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© Les Rêveurs

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On fera avec.
ScénarioLarcenet Manu
DessinLarcenet Manu
Année2000
EditeurLes Rêveurs
CollectionOn verra bien
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

6 avis

everland
"On fera avec" apparaît comme la suite logique de "Presque". Cet album, étrangement applaudit par la critique (et c'était mérité), se démarquait de la production d'un dessinateur jusqu'alors cantonné au genre comique. Particulièrement noir, il apparaîssait comme une thérapie à l'épreuve du service militaire.

"On fera avec", beaucoup plus drôle et plus léger apparaît comme une thérapie à la thérapie. Les thèmes sont suffisament proches pour que la comparaison s'impose (sens de la vie, reflexion légère et mélancolique) mais le traitement est très différent.

Le dessin, dans un premier temps, est plutôt agréable. Simple voire simpliste (on pense à Trondheim pour la silhouette du personnage) il autorise une lecture rapide et rythmée. Les textes, dans un second temps, demeurent toujours léger et agréable à lire.

Enfin, l'humour est beaucoup plus présent que dans "Presque", il renforce parfois étrangement le ressort dramatique de la narration. En résumé, "On fera avec" est un album rare qui autorise plusieurs axes de lecture et dont aucun fan de Larcenet ne peut se passer.
Thierry
On fera avec... difficile de mieux resumer le propos. Moins directement autobiographique que "Presque" ou "L'artiste de la famille", "On fera avec" continue la reflexion que semble mener Larcenet sur sa place dans la vie. Grace a son style minimaliste qui n'est pas sans evoquer Trondheim, "On fera avec" n'est pas un album de Larcenet qui parle de lui, mais un album qui semble nous parler directement. Si Albert Jacquard nous parlait de Moi et les autres, Larcenet semble plutot s'interroger sur Moi et Moi au milieu des autres. En quelques coups de crayon, il reussit a traduire cette relation paradoxale qui nous lie a nous-meme et aux autres. Sur un ton gravement drole, ou drolement grave, il nous livre ses doutes, ses angoisses, ses espoirs... etrangement proches des miens, et sans doute de ceux de la grande majorite d'entre nous. Il y a chez ce Larcenet-la l'intelligence d'un Schultz. Quelques cases a peine lui suffisent a capturer nos angoisses dans toute leur complexite. Ses observations sont pertinentes sans etre barbantes. On sent surtout une grande honnetete. Ce n'est pas neuf, mais on imagine facilement que Larcenet doit etre un mec bien: simple, pudique, honnete et surtout tres talentueux. Mais lui comme nous continuons de livrer chaque jour ce combat ordinaire contre les autres. Contre nous aussi. Contre nous surtout. A chaque jour ses remises en question, ses angoisses, ces espoirs decus, ses emerveillements... et on est bien oblige de faire avec.
petitboulet
J'admire ce livre. Son inventivité. Son humour. Ses moments sombres. Tout.

On fera avec est le troisième ouvrage de Manu Larcenet aux Rêveurs. Après Dallas Cowboy que je n'ai pas lu et un monstrueux Presque qui racontait son service militaire, arrive ce livre beaucoup plus frais, beaucoup moins sombre, au dessin plus naif, beaucoup plus libre, et à la construction plus lâche. Mais ce serait une erreur de prendre On fera avec par dessus la jambe à cause de tout cela, de décider que le traitement plutôt "léger", au sens de non oppressant, revèle un fond "léger" (sans consistance), au contraire.

L'album est construit sous forme de strips de quatre cases qui s'étalent sur une planche complète, ces strips autobiographiques s'entremêlant pour former plus ou moins une histoire logique. Le livre voyage entre différentes ambiances, parfois drôle, parfois sombre, toujours touchant. Le dessin naïf renforce le lien entre le lecteur et l'auteur, et contraste avec les propos parfois durs de Manu Larcenet. Il n'adoucit pas ces propos, mais apporte une touche de second degré qui fait passer le tout, et nous rapproche du dessinateur, qui rit de ses travers, et se met à nu devant nous.

Un album qui ne paye pas de mine mais qui réussit le tour de force de nous faire rire intelligemment, et qui nous propose en même temps une reflexion sur l'auteur qui devient une reflexion sur nous-mêmes, du fait de l'identification très forte que l'on ressent à la lecture de ces pages. Au final il s'agit certainement du plus ambitieux de ses projets aux Rêveurs, dans sa forme et dans son fond, et le plus réussi à mon avis, du fait du mélange heureux entre humour et reflexion sur des thèmes beaucoup moins légers. Un album à lire au moins une fois, et qui me met la pêche à chaque lecture. Ce livre réussit à nous faire voir la vie comme une expérience définitivement positive et enrichissante.
nyl
Larcenet exagère. Jusque là, en lisant ces bouquins, je m'étais posé des questions ou bien j'avais eu des éclairages sur lui, ou sur les mecs qui m'entourent. Je ressentais ses préoccupations plus masculines, ou plus personnelles, que ce soit dans l"'Artiste de la famille", "Presque", "Le combat ordinaire".

Puis j'ai enfin lu "On fera avec". Et c'est là que je me suis pris une claque. Ce petit bonhomme qui n'a l'air de rien peut justement avoir l'air de tout le monde, et je me suis vue là dedans. Avec mes doutes, mes souffrances, mes morts, ma montagne que j'ai bien du mal à gravir... et puis mes fous rires et mes espoirs.

Le jour ou je l'ai lu, un grand vide venait de se faire en moi, un nouveau vivant qui venait de partir ailleurs. Le monsieur qui m'a fait le plus rire de toute ma vie. J'ai trouvé que c'était un chouette bouquin pour lui dire au revoir, lui qui savait trouver les mots pour rire même quand c'était pas drôle.

Merci Manu.
pessoa
Comment dire ? Ce n’est pas tous les jours qu’une BD m’évoque Hamlet. Sans rire.
On fera avec est un éblouissant exemple ou la BD rencontre la métaphysique et la poésie, rien que ça !

L’album frappe d’abord par sa forme. Des pages à l’italienne, des cases régulières, tout en hauteur. Un dessin noir et blanc, où se mêlent personnages patatoïdes et figures angoissantes en hachures serrées. Sans doute la manière idéale de traiter le sujet du livre : l’angoisse.

Larcenet affronte ses démons, qui sont forcément un peu les nôtres : la solitude, le regard des autres, Dieu, la vie, la souffrance, la peur. La mort.
L’album est une suite de réflexions, de sentiments, de sensation sur ces sujets universels, avec un humour sombre, parfois désespéré. L’art de Manu Larcenet consiste à lier ces pensées, qui pourraient être un peu décousues, par le dessin. C’est le dessin, via les aventures du petit personnage patatoïde, qui fait les transitions. On voit le petit bonhomme grimper, tomber, faire des rencontres, fuir des fantômes… et tout s’enchaîne le plus naturellement du monde. C’est assez indescriptible, il faut le lire pour le croire.

Si vous aimez la BD ambitieuse, la poésie et l’art, On fera avec est pour vous. Encore un livre qu’on n’oublie pas !

Une phrase pour situer (sans l’image, on en perd la moitié, bien sûr) :
La mort est une belle invention.
flop
Une note fraîche. Sur un rythme de comptines pour enfants. Des monstres et des ombres. Et un Manu Larcenet qui nous gâte de cette petite friandise a grignoté sans faim. Sans fin. Bref.

Second album de Larcenet que je lis chez les rêveurs, après le glaçant Presque. Et si ce petit bouquin commence sur une note pas forcement très rose, on est quand meme tres loin de l'ambiance de cauchemar de Presque.
Tout y est d'emblée plus léger, d'abord de par le parti pris graphique, très enfantin et générique : Le ptit bonhomme qui déambule dans ces pages, c'est chacun de nous. Et puis les gueules de Larcenet dans les bons jours, c'est à hurler de rire. Un exemple en passant : la tronche du ptit bonhomme devant la mort et sa faux. Ca m'a fait crever de rire.
Le découpage systématique en 5 cases verticales, ponctué d'une petite voix Off, ne lasse jamais. Parce que cette petite voix Off nous tient constamment en haleine en nous distillant mille petites vérités sur nos vies…

Si l'on considère que son travail chez les rêveurs est forcément plus personnel, on est heureux de lire ce petit épisode d'optimisme dans son ciel souvent bien noir ! Même si l'optimisme tarde à arriver, dans l'album. Il vient ponctuer et clore la parenthèse en apnée qu'on vit avant d'arriver à ces instants de détente. Car même si ça a un goût de comptine et la couleur d'une petite histoire naïve, tout le début est quand meme treeeees sombre. Et le petit bonhomme marrant s'en prend vraiment plein la quiche pour pas un rond. Juste un peu la faute à pas de bol, pour lui…
On est d'autant séduit par les dernières pages et leur conclusion : "Je trouverais bien un nouveau sommet auquel m'attaquer. Et si ça ne suffit pas… On fera Avec"

On retrouve intacte l'énorme sensibilité de Manu Larcenet, et une fois encore cet album au Rêveurs nous fait lire ses bédés plus légères avec un œil tout neuf et conquis d'avance !

Pour conclure, à lire d'urgence et a garder pas trop haut dans sa bibliothèque, pour l'avoir a portée de main.
Un régal de tous les instants !
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