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© ego comme x

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ego comme x n°7
ScénarioBlanchin Matthieu | Josso Hamel Olivier | Néhou Loïc | Lolmède Laurent | Marissal Laurent | Maurel Pierre | Morvandiau | Mussat Xavier | Neaud Fabrice | Nylso | Parrondo José | Pirinen Joakim | Poincelet Frédéric | Scrima David | Vanoli Vincent
DessinBlanchin Matthieu | Josso Hamel Olivier | Leprévost Thierry | Lolmède Laurent | Marissal Laurent | Maurel Pierre | Morvandiau | Mussat Xavier | Neaud Fabrice | Nylso | Parrondo José | Pirinen Joakim | Poincelet Frédéric | Scrima David | Vanoli Vincent
Date00 2000
Editeurego comme x
Sérieego comme x, numéro 7
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9
Bullenote [détail]

 

1 avis

L M
A propos des pages de Fabrice Neaud, parues dans cet Ego comme X numéro 7.

Le récit « Émile », d'une quarantaine de pages, a été dessiné au moment de la parution du troisième tome du Journal, et en relate cette fois-ci les évènements au fur et à mesure : énième rencontre morte-née, faculté de donner de la tendresse foulée au pied ; incompréhensions de toutes parts ; lapidaire bilan de vie et de personnalité, d’une lucidité affolante ; et constat d'échec sans appel vis-à-vis des soi-disant vertus de « sublimation » d’un travail artistique, inapte à combler un vide qui résonne à chaque page.
La « blancheur » du dessin et des mises en page de Fabrice Neaud (qu'on pourrait comparer aux écritures blanches de la littérature contemporaine) prend ici tout son sens.
Les décors urbains, « dénués de pathos », reflètent une humanité sur le fil, dont il n’y a effectivement guère de chaleur à attendre. L’absence totale de visages, si elle est forcée par les évènements (le récit en explicite les raisons), se charge d’une puissance dramatique particulière - comme l’ironise le narrateur lui-même, conscient de ce qu’il donne à voir.
Plus que dans toutes ses autres pages, la nature est ici réappropriée comme un reflet palpable, parlant, d’une réalité intérieure et des questionnements qui s’y rapportent, et qui ne peut se découvrir ou tenter d’y répondre autrement (précédemment, il avait déjà été question des « trous noirs » qui, à une échelle cosmique, absorbent la lumière dirigée sur eux, et de fait ne peuvent se rendre visibles, ni rendre ce qui les concerne quantifiable). Ici sont montrés (parfois sur de pleines pages muettes) des arbres familiers des promenades du narrateur, des chemins, des pierres, bientôt balayés par la tempête de 1999 qui survient au cours du récit, comme pour mieux l’éclairer – ces passages, après une longue et implacable analyse textuelle de la mécanique affective du narrateur, sont effectivement éclairants, atterrants dans la simplicité parfaite avec laquelle ils résument la situation. Se découvrir reste un travail sans fin.
On avait déjà pu apprécier la structure épatante de maîtrise, parfaite se risquera-t-on à dire, du tome 3 du Journal, que de multiples lectures ne sauraient épuiser totalement. Dans ce travail comme dans Émile, toutes les scènes, tous les éléments choisis, imbriqués les uns aux autres, trouvaient un sens et une valeur qu’ils n’auraient pu avoir autrement, valeur absolument pas anecdotique, absolument pas de l’ordre du « journal intime », mais bien au contraire celle d’un absolu, politique dans le tome 3, éthique ou politique au sens large, dans cet Émile.
Ce récit sait trouver, malgré sa concision (mais elle est sans faille), d’autres chemins pour faire entendre une voix toujours singulière, un propos toujours « inédit » – ce qui n’est pas loin d’être désespérant en soi, tant il recouvre de réalité nulle part ailleurs affichée ; et qui rend sa lecture intensément émouvante.
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