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© Cornélius

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Tome 1
ScénarioMizuki Shigeru
DessinMizuki Shigeru
CouleursNoir et Blanc
Année2007
EditeurCornélius
CollectionPaul
SérieKitaro le repoussant, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 1hs ...
Bullenote [détail]

 

1 avis

herbv
Kitaro, dit le repoussant du fait de sa grande laideur, n’est pas un enfant comme les autres. En effet, ses parents étaient les ultimes morts-vivants sur Terre. Sauf qu’ils sont plus morts que vivants suite à sa naissance. Après avoir été élevé quelques temps par un voisin et la mère de celui-ci, deux humains, et suivant le conseil de son père qui a survécu sous la forme d’un œil affublé de bras et de jambes, Kitaro préfère s’enfuir que de devoir renoncer à la fréquentation du monde des morts. C’est ainsi que ces deux personnages si singuliers partent à l’aventure dans les six chapitres suivants qui nous sont proposés dans ce premier volume. On peut donc voir Kitaro combattre des créatures fantastiques venues d’occident, sauver des villages de yôkaï particulièrement néfastes entre autres rencontres. Et à chaque fois, sa victoire se retrouve accompagnée par le chant des grillons faisant "geh geh geh".

Avec la sortie de Kitaro le repoussant chez l’éditeur Cornélius, c’est une œuvre particulièrement importante de l’histoire du manga qui arrive en francophonie. Kitaro a vu ses aventures se dérouler dans divers supports connaissant tous un certain succès. Il serait apparu tout d’abord dans des représentations de kamishibai (une sorte de spectacle de rue où des images sont montrées à des enfants en étant contées en voix off) avant de devenir un personnage de manga dès 1959 en paraissant dans le circuit des kashibonya (des librairies de prêt) dans une série portant le nom de Hakaba no Kitarô, une sorte de prototype de celle que nous pouvons lire maintenant. C’est en 1965 qu’elle connaît une diffusion plus large en étant publiée dans le magazine Weekly Shônen Magazine des éditions Kôdansha. En 1967, elle prend le nom sous laquelle on la connaît : Gegege no Kitarô. Durant les 40 années suivantes, elle est régulièrement interrompue et change plusieurs fois de magazine avant de reprendre en 2007 dans un magazine shôjo, le Comic BonBon. Mais Shigeru Mizuki, son auteur, ne la dessine plus depuis 1985 et se contente d’en écrire le scénario.

Il est délicat de parler d’une série après seulement un volume de paru sur les douze prévus, surtout lorsque une telle réputation de chef d’œuvre du manga a précédé son arrivée. Car il faut bien le dire, après le volume 1 de Kitaro le repoussant, on se demande ce qui lui vaut cette notoriété flatteuse. Outre le premier chapitre, datant de 1966 et publié dans le magazine Garo, qui nous montre la naissance de Kitaro dans un style graphique assez différent, on a le droit à six histoires de longueur et d’intérêt variables parues entre 1965 et 1966. Le propos est assez naïf, décousu, l’auteur n’hésite pas à utiliser des raccourcis et des facilités scénaristiques qui gâchent le plaisir de lecture. N'oublions pas non plus que l’humour annoncé brille plutôt par sa rareté même s’il n’est pas totalement absent. Bref, on a vraiment l’impression d'être en face d'une œuvre pour les enfants qui cherche surtout à leur permettre d’avoir peur à bon compte et il est difficile de ne pas penser que ça a bien mal vieilli.

Mais il ne faut pas être trop pessimiste, car deux histoires retiennent l’attention grâce à la présence d’un second degré intéressant. Il y a tout d’abord Un aller simple vers l’enfer, excellente fable brocardant le monde moderne et citadin en mettant en exergue avec humour l’égocentrisme, l’assurance, les certitudes de certains individus, des yakuza en l’occurrence. Ensuite, il y a le long chapitre intitulé La guerre des monstres qui met aux prises des créatures fantastiques occidentales à leurs homologues japonais. On peut y voir une incitation à la résistance envers une certaine invasion culturelle venue d'Europe. Malheureusement, il y a vraiment des ficelles trop grosses pour que cette dernière histoire tienne debout. Cela dit, il est vraiment trop tôt pour en tirer des conclusions et, pour l’instant, il faut faire confiance en l’éditeur lorsqu’il nous affirme qu’on est en face d’un monument de la bande dessinée japonaise.
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