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| soft city - Hariton Pushwagner -Inculte
Bien bien bien. Oui, c'est bien. Ok. Sans aucun doute, mais, quand même, y'a un problème.
Indéniablement, c'est élégant, bien monté, c'est même souvent un peu plus que le poncif critique de l'urbanisme qui diffuse et domine les pages, mais quand même, y' a un problème.
Un foutu problème.
Le problème c'est que ça nous est donné pour culte un peu partout avant même qu'on ait allumé le premier cierge et écrit la moindre petite prière.
Le problème, c'est qu'il a fallu donner en couverture le nom d'un préfacier costaud pour signifier de façon assez vulgaire qu'on tenait LE truc.
Et le problème, c'est que non, ce n'est pas LE truc.
C'est un joli livre de 1970 terriblement 1970, moins fracassant que le plus petit des Gébé, un joli livre bien édité dont la forme de critique sociale est surranée et désamorcée depuis quasi toujours.
Ce que ce livre peut devoir à des choses comme The Crowd de Vidor, à tant d'autres films politiques et de livres sur cette question, des dessins grinçants à foison dans les magazines pol ou art qui accompagnent la pensée des grandes cités depuis que les grandes cités existent, de Tati et de tout ce que je ne connais pas mais dont ce que je connais me fait supposer l'existence, c'est énorme, pour un livre du milieu des années 70. Ce livre m'a été rendu pénible à lire par sa publicité même alors qu'il aurait sans doute été un moment doux et bienveillant de plaisir sans ce racolage et ces exagérations (la préface de Ware n'est pas avare de conneries en la matière). |
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