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Blutch

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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nasty, 28.03.2008 à 14:44306261
La sortie est repoussée ?


david t, 05.03.2008 à 18:19305139
Cobalt 60 :
david t :
la beauté me fait penser à certains livres moins humoristiques de sempé. (les musiciens par exemple.)


Moi, ça me fait surtout méchamment penser à Balthus, au point que j'y vois certaines citations (ou échos) de son œuvre dans de nombreux endroits.


oui, graphiquement, bien sûr. (il y avait déjà un pastiche de balthus dans les dessins accompagnant vitesse moderne.) je parlais juste du genre de livre.

Cobalt 60, 05.03.2008 à 12:30305114
david t :
la beauté me fait penser à certains livres moins humoristiques de sempé. (les musiciens par exemple.)


Moi, ça me fait surtout méchamment penser à Balthus, au point que j'y vois certaines citations (ou échos) de son œuvre dans de nombreux endroits.

david t, 04.03.2008 à 21:20305085
tout à fait d'accord avec pierre. on n'est peut-être plus ici dans la bande dessinée mais on est certainement toujours dans la littérature dessinée (pour reprendre la pertinente expression d'harry morgan). en d'autres mots, il y a un projet esthétique auctorial qui demande que le livre ait cette forme et pas une autre, qu'il consiste en cette suite de dessins et pas une autre. on pourrait même avancer qu'il y a un projet narratif derrière tout ça, même si celui-ci n'est bien sûr pas très conventionnel.

alors qu'un recueil de dessins (voir: «monographie», «art book») est d'abord un catalogue dont rien n'empêche que son contenu puisse changer (tel dessin à la place de tel autre, etc.) on y trouvera souvent préface, textes critiques, entrevues, etc. blutch a fait un livre de ce genre, notes pour péplum.

la beauté me fait penser à certains livres moins humoristiques de sempé. (les musiciens par exemple.)

Pierre, 04.03.2008 à 20:33305082
Anoeta :

Apres il y a surement une cohérence qui se dégage du livre, je n'en doute pas mais n'en est-il pas de même d'un recueil d'illustrations ?
Il me semble que l'on aurait très bien pu inverser des planches sans que cela change le contenu.
Je trouve vos analyses tres interessantes mais avez-vous eu l'impression de lire une bande dessinée ou un recueil d'illutrations ?


Je crois que la question est mal posée: il ne s'agit pas de déterminer s'il s'agit d'un recueil d'illustration ou d'une bd. Ce n'est visiblement ni l'un ni l'autre. Le recueil réunit des images et les arrange dans un certain ordre (chronologique, thématique) dans un but pratique. Le bouquin de Blutch est un projet graphique, un livre en images. Chacune d'elle semble avoir été conçue dans une fin précise, dont le résultat est un livre appelé la Beauté. Il ne saurait se réduire à une "collection" quoique laisse supposer l'analogie avec le l'album de famille. Réaliser quelque chose dans l'esprit de l'album de famille est l'ambition du livre, pas sa définition technique. Après est-ce que tout ça fonctionne ... C'est une autre histoire. Et j'en saurais un peu plus quand je l'aurais lu (c:

Anoeta, 04.03.2008 à 19:01305079
J'ai feuilleté "La beauté" chez mon libraire. Je me demande vraiment s'il s'agit d'une bande dessinée... Blutch fait référence à l'album de famille. Est-ce qu'on n'est alors pas plus proche du recueil d'illustrations que de la bande dessinée ?
Apres il y a surement une cohérence qui se dégage du livre, je n'en doute pas mais n'en est-il pas de même d'un recueil d'illustrations ?
Il me semble que l'on aurait très bien pu inverser des planches sans que cela change le contenu.
Je trouve vos analyses tres interessantes mais avez-vous eu l'impression de lire une bande dessinée ou un recueil d'illutrations ?

effer, 16.02.2008 à 17:43304127
Xavier: merci beaucoup pour cette très bonne chronique, t'es un bon, toi!
;-)

Xavier, 15.02.2008 à 20:58304100
Dieu :
Xavier :

Et quand bien même, l'important c'est aussi ce qu'on y lit, pas seulement ce que l'on cherche à y mettre.


Tu peux développer?


En fait, ça me fait penser à une chose que dit Shaun Tan dans son entretien (sur du9 aussi). Il dit, en substance, qu'il a opté pour un récit muet en se rendant compte que les gens lisaient dans ses images plus que lui n'arrivait à dire.
C'est ce qui est fascinant chez les auteurs, ils mettent parfois dans leurs livres plus que ce qu'ils choisissent consciemment d'y mettre. Les préoccupations récurrentes, que l'on retrouve de livre en livre, construisent progressivement leur champ d'exploration et de recherche, mais celles-ci ne se révèlent parfois qu'a posteriori.

Pour revenir à Blutch, quelque chose de très marrant, c'est qu'à Angoulême toujours, il parlait beaucoup de vouloir se libérer de la case, qu'il s'y sentait à l'étroit. Et quand j'ai eu l'occasion de lui faire remarquer que tout d'abord, ses deux bouquins précédents (C'était le bonheur et La volupté) n'utilisaient pas de case, et qu'ensuite, les dessins réalisés pour La Beauté s'inscrivaient dans un cadre soigneusement tracé à la règle, il s'est trouvé tout gêné. Et finalement, a accepté de reconnaître qu'il avait besoin de réassurance, que son retour à l'académisme correspondait à une certaine inquiétude de sa part.
Soit un gros décalage, au final, entre la volonté affichée, et ce qui se cache derrière, plus ou moins consciemment.

Dieu, 15.02.2008 à 19:57304097
Xavier :

Et quand bien même, l'important c'est aussi ce qu'on y lit, pas seulement ce que l'on cherche à y mettre.


Tu peux développer?

Cobalt 60, 15.02.2008 à 18:37304093
La beauté est quelque chose qui ne s'explique pas. :-)

SydN, 15.02.2008 à 18:04304092
je préfère l'analyse de Xavier :)

non seulement on est pas obligé de relire trois fois chaque phrase, mais surtout, en cinq ou six lignes il en dit plus que tout l'article de Jessi Bi (qui n'est pas inintéressant en soi, juste trop long et barbant a mon gout)...

enfin bon.
chacun son truc...

Xavier, 15.02.2008 à 17:13304090
A Angoulême, Blutch disait qu'il voulait faire de ce livre une sorte d'album de famille que l'on découvrirait en cachette. Et de fait, La Beauté fonctionne bien de cette manière, puisque rien ne vient nous éclairer sur les personnes que l'on retrouve au long du livre.

On y croise des silhouettes qui pourraient être les mêmes, des lieux et des motifs qui se renvoient les uns aux autres, des situations qui se répètent. Et donc, de loin en loin, on sent confusément quelque chose qui se construit, pas vraiment une histoire mais sans doute une tension souterraine, un malaise certain qui émerge. Si c'est d'une famille dont il s'agit, il s'y est passé forcément quelque chose d'inavouable.

Sinon, il y a quand même quelque chose d'inavouable dans la beauté, et surtout le désir qui en émane -- un désir qui passe par la recherche de pouvoir, par la volonté de capturer (littéralement, souvent) cette beauté. Beauté du diable? Tentations obscènes? Jeux à l'innocence feinte?

Je ne suis pas certain que l'on puisse "expliquer" ce livre. Blutch en a (peut-être) une interprétation, même si lui-même ne donnait pas vraiment l'impression d'en être certain. Et quand bien même, l'important c'est aussi ce qu'on y lit, pas seulement ce que l'on cherche à y mettre.

chrisB, 15.02.2008 à 16:56304088
meme pour ceux qui ne veulent pas "d'explications" :o)

effer, 15.02.2008 à 16:40304085
Si tu veux des explications, il vaut mieux éviter Jessy Bi sur Du9, quel cuistre!
Il le prouve encore cette semaine!
Sortez-le!
:-(

pasto, 15.02.2008 à 11:15304054
Pour moi le mec responsable de la fab a vu ce truc imprimé sur la première de couv et il a décidé d'en faire un bandeau pour pouvoir le virer à loisir.

wandrille, 15.02.2008 à 9:03304046
Meeeeeeeeeeeeeeeeeeerde... (je l'ai jeté)

Thierry, 15.02.2008 à 0:37304043
wandrille :
Bon le bandeau est hideux aussi, mais ça je suppose qu'on peut considérer comme un moindre mal vu qu'on peut le bazarder facile (un lecteur lambda de bédé dirait "oh ben c'est pas grave hé on s'en fout c'est rien qu'un bandeau")

non, on s'en fout pas parce que sans le bandeau, ca vaut beaucoup moins au BDM !

wandrille, 14.02.2008 à 23:41304037
Oui j'ai vu ça pendant ma casse dédi de tout à l'heure. Et c'est bien vu d'ailleurs... Comme quoi, il y a certaines choses qui vont dans le bon sens au royaume du Danemark.

Bon le bandeau est hideux aussi, mais ça je suppose qu'on peut considérer comme un moindre mal vu qu'on peut le bazarder facile (un lecteur lambda de bédé dirait "oh ben c'est pas grave hé on s'en fout c'est rien qu'un bandeau")

Thierry, 14.02.2008 à 18:25304023
la couverture de la bullebase n'est pas la couverture officielle. Ils ont finalement opté pour un bandeau amovible et un autre visuel. Sous le bandeau, ni titre, ni typo, ni logo

wandrille, 14.02.2008 à 18:09304022
En tout cas les typos noires sont magnifiquement intégrées dans la couv... Quelle discrétion, quelle subtilité, quelle cohérence graphique digne de Blutch (quel choix audacieux).

On ne se lasse pas.

Et le logo futuro, délicieusement suggéré... C'est beau.

Thierry, 14.02.2008 à 17:59304020
J'aimerais qu'on m'explique un chouia (oui, je sais qu'il y a du9). La beaute ou rien, ou la beaute n'est rien ? Au fil des pages, des motifs reviennent, dans des situations qui semblent inverser leur sens. La femme, evidemment, l'animal (chien et coq essentiellement), le volcan... les scenes se succedent, se repondant, s'annulant, s'interpenetrant... la sensation est etrange, on se sent un peu voyeur, comme si nous surprenions par inadvertance une scene qui ne nous etait pas destinee. Ou la beaute se cache-t-elle dans ces tableaux absurdes ? A moins qu'elle ne se dissimule dans ce qu'ils nous evoquent ? Blutch pousse l'experimentation tres loin, quitte a perdre son lecteur en route. Il ne nous parle pas directement mais nous pousse a reflechir au sens de ce que nous voyons. On commence par se demander ou il veut en venir, puis on se dit qu'il n'y a rien a comprendre, et on finit par se rendre compe que ces images s'impriment en nous, laissent une marque, et nous commencons a comprendre ou Blutch veut en venir, tout en etant incapable de l'exprimer. A deconseiller aux cartesiens

lices, 26.01.2008 à 23:28302889

NDZ, 12.12.2007 à 10:49300195
lyaze :
De rien ;)
C'est vrai que du coup j'ai envie de le relire là.


Moi c'est Vitesse Moderne que j'ai envie de relire... depuis le temps que je dois l'acheter...

lyaze, 12.12.2007 à 10:14300193
NDZ :
lyaze :
KangourouMauve :
C'est sûr que Deleuze, comme à son habitude, tord le sens qui fait autorité et en invente un nouveau... Et c'est chouette, hein, mais du coup ça peut créer des confusions comme celle-ci...

Moi ce que j'aime bien dans la définition de Deleuze, c'est justement cette notion de "monde originaire" (où la nature bestial, l'instinct, la pulsion, prends le dessus) qui fait irruption dans le "monde dérivé".
Ce qui peut donner des moments un peu fou, des réactions de personnages plutôt inattendus, comme ce qui peut arriver dans la "Volupté" de Blutch.


Merci Lyaze pour ces précisions. C'est vrai que quand on lit l'extrait de Deleuze cité, on comprend un peu mieux La volupté. :)

De rien ;)
C'est vrai que du coup j'ai envie de le relire là.

NDZ, 12.12.2007 à 9:23300180
lyaze :
KangourouMauve :
C'est sûr que Deleuze, comme à son habitude, tord le sens qui fait autorité et en invente un nouveau... Et c'est chouette, hein, mais du coup ça peut créer des confusions comme celle-ci...

Moi ce que j'aime bien dans la définition de Deleuze, c'est justement cette notion de "monde originaire" (où la nature bestial, l'instinct, la pulsion, prends le dessus) qui fait irruption dans le "monde dérivé".
Ce qui peut donner des moments un peu fou, des réactions de personnages plutôt inattendus, comme ce qui peut arriver dans la "Volupté" de Blutch.


Merci Lyaze pour ces précisions. C'est vrai que quand on lit l'extrait de Deleuze cité, on comprend un peu mieux La volupté. :)

Pierre, 11.12.2007 à 22:01300159
Deleuze se moque éperdument du Kant dira-t-on.

KangourouMauve, 11.12.2007 à 21:52300158
"Imaage" ? "imagfe" ? Il est encore plus excentrique que je n'le pensais, ce Deleuze ! Tout pour se rendre intéressant ! En plus de créer des concepts loufoques, il fait des fautes de frappes exprès dans les titres de ses livres... Ahlala, c'est bien triste, où est passée la rigueur d'un Emmanuel Kant ?

chrisB, 11.12.2007 à 21:03300156
Oui originaire pas imaginaire...saloperie de kir royal !!

J'en profite pour conseiller la lecture des bouquins de Deleuze : Imaage mouvement et imagfe temps.

lyaze, 11.12.2007 à 20:48300155
Bestiale !
Un autre site bien intéressant cineclubdecaen, où l'on donne des exemples de "monde originaire", "monde dérivé", "symptome", "pulsion".
Resterai à chercher des exemples de ce genre pour Blutch (j'ai pas de livre sous la main).

lyaze, 11.12.2007 à 20:35300154
KangourouMauve :
C'est sûr que Deleuze, comme à son habitude, tord le sens qui fait autorité et en invente un nouveau... Et c'est chouette, hein, mais du coup ça peut créer des confusions comme celle-ci...

Moi ce que j'aime bien dans la définition de Deleuze, c'est justement cette notion de "monde originaire" (où la nature bestial, l'instinct, la pulsion, prends le dessus) qui fait irruption dans le "monde dérivé".
Ce qui peut donner des moments un peu fou, des réactions de personnages plutôt inattendus, comme ce qui peut arriver dans la "Volupté" de Blutch.

KangourouMauve, 11.12.2007 à 20:17300153
C'est sûr que Deleuze, comme à son habitude, tord le sens qui fait autorité et en invente un nouveau... Et c'est chouette, hein, mais du coup ça peut créer des confusions comme celle-ci...

KangourouMauve, 11.12.2007 à 20:11300152
Je me disais bien qu'il y avait un truc bizarre, car en général le naturalisme (réalisme scientifique) ne laisse pas de place à l'imaginaire et au mystère... Blutch c'est plutôt l'anti-naturaliste, non ?

lyaze, 11.12.2007 à 20:09300151
Alors, oui j’insiste, il n’est aucunement question d’"imaginaire" dans la définition de Deleuze pour le « Naturalisme ».

Bon, pour que l’erreur de ChrisB serve à quelque chose, voici une définition que j’ai chopé je ne sais plus où sur le net :

Gilles Deleuze a proposé une définition du naturalisme comme catégorie esthétique, caractérisée par le doublage d'un « milieu déterminé » par un « monde originaire » fait de « pulsions », qui « prolonge le réalisme dans un surréalisme particulier ». Le naturalisme au cinéma serait représenté par Stroheim et Buñuel.

Et sinon, j’ai trouvé un site bien sympa où un article « Buňuel et le surréalisme » propose un chapitre intitulé : "Naturalisme plutôt que Surréalisme ?"

Gilles Deleuze, dans son dense et difficile ouvrage sur le cinéma, L'image mouvement, introduit dans son chapitre consacré à Buňuel la notion d'« image-pulsion », qui se situerait entre les deux images conventionnelles que sont l'image-action et l'image-affection. Cette nouvelle forme d'image se développerait selon lui dans le couple « Monde originaires-Pulsions élémentaires ». Dans ce monde originaire, les personnages sont « comme des bêtes, (...) bêtes humaines ; leur actes sont préalables à toute différenciation de l'homme et de l'animal ». Ce monde, nous dit Deleuze, « c'est le naturalisme. Il ne s'oppose pas au réalisme, mais au contraire il en accentue les traits en les prolongeant dans un surréalisme particulier. »
Buňuel, si nous suivions le philosophe, pourrait être qualifié de « médecin de la civilisation » parce qu'en tant qu'« auteur naturaliste », il connaît les symptômes et les fétiches des hommes ; un symptôme étant « la présence des pulsions dans le monde dérivé et les fétiches la représentation des morceaux », objets plus ou moins informes à forte puissance évocatrice.Par exemple, le salon dans l'Ange exterminateur peut être considéré comme un monde originaire, où les pulsions des hommes vont se révéler.
Deleuze conclut son court raisonnement par cet éloge : « Buňuel a quand même gagné quelque chose en faisant la répétition, plutôt que l'entropie, la loi du monde. Par là il dépasse déjà le monde des pulsions pour toucher aux portes du temps, et le libérer de la pente ou des cycles qui l'asservissaient encore à un contenu. Buňuel ne s'en tient pas aux symptômes et aux fétiches, il élabore un autre type de signe qu'on pourrait appeler « scène ».



lyaze, 11.12.2007 à 19:41300150
chrisB :
De Gilles Deleuze

Alors ça confirme ce que je pensais : tu as confondu le mot "imaginaire" avec le mot "originaire"... et cela change pas mal le sens.

chrisB, 11.12.2007 à 18:41300148
De Gilles Deleuze

lyaze, 11.12.2007 à 14:18300131
chrisB :
Merci Cobalt pour la bonne orthographe :o)

Pour le rapport entre Buñuel et Blutch, rien que pour le coté naturalisme, cette facon d'imbriquer mondes réels et imaginaires, je suis assez daccord.

Naturalisme ???
Il faut m'expliquer d'où vient cette définition...

chrisB, 11.12.2007 à 13:00300127
Merci Cobalt pour la bonne orthographe :o)

Pour le rapport entre Buñuel et Blutch, rien que pour le coté naturalisme, cette facon d'imbriquer mondes réels et imaginaires, je suis assez daccord.

Après il reste le traitement, qui m'enchante du coté du cinéaste et ne me convainc que moyennement dans le cas de l'auteur.

Cobalt 60, 10.12.2007 à 11:25300041
Le rapport avec Buñuel est plus évident dans "La Volupté" je trouve.

pasto, 10.12.2007 à 10:02300027
Le rattachement au rêve pour toute œuvre à la forme originale est un peu facile, même si je suis tout à fait d'accord avec Pierre sur l'aspect analytique de cete œuvre, j'ai juste raté la cohérence symbolique, parfaitement claire dans l'œuvre de Buñuel.

Pierre, 09.12.2007 à 23:08300014
Héhé merci longg, dans Bunnuel on trouve du sexe, du fantasme, de l'onirisme, du surréalisme et pourtant ses films sont loin d'être des amphigouris cinétiques (oué, je me la pète grave) !

longg, 09.12.2007 à 23:01300013
Blutch m'a dit une fois que quand il a travaillé sur Vitesse moderne (ma bande dessinée préférée, à peu de choses près), il avait écrit BUNUEL sur le mur en face de lui, au crayon.
Je ne sais pas si c'est totalement vrai, mais c'est une piste pour appréhender ce chef d'oeuvre qu'est cette bande dessinée.

Pierre, 09.12.2007 à 22:33300010
J'avais écarté cette première définition au profit de la deuxième car il était indiqué "vieux" (mot, sens ou emploi de l'ancienne langue, incompréhensible de nos jours et jamais employé sauf par effet de style: archaïsme). J'adore les dictionnaires (c:

Mr_Switch, 09.12.2007 à 21:53300009
Pour mon dico, ce serait plus un "discours ou écrit embrouillé et burlesque". :)

Ma première lecture de "Vitesse moderne" fut parfois assez pénible, certaines scènes frisant l'inintelligible (J'ai fait plusieurs retours en arrière, et plusieurs fois cela s'est traduit par "bon, passons ...").
Aux premières pages, lorsqu'on est au début du livre, au début du rêve, on ne sait pas encore qu'on va plonger dans la confusion. Et y plonger fut assez déroutant et pas spécialement agréable. C'est ce même sentiment qu'un rêve peut provoquer. (Vous savez quand un rêve devient abracadabrant et qu'on essaie en vain de le remettre sur le droit chemin.)

Quand j'ai refermé le livre, il y avait bien, pour moi, un état d'incompréhension. L'impression que Blutch savait ce qu'il voulait faire mais qu'il le faisait à l'insu de son lecteur. Il manque en effet pas mal de clés de compréhension. J'étais à ce moment resté sur une histoire simplement, vainement, onirique.
Blutch profite, d'ailleurs, du père pour lancer des pistes (pseudo?) intellectuelles. (Et il y a aussi les reflexions dont tu parles).

Bref, en fermant le livre, j'avais bel et bien l'impression d'un amphigouri. Pas de conclusion, pas d'idée directrice.

C'est au moment de mettre une petite bafouille sur bubulle que j'ai réalisé que c'était plus que de l'onirisme. On peut voir l'album comme un rêve. Un rêve réaliste. Réaliste non pas dans le fond mais dans la forme.

Quand on commence à voir profiler cet aspect, on a l'impression de comprendre quelques bribes et donc l'amphigouri cesse quelque part, c'est vrai.

"A chacun de faire ce travail." dis-tu. Et bien oui.

fow, 09.12.2007 à 21:29300008
je préfère les amphibies

Dieu, 09.12.2007 à 21:18300006
Cela dit, il y a des bons amphigouris. Ce sont les amphigorey.

Pierre, 09.12.2007 à 20:40300005
Eh bien, il m'a fallu consulter mon Petit Robert pour savoir qu'était un amphigouri ... Bulledair enrichit votre vocabulaire !

Du coup, je ne suis pas d'accord avec vous. Un amphigouri serait une "production intellectuelle confuse et incompréhensible". Pour moi, Vitesse Moderne n'est rien de cela. Le qualificatif qui me vient c'est onirique. Ce livre est une rêverie dessinée. Certes le rêve est souvent confus et suscite l'incompréhension mais il n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un "discours intellectuel". Il est plutôt un phénomène issu de l'inconscient. Bien sûr Vitesse Moderne n'est pas un rêve, ce n’est pas ce que je dis, mais il en a sa forme et son fonctionnement: ellipses, brusques changements de décor, disparition de personnages, rupture de ton ... Ainsi, comme le rêve, le livre de Blutch se prête à l'interprétation (freudienne ou pas), l'auteur ayant laissé suffisamment d'indices significatifs pour que le lecteur parvienne à élaborer à partir de là un discours organisé et intelligible. A chacun de faire ce travail car le livre l’appelle.

PS Ma lecture est ancienne mais en ce qui me concerne j’y avais vu alors se dégager quelques réflexions sur l’amour, le fantasme, l’ambiguïté sexuelle, la création artistique, la figure paternelle ...

pasto, 09.12.2007 à 12:41299982
J'ai ressenti la même chose malgré mon amour pour Blutch, mr switch, UN amphigouri élégant.

Mr_Switch, 08.12.2007 à 14:39299951
Vitesse moderne.

Ce n'est plus un album, c'est une amphigouri. Blutch nous plonge dans un rêve. Dans son rêve ? Fragmentaire, ce rêve fait fi de certaines causes et conséquences. C'est bien un rêve.

Il y a le dessin de Blutch, l'audace de Blutch. Je ne peux pas dire que j'ai aimé, ni que je n'ai pas aimé.
Mais comme nombre de rêves, je vais finir sans doute par vite oublier celui-ci. Peut-être même que Blutch s'y attend.

A la différence de certains, l'héroïne ne met pas si sympathique. Je lui préfère l'apprentie-écrivain.

Pierre, 18.11.2007 à 12:15298134
spirou2733 :
Visiblement le prochain album ne s'appellera pas La beauté, mais La beauté électriqre.
Trop Rock 'n' roll !


Sûr que "la beauté acoustique" ça le fait moins (c:

lices, 18.11.2007 à 11:18298128
Il y aurait un gros dossier Blutch dans le prochain "Neuvième Art" aux éditions de l'An 2 avec une interview conséquente par JP Mercier et G.Ciment.

spirou2733, 18.11.2007 à 11:11298127
Visiblement le prochain album ne s'appellera pas La beauté, mais La beauté électriqre.
Trop Rock 'n' roll !

asacem, 01.10.2007 à 12:24294374
En novembre: plus d'infos ici.

lices, 01.10.2007 à 11:35294373
Bientôt

dans



Thierry, 09.09.2007 à 11:34292601
en attendant la nouveauté... mais que la filiation avec Forest paraît évidente dans ce titre ! Il y aurait presque de l'hypocrite dans cette mademoiselle Sunnymoon. Mais Blutch est loin du tâcheron qui copie le maître, mais un vrai auteur qui, sans renier l'héritage d grand Forest, trace sa propre route. Que du bonheur et de la volupté !

jyrille, 03.09.2007 à 16:12292218
kuku

comme Thy, je vais me précipiter pour acheter ce Blutch

- post inutile mais qui m'a fait plaisir -

loic, 02.09.2007 à 21:45292194
les gouts et les couleurs...
j'attends de voir !
y'a t'il une narration ?

THYUIG, 02.09.2007 à 17:31292187
moi comme d'habitude ça me donne furieusement envie ! :)

loic, 02.09.2007 à 16:30292184
c'est la première fois que je n'ai pas envie d'acheter un ouvrage de blutch..ça changera peut être lorsque j'aurai le livre en main..mais là, non !

Pierre, 02.09.2007 à 12:05292173
Blutch, c'est Picasso périodes rose et bleue en même temps.

lices, 29.08.2007 à 11:18292016

lices, 29.08.2007 à 11:17292015

pasto, 01.08.2007 à 19:38290368
Blutch signifie 'beauté' en patois turkmène.

THYUIG, 01.08.2007 à 18:12290365
ah mais La Volupté est Beauté mon cher ! :)

pasto, 01.08.2007 à 18:10290363
Je parlais de La beauté Thuig, j'avais pas vu la précision de Thaaphead. Octobre c'est loin bordel… con d'été.

THYUIG, 01.08.2007 à 18:07290362
y'a juste un an

pasto, 01.08.2007 à 18:02290360
C'est sorti ??

NDZ, 01.08.2007 à 17:55290358
Qu'est ce qui mène l'homme par le bout du nez ? à quoi pense quelqu'un laissé sur le bord de la route de la gloire à cause d'un lacet défait ? de quoi parlent les chasseurs quand ils traquent le gibier et taquinent les fourrés ? qu'est ce qui lie un père et la baby-sitter de ses enfants ? La réponse est dans le titre. Blutch signe un album dense, riche et décalé. Tout est sujet à interprétation, chaque lecteur en tirera quelque chose de différent. Pour moi, ça été du rire et de l'horreur, et le partage d'un constat cynique et sans appel sur les relations humaines.

Glotz, 27.07.2007 à 22:51290035
Je suis tellement ravi de cette nouvelle que j'aurais envie d'écrire un truc très forum du genre « /me bave »

Thaaphaed, 27.07.2007 à 19:27290023
11 octobre d'après la Phneuque.


Yeepee.

niaf, 25.05.2007 à 12:51286242
second semestre 2007 d'après Les Nouvelles de l'Hydre...

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