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© 6 pieds sous terre

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Faust
ScénarioVandermeulen David
DessinAmbre
CouleursAmbre
Année2006
Editeur6 pieds sous terre
CollectionBlanche
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Le docteur Faust découvre amèrement qu'il a brûlé les plus belles années de sa vie à la recherche du savoir. Tenté par le suicide, il voit apparaître Méphistophélès qui lui propose un pacte : son âme en échange de la jeunesse et des plaisirs qui vont avec. Faust accepte sans illusion. Ce pacte est en réalité un pari entre Méphistophélès et Dieu...

 

2 avis

L M
Qu’il est agréable, parfois, de tomber sur un livre dont on sent qu’il a mis du temps à se faire ! En outre, ce n’est pas seulement agréable ; ici, la lenteur propre au traitement pictural particulier d’Ambre – qu’on peut apprécier ou ne pas apprécier sans que cela influe sur la suite - a été mise à profit d’une « mise en scène » pleine de subtilité et de richesses cachées, guère imaginables si le travail avait été réalisé avec plus d’empressement ; il y a là des finesses qui ne sont pas « tapageuses », comme on peut parfois avoir l’impression, qui ne se mettent pas en avant plus qu’elles ne doivent, ne se laissent pas découvrir au premier coup d’œil, mais aussi ne s’épuisent pas dès qu’est passé l’effet de surprise (il y a finesse et finesse !...). Feuilleter ce Faust n’est donc absolument pas suffisant – même si le style graphique d’Ambre a aussi quelque chose de directement « charmant », quelque chose qui se donne à voir directement, et sans doute d’autant plus en couleur ; mais qui est somme toute très différent (et pour le coup fait souvent preuve de spontanéité).
L’écriture du texte de Vandermeulen (il ne reste plus grand-chose des différentes versions dont il s’est inspiré) est plus dans la continuité de son « Fritz Haber » que de ses récits d’humour (il a l’intelligence de ne pas mêler les deux univers) ; pas de second degré ici, la drôlerie (quand il y en a) vient des situations au même titre que ce doit être le cas dans le Faust original. La sobriété du texte lui permet aussi d’être lu lentement, et de densifier le récit avec beaucoup de simplicité, en enchaînant les scènes. La « mise en scène » (je ne trouve décidemment pas de terme plus approprié), de par ses subtilités, ralentit encore considérablement ce rythme de lecture, ce qui a le double avantage de permettre, d’une part, que l’on s’attarde sur le sens profond de cette histoire (elle est splendide, et il faut là aussi la lire en se souvenant de son contexte original et sans y voir de second degré) ; et d’autre part, d’y introduire de nombreuses nuances et subtilités décisives – par ailleurs difficiles à décrire ici (mais la dernière séquence du livre, par exemple, a quelque chose de magique – outre qu’elle soit terrible). Concernant le travail d’Ambre, il est amusant de noter que, si son style de dessin peut d’un album à l’autre varier sans qu’on puisse y deviner une personnalité forcément reconnaissable, cette personnalité se laisse bien d’avantage percevoir par cette mise en scène.
Dans la postface, les auteurs mettent l’accent sur l’aspect humble de leur démarche d’adaptation ; si on accepte ceci, on tient là une lecture forte.
Docteur C
Un Faust sous l'apanage de Goethe, voilà un projet pour le moins ambitieux. Le récit s'ouvre d'ailleurs de manière brillante, dans un jeu de mise en abîme théâtrale, où la scène ne se dévoile que progressivement. Mais qu'advient-il de ce récit? Il se replie au fur et à mesure sur un traitement du « mythe » faustien qui n'aurait rien à envier à du mauvais boulevard - il suffit d'en imaginer les dialogues sur une scène de théatre, et s'échoue dans un final au ridicule achevé, à la posture moraliste plus que douteuse.

L'agitation inepte de fétiches culturels atteint son apogée dans la postface, qui après un rappel exhaustif - quoique - des avatars de Faust, ne fait que s'excuser - empruntant de-ci de-là des arguments à l'un ou l'autre auteur méconnu du grand public - d'être en deçà de Goethe tout en affirmant sa vocation pédagogique.

Franchement, la seule lecture du « Maître et Marguerite » de Boulgakov aurait dû prévenir les auteurs de cette entreprise catastrophique. Ils se sont d'ailleurs bien gardés de citer cet ouvrage dans la bibliographie qui cloture leur bande dessinée.

On ne peut que constater un échec à occuper vraiment Faust, c'est-à-dire au-delà de la redite atténuée et informe de ce que Goethe a déjà entrepris en son temps, ceci malgré la qualité indéniable du dessin d'Ambre.
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