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© Dargaud

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La Révolution Pilote - 1968-1972
ScénarioAeschimann Eric | Nicoby
DessinNicoby
CouleursNicoby
Année2015
EditeurDargaud
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Autre publication:

C'était la bande à Pilote dans La Revue Dessinée #06 (La Revue Dessinée #6)

 

2 avis

rohagus
Cela commence par une envie, celle d'Eric Aeschimann, écrivain, journaliste et fan de BD, de fouiller l'histoire du journal Pilote et de comprendre ce qui l'a transformé d'une publication pour adolescents à un journal bien plus mature et innovant qui va révolutionner une grande partie du monde de la bande dessinée.
Cela s'est passé entre 1968 et 1972, à l'époque où des géants de la BD étaient harmonieusement assemblés dans les pages du journal, des noms célèbres tels que Gotlib, Giraud, Druillet, Mandryka, Fred ou Bretécher. L’événement déclencheur de cette révolution artistique est probablement une réunion clé ayant eu lieu durant l'été 1968 où des dessinateurs s'en sont pris violemment à René Goscinny, fondateur et rédacteur en chef paternaliste mais génial de Pilote.

Pour comprendre ce qu'était le journal Pilote à l'époque et découvrir de l'intérieur ce qu'il s'est passé exactement, Eric Aeschimann décide d'aller interviewer sur ce sujet spécifique les dessinateurs de l'époque. Pour cela, il va s'associer à Nicoby pour qu'il représente, dans une BD où les deux auteurs se mettront eux-mêmes en scène, la façon dont ces interviews se sont déroulées. L’idée est aussi de mettre en image ce que les paroles des grands noms de l'époque ont évoqué pour eux et les réflexions qui en ont découlé.

L'album se scinde en 6 chapitres, pour autant d'auteurs rencontrés, ou manqué de peu dans le cas du regretté Giraud. Chaque entretien est mis en scène pour faire ressentir les émotions et les interrogations d'Aeschimann et Nicoby face à des personnages aussi célèbres du 9e Art et à ce qu'ils leur apprennent des événements de l'époque.
Outre le côté instructif, il y a aussi une vraie émotion qui se dégage du récit et une part d'humour dans la mise en scène. Moi qui n'ai quasiment jamais lu de journal Pilote en tant que tel, j'ai une vraie affection pour le microcosme de ses auteurs que j'ai pu découvrir par le biais de la Rubrique-à-Brac ou d'Achille Talon qui les mettaient régulièrement en scène et reflétaient l'atmosphère de l'époque. Les voir ainsi « en vrai » parler d'eux-mêmes et de ce qu'il s'est passé à l'époque est assez touchant.
Mon seul regret est de n'avoir pas davantage de détails sur le vrai du faux de cette fameuse réunion de 1968 (« celle où ça a bardé ! ») car les témoignages des différents auteurs ne se recoupent pas parfaitement et aussi parce que si j'ai bien compris, j'ai l'impression qu'il y avait très peu de vrais dessinateurs de Pilote face à Goscinny : mais alors qui étaient les autres ?

Une lecture documentaire très intéressante, amusante dans la forme et touchante dans le contenu. Elle m'a donné furieusement envie de relire les œuvres de auteurs de l'époque et me fait regretter encore plus la disparition de nombreux grands artistes, Goscinny en tête.
lanjingling
J’attendais de pouvoir lire ce document-fiction. Hélas, mon ressenti est mitigé.
Les deux auteurs se sont représentés sous la forme de personnages un peu benêts, pour raison d'humilité, ou recherche d'un effet comique. Bref, j'ai eu l'impression que c’étaient ces personnages qui faisait le livre. Retranscrire les maladresses lors des entretiens (questions posées au mauvais moment, mal posées, manque de tact, imprécisions) ne m'a pas franchement fait rire : c'est un humour qui est loin d'être du niveau de Gotlib, Bretécher ou Goscinny (la comparaison est inévitable.) Je n'y ai pas appris grand'chose, alors que c'était un peu le but j'imagine, et il y a quelques manques d'informations impardonnables - ainsi, on ne comprend pas à quoi riment les disputes entre Cabu et De Becketch si l’on ne sait pas que ce dernier était d'extrême-droite. C'est un peu léger pour un ouvrage qui se veut politique et psychologique.
Le point fort est la retranscription de la parole des auteurs, on sent leur réelle présence dans le livre (aidée par quelques bonnes idées graphiques, visibles pour Giraud ou Druillet surtout, mais aussi quelques petites touches pour Fred, Mandryka et les autres). Des aspects de leur personnalité ressortent, et cela, c'est très appréciable !
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