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    | Au tomber du soleil est un recueil d’histoires courtes réalisées par une autrice quasi inconnue dans nos contrées francophones. Il faut dire que Nazuma Saitô a très peu publié malgré une carrière ayant commencé il y a presque quarante ans. Les dix récits proposés mettent en œuvre des personnages généralement assez âgés, des adultes installés dans la vie ou retraités. Sans surprise, les thèmes de la vieillesse, de la maladie et de la mort sont le plus souvent abordés. Celui du souvenir aussi... Huit de ces histoires ont été publiées dans un magazine littéraire dans les années 1991 et 1992 puis réunies en recueil. Celui-ci, augmenté de deux autres nouvelles est ressorti en 2018 chez Seirin Kogeisha, l’éditeur spécialisé dans le manga alternatif avec sa revue Ax. Surprise ! La dernière histoire est aussi celle qui introduit le surprenant et excellent manga La Résidence où l'on meurt en silence publié en français en 2024 par le Lézard Noir. Cela crée un pont entre les deux ouvrages dont la tonalité est similaire malgré les presque trois décennies qui les séparent.
Intéressons-nous un peu à Nazuma Saitô. Ses débuts dans le magazine Big Comic datent de 1987 après avoir remporté un concours pour débutants. Elle a pourtant une quarantaine d’années (elle est née en 1946), et derrière elle une carrière d’illustratrice de romans et de reportages. En effet, Nazuma Saitô a décidé sur le tard de dessiner ses propres histoires. Sa carrière de mangaka est assez courte et ses différentes nouvelles sont compilées entre 1991 et 1998 dans six recueils. Commence alors une absence de vingt ans, période passée à enseigner le manga à l’université Kyoto Seika tout en s’occupant de sa famille. Elle revient donc à la bande dessinée avec les différentes histoires qui composent La Résidence où l'on meurt en silence. Elles sont publiées entre 2018 et 2023. Son dernier manga est Aoba, publié en 2025 dans la revue alternative Ax. Malgré une œuvre peu abondante, Nazuma Saitô a su se faire remarquer par la tonalité et la qualité de ses récits, sans oublier son graphisme particulier où les visages des protagonistes sont particulièrement travaillés. |
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