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Aba Sourdi, 07.03.2013 à 13:17350261
Comès est pour moi plutôt sous-évalué que surévalué, mais parce que je ne connais que le milieu indé où il n'est revendiqué par personne voire même souvent moqué par Menu qui le mentionne quand il faut citer des auteurs ridicules apparus dans les années 80. Je parle pour son versant sérieux dans (À Suivre), car après le post d'Endive je suis allé voir sa fiche Wikipedia et je vois qu'il a fait des choses dans Spirou et Pilote, notamment des Actualités dans ce dernier, et je serais curieux de voir à quoi ça ressemble.

Bon, tout ce vent pour dire que je ne l'ai lu que très jeune, que je trouvais ça grandiloquent avec tous ces personnages à la gueule fixe et à la bouche fermée, que contrairement à Tardi qui contrebalançait ça par de la folie, il n'y avait pas une grande inventivité dans son univers et sa narration, que ça se bornait à être des récits un peu mystérieux, chose qui ne m'a jamais intéressé. Mais je ne l'ai jamais relu à cause qu'il était dans la liste des auteurs infréquentables de mon gourou, donc faudrait peut-être que je retente, surtout que je crois avoir hérité de "La Belette" et/ou de "Silence" donc on verra ça.

Charlie Brown, 07.03.2013 à 12:52350257
Glotz :
Ça meurt beaucoup, ces temps-ci, après Rosy et Chavez, Comès. Au début j'avais confondu avec Cosey, et j'étais un peu triste, puis en cherchant dans la bullebase je me suis rendu compte de mon erreur.


Et, du coup, tu es moins triste ? :o)


Glotz :

Comès, je sais pas, j'ai l'impression qu'à part sur ce site, il est surévalué. Il avait fait des albums intéressants à part Silence, qui n'était déjà pas exempt de défaut ? Eva et La Belette m'avaient ennuyé. Avec Auclair, c'est l'auteur (à suivre) que je trouvais le plus prévisible. La ruralité, ça ne me parle pas vraiment.


Surévalué, non, je ne pense pas. Comme Cosey, justement, je trouve que c’est un auteur incontournable des années 80, et un des meilleurs, un des plus intéressants.

Silence est pour moi un excellent bouquin (chef-d’oeuvre ne me semblerait même pas galvaudé comme terme). Bon, après, j’allais citer La belette, mais comme ça t’a ennuyé... Et L’arbre-coeur aussi. Iris, j’avais moins aimé. Mais ça fait tellement longtemps que j’ai lu tout ça...

Et puis c’est pas tellement la ruralité, Comès (tiens, du coup, t’aimes pas Servais non plus, je suppose :o)), plutôt le légendaire, le fantastique, le mythe... associés aux traditions et cultures rurales, certes, mais quand même...


Sinon, je savais pas que Chavez, Hessel et Savary avaient fait de la bande dessinée... Et heureusement ! Les trois, associés, ça aurait peut-être donné le pire de la bande dessinée. Genre :





:o)

compte supprimé . 07.03.2013 à 12:49350256
J'aimais ses boulots comiques, dans un style à la Deliège (dont il fut l'assistant)

crepp, 07.03.2013 à 12:14350254
Comes n'est pas surévalué, il a juste son univers, et il faut y entrer, car il ne donne pas les clefs.
Le meilleur exemple est "La maison où rêvent les arbres". A ma première lecture j'étais assez dubitatif, mais avec le temps j'ai étoffé ma culture celte, ainsi que mes connaissances sur l'"homme vert", conclusion la relecture est tout à fait différente.

Mael, 07.03.2013 à 8:57350249
Et dans les morts tu oublies Hessel et Savary, ça fait du monde.

Comès s'était vu consacré une exposition à Angoulême cette année, c'était juste... La Belette n'était pas mal mais on me l'avait vendu comme un chef d'oeuvre ultime et là en effet c'était très classique.

Reste Silence quand même, très bien Silence.

Glotz, 07.03.2013 à 8:49350248
Argh j'ai écrit deux fois « à part » dans deux phrases consécutives. Mea culpa.

Glotz, 07.03.2013 à 8:46350247
Ça meurt beaucoup, ces temps-ci, après Rosy et Chavez, Comès. Au début j'avais confondu avec Cosey, et j'étais un peu triste, puis en cherchant dans la bullebase je me suis rendu compte de mon erreur.

Comès, je sais pas, j'ai l'impression qu'à part sur ce site, il est surévalué. Il avait fait des albums intéressants à part Silence, qui n'était déjà pas exempt de défaut ? Eva et La Belette m'avaient ennuyé. Avec Auclair, c'est l'auteur (à suivre) que je trouvais le plus prévisible. La ruralité, ça ne me parle pas vraiment.

Pierre, 02.03.2013 à 20:49350168
Pour aller dans le sens des propos tenus plus bas par lldm, Kaurismaki, toujours dans le bouquin de Peter von Bag:

PVB-Pour préparer Juha tu as visionné de nombreux films muets, comme des œuvres venues d'une autre réalité. Qu'est-ce qui t'a fait la plus forte impression ?

AK- ç'a été une aventure intellectuelle et émotionnelle qui a dépassé mes attentes. J'ai très vite constaté que ceux qui avaient proclamé au moment de l'avènement du parlant que le son détruirait le cinéma avaient raison. La narration du muet avait atteint la perfection. La maladresse technique des débuts du parlant a fait retomber le cinéma au niveau du théâtre filmé, ce qu'il reste encore dans une large mesure malgré sa fluidité apparente. Le véritable drame, fondé sur l'image, et uniquement possible à l'écran, a disparu pour toujours. Le cinéma muet était un art indépendant, authentique, qui comptait parmi ses interprètes des géants tels que Douglas Fairbanks, dont la virtuosité acrobatique a ridiculisé le traitement numérique de l'image soixante ans avant sa déplorable naissance. Dans Carmen d'Ernst Lubitsch, José saute d'un rocher dans la mer en criant: "vous ne m'aurez pas vivant !". Il y a là quelque chose de profondément symbolique.

Pierre, 02.03.2013 à 20:31350165
lldm :

Le seul fait que le théâtre soit avant toute autre chose un art de la parole disqualifie cette superposition rapide avec une discipline qui inventera très vite l'art de minimiser le plus possible l'usage des cartons et créera des modes de constructions narratives reposant sur un usage dynamique de l'espace et des corps qui s'y meuvent.
Seuls les médiocres faiseurs, oui, faisaient une espèce de soupe à la grimace qu'on dit abusivement (puisqu'elle est muette) "théâtrale". Mais c'est un peu court de plonger tout ça dans le passé : aujourd'hui encore, ce sont les pénibles tricoteurs de pellicule infoutus de diriger des acteurs qui placent dans leur bouche des sentences surécrites en les faisant bouger comme des tribuns pleins d'eux-mêmes. La quasi intégralité du cinéma hollywoodien contemporain est un théâtre de marionnettes lisses qui débitent de la sentence par la besogne ventriloque d'une direction sans âme ni cervelle.
la théâtralité du cinéma n'est pas un fait d'histoire, c'est un fait d'impuissance.
Si vous voulez découvrir toute la puissance du muet dans son histoire, voyez les merveilleux documentaires de Kevin Brownlow, par exemple. Et puis voyez plein de films muets, plein. Que ça. Tout le temps.


La pantomime a été, à travers les âges, la forme d'expression théâtrale la plus populaire et, à ma connaissance, on n'y trouvait aucun dialogue. Le lien entre la pantomime et le cinéma muet est suffisamment évident pour ne pas avoir à insister dessus (il ne serait que de rappeler la critique formulée par Kathy Selden à Don Lockwood dans Chantons sous la pluie).

Sinon, une remarque amusante de Kaurismaki, à propos de Juha, son film muet: "Le cinéma muet se fonde inévitablement sur le montage, sauf au tout début, quand la narration était encore rudimentaire, et qu'on utilisait de nombreux cartons pour expliquer les évènements. Si pour ton malheur tu te trouves un jour confronté à Juha, tu pourras y remarquer un douloureux processus d'apprentissage: la première des quatre bobines déborde de cartons, dans la dernière il n'y en a plus un seul".

chrisB, 01.03.2013 à 17:00350146
lldm :
chrisB :

Alors justement historiquement, non !

Les débuts du cinéma, globalement (grosso merdo jusqu'en 1910) s'apparentent à du théatre filmé, idem pour les débuts du parlant, qui a attendu quelque années pour se détacher de ce travers.


Un correctif là-dessus, parce que tu abuses de raccourcis ; je n'interviens que pour rendre un peu justice à mon cinéma préféré, le muet. 1897 : "Le cauchemar" de Melies, "sur les toits", "l'auberge ensorcelée" et "après le bal" du même. Je suppose qu'il est inutile de préciser en quoi le cinéma de Méliès ne ressortit pas du domaine théâtral. 1898 les cambrioleurs" de Alice Guy, une dizaine de films de Melies la même année, l'année suivante, James White, dont toutes la carrière s'étend en 1896 et 1902 fait "The astor Camp" ; dès l'année suivant le cinéma prend largement son essor dans toutes sortes de directions, du fantastique, des grands espaces et très vite de l'expérimental également ; que dire de "The kiss in the tunnel" de George Smith qui sort en 1899? (http://films.blog.lemonde.fr/2011/03/16/kiss-in-the-tunnel/ ) des premiers films de Griffith, de Alice Guy, des westerns de Porter, des incroyables films de Feuillade, du génial Pastrone réalisés avant 1910 ? Les premiers dessins animés de Cohl ont également été réalisés avant 1910. Les premiers films des Lumière, réalisés si je ne m'abuse en 1895, ne sont pas théâtraux, ils sont même abusivement cinématographique en ce sens qu'il n'ont pas d'autre vocation que performative (La Sortie de l'usine Lumière à Lyon, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon ou La Mer ne visent qu'à mettre en évidence la spécificité cinématographique)
Le seul fait que le théâtre soit avant toute autre chose un art de la parole disqualifie cette superposition rapide avec une discipline qui inventera très vite l'art de minimiser le plus possible l'usage des cartons et créera des modes de constructions narratives reposant sur un usage dynamique de l'espace et des corps qui s'y meuvent.
Seuls les médiocres faiseurs, oui, faisaient une espèce de soupe à la grimace qu'on dit abusivement (puisqu'elle est muette) "théâtrale". Mais c'est un peu court de plonger tout ça dans le passé : aujourd'hui encore, ce sont les pénibles tricoteurs de pellicule infoutus de diriger des acteurs qui placent dans leur bouche des sentences surécrites en les faisant bouger comme des tribuns pleins d'eux-mêmes. La quasi intégralité du cinéma hollywoodien contemporain est un théâtre de marionnettes lisses qui débitent de la sentence par la besogne ventriloque d'une direction sans âme ni cervelle.
la théâtralité du cinéma n'est pas un fait d'histoire, c'est un fait d'impuissance.
Si vous voulez découvrir toute la puissance du muet dans son histoire, voyez les merveilleux documentaires de Kevin Brownlow, par exemple. Et puis voyez plein de films muets, plein. Que ça. Tout le temps.


Je parle de grosso merdo, oui Melies, oui certains réal Gaumont, oui certains américains, mais pour beaucoup, c'est à dire de la masse produite et dont il ne reste quasi pas bezef aujourd'hui, on était pas loin de je pose ma caméra et on bouffe la pélicule.

Glotz, 01.03.2013 à 15:36350144
lldm a mille fois raison et a devancé ma réponse.

lldm, 01.03.2013 à 12:43350141
le cinéma de Méliès ne ressortit pas AU domaine théâtral.

désolé, mal relu

lldm, 01.03.2013 à 11:50350139
chrisB :

Alors justement historiquement, non !

Les débuts du cinéma, globalement (grosso merdo jusqu'en 1910) s'apparentent à du théatre filmé, idem pour les débuts du parlant, qui a attendu quelque années pour se détacher de ce travers.


Un correctif là-dessus, parce que tu abuses de raccourcis ; je n'interviens que pour rendre un peu justice à mon cinéma préféré, le muet. 1897 : "Le cauchemar" de Melies, "sur les toits", "l'auberge ensorcelée" et "après le bal" du même. Je suppose qu'il est inutile de préciser en quoi le cinéma de Méliès ne ressortit pas du domaine théâtral. 1898 les cambrioleurs" de Alice Guy, une dizaine de films de Melies la même année, l'année suivante, James White, dont toutes la carrière s'étend en 1896 et 1902 fait "The astor Camp" ; dès l'année suivant le cinéma prend largement son essor dans toutes sortes de directions, du fantastique, des grands espaces et très vite de l'expérimental également ; que dire de "The kiss in the tunnel" de George Smith qui sort en 1899? (http://films.blog.lemonde.fr/2011/03/16/kiss-in-the-tunnel/ ) des premiers films de Griffith, de Alice Guy, des westerns de Porter, des incroyables films de Feuillade, du génial Pastrone réalisés avant 1910 ? Les premiers dessins animés de Cohl ont également été réalisés avant 1910. Les premiers films des Lumière, réalisés si je ne m'abuse en 1895, ne sont pas théâtraux, ils sont même abusivement cinématographique en ce sens qu'il n'ont pas d'autre vocation que performative (La Sortie de l'usine Lumière à Lyon, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon ou La Mer ne visent qu'à mettre en évidence la spécificité cinématographique)
Le seul fait que le théâtre soit avant toute autre chose un art de la parole disqualifie cette superposition rapide avec une discipline qui inventera très vite l'art de minimiser le plus possible l'usage des cartons et créera des modes de constructions narratives reposant sur un usage dynamique de l'espace et des corps qui s'y meuvent.
Seuls les médiocres faiseurs, oui, faisaient une espèce de soupe à la grimace qu'on dit abusivement (puisqu'elle est muette) "théâtrale". Mais c'est un peu court de plonger tout ça dans le passé : aujourd'hui encore, ce sont les pénibles tricoteurs de pellicule infoutus de diriger des acteurs qui placent dans leur bouche des sentences surécrites en les faisant bouger comme des tribuns pleins d'eux-mêmes. La quasi intégralité du cinéma hollywoodien contemporain est un théâtre de marionnettes lisses qui débitent de la sentence par la besogne ventriloque d'une direction sans âme ni cervelle.
la théâtralité du cinéma n'est pas un fait d'histoire, c'est un fait d'impuissance.
Si vous voulez découvrir toute la puissance du muet dans son histoire, voyez les merveilleux documentaires de Kevin Brownlow, par exemple. Et puis voyez plein de films muets, plein. Que ça. Tout le temps.

Mael, 01.03.2013 à 11:25350138
Thierry :
l'idée de la bande dessinée comme "mauvais genre" au sens de la série noire, pourquopi pas ? Mais la bande dessinée n'est pas un genre, mais un moyen au sein duquel plusieurs genres peuvent s'exprimer. Une série noire en bande dessinée, c'est du mauvais mauvais genre ?

Sur la qualité de livre, ou bien on se perd dans l'argutie technique, qui n'a aucun intérêt, ou bien on donne à la qualité de livre un sens qu'elle n'a pas. Un livre n'est pas de la littérature. La littérature se trouve en général sous forme de livre, mais l'inverse n'est pas vrai.


Tu résumes très simplement et mille fois mieux que moi ma pensée. Merci

Livre n'est pas égal à littérature, n'est pas égal à bien, c'est un critère technique.

Un DVD, que ce soit un téléfilm, un film, du théâtre filmé (on y revient ^^, bonne réponse sur les début du cinéma chrisb, je suis eu, mais les deux se sont quand même profondément détachés, avant de se rerejoindre) ou mes photos de vacances en diaporama est un DVD.

Un CD que ce soit les L5, un discours de Benoît XVI ou Daniel Darc (histoire d'être dans l'actualité) est un CD, ce n'est pas forcément de la musique.

Le livre est un support, vrai et faux livres ça n'existe pas. Il y a les livres et les pas livres, et les bandes dessinées dans leur immense globalités sont des livres.

chrisB, 01.03.2013 à 10:57350135
Mael :
Mais disons qu'historiquement Ciné/théâtre évoluent vraiment dans des mondes différent


Alors justement historiquement, non !

Les débuts du cinéma, globalement (grosso merdo jusqu'en 1910) s'apparentent à du théatre filmé, idem pour les débuts du parlant, qui a attendu quelque années pour se détacher de ce travers.


Où à la limite il y a pu avoir "monde différent" c'est sur le public, en gros le cinéma du début c'était pour les loqueteux, là encore c'est le virage des années 10 qui a changé tout ça.

Thierry, 01.03.2013 à 10:16350132
[citer auteur=Mael]Dire livre ou pas livre n'induit pas une approche plus subversive, mais juste une vision qualitative. Or un livre ça peut être de la grosse merde, BD ou pas, cette hiérarchie qui se fait malgré tout m'énerve au plus haut point. /citer]
l'idée de la bande dessinée comme "mauvais genre" au sens de la série noire, pourquopi pas ? Mais la bande dessinée n'est pas un genre, mais un moyen au sein duquel plusieurs genres peuvent s'exprimer. Une série noire en bande dessinée, c'est du mauvais mauvais genre ?
Sur la qualité de livre, ou bien on se perd dans l'argutie technique, qui n'a aucun intérêt, ou bien on donne à la qualité de livre un sens qu'elle n'a pas. Un livre n'est pas de la littérature. La littérature se trouve en général sous forme de livre, mais l'inverse n'est pas vrai. Disons que l'absurdité revient à dire:

ceci n'est pas un livre



mais ceci est un livre



au même titre que



ou encore





voire



en fait, le monde des livres est super mal fréquenté. Il vaut peut-être mieux ne pas fricotter avec ça.

Mael, 01.03.2013 à 8:43350130
lanjingling :
D'accord avec Charlie Brown. Considérer ensemble B.D. et littérature, ce serait comme considérer ensemble cinéma et théâtre sous prétexte qu'un metteur en scène et des acteurs s'y associent pour raconter une histoire. On dissocie même cinéma et télévision, alors...


Cinéma et télé ça devient (huereusement à mon sens) de plus en plus poreux. Et s'il y a des différences de formats tout est rangé dans la section image de l'audiovisuel, quand tu veux acheter des DVD filmms et téléfilms/séries sont ensembles.

La différence théâtre/cinéma ne se joue pas sur les acteurs où la mise en scène mais bien sur le fait que le théâtre est un spectacle vivant, joué en direct. Tu me diras qu'à ce sens on pourrai considérer qu'il y a une différence entre le CD studio et le concert, je te l'accorde.

Mais disons qu'historiquement Ciné/théâtre évoluent vraiment dans des mondes différents, même si c'est de plus en plus pooreux là aussi (avec des metteur en scène/réalisateurs comme Chéreau ou Mouchkine, l'arrivée de la vidéo dans le théâtre...) ce qui n'est pas du tout le cas de la BD et de la littérature écrire.

Aujourd'hui, en attente de la transition numérique, les BD sont techniquement des livres, vendues dans les librairies, publiées par des éditeurs, réalisées par des imprimeurs. Aux USA elles paraissaient massivement dans la presse aux côtés d'autres choses écrites, en France/Belgique des éditeurs de presse pas forcément spécialisés BD (je pense au petit vingtième) qui publiaient des albums... D'ailleurs on est revenu aux ghénéralistes (Acte Sud, Denoel, Seuil, Gallimard, etc.) publiant de la BD.

Pour le côté "mauvais genre" j'adore ça, mais "sous genre" non. Par ailleurs la BD en tant que telle n'a rien de subversif ou sulfureux, Largo Winch c'est du pur roman de gare, dans la tradition conservatrice. J'aime les littératures marginales en général.

Dire livre ou pas livre n'induit pas une approche plus subversive, mais juste une vision qualitative. Or un livre ça peut être de la grosse merde, BD ou pas, cette hiérarchie qui se fait malgré tout m'énerve au plus haut point.

Et personnellement quand on me demande de parler d'un livre qui m'a plu dernièrement je peux parler d'une BD. Pas forcément que, mais je peux, et le fait fréquemment vu que je lis majoritairement des BD.
Certains ont les même réticence sur le cinéma pour parler de films d'animation.

lanjingling, 01.03.2013 à 1:54350128
D'accord avec Charlie Brown. Considérer ensemble B.D. et littérature, ce serait comme considérer ensemble cinéma et théâtre sous prétexte qu'un metteur en scène et des acteurs s'y associent pour raconter une histoire. On dissocie même cinéma et télévision, alors...
En même temps, toujours comme Charlie Brown, j'aime bien l'idée qu'on ne sache toujours pas où mettre la B.D., que ce soit la seule expression artistique vraiment irrécupérable (axiome : la B.D. est à l'art ce que Charlie Brown est au cinéma - je lui avais assez lancé de fleurs, il fallait rétablir l'équilibre:)). Les banquiers, les présidents de républiques, les conservateurs de musées déclarent tous aimer le rock, le rap, ils se font tirer leur portrait officiel par de grands photographes, des peintres, mais le jour où un président se fera faire son portrait officiel par un dessinateur de B.D. n'est pas prêt d'arriver. Tant mieux.

Charlie Brown, 28.02.2013 à 19:20350123
Mael :
Bah j'ai aussi senti mla réplique comme une moquerie mais ensuite son explication sur le fait qu'elle avait du mal à lire des livres sans image m'a fait penser que c'était sérieux.


Ah mais c'était très sérieux. C'est pas parce que je dis que j'ai entendu les guillemets que ce n'était pas sérieux. Elle a la franchise d'admettre qu'elle ne lit que des bandes dessinées. Bon... Peut-être aurait-elle dû dire "Je ne lis que de la bande dessinée" et s'arrêter là, mais j'aime bien l'idée que son inconscient (qui est un inconscient collectif) l'ait rattrapée.


Mael :
Le problème est ailleurs, c'est entendre qu'une BD est pas un livre, et derrière ça il y a l'idée que non ça ne peut pas être sérieux, que c'est une sous-littérature, et alors toutes les bouses sans images sont des chef d'oeuvres ?


Je reviens à ce que je disais tout à l'heure. C'est très con mais, pour moi, ce n'est pas la même chose quand on me demande "t'as lu quoi comme bouquin ces temps-ci ?" et "t'as lu quoi comme BD ces temps-ci ?"
Dans mon esprit, spontanément, je mets toujours la BD à part, je ne la range pas directement sous le terme "bouquin" ou "livre". Ce qui est peut-être complètement idiot et que je ne devrais sans doute pas faire, mais c'est plus fort que moi. Et pourtant, je suis un assez "grand" lecteur de bande dessinée.
Alors je trouve ça normal quand ça sort spontanément chez quelqu'un d'autre, même si c'est un auteur.

Et puis pour rebondir sur ce que tu dis, j'ai toujours aimé cette idée de considérer la bande dessinée comme une "sous-littérature", le fait qu'elle fasse inconsciemment partie d'une "sous-culture", qu'elle soit toujours (ou presque) considérée comme un "mauvais genre" pour reprendre la terminologie d'une émission de France Culture. Ces termes ne sont pas péjoratifs dans mon esprit. Je trouve ça sain, cette "illégitimité", ou cette pseudo-"légitimité" non encore acquise, toujours sujette à caution.

Quoi qu'en pensent certains ici ou ailleurs, je trouve ça cool qu'on considère la bande dessinée comme un moyen d'expression en soi, un art à part entière, et qu'on mette dans le même panier, le panier "BD", le "bon" grain et l'ivraie.

Bref, je suis content qu'on n'associe pas spontanément la bande dessinée à la Littérature avec un grand "L", et sa forme à la forme "livre". J'aime que cet art soit ailleurs, dans une autre dimension de l'inconscient collectif.

Au passage, je trouve ça con, dans Télérama ou dans d'autres publications, de ranger les critiques de bandes dessinées dans une catégorie de la rubrique "Livres" ou "Littérature", à la suite des catégories "roman" (entendu comme "littérature blanche"), "essais", "polar", "SF"... etc...
J'aimerais qu'on foute la bande dessinée à part, comme l'est le cinéma par exemple, et qu'on lui colle tout un tas de sous-catégories plus ou moins qualificatives.

Thierry, 28.02.2013 à 15:43350117
d'un autre côté, il y a l'attachement presque fétichiste à l'ALBUM de bande dessinée. Pourquoi ne pas parler de livre, tout simplement ? Le terme 'album' en bande dessinée n'a plus beaucoup de sens et renforce cette différenciatio, selon laquelle la bande dessinée n'est pas un livre (merce Natacha Polony)

Mael, 28.02.2013 à 15:39350116
Bah j'ai aussi senti mla réplique comme une moquerie mais ensuite son explication sur le fait qu'elle avait du mal à lire des livres sans image m'a fait penser que c'était sérieux.

Le pb pour moi est pas le fond, on a le droit de ne pas aimer qu'il n'y ai pas d'image dans un livre, au delà de la bande dessinée j'adore quand un livre, même sérieux, a une belle icono... ça manque souvent...

Le problème est ailleurs, c'est entendre qu'une BD est pas un livre, et derrière ça il y a l'idée que non ça ne peut pas être sérieux, que c'est une sous-littérature, et alors toutes les bouses sans images sont des chef d'oeuvres ?

Bref je met ça sur le compte de l'expression malheureuse face à la nullité de la journaliste mais ça fait mal au c... de voir une auteure dire ça.

Mr_Switch, 28.02.2013 à 14:36350115
Tiens. Je suis le premier à défendre le fait que les livres de bandes dessinées sont des livres.
Pourtant, en langage bibliothéconomique, un livre est censé avoir plus de 48 pages, selon certaines définitions.
Cela peut expliquer, en partie, pourquoi le sacrosaint 48CC n'arrive pas à atteindre inconsciemment le rang de livre, alors que le tout autant sacrosaint roman graphique y arrive plus facilement...

Charlie Brown, 28.02.2013 à 14:24350113
Mael :
C'est en effet très poli mais les deux sont assez pertinents, avant tout parce que la journaliste dit beaucoup de conneries (les blogs ne parlent que du quotidien, Willem est le premier dessinateur de presse récompensé par Angoulême avec Reiser, Willem est le premier étranger récompensée, etc...).


Ah oui tiens, j'ai écouté ça (je suis en vacances jusqu'à demain, sans ça...) et la journaliste était effectivement très mauvaise et, du coup, l'émission peu intéressante.


Mael :
Aïe, je trouvais Pénélope Bagieu plutôt bien à écouter mais à la question "lisez vous de la BD ?" elle répond "Oui, je ne lis pas de vrais livres". ça picote quand même.


Perso, j'ai senti les guillemets autour du mot "vrais". Mais bon, vous allez dire que je suis de mauvaise foi... :o)

Pour moi, ça relève un peu de la même ironie que cet intitulé de sujet bulledair : "Bulledairiens OUI, anal pha bêtes NON: les livres où il y a même pas d'images dedans."

Cela dit, il est vrai que, personnellement, je mets souvent la BD (ou la bande dessinée, comme vous voulez, je fais pas de différence entre ces deux termes, contrairement à certains...) à part. Quand on me demande : "T'as lu quoi comme bouquins récemment ?", je réponds jamais par le titre d'une BD. Ou alors, le cas échéant, je rajoute souvent : "à part ça, j'ai aussi lu de bonnes bandes dessinées". J'ai beau être le premier à associer BD et livre (vu que je ne lis quasiment jamais de BD sur un autre support que le support papier et, essentiellement, sous forme de livre), j'arrive toujours pas à ne pas dissocier la BD des autres formes de littérature disponibles au format livre. C'est con, hein ?

Mael, 28.02.2013 à 13:17350107
Aïe, je trouvais Pénélope Bagieu plutôt bien à écouter mais à la question "lisez vous de la BD ?" elle répond "Oui, je ne lis pas de vrais livres". ça picote quand même.

Mael, 28.02.2013 à 13:10350106
C'est en effet très poli mais les deux sont assez pertinents, avant tout parce que la journaliste dit beaucoup de conneries (les blogs ne parlent que du quotidien, Willem est le premier dessinateur de presse récompensé par Angoulême avec Reiser, Willem est le premier étranger récompensée, etc...).

Mael, 28.02.2013 à 12:34350103
A 13h sur France Culture, nous pourrons écouter Pénélope Bagieu et Willem, ça pourrai être amusant, mais ça risque d'être poli.

Mr_Switch, 23.02.2013 à 22:51349998
Hier encore, je vérifiais qu'il était toujours des nôtres (véridique...). Je vérifiais régulièrement la chose, de peur que ça passe inaperçu.
Rosy, c'était le dessinateur de Lucas Ramel, gag qui terminait chacun de mes Pomme d'Api. Je voyais Lucas Ramel comme un gamin profondément triste. Je ne suis pas trop pourquoi. Un effet secondaire de l'humour parfois un peu absurde de la série ?

Ca m'avait épaté quand j'avais réalisé que c'était le même Rosy qui avait aidé Franquin à faire le Dictateur et le Champignon.
Il ne reste donc plus que Jidéhem de l'époque franquinospiruvienne...

Rosy dessinateur de bande dessinée n'aura jamais beaucoup connu de livres. La bullebase, même incomplète, le montre bien.

Je m'y étais préparé mais zut quoi...

Mael, 23.02.2013 à 22:30349997
Maurice Rosy, ancien directeur artistique de Spirou, scénariste et dessinateur de talent, un des derniers grands de l'école franco-belge est décédé à l'âge de 86 ans.

Il avait fait de très belles séries dans Spirou, Bobo était bien plus délirant sous sa plume qu'avec Deliège, et il y avait fait un très chouette récit méconnu "Planète Pomus".

C'est aussi le scénariste d'un album monumental de Tif et Tondu, c'est sur celui-ci que Will est le plus libre, c'est brillant et à rédécouvrir.

Mael, 05.02.2013 à 22:11349614
Dans l'interview en dessous des pages il explique copier coller chaque cases et ensuite modifier légèrement si besoin.

Pierre, 05.02.2013 à 20:07349598
Bastien Vivès est-il en train de devenir le Sfar des années 10 ? Point de vue dessin: est-il un adepte du copié-collé ou bien redessine-t-il chaque case ?

Mr_Switch, 05.02.2013 à 18:24349595
La présence d'Harambat me semble assez naturelle. Il me semble qu'il réalise là le prolongement de ce qu'il faisait pour Le Mag (supplément sabbatin obligatoire de Sud Ouest), l'année dernière.

Mael, 05.02.2013 à 16:34349589
Le site de Télérama propose une carte blanche à 9 dessinateurs sur le thème "qu'est-ce qui vous étonne aujourd'hui dans la société française ?". Rien de très audacieux (quoique la présence de Harambat surprend) mais il y a de bonnes planches.

Thierry, 29.01.2013 à 10:11349409
DP serait le JCM de la critique de la bande dessinée ?
Un punk, un Larcenet de la presse d'opinion qui, à l'instar du punk des villes et du punk des champs, les encule ?
Non mais c'est ridicule, quand même.

Mael, 28.01.2013 à 20:34349406
Cela étant, au delà de la blague et de l'asympathie qu'inspire le personnage, il s'avère étonnant de le voir non-accrédité alors qu'il est une des voix les plus lues (malheureusement) de la bande dessinée.

Il apparait clair qu'il s'agit d'une sanction contre ses articles critiques. Tout soit lui donne une posture de grand rebelle, presque alternatif. Irk...

Mael, 28.01.2013 à 20:31349405
Je n'arrive pas à ouvrir ton lien, j'en reposte donc un :
Livre Hebdo

Je trouve ça très drôle. Vivement la pétition.

Smiley_Bone, 28.01.2013 à 19:11349404
Ah c'était plus rigolo de le pinklister quand même.:o)

wandrille, 28.01.2013 à 19:03349403
Didier Pasamonik ( @ActuaBD ) s'estime «blacklisté» par le Festival d'Angoulême http://fb.me/zBGWEWZV

Mael, 24.01.2013 à 12:46349294
On en avait un peu parlé ici, le collectif "Détachez vos ceintures", dirigé par Morvandiau et visant à recueillir des fonds pour l'ACIPA (principale organisation luttant contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes) est présenté dans ce communiqué.

On y trouvera notamment la liste des auteurs et des éditeurs qui se sont regroupés sont le nom "éditions du Kyste".

On notera un beau sommaire (contrairement au collectif "Tous coupable" il y a cette fois eu une véritable direction) et un prix très abordable.

wandrille, 21.01.2013 à 12:07349223
La bande annonce d'un reportage qui s'annonce intéressant sur la bande dessinée.

http://www.youtube.com/watch?v=Iv3VQqMiJMo

Van Hamme "je voudrais comprendre cette ouverture à n'importe quoi" Hum, Jean... qu'est ce que tu entends par N'importe quoi ? "

La théorie de Mael Ragout : "Sans parle-t-il des spin-off incessant de ses séries genre la série "Louve", la série "Kriss de Valnor", les "XIII Mistery"..."

A mon avis, il fait plutôt référence à des livres "qui ne se vendent pas" et donc... c'est n'importe quoi

InternalLobster, 18.01.2013 à 23:45349191
Quelle audace ce torche-cul, des interviews de vieillards cacochymes et une couv avec cette merde de Chris Ware. Encore une bande de branleurs lamentables aux manettes.

Glotz, 18.01.2013 à 23:40349190
Allister Baudin :
A quand un vrai nouveau magazine régulier, fréquent (au moins trimestriel!), avec des articles de fond ? Parce que les gros pavés qui paraissent de manière plus ou moins aléatoire tous les 6 mois et qui présentent tout le temps les mêmes trucs c'est un peu lassant.

Dès que t'as l'agrèg, on lance le nôtre !

Allister Baudin, 18.01.2013 à 23:38349189
J'étais assez enthousiasmé en voyant ça et puis j'ai vu le rythme de parution : "janvier-mai".


A quand un vrai nouveau magazine régulier, fréquent (au moins trimestriel!), avec des articles de fond ? Parce que les gros pavés qui paraissent de manière plus ou moins aléatoire (inrock hors série, beaux-arts magazine hors séries) tous les 6 mois et qui présentent tout le temps les mêmes trucs (parfois vaguement classificatoires, d'autres fois essentiellement axés sur des interviews ou des chroniques souvent insuffisantes) c'est un peu lassant.

Glotz, 18.01.2013 à 23:07349188
Les « avant-premières » risquent d'être du remplissage inutile et je n'aime pas le titre mais j'achèterai sûrement. J'espère juste que ça ne sera pas qu'un recueil d'interviews du genre L'Indispensable.

rusty brown, 18.01.2013 à 21:17349185
Sommaire alléchant pour cette nouvelle revue éditée par Chronicart. Sortie prévue en kiosque le 23 janvier prochain.

Le PBE, 16.01.2013 à 19:57348971
Il est vrai que l'émission manquait d'intérêt pour les bullesthètes et on regrettera qu'ils n'aient jamais fait de numéro Spécial Bulles d'Or mais au moins elle avait le mérite d'exister.
(Wandrille: merci de rester courtois alors mollo sur les insultes envers les courges)

wandrille, 16.01.2013 à 18:55348969
Quelle tristesse, "Un monde de bulles", c'est fini ? Qui nous tiendra au courant des news de la BD has benn désormais ?

http://bdmaniac.fr/actus-bd/un-monde-de-bulles-cest-fini

Heureusement ceux qui ont envie de voir le sourire permanent de la courge à crête qui présentait l'émission pourront le retrouver dans une émission terroir par piqué des hannetons !

Moi, 16.01.2013 à 17:52348966
Intrigant...
Si ça pouvait un peu réveiller la belle au bois dormant...

Mael, 16.01.2013 à 17:10348962
Après la démission de Louis Delas, Antoine Gallimard avait nommé Charlotte Gallimard, sa fille, administratrice déléguée de Casterman.

On se souvient que le départ de Louis Delas avait vu une levée de bouclier de certains auteurs (Tardi, Bilal,...) et ayant droit (d'Hergé et de Pratt). Levée de bouclier qui avait par ailleurs suscitée les moqueries de plusieurs petits auteurs de la maison.

Benoît Mouchart, essayiste et actuel directeur artistique du FIBD, a été nommé responsable en charge de la BD. Il quittera ses fonctions à Angoulême après la 40e édition.

Vu sur Livre Hebdo.

Mael, 09.01.2013 à 16:59348708
Aujourd'hui ''Charonne - Bou Kadir'', de Jeanne Puchol, a obtenu le prix Artemisia (récompensant une BD faite par une o plusieurs femmes).

Une occasion de revenir sur ce superbe petit livre passé inaperçu.

La bande dessinée mémorielle est un exercice difficile, qui se borne souvent à un effilement de textes illustrés, sans réel apport du support. Quand le devoir de mémoire se double d’un aspect engagé revendiqué, le pire est à craindre, surtout sur le sujet toujours clivant de la guerre d’Algérie.

Et pourtant s’il y a dans le travail de Jeanne Puchol un point de vue clair, celui de la fille de deux français d’Algérie pro-indépendance, et une subjectivité assumée, elle ne sombre dans aucun des écueils attendus. Elle construit son récit à partir de bribes : ses maigres souvenirs, les abondantes archives, sa participation à des commémorations au Père Lachaise et la mémoire de ses parents. Une mémoire défaillante, qui se cherche, qui n’a pas peur de l’imprécision mais est claire sur les émotions, et la tension palpable ce 8 février 1962 où au métro Charonne huit manifestants mourront tués par les coups de matraques des policiers ou étouffés par ceux qui, comme eux, tentent de fuir les forces de l’ordre dans l’étroit escalier souterrain. Pour autant le livre ne sombre pas dans le manichéisme : décrivant l’escalade macabre entre l’OAS et le FLN, il s’engage avant tout contre tout fanatisme, et rappelle que dans ce genre de conflits ce sont toujours des innocents qui trinquent les premiers...

Graphiquement, Jeanne Puchol fait fort. Avec son dessin au réalisme quasi photographique, elle prenait le risque de tomber dans un illustratif voyeur. Avec une grande subtilité, elle évite sans mal cet écueil en convoquant toute une panoplie graphique prouvant que le réalisme n’est pas qu’une copie du réel : jouant sur les cadrages (les entretiens avec ses parents, dont on devine le malaise sans jamais les voir, sont une vraie prouesse), réalisant des compositions majestueuses comme autant de prouesses graphiques, notamment dans l’épisode de la manifestation, n’hésitant pas à remplir des pleines cases de mots, sur lesquelles elle effectue des glissements phonétiques qui dépassent toujours le simple jeu sémantique. Ainsi on glisse de Charonne à Charon, le passeur des morts de l’Antiquité qui deviendra une sorte de narrateur omniscient, mais aussi l’ancien nom colonial de la ville de Boukadir, tristement prédestiné.

Formellement, le livre étonne aussi. Publié chez un petit éditeur de textes engagés, il ne se démarque pas des autres titres de la collection. C’est un essai comme un autre : rarement une bande dessinée a été traité avec tant d’égards. Mais ce juste traitement a son revers, une diffusion difficile chez les libraires spécialisés, et le risque de passer inaperçu. Petit par la taille, ce grand livre doit impérativement être découvert en ces temps où certains rechignent encore à reconnaître leurs fautes, dans un camp comme dans l’autre.

Charlie Brown, 31.12.2012 à 10:59348374
Thierry :
il a des tendances pasamonikienne et un gros ego :o)


non mais c'est parce que t'avais écrit "pietre" au lieu de "pierre", ton doigt ayant dû lapsussement fourché...

Sinon, j'ai pas le souvenir qu'il soit si mauvais, Assouline. Bon, en même temps, je ne l'ai pas lu souvent. J'ai surtout lu sa (plutôt bonne, dans mon souvenir) bio d'Hergé.

Smiley_Bone, 26.12.2012 à 18:34348323
Ah mais il est surtout drôle alors ? Bon involontairement drôle je vous le concède :o).

Thierry, 26.12.2012 à 16:11348321
il a des tendances pasamonikienne et un gros ego :o)

Pierre, 26.12.2012 à 15:16348319
Thierry :
(en même temps, le monde a aussi perdu le blog de pietre assouline, parti voguer sous sa propre bannière)


Il était si mauvais que ça, ce Assouline ?

Mr_Switch, 25.12.2012 à 15:29348306
Keiji Nakazawa, auteur de Gen d'Hiroshima, est mort le 19 décembre.

lanjingling, 24.12.2012 à 12:48348298
Thierry :
rien à voir, mais c'est interpelant de voir que deux blogs, sans doute pas essentiels, pas même franchement intéressants ont fermés à quelques mois d'intervalle: le comptoir de la BD et des bulles carrées, qui partageaient le fait d'être hébergé sur de 'gros' sites d'info (le monde et slate, respectivement)
dans les 2 cas, cela semble lié au manque de temps des animateurs, trop occupés par de nouvelles fonction. Mais quand même, cela fait deux sites d'infos généralistes qui laissaient une certaine place à la bande dessinée (surtout le monde où ce blog était bien mis en évidence) qui perdent leur vitrine BD .Décidéménent, la bande dessinée hors le monde de la bande dessinée, on s'en fout un peu, on dirait.

Mais il parait que BDgest est en pourparlers pour racheter Le Monde :)

Thierry, 24.12.2012 à 12:22348293
rien à voir, mais c'est interpelant de voir que deux blogs, sans doute pas essentiels, pas même franchement intéressants ont fermés à quelques mois d'intervalle: le comptoir de la BD et des bulles carrées, qui partageaient le fait d'être hébergé sur de 'gros' sites d'info (le monde et slate, respectivement)
dans les 2 cas, cela semble lié au manque de temps des animateurs, trop occupés par de nouvelles fonction. Mais quand même, cela fait deux sites d'infos généralistes qui laissaient une certaine place à la bande dessinée (surtout le monde où ce blog était bien mis en évidence) qui perdent leur vitrine BD (en même temps, le monde a aussi perdu le blog de pietre assouline, parti voguer sous sa propre bannière), sans qu'elle semble devoir être remplacée.
Dans le même temps, le blopg BD du soir est en perdition avec un article tous les 36ème du mois (un en juin sur Schuiten, le suivant en novembre sur B&M).
Décidéménent, la bande dessinée hors le monde de la bande dessinée, on s'en fout un peu, on dirait.

Herbv, 01.12.2012 à 10:59347901


Au fait, savez-vous que le Salon des Ouvrages sur la BD se déroule aujourd'hui et demain à Paris, dans le IVème arrondissement ?

J'en profite pour signaler que les numéros 1', 2 et 3 de la revue Manga 10 000 images y seront proposés à la vente.

Le SOB est un salon consacrés aux ouvrages (théoriques, monographiques, d'histoire, etc.) parlant de la bande dessinée, aussi bien franco-belge que manga ou comic books. À cette occasion, des conférences, débats et rencontres sont organisés durant deux jours, permettant ainsi aux lecteurs d'échanger avec des auteurs, des chercheurs, des journalistes et des passionnés.

Une manifestation à ne pas manquer si vous êtes intéressé par l'étude de la bande dessinée.

Mael, 28.11.2012 à 22:54347846
Spain Rodriguez n'a vu publié en France qu'une obscure biographie du Che chez Hors Collection, mais il était aussi un contributeur d'American Splendor et de Zap, la revue de Crumb. Il est décédé aujourd'hui à 72 ans, ce qui est fort respectable. De son oeuvre je ne connais quasiment que des couvertures et quelques planches éparses, fameuse barrière de la langue.

seb, 19.11.2012 à 17:49347655

L'opération "livres très peu défraîchis à -50%" se poursuit chez ego comme x.
Titres supplémentaires :
coffret Journal (1) à (4), de Fabrice Neaud ;
Tôkyô est mon jardin, et coffret Love hotel - Tôkyô est mon jardin, de Frédéric Boilet & Benoît Peeters.
... et plein d'autres. Suivez le lien pour voir la liste.

Mael, 13.11.2012 à 21:38347571
Mr_Switch :
Où l'on peut constater la renaissance du Dirty Comic


Quel meilleur endroit pour causer de cet autre dirty comic français !

Mr_Switch, 13.11.2012 à 20:34347570
Où l'on peut constater la renaissance du Dirty Comic

Aba Sourdi, 10.11.2012 à 17:08347532
Un éditeur indé de plus chez Belles Lettres et pas l'un des moindres !

Thierry, 26.10.2012 à 11:14347348
premier Krazy Kat chez les rêveurs

SydN, 24.10.2012 à 13:47347321
Thierry :
passra-t-il au blog bd ?


...

Thierry, 24.10.2012 à 12:48347320
passra-t-il au blog bd ?

wandrille, 19.10.2012 à 23:38347247
lanjingling :

Ou signe-t-on la pétition ?


tout comme Migouel. C'était surement mieux avant, mais c'est pas si mal comme c'est.

Charlie Brown, 19.10.2012 à 23:10347243
lanjingling :
Ou signe-t-on la pétition ?


Je suis bien évidemment d'accord avec Manu Temj et je me joins à toi pour une signature.

Long live Angoulême !

('tain décidément, ce soir, entre Woody Allen et Angoulême, je veux que tout le monde vive vieux et en bonne santé :o))


Aba Sourdi :
Mael :
Virgin va peut-être venir ? Boaf...

Ça m'étonnerait, plusieurs Megastore sont en train de fermer dans toute la France. Des gros cons en moins, vive la crise !


Ah... V'là aut' chose...

Tu comptes réembaucher tous les futurs chômistes ?

lanjingling, 19.10.2012 à 12:49347219
Manu Temj :

Il est très vertueux de constater la scission du "monde de la bande dessinée" en plusieurs secteurs qui ont de moins en moins de choses à se dire. De facto, imaginer qu'un festival généraliste est une anomalie relève d'une certaine logique... mais me semble devoir nous emmener vers une sectorisation définitive auquel la bande dessinée d'auteur n'a à peu près rien à gagner.

Les exemples d'événements séparés se multiplient. La grande majorité des festivals locaux ne laissent à peu près aucune place aux éditeurs plus ou moins alternatifs (sans parler des festivals exclusivement dédiés au manga) et des événements alternatifs de belle qualité existent, mais qui les fréquente ?
"Nous" répondront en chœur les utilisateurs de Bulledair (dans les rangs desquels je me range sans hésiter). Certainement, mais si je me réfère à mon événement local (le très bon festival de Vide Cocagne à Nantes), il faut reconnaître qu’à part une poignée d’amateurs et une brouettée d’étudiants littéraires et artistiques, il n’y a à peu près personne (et ce n’est pas faire insulte aux organisateurs que le constater).

Je ne dis pas qu’attirer un aussi large public que possible est un devoir. Si le prix à payer pour événements « haut de gamme » est un public restreint d’amateurs très éclairés, soit.
Néanmoins, ça ne me semble, en rien, retirer leur intérêt aux quelques événements véritablement généralistes qui perdurent.
Ayant découvert le festival d’Angoulême il y a moins de 5 ans (je n’ai donc pas connu « la belle époque »), voir un chapiteau « indé-alternatif » plein à craquer, fréquenté aussi par des curieux, des locaux, qui achètent certes très peu mais qui pour certains ont découvert au détour d’un stand un auteur qui leur parle et reviennent chaque année pour retrouver son actualité, me semble tout de même très intéressant.

Le public de la bande dessinée « indé » est constitué de gens aux parcours très divers dont beaucoup viennent de la « bédé » Grand Public d’une manière ou d’une autre. Considérer qu’il faut retirer les quelques ponts de singe qui traversent encore le fossé qui se creuse entre le « mainstream » et « l’indé » est un choix plus que risqué.
Malheureusement , l’hypothèse d’une « ruée » du public de la « culture » vers la bande dessinée, dès lors qu’elle rejoindrait les rayons littéraires des librairies et disposerait d’événements de qualité ne se vérifie que très imparfaitement.

La sectorisation est un fait, le sectarisme est un choix, qui peut paraître pur, mais la création, l’édition, y survivraient-t-elles dans un monde foncièrement « économique » ?
Halte au « microcosme des bisounours » bien sûr, mais gare à la « bande dessinée pure » ! Didier Pasamonik a bien des défauts, et souvent une belle tête-à-claque, mais je me retrouve assez dans certaines de ses positions sur ce point.

Ou signe-t-on la pétition ?

Manu Temj, 19.10.2012 à 10:36347218
SydN :
Je ne sais pas trop. Possible. Mais leur sectorisation geographique est quand même un frein à ce mélange des publics.
Et puis tenter d'aborder tout le spectre de la bande dessinée dans un même festival est-ce vraiment pertinent? Je n'ai pas la réponse, mais je me pose la question. Ça me donne plus l'impression que c'est le moyen de se donner une envergure, plutot que de vraiment être la philosophie même de l'organisation. Et au final c'est incohérent, car forcément bancal comme stature. Je suis le seul à voir ça comme ça ?


Il est très vertueux de constater la scission du "monde de la bande dessinée" en plusieurs secteurs qui ont de moins en moins de choses à se dire. De facto, imaginer qu'un festival généraliste est une anomalie relève d'une certaine logique... mais me semble devoir nous emmener vers une sectorisation définitive auquel la bande dessinée d'auteur n'a à peu près rien à gagner.

Les exemples d'événements séparés se multiplient. La grande majorité des festivals locaux ne laissent à peu près aucune place aux éditeurs plus ou moins alternatifs (sans parler des festivals exclusivement dédiés au manga) et des événements alternatifs de belle qualité existent, mais qui les fréquente ?
"Nous" répondront en chœur les utilisateurs de Bulledair (dans les rangs desquels je me range sans hésiter). Certainement, mais si je me réfère à mon événement local (le très bon festival de Vide Cocagne à Nantes), il faut reconnaître qu’à part une poignée d’amateurs et une brouettée d’étudiants littéraires et artistiques, il n’y a à peu près personne (et ce n’est pas faire insulte aux organisateurs que le constater).

Je ne dis pas qu’attirer un aussi large public que possible est un devoir. Si le prix à payer pour événements « haut de gamme » est un public restreint d’amateurs très éclairés, soit.
Néanmoins, ça ne me semble, en rien, retirer leur intérêt aux quelques événements véritablement généralistes qui perdurent.
Ayant découvert le festival d’Angoulême il y a moins de 5 ans (je n’ai donc pas connu « la belle époque »), voir un chapiteau « indé-alternatif » plein à craquer, fréquenté aussi par des curieux, des locaux, qui achètent certes très peu mais qui pour certains ont découvert au détour d’un stand un auteur qui leur parle et reviennent chaque année pour retrouver son actualité, me semble tout de même très intéressant.

Le public de la bande dessinée « indé » est constitué de gens aux parcours très divers dont beaucoup viennent de la « bédé » Grand Public d’une manière ou d’une autre. Considérer qu’il faut retirer les quelques ponts de singe qui traversent encore le fossé qui se creuse entre le « mainstream » et « l’indé » est un choix plus que risqué.
Malheureusement , l’hypothèse d’une « ruée » du public de la « culture » vers la bande dessinée, dès lors qu’elle rejoindrait les rayons littéraires des librairies et disposerait d’événements de qualité ne se vérifie que très imparfaitement.

La sectorisation est un fait, le sectarisme est un choix, qui peut paraître pur, mais la création, l’édition, y survivraient-t-elles dans un monde foncièrement « économique » ?
Halte au « microcosme des bisounours » bien sûr, mais gare à la « bande dessinée pure » ! Didier Pasamonik a bien des défauts, et souvent une belle tête-à-claque, mais je me retrouve assez dans certaines de ses positions sur ce point.

SydN, 18.10.2012 à 21:29347216
Mr_Switch :
Mauvaise langue. Cette année, le stand Soleil était bien bien plus soft... Et il ne neigeait pas :)


Râbajoie XD

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