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Une vraie critique de la bande dessinée

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2

Manu Temj, 29.03.2007 à 10:28282084
A vous lire, je me demande s'il n'est pas effectivement possible de regrouper un certain nombre d'auteurs "phares" de la bande dessinée francophone contemporaine autour du concept d'une certaine recherche de "légèreté" (de ton et de trait pour Sfar ou De Crecy, de mouvement chez Blutch, de narration chez Blain...), une volonté commune (mais ne procédant pas obligatoirement du même cheminement) de rendre leurs travaux aériens, d’y ajouter une dose de poésie... Prise au pied de la lettre tout ça peut évidemment passer pour de la facilité, du dilettantisme un peu citadin, « bobo » (puisque c’est la mode)… Il est d’ailleurs amusant comme cette critique américaine (ou d’autres) rejoignent en bout de chaîne – bien qu’infiniment mieux argumentées – la critique bas du front de certains lecteurs de bande dessinée de pur divertissement…

Pas surpris non plus que cette attaque viennent des Etats-Unis, tant les leaders les plus cités en exemple de la bande dessinée indépendante anglo-saxonne se positionnent pour la plupart dans une veine sociale et/ou psychologique très dure et donc très lourde (Clowes, Burns, Tomine, Crumb évidemment, etc.), mettant en avant presque systématiquement, la dureté de la société occidentale ou la misère psychologique humaine (chez Crumb, Matt…). Il est donc assez simple de mettre ces deux tendances en opposition. Faut-il voir pour autant dans la seconde plus de « profondeur » et plus de « légitimité artistique », c’est un autre débat.

Evidemment ce clivage géographique est parfaitement artificiel et ne couvre qu’à courte vue un panel de quelques auteurs « en vue » d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Il me semble assez évident que F. Neaud, David B. ou F. Poincelet par ex ne se positionnent guère dans cette « légèreté de ton » et sont d’ailleurs en cela plus proches de leurs homologues américains cités plus haut. Pas totalement un hasard donc non plus, si je retrouve pour ma part dans les critiques citées ici un écho aux reproches exprimés de plus en plus fréquemment par Fabrice Neaud à Sfar ou à certaines tendances de l’autobio.

Gardons nous d’un réflexe sanguin de « défense de NOS auteurs ». Cette critique parmi d’autre met peut-être le doigt sur une rupture artistique de plus en plus nette au sein du mouvement « intimiste » (appelons-le comme on veut), qui est certainement plus intéressante que de vains échos cocardiers.

chrisB, 29.03.2007 à 9:35282079
petitboulet :
la critique de du9 sur 40075km comics, c'est exctement le sentiment que j'ai par rapport à la grosse majorité des récits en ligne publiés, qu'ils soient dessinés ou non. L'impression d'avoir un truc bancal à moitié terminé en mains, dans le meilleur des cas.On sacrifie la qualité à la "fraicheur", c'est dommage.


Tout a fait daccord avec ce sentiment, que de mon coté je ne limite pas aux seuls récits en ligne...

Xavier, 28.03.2007 à 21:03282054
Matrok :
J'avoue avoir bien du mal à voir ce que reproche Matthias Wivel à une certaine BD francophone, j'ai même un peu du mal à voir de quoi il parle.


Je susi d'accord avec toi, et même après quelques échanges de mails avec l'intéressé, je ne sais pas vraiment ce qu'il cherche à dire. Son postulat de base serait que certains auteurs français manqueraient d'ambition, et se contenteraient de broutilles, d'effets de manche en quelque sorte, en se contentant de la performance/excellence formelle. Et de donner en exemple Blain avec "Gus", entre autres.
En gros, il estime que ces auteurs s'éparpillent, et servent des oeuvres moins mémorables que ce qu'ils pourraient produire s'ils se laissaient moins aller à la facilité stylistique.

La liste des exemples qu'il donne est plus que discutable -- d'ailleurs, il n'a récusé aucune des objections que j'ai pu faire. Bref, ça reste assez confus et pas vraiment convainquant à mes yeux.

petitboulet, 28.03.2007 à 20:52282053
la critique de du9 sur 40075km comics, c'est exctement le sentiment que j'ai par rapport à la grosse majorité des récits en ligne publiés, qu'ils soient dessinés ou non. L'impression d'avoir un truc bancal à moitié terminé en mains, dans le meilleur des cas.On sacrifie la qualité à la "fraicheur", c'est dommage.

L M, 28.03.2007 à 19:22282048
Je précise que le texte dans l'éprouvette 3 est tout de même un peu plus argumenté et développé que ce qui est posté ci-dessous...

Pour ce qui est de la critique bd en général : un livre apparemment intéressant paru en anglais, "Unpopular Culture" qui décortique la bande dessinée émergente années 90, voir l'article
sur l'"almanak" fremok

Et plusieurs échos critiques assez convergents avec ce que dit Wivel, dont un ici assez sévère sur "40075km comics" mais qui étend de manière intéressante à une "certaine tendance" ("intimiste", pour aller vite) dans la bande dessinée contemporaine
du9

Docteur C, 28.03.2007 à 10:42282010
J'ai écrit Outre Manche alors qu'il s'agit de critiques adressées d'Outre Atlantique... C'est mal.

Docteur C, 28.03.2007 à 10:33282007
Ca me fait vaguement songer aux critiques que Lucas Méthé (et d'autres) ont pu adresser à "un certain courant" de la bande dessinée française. Maintenant l'argumentation outre-manche est bien légère, alors que les argumentations de Lucas Méthé sont bien affutées.

On peut le lire dans l'Eprouvette 3.

On peut aussi lire ceci sur internet: «Parlons faits, donc.
Quels sont les commandements sacrés qui caractérisent cette "bande-dessinée-soi-disant" (appelons-là ainsi pour faire court) et ses auteurs ?

1/ La spontanéité est de l’art.
L’écriture est donc systématiquement équivalente au phrasé oral ; « comme dans la vie », on ne sait pas où on va, donc l’auteur invente au fur et à mesure ; le dessin, s’il n’est pas vif, spontané, lâché, s’il est visiblement longuement travaillé, s’il sent le labeur, est mauvais. L’idée de labeur est mauvaise.

2/ La légèreté de ton, est la vertu humaine suprême (et mérite d'être appliquée à l'art).
On a le droit d’adopter un ton grave 5mn, mais fondamentalement, on ne parle pas de ce qui ne fait pas rire ou n'est pas « normal » (sentiment de dépression, de quelque chose de "glauque", etc) , et donc on évite les sujets qui peuvent s’y prêter bien vite (par exemple, les relations sexuelles sont systématiquement de l’ordre de l’agréable. Récemment, il est beaucoup question de scènes de masturbation (qui viennent pimenter les récits d’aventure), mais toujours de manière légère et finalement éludée.
Fondamentalement, il n’est pas conseillé d’ approfondir son sujet, quel qu’il soit (des fois que ça devienne glauque ?...). Le survolage est bien suffisant au lecteur comme à l’auteur.
De ce fait sont privilégiées les histoires courtes, ou bien au sein de récits longs, les anecdotes, dialogues amusants, etc.

3/ L’esthétique c’est une chose qui est jolie, point.
Faire un trait de pinceau bien épais (à la Baudoin), mettre des petits traits partout (à la Blain), est joli donc c’est de l’art (là ce sont juste des exemples à la mode ; déclinables). Comme on l’apprenait dans les manuels pour faire de la bd, le tout est d’avoir son style, pas d’effectuer un travail de recherche par le biais du dessin, ni de faire un travail de recherche de dessin vis-à-vis du réel, etc. On se dit : « j’ai trouvé, c’est cette esthétique-là, ce « style »-là qui définit mon identité, alors pas question de décider de le faire évoluer. Ou alors, en mettant plus de petits traits?...
Au vu des points précédents (légereté, etc…), on aboutit à des styles le plus souvent assez minimaux. Rejet total du « réalisme », jugé vulgaire.
Rejet de toutes les bd adultes d’avant « Maus » qui ne sont pas assez « jolies ».

4/ La rapidité d’exécution évite de se prendre la tête.
C'est vrai, d'ailleurs...

5/ « Ma sensibilité naturelle de petit enfant, fait mon succès. »
Particulièrement visible en cas de travail autobiographique bien sûr (mais pas dans tous!!! L'autobiographie n'est pas forcément un moyen dont le but principal est la connivence directe et forcée (je devrais dire drague) avec le lecteur, faut-il le préciser...)

6/ « Je suis un artiste, donc tout ce que je dis est de l’art, mérite d’être écouté, imprimé »
(ça n’est jamais dit, mais c’est le résultat).

Le saviez-vous ? Avant Lewis Trondheim, personne ne faisait plus d’une bande dessinée par an. Quelle est la moyenne dans les rêves d’un jeune auteur qui désire faire aujourd’hui ce type de bd ? Deux, trois, quatre par an ?
Zéro autocensure ("ce serait entraver ma liberté d’expression et ma liberté d’artiste") ; zéro conscience de la surproduction générale dans le monde du livre, qui mériterait à elle seule qu’on fasse un peu gaffe à ce qu’on balance dans les librairies à plusieurs milliers d’exemplaires (de petites choses anodines ?...).

7/ « Je pense que la bd peut être de l’art, mais ça doit rester agréable à faire, car la bd est un art agréable »
(pourquoi pas faire quelque chose d'agréable, mais alors ne pas arriver avec ses gros sabots de soi-disant "art" à tout bout de champ, c'est pénible ! Je préfère mille fois les dessinateurs qui disent faire de la bd pour divertir, sans la ramener. Et, magie... on peut même essayer de faire une recherche artistique, sans la ramener non plus !) »


Voir de plus amples développements ici, ici et .

Matrok, 28.03.2007 à 9:57282001
J'avoue avoir bien du mal à voir ce que reproche Matthias Wivel à une certaine BD francophone, j'ai même un peu du mal à voir de quoi il parle. Il cite relativement peu de livres, plutôt des noms d'auteurs, sans rien de précis. La page de "Gus" qu'il cite (je n'ai toujours pas lu Gus) correspond bien à la description qu'il en fait, mais pourquoi aller reprocher la même chose à toute l'oeuvre de tous les auteurs qu'il cite : Blutch, Dupuy-Berberian, Frederik Peeters, Francois Ayroles, Nicolas de Crécy, Manu Larcenet, Hervé Tanquerelle, Joann Sfar.

J'ai qu'il les réunit en raison d'une certaine communauté de style, ce qui déja part mal parce que ce sont tous des auteurs bien différents et à la forte personnalité. Et qu'il leur reproche une absence de contenu (il sauve les "Pillules Bleues"), un côté "petit-bourgeois". Ce n'est pas complètement faux pour certains aspects de certains livres mais c'est affreusement réducteur ! Même pour un livre qui a subi pas mal de critiques, j'ai nommé "Le Combat Ordinaire" (je parle des 3 tomes parus), même avec la pire mauvaise foi on ne peut pas dire qu'il n'y a là dedans que des états d'âmes narcissiques de petit-bourgeois trop tranquille (note pour Manu Larcenet : ce qui précède est un exercice de mauvaise foi). Il parle aussi du désespoir des ouvriers, du passé mal digéré de la Guerre d'Algérie, etc...

Et de mettre "Gus" sur le même plan que "Le Premier Voyage" de Baudoin !!! C'est tellement différent que je me demande si Matthias Wivel connait bien la "BD de papa" dans le monde franco-belge. J'ai l'impression qu'il lui faudrait faire une cure de Franquin et de Morris pour qu'il comprenne un peu d'où vient "Gus".

Pierre, 27.03.2007 à 21:28281981
Effectivement.

Mais la critique de l'article porte m'a t-il semblé sur une tendance de la dite nouvelle bd à un maniérisme virant à l'académisme, ce qui était stigmatisé dans l'expression "qualité française".

rusty brown, 27.03.2007 à 21:06281979
Pierre :
A Certain Tendency in French Comics

Le titre fait écho à un célèbre article des Cahiers du Cinéma.


Bien sur, il s'agit de l'article de Truffaut paru - sauf erreur de ma part dans les Cahiers du cinéma. Et c'est loin d'être flatteur car Truffaut y stigmatisait le cinéma psychologique, illustré par Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, René Clément ou Yves Allégret, ainsi que le cinéma des scénaristes (Aurenche et Bost en tête) tout puissants.
L'emprunt n'est pas très opportun s'agissant des dessinateurs visés dans cet article qui ont précisément bousculé la BD à papa. On est quand même loin de Delanoy avec Blutch ou Blain...

Pierre, 27.03.2007 à 19:05281975
A Certain Tendency in French Comics

Le titre fait écho à un célèbre article des Cahiers du Cinéma.

yan, 27.03.2007 à 16:32281956
rusty brown :
En guise de polémique, voici un article américain critiquant une certaine tendance de la bande dessinée française actuelle privilégiant - pour simplifier - le style au contenu. Chritophe Blain est cité en exemple par cet auteur pour pointer le manque d'ambition de notre BD nationale.

Une bonne âme pour traduire?…

Xavier, 27.03.2007 à 16:28281954
rusty brown :
Voir aussi la réaction de Xavier Guibert, alias du9


Euh, juste au passage, je participe à du9, je le coordonne plus ou moins, je l'anime et je fais partie du triumvirat dictatorial, mais je ne suis pas du9 à moi tout seul. Loin de là.
Et mes réactions n'engagent que moi.

athanase, 27.03.2007 à 16:27281953
rusty brown :
Ca marche mieux avec les liens...

http://www.metabunker.dk/?p=322

http://www.metabunker.dk/?p=325


WAAA ! ça tape !

En France on lit des jolies BD vides de sens et gentiment ennuyeuses pour petits bourgeois...

J'en ai chié mes Granola.

Sinon quelqu'un a de bons plans SICAV, j'arrête de lire des BD de merde, du coup j'ai plein d'argent à placer.

fow, 27.03.2007 à 16:16281951
Et vlan, dans la face.

rusty brown, 27.03.2007 à 16:10281949
Ca marche mieux avec les liens...

http://www.metabunker.dk/?p=322

http://www.metabunker.dk/?p=325

rusty brown, 27.03.2007 à 16:09281948
En guise de polémique, voici un article américain critiquant une certaine tendance de la bande dessinée française actuelle privilégiant - pour simplifier - le style au contenu. Chritophe Blain est cité en exemple par cet auteur pour pointer le manque d'ambition de notre BD nationale.

Ca se passe

ici

Voir aussi la réaction de Xavier Guibert, alias du9


david t, 13.02.2007 à 19:34277948
Cobalt 60 :
Le Harry Morgan, c'est "Principe des littératures dessinées". Un gros pavé à l'aspect un peu rebutant.


rebutant mais très rigoureux et exhaustif. enfin, c'est pas de la vulgarisation mais l'intitulé mentionne "une vraie critique" donc.

david t, 13.02.2007 à 19:32277946
Docteur C :
Au sujet de la critique de la bande dessinée proprement dites, j'ai lu avec intérêt ce texte de Xavier Lowenthal sur le site de la 5ème couche:

Notes pour la critique.


merci pour ce texte, dommage que j'aie pas le temps là mais j'ai commencé à le lire, c'est très bien.

Manu Temj, 13.02.2007 à 17:54277932
Oui les débats du forum de la Mdabd sont souvent passionnants !
Les réflexions développées récemment à trois voix par X. Lowenthal, F. Neaud et G. Delmas entre autres ont beaucoup fait évoluer mon point de vue sur la bande dessinée et m'ont véritablement éclairé sur certains travaux réputés "pointus" publiés à la Cinquième Couche, au Frémok ou ailleurs.
Réflexion d'ailleurs très complémentaire (pas sur le même terrain) de celles de Mc Cloud ou Peeters. Peut-être plus en résonnance avec le dernier bouquin de T. Groensteen (mais je ne l'ai pas encore lu).

Le texte mis en lien est déjà une très belle contribution !

Manu Temj, 13.02.2007 à 17:54277931
Oui les débats du forum de la Mdabd sont souvent passionnants !
Les réflexions développées récemment à trois voix par X. Lowenthal, F. Neaud et G. Delmas entre autres ont beaucoup fait évoluer mon point de vue sur la bande dessinée et m'ont véritablement éclairé sur certains travaux réputés "pointus" publiés à la Cinquième Couche, au Frémok ou ailleurs.
Réflexion d'ailleurs très complémentaire (pas sur le même terrain) de celles de Mc Cloud ou Peeters. Peut-être plus en résonnance avec le dernier bouquin de T. Groensteen (mais je ne l'ai pas encore lu).

Le texte mis en lien est déjà quelque chose une très belle contribution !

SydN, 13.02.2007 à 16:11277918
Docteur C :
Au sujet de la critique de la bande dessinée proprement dites, j'ai lu avec intérêt ce texte de Xavier Lowenthal sur le site de la 5ème couche:

Notes pour la critique.



merci pour le lien!
il a réussit à synthétiser une somme de réflexions astronomique^^
il s'est beaucoup appuyé sur la discussion du forum MDABD (mis en lien vers le début du texte), discussion que j'avais suivit, et participé même, c'est peut etre pour ca que j'ai eu aucun probleme de compréhension, personellement.

mais c'est vrai qu'il passe un peu vite sur certaines notions...

Pour les ouvrages théoriques, il y en a de Will Eisner aussi, mais tous synthétisés dans l'art invisible^^

Cobalt 60, 13.02.2007 à 12:42277881
Le Harry Morgan, c'est "Principe des littératures dessinées". Un gros pavé à l'aspect un peu rebutant.
Plus spécifique, "Des comics et des hommes". Guère plus engageant (avec un titre aggravant), mais finalement passionnant. Là, c'est plutôt l'angle historique du genre, traité sous tous ses aspects. Ce n'est pas à proprement parler un ouvrage critique.

Sylvanours, 13.02.2007 à 12:23277878
Merci pour ce premier aperçu de ce qu'il me reste à découvrir ;)

Manu Temj, 13.02.2007 à 11:37277876
Ah aussi, une chose intéressante et étonnament facile à trouver chez les bouquinistes (passé en circuit solderie je ne sais pourquoi...) c'est le catalogue de l'exposition fondatrice (et citée par tous) Bande dessinée et figuration narrative de 1967 aux Arts décoratifs dirigée par S. Couperie.

Manu Temj, 13.02.2007 à 11:30277875
Le bouquin de Peeters n'est tout de même pas si difficile à lire...
Un peu plus savant encore (mais lumineux quand l'effort est fait), un autre livre de Groensteen fait référence, c'est Système de la bande dessinée aux PUF, je crois. Un peu ardu mais extrèmement intéressant.

Dans les années 70-80 sont parus aussi beaucoup d'ouvrages analytiques très axés sur la sémiotique et l'image, notamment autour de certains universtaires comme Pierre Fresnault-Deruelle (La Chambre à Bulles en 10/18 par ex.). Il faut fouiller chez les bouquinistes... Groensteen et d'autres ont considéré depuis que ces analyses étaient justes mais n'abordent la bande dessinée que par la surface : un média qui (comme d'autres) utilise des signes, mais pas en profondeur (les "mécanismes" spécifiques de la bande dessinée).

Plus simples, des ouvrages un peu fourre-tout panoramiques mais du coup plus superficiels : le Que sais-je ? de Annie Baron-Carvais, mais aussi des bouquins par Peeters, Groensteen ou d'autres dans diverses collections de "guides"... qui abordent en général la bande dessinée par ses versants analytique mais aussi économique, historique, etc.

Et puis enfin tu as une foule d'ouvrage thématiques, en particulier autour de Tintin, mais avec souvent un intérêt plus général (abords psychanalytiques de Serge Tisseron, philosophique de Michel Serres ou Umberto Ecco, etc.)

Enfin les ouvrages consacrés à la bande dessinée sous un autre angle : historique (multiples et souvent signés Filippini ou Moliterni : riches mais très orientés sur une histoire de la bande dessinée populaire comme une suite de phénomènes générationnels et jamais comme une évolution artistique... Une oeuvre importante est trop souvent pour ces analystes une série qui a été beaucoup lue, moins souvent une oeuvre marquante d'un point de vue artistique mais plus discrètement), ou sous-thématique : manga, Tintin, biographies, entretiens, etc. dont certains font véritablement référence aussi : Entretiens avec Hergé ou Et Franquin créa Lagaffe de Numa Sadoul, L'univers des mangas de T. Groensteen (encore !), Hergé, fils de Tintin de B. Peeters (re-encore !)

Bref, des choses à lire - même sans aller chercher les souvent très intéressants articles de tous ces gens dans diverses revues pas toujours faciles à trouver a posteriori - ce n'est pas ce qui manque !!!!

philig, 13.02.2007 à 11:22277874
Docteur C :
Au sujet de la critique de la bande dessinée proprement dites, j'ai lu avec intérêt ce texte de Xavier Lowenthal sur le site de la 5ème couche:

Notes pour la critique.



pfffiiu
j'ai pas tout compris

djim, 13.02.2007 à 10:57277872
Celui de Peeters a été rebaptisé "Lire la bande dessinée". Perso je ne le trouva pas très agréable à lire, un peu trop complexe dans son approche.

Il y en a un autre qui s'appelle "La Bande dessinée" écrit par Virginie François (éditions Scala, collec "tableaux choisis") qui est assez intéressant et très facile à lire. Par contre, il est du coup certainement "trop simple" pour beaucoup d'amateurs avertis.

Docteur C, 13.02.2007 à 10:31277871
Au sujet de la critique de la bande dessinée proprement dites, j'ai lu avec intérêt ce texte de Xavier Lowenthal sur le site de la 5ème couche:

Notes pour la critique.

philig, 13.02.2007 à 10:26277869
je l'ai lu et l'intitulé du sujet me parait reducteur puisque le livre de groensteen est consacré a la bd en general et pas a la seule critique

deux extraits l'un de son edito sur le site de l'an 2

En publiant mon essai Un objet culturel non identifié quelques semaines avant le festival d’Angoulême, j’espérais - j’espère encore - provoquer au moins quelques débats dans la profession sur certains des points discutés dans le livre, touchant au statut culturel de la bande dessinée, au traitement du neuvième art par l’Etat, l’université ou la presse, à son inscription dans la culture du divertissement aujourd’hui dominante, aux pratiques des grandes maisons d’édition enfin.....

l'autre c'est la presentation du livre

La bande dessinée a-t-elle sa place au musée ?
S’agit-il d’une forme de littérature ou d’un art visuel ?
Pourquoi est-elle toujours soupçonnée d’infantilisme ?
Est-elle indifférente aux problématiques de l’art contemporain ?
Pourquoi ses origines historiques sont-elles encore un sujet de controverse ?
Est-elle une forme de contre-culture ou appartient-elle à la culture du divertissement ?

Cet essai très documenté répond à ces questions et à beaucoup d’autres. Il interroge la place qu’occupe la bande dessinée dans le paysage culturel aujourd’hui. Il retrace les étapes du processus de légitimation entamé dans les années 1960 et en montre les limites, questionnant aussi la politique de l’Etat, l’attitude de la presse et les pratiques des éditeurs. Il analyse, enfin, les grands handicaps symboliques qui frappent le média.

Ecrit dans un langage clair, le livre n’est pas dépourvu d’accents polémiques.


MR_Claude, 13.02.2007 à 10:21277868
Harry Morgan (sur son site et sur papier), le bouquin de Peeters ("case, planche, recit")...

Sylvanours, 13.02.2007 à 9:58277865
Pour continuer le sujet qu'avait lancé Dampremy Jack, ça m'aurait aussi intéréssé de savoir si il y avait des bouquins, même plus anciens, qui décortiqueraient la bandes dessinnée, ses mécanismes et ses spécificités et qui "théoriseraient" un peu ce médium...
En plus de celui de Groensteen et les revues déjà citées je ne vois pour l'instant que ceux de Scott Mac Cloud mais j'imagine qu'il y en a forcément plein d'autres...Alors si des bulledairiens avaient quelques titres en tête...

kstor, 27.01.2007 à 0:11276296
Il semblerait que ce soit effectivement le dernier. "Fuir Menu" ? Il est pestiféré ? Il a fait quelque chose de répréhensible ?

LG michael, 26.01.2007 à 21:03276290
Lu et approuvé (comme tout ce que TG écrit ;o))
vous avez oublié de signaler l'excellentissime revue NEUVIEME ART dont le numéro 13 est sorti il y a peu (revue dirigée par TG himself)...
à noter que TG était l'invité de l'émission Mauvais Genre sur France Cul' il n'y a pas très longtemps (pour parler de son dernier opus justement)... et il est toujours possible de réécouter l'émission... Rien de crucial n'a été dit ce soir là mais c'était plutôt agréable à écouter :o)))

Cobalt 60, 26.01.2007 à 18:57276286
Quand tu écris le troisième et dernier, ça veut dire qu'il n'y en aura plus d'autres ? Tout le monde fuit Menu maintenant ?

kstor, 26.01.2007 à 18:31276285
Par ordre d'apparition en librairie, on lira les revues ComixClub du Groinge, l'éprouvette de l'asso (le troisième et dernier numéro devrait sortir d'ici le printemps), et bananas...

la critique se trouve aussi ailleurs bien sûr, mais de façon plus sporadique, moins organisée et souvent - mais cette remarque n'engage que moi - moins pertinente.

groensteen tente une approche rigoureuse et dépassionnée. bonne idée. en évitant la posture partisane, il rejoint nombre d'analyses évoquées dans les revues sus-citées.

Cobalt 60, 26.01.2007 à 17:06276278
pas (encore lu).

Cobalt 60, 26.01.2007 à 17:06276277
Je l'ai dans ma biblio, mais encore lu.

dampremy jack, 26.01.2007 à 16:21276263
Je n'ai pas trouvé de sujet existant déjà donc, je me suis dis qu'il était temps d'en créer un. On sait que mis à part quelques tireurs isolés de qualité, la critique BD, la vraie, brille par son absence. C'est d'ailleurs tout aussi vrai en ce qui concerne la théorie. J'ai commenc éil y a peu de temps le livre de Thierry Groensteen chez L'An2. Je ne saurais que trop le conseiller. C'est tout simplement brillant, d'une lucidité et d'une argumentation imparable.



Si vous l'avez lu et que vous avez envie d'en parlez,
si, à votre connaissance, il existe d'autres ouvrages qui vaillent la peine d'être lus, n'hésitez pas, c'est ici que ça se passe ;)

Mes plus plates aux Bullemestres si un sujet similaire existe déjà...

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