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Bézian, le virtuose. [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1 - 2
 | effer, 15.10.2008 à 16:31 | 314121 |
|  |  | J'ai eu peur, j'ai cru qu'il adaptait la série TV de France 3, ouf! |
 | |  |  | Mmmmmmm, ai-je le droit de dire que je n'ai pas aimé cet album ? Je vais me gêner tiens... Bon alors certes, il y a une fabuleuse virtuosité dans le dessin (et surtout la mise en couleur).
Les images sont admirablement composée, la couv est incroyable... Mais...
Cette intro fleuve de dix pages qui ne débouche sur rien, cette pseudo ambiance de solitude, ces personnages à peine esquissé, ... je ne sais pas, j'ai l'impression d'avoir lu un brouillon de scenario illustré par Michel Ange, une esquisse de personnage habillé dans des costumes magnifiques : un ballet de golems.
Avec des dialogues en fait assez creux et impersonnels pour parcellaires qu'ils soient. Parfois les silences ne sont pas parlant du tout... ce sont juste des silences.
Effectivement, on pourrait se contenter juste de dire que "oui mais le dessin est terrible"... mais non, la bd c'est aussi une histoire et là, je suis assez déçu. ça eu pu être terrible et pi en fait non.
bon.
Je vais aller relire "ne touchez à rien" pour me réconcilier avec Bézian. |
 | lyaze, 20.11.2007 à 20:17 | 298337 |
|  |  | Pierre : | Arte Info vient de consacrer un sujet au nouvel album de Bézian. |
Mince a pu la télé moi. |
 | Pierre, 20.11.2007 à 20:15 | 298336 |
|  |  | Arte Info vient de consacrer un sujet au nouvel album de Bézian. |
 | |  |  | Ca y est, j'ai pris le temps de le lire ! Une fois ! Et ce n'est pas assez ! Le premier choc vient du dessin. Bezian atteint des sommets en terme de style et d'elegance, sans sacrifier a sa patte si personnelle. Vient ensuite un recit dense, qui sous des airs simplistes de thriller (imaginez la meme trame sous la plume d'un Corbeyran ou... revons un peu, un Dufaux, nous atteindrions d'autres sommets), gagne progressivement en epaisseur, se revele au gre de references dont j'ai probablement manque la moitie (faut que je le relise, et que je lise les commentaires ci-dessous itou) pour deboucher sur un conclusion qui desarconne dans son apparente simplicite. Mais rien n'est ce qu'il parait dans le monde de Bezian, toujours a cheval entre realisme et une certaine forme de realite fantasmee. Glop ! |
 | syl, 06.10.2007 à 20:01 | 294767 |
|  |  | Claude : | Alors sinon, Bézian avait entamé il y a déjà quelques temps un récit intitulé provisoirement "L'Odyssée d'un tueur". Précédant "Les Garde-Fous", cela "racontait" (en suivant les pensées du personnage) la cavale de Boone en Europe, à raison d'un chapitre par meurtre et par ville.
3 chapitres aux moins étaient parus dans la revue "Cheval sans tête". C'était très ambitieux et faisait - je crois - référence à Ulysse de Joyce. Au niveau de la narration et de la mise en page, la chose la plus radicale qu'il ait jamais faite... Malheureusement, c'est jusqu'à preuve du contraire, inachevé. |
Oh merci!!! J'avais completement oublié. Cette relecture des planches des "Cheval sans tête" est un plaisir et est surtout très excitante après avoir lu les Garde-fous.
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 | Claude, 04.10.2007 à 12:23 | 294613 |
|  |  | Alors sinon, Bézian avait entamé il y a déjà quelques temps un récit intitulé provisoirement "L'Odyssée d'un tueur". Précédant "Les Garde-Fous", cela "racontait" (en suivant les pensées du personnage) la cavale de Boone en Europe, à raison d'un chapitre par meurtre et par ville.
3 chapitres aux moins étaient parus dans la revue "Cheval sans tête". C'était très ambitieux et faisait - je crois - référence à Ulysse de Joyce. Au niveau de la narration et de la mise en page, la chose la plus radicale qu'il ait jamais faite... Malheureusement, c'est jusqu'à preuve du contraire, inachevé. |
 | lyaze, 02.10.2007 à 17:18 | 294484 |
|  |  | Thierry : | Raah, fais suer d'avoir rater le train en marche ! meme pas lu le sujet pour pas gacher la lecture de l'Opus ! |
Oui vaut mieux lire le livre, et plutôt 2 fois qu'une, avant de lire nos analyses.
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 | chrisB, 02.10.2007 à 17:15 | 294482 |
|  |  | Très bon album de Bézian, même s'il n'atteint pas le sommet qu'est Archipels. Graphiquement c'est splendide, on bave sur chaque planche.
Le jeu des couleurs instaure une dynamique en 2 temps qui fonctionne à merveille, sans gacher le plaisir il y a une foule de chose interessante à se mettre sous le neurone. En vrac les references liées à la maison engloutie, celle de l'architecture, du cinéma (O Welles mais pas que, il y a aussi selon moi, du Von Stroheim et du Hitckcock). Bref ca reste un non polar (ou pas) intelligent, donc à lire. |
 | lyaze, 02.10.2007 à 17:15 | 294483 |
|  |  | NDZ : | ingweil : | Bon tout ceci est encore à creuser. Pour qui la 1ère chronique ? |
Vu ce que vous proposez (à juste titre pour la quasi-totalité de ce qui a été dit), c'est un recueil d'articles universitaires qu'il faut, pas une simple chronique. Avec une extension à l'oeuvre de Bézian dans son ensemble (tant les maisons et les intérieurs jouent un rôle chez lui - sauf pour Archipels, bien entendu :) ) |
Oui, en plus j'avais encore des trucs à dire sur le couple du dernier livre, et le message d'ingweil me permettra de le faire.
là je suis dans une phase où j'ai envie de faire des thèses sur tout, sur Bézian, sur Lynch, sur la végétation dans les films de Miyazaki...oulala, ça bouillonne en moment :p |
 | |  |  | Raah, fais suer d'avoir rater le train en marche ! meme pas lu le sujet pour pas gacher la lecture de l'Opus ! |
 | NDZ, 02.10.2007 à 16:45 | 294476 |
|  |  | ingweil : | Bon tout ceci est encore à creuser. Pour qui la 1ère chronique ? |
Vu ce que vous proposez (à juste titre pour la quasi-totalité de ce qui a été dit), c'est un recueil d'articles universitaires qu'il faut, pas une simple chronique. Avec une extension à l'oeuvre de Bézian dans son ensemble (tant les maisons et les intérieurs jouent un rôle chez lui - sauf pour Archipels, bien entendu :) ) |
 | |  |  | /! Attention encore du spoil !!! /!
syl : |
que sont les garde-fous?
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Pour le moment, je garde ma première impression, c'est que c'est la maison et sa structure qui sont les garde-fous. Il y avait aussi cette idée dans Adam Sarlech que finalement c'est dans leur folie que les êtres se protègent le mieux de la glissade totale : en confrontant leurs propres folies à celle du commissaire, c'est ainsi que le couple risque de se perdre. Tant qu'ils restent dans leur maison, leur douce folie, ils ne sont pas en danger, ils sont protégés en quelque sorte (voyez l'entrée dans la maison, elle apporte la quasi-certitude que leur espace ne sera pas violé). En laissant entrer le commissaire dans leur univers, le couple se laisse détruire de l'intérieur (le ver dans le fruit). Le commissaire a, au début de l'histoire, l'apparence de la rationnalité (police, autorité...) pour mieux séduire le couple. Si on continue la métaphore biblique, il est le serpent qui tente et qui corrompt en introduisant le doute dans les esprits (ceux du couple comme ceux du lecteur, il est tellement évident que le flic ne se trouve pas par hasard dans cette maison, que Boris doit avoir quelque chose à se reprocher). La maison devrait être capable de protéger le couple, si on n'y laissait pénétrer personne. C'est un peu la maison de Ne touchez à rien d'ailleurs.
Bon tout ceci est encore à creuser. Pour qui la 1ère chronique ? |
 | |  |  | toujours pas eu le temps de lire Garde-fous :o( et cela fait un an que je veux relire Chien rouge-Chien noir :o(
pas le temps
pas glop |
 | NDZ, 02.10.2007 à 14:32 | 294454 |
|  |  | Bon, Lyaze, tu m'excuseras mais je te fais répondre à ma question posée plus bas concernant Chien Rouge-Chien Noir.
lyaze : | Pour moi, il y a dans ce livre une phrase clef : une citation du père à propos d’un morceau de musique « …Et l’incursion des silences ! Cette musique est une mémoire irisée avec des trous aussi chargés de sens que les morceaux qui restent… » |
Je n'avais pas encore lu Les garde-fous, d'où je n'avais pas lu vos échanges ci-dessous... mais quand j'ai lu cette même phrase (celle que tu cites) j'ai tout de suite pensé à mon analyse première de Chien... à savoir
SPOILER SUR CHIEN ROUGE-CHIEN NOIR
Que Lou, l'homme qui a "disparu", est passé dans un monde parrallèle qui correspond aux "silences".
Je tente de m'expliquer : comme en musique, en BD il y a un rythme, donné pas le découpage, MAIS si on veut faire une pose (avec un soupir en musique) en BD, on ne peut pas l'imposer, à moins de mettre une page blanche (qui coupe le rythme sur la longueur - qui ne sera pas forcément lue comme un silence dans le récit), car même si les cases sont très aérées, l'oeil du lecteur ne comprendra pas cette pause. D'où les pauses explicites (cases vides, trait rouge) imposées par Bézian et qui correspondraient à ce qui peut se passer dans un autre espace-temps (avec dilatation éventuelle du temps).
La musique guide le récit, l'histoire suit une partition... le compositeur a donc disparu dans un brèche spacio-temporelle (il revient via cette brèche, qui donne au niveau de sa porte d'entrée d'ailleurs, il n'a pas quitté son appart' en fait) car il maîtrise désormais le silence aussi bien que le son.
Il vit donc un moment dans ces "soupirs" du récit.
S'il y avait eu stricte alternance des cases en changeant juste la couleur du cadre par exemple, on aurait pas eu cette impression du rôle primordial du silence, de l'absence du son en quelque sorte, et donc de l'absence de Lou... LE son (il maîtrise).
Pour compléter, il y a un dialogue qui caractérise la musique de Lou, peut-être une piste (je n'ai pas l'album sous la main) ?? Différents styles de musique s'invitent d'ailleurs dans l'album, comme pour vraiment donner une bande son à la lecture et donc insister sur les silences.
Conclusion : Bézian a semé un indice dans Les Garde-fous pour l'analyse de Chien... ? :o)
NB : on a aussi, si je me souviens, une soirée hype-mondaine dans Chien... un peu comme celle des Garde-Fous. La boucle est bouclée.
FIN SPOILER
Sinon, très belleS analyseS des Garde-Fous qui est un bon album de Bézian. |
 | syl, 08.09.2007 à 21:51 | 292589 |
|  |  | SPOILER
syl : |
Ouais dis.
Et finalement on les voit peu seuls tous les deux. Souvent dans la fameuse salle video noire, et ils s'y engueulent même.Et même ils sont peu face à face (souvent l'un derrière l'autre). Une des rares fois qu'ils se font face, c'est à la fin, avec le père en premier plan, qui semble comprendre quelque chose...
La première fois ou ils sont seuls ET radieux, en fait ils se cachent quelque chose: lui la carte, elle qu'elle prend le livre pour aller le donner au campeur :). Ah, il y a une deuxieme fois, c'est à la fin.
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P31 aussi quand Boris revient de promenade. Et juste après on ne les voit plus. ils sont dans leur lit.
Tiens, le stagiaire refoulé dans le tunnel clot la moitié pile du livre, ensuite, on croit qu'ils vont fuir, mais Fix les retient. On a cru à une tension qui allait disparaitre, et non. C'est un malade celui-là :)
Quel est le rôle de cette Magda? nous rappeler que c'est une fiction? Ou que la fiction s'inspire de la réalité?
C'est quand meme la derniere après le stagiaire a etre dans la maison, et meme a y retourner via le "videophone"? :)
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 | syl, 08.09.2007 à 21:33 | 292588 |
|  |  | SPOILER encore
lyaze : |
Pour moi, il y a dans ce livre une phrase clef : une citation du père à propos d’un morceau de musique « …Et l’incursion des silences ! Cette musique est une mémoire irisée avec des trous aussi chargés de sens que les morceaux qui restent… »
Oui, car beaucoup de choses se passent dans les ellipses,
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comme des fenêtres ouvertes. Vive l'architecture de la BD
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quels mystères se cachent dans ce que l’on ne nous donne pas à voir. Et tous les non-dits dans la relation entre Boris et Alice. |
Ouais dis.
Et finalement on les voit peu seuls tous les deux. Souvent dans la fameuse salle video noire, et ils s'y engueulent même.Et même ils sont peu face à face (souvent l'un derrière l'autre). Une des rares fois qu'ils se font face, c'est à la fin, avec le père en premier plan, qui semble comprendre quelque chose...
La première fois ou ils sont seuls ET radieux, en fait ils se cachent quelque chose: lui la carte, elle qu'elle prend le livre pour aller le donner au campeur :). Ah, il y a une deuxieme fois, c'est à la fin.
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J’ai presque envie de penser que c’est leur relation de couple qui est le noeud central de cette histoire, l’histoire du tueur n’étant peut être qu’un catalyseur. |
Je partage cet avis.
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Sinon, je voulais toucher un mot sur les hirondelles. Je sais que cet oiseau migrateur revient toujours à l’endroit où il a niché l’année précédente (souvent près d’habitation). J’ai deux observations par rapport à cet album, je me suis tout bêtement demandé où elles avaient pu faire ça avant. Pas d’habitation aux alentours et je ne suis pas sûr que la maison moderne les ai inspiré, tout est trop lisse, et pas de cachette, ou de recoin pour faire un nid. Alors peut être que c’était dans la maison engloutie. Et cela m’a fait réalisé qu’après avoir parcouru l’Europe (« migration »), Boone était aussi retourné auprès de son nid de naissance. Mais celui là n’est plus accessible, et, comme promis dans la lettre aux policiers, il accompli son dernier assassinat prévu, sa propre mort. |
et bé. belle lecture très chère. L'hirondelle est omniprésente.
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 | lyaze, 08.09.2007 à 21:11 | 292586 |
|  |  | Seconde lecture, et petit résumé pour essayer de délimiter les différentes phases du récit. (spoilers inside)
Première page, Syl en a bien parlé.
- Arrivée théâtrale et grandiloquente dans la maison du couple parfait : Alice Harno et Boris Lentz (éditeur). Fête en l’honneur de la sortie d’un livre policier, l’ambiance est mondaine et superficielle. Elément perturbateur : l’appel du flic.
- Lendemain calme, ballade d’Alice hors de la maison, elle offre le livre à Gerfaut. Petite discussion dans la pinède, c’est la première sortie d’Alice.
- Arrivée du flic, Fédor Fix, apparition du père d’Alice, Odilon Harno qui vit aussi ici. Tout en visitant la maison, le flic explique sa venue et prodigue des mises en garde : un tueur en série (Boone) pourrai s’en prendre à Alice. Sinon on apprend que le stagiaire en pince pour Alice, un suspect ?
- Au départ de Fix, c’est déjà un huis clos entre les 3 personnages, une tension est palpable.
- Arrivée inattendu du stagiaire (c’était les vacances), mais Alice s’occupe de lui, « comme tout les mardis ». (Bon, là je suis embêtée, j’avais remarqué un collier au cou d’Alice, et elle ne l’avait plus en revenant avec le stagiaire, et je me suis dis « tiens tiens ! » mais en regardant mieux, Bézian semble oublier de le dessiner de temps en temps…alors je ne sais pas trop quoi en penser) En tout cas, avant le départ du stagiaire, Boris lui présente un avertissement explicite par le biais d’extraits d’Othello (quel regard accusateur a Orson Welles !) Et Boris le raccompagne au tunnel où il montre enfin des signes de sa colère.
- Dans la même journée, visite de Magda (l’écrivain), elle reste peu, retour au huis clos à 3.
- Le soir même, arrivée de Fix et de ses acolytes pour occuper la maison et préparer un piège à Boone. Alors qu’Alice et son père ne sont pas d’accord, Boris marche avec les idées du flic et le montre très violement. Pour finir, il ferme tous les volets (rouge) de la maison, et voilà un vrai huis clos, plein de tension. Préparation du traquenard, le temps passe, le découpage fait ressentir cette augmentation de pression. Un soir, arrivée de Boone, le piège se referme sur lui, implacable et violent. C’était juste Gerfaut qui venait rendre son livre, mais Fix est persuadé qu’il était bien Boone. La tension se relâche.
- Le lendemain, pendant qu’Alice va se promener dans la pinède (seconde sortie), elle rencontre le vrai tueur. Elle n’était pas son but final et repartira donc saine et sauve.
- Dernière page, très paisible à mettre en parallèle avec la violence de la première.
Pour moi, il y a dans ce livre une phrase clef : une citation du père à propos d’un morceau de musique « …Et l’incursion des silences ! Cette musique est une mémoire irisée avec des trous aussi chargés de sens que les morceaux qui restent… »
Oui, car beaucoup de choses se passent dans les ellipses, quels mystères se cachent dans ce que l’on ne nous donne pas à voir. Et tous les non-dits dans la relation entre Boris et Alice.
J’ai presque envie de penser que c’est leur relation de couple qui est le noeud central de cette histoire, l’histoire du tueur n’étant peut être qu’un catalyseur.
Et cela me fait évidement penser à un des mes films fétiche, « Lost Highway » de David Lynch (surtout la première partie du film). J’y avais déjà tout de suite pensé à cause de la maison (dessinée par le fils de Frank Lloyd Wright) et de l’ambiance pesante qu’il y règne. De plus, la première partie de ce film est tout simplement une histoire de couple, de suspicion d’adultère, où la tension augmente peu à peu pour ensuite exploser violement.
(et puis l’héroïne s’appelle Alice ;)
Sinon, je voulais toucher un mot sur les hirondelles. Je sais que cet oiseau migrateur revient toujours à l’endroit où il a niché l’année précédente (souvent près d’habitation). J’ai deux observations par rapport à cet album, je me suis tout bêtement demandé où elles avaient pu faire ça avant. Pas d’habitation aux alentours et je ne suis pas sûr que la maison moderne les ai inspiré, tout est trop lisse, et pas de cachette, ou de recoin pour faire un nid. Alors peut être que c’était dans la maison engloutie. Et cela m’a fait réalisé qu’après avoir parcouru l’Europe (« migration »), Boone était aussi retourné auprès de son nid de naissance. Mais celui là n’est plus accessible, et, comme promis dans la lettre aux policiers, il accompli son dernier assassinat prévu, sa propre mort.
PS : le Gerfaut est un faucon, mais j’ai aucune analyse avec ça (quoique vu son prénom il va peut être ressusciter ;)
Tiens, en cherchant Harno, j’ai trouvé une « Alice Harnoncourt » violoniste et femme de chef d’orchestre, et puis j’ai vu que Georges Lentz est un compositeur contemporain. Bon j’arrête là ! ^__^
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 | lyaze, 08.09.2007 à 15:10 | 292573 |
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Gros Spoilers !!!
Pour un peu parler du tueur. On sait que sa mère a vendu la maison de son enfance, on se doute qu’elle savait que la maison allait être engloutie sous le lac artificiel, et on imagine que le fils adorant cette maison ne s’en est jamais remis. Je tire cet avis du seul « salope » que dit le tueur.
Ensuite, mon interprétation : il tue les femmes qu’il aime, selon lui pour empêcher qu’un autre le fasse. Je vois ici un excès de jalousie et de possession (cf Othello et Pelléas et Mélisande), mais le plus intéressant c’est qu’il abandonne les corps dans des eaux mortes, comme la maison de son enfance. Tout ce qu’il a aimé fini de la même façon.
Par contre, question, que signifie Boone ?
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 | lyaze, 08.09.2007 à 14:58 | 292572 |
|  |  | lyaze : | Tiens en feuilletant le livre (que je n’ai pas encore relu), je vois 2 cases en parallèle, l’une au dessus de l’autre. La première : le père devant son piano avec un partition à la main, et la seconde : un homme devant un ordinateur montrant le plan de la maison.
Rien que cet exemple me fait penser que « musique » et « architecture » ne sont pas anodins et servent à la «construction» du récit.
(Partition/ plan=>base de construction de la musique/ maison)
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Au fait c’est page 50, et je viens de réaliser que la case au dessus des 2 autres montre un homme devant pleins d’écrans de télé, des fenêtres sur le monde pour un peu s’évader de ce huis clos…
Et de toute façon le découpage des pages 50 et 51 est magnifique, surtout pour 2 cases : « vue dans la forêt », à mettre en parallèle avec « la maison vue à partir de la forêt ».
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 | lyaze, 08.09.2007 à 14:37 | 292570 |
|  |  | NDZ : | Je l'ai relu hier soir et c'est comme à chaque lecture... déroutant, intriguant, passionant et sublime.
lyaze : | En tout cas, la musique semble toujours plus importante qu'au premier abord, comme dans "chien rouge, chien noir". |
Tu pourrais développer comme syl steup ? :) |
Ben en fait je n’en sais pas vraiment plus, mais j’ai l’impression que c’est une piste à creuser, on en avait parlé à l’époque avec Thyuig.
Ce que je sais : Bézian joue du piano, il a par exemple joué en public pour des films muets.
Dans « chien noir, chien rouge », Lou est un musicien, et il semble qu’il soit totalement immergé dans sa musique. Quand un personnage rentre chez Lou, on voit clairement des partitions et un clavier, et dans « Les gardes fous » il y a le piano à queue du père et des passages (avec partition) de Pelléas et Mélisande.
Tiens en feuilletant le livre (que je n’ai pas encore relu), je vois 2 cases en parallèle, l’une au dessus de l’autre. La première : le père devant son piano avec un partition à la main, et la seconde : un homme devant un ordinateur montrant le plan de la maison.
Rien que cet exemple me fait penser que « musique » et « architecture » ne sont pas anodins et servent à la «construction» du récit.
(Partition/ plan=>base de construction de la musique/ maison)
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 | NDZ, 08.09.2007 à 10:40 | 292558 |
|  |  | Je l'ai relu hier soir et c'est comme à chaque lecture... déroutant, intriguant, passionant et sublime.
lyaze : | En tout cas, la musique semble toujours plus importante qu'au premier abord, comme dans "chien rouge, chien noir". |
Tu pourrais développer comme syl steup ? :) |
 | syl, 08.09.2007 à 9:33 | 292557 |
|  |  | THYUIG : | Oui mais pourquoi ? Hein ? :oP |
:)
Pourquuuuaaaaaa?
Ouais bin hein après j'ai pu dormir :) au-cune idée :)
Tiens j'oubliais que quelqu'un parle d'une "belle cage" lors de la soirée.
C'est passionnel, voilà. :) Les références culturelles confirment, mais je dois en louper plein de subtiles, il faudrait les confronter avec l'histoire ça serait plus interessant ! Ah le tueur, on peut dire qu'il est allé au bout et au-delà, pour tous les autres. -- SPOILER -- Malade! Cette vieille maison de maman disparue pour un parc d'attraction moderne, et comble, qui n'est pas construit. Et cet ingénieur licencié, pas cool. Deux prisonniers de leur passé aussi. Mais je n'ai même plus envie d'en parler après tout ce verbiage de la nuit. Désolé pour la longue lecture. Je vais me tenir un peu tranquille. En fait j'ai tout inventé après un mauvais trip.
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 | THYUIG, 08.09.2007 à 8:58 | 292556 |
|  |  | Oui mais pourquoi ? Hein ? :oP |
 | syl, 08.09.2007 à 2:05 | 292553 |
|  |  | SPOILERS en pagaille:
Relecture en s'interrogeant sur la structure du récit, la Maison, les personnages, et plein de truc, parce que Bezian le vaut bien, et puis ça m'aidera à mieux comprendre le récit qui parait trop simple, et l'histoire policière ne cale pas ma faim. Je partage. (parfois je reprends volontairement des idées émises par d'autres ici pour synthétiser, parfois je fatigue et je saute des passages, j'y reviendrai plus tard). Attention c'est assez long.
La première page, une espèce d'introduction, mystérieuse, dans l'action et sans autre précision. Un peu de symétrie (notion de reflet...), un découpage aux cases identiques pour une seule action un seul mouvement rapide. La cigarette n'est pas fumée. Acte compulsif, personnage tendu? La cigarette dirige nos pensées vers le visage absent dès le début finalement (3e case). Cette sorte de présentation sous toutes les coutures (torse, gauche, droite, jambes...) confirme une seule chose: c'est bien l'élément manquant, le visage, qui est important, visé. Sans être superstitieux :) Et le Regard. Et comme je suis tordu: le cendrier, rond en plus, me fait penser à une horloge. Le type place sa cigarette sur un bord avant de le jeter. Je ne sais pas pourquoi.Le temps s'est arrêté pour cet homme? il n'existe plus? Il n'a pas de visage? Il a celui qu'on lui renvoie, comme parfois dans la vie. Le thème du miroir et de l'image que l'on renvoie et comment elle est perçue.
Arrive un deuxième moment, qui finalement, n'a rien à voir apparemment avec "l'enquête" qui va suivre. L'histoire pourrait presque commencer page 10. Le récit n'est pas que policier. Cette partie fournit déjà un sérieux contraste et nous fait découvrir la maison. Cette dernière sera rarement aussi vivante et humaine, bien que ça sente les mondanités, la litterature qui se mesure au nombre d'exemplaires vendus, une certaine superficialité, avant plus de gravité. Il n'y aura plus un moment comme le verre renversée sur la dame :) Ces gens viennent de l'exterieur. Les autres, ressemblent à leur maison, "cultivés" comme leur bilbiothèque.
L'arrivée en bateau est très solennelle, presque menaçante, enfin s'il n'y avait pas les discussions futiles ou rassurantes des invités qui casse l'ambiance. Je vois déjà là le contraste entre une certaine modernité, riche, prédatrice, égoiste, futile, bavarde, et quelque chose de plus ancien, silencieux, calme, l'eau, la nature qui entoure cette maison. Vous imaginez: un tunnel, puis un fleuve, puis la maison dont finalement la terrasse est comme une sortie vers le haut, avec des gardes-fous. Ce fleuve, qui pourrait être des enfers comme dit quelqu'un ("il n'y a pas de poisson là dedans". Il y a là un "passage". La maison surgit, bleue, très tranchante, et verte, couleurs qui vont remplacer l'ambiance terreuse de l'arrivée en pleine nature pourtant sur un liquide.
Le débarquement avec le personnel de dos est magnifique. On dirait de vrais Gardiens, des morts, armés de lance. Sa majesté reçoit. On devine presque une maison Labyrinthique, "Par ou entre t-on" dit un personnage. Chateau des temps moderne avec son parc et son lac.
La suite, le ton sera plus tragique et sérieux. Il y a quelque chose d'antique dans une certaine verticalité (murs, fenetres, rideaux, rares plantes), et une certaine prestance ou des vêtements. Dehors, de magnifiques arbres cernent les lieux. Le découpage de cette deuxieme partie est lui aussi toujours le même , mais en trois bandes cette fois (dont le centre est souvent occupé par des éléments: conversations, Magda). Ca s'étire, on ressent l'idée d'espace avec une trouée à un moment sur la terrasse. Le noir autour, la nuit, on pourrait être au mileu de rien , sous terre, dans ce qui, de dehors à la la dernière case de la page 10 qui clot cette partie, ressemble à un vivarium. Coupé du monde. P9 importante. On découvre une pièce finalement mystérieuse, que la porte coupe. La pièce video? Sincèrement on imagine facilement ce genre de maison remplie de caméras. Il y fera toujours sombre, étonnant contraste, salle des secrets, de soltitude? Le résumé n'est pas juste. La soirée n'est pas perturbée par l'inspecteur, ou plus exactement, seulement pour deux personnes. On remarquera bien sûr le stagiaire.
Troisième partie. La maison détonne dans le paysage. Et les couleurs, la table, le "gris", les fleurs ont quelque chose de mortuaire. Un piège se noue? Je vais faire plus court je fatigue, mais rapidement on rnecontre le personnage le plus naturel. celui qui aime "pecher" la nuit, mais il le dit entre parenthèses. Il n'a pas d'hameçons, pas de poissons.
J'aime bien le haut de la page 16, ça me rappelle ce que je pense aussi de cette maison: maison pour être VU et OBSERVER (p28) (P36) (p41) Le père observe, beaucoup. Il fait passer des messages, il est malin. P30. Et voila l'inspecteur. A partir de là c'est une pièce plus resserrée, jouée, dès le "Ah! euh..." du type qui sort de l'ascenseur....puis son Ah Bonjour...! Ensuite Des cases muettes et figées comme la 3e de la P17 évoque une pièce, ou une pause, artificielle, qui nous fait d'ailleurs participer. Je vous laisse vérifier ce que peut symboliser l'Hirondelle.
J'accèlere, souligne la P31.Ether a laissé une jolie carte si je ne m'abuse, elle a bien aimé sa soirée avec le serveur mais pas la distance du stagiaire qui préfère Alice. Tiens magda et son garde du corps font assez famille addams :) Magda en video sur fond rouge, et Alice qui dit "Magda je n'aimerais pas rencontrer ce Boone au coin d'un bois". On est guidé.
P42. Ou on se dit que l'assassin c'est aussi p't-être un peu tout le monde, d'ailleurs à la fin il fait une démonstration en une succession de déguisement, comme un diaporama: déjà Alice trouvait qu'il ressemblait à Boris (qu'on peut imaginer parmi les "déguisements"), puis chauve et glabre... ambiance Othello. P47-48.
Ca se gâte, Boris s'énerve, on traque le tueur:
les volets fermés sont ROUGES. ça s'anime. Pour tout le monde.
L'enquete n'est pas le sujet principal.C'est un des exemples. C'est une histoire de Passion(s).
D'abord et avant tout l'histoire de Boris, et de Alice,et le regard l'attention de l'autre. Avec le Père aussi, protecteur, scrutateur, Ether, Boone, et le flic halluciné, dans son trip, qui dérape, pour lui pas de barrières, il tue, il est viré. Le père, Ether, Le flic, aussi des accessoires, outil? Des révélateurs pour l'histoire principale de boris et alice. Ne pas oublier de prononcer le mot huis-clos. Voilà. La passion, ses garde-fous. le Regard. On croise celui d'Orson Welles.
P78, explication, boucle bouclée pour l'histoire du tueur. Alice revient du bois avec la chemise coupée, vivante. Un peu dépressive ou suicidaire la Alice. Sourire du père p79. Et la dernière page reposante, colorée, toujours lisse et propre, dirait qu'ils vont mieux, ou qu'ils sortent d'un traitement médicamenteux,pas sur la terrasse mais à la fenêtre et surtout, l'hirondelle de la renaissance.
Conclusion:
que sont les garde-fous?
Cette histoires est-elle aussi une histoire de princesse?
Le lac est-il une fontaine?
Qui sont Pelleas et Melissande?
A qui ou a quoi doit- on cette fin?
suis comprehensible tellement je dors debout?
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 | effer, 07.09.2007 à 20:11 | 292525 |
|  |  | fow : | J'aurais plutôt dit un mélange Corbu / Mies Van der Rohe étant donné l'absence de matières de l'environnement, alors que chez Wright il y a un soucis constant de la matière. |
C'est vrai, petits poteaux sous grosse dalle, cela fait très Le Corbusier.
Et Mis Van der Rohe privilégiait la légèreté et de larges ouvrants.
C'est la présence de l'eau qui à évoqué pour moi, la maison Kaufman de Frank Lloyd Wright.
Cela prouve qu'il y a sans doute plusieures influences dans cette maison, toutes des années 50, avec un clin d'oeil à la ligne claire. |
 | fow, 07.09.2007 à 17:36 | 292509 |
|  |  | J'aurais plutôt dit un mélange Corbu / Mies Van der Rohe étant donné l'absence de matières de l'environnement, alors que chez Wright il y a un soucis constant de la matière. |
 | |  |  | C'est vahement intéressant ce que vous dites là, concernant l'architecture. Je n'ai qu'un seul autre exemple qui me vient (je suis peut-être monomaniaque, mais plus certainement inculte), c'est Watchmen. On y voit un croisement de rues très important où plusieurs histoires s'y imbriquent, jusqu'au final. |
 | |  |  | NDZ : | chrisB : | Gantois : | Si quelqu'un sait où (à Bruxelles de préférence) je peux trouver ces 3 albums, ça m'intéresse !
 |
J'ai trouvé par hasard (pas sur Bruxelles) le 1 et le 3.
Sinon comme Thyuig, bonne chance :o) |
Heuu, le 3 tu l'as trouvé par moi et Thierry Hasard n'a rien à voir la dedans :) |
on m'appelle ? J'ai en trouve 2 sur Bruxelles et un sur Tournai. mais je les ai garde pour moi. |
 | NDZ, 07.09.2007 à 8:55 | 292456 |
|  |  | chrisB : | Gantois : | Si quelqu'un sait où (à Bruxelles de préférence) je peux trouver ces 3 albums, ça m'intéresse !
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J'ai trouvé par hasard (pas sur Bruxelles) le 1 et le 3.
Sinon comme Thyuig, bonne chance :o) |
Heuu, le 3 tu l'as trouvé par moi et Thierry Hasard n'a rien à voir la dedans :) |
 | chrisB, 06.09.2007 à 22:57 | 292453 |
|  |  | Gantois : | Si quelqu'un sait où (à Bruxelles de préférence) je peux trouver ces 3 albums, ça m'intéresse !
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J'ai trouvé par hasard (pas sur Bruxelles) le 1 et le 3.
Sinon comme Thyuig, bonne chance :o) |
 | |  |  | ou Bézianville?
lyaze : | Si merci Stan, cela ne doit pas être innocent tout ça ! |
Une villa conçue exprès pour en faire le décor d'un album, c'est quelque chose de trop difficile à obtenir pour être totalement innocent, en revanche pour moi c'est surtout un truc qui parle aux sens du lecteur, qui doit lui fournir une "simple" impression, mais qu'il n'est pas sensé remarquer consciement en lisant : je ne sais pas du tout si il faut y voir un sens caché.
Pour moi c'est plus ou moins le même genre de performance technique que Hitchcock quand il a tourné la Corde en plan séquence, avec le même genre d'utilité. Une sorte d'effet de style, quoi.
lyaze : | Au fait, je ne sais pas si vous saviez (je crois en avoir parlé quelque part) mais c'est le frère de Bézian qui est architecte et qui a fait les plans de cette maison. |
Bon sang, un frère architecte, c'est ça qu'il me faut! |
 | Dieu, 06.09.2007 à 22:26 | 292449 |
|  |  | lyaze : | Opéra, théâtre, cinéma, architecture, littérature... quel festival !
|
et y' a le programme télé aussi? |
 | lyaze, 06.09.2007 à 22:03 | 292447 |
|  |  | MR_Claude : | (y'avait pourtant de quoi faire de jolis titres, du genre "L'appetit vient en Bezian" :p ) |
Ouai, j'avais pensé à des trucs dans le genre, mais bon... :p |
 | |  |  | (y'avait pourtant de quoi faire de jolis titres, du genre "L'appetit vient en Bezian" :p ) |
 | lyaze, 06.09.2007 à 21:50 | 292445 |
|  |  | Opéra, théâtre, cinéma, architecture, littérature... quel festival !
(j'ai envie de rajouter botanique pour la végétation, mais bon je suis pas objective..) |
 | THYUIG, 06.09.2007 à 21:45 | 292444 |
|  |  | Stan Gros : | THYUIG : | si stan, ça fait bien avancer le truc, en effet, on sait toujours on l'on se trouve dans cette baraque, Bézian fournit même un plan au détour d'une case. Ca renforce un peu plus ce côté mise en scène théatrale |
En fait pas vraiment, puisqu'au théâtre, l'unité de lieu n'est pas forcément respectée, et on peut changer de décor d'une scène à l'autre justement sans aucun lien qui indique au spectateur où on se trouve dans l'espace, où se trouve le décor d'une scène par rapport à celui d'une autre. Bon, si tu y tiens on n'a qu'à dire théâtre classique :) Enfin de toute façon, je suis tout à fait d'accord avec toi pour voir des liens avec le théâtre, et même avec l'opéra.
Sinon, je pense que le but aussi d'avoir ce décor modélisé peut être aussi éventuellement de lui donner une présence forte, comme si c'était un personnage à part entière. |
ben oui, du théâtre classique, on parle de tragédie que diable !! :o) |
 | THYUIG, 06.09.2007 à 21:44 | 292443 |
|  |  | lyaze : | Si merci Stan, cela ne doit pas être innocent tout ça !
Au fait, je ne sais pas si vous saviez (je crois en avoir parlé quelque part) mais c'est le frère de Bézian qui est architecte et qui a fait les plans de cette maison.
Au fait, je n'ai jamais vu Playtime de Tati (cf les remerciements de Bézian), mais je crois savoir que l'architecture "moderne" y est importante, non ?
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faut voir playtime poulette !! le sujet y est l'architecture, la vie moderne surtout (et il y a pour la première fois ces plans dans lesquels on distingue un appartement éclairé, les personnages en ombre chinoises s'y deplaçant comme sur un scène ( ;o) ), tati en empilant quelques uns d'ailleurs (des appartements) |
 | |  |  | THYUIG : | si stan, ça fait bien avancer le truc, en effet, on sait toujours on l'on se trouve dans cette baraque, Bézian fournit même un plan au détour d'une case. Ca renforce un peu plus ce côté mise en scène théatrale |
En fait pas vraiment, puisqu'au théâtre, l'unité de lieu n'est pas forcément respectée, et on peut changer de décor d'une scène à l'autre justement sans aucun lien qui indique au spectateur où on se trouve dans l'espace, où se trouve le décor d'une scène par rapport à celui d'une autre. Bon, si tu y tiens on n'a qu'à dire théâtre classique :) Enfin de toute façon, je suis tout à fait d'accord avec toi pour voir des liens avec le théâtre, et même avec l'opéra.
Sinon, je pense que le but aussi d'avoir ce décor modélisé peut être aussi éventuellement de lui donner une présence forte, comme si c'était un personnage à part entière. |
 | lyaze, 06.09.2007 à 21:37 | 292441 |
|  |  | Si merci Stan, cela ne doit pas être innocent tout ça !
Au fait, je ne sais pas si vous saviez (je crois en avoir parlé quelque part) mais c'est le frère de Bézian qui est architecte et qui a fait les plans de cette maison.
Au fait, je n'ai jamais vu Playtime de Tati (cf les remerciements de Bézian), mais je crois savoir que l'architecture "moderne" y est importante, non ?
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 | THYUIG, 06.09.2007 à 21:00 | 292437 |
|  |  | si stan, ça fait bien avancer le truc, en effet, on sait toujours on l'on se trouve dans cette baraque, Bézian fournit même un plan au détour d'une case. Ca renforce un peu plus ce côté mise en scène théatrale |
 | |  |  | Salut, je passais par là, et je voulais dire que la villa créée exprès pour les Garde-fous me rend malade de jalousie, parce que dessiner une histoire qui se passerait dans un décor modélisé exprès est pour moi un vieux fantasme.
A ce propos, c'est amusant de constater que, même si je ne pense pas que cette opposition soit faite exprès, le décor précisément modélisé de cet album crée un effet exactement inverse à celui de l'Othello d'Orson Welles, célèbre pour son décor composite, qui crée l'illusion que des scènes tournées au Maroc, à Chypre et, bel et bien, mais pas sur les images qu'on voit dans la BD, à Venise, se déroulent dans un seul et même lieu.
Le décor précis de Bézian rappelle constament au spectateur à quel endroit se trouvent les personnages, lui donne le sentiment d'avoir les pieds sur Terre ; dans Othello au contraire, les incohérences du décor donnent une impression de flottement et d'onirisme.
Bon c'est juste un détail technique de dessinateur un peu geek, et je ne pense pas que ça fasse avancer votre decryptage de l'oeuvre, mais voilà, il fallait que je le dise :)
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 | THYUIG, 06.09.2007 à 20:31 | 292435 |
|  |  | Bon courage ! :) |
 | |  |  | Si quelqu'un sait où (à Bruxelles de préférence) je peux trouver ces 3 albums, ça m'intéresse !
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 | THYUIG, 06.09.2007 à 20:26 | 292433 |
|  |  | un bien beau sujet quand même !!! :) |
 | lyaze, 06.09.2007 à 19:24 | 292431 |
|  |  | Et bien voilà, j’écrivais justement sur ça quand j’ai décidé de faire un sujet...
Tiens j'y pense, l'arrivée en barque, ça fait très : traversée du Styx pour rendre visite au couple régnant sur les enfers...coïncidence ?
Bref, oui c'est une simple histoire, mais une orchestration magnifique, à couper le souffle! |
 | lyaze, 06.09.2007 à 19:21 | 292430 |
|  |  | THYUIG : | Justement, cette arrivée en barque renforce selon moi le côté représentation, la villa comme scène, tous les protagonistes y déroulant comme des acteurs de théâtre.
Spoiler !! Spoiler !!! Spoiler !!!!
et ce flic qui arrive joue sur le même registre, les réfèrences ne vont pas au film noir ou aux thriller mais aux tragédies antique (la notion de soirée habillée, à la romaine m'y fait aussi penser), bref, faut relire cet album immense.
Fin du spoiler, qui n'en était pas un, à la reflexion.
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 | lyaze, 06.09.2007 à 19:20 | 292429 |
|  |  | THYUIG : | lyaze : |
Hum, pas complètement, je ne sais pas...J'adore Bézian, et ici on retrouve ses ambiances, ses maisons, sa végétation oppressante, mais je n'ai pas été totalement conquise par l'histoire...que j'ai trouvé "trop simple". Bon ce n'est que ma première lecture, je jugerai mieux ensuite.
Oui oui, Maeterlinck a écrit la pièce "Pélléas et Mélisande" et aussi le livret de l'opéra de Debussy.
En tout cas, la musique semble toujours plus importante qu'au premier abord, comme dans "chien rouge, chien noir".
PS : haha, à l'instant dans les Simpson, apparition d'Orson Welles avec une référence à Othello. Hum, je crois qu'il faut aussi revoir ce film... |
voilà, même réflexion pour moi, c'est pour cette raison que j'affirme que chez cet auteur, le degré de réfèrence nuit souvent à la qualité de la première lecture. Après, on referme le livre et mille questions se posent, peut-être à tort, peut-être (sans spoiler..) que cet Othello n'est qu'une ref explicite, et oui, alors on comprend bien. Mais toute cette maison, cette magnifique orchestration, cette arrivée à la rame, tout ça pour une simple histoire ? C'est là que je cherche en fait. |
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 | lyaze, 06.09.2007 à 19:19 | 292428 |
|  |  | lyaze : | THYUIG : | lyaze : | THYUIG : | Reste à relire Othello pour comprendre un petit peu plus ce bijou de thriller mis en place par Bézian. Une chose est sûre, chaque album de cet auteur est un univers en soi, un système complexe, très référencé, qui coupe sans doute le plaisir immédiat à la lecture, mais qui en décuple les sens et possibilité à la relecture. Un auteur indispensable qui le prouve une nouvelle fois avec ce Garde-fous. |
Hum, et aussi relire le livret de "Pelléas et Mélisande" où comme dans Othello, le thème de la jalousie est prépondérant. |
Conquise, sinon ? |
Hum, pas complètement, je ne sais pas...J'adore Bézian, et ici on retrouve ses ambiances, ses maisons, sa végétation oppressante, mais je n'ai pas été totalement conquise par l'histoire...que j'ai trouvé "trop simple". Bon ce n'est que ma première lecture, je jugerai mieux ensuite.
Oui oui, Maeterlinck a écrit la pièce "Pélléas et Mélisande" et aussi le livret de l'opéra de Debussy.
En tout cas, la musique semble toujours plus importante qu'au premier abord, comme dans "chien rouge, chien noir".
PS : haha, à l'instant dans les Simpson, apparition d'Orson Welles avec une référence à Othello. Hum, je crois qu'il faut aussi revoir ce film... |
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 | lyaze, 06.09.2007 à 19:18 | 292427 |
|  |  | Bon je sens que son dernier livre va faire parler, je l’espère en tout cas, et ça a l’air bien parti avec Thyuig.
Pas de jeux de mots débiles pour un de mes auteurs préférés, mais un beau sujet quand même.
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