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© L'Association

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2002-2003
ScénarioTrondheim Lewis
DessinTrondheim Lewis
CouleursNoir et Blanc
Année2004
EditeurL'Association
CollectionCôtelette
SérieCarnet de bord, tome 4
autres tomes1 | 2 | 3 | 4
Bullenote [détail]

 

2 avis

nino
4ème "tome" de Trondheim et ses "Carnets de bord". Le dernier apparemment !

Comme les précédents carnets, Trondheim nous narre son quotidien en dédicaces ou en voyage. On y apprend (si vous n'aviez pas lu les précédents) que c'est un sacré paranoïaque.
Et il faut bien reconnaître que le bonhomme est sincère et honnête. Lewis nous livre ses pensées intimes du moment. On assiste même au moment où il prend la décision de lever le pied sur la BD mais que ce n'est pas définitif.

Les bulles sont rares. Le texte narre ce qu'il pense.
On passe de dialogues anodins mais truculents entre lui et Blain à des paysages Japonais forts jolis.
Son trait spontané et direct nous fait toujours croire que tout est simple sous sa plume mais il n'en est rien.

Bref, Lewis nous livre un peu plus de lui-même avec cette facilité des mots et des décors.
On se met à sa place et en refermant le carnet on a l'impression d'avoir toujours connu Lewis...
briographe
Initiés avec Approximativement, les travaux autobiographiques de Lewis Trondheim se sont poursuivis dans Les aventures de l'univers et plus récemment dans trois Carnets de bord édités par l'Association. Au moment de la publication de Carnet de bord 2002-2003, Lewis prétendait vouloir en finir avec l'autobiographie dessinée, et vouloir faire une pause dans son activité de dessinateur.

160 pages, 17 euros, huit chapitres. Chacun relate un événement qui éloigne l'auteur (volontiers sédentaire) de son domicile : différents voyages professionnels ou en famille, un séjour à l'hôpital ou le récit d'un cauchemar quelques minutes avant le départ pour un salon de la BD. Far away from home, l'auteur s'analyse avec humour et autodérision, ne manquant pas une occasion de montrer les névroses, angoisses et autres défauts qui constituent sa personnalité.

La pièce maîtresse de ce quatrième carnet est le récit d'un voyage au Japon. Trondheim est convié à participer à une exposition d'auteurs français en compagnie de Christophe Blain. Aller au Japon, c'est risquer d'y affronter les tremblements de terre, les yakusas, les tsunamis... mais le pire, bien sûr, serait d'être pris pour un Américain. Alors l'auteur se prépare pour le voyage avec une extrême minutie. Il se renseigne sur les usages et la politesse, apprend quelques rudiments de Japonais, étudie la civilisation… et vilipende Blain qui lui, ne se prépare pas outre mesure. "Quoi ? Tu n'apportes pas de cadeaux ? Tu vas passer pour un clodo !", menace Trondheim. Blain téléphone à Guibert : "T'as apporté des cadeaux ? – Non ! – T'es passé pour un clodo ? – Non : pour un artiste !". Ailleurs, Trondheim commente le repas japonais servi à bord de l'avion : "pas inoubliable – Bin si, c'était bon ! – T'as qu'à faire un carnet et écrire ce que tu penses !". De fait, Blain s'invite dans le carnet de Trondheim et livre une dizaine de planches qui apportent une autre vision du même voyage.

Tout au long de ce livre, Trondheim proclame qu'il est paranoïaque. Il se souvient par exemple avoir demandé un bilan de santé à son médecin quand il a franchi le cap des 20 ans. Agé de 40 ans à présent, Trondheim annonce vouloir faire une pause dans sa production car "il est rare de faire rimer vieil auteur de B.D. et qualité". Cette crainte sera suffisament obsédante pour avoir envie de creuser la question dans Désoeuvré, second ouvrage de la collection Eprouvette sous-titré "Essai".


Apparté : discours sur la méthode
Pour réaliser ses Carnets de bord, Lewis Trondheim s'est fixé des contraintes : pas de crayonnés, pas de tipp-ex, pas de retouche. Le but étant de préserver au maximum la spontanéité du dessin et de ne pas tomber dans un engrenage consistant à vouloir toujours tout refaire en mieux. Selon l'auteur, cette méthode doit aussi permettre aussi de traduire le plus justement possible les émotions et sentiments ressentis sur l'instant.
Les pages sont donc la plupart du temps dessinées en direct absolu, ou quand ce n'est pas possible, avec un délai maximum qui n'a jamais dépassé deux à trois jours entre le vécu d'une scène ou d'une émotion et sa retranscription dans le carnet.
Comme à son habitude, Lewis emploie un style animalier : lui-même et sa femme sont des oiseaux, Blain est figuré par un chien-loup, Emile Bravo est croqué sous les traits d'un Panda etc. Les dialogues sont assez rares dans ce livre, excepté dans le chapitre japonais. La narration progresse essentiellement via des bandeaux de récitatifs qui figurent le monologue intérieur bouillonnant (mais silencieux) de l'auteur.
Enfin, par endroits, Lewis Trondheim submergé par une émotion esthétique capte dans des planches sans commentaire la beauté d'un paysage ou d'un monument historique, le temps d'une respiration contemplative. Ces croquis pris sur le vif prouvent assez bien que cet auteur n'a pas la faiblesse de moyens graphiques qu'il prétend.


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