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© Sarbacane

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La drôle de vie de Bibow Bradley
ScénarioPinheiro Nicolaï
DessinPinheiro Nicolaï
Année2016
EditeurSarbacane
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

1 avis

rohagus
J'ai à la fois beaucoup apprécié cet album et en même temps j'ai quelques réserves à son encontre.
Lors de son long chapitre d'introduction sur la jeunesse du héros, on sent l'ambiance de polar noir qui devait se dégager du roman original. C'est la jeunesse d'un gamin désabusé, dont la famille tient un bar paumé rempli de poivrots rétrogrades. Le jeune Robert, dit Bibow, évolue dans ce milieu comme un robot sans empathie, un gamin qui va rapidement se faire virer de l'école, avant de finalement se faire enrôler dans l'armée au début de la guerre du Vietnam. C'est là-bas que sa vie va prendre un brusque virage quand, après qu'il semble avoir pété les plombs, des membres de la CIA repèrent en lui un agent parfait car complètement dénué du sens de la peur.
L'idée du gars dénué d'empathie ou de peur n'est pas totalement nouvelle. Par exemple, j'ai un souvenir assez fort du comics Desolation Jones qui axe tout son personnage principal sur ce concept poussé à l'extrême. Mais j'ai bien apprécié la manière dont il était abordé ici, notamment par le fait qu'on est témoin des pensées du héros et ses interrogations quand il ne savait pas encore définir ce qui le différenciait du reste du monde. Cet absence d'un instinct purement animal le pousse à agir de manière très distanciée dans ses missions qui, paradoxalement, vont finalement l'amener à côtoyer les humains de très près. Le décalage entre l'état d'esprit du personnage, le monde qui l'entoure et la manière dont il joue son rôle au milieu de celui-ci est assez intéressant et parfois non dénué d'un certain humour. Et l'intrigue connaît un développement séduisant quand il rencontre une fille qui lui fait éprouver enfin pour de bon des sentiments.

Bref, j'ai bien aimé la touche d'originalité du scénario et la façon dont il se déroule sans se laisser deviner à l'avance. Le dessin est lui aussi très appréciable, avec une vraie personnalité et une certaine souplesse dans le trait qui rend la mise en scène dynamique et prenante.
Pourtant certains points m'ont un peu chagriné. Le premier est le manque de crédibilité de la partie de l'intrigue tournant autour de l'émetteur de micro-ondes. Le reste du scénario, aussi cruel qu'il puisse être par moment, était réaliste et cela apportait un bon impact au côté décalé du héros et à la critique acerbe de l'armée américaine et de la CIA qu'offrait le récit. Mais cet apport plus fantasque sur le plan technologique m'a fait un peu ressortir de cette bonne ambiance que j'appréciais. Et puis il y a le long épilogue du récit, après le choix décisif fait par le héros, qui me rend un peu morose car cela donne l'impression que voilà, il a vécu son aventure pendant mettons la première trentaine d'années de sa vie et ensuite c'est pas grave s'il doit s'enterrer sans plus rien faire jusqu'à sa vieillesse. Aussi réaliste que cela puisse être dans une telle situation, c'est un peu expédié et il en ressort un côté artificiel, tout comme la toute fin qui fait un peu trop romanesque, façon la boucle est bouclée. Ce n'est pas une mauvaise fin, loin de là, mais elle est moins bonne à mes yeux que le reste du récit et m'a empêché de savourer pleinement l'album complet.
C'est quand même une bonne lecture, offrant au passage une bonne et intéressante plongée dans les États-Unis des années 1960.
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