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© Le Lézard Noir

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Ezumi
ScénarioIchiba Daisuke
DessinIchiba Daisuke
Année2006
EditeurLe Lézard Noir
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Daisuke Ichiba, (aka Bada), est un dessinateur japonais, extrêmement prolifique et c'est aussi un genre graphique à lui tout seul. Il vit à Tokyo, s'autoédite et se vend dans sa boutique de manga et vêtements d'occasion du quartier Koenji.
Il a façonné son univers dans la contiguïté du comic-book, du manga, de l'art contemporain, de lectures de poésie et de philosophie ainsi que dans l'écoute de musiques bruyantes.
Il cisèle de traits noirs un magma de visions oniriques sombres tel un laboureur incisif des sanies de l'âme.
Il le dit lui-même, il est aussi le peintre de la beauté, et ses femmes sont belles, errantes dans des égouts de perversion. Des photos collées évoquent la pesanteur rigide du corps social japonais.
Il est tueur de féerie, évoluant dans les marges tragiques d'un art brut.

Ezumi, l'héroïne de ce livre, porte sur le monde un regard déséquilibré. Une part de notre monstruosité s'incarne dans son il mort. Les collages et les textes grossiers réfractent sa grâce. La portée poétique est là, dans la constante résignation d'Ezumi. L'insupportable innocence de son regard est alors tranchée, éclaboussant la page de noir sang. Mais il ne s'efface pas.
Il dessine des femmes, de préférence en tenue d'écolière et borgnes au centre d'un univers oppressant, sordide inspiré des quartiers pauvres de l'après guerre. Il se reflète dans ses pages, un Japon d'angoisse et de pesanteur sociale face à la beauté et au mystère d'un regard d'écolière, fascinant. Un regard extra-ordinaire.

 

1 avis

L M
Pour ce livre-ci, on est en droit de se demander si on est vraiment face à une bande dessinée, si on doit le lire dans un sens ou un autre, ou si on peut simplement piocher des petits bouts ici et là – c’est l’hypothèse la plus probable ; force est de constater en tout cas que cela « se lit », et que ça vaut le coup de le faire.
Il y a bien là une manière de raconter très forte, dont découle des sensations assez inédites – même si certains pourront peut-être regretter l’absence d’une trame narrative plus substantielle. Les dessins sont splendides, leur effet très « douloureusement sensible » ; les fragments de textes prononcés par on ne sait qui (dans le vide de la tête de cette Ezumi principale ?) résonnent parfois fort loin en nous – comme des voix d’inconnus qui viennent troubler une intimité déjà bien précaire et repliée - et peut-être d’autant plus qu’on fait abstraction de toute trame et qu’on ne le lise pas dans l’ordre ; « l’univers » de cet auteur est de toute façon suffisamment cohérent et resserré sur des thèmes peu nombreux (aucune « fioriture narrative », si on peut dire) pour qu’on puisse l’approcher de la sorte. Il y a là un potentiel narratif très vaste, dont on discerne un peu plus que des prémices.
Les dessins sont peut-être dans l'ensemble un peu moins riches que ceux qu’exécute le dessinateur en tant que « dessins » (on peut effectivement supposer que c’est dû à la recherche d'une forme plus narrative ou linéaire), mais cela ne perd tout de même pas grand-chose en force, certaines pages valent vraiment la peine – même si là encore, cela ne se lit pas de la même manière qu’une bande dessinée classique ; bien sûr.
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