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© Dargaud

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Jazz Club
ScénarioClérisse Alexandre
DessinClérisse Alexandre
CouleursClérisse Alexandre
Année2007
EditeurDargaud
CollectionLong Courrier
SérieJazz Club, tome 1
autres tomes1 | 1.5
Bullenote [détail]

Norman est un musicien professionnel de jazz. On le découvre le soir de 1966 où sa copine Emily le quitte. À partir de ce moment, Norman devient à ses propres yeux incapable de jouer la moindre note correctement, et ne désire plus qu’une chose : arrêter la musique. Mais il est le seul à penser qu’il est mauvais. Engagé pour la tournée européenne, ce soir-là, il découvre qu’Emily est avec le producteur célèbre qui a engagé son groupe, et Norman embarque une jeune femme dans sa voiture, direction le désert. Mais il s’agissait d’un piège, il est kidnappé par une étrange secte prédisant la fin du monde pour le 31 décembre 1999. Avec d’autres musiciens enlevés, les membres de la secte les forcent à jouer une drôle de musique, jusqu’à l’arrivée de la police. La fuite des membres de la secte entraîne Norman dehors, dans le même désert.
Quelques années plus tard, en 1999, on retrouve Norman en France. Il s’est enfui de la tournée en Europe qui a fait de lui une légende perdue de la musique, s’estimant plus que jamais totalement incapable de jouer, et s’est réfugié dans la campagne charentaise, où il mène une existence très tranquille. Il reçoit une lettre d’Emily qui lui annonce son arrivée pour le Nouvel An.

Autre publication:

[version « remastérisée et remixé »] dans Disparitions au Jazz Club (Jazz Club #1.5)

 

2 avis

monastorio
On a longtemps cru que bande dessinée de qualité et dessin ordinateur étaient pour longtemps deux incompatibles, et puis est apparu le dessin illustrator, refuge des tâcherons paresseux, type Wandrille, qui se dissimulent leur difficultés à l’encrage derrière la pureté automatique d’une courbe de Bézier, mais aussi nouvel eden de l’illustration tendance-bobo, qui s’accommode fort bien du traitement lisse et froid, à la Arthur de Pins, que permet l’outil vectoriel.

Et puis voilà qu’apparaît Alexandre Clérisse et son fabuleux « Jazz Club », et l’impossible prend corps…

Jazz Club est non seulement une réussite graphique pure et complète, soignée, léchée, où l’indéniable influence de Voutch ne peux ternir l’originalité du découpage, c’est aussi une vraie maîtrise narrative, avec un propos original mettant en scène un héros atypique, vieux Jazzman grabataire, que les flash-back ne nous rendent qu’après la fin de son heure de gloire.

Bref, un parfait loser, dont la vie reculée dans la France profonde n’est émaillée que de souvenirs aigres doux d’une gloire révolue dans des seventies américaines pas forcément beaucoup plus reluisantes.

Seuls moments de paix pour le vieil homme, la nature et le calme de sa retraite, dont Clérisse illustre magnifiquement les paysages. Mais la visite de son ancienne amante vient renouer le fil d’un passé pas si enterré que ça…

Ces planches qu’on a pu découvrir sur Coconino ont révélé Alexandre Clérisse, et c’est tout à l’honneur des éditions Dargaud d’avoir publié ainsi cette première œuvre magistrale d’un auteur à suivre.
Charlie Brown
Bon dieu, le bel album !

Ce qui frappe tout d’abord, c’est le style graphique.
Voutch, qu’en gros ignare je ne connaissais pas (mais que je connais maintenant un peu, grâce à Clérisse), a déjà été mentionné comme influence majeure du travail de l’auteur (oui, ça saute aux yeux maintenant que je suis allé jeter un œil sur le boulot dudit Voutch). Et eux-mêmes ont sûrement été très sensibles aux graphismes de certains comics et dessins animés 50’s-60’s... Les studios Warner et Hanna-Barbera doivent avoir une place de choix dans leur panthéon personnel. Ce qui n’empêche en rien la grande originalité des dessins d’Alexandre Clérisse.

Le choix des couleurs à dominante orange pour représenter les 60’s californiennes est super bien vu, de même que le design et la "déco" sont bien rendus, malgré un minimalisme de bon aloi et une épuration stylistique du plus bel effet ! Un vrai régal pour les yeux (enfin pour les miens en tout cas, car rien de ce qui appartient aux 60’s ne saurait les laisser indifférents...) et pour les oreilles (du moins les miennes toujours, car rien de ce qui appartient aux 60’s ne pourrait les laisser indifférentes...) !

Oui, pour les oreilles !... Car non seulement on « entend » du jazz à la lecture de ces pages, mais on a aussi une furieuse envie d’aller fourrer son nez dans les pistes discographiques qui jalonnent ce récit... On glisserait alors imperceptiblement du Birth of the cool de Miles Davis et du Blue Train de John Coltrane au jazz West Coast, et d’icelui vers les rivages torturés du Free Jazz, d’Ornette Coleman à Albert Ayler...
Le tout sans une once de lourdeur ni de noirceur, passage quasiment obligé quand on se met à causer jazz et déchéance humaine qui l’accompagne souvent... Clérisse évite cet écueil avec brio grâce à une intrigue cocasse et légère, placée sous le signe et l’œil bienveillant du protéiforme Frank Zappa, intrigue qui ne néglige pourtant en rien les blessures de l’âme...

Et puis l’air de rien, l’auteur nous donne une interprétation plutôt originale de ce qu’aurait pu être la « naissance » du Free Jazz...

Un album très frais, à défaut d’être complètement « free », à lire d’une oreille distraite, à écouter d’un œil amusé…
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