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mallon
| Après les difficultés que j’ai dû affronter pour lire ce livre, rédiger une chronique ne sera qu’un juste retour des choses. Un aboutissement final en somme.
Les raisons pour lesquelles je voulais absolument lire ce mois (et pas un autre !) étaient diverses et pas forcément logiques ou raisonnables (ce qui est un comble pour une raison, je le conçois). J’ai découvert Dolph grâce à Pafpuf et Timachin. Une fois plongée dans cet hebdo, je n’ai évidemment rien pu faire d’autre qu’apprécier. Tout un monde fantasmagorique est imaginé rien que pour les personnages. Un environnement réaliste mais complétement créé de bout en bout. Une histoire pleine de rêve, de rire et même d’action et de suspens. Et surtout un enchaînement, un fil de l’histoire agréablement perturbant. (et je ne parle même pas des bonus !). Bref Fan !
J’étais donc assez curieuse de voir ce que Dolph pourrait faire sur le schéma du carnet. En effet, pour ce projet de Groinge, les auteurs doivent décrire leur quotidien au rythme chronologique d’une à deux pages par jour. Dans ce contexte très réaliste, il semblait donc plus difficile de se rattacher à un imaginaire trop débordant. J’attendais donc de voir ce que ça pourrait donner. C'est pourquoi, une fois l’existence de ce carnet connue, c’était décidé : il fallait que je l’aie !
S’ensuivit alors un parcours de la combattante pour mettre la main sur ce livre. Et oui, moi aussi je peux dire « Karutcho! » tous les jours et donc des éditions de ce type, je les trouve pas à tous les coins de rues. Mais le tout se termina, fort heureusement, en « happy end » digne de ce nom (encore un grand merci Dolph! :o)) ). J’avouerai qu’ensuite, j’ai craint, l’espace d’une seconde, d'avoir fait tout cela pour rien, d’être déçue… Fille de peu de foi ! Je mérite des giffles rien que pour ça ! Aussitôt le livre ouvert, cette petite angoisse s’est instantanément évaporée. J’ai vite, très vite été estomaquée.
Au premier coup d’œil, j’ai retrouvé le trait simple, pur et agréable que je connaissais. Même si, comme je m’y attendais, l’environnement est moins imaginaire que pour l’hebdo (forcemment !), Dolph parvient par petites touches à rappeler le monde poétique qui lui est propre. Bon généralement, je préfère que les radars ne me fassent pas coucou, mais ça eu le mérite de me décrocher un sourire. Encore une fois, le style alambiqué du découpage de certaines « cases ». totalement original me ravit. Etant encore une débutante en BD, mes références sont quasi nulles donc je ne sais pas si d’autres l’ont fait avant et, de toute façon peu m’importe. J’ai encore le privilège d’avoir le regard candide de celle qui ne cherche pas à comparer mais juste à apprécier, alors j’en profite.
Bon, jusque là, pas surprise mais pas déçue, loin de là et c’est déjà pas mal. Mais ce qui m’a surtout impressionnée c’est le ton. Ce carnet est rempli d’anecdotes quotidiennes, somme toute banales, mais il est bourré d’émotion. La facilité avec laquelle Dolph nous livre tout naturellement ses états d’âme. On découvre le train-train d'un jeune auteur qui ne peut pas encore vivre de sa passion. Une recette à base de grands rayons de soleil et de petits bonheurs : mélangez approximativement 6 kg d'un neveu, 1m30 d'une jeune filleule, une dose de grand-mère et arrosez le tout de bons copains n'oubliez pas d'ajouter autant de marrons et clémentines que possible... Sans faire l'impasse sur les inquiétudes et les troubles qui rythment ses jours et parfois ses nuits. Ses pensées intimes, ses interrogations profondes sur sa vie sentimentale et ses doutes. Le tout, le plus simplement du monde. Généreux. Encore une fois : bref Fan !
Ce livre est une grande bouffée d’air frais. Comment faire autrement que de vouloir le conseiller à tout le monde.
J’oserai un sommaire : C’est bien, c’est beau, c’est Dolph :o)
J’attends avec impatience la suite des opérations et souhaite de tout cœur avoir à batailler pour acheter tout aboutissement d’un autre projet car il a le potentiel et surtout beaucoup de talent ce garçon !
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