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© Casterman

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A l'ombre des tours mortes
ScénarioSpiegelman Art
DessinSpiegelman Art
CouleursSpiegelman Art
Année2004
EditeurCasterman
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

2 avis

ade
Art Spiegelman change complétement de cap par rapport à "Maus", son chef d'oeuvre. "A l'ombre des tours mortes" ne présente pas d'histoire structurée, mais un embriquement complexe de réflexions et de sensations dans le New York de l'après 11 septembre. Dans un format original qui épouse la forme du World Trade Center, les récits et les styles s'entremèlent, les cases se chevauchent, se renversent, les personnages dégringolent: tout mime l'effondrement et le chaos. Mais ce qui surprend le plus, ce n'est pas tant la liberté formelle de Spiegelman que son choix d'introduire, aux côtés de personnages réels, les héros des premières bandes dessinées américaines (Little Nemo, Happy Hooligan). L'apprehension du lecteur non initié est vite dissipée ( un dossier de 14 pages reproduisant de nombreuses planches explique tout ce qu'il faut savoir), et cette technique permet de prendre une certaine distance vis à vis de la gravité du sujet: comment vivre normalemant dans une ville marquée par la catastrophe, lorsque l'on respire encore la poussière des tours et que le moindre bruit vous fait sursauter? Spiegelman, qui dénonce, tout au long du livre, l'attitude de certains Américains qui surmontent leur traumatisme en soutenant activement la politique nationaliste et belliqueuse de Bush, a trouvé la solution: le dessin lui permet une fois de plus d'exorciser ses démons.
Matrok
C'est sans doute l'une des oeuvres les plus ambitieuses et novatrices de ces dix dernières années (pourtant riches en innovations) qu'Art Spiegelman a réalisée avec cet étrange objet, constitué d'un petit nombre de grandes planches cartonnées en couleur où se superposent des bribes de bande dessinées et de dessins de presse, dans un fouillis assez indescriptible qui empèche parfois la lecture de ces morceaux épars et n'offre que peu de prise au lecteur.

Art Spiegelman y raconte à sa manière les évènements du 11 septembre 2001, qu'il a vécu en tant que New-Yorkais car sa propre fille se trouvait alors dans une école située au pied des tours du World Trade Center. Mais il raconte aussi les semaines qui ont suivi, et la flambée de chauvinisme savemment organisée par le pouvoir Républicain. Il y décrit aussi son propre état depressif, et comment ayant besoin de se rassurer (comme d'autres se sont plongés alors dans la poésie ou la musique) il s'est alors plongé dans les comics américains du tout début du vingtième siècle, nées également au sud de Manathan, à quelques blocs de là ou sont mortes les tours. Comme si le cataclysme des attaques terroristes les avaient libérés, voila que ces personnages de papier envahissent le travail d'Art Spiegelman. L'album se clôt d'ailleurs sur des reproductions d'oeuvres originales de McCay, McManus, George Herrimann et d'autres génies New Yorkais, comme une sorte de happy-end inattendu.

Le plus étrange est que cet album est peut-être bien raté, il n'en est pas moins fascinant car c'est justement là le sujet du livre : l'impossibilité pour un artiste de représenter l'horreur lorsque celle-ci fait partie de sa propre expérience, et lorsque le monde change si vite qu'il sait que son sujet lui échappe.
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