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© Kana

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Le pays des cerisiers
ScénarioKouno Fumiyo
DessinKouno Fumiyo
CouleursNoir et Blanc
Année2006
EditeurKana
CollectionMade In
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Hiroshima, 1955, comment vivre normalement, comme une jeune fille, en ayant été témoin de tant d'horreur ?
C'est sur cette interrogation que l'on ouvre "Le pays des cerisiers", récit poignant et lyrique sur la nécessité de se reconstruire et de s'apercevoir que la vie vaut quand même la peine d'être vécue…
Prix Tezuka de la Culture, section manga en mai 2005, au Japon.

 

1 avis

nirvanael
Entre le Pays des Cerisiers et Pluie Noire, indispensable film du non moins extraordinaire Imamura qui vient de s'éteindre, vient de lui-même un lien, une comparaison, et pour cause.
Ils ont le même thème : Hiroshima, la bombe, ainsi qu'un point de vue similaire : celui d'humains qui en ont réchappé et les conséquences que cela a sur leurs vies.
La différence est dans leurs traitements.

Pluie Noire nous fait revivre par l'intermédiaire de plusieurs flash-back l'événement même.
La déflagration, la ville dévastée, les corps carbonisées, noirs, immobiles, les chairs fondues... et même la vie d'après, celle des survivants, avec les proches que l'on perd les uns après les autres, entre ceux qui meurent subitement et ceux qui sombrent dans la folie, les formes de discrimination qu'ils doivent subir, etc. et sont toutes représentées dans toute la crudité de leur horreur. Le noir et blanc appuie la chose.
Ce film est une démonstration éclatante de l'absurdité et de la barbarie, et du reste.

Le Pays des Cerisiers nous laissera moins d'images choquantes, moins de scènes qui glacent les sangs jusqu'à l'écoeurement, mais il n'est pas pour autant dépourvu de violence, loin de là. Celle-ci se fait seulement plus distante, déjà temporellement, et n'a pas la toute puissance de représentation de la ville dévastée et de vies qui se résument à des corps sans vie ou à des cris. Pourtant émotionnellement et affectivement la déflagration ne nous est pas épargnée. Ce dessin doux, maîtrisé et intime, n'en fait que plus ressortir l'intensité par contraste.
Mais oui, comme cela a été dit, c'est par la délicatesse de la démarche de l'auteure que nous ressentons au sein de cette famille brisée que nous suivons sur ces quelques pages la violence de l'explosion par les absences qu'elle laisse. Ce n'est pas à la ville que l'on s'attache, mais aux humains, eux-aussi dévastées.
Ce subtil brûlot incandescent nous appelle à prendre garde, à prendre soin des nôtres, et, sans que l'on ne s'y attente, bien que l'on se sache déjà profondément touché, au détour d'une réflexion du père qui communique peu et qui se sait maintenant compris par sa fille, qui avoue qu'il se fait du soucis pour elle plus que tout et par là-même qu'il souffre lui aussi des blessures qu'elle a eu par la répercussion que cette détonation immonde a à travers les décennies et qui nous guète encore, nous fondons, simplement, avant que les sanglots n’arrivent.

Un cri du coeur, une démonstration que la vie prime sur tout.
Un chef-d’œuvre bouleversant, une lecture comme j’en aurai peu.
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