| Pour le profane, la démarche picturale de Giard est singulière ; son œuvre est jalonnée de codes, de cachettes, des chausses-trappes et de voies d’évitement qui peuvent brouiller les pistes. Par surcroît, sa manière de raconter obéit à une logique qui prend racine dans le parcours de l’artiste. Giard se protège derrière un personnage-rempart qui masque une sensibilité peu commune. Avec le Pont du havre, une part de lumière apparaît enfin dans cet univers riche. À certains égards, la brèche qui a été ouverte avec Donut Death (le livre précédent de Giard) s’est agrandie. L’auteur livre les réponses aux questions qu’il se pose lui-même depuis deux décennies. |