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© Soleil

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Morituri te salutant...
ScénarioIstin Jean-Luc
DessinFino Serge
CouleursTatti Bruno
Année2004
EditeurSoleil
SérieSpartacus le gladiateur, tome 1
Bullenote [détail]

Ancien directeur de l’École de Gladiateurs de Capoue, Lentulus Batiatus fut pendant longtemps celui que les gladiateurs appelaient « Le Lanista ».
À l’orée de ses derniers jours, il se souvient de cette époque où l’évocation d’un seul nom fit trembler
une république... Spartacus !
Tout commence au sein du désert de Namibie, dans une mine de marbre. Esclave parmi les esclaves, Spartacus mènera bientôt le plus grand soulèvement de l’Antiquité.

 

1 avis

Mr_Switch
Le bédéphile surnommera ses albums « illustrés de petits miquets », par dérision. Ce mot de « miquet », décrivant un genre de BD humoristique et par extension la BD en général, provient bien sûr de « Mickey ».
Mickey est un héros de dessins animés. Walt Disney a rapidement compris l’intérêt d’en faire un héros de papier aussi. La bande dessinée faisait patienter l’enfant entre les projections, elle promouvait la série. Qui se plaindrait que Picsou dérive d’une BD Donald qui dérive des DA de Donald qui dérivent d’un personnage secondaire d’un « Silly Symphonies » nommé « Une petite poule avisée » …
Bref un des surnoms de la BD vient explicitement d’une BD produit dérivé. A la même époque, JC Forest a dessiné des aventures de Charlot, dérivées de films donc. L’utilisation de BD comme produit dérivé n’est pas une nouveauté. Toute cette production d’antan est pourtant maintenant intouchable, protégée par le statut de patrimoine historique.

Il passe des décennies sans que ce genre de BD ne prenne le devant de la scène. Il n’a pas cessé d’exister, mais n’est pas resté dans les esprits. On peut en trouver facilement, de qualité très variable, mais il n’y a pas eu de matraquage pour nous l’imposer. Je connais une version papier des enquêtes de Scoubidou (qui en plus est un plagiat…). La BD « Qui veut la peau de Roger Rabbit » existe, dérivée du film… mais sans les personnages sous licence Disney, Warner, etc. Warner, elle-même a voulu faire des BD Looney Toons mais sans grands succès.

Néanmoins, depuis 10 ans, ce genre a pris son ticket pour le devant de la scène D’abord naturellement, les comics Tomb Raider répondaient à une demande. Dans la catégorie adaptation de jeux vidéo, il y eu aussi « Sonic ». On peut aussi citer la bonne série « Chansons de ... en bandes dessinées » et d’autres adaptations, de chansons, plus ou moins réussies

Le devant de la scène, c’est la télé. TF1 et M6 feront remarquer les plus opposants, d’un air plein de sous-entendu. Il y a eu « Bob l’éponge » par TF1, assez correct malgré le style graphique qui change de page en page. Que « M6 » adapte « Camera café », soit… Mais 3 tomes pour faire attendre un film qui tardent a venir, le traquenard commence à empester. Cela aurait pu sortir, il y a 20 ans mais sûrement pas avoir un si grand tirage et autant de pub. C’est une stratégie commerciale diabolique. Les gens achètent l’album par goût ou par ironie. Mais un acheteur reste un acheteur, même par dérision.
Là où la mécanique s’enraye, c’est avec « Les petits annonces». Que se soit dépourvu d’une seule trace d’humour aurait pu laisser indifférent. C’est le lot d’un bon nombre d’albums de gags en 1 page. Mais c’est si lamentable que … que je ne sais que dire.
Toutefois, ce n’est pas tout ! Cadeau ! En prime, le dessin aussi est déplorable :
- Messieurs les auteurs, je voudr…
- Non, non. Ne nous remerciez pas, ça nous fait plaisir.
Pour tout dire, il ne faut pas lire la BD Starac après celle-ci. Vous risqueriez de croire que la « Guéguerre des étoiles » est un chef d’œuvre. C’est dire. (Le titre de cette BD Starac est d’ailleurs bon, vaguement ironique) Pourtant adapter une émission de flux (ou censée l’être) en BD, c’était … culotté ? Quant à la BD « L5 » (groupe « Popstars » d’il y a 2/3 ans, pour ceux qui auraient oublié, à raison), je suis persuadé que « L’enfer des Concerts » ne lui arrivera pas a la cheville.
Ha, ha ! Ironie et fort préjugé !

Des préjugés, je n’en avais pas en trouvant cette BD de Spartacus : «Morituri te salutant...», dans mon Auchan angoumoisin, posé sur une pile de « Le commis voyageur ». Il me fallait un cadeau, une BD pas connue. J’attrape cet album solitaire. Un petit logo TF1. Le nom de Chouraqui. C’est l’adaptation de la comédie musicale, c’est sur ! Et pourtant, les faits étaient la. L’album n’était pas sur un super présentoir fluo et paré de néons. Le logo de la chaîne de télé est réellement placé sobrement. La couverture reprend l’affiche de la comédie musicale mais nous n’en avons pas encore été gavée. Le prix est raisonnable, 9€, ni trop cher ni dangereusement bon marché.

La première page réserve une belle surprise, celle de nous offrir un dessin, des couleurs, de qualité. Et cela se confirme le long de l’album. C’est bien détaillé, bien documenté (normal vous me direz, il y a un spectacle derrière tout ça). Seules les scènes de combats sont un peu trop figées. C’est quand même l’histoire de Spartacus, ce n’est pas le plus petit des catcheurs

L’histoire s’inspire du spectacle très sûrement, mais ce premier tome bénéficie de multiples décors et d’une réelle mise en place des personnages. Ce sont les premières heures de l’avènement de Spartacus, prodigieux gladiateur. Néanmoins s’il est le personnage principal, ce n’est pas le seul personnage d’importance. Il a 2 frères de cœur. Yanga porte le nom d’un célèbre martyr de la cause africaine plusieurs siècles plus tard. Belle métaphore, sans doute pas innocente. Le titre «Morituri te salutant...», célèbre réplique des gladiateurs, prend alors une signification particulière.
David, comme on peut le deviner, est un juif. Il annonce la trame morale de ce premier album. Ce tome se joue des mœurs et morales de l’époque, sans y paraître.
Il y a aussi l’esclave péripatéticienne que l’on donne à Spartacus pour satisfaire ses besoins de Mâle. Elle portera son enfant. Il y a le lanista Batiatus, directeur de l’école des gladiateurs, narrateur de cet album, dont on ne sait sous angle le voir. Il y a son commis, qui lui paraît abject. Il y a le puissant Gladiateur gaulois Crixus, qui paraît mauvais pour l’instant mais ça a le temps de changer (il est censé devenir l’ami de Spartacus si on respecte le mythe)
Chacun est un point de vue différent du mythe de Spartacus.
Bref, si les auteurs sont malins, ils ont de quoi faire une belle comédie humaine romaine, en plus de retracer le combat pour la liberté de Spartacus et les siens.

La narration, quoique classique, tient en haleine. Ce qui en fait un premier tome d’exposition très bien mené. Elle nous fait comprendre les sévices réservés aux « femmes » des gladiateurs, sans le montrer. Elle pointe la perversité de la civilisation romaine par le biais d’un couple de romains qui réclament un combat à mort entre 2 gladiateurs frères de cœur…

Il est pourtant amusant de remarquer que le traitement de l’histoire reste très propre, bien pensant. Durant les scènes dans les thermes (les bains collectifs, donc), il n’y a pas un sexe qui dépasse. Ici un pilier devant, là un individu de dos. De l’humour involontaire en sorte. On se croirait dans Austin Power… Le summum ? Le phylactère de surprise qui vient se glisser contre toute attente à l’endroit dont il est question.

Voilà donc un tome qui sort du lot parmi les produits dérivés douteux. Je le surnote sans doute. Mais cet album est la preuve qu’on peut faire quelque chose de sobre, sans avoir à imposer un matraquage pour le faire vendre. Réussir un tome d’introduction était un écueil qui a été assez bien contourné. J’ai réellement envie de me replonger dans le mythe de Spartacus à l’heure où j’écris ces lignes. Ce qui est en soi un bon point, ma foi.
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