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© Casterman

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Terre de rêves
ScénarioTaniguchi Jiro
DessinTaniguchi Jiro
CouleursNoir et Blanc
Année2005
EditeurCasterman
CollectionEcritures
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

"(…)La première raison de vivre, pour un chien, c'est de courir. Je n'avais jamais vraiment pensé à ces choses-là avant d'avoir un chien pour de vrai. Et s'occuper d'un vieux chien mourant, cela,je n'y avais pas pensé du tout (…)". Voilà ce qu'écrit Jirô Taniguchi dans la postface à Terre de rêves, évoquant ce qui lui a inspiré le premier chapitre de cette nouvelle histoire en cinq chapitres - la disparition de son vieil animal.

 

1 avis

Noir Firebird
La frontière entre minimalisme et indigence est le terrain de jeu favori de Jiro Taniguchi. Auteur aimant dépeindre les petits riens du quotidien, s’attachant à épingler le potentiel romanesque de la scène la plus banale possible, il s’est forgé une réputation en béton armé auprès du public bédéphile francophone. Pourtant, force est de constater que toutes ses œuvres ne sont pas au niveau de l’exceptionnel Journal de mon père. Après l’éprouvant Orme du Caucase, Terre de Rêves est malheureusement du même tonneau que ce dernier.

Au menu, sous la forme de petites histoires, les aventures d’une banale famille japonaise, sans enfants, mais attachée aux animaux domestiques. Autant le dire tout de suite, il n’y a strictement rien à sauver dans cet abysse de médiocrité. Il ne se passe rien, ou si peu, la vacuité de l’intrigue laissant sur le carreau les pires auteurs de mangas de combat.
En effet, si la narration de Taniguchi semble convenir à un format narratif plus long, la nouvelle n’est vraiment pas son fort. D’un point de vue formel, pour compenser la lenteur chronique de sa narration, il fait, comme dans l’Orme du Caucase, un usage thérapeutique systématique de ce qu’on pourrait appeler des « phylactères de rattrapage », racontant par le texte ce que son découpage trop lent ne lui permet pas d’exprimer en peu de pages. Ce procédé est très lourd et ne permet pas au lecteur de s’immerger dans le récit. Au contraire, ces raccourcis sont très agaçants et créent un rythme de lecture pesant.

Quant aux nouvelles elles-mêmes, elles rivalisent d’inintérêt. Les aventures du chien qui agonise, ses difficultés pour déféquer, la douleur de ses maîtres, certainement trop stupides pour euthanasier un chien qu’ils font souffrir pendant des semaines. A la mort du chien, ils prennent un chat, Taniguchi nous dépeignant avec le plus grand sérieux du monde les problèmes qu’a un persan à cause de ses poils trop abondants près de l’anus (raffiné !). Et cetera !
De plus, le ton est affreusement didactique, se teintant d’un premier degré particulièrement déplacé au vu des événements relatés. L’auteur confère aux animaux domestiques une aura telle qu’elle rivalise avec celle que pourrait avoir un être humain, jusqu’à prétendre que la mort d’un animal revêt la même importance que celle d’un homme.

Au final, Terre de Rêves ne vaut que pour son dessin et les représentations merveilleuses de la montagne dans la dernière nouvelle. C’est très léger, d’autant plus que l’heureux possesseur du très bon Sommet des Dieux aura la même chose avec en bonus une histoire de qualité. A part cela, il n’y a rien à sauver de ce recueil : la narration est pataude, les péripéties totalement vides et le référentiel du récit, ne variant jamais, à côté de la plaque. L’absence de distanciation de l’auteur par rapport à son sujet, chose corroborée par une agaçante postface, rend le mélange trop nauséabond pour qu’il présente un quelconque intérêt.
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