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Toute promotion de la bande dessinée est-elle bonne à prendre ?

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2

stanislas, 30.05.2007 à 10:48286509
Ouais, dans ces cas là l'émotion en prend un coup fatal !

fow, 30.05.2007 à 10:47286508
Sans compter que dans les meilleurs gags "peau de banane", le personnage se fait mal et après la peau de banane lui retombe sur le nez.

stanislas, 30.05.2007 à 10:40286507
Docteur C :

Le rire, qui intéressa tant Bergson, est certes une émotion, mais une émotion très particulière qui doit être distinguée des autres émotions. Provoquer le rire est un art particulier et difficile, et ceci n'est pas vraiment propre à la forme bande dessinée.


Ben justement, Bergson dit que le rire est tout sauf une émotion, car on ne peut rire de quelqu'un ou de quelque chose qu'à partir du moment où on cesse de s'émouvoir. Exemple : quelqu'un qui glisse sur une peau de banane, soit on rit, auquel cas on ne tient pas compte de la douleur physique de la victime, soit on compatis, auquel cas on ne peut plus rire.

Docteur C, 30.05.2007 à 9:18286504
THYUIG :

Dire qu'on ne vise de sa lecture que la coordination des espaces entre eux signifie alors que la bd ne représenterait qu'un espace thèorique, assez vide, et donc vvéritablement apauvri.


Pas du tout.

Je ne nie pas que la BD puisse provoquer le sentiment, ni même parfois l'émotion. Il ne s'agit pas d'opérer un assèchement sémiotique de la forme BD, juste de dire qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, ni prétendre que la BD c'est de l'émotion "brute", alors qu'en réalité cette émotion n'est pas "dans" la BD, mais au mieux dans l'oeil du lecteur qui suit les signes graphiques. Faire dire aux auteurs qu'ils visent directement à transmettre une émotion, c'est masquer véritablement leur travail de création, d'invention des signes et de leur(s) articulation(s).

Une BD n'est pas une machine théorique vide. Elle est le lieu d'une invention, qui n'est pas dépourvu d'expressivité, mais cette expression passe par l'invention de signes dont l'alpha et l'omega n'est pas l'émotion.

Docteur C, 30.05.2007 à 9:03286503
lanjingling :
docteur C :
Il s'agit plus d'inventer un espace articulé que de véhiculer un message ou une émotion. Véhiculer le message ou l'émotion, c'est au mieux second, au pire rien du tout.
Par ailleurs, je n'en vois pas l'intérêt primordial, de cette émotion. Le pathos reste plutôt sale, parce que putassier (mon Dieu), parce que visant à conquérir le lecteur par un biais qui le rabaisse - et l'auteur avec.
ca c'est purement theorique , au sens de "detache de toute realite tangible" ; je suis pret a parier l'integrale de ric hochet que franquin , nakazawa keiji ou le marcel pagnol du schpountz ne seraient pas d'accord avec toi; & confondre pathos & emotion , ce n'est pas tres rigoureux comme demarche


Il ne me semble pas que pathos et émotion puissent être distingués de manière radicale. Si j'en crois le dictionnaire, l'émotion est une « conduite réactive, réflexe, involontaire vécue simultanément au niveau du corps d'une manière plus ou moins violente et affectivement sur le mode du plaisir ou de la douleur », tandis que le pathétique, dérivé du grec pathos (souffrance, passion) se définit comme quelque chose « qui émeut vivement et profondément, notamment par le spectacle ou l'évocation de la souffrance ». Le rire, qui intéressa tant Bergson, est certes une émotion, mais une émotion très particulière qui doit être distinguée des autres émotions. Provoquer le rire est un art particulier et difficile, et ceci n'est pas vraiment propre à la forme bande dessinée.

En revanche, il me semble toujours que prétendre que la bande dessinée tend principalement à véhiculer de l'émotion - et je la rapprocherais plus de la littérature que d'un film pour la distanciation qui s'y opère - n'est pas une démarche intellectuelle rigoureuse, plutôt une formule journalistique qui prétend "vulgariser" la bande dessinée alors qu'elle la rabaisse au rang d'un medium commun (le cinéma, la télévision sont les merveilleux vecteurs d'une émotion communiée par les foules, c'est bien connu, et il en irait de même de la bande dessinée).

J'opposerais plus émotion et sentiment, l'émotion comme réaction, réflexe, et le sentiment comme sensation composite, plus durable et "maîtrisée". Or un lecteur, puisque la bande dessinée se lit, peut plus facilement maintenir une distance avec les signes graphiques articulés, quelque soit l'art avec lequel ils sont agencés.

phicil, 30.05.2007 à 8:54286502
je ne crois pas que ce soi presomptueux de regarder quel sont les caracteristiques d'un media,
par exemple il me parait evident que le cinema est un media qui favorise l'emotion, parceque le sens passe par l'image en mouvement, et la reception en est immediate et facile (facile de faire peur, de surprendre, de faire rire).

ce qui n'est pas le cas dans la littereture et donc la bd, ou le sens doit etre decodé (en bd , souvent le sens est combinaison de texte et image, ou d'image +une autre image), donc difficile de creer un emotion "pure" de faire peur...etc , c'est plus une emotion lié a la comprehension d'une idée , je rigole a une blague.

mais désolé je me suis encore eloigné du sujet.

THYUIG, 30.05.2007 à 8:35286501
Docteur C :
Dieu :
si c'est pour lire que c'est une démarche putassière, moi je m'en passe.


Bonne technique pour m'obliger à répondre.

Non à mon sens la bande dessinée pourrait se définir comme une combinaison de signes graphiques tendant à former une (des) articulation(s)...

Il me paraît dès lors juste prodigieusement présomptueux de prétendre pouvoir véhiculer des émotions par ce biais. Produire du sens sans doute oui, provoquer de l'émotion chez n'importe quel lecteur c'est une autre affaire... Il s'agit plus d'inventer un espace articulé que de véhiculer un message ou une émotion. Véhiculer le message ou l'émotion, c'est au mieux second, au pire rien du tout.

Par ailleurs, je n'en vois pas l'intérêt primordial, de cette émotion. Le pathos reste plutôt sale, parce que putassier (mon Dieu), parce que visant à conquérir le lecteur par un biais qui le rabaisse - et l'auteur avec. Mais bon ce second argument n'est pas au niveau du premier.

En gros, hein, ça mériterait de plus amples développements.



Lire des bds (bandes dessinées devrais-je dire) pour n'en ressortir que les possibles d'un espace articulé m'apparait alors comme vraiment presomptueux pour le coup. Toute oeuvre, même si elle vise le rapport intelligent à elle est mise en perspective par l'artiste par le biais de l'émotion qu'elle quelle soit. Ou alors elle s'inscrit en faux à cette démarche, seulement il s'agit du coup d'une réaction à l'émotion, et donc celle-ci en est dans le même temps considérée.
Dire qu'on ne vise de sa lecture que la coordination des espaces entre eux signifie alors que la bd ne représenterait qu'un espace thèorique, assez vide, et donc vvéritablement apauvri.

Et moi non plus, je n'ai pas le temps de dévellopper.

lanjingling, 30.05.2007 à 6:51286492
Docteur C :

Il me paraît dès lors juste prodigieusement présomptueux de prétendre pouvoir véhiculer des émotions par ce biais.
si tu exclue le rire ou la peine du champs des emotions , je suis d'accord avec toi
Docteur C :
Produire du sens sans doute oui, provoquer de l'émotion chez n'importe quel lecteur c'est une autre affaire...
"n'importe quel lecteur" , o.k. , ce qui fait rire l'un ne fait pas rire l'autre , mais c'est une question d'affinites , d'etat d'esprit , & ne depend absolument pas du media utilise en tant que tel - on dira la meme chose d'un film...
docteur C :
Il s'agit plus d'inventer un espace articulé que de véhiculer un message ou une émotion. Véhiculer le message ou l'émotion, c'est au mieux second, au pire rien du tout.
Par ailleurs, je n'en vois pas l'intérêt primordial, de cette émotion. Le pathos reste plutôt sale, parce que putassier (mon Dieu), parce que visant à conquérir le lecteur par un biais qui le rabaisse - et l'auteur avec.
ca c'est purement theorique , au sens de "detache de toute realite tangible" ; je suis pret a parier l'integrale de ric hochet que franquin , nakazawa keiji ou le marcel pagnol du schpountz ne seraient pas d'accord avec toi; & confondre pathos & emotion , ce n'est pas tres rigoureux comme demarche

Docteur C, 29.05.2007 à 22:20286483
Dieu :
si c'est pour lire que c'est une démarche putassière, moi je m'en passe.


Bonne technique pour m'obliger à répondre.

Non à mon sens la bande dessinée pourrait se définir comme une combinaison de signes graphiques tendant à former une (des) articulation(s)...

Il me paraît dès lors juste prodigieusement présomptueux de prétendre pouvoir véhiculer des émotions par ce biais. Produire du sens sans doute oui, provoquer de l'émotion chez n'importe quel lecteur c'est une autre affaire... Il s'agit plus d'inventer un espace articulé que de véhiculer un message ou une émotion. Véhiculer le message ou l'émotion, c'est au mieux second, au pire rien du tout.

Par ailleurs, je n'en vois pas l'intérêt primordial, de cette émotion. Le pathos reste plutôt sale, parce que putassier (mon Dieu), parce que visant à conquérir le lecteur par un biais qui le rabaisse - et l'auteur avec. Mais bon ce second argument n'est pas au niveau du premier.

En gros, hein, ça mériterait de plus amples développements.

loic, 29.05.2007 à 22:18286482
Lega, j'ai un epu de mal avec ton premier post...parce que j'ai l'impression que tu mélanges les torchon et les serviettes ;)

Je m'explique...
Dans le cas de Persepolis, ce n'est pas un élément marketin qui a fait la popularité de cette histoire.
L'association est reputée pour ne pas faire d'énorme service de presse. Je n'ai jamais vu de 4x3 dans le metro faisant la promotion de cette histoire...etc...
Persepolis est vraiment à part.
Il s'agit d'une histoire qui a trouvé son public par le bouche à oreille.
D'abord en bande dessinée...
...et pour le tome 1, via l'enorme travail des libraires spé.
Ensuite, la presse et "les grandes surfaces du livre" ont pris le relais.
Il s'agit donc d'un succés qui n'est pas le résultat d'une réflexion marketing.

Le succés afait que cela a ouvert des portes pour le cinéma...Cannes...etc...etc...

Concernant tes autres exemples, il y a encore deux catégories.

La première, c'est le livre "d'auteur" qui connait le succés. On peut prendre en exemple Titeuf, XIII, Bilal..etc...
Ils n'ont pas profité d'un plan marketing des le départ.
C'est parce qu'ils sont devenus important qu'ils profitent d'un plan marketing.

La deuxième, c'est le livre produit.
L'exemple parfait, Les Blondes.
Deux auteurs déjà connus dans le milieu...prennent un pseudo et decident de faire un produit...là, des le début, nous sommes dans la reflexion marketing.

La question que je me pose, c'est pourquoi attendre que l'album fonctionne pour lancer une campagne marketing.

Tout simplement parce que les editeurs savent que par une campagne marketing, ils n'augmenteront les ventes que d'un faible pourcentage.

Si tu as un livre qui se vend à 5000 exemplaires et qu'une campagne marketing fait faire une progression de 10%...tu n'en vendras que 500 exemplaires de plus.

Si tu as un livre qui se vend à 100000 exemplaires et qu'une campagne marketing fait faire une progression de 10%...tu en vendras 10000 de plus.

je pense donc que les gros éditeurs de bande dessinée s'entourent d'un solide service de presse.
Dans un premier temps, l'effort marketing se limite à ça.
Ensuite, il analyse la situation et c'ets en fonction des résultats.

pour les petits, je coris malheureusement qu'ils battent comme ils peuvent.

pour les moyens, je pense qu'ils ne font même pas l'effort d'un service de presse serieux. Il cherche le potentiel sans le travailler...Plus facile de faire Samantha que de defendre un livre d'auteur.

Dieu, 29.05.2007 à 19:47286474
si c'est pour lire que c'est une démarche putassière, moi je m'en passe.

Lega, 29.05.2007 à 17:49286465
dommage, un développement aurait été très intéressant ...

Docteur C, 29.05.2007 à 8:39286377
Oui j'avais regardé quelques émissions (par pur désoeuvrement), et ce qui me rend ce présentateur insupportable c'est la redite permanente d'une forme de question-affirmation, qui peut se formuler comme ceci: "dans votre création ce que vous visez avant tout c'est l'émotion, non?" Et tous ses interlocuteurs d'acquiescer. Eh bien moi je dis: 1) non, c'est stupide de viser l'émotion en BD, parce que c'est impossible. 2) Et en plus, c'est dégoûtant.

Pas le temps de développer.

Glotz, 28.05.2007 à 17:43286348
Cela dit, cette émission est pas géniale. On dirait du BoDoï en image : de vagues interviews sur l'actu, des questions pitoyables, peu (pas ?) de sujets de fond... Sans parler du présenteur, dont le comportement ne reflète pas réellement le CV et qui semble croire que la bande dessinée c'est le merveilleux monde de la Bédé ou tout le monde est copain (Ô ! chouette ! j'ai des albums gratuits en SP !).

Lega, 28.05.2007 à 12:27286329
c'est très bien, ça, on va pouvoir les regarder. (perso je les loupe à chaque fois)

cela dit, ça nous éloigne un peu du sujet (tout en tournant autour, je vous l'accorde). parce que cette émission malheureusement inconnue des foules parce qu'elle ne passe pas sur TF1 le dimanche à 20h50 ne rentre pas trop dans le "spectre d'investigation" ...

à moins que des personnes aient un moyen de mesurer si un passage dans le monde des bulles a un réel impact sur les ventes... ou sur l'opinion du public, qui est ce qui m'intéresse là tout de suite poupouf...

phicil, 28.05.2007 à 10:34286328
les anciennes emissions sont archivées et visibles sur le net. (voir mois de mars...etc)

phicil, 28.05.2007 à 10:24286327
sur public senat

et Le blog de l'emmission

Lega, 28.05.2007 à 10:11286326
tu peux nous en rappeler les horaires, d'ailleurs, s'il te plaît ?

poypoy, 28.05.2007 à 10:06286325
"Un monde de bulles" sur la chaîne parlementaire... ça a au moins le mérite d'exister même si ce n'est sans doute pas sur la chaîne la plus en vue.

Lega, 28.05.2007 à 9:55286324
mais il y a eu des émissions télé autour de la bd (dont une sur public sénat qui existe encore il me semble)... le retentissement était assez minime ...

j'ai encore vu hier un énorme panneau dans Paris pour la sortie du nouveau tome des blondes, série sympathique mais assez loin d'une réelle réflexion ou d'une création sur le média. et invariablement je me repose la question : est-ce que les gens perçoivent que "les blondes" et mettons "période glaciaire" (puisqu'il y a eu pas mal de battage autour) ce n'est pas réellement la même came ? ou est-ce qu'ils font le même amalgame que pour Naruto et Gen d'Hiroshima ? (sous entendu : style extrêmement différent, public visé extrêmement différent aussi, je ne porte ici aucun jugement de valeur, que ceci soit entendu)

je ne sais pas dire si les 4x3 sur les prénoms en bd ne font pas du mal à la bd en général, d'abord en occultant tout une frange des éditeurs mais en plus en en montrant une image aussi débilitante et aussi niaise que ce que les mauvaises langues peuvent asséner ...
Je comprends, si je vois ce genre de pub, qu'on me dise "la bd c'est pour les ados attardés, il n'y a aucune maîtrise graphique dans la bd, il n'y a pas d'histoires dans la bd" (et des comme ça, j'en entends, je suis libraire...)

phicil, 28.05.2007 à 9:16286322
persepolis, on en parle et on va en parler beaucoup, mais pas parceque c'est de la bd, juste parceque c'est un film,
un media qui rapporte pas mal de pognon grace a son aspect televisé. tant mieux pour le monde de l'anim si le film est bon.

bien sur ca va ramener quelques personnes sur la version bd de persepolis, mais perso, je ne crois pas que le gros des troupes fera l'effort d'aller voir plus loin que ce titre.

ce qu'il faudrait c'est une emmision tv autour de la bande dessinée, (mais là, faut pas rêver)

beuzno, 27.05.2007 à 23:04286313
pour persepolis, sans aucun doute
sinon, à mon avis, on ne parle pas assez de la bande dessinée : alors si les coups commerciaux peuvent amener des gens à s'y intéresser, c'est bénéfique

Lega, 27.05.2007 à 21:00286311
On va beaucoup parler, dans les prochains jours de Persépolis de Satrapi qui vient d'avoir le prix spécial du Jury au festival de Cannes.
On parle également énormément des deux prochains tomes de XIII à paraître en septembre.
Et les sorties des Astérix sont des coups médiatiques énormes, sans parler des 4x3 achetés dans le métro parisien par les éditeurs pour les grosses sorties (dernier Bourgeon, avant-dernier Yslaire...)
En même temps, on parle beaucoup des Palmade en BD et autres rugbymen.
Nous racontons tous des histoires "drôles" de journalistes à côté de la plaque qui assènent des énormités à des heures de grande audience.

Toute cette promotion autour de la bande dessinée est-elle toujours bonne à prendre ?
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