Un peu plus d'infos sur Joye Hummel, à laquelle la rareté des œuvres en français ne rend pas justice:
http://www.dailycartoonist.com/index.php/2021/04/07/joye-hummel-rip/
C'est bien écrit "Depravlon" sur la couverture. Il semble qu'il ait pris ce pseudo pour ce qui a dû être l'une de ses premières publications, avant de mettre son vrai nom.
Papiers Nickelés annonce le décès du dessinateur humoristique Gérard Depralon il y a trois jours (peu de choses dans la base, des Canards sauvages et un pseudo qui à mon avis est lié à une faute de frappe quand je remplissais des sommaires, à vérifier).
lanjingling :
Peu d'albums dans la bullebase*, car ce n'était pas un auteur, mais l'ancien rédac-chef de Vaillant et créateur de Pif gadget, Georges Rieu. Je compte sur Mael pour corriger mes imprécisions éventuelles.
*(un avec Forton tout de même, en rappel pour les prochains Bulle d'Or)
Etant très occupé à autre chose depuis deux jours, j'avais raté ça.
Mais oui, il a bien été rédac chef de Vaillant puis Pif Gadget à son lancement, c'était le principal porteur de cette transformation. Il a dirigé kla rédaction de 1965 à 1971 (Pif Gadget est créé en février 1969).
Militant communiste, il a été scénariste en effet, notamment de Wango avec Gillon et sinon de Jacques Flash avec pleins de dessinateurs dont Forton. Jacques Flash est un personnage qui laisse assez indifférents, les histoires ne sont pas nulles mais il n'avait pas la force d'autres héros, il est cependant resté assez longtemps dans le journal (sous diverses plumes).
C'est lui qui a recruté Pratt, qui le raconte dans ses mémoires, expliquant s'être saoulé avec Rieu à Lucca et ayant accepté de participer au journal grâce à cette nuit mémorable.
En 1971, en conflit avec la direction il fait partie de tout ces rédacteurs qui quittent le journal pour lancer "Télé Gadget", un journal concurrent avec énormément de moyen, de pub, un gros casting de stars et, donc, un gadget. Ce fut cependant un échec cuisant. Il est amusant que pas mal d'auteurs de Pif ont participé aussi à Télé Gadget, chose impensable pour les rédacteurs (Jean Ollivier, Angelo Di Marco, Pierre Castex, Henri Crespi...).
On a pu le croiser lors de festival lors du "Revival Pif" des années années 2000, je me souviens de celui du XIIIe arrondissement vers 2010-2011, il était là avec d'autres anciens.
J'ignorai ce qu'il avait fait après Télé Gadget et voit dans les nécros qu'il a fait un peu de scénarios pour des pubs-BD, puis comme journaliste pour Armand Jammot, producteur de jeu TV qui a lancé quelques journaux et boites de jeux en lien avec ses émissions ("Le journal des chiffres et des lettres" par exemple), puis à Radio Monte-Carlo, avant d'entrer à la SNCF (j'imagine que son lien avec le PCF/CGT n'y est pas pour rien) pour la suite de sa carrière.
Hospitalisé pour un autre problème de santé, il a succombé de la Covid-19.
Peu d'albums dans la bullebase*, car ce n'était pas un auteur, mais l'ancien rédac-chef de Vaillant et créateur de Pif gadget, Georges Rieu. Je compte sur Mael pour corriger mes imprécisions éventuelles.
*(un avec Forton tout de même, en rappel pour les prochains Bulle d'Or)
Sale temps pour les "figures de l'underground graphique" puisqu'on apprend le décès de S. Clay Wilson, connus pour ses dessins psychédélique et sa participations aux Zap Comix de Crumb dès le n°2. Il avait peut été publié en France, principalement dans des magazines dans les 80's. On le retrouvait récemment dans des anthologies (Comix Book, Zap 16...). Son seul ouvrage non collectif reste "Bastard" correspondance avec Willem chez Futuropolis que je n'ai pas lu mais qui doit être passionnante. Crumb reconnaissait Wilson comme une influence importante. Il y a dix ans une cagnotte avait été mise en ligne suite à un accident cérébral.
Nicomix, figure de l'underground graphique, est décédé (m'apprend P. Tassel de Graphzine.net, sur sa page facebook). Pas de livres solo en base car c'était surtout de l'illustration, il a participé à nombres de collectifs qui sont des classiques de la BD alternative (Ferraille, L'Horreur est humaine, La Maison qui pue, In8...).
Et aussi Papcio Chmiel, un classique de la BD Polonaise apparemment (actuabd).
Norma, comme grand témoin auteur. Un choix qui m'avait étonné car l'auteur n'était pas particulièrement célèbre.
Il dessinait dans Pif, qui se vendait énormément à l'époque.
De plus, il a eu quelques albums publiés par Vaillant, ce qui est exceptionnel pour cet éditeur.
Je note d'ailleurs que pas mal d'albums Vaillant ont été publié à partir de1980. Nouvelle politique éditoriale ? Capitaine Apache en a bénéficié.
Dans mes recherches sur le développement des BDs dans les bibliothèques, j'étais tombé sur un texte dans "Inter CDI" de 1981 lié à une formation de documentalistes-bibliothécaires de l'académie de Poitiers, formation ayant klieu à Angoulême en Présence de M. Béchoteau (prof d'art plastique au lycée technique d'Angoulême), M. Martial en tant que directeur du CDDP d'Angoulême et non comme auteur) et M. Norbert Morandière, alias Norma, comme grand témoin auteur. Un choix qui m'avait étonné car l'auteur n'était pas particulièrement célèbre : le compte rendu développe des considérations sur sa vie d'auteur, sa rémunération, ses techniques de travail, etc. C'est bref mais pas inintéressant, en montrant justement le quotidien d'un professionnel qui, sans être une star, avait assez de bagage pour en vivre et témoigner à cette époque.
Je viens de découvrir les conditions dans lesquelles Dupuis avait mis fin à Archie Cash alors que la série semble-t-il se vendaient bien, c’est assez triste ... La mise en dessin tardive de ce dernier épisode scénarisé de longue date semble un hommage de Malik à Brouyere. C’est étrange que ce dernier n’ait pas réussi à rebondir. Il semble décédé dans l’oubli il y a une dizaine d’années.
Le passage de Archie Cash à Cupidon est certainement l’un des plus étonnants changements de style dans l’histoire de la bd franco-belge.
Malik avait déjà fait une série de style comique, Big Joe,dans Spirou, fin des années 70, à l'époque où il dessinait encore Archie Cash, et d'autre séries au style réaliste maniériste.
Je viens de découvrir les conditions dans lesquelles Dupuis avait mis fin à Archie Cash alors que la série semble-t-il se vendaient bien, c’est assez triste ... La mise en dessin tardive de ce dernier épisode scénarisé de longue date semble un hommage de Malik à Brouyere. C’est étrange que ce dernier n’ait pas réussi à rebondir. Il semble décédé dans l’oubli il y a une dizaine d’années.
Ce n'était pas de la valorisation, c'était de la nouveauté, en autoédition. Le fourbe chinois était Malik, comme l'autoportrait du logo le montre clairement. Une autodérision bien amère quand même...
Le passage de Archie Cash à Cupidon est certainement l’un des plus étonnants changements de style dans l’histoire de la bd franco-belge. Bravo aux mystérieuses éditions du « fourbe chinois » (est-ce une blague ?) pour leur œuvre de valorisation du patrimoine.
pareil, je reconnais le talent et il avait un style très marqué, mais je me suis toujours ennuyé à la lire. j'avais acheté une grosse anthologie de ses récits Creepy et Eerie. J'ai dû craquer au tier...
Depuis plus d'une semaine ? et on ne l'apprend que maintenant ?
Ben oui, d’après le site du Monde, son épouse a laissé passer une semaine avant de faire l'annonce.
Pour ma part, j'aime bien ce qu'il faisait mais sans plus. Je regrette toutefois d'avoir raté le catalogue de l'exposition qui lui était consacrée à Angoulême. Tout a été vendu en moins de deux jours lors du Festival.
Oui, je te suis. Disons que l'imagerie entre bouquiniste et libraire est différente.
On imagine plus facilement un libraire pouvoir plancher sur son œuvre en cours dans un recoin de sa boutique, qu'un bouquiniste en extérieur...
Je t'avoue que pour moi un bouquiniste est un libraire (d'occasion) mais je n'avais jamais réfléchis à la question. Est-elle définie administrativement/juridiquement ? (par ex le syndicat des libraires refuse-t-il l'inscription de bouquinistes ? Bon en même temps les réalités n'ont rien à voir donc deux structures serait logique).
Oh fichtre, en voyant le message de lanjinglin j'ai pensé qu'il s'agissait du père (qui n'aurait pas été vieux). C'est très jeune. Il était aussi libraire à Paris.
Mais aussi celui ci ou de mémoire le ministre va à un moment participer à des repas avec des français "à la bonne franquette" pour se rapprocher du peuple.
Sur le journal plus que sur la série donc non je ne recontacte pas tout ce monde. Ce ne serait pas inintéressant cependant, sous un autre aspect. Avec Cance c'était vraiment le témoin de 40 ans de pratique du journal avec ses auteurs qui m'intéressait, d'autant qu'il avait créé un syndicat lié à des problématiques aux éditions Vaillant etc. Il n'est en effet pas tout jeune (81 ans), mais publie toujours son fanzine !
L'occasion de vous poster cet extrait d'un entretien avec Louis Cance réalisé pour mon ouvrage à paraître sur Pif :
"Plus tard j’ai rencontré Mas et nous avons sympathisé. Il m’a appris qu’il avait craqué face à la charge de travail toujours plus grande demandée par le journal. Ils lui ont proposé, en remplacement des quatre pages de Pif, de créer son propre personnage en gag d’une planche, ce sera Léo, bête à part.
Ils avaient tenté de trouver d’autres repreneurs [de Pif le chien], mais ce n’était pas facile. Soit les auteurs déjà confirmés n’étaient pas intéressés, soit les débutants n’étaient pas assez proches du style demandé. Il y a eu, notamment, un récit dessiné par Max Lenvers, mais ça ne convenait pas et il a été publié en disant que c’était un petit lecteur de 9 ans très doué?qui l’avait réalisé !"
sont-ils tous vivants, les repreneurs ? (il doit pas être tout jeune, Cance, non?) ; les suivants, c'est Yannick et Motti, dans mes souvenirs (c'était un peu marquant parce que pour la première fois, les aventures de Pif elles-mêmes méritaient d'être lues, ça partait un peu plus en couille dans les scenarios, c'était plus cafouillard. Mais pour le dessin, c'était rarement la fête, les aventures de pif, je crois que tous les lecteurs partageaient ce sentiment); tu vas aller voir tous ces gens-là ? Même ceux qui étaient un peu plus rares ? (souvenirs flous d'un dessin un peu malfoutu mais assez fascinant, c'était peut-être celui de Dimberton, je sais plus.. Et de l'apparition, juste avant que je n'aie plus vraiment l'âge de lire Pif, du dessin magnifique de Cavazzanno)
Tu travailles sur le journal de Pif, ou sur les aventures de Pif ?
L'occasion de vous poster cet extrait d'un entretien avec Louis Cance réalisé pour mon ouvrage à paraître sur Pif :
"Plus tard j’ai rencontré Mas et nous avons sympathisé. Il m’a appris qu’il avait craqué face à la charge de travail toujours plus grande demandée par le journal. Ils lui ont proposé, en remplacement des quatre pages de Pif, de créer son propre personnage en gag d’une planche, ce sera Léo, bête à part.
Ils avaient tenté de trouver d’autres repreneurs [de Pif le chien], mais ce n’était pas facile. Soit les auteurs déjà confirmés n’étaient pas intéressés, soit les débutants n’étaient pas assez proches du style demandé. Il y a eu, notamment, un récit dessiné par Max Lenvers, mais ça ne convenait pas et il a été publié en disant que c’était un petit lecteur de 9 ans très doué?qui l’avait réalisé !"