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la renaissance de FUTUROPOLIS

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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stef, 11.11.2009 à 9:37326372
david t :
stef :
Quant à l'argument consistant à affamer les auteurs pour avoir des livres plus forts, même si ça repose sur une réalité ... comment le qualifier si ce n'est pas de l'extrémisme ?


quant à la manoeuvre consistant à reprendre les propos d'autrui à tort et à travers...


C'est très facile avec un poil de mauvaise foi, mais ce n'est pas extrémiste ;-)

spirou2733, 11.11.2009 à 9:21326371
Le parallèle avec Aire Libre est quand même assez logique.
Ganedig, Gonord et, par la suite, Gendrot viennent directement des chez Aire Libre (et Brunschwig, me semble-t-il, faisait aussi un travail éditorial chez Dupuis, mais je ne suis plus certain).

Les premiers albums du nouveau Futuro étaient prévus chez Dupuis (David B., Crécy, Blutch, Yslaire, Hirn & Brunschwig, Rabaté, peut-être d'autres). Et il y a pas mal de titres (je ne dis pas tous), par la suite, qui auraient pu y trouver une place.

Après qu'un trouve qu'Aire Libre c'est mou du genou. Oué, c'est pas faux. Mais le nouveau Futuro, ne me semble pas spécialement très dur non plus. Éditer du David B. aujourd'hui ce n'est pas plus difficile que du Blain en 1999 ou du Stassen en 1992. Pour moi c'est la même logique éditorial, avec c'est vrai quand même moins de contraintes chez Futuro.

longg, 11.11.2009 à 9:20326370
oui oui je suis mesquin, c'est vrai. Exprimons notre mécontentement, c'est salutaire, je le dis sans rigoler hein, je précise puisqu'on est sur internet.
Mais le gros manque de bol dans cette histoire, c'est que Futurobis publie quand même quelques très bons albums, voire des chefs d'œuvre (journal d'un fantôme par exemple) et que ce serait dommage de passer à côté pour des raisons de principe, non?
Pour répondre à david t. je dirai que bien sûr, faisons nos livres dans l'urgence, ceux qui nous sont nécessaires, ok, c'est plus ou moins ce que je fais à chaque bouquin, mais je suis aussi super d'accord pour être (bien) payé pour mes bouquins. Comme ça je ne serais pas obligé de bosser à côté (presse en ce qui me concerne) pour ramener de la thune. Et comme ça, ça me laisserait plus de temps pour penser à mes bouquins.

david t, 11.11.2009 à 9:17326369
stef :
Quant à l'argument consistant à affamer les auteurs pour avoir des livres plus forts, même si ça repose sur une réalité ... comment le qualifier si ce n'est pas de l'extrémisme ?


quant à la manoeuvre consistant à reprendre les propos d'autrui à tort et à travers...

stef, 11.11.2009 à 9:11326367
Beaucoup d'intervenants essaient de ne pas sombrer dans le manichéisme ou dans l'extrémisme ... mais aucun n'accepte de reconnaître à une structure le droit d'être appelée par son nom : c'est nier même son droit à exister. Pas besoin d'avoir fait des années de com pour comprendre que l'utilisation d'un surnom dévalorise "l'adversaire" en dehors de toute argumentation constructive : si vos arguments sont valables (et je sais que bcp le sont), vous n'avez pas besoin de vous abaisser à cela.

Alors oui la tentative de reprise d'une image de marque était foireuse, oui le logo est moche et tire sur celui de l'asso, oui l'utilisation du chien était vraiment malvenue (on parle de choses déjà débattues il y a combien d'années déjà ?)... mais ... cette structure s'appelle Futuropolis, elle n'a volé son nom à personne, même si avant Futuropolis c'était autre chose... Vous avez le droit d'en penser ce que vous voulez, mais pas celui de lui refuser son nom (et pas l'argument de vouloir éviter la confusion, ça ne tient pas, personne ne confond les deux structures).

Quant à l'argument consistant à affamer les auteurs pour avoir des livres plus forts, même si ça repose sur une réalité ... comment le qualifier si ce n'est pas de l'extrémisme ?

NDZ, 11.11.2009 à 8:44326365
J'aime bien aussi ce qu'on dit david t et l'ange.
Même si j'en ai ras-la-casquette que beaucoup idéalisent / surévaluent Aire Libre de manière démesurée. Pour moi, dans cette collection, il y a beaucoup de soupe depuis le début.

Mis à part les Blain, Blutch, Guibert, De Crécy et David B., qui n'en n'ont pondu qu'un chacun là-bas, et son donc des exceptions... JC Denis, Cosey, Van Hame, Juillard ou Gibrat je trouve ça mou du genou (voire mauvais). Et avec cette liste, on voit que Futuropolis deux a plutôt pioché dans les exceptions, d'où mon message sur Vertige, Denoel, Le Seuil, Actes Sud, etc spoliés, maltraités, trahis ;)
Je finirais par dire qu'Aire Libre "la vieille carcasse" sort tout de même parfois (encore) quelques pépites (et le suivi de Guibert, Hippolyte, Perriot, non?? - je n'ai pas tout lu)

june, 11.11.2009 à 2:45326363
Le râleur Lanjingling a posté à peu près tout ce que je pensais de manière synthétique et claire. Merci Lanjingling.
Si après ça je suis un sale rouge obtus et ronchon, je n'aurais plus qu'à aller me coucher. Tiens, c'est ce que je vais faire de ce pas, d'ailleurs...

lanjingling, 11.11.2009 à 2:40326362
longg :
En fait à vous lire, la solution serait :

On laisse les "indés" publier de vrais bouquins bien maquettés et intéressants, avec des auteurs "indés" dedans et on laisse aux "grosses maisons" le soin de publier des choses inintéressantes et surtout de ne pas publier d'"indés" ni de livres "essentiels" car ce n'est pas leur domaine, c'est ça?
Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées, en somme ?


mmmh, il me semble qu'il y a plusieurs cas de figure chez les raleurs -dont je fais parti
je vais pas essayer de resumer la pensee des autres, mais pour moi, c'est exactement le contraire de ce que tu dis; je ne fais pas de generalite, mais ca m'enerve que cette boite s'appelle futuropolis alors qu'ils ne font rien de ce que faisait futuro, ni reedition de classique, ni defrichage chez les classiques qui s'ignorent, ni defrichage chez les nouveaux auteurs, ni recherche sur la forme- oui, parce que rajouter ou enlever 2-3 centimetres par ci par la, c'est de la coquetterie comme disait thierry, et n'a n'a rien a voir avec l'inventivite des collections X, copyright ou 30x40
j'aimerais bien qu'ils fassent tout ca, pas parce que tous les editeurs devraient faire ca - enfin, si, dans un monde un peu ideal - mais en l'occurence, cet editeur a voulu s'appeler futuropolis, et quand je vois ce logo sur leurs albums, je le prends comme un foutage de gueule personnel

pour grimmy, je n'ai pas parle de reedition de charlie schlingo, mais bien d'edition, car non seulement je pense que les livres futuro2 que je connais auraient tres bien pu etre edites ailleurs, mais en plus, plein d'ouvrages qui auraient ete accueillis chez le premier futuro ne trouveront jamais leur place chez le nouveau futuro, qui se specialise dans le creneau unique de 'la nouvelle bd d'auteurs'

enfin, je ne suis pas auteur, mais je suis tres sensible a ce qu'a ecrit david t

june, 11.11.2009 à 2:13326361
longg :
En fait à vous lire, la solution serait :

On laisse les "indés" publier de vrais bouquins bien maquettés et intéressants, avec des auteurs "indés" dedans et on laisse aux "grosses maisons" le soin de publier des choses inintéressantes et surtout de ne pas publier d'"indés" ni de livres "essentiels" car ce n'est pas leur domaine, c'est ça?
Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées, en somme ?

Ben on a pas du lire les mêmes trucs, ou alors tes raccourcis sont diablement mesquins, et tes conclusions foutrement bancales.

Qu'est-ce qui est gênant de donner son appréciation d'une situation donnée qui nous semble représentative d'un profond ressentiment ?
Ce sont des choses qui sont suffisamment précisées (ici-même, notamment) pour que l'on puisse donc en parler librement, non ? Je ne jette pas la pierre à qui trouvera de formidables lectures estampillées FuturopoBis, et/car là n'est pas le sujet.
Il ne faudrait donc pas exprimer son mécontentement à l'égard d'un état de faits qui nous semble notable ?
Pourquoi diable le fait d'exprimer un point de vue nous transformerait systématiquement en extremiste ?Ta caricature serait drôle si tel était son dessein.

J'ai tenté de ne pas catégoriser les choses, de ne pas donner dans l'expéditif et le manichéen, j'espère que j'y suis arrivé...

david t, 10.11.2009 à 23:42326360
j'ajouterais bien quelque chose au débat mais... en fait, je m'en fous de futuro2. pour moi c'est la même chose que la collection «mirages» de chez delcourt, un alibi bédé-d'auteur sans grande cohérence éditoriale où on trouvera malgré tout parfois, en cherchant bien, une petite perle. c'est mieux que ces autres alibis bédé-d'auteur où on ne publie plus que de la soupe (aire libre, par exemple).

à travers tout ça, ce que j'entends (et lis) surtout, c'est: «on peut comprendre les auteurs de publier dans ces collections-là parce qu'ils reçoivent de généreuses avances.» ça me fait regretter une époque pas si lointaine où certains auteurs ne se voyaient pas carriéristes, où ils torchaient dans l'urgence, faute de temps, le livre qui leur était nécessaire, sans attendre de commande de personne. ils se sont quand même faits comme ça, les livres vraiment excitants.

aux auteurs de réclamer de nouveau cette liberté.

longg, 10.11.2009 à 22:47326359
En fait à vous lire, la solution serait :

On laisse les "indés" publier de vrais bouquins bien maquettés et intéressants, avec des auteurs "indés" dedans et on laisse aux "grosses maisons" le soin de publier des choses inintéressantes et surtout de ne pas publier d'"indés" ni de livres "essentiels" car ce n'est pas leur domaine, c'est ça?
Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées, en somme ?

Mael, 10.11.2009 à 21:35326356
grimmy :
Pour ta dernière phrase, je suis foncièrement d'accord. Mais bon, à part des fous furieux comme Menu, personne ne raisonne comme ça malheureusement.


Gauthey (avec Willem, Crumb, Mizuki, Magnus....) et les gens de 6pieds (Cestac, Baudoin..) le font aussi. Y en a d'autres. Certes ils sont pas des milliers mais ça me motive dans ems choix.

grimmy, 10.11.2009 à 20:23326355
Pour ta dernière phrase, je suis foncièrement d'accord. Mais bon, à part des fous furieux comme Menu, personne ne raisonne comme ça malheureusement. C'est aussi le cas pour les cd, les DVD etc...
Cependant, je pense qui si toutes les personnes interessées par ce genres d'ouvrages, ayant les moyens de les acheter le faisait (acheter ces livres), eh ben ça marcherait et d'autres éditeurs en profiteraient pour s'engouffrer dans la brêche.
Je constate bien trop souvent une certaine catégorie de lecteurs qui peste (ou s'enthousiasme) pour le manque (ou pour la plétore) d'ouvrages indés dispos en rayons mais qui n'en achètent pourtant jamais.. pour s'engouffrer sur le dernier Loisel ou le nouveau Chabouté ...

june, 10.11.2009 à 19:56326354
grimmy :
Mais la distribution à grande échelle n'a jamais fait le succès d'un livre ! La preuve tous les jours.


Est-ce qu'on peut quand même noter qu'un outil de diffusion/visibilité/promotion conséquent à de graaaaaandes chances de favoriser une réussite commerciale ?

grimmy :
Sinon June, j'ai jamais dit qu'il ne fallait pas publier des livres qui n'interese personne, voyons, garçon ! Je dis simplement (enfin pas si simplement on dirait)


Je confirme... :)

grimmy :
qu'on nous bassine avec Schlingo mais quand un éditeur ose s'y atteler à une vraie réedtion digne de ce nom en y mettant pas mal de pognon et en prenant de vrais risques financiers, personne n'en achète ! Ces mêmes personnes qui ignorent complétement ces ouvrages qui gueulent contre la fragilité dudit éditeur face aux gros ! Pas étonnant qu'une boite foncièrement capitaliste hésite !


Pauvre Schlingo dont personne ne veut.
Tiens, l'exemple n'est pas si mauvais pour illustrer un truc : le patrimonial, qui était une constituante impressionnante chez Futuropolis (les vrais) ; grâce à eux, des tonnes de lecteurs ont pu découvrir les plus grands classiques de la bande dessinée ricaine. Les collections Copyright, du Caniff, Krazy Kat, etc, autant de choses qui méritaient cela (et qui le méritent encore, mais bon).
Bon.
Eh bien (ouuuuuh le mec qui cherche des noises au méchant capitaliste, etc), ca n'est pas le fait de reprendre le nom de Futuro qui a pu stimuler notre vaillant éditeur à endosser cela (par contre, le patrimonial -français en l'occurence, avec Gébé, Schlingo, Mattioli, Forest, Caro...-, ça, L'Asso le fait, même si oui, "ca n'intéresse personne").
En même temps, je crois que l'éditeur pourrait dire un truc comme "c'est dommage que personne n'en veuille, mais il fallait faire ce livre", point.

grimmy, 10.11.2009 à 19:29326352
Mais la distribution à grande échelle n'a jamais fait le succès d'un livre ! La preuve tous les jours. Tiens par exemple Mosquito, un temps distribué par le Comptoir (difficile à avoir) et maintenant distribué par MDS (qui s'occupe de Dargaud et Dupuis). Maintenant du Mosquito n'importe quel libraire peut en avoir, mais je ne suis pas sûr qu'ils vendent plus de livres qu'auparavant...
Le succès de Persepolis prouve bien qu'un livre peu cartonner même avec une distribution plus difficile. La preuve aujourd'hui avec "l'empire américain" publié chez Vertige Graphic distribué par Makassar, tout petit distributeur.
Sinon June, j'ai jamais dit qu'il ne fallait pas publier des livres qui n'interese personne, voyons, garçon ! Je dis simplement (enfin pas si simplement on dirait) qu'on nous bassine avec Schlingo mais quand un éditeur ose s'y atteler à une vraie réedtion digne de ce nom en y mettant pas mal de pognon et en prenant de vrais risques financiers, personne n'en achète ! Ces mêmes personnes qui ignorent complétement ces ouvrages qui gueulent contre la fragilité dudit éditeur face aux gros ! Pas étonnant qu'une boite foncièrement capitaliste hésite !

Xavier, 10.11.2009 à 19:11326351
grimmy :
Je continue à penser que l'existence de Futuro n'a jamais fait de l'ombre aux indépendants. Les lecteurs de l'Asso sont des fidèles et je ne pense pas qu'ils soient nombreux à avoir tout laisser tomber pour acheter les ô livres de Futuropolis.


Les lecteurs existants, peut-être pas. Mais les lecteurs à venir? Aujourd'hui, les gens qui s'interrogent et qui se demandent quelle est donc cette "bande dessinée d'auteur" dont on leur parle, ou qui voudraient s'aventurer sur des terrains moins balisés, ces gens-là donc se retrouvent devant Futuropo(bis) qui (reproduisant la stratégie de l'Asso en son temps) proposent des livres visiblement différents par leur packaging de la production à laquelle ils sont habitués. Et puis ils regardent, ils lisent, et l'offre est tellement importante et renouvelée qui finalement, ils ne vont pas plus loin. Et cela devient non pas une ouverture, mais un terminus.
(on notera que cette approche marche aussi avec Casterman-Ecritures, Delcourt-Mirage, ou Delcourt-Shampooing, pour ne citer que ceux qui me viennent à l'esprit ce soir)

Ensuite, il serait illusoire de penser que le lectorat curieux et susceptible de se tourner vers une bande dessinée d'auteur existe en grand nombre, avec un pouvoir d'achat démesuré. Au contraire.

Enfin, c'est un peu angélique de croire que Futuro n'a jamais fait de l'ombre aux indépendants, pour les raisons de distribution-diffusion dont on parlait plus haut. Plus grosse mise en place, plus grosse rotation, plus facile à commander, meilleure visibilité, etc. Il y a plein d'arguments qui encouragerait le libraire de prendre plutôt Futuro que des indés "pur jus", et comme le libraire non plus n'a pas de rayonnages extensibles et de budget sans plafond, il faut bien qu'il y ait des choix qui soient faits. Et je doute que ce soit sur le truc commémoratif estampillé Astérix que l'on décide de faire des coupes sombres...

june, 10.11.2009 à 19:07326350
grimmy :
Je continue à penser que l'existence de Futuro n'a jamais fait de l'ombre aux indépendants. Les lecteurs de l'Asso sont des fidèles et je ne pense pas qu'ils soient nombreux à avoir tout laisser tomber pour acheter les ô livres de Futuropolis. Par expérience, les publics sont très très différents. Ils n'ont même rien à voir. Au pire (ou aux mieux) Futuro fait office de passerelle entre les "livres" de chez Delcourt-Dargaud et ceux de l'Asso.
Alors, peut être en refléchissant bien, que certains titres de Futuro auraient pû être publié au Seuil ou chez Vertige. Mais l'impact n'aurait pas été le même. Ces deux éditeurs n'ont jamais réélement suivi leurs catalogues : ruptures incesantes, pas de suivi, (tiens, essaie de choper le Gipi paru chez Vertige, c'est impossible, ou "Palooka ville de Seth au Seuil, jamais réimprimé...) mauvaises traductions pour Vertige et j'en passe.


Mais... Quand bien même ; ça n'est pas de cela dont nous parlons à la base, je crois... On sait ce dont il retourne avec le Seuil, et puis le jour où Vertige auront un peu de tunes devant eux, m'est avis que le Gipi pourrait ressortir assez vite, un éditeur qui a 365467 ruptures dans son catalogue n'est vraisemblablement pas un éditeur heureux (ou alors, de manière passagère, ok).
Malheureusement, ca n'est pas le cas.

grimmy :
Enfin, l'argument Futuro n'aurait jamais réedité Schlingo, peut être, sûrement même. Mais laissons L'Asso le faire alors !! Tiens d'ailleurs, ils l'ont fait ... et ça n'a interessé personne.


C'est un critère pour éditer des livres, le fait que cela "n'intéresse personne" ? Parfois, kiki, tu me sidères.
Tu veux qu'on aille manger des nouilles un midi pour parler d'autre chose ?

grimmy, 10.11.2009 à 18:45326347
Sinon, j'aime bien quand ça fight un peu !!

grimmy, 10.11.2009 à 18:44326346
Je continue à penser que l'existence de Futuro n'a jamais fait de l'ombre aux indépendants. Les lecteurs de l'Asso sont des fidèles et je ne pense pas qu'ils soient nombreux à avoir tout laisser tomber pour acheter les ô livres de Futuropolis. Par expérience, les publics sont très très différents. Ils n'ont même rien à voir. Au pire (ou aux mieux) Futuro fait office de passerelle entre les "livres" de chez Delcourt-Dargaud et ceux de l'Asso.
Alors, peut être en refléchissant bien, que certains titres de Futuro auraient pû être publié au Seuil ou chez Vertige. Mais l'impact n'aurait pas été le même. Ces deux éditeurs n'ont jamais réélement suivi leurs catalogues : ruptures incesantes, pas de suivi, (tiens, essaie de choper le Gipi paru chez Vertige, c'est impossible, ou "Palooka ville de Seth au Seuil, jamais réimprimé...) mauvaises traductions pour Vertige et j'en passe.
Enfin, l'argument Futuro n'aurait jamais réedité Schlingo, peut être, sûrement même. Mais laissons L'Asso le faire alors !! Tiens d'ailleurs, ils l'ont fait ... et ça n'a interessé personne.

spirou2733, 10.11.2009 à 18:21326344
Désolé :-)

lanjingling, 10.11.2009 à 18:04326341
chrisB :
Ptain l'ange, tu connais pas la regle d'or ? ne jamais expliquer ses vannes, aussi mauvaises soient elles !!

j'avais jamais encore explique une de mes vannes, je voulais savoir quel effet ca faisait
c'est pas tres excitant , je comprends le pourquoi de la regle

Thierry, 10.11.2009 à 17:05326336
lanjingling :
spirou2733 :
lanjingling :
wandrille :
c'est pas parce que futuro existe que du jour au lendemain un lecteur assidu de l'Asso ou de Cornelius va arrêter de les lire (et d'acheter leurs couteux opus) en revanche, de l'autre côté, un lecteur de lanfeusterie qui découvre (parce qu'il a pas le choix, à 20 nouveautés par mois) du Futuro et a le coup de foudre pour un auteur va forcément plus facilement aller de l'avant vers les indés.

oui, de la meme maniere que le succes de 'persepolis' a rendu populaire le petit format noir et blanc et a ainsi contribue au succes des mangas

Gné ?
une absurdite pour dire que je ne croyais pas a la vision un peu ideale de wandrille

Je me demandais si Persepolis était un shojo, un shakai, un jidaimono ou un josei. Mais tu te moquais, vilain ange !

chrisB, 10.11.2009 à 17:02326335
Ptain l'ange, tu connais pas la regle d'or ? ne jamais expliquer ses vannes, aussi mauvaises soient elles !!

lanjingling, 10.11.2009 à 17:00326334
spirou2733 :
lanjingling :
wandrille :
c'est pas parce que futuro existe que du jour au lendemain un lecteur assidu de l'Asso ou de Cornelius va arrêter de les lire (et d'acheter leurs couteux opus) en revanche, de l'autre côté, un lecteur de lanfeusterie qui découvre (parce qu'il a pas le choix, à 20 nouveautés par mois) du Futuro et a le coup de foudre pour un auteur va forcément plus facilement aller de l'avant vers les indés.

oui, de la meme maniere que le succes de 'persepolis' a rendu populaire le petit format noir et blanc et a ainsi contribue au succes des mangas

Gné ?
une absurdite pour dire que je ne croyais pas a la vision un peu ideale de wandrille

wandrille, 10.11.2009 à 15:54326333
NDZ :
en même temps, comparer Futuropolis new age à des coollections n'est-ce pas répondre en partie à la question set-ce un éditeur?? :)) ).


J'irais même plus loin.. futuro nouvelle formule sans fausse fat est ce un éditeur ou juste une collection prestige Soleil-Gallimard ?

Quant à que tu dis sur ce qu'auraient fait les sous mentionnés moribonds (enfin pas tous, Vertige a explosé ses chiffre de vente avec son truc sur l'histoire américaine) est n'est pas faux : de plus beaux livres, mais nettement plus confidentiels, convenons en...

spirou2733, 10.11.2009 à 15:48326332
lanjingling :
wandrille :
c'est pas parce que futuro existe que du jour au lendemain un lecteur assidu de l'Asso ou de Cornelius va arrêter de les lire (et d'acheter leurs couteux opus) en revanche, de l'autre côté, un lecteur de lanfeusterie qui découvre (parce qu'il a pas le choix, à 20 nouveautés par mois) du Futuro et a le coup de foudre pour un auteur va forcément plus facilement aller de l'avant vers les indés.

oui, de la meme maniere que le succes de 'persepolis' a rendu populaire le petit format noir et blanc et a ainsi contribue au succes des mangas

Gné ?

NDZ, 10.11.2009 à 15:24326331
C'est marrant, moi je trouve vraiment que sur beaucoup de titres ce sont les EDITEURS Vertige Graphic (seul ou avec Coconino), Le Seuil, Acte Sud BD, L'An2, et cie qui ont morflé plus que les Aire Libre et Intégra (qui sont des collections, faut-il le rappeler? les transfuges auteurs/éditeurs de là-bas crèvent-ils plus les yeux?? en même temps, comparer Futuropolis new age à des coollections n'est-ce pas répondre en partie à la question set-ce un éditeur?? :)) ).

[jeu de june on]
Si on regarde la merveille que Le Seuil a fait de Wimbledon Green (chez qui le prochain, magnifique, Seth??) pour ne pas reciter le Pinoch' de Winshluss, on peut imaginer ce qu'auraient pu être Le journal d'un fantôme au Seuil, Ma vie mal dessinée chez Actes Sud (meilleure adéquation forme / propos, plutôt que ce bouquin-dico) ou les David B. (aïe le logo Futuro/Titre sur le dernier Terre de Feu!!) chez Coconino (ou Micol chez Cornélius, hein), pour reprendre des schémas de transferts eux aussi flagrants. Et ces éditeurs (sus-cités) morts, moribonds ou à l'agonie ne sort(ai)ent pas 10 titres au mois.

lanjingling, 10.11.2009 à 15:24326330
wandrille :
Quand on voit comment ça couine pour dénoncer la place prise par Fufuturo... j'ai l'impression de voir les ultra d'un bord politique gueuler parce qu'un grand parti reprend leurs idées, parce qu'il sent que ça a le vent en poupes...
c'est exactement ca, sauf qu'en plus le grand parti a pris l'ancien nom d'un des partis ultra - comme le f.n. qui avait repris le nom d'un mouvement de resistance communiste

wandrille :
Je me demande tout de même si Futuropolis, par sa grande visibilité, n'a tout de même pas pris la place d'un tout venant médiocre pour recentrer la production globale (et non uniquement la production indépendante) vers une bd d'auteur, telle que nous l'apprécions.
Bref, Futuro rogne un peu sur les indés (et encore une fois, je me demande dans quelle mesure, puisqu'on la dit plusieurs fois, les vrais "victimes" de futuro sont à chercher chez Aire libre et consorts) mais sensibilise quand même plus de "nouveaux lecteurs" vers une bd d'auteur que n'aurait pu le faire les indés avec leurs seuls petits bras.

Les lecteurs des indés resteront des convaincus,

tu veux dire 'des imbeciles en etat de siege', comme disait delporte...
wandrille :
c'est pas parce que futuro existe que du jour au lendemain un lecteur assidu de l'Asso ou de Cornelius va arrêter de les lire (et d'acheter leurs couteux opus) en revanche, de l'autre côté, un lecteur de lanfeusterie qui découvre (parce qu'il a pas le choix, à 20 nouveautés par mois) du Futuro et a le coup de foudre pour un auteur va forcément plus facilement aller de l'avant vers les indés.

oui, de la meme maniere que le succes de 'persepolis' a rendu populaire le petit format noir et blanc et a ainsi contribue au succes des mangas



june, 10.11.2009 à 15:10326329
martin :
Je suis moins d'accord sur le fait que ce sont des bons livres, il faudrait les regarder un par un, voir si la politique de collection (ou d'image de l'éditeur plutôt) ne prime pas sur celle d'auteur (c'est ce que je reproche à Bayou par ex.). Comment l'un sous couvert de liberté ne contraint pas l'autre. à quoi répond réellement la mise en place de ce nouveau format.


Complètement d'accord.

martin :
Très drôles les citations remontés par lanjingling. Mais pour reparler des vieux sujets, le logo était dans sa malhonnêteté un programme bien plus précis que toutes les déclarations d'intention.


J'osais même plus en reparler...

june, 10.11.2009 à 15:04326328
Thierry :
lanjingling :
grimmy :
Aucun des titres sortis chez Futuro aurait été accepté ailleurs. J'en suis sûr.[...] mais ça reste ultra classique.

tu veux dire que delcourt, le lombard, dupuis, etc...ont decide de ne plus publier que de l'avant-garde hard-core ???
et je ne vois pas pour quelle raison ces editeurs auraient refuse de publier de nouveaux livres d'auteurs prestigieux dont ils avaient deja publie les precedents livres ???

plagiaires par anticipation, comme dirait JCMenu.
Et, comme tu le souligne de non-dit assourdissants, le nouveau Futuropolis est un éditeur d'avant-garde soft.

Le plus fort de tous, car contrairement aux autres, il ne fait que cela, et en a les moyens (une fois encore, cela n'empêche pas qu'il puisse y avoir de très bons titres, hein) (j'en suis pas forcément convaincu mais je reste un jeune homme très respectueux des goûts et impressions de mon entourage) (et très poli, aussi, bordel de merde).

wandrille, 10.11.2009 à 15:04326327
Je me demande tout de même si Futuropolis, par sa grande visibilité, n'a tout de même pas pris la place d'un tout venant médiocre pour recentrer la production globale (et non uniquement la production indépendante) vers une bd d'auteur, telle que nous l'apprécions.

Quand on voit comment ça couine pour dénoncer la place prise par Fufuturo... j'ai l'impression de voir les ultra d'un bord politique gueuler parce qu'un grand parti reprend leurs idées, parce qu'il sent que ça a le vent en poupes...

Bref, Futuro rogne un peu sur les indés (et encore une fois, je me demande dans quelle mesure, puisqu'on la dit plusieurs fois, les vrais "victimes" de futuro sont à chercher chez Aire libre et consorts) mais sensibilise quand même plus de "nouveaux lecteurs" vers une bd d'auteur que n'aurait pu le faire les indés avec leurs seuls petits bras.

Les lecteurs des indés resteront des convaincus, c'est pas parce que futuro existe que du jour au lendemain un lecteur assidu de l'Asso ou de Cornelius va arrêter de les lire (et d'acheter leurs couteux opus) en revanche, de l'autre côté, un lecteur de lanfeusterie qui découvre (parce qu'il a pas le choix, à 20 nouveautés par mois) du Futuro et a le coup de foudre pour un auteur va forcément plus facilement aller de l'avant vers les indés.

Quant à l'éternel débat de la surproduction... un coup c'est la faute aux mangas, un coup c'est les blogueurs, un coup c'est futuropolis... Pourtant c'est bien qu'il y ait beaucoup de livres. Rien de nouveau sous le soleil, il suffit de rentrer dans une librairie classique : il y a toujours eu des livres dispensables et d'autres injustement méconnus, c'est le boulot du libraire de défricher et celui du lecteur militant de le suppléer.

Et bien entendu le rôle de l'éditeur de se décarcasser, même s'il a moins de sous que les plus gros, pour faire connaître ses livres.

june, 10.11.2009 à 14:58326326
grimmy :
Aucun des titres sortis chez Futuro aurait été accepté ailleurs. J'en suis sûr.


Je ne suis absolument pas d'accord avec ça, mais alors pas du tout, du tout. C'est idéaliser cet éditeur, qui, parce qu'il pond quelques bons bouquins, devrait laisser une image "cool" ? Non, non, je suis pas d'accord.
Il y a probablement des livres qui n'auraient pas vu le jour, c'est sûr : avec l'arrivée de FuturopoBis sur le secteur, de tonnes d'auteurs se seront peut-être légitimement sentis stimulés, et se seront lancés dans des projets auxquels ils ne se seraient peut-être jamais attelés, ou pas de la même manière.
Mais crois-tu réellement que beaucoup d'auteurs se seraient mangés des vents en proposant leurs bouquins à des éditeurs, qui les auraient refusé, et que FuturopoBis aurait signé ? Ca n'a pas du arriver beaucoup de fois !
Que FuturopoBis ait donné des chances à des auteurs en signant des bouquins qui n'étaient pas annoncés comme des best-sellers, évidemment. Mais de là à avancer de telles choses, là, je trouve que tu y vas fort, mon petit kiki.

grimmy :
Ils ont sorti une vingtaine livres en deux mois, ben, c'est que dalle, Juju ! Si tous les éditeurs sortaient autant de livres que Futuro, on pourrait enfin respirer. T'as compté Dargaud, Dupuis, Glénat ? Tu peux quasi doubler, oui.


Je rêve. :)
T'es en train de dire qu'une vingtaine de livres en deux mois, c'est rien ? Que parce que certains gros inondent encore davantage les rayons, il faudrait relativiser ? Mais il n'y a rien à relativiser, et pas de cette manière, je crois ! C'est le coup du verre à moitié plein, c'est ça ?

grimmy :
Après, si tu trouves qu'un éditeur qui a du pognon, peut éditer des livres plutôt solides, laisser carte blanche à ses auteurs, les payer convenablement et satisfaire un (faible) public demandeur, il faudrait l'empêcher d'exister, alors là, c'est sûr qu'on n'est pas rendu.

Ah ah ah quelle belle mauvaise foi, ca me manquait ! (bon tu sais que je suis pas mauvais s'il le faut hein...) ;)
Je pense que c'est encore plus classe et respectable de se positionner intelligemment dans un secteur ou l'existence d'un titre est largement mise à mal par le nombre de sorties, et là-dessus, tu ne me contrediras pas ; surtout lorsqu'on arrive par un versant osé (je prend un nom déjà existant comme étendard providentiel et lourd de sens), et en grande pompe (ouais, on ne fera que peu de bouquins, on est pas là pour noyer les autres) (cette blague).

Thierry, 10.11.2009 à 14:54326325
martin :
Thierry :
Haro sur l'uniformisation. Nos livres sont différent. La preuve: ceui-ci fait 28,3 sur 21, celui-la en fait 25,2 sur 22.
Pour moi, c'est là que réside la principale contribution de Futuropolis: un soin particulier apporté à la forme.


heu ... c'est une forme subtile d'ironie, non ??


A peine, je crois sincèrement qu'il y a une volonté de différentiation dans la forme. Les livres de futuropolis se repèrent facilement dans les nouveautés parce que leur format diffère du reste. C'est du marketing, simplement. Cela ne change rien au contenu des livres, mais cela leur apporte de la visibilité et un positionnement produit pour la marque futuropolis.
Je vais peut-être faire un parallèle à la con, mais quand on parle de lecteur mp3, on pense presque immanquablement à l'iPod, alors qu'il n'est qu'une marque parmi d'autres, et que les techniques de vente et de protection de Apple sont loin d'être reluisantes (l'iPhone, par exemple). Je me demande même qu'elle est la part de marché réelle de l'iPod face à ses concurrents. Mais le miracle marketing fait de Apple une marque cool et différente (avec, en prime, l'opposition au grand méchant microsoft). L'iamge de la marque est clairement gérée de manière très intelligente (il y a quelques temps, ils furent mis en cause par Greenpeace pour leur méthode de production très polluante, ils ont réagi et se posent maintenant en "green IT industry leader"... on applaudit, bien sûr, mais on se dit qu'ils viennent de marquer de sacrés points dans leur stratégie de différentiation de microsoft et IBM) Mais cela ne m'empêche pas de penser qu'Apple fait de bons produits. J'ai un mac à la maison et un iPod dans ma poche.

june, 10.11.2009 à 14:42326324
[citer auteur=ThierryLes éditeurs indépendants se retrouvent face à une machine de guerre à laquelle ils doivent s'adapter, comme l'explique June. Futuropolis n'est pas coupable de tous les maux, évidemment, mais il paraît évident qu'il a réussi à modifer le centre de gravité de la production, jouant des coudes pour s'imposer "au milieu".[/citer]

Et cette adaptation, elle va être conséquente : plus d'occupation ultra-ostensible de la part de ceux qui peuvent se le permettre (FuturopoBis n'est peut-être pas le pire, mais 20 bouquins en 2 mois, je suis archi-convaincu que c'est beaucoup trop, et que cela ne sert pas la bibliodiversité, au contraire, par effet domino), c'est forcément moins de ventes pour les autres. Et à ce jeu-là, celui de "qui a les reins solides ?", ce ne sont ni Cornelius, ni Les Requins, ni Atrabile, ni même L'Asso (il n'y aura pas de poumon financier comme Persepolis pendant des décennies, le lectorat n'étant pas extensible à l'infini). J'ai cité ceux dont les noms reviennent le plus souvent, mais la liste est longue, et nous verrons si les repositionnements des uns et des autres, dans l'avenir proche, leur permettra de survivre, car c'est dela dont il s'agit.

lanjingling, 10.11.2009 à 14:41326323
tiens, je vais prendre le contre-pied de ce que dit grimmy; un type comme charlie schlingo n'aurait jamais pu etre publie chez le nouveau futuro, ca creve les yeux, j'espere que ca ne creve pas que les miens

martin, 10.11.2009 à 14:32326321
Thierry :
Haro sur l'uniformisation. Nos livres sont différent. La preuve: ceui-ci fait 28,3 sur 21, celui-la en fait 25,2 sur 22.
Pour moi, c'est là que réside la principale contribution de Futuropolis: un soin particulier apporté à la forme.


heu ... c'est une forme subtile d'ironie, non ??

Thierry, 10.11.2009 à 14:24326319
J'ai l'impression qu'on oublie un peu ce que fut Casterman à une époque, et qu'ils ont édité, entre autre, la trilogie de Léon la Came et de très beaux livres d'image du même De Crécy, ou le délirant "Achtung Zelig", qu'il fut l'éditeur de Pratt, Munoz et quelques autres; De même que Vent D'Ouest, avec Intégra, a publié, et publie encore de bonnes choses, comme Chabouté et Springer... Futuropolis n'est pas venu remplir un vide dans le paysage éditorial. Il a pris sa place dans le marché éditorial en grignotant chez les autres. Le marché n'est pas extensible à l'infini. C'est utopique de le croire.
Futuropolis profite d'une position marketing et financière pour imposer une différentiation surtout marquée dans le format. Je vais faire mon bédéphile de base, mais je me dit que quand chaque album ou à peu près à un format diférent (je ne parle pas de pagination, mais de taille), cela devient de la coquetterie et de la stratégie purement marketing. On déstandardise le format jusqu'à en faire un standard en soi. Il y a ceux qui râle parce que Ric Hochet change de tranche au tome 69, parce que ca dépasse et ça fait moins joli dans la bibliothèque. Le raisonnelent inverse, c'est de souligner qu'on fait de la bande dessinée d'auteur en ne proposant que des formats uniques. Haro sur l'uniformisation. Nos livres sont différent. La preuve: ceui-ci fait 28,3 sur 21, celui-la en fait 25,2 sur 22.
Pour moi, c'est là que réside la principale contribution de Futuropolis: un soin particulier apporté à la forme. Castermans est réputé pour faire rentrer au pied de biche de beaux objets dans des maquettes existantes. Louis riel édité par Futuropolis aurait eu plus de gueule, par exemple. Le contenu des livres futuropolis est en général de qualité, mais dans la continuité de ce qu'on trouvait avant chez les autres. Mais ,grâce à un phénomène de concentration en attirant des auteurs de talent, futuropolis donne l'impression d'être ZE editeur, alors qu'il n'en est qu'un parmi d'autres. Une très belle comm', soutenu par un produit de qualité, mais il ne faut pas être dupe pour autant.

june, 10.11.2009 à 14:21326318
longg :
Mais dans ce cas il faudrait voir par qui des livres comme "les petits ruisseaux", "rebetiko", "par les chemins noirs", terre de feu", "journal d'un fantôme" (je continue dans les indispensables?) auraient pu être édités?
Delcourt, Glénat? Les requins marteaux? Shampooing?
Bof, je vois pas trop par qui d'autre. Donc aurait-il fallut que ces livres n'existent pas, est-ce plus important que la légitimité du nouveau futuro?


La question n'est pas réellement de savoir comment et chez qui se ferait tel ou tel bouquin (même si c'est un sujet en forme de vaste chantier très intéressant), mais bien de revenir sur le point "quelle est/était la légitimité d'utiliser un nom -comme une marque- pour éditer dans un contexte différent, une optique différente, un esprit différent, peut-on prétendre à cela sans émouvoir quelques personnes ?". Et la réponse à la deuxième question est manifestement "non", en tout cas cela me parait clair.

Après, j'aime à croire qu'un bon bouquin (par "bon", j'entend "qui doit trouver un toit à tout prix", et pas "june aime ça", il va sans dire) finira par trouver un éditeur (oui je suis un idéaliste), et je ne vois pas ce qui aurait empêché tel ou titre sorti chez FuturoBis de paraître ailleurs. Il y avait tout un univers de lectures, de livres, d'auteurs avant FuturopoBis, merde, qui essaiera de me faire croire qu'ils sont arrivés avec EN PLUS des propositions neuves ? Non, mon cul : il y a de très bons bouquins sortis chez FuturopoBis, mais qui auraient tout à fait pu être édités ailleurs, enfin !
C'est notamment ce constat qui me fait donc ressentir une gêne justifiée sur l'appropriation du nom original, voilà tout.
J'ai l'impression d'être tombé dans une faille spatio-temporelle... Les copié collés de L'ange Bling Bling sont là pour me faire réaliser que non, merci à lui pour ce travail d'archiviste... :)

martin, 10.11.2009 à 14:09326317
grimmy :
Ce que je veux dire c'est que la plupart des livres dités chez Futuro auraient pû trouver leur place chez Aire Libre et à la rigueur chez Mirages de chez Delcourt. Mais pas ailleurs. D'ailleurs depuis la (re) naissance de Futuro, Aire Libre a bien du mal à proposer des titres interressants...


Le sujet est pas mal fantasmé, alors j'y vais du mien.
Le paysage de la bande dessiné serait je pense exactement le même avec ou sans la nouvelle Futuropolis, c'est un épiphénomène finalement qui permet de dicuter en s'amusant.

Sinon je suis d'accord avec Wandrille sur la maquette, l'uniformisation et tout ça (encore quelques années et ceux qui seront les indés d'alors feront des séries à suivre dans des albums en couleurs avec couverture cartonnée).

Je suis moins d'accord sur le fait que ce sont des bons livres, il faudrait les regarder un par un, voir si la politique de collection (ou d'image de l'éditeur plutôt) ne prime pas sur celle d'auteur (c'est ce que je reproche à Bayou par ex.). Comment l'un sous couvert de liberté ne contraint pas l'autre. à quoi répond réellement la mise en place de ce nouveau format. J'ai bien des idées déjà évoquées ici, mais sans chiffres réels, sans être dans la tête de l'éditeur ou des auteurs concernés, tout ça n’est qu’imagination.

Et puis j'ai lu seulement 2 livres de la nouvelle futuropolis et ils étaient très bien. Je n'en ai pas lu plus juste parce que je trouve la maquette tellement moche que quand je les vois en librairie, ça me hausse le coeur...
Mais il y a certainement un 3ème livre très bien aussi j'en doute pas.

Très drôles les citations remontés par lanjingling. Mais pour reparler des vieux sujets, le logo était dans sa malhonnêteté un programme bien plus précis que toutes les déclarations d'intention.

grimmy, 10.11.2009 à 14:00326315
Ce que je veux dire c'est que la plupart des livres dités chez Futuro auraient pû trouver leur place chez Aire Libre et à la rigueur chez Mirages de chez Delcourt. Mais pas ailleurs. D'ailleurs depuis la (re) naissance de Futuro, Aire Libre a bien du mal à proposer des titres interressants...

Thierry, 10.11.2009 à 13:53326312
lanjingling :
grimmy :
Aucun des titres sortis chez Futuro aurait été accepté ailleurs. J'en suis sûr.[...] mais ça reste ultra classique.

tu veux dire que delcourt, le lombard, dupuis, etc...ont decide de ne plus publier que de l'avant-garde hard-core ???
et je ne vois pas pour quelle raison ces editeurs auraient refuse de publier de nouveaux livres d'auteurs prestigieux dont ils avaient deja publie les precedents livres ???

plagiaires par anticipation, comme dirait JCMenu.
Et, comme tu le souligne de non-dit assourdissants, le nouveau Futuropolis est un éditeur d'avant-garde soft.

lanjingling, 10.11.2009 à 13:32326310
grimmy :
Ils ont sorti une vingtaine de livres en deux mois, ben, c'est que dalle
luc Brunschwig :
il s'agit de ne publier qu'un petit nombre d'albums (entre 15 et 20 par an), L'autre ambition est de sortir du cadre des collections et de créer des livres dont le fond et la forme seront pensés conjointement (nombre de pages, maquette, choix de la couleur ou du noir et blanc, format en adéquation avec le sujet traîté) [...]d'apporter une attention toute particulière à chacun de ces albums. Dans ce cadre là, Sébastien a fait appel à Didier Gonord pour tout ce qui est maquette et objet...

j'ai l'impression de faire un remake de citizen kane, quand joseph cotten ressort a welles/kane sa profession de foi et la compare avec ce qu'est devenu le journal qu'ils avaient fonde ensemble...

grimmy :
Aucun des titres sortis chez Futuro aurait été accepté ailleurs. J'en suis sûr.[...] mais ça reste ultra classique.

tu veux dire que delcourt, le lombard, dupuis, etc...ont decide de ne plus publier que de l'avant-garde hard-core ???
et je ne vois pas pour quelle raison ces editeurs auraient refuse de publier de nouveaux livres d'auteurs prestigieux dont ils avaient deja publie les precedents livres ???

wandrille, 10.11.2009 à 12:44326309
june :

wandrille :
Et bon, les livres futuro, si y a bien un truc qu'est sûr, c'est que c'est toujours le même packaging... le contenu change (et est de grande valeur, la plupart du temps), mais bon, le paquet est toujours pareil, et bon, c'est un peu tristoune.


Donc non : évoquer le dos rond des FuturopoBis, c'est rappeler que lorsqu'on a les moyens de produire des bouquins avec une telle gueule, on aurait tort de s'en priver, parce que sur les étals, ca aura davantage de gueule que bien des petits micro-bottins au dos collé, et forcément, ca touchera bien plus de gens...

Mais je pense que la tronche (pas la tranche, hein : la trOnche) des bouquins, systématiquement aplatie par le maquettiste en poste, ca doit jouer aussi sur l'agacement, je me trompe, Wandrille ?


Mmmm... non, enfin si, y a un truc que j'aime pas graphiquement chez Futuro (le logo toujours mal placé et mal foutu) mais c'est pas vraiment mon propos...

Je ne critiques pas non plus le fait de faire de beaux objets, ils auraient tort de s'en priver... non je dis que ça sent les gens qui "try too much". On veut faire du beau cartonné, alors on double le grammage du papier, on triple le carton et on case des feuilles de papier mi-teintes partout... Tous les livres sont traités pareil... c'est de l'uniformisation de BD d'auteur. Comme si chaque contenu devait être traité pareil, et... ben je ne suis pas trop d'accord.
Mais bon, ces gens là sont aussi dans des logiques de productions qui interdit parfois de distraire du temps pour des trucs aussi futile que de trouver le bon papier pour le bon projet...
Bref, il y a une normalisation du "livre d'auteur" par toute cette clique de grands éditeurs qui font du "grand auteur reconnu" : les dos ronds sont à la mode, il y a quelques temps c'était les bords ronds, dans pas long ce seront les couv gaufrées...

Il n'y a pas de réflexion sur quel est le support le mieux adapté livre par livre, c'est plus ça qui me gêne. Et peu de personnalité finalement, parce que les livres se ressemblent trop de l'un à l'autre au sein d'un même éditeur, mais même entre éditeurs par exemple Gallimard, futuro et Drugstore. Mettez les côtes à côtes... ben c'est les mêmes... ok les formats varient un peu, mais grosso modo, c'est pareil.

Bon c'est plus ce manque de personnalité que je déplore.

Pour le reste, comme je disais, ce sont des bons livres, ils ont certes piqués des auteurs, mais pas aux indés, ou disons des auteurs qui ont été piqués aux indés par d'autres grands éditeurs il y a longtemps (Poisson Pilote, Aire Libre and so on...)

Et enfin ils font un travail de mise en avant qui fait tout de même plaisir. Ce travail nuit-il aux indés ou aux soleillerie et aux Science fictivitudes Paquetées Declourisantes qui monopolisaient le terrain avant ?

Je ne vais pas assez en librairie pour avoir un avis là dessus vraiment juste, mais il me semble que les indés sortent toujours bien leur épingle du jeu.

Thierry, 10.11.2009 à 12:40326308
grimmy :
Aucun des titres sortis chez Futuro aurait été accepté ailleurs. J'en suis sûr.

Futuropolis aurait donc révolutionné la production en bande dessinée ?

grimmy, 10.11.2009 à 12:32326307
Mon cher Juju, des fois je ne te comprends pas. En quoi Futuropolis faitvde "L'indé-like" ? Y a rien d'indépendant chez Futuropolis ! Ils font du Aire Libre en mieux !!
Aucun des titres sortis chez Futuro aurait été accepté ailleurs. J'en suis sûr.
C'est ça qui m'insuporte. Ils sortent des livres d'assez bonne qualité ( y aussi de la merde, hein), mais ça reste ultra classique. Ils ne font pas DU TOUT de l'ombre à l'Asso ou à je ne sais trop qui ! Ils ont sorti une vingtaine livres en deux mois, ben, c'est que dalle, Juju ! Si tous les éditeurs sortaient autant de livres que Futuro, on pourrait enfin respirer. T'as compté Dargaud, Dupuis, Glénat ? Tu peux quasi doubler, oui.
Après, si tu trouves qu'un éditeur qui a du pognon, peut éditer des livres plutôt solides, laisser carte blanche à ses auteurs, les payer convenablement et satisfaire un (faible) public demandeur, il faudrait l'empêcher d'exister, alors là, c'est sûr qu'on n'est pas rendu.
Sinon, content de te lire, kiki !!

Thierry, 10.11.2009 à 12:18326306
Honnêtement, ce qui me dérange le plus, c'est l'écart ressenti ou réel entre les intentions affichées et la réalité.
Si les livres publiés sont en général bons, même si une certaine formule, comme le soulève Coacho dans sa chronique de .Excause-nous, ils contribuent à imposer une "norme nouveau Futuropolis", qui s'impose et impose une direction à la production générale, remodelabnt le paysage autour d'eux. Aire Libre et Intégra survivent, mais a perdu de son aura. Les collections long Courrier ou Signé sont franchement moribondes. Delvourt tire relativement bien son épingle du jeu. Mais les éditeurs traditionnels semblent se recentrer sur le mainstream. Les éditeurs indépendants se retrouvent face à une machine de guerre à laquelle ils doivent s'adapter, comme l'explique June. Futuropolis n'est pas coupable de tous les maux, évidemment, mais il paraît évident qu'il a réussi à modifer le centre de gravité de la production, jouant des coudes pour s'imposer "au milieu". Il y a des exceptions, comme le souligne NDZ, mais il s'agit d'exceptions, amha.

@Longg, les livres ne seraient peut-être pas sorti tout-à-fait en l'état, mais (A Suivre) (De Crécy), Aire Libre (Davodeau, Rébétiko), Poisson pilote (pour David B), Long Courrier (Davodeau itou)... je ne crois pas que Futuropolis ait permis à des livres d'exister par sa seule présence... ils ont sans doute influés sur la manière dont ils ont été réalisés sous des maquettes différentes, plus standardisés sur la forme (moins belle maquette, peut-être divisé en 2 tomes...), mais ils auraient existé.
Je me rappelle que Vandermeulen avait "cassé" son contrat avec Les requins marteaux, chez qui il comptait sortit Fritz Haber, pour le publier chez Delcourt, parce qu'ils payaient mieux. Peut-être aurait-il signé chez Futuropolis si son projet avait démarré un ou deux ans plus tard. Rien de neuf sour le soleil, donc.

NDZ, 10.11.2009 à 12:02326305
Alors je suis d'accord avec l'Ange, Thierry, abasourdi, Switch et Xavier, Guillaume (les indispensables) et June (si on ne réfléchit pas sur ça, on ne réfléchit sur plus rien, on bouffe la pub la bouche grande ouverte, avec le sourire et on vote Sarkozy), Grimmy (des livres biens c'est bien) et ChrisB. Je suis bien avec vous les gars. Mais pas avec wandrille. Pour le faire chier :) mais quand-même si sur la maquette (souvent) et sur l'épaisseur papier/carton parfois inutile.

Oui Futuro est là pour faire du fric et c'est pour ça que 32 a fermé boutique, que les bouquins sont chers (peu de vente, certes, mais un chiffre de vente pour rentabilité plus bas du coup). Après on s'en contrefout si c'est pour faire de bons, d'excellents bouquins (cf G. Long) mais c'est dommage si c'est pour affadir (standardisation via maquette, mise en format ou forme, choix de papier, typo, etc.) certains qui auraient dû/pû faire de véritables bombes (pas de noms mais des choses en tête).

Et quand on voit Les Requins sortir Pinnocchip, L'Asso sortir Quimby, OU Carabas sortir Low Moon, Dargaud sortir Blast... que l'on me dise pas qu'il n'y a que Futuro pour faire de "beaux" bouquins hors-norme et/ou à pagination au service de l'Auteur.

longg, 10.11.2009 à 11:09326303
@ Ju :
Oui, ok pourquoi pas ton argumentaire.
Mais dans ce cas il faudrait voir par qui des livres comme "les petits ruisseaux", "rebetiko", "par les chemins noirs", terre de feu", "journal d'un fantôme" (je continue dans les indispensables?) auraient pu être édités?
Delcourt, Glénat? Les requins marteaux? Shampooing?
Bof, je vois pas trop par qui d'autre. Donc aurait-il fallut que ces livres n'existent pas, est-ce plus important que la légitimité du nouveau futuro?
Question subsidiaire : quelles sont les ventes de ces titres "indélike", ça fait vraiment de l'ombre à quelqu'un?

Thierry, 10.11.2009 à 10:36326300
j'ai bien fait de mettre une piécette dans le bastringue, c'est reparti pour un tour.
Aux diernières nouvelles, Turalo et Piak envisagent de créer "le blog de Futuropolis", craignant moins l'accusation de détournement de marque :o)

june, 10.11.2009 à 2:12326294
Aaaaaaah... Une bonne vieille conversation autour de FuturoBis, ca faisait une paie.

D'abord : je suis plutôt d'accord avec quelques-uns de mes prédecesseurs, là-dessous. Je pense sinçèrement qu'il n'y finalement aucun lien (ou si peu ?) entre les deux structures.
Alors, au nom de quoi le nom aura-t'il été gardé, finalement ?
C'est la question qu'une bande de trouducs un peu casse-couilles (j'ai ma carte de membre) posait il y a des années, lors de la "reprise" du nom.
La réponse, on l'a déjà : au nom de la tune, du prestige, de la récup, et de la facilité - peut-être aussi, un peu, au nom du goût de la provoc, et de faire chier une poignée d'incorrigibles romantiques naïfs et idéalistes (probablement des communistes).

grimmy :
Perso, je trouve que cela veut dire que le boulot a été fait, et que Futuropolis a , aux yeux de certains lecteurs, une identité propre.


Ce qui n'empêche en rien de préciser que "le boulot fait", c'est avant tout d'avoir pu investir de manière trèèèèès conséquente, avec quantités de bouquins, de noms prestigieux, et de présence (on a l'outil de diffusion qu'on a, n'est-ce pas). Ca, on le fait pas pas quand on a pas les reins très, très solides.
En de toutes petites années d'existence, FuturopoBis s'est offert un roster assez énorme (ca a été son meilleur moyen de se "faire une identité propre") et avec toute la bonne volonté du monde, ne me dites pas que le fait de pouvoir rémunérer "convenablement" les auteurs n'a pas fait la différence... C'est pas être un gaucho obtus que de simplement faire remarquer ça... Si on peut comprendre qu'un auteur ait envie d'aller faire son bouquin là où le bouquin sera solide, bien distribué, bien défendu, bénéficie d'un truc prestigieux sur la couv ("le logo, coco !"), et où en plus, il peut faire un peu de blé, on a tout autant le droit de le faire remarquer.
On ajoute dans l'équipe un monsieur "éditeur" reconnu de beaucoup, dont la réputation en matière d'accompagnement à l'accouchement n'est plus à faire, on a fait le tour, non ?

grimmy :
je ne comprends pas l'acharnement gratuit de certains forumeurs contre Futuropolis. C'est vraiment du délit de sale gueule.


Non, c'est tout sauf gratuit, si je puis me permettre : Futuro fait grandement partie des éditeurs qui noient les bouquins sous le flux qu'on connaît bien (avec plein d'autres) (entre le 27 aout et le 5 novembre, soit en 2mois et quelques, 18 bouquins. Dix-huit !!! -source : http://www.futuropolis.fr/nouveautes.php - ca fait combien de titres depuis la "création" en 2005 ?).
Et comme l'a très justement fait remarquer Xavier, le fait d'éditer de "l'indé-like", ca réduit considérablement les investissements que feront les lecteurs lambda (pas les pointus hardcore ni les communistes féroces, hein, juste les lecteurs lambda "d'indé-like"), perdus devant une offre conséquente.
Et il suffit de regarder les "ré-alignements" des annonces de sorties des éditeurs indé "authentiques" (sic), dans les semaines/mois à venir, pour comprendre le truc.
Parfois à contrario de choses annoncées, le rythme des sorties est en train d'être crucialement réaligné.
La faute à qui ? Oh, pas qu'au méchant Futuro, hein, ne confondons pas tout... Mais on peut reconnaître qu'au prisme de la multifactorialité des raisons, la présence d'un tel concurrent, qui impose ses propres régles (comme tant d'autres) a son importance.
Il me semble, en tout cas...

grimmy :
C'est pas parce qu'on n'a pas découvert un seul auteur qu'on doit être méprisé !


On peut largement être méprisé pour avoir pris le nom d'un éditeur (rhââââ la rengaine, hein ?) qui s'est fait son nom initial, qui s'est produit son "identité propre", comme tu disais plus bas, en jouant sur un point principal : la découverte, les tentatives, l'audace, le défrichage.
On a donc légitimement le droit, après quelques années d'observation, de se dire qu'on avait finalement des raisons de douter de la bonne foi érigée lors de la naissance de Futuropobis.
Parce que même avec quelques bouquins réussis, Futuropobis n'a pas "découvert" d'auteur, et ca serait enterrer l'affaire un peu vite que de ne pas s'en rappeler.
On peut aussi s'en foutre...

grimmy :
Et le procès : Futuropolis sort de beaux livres, bien reliés, avec couverture épaisse donc ce sont des nases parcqu'ils cachent ainsi leurs misères, c'est franchement une argumentation pitoyable.


il y a erreur je crois ? Wandrille, qui n'est pas le dernier à savoir baver, pourtant, n'a pas critiqué le contenu, au contraire, je crois ? :

wandrille :
Et bon, les livres futuro, si y a bien un truc qu'est sûr, c'est que c'est toujours le même packaging... le contenu change (et est de grande valeur, la plupart du temps), mais bon, le paquet est toujours pareil, et bon, c'est un peu tristoune.


Donc non : évoquer le dos rond des FuturopoBis, c'est rappeler que lorsqu'on a les moyens de produire des bouquins avec une telle gueule, on aurait tort de s'en priver, parce que sur les étals, ca aura davantage de gueule que bien des petits micro-bottins au dos collé, et forcément, ca touchera bien plus de gens...

Mais je pense que la tronche (pas la tranche, hein : la trOnche) des bouquins, systématiquement aplatie par le maquettiste en poste, ca doit jouer aussi sur l'agacement, je me trompe, Wandrille ?

Kris, 10.11.2009 à 0:50326293
En général et pour le moment, chez Lesaffre, Tournai, Belgique, Union Européenne.

Amitiés,
K.

lanjingling, 10.11.2009 à 0:29326292
finalement, grimmy m'a convaincu, grace a un petit parallele que je me suis fait;
les dirigeants chinois, grace a leur politique et leur economie ultra-liberale et hyper-capitaliste, ont généré un trè fort taux de croissance et sorti des centaines des millions de gens de la misère; de plus, grace a leurs investissements massifs en afrique et ailleurs, ils poussent les autres pays a se «sortir les doigts du cul» - expression que les cadres capitalistes adorent - s'ils ne veulent pas êre écrasés
que certains reprochent au parti chinois de s'appeller communiste plutôt qu'ultra-libéral, c'est vraiment du pinaillage gratuit, que george bush ne faisait pas, par exemple

tiens, ils sont imprimés où, les futuro, a propos

chrisB, 09.11.2009 à 23:46326291
Mr_Switch :
Hier, j'ai été "surpris" quand ChrisB disait avoir acheté un bouquin car c'était notamment un Futuro. Surpris car c'était la première fois que je voyais quelqu'un souligner le prestige de FuturopoBis explicitement.



Oula mais des Futuro2 j'en ai acheté un paquet, c'est juste que c'est très rare que je poste dans le sujet "derniers achats".

grimmy, 09.11.2009 à 23:00326289
Dans "ma" librairie, beaucoup de clients achètent des livres édités par Futuropolis uniquement parce qu'ils ont confiance en l'éditeur. Où est le problème ? Je trouve cela très bien, au contraire. Perso, je trouve que cela veut dire que le boulot a été fait, et que Futuropolis a , aux yeux de certains lecteurs, une identité propre.
je ne comprends pas l'acharnement gratuit de certains forumeurs contre Futuropolis. C'est vraiment du délit de sale gueule. Ton nom ne me revient pas, donc, tu fais de la merde. Ou tu as du pognon, donc tu fais de la merde.
C'est pas parce qu'on n'a pas découvert un seul auteur qu'on doit être méprisé !
Futuro a publié certains des meilleurs bouquins de ces dernières années et c'est tant mieux. Et s'ils ont été fait par des auteurs confirmés, c'est pas un hasard. Ils n'ont rien piqué à l'Asso, rien à Cornélius, rien à je ne sais pas qui. L'essentiel des auteurs viennent de Glénat, Delcourt et Dupuis ! Pourquoi cette image de croqueurs de pognons et d'assassins des petites structures ?
Il faudrait qu'on m'explique.
L'Asso publie Rupert et Mulot, Joe Daly, Lisa Mandel, Sapin et Futuropolos publie Rabaté, Durieux, Mardon et Yslaire. En quoi y a t-il marchage sur les platte bandes ?
Cette année j'ai adoré "The red monkey" et "Dungeon Quest" de Joe Daly, et "la clinique" de Vanoli, tous publiés à l'Asso. Je ne me dit pas que putain, l'Asso, c'est dégueulasse, à cause de Futuropolis ils en chie un max. Au contraire : tout le monde se sort les doigts du cul (à part Delcourt, Soleil et Lombard qui semblent avoir abandonné toute ambition artistique -Delcourt, dans une moinde mesure) et chacun essaie de sortir de vrais titres ambitieux.
Et le procès : Futuropolis sort de beaux livres, bien reliés, avec couverture épaisse donc ce sont des nases parcqu'ils cachent ainsi leurs misères, c'est franchement une argumentation pitoyable.

Xavier, 09.11.2009 à 22:56326288
stef :
Mais en l'occurrence, Futuro croque qui ? Car ils ont piqué pleins d'auteurs à Dupuis, qui appartient à un groupe plus important, et contrairement à beaucoup d'autres éditeurs, ils n'ont pas fait la razzia sur les auteurs indés à la mode publiés par des petites structures...


Il me semble que Futuropo(bis) a construit, autour de quelques œuvres de qualité, une offre "indé-like" qui bénéficie par contre d'une diffusion/distribution de gros éditeur. C'est là que se situe le point important. Futuropo(bis) sort un peu plus de 50 bouquins par an après quatre ans d'existence, là où les indés historiques sont autour de la moitié (il n'y a que l'Asso qui sorte 30-35 bouquins annuels).
Du point de vue du marché donc, Futuropo(bis) écrase par cette présence les indés historiques qui se retrouvent en sandwich avec des indés nouveaux venus qui essaient aussi de se faire une place.

Ils ont en plus l'effet de masse et de collection qui se voit, ils ont réussi à faire des bouquins plus rassurants pour le lecteur, et finalement, ils séduisent plus. Bon, l'inconvénient, c'est qu'il n'y a pas non plus beaucoup de bouquins véritablement audacieux, on reste dans des choses plutôt accessibles.
C'est pas étonnant d'ailleurs que l'ACBD y retrouve autant ses petits: c'est plus proche de ce qu'ils connaissent, même si parfois le dessin est un peu bizarre, mais bon, c'est comme ça que les jeunes d'aujourd'hui dessinent, que voulez-vous? (et il y a peut-être une question de SP, mais je ne voudrais pas soulever une polémique)
Et petit à petit, même plus besoin d'aller piquer des auteurs ailleurs: on en trouve à soi, on les fait évoluer, et la presse aidant, ils accèdent petit à petit à une certaine notoriété. (et ce, sans jugement aucun sur la qualité des uns et des autres)

abasourdi, 09.11.2009 à 21:43326287
FuturopoBis aurait dû s'appeler "éditions Soleil, collection Un Regard d'Auteur", ça aurait été moins le bordel.

Mr_Switch, 09.11.2009 à 21:35326286
stef :

Quant au débat sur le nouveau et l'ancien futuro, il est sans objet me semble-t'il


Peut-être est-ce, à l'inverse, le seul vrai problème, déjà exposé dès le départ. C'est le problème d'un pari sur une arme à double tranchant

Hier, j'ai été "surpris" quand ChrisB disait avoir acheté un bouquin car c'était notamment un Futuro. Surpris car c'était la première fois que je voyais quelqu'un souligner le prestige de FuturopoBis explicitement.
Je n'ai pas grand chose à y redire (je lis du FuturopoBis en ce moment même...) : le pari de relancer la marque Futuropolis à fonctionner. MAIS on ne peut pas dire que FuturopoBis se soit fait un nom. Le nom existait déjà.

Le double tranchant est là :
- Soit FuturopoBis s'était planté en sortant des livres trop nuls et on se plaignait qu'il ait sali le nom. Soit il s'était planté pour des histoires budgétaires et on aurait dit que le nom de Futuro était maudit
- Soit FuturopoBis fonctionne et fait son petit bonhomme de chemin. Et à l'heure d'un premier bilan - Pourquoi aujourd'hui sur Bubulle ? Je ne sais pas mais on dirait que plusieurs avaient envie d'en parler - Et à l'heure d'un premier bilan, donc, et bien on arrive à dire que FuturopoBis à gagner son pari, puisque beaucoup de lecteurs n'hésite plus à lire du FuturopoBis. Certains ont à redire mais en achetent/lisent quand même.
Si je dis "FuturopoBis", c'est pour qu'on s'y retrouve. Ce n'est pas "méchant"... C'est que précisément il manque un nom à cet éditeur. C'est qu'il y a Futuropolis première génération et Futuropolis deuxième génération. Quasiment tout le monde est d'accord pour dire que ce n'est pas la même chose (pour des raisons différentes parfois, péjoratives ou approbatrices). Futuropolis deuxième génération commence à avoir une reputation, pas forcément mauvaise, mais ne peut se faire un nom. FuturopoBis ne peut pas encore effacer la première du nom...

On est peut-être au moment ou l'affaire devient vraiment périlleuse : Née avec un nom qui l'a boosté (dans quelle mesure JCMenu n'en fut pas le meilleur publiciste...?), le strcuture commencera peut-être bientôt a trouvé son nom génant ?

Car les deux structures n'ont rien à voir, c'est bien vrai stef. Et on retombe dans le premier problème : pourquoi avoir "choisi" ce nom dans ce cas ?
Les opposants, comme les défenseurs, de FuturopoBis sont embarrassés, il me semble, par cette gémellité de nom, au final.
La nouvelle structure se serait appellée "Les enfants de Futuro", "La deuxième couche... de Futuro", "Aveniropolix" ou je ne sais quoi, on aurait presté tout autant. Cependant, on parlerait alors plus de problème de filiation que de problème de gemellité.

stef, 09.11.2009 à 20:35326285
THYUIG :
le monde dans lequel nous vivons marche comme ça, les gros croquant les petits.


Mais en l'occurrence, Futuro croque qui ? Car ils ont piqué pleins d'auteurs à Dupuis, qui appartient à un groupe plus important, et contrairement à beaucoup d'autres éditeurs, ils n'ont pas fait la razzia sur les auteurs indés à la mode publiés par des petites structures...

Quant au débat sur le nouveau et l'ancien futuro, il est sans objet me semble-t'il : il n'y a aucun rapport entre les deux structures (si ce n'est une poignée d'auteurs et la volonté de proposer des livres parfois difficiles à vendre). Mais le nouveau Futuro n'a pas croqué non plus l'ancien (qui n'existait plus).

THYUIG, 09.11.2009 à 19:52326284
J'avais envie d'être méchant ! :)

Mais ce n'est pas spécialement futuro que je vise ici mais plutôt ce système qui fait que le pognon appelle encore plus le pognon. Futuro est gros, qu'on le veuille ou non, et même s'ils font des livres de qualité ils n'effectuent pas à proprement parlé de travail d'éditeur défricheur; Leur argent ne sert qu'à enrichir leur stock d'auteur, un peu comme un grand club de foot qui n'aurait pas de centre de formation? Je ne les stigmatise pas eux spécialement, mais l'impression est tenace que le monde dans lequel nous vivons marche comme ça, les gros croquant les petits.

stef, 09.11.2009 à 18:56326282
THYUIG :
Sont forts, z'ont rien contribué à lancer, ne font pas de traavil de défricheur, pas ou peu d'anthologie, pas de travail de revue, ne souhaite pas l'émargence d'une nouvelle vague chez eux mais attendent qu'elle affleure chez un concurrent afin de lui raffler la mise.
Futuro, c'est du capitalisme sauvage, tu prends la mise parce qu'au départ, c'est toi qui à le plus de monnaie en poche. QUe celui à qui tu as pris vive ou crêve, cela ne t'importe guère....


C'est un peu dur ce verdict.
As-tu lu "les invisibles" ?
Chez Futuro, un bouquin sur deux est sur de ne jamais rapporter l'argent qu'il aura couté au final.
Et les auteurs sont payés, pas démesurément (comme quand un poids lourd veut absolument récupérer un auteur superbancable) mais correctement, ce qui est déja beaucoup par rapport à l'ensemble de la profession, énorme par rapport aux autres éditeurs qui prennent des risques.

THYUIG, 09.11.2009 à 18:42326281
J'ai la même impression que Wandrille concernant la façon de leurs livres, la sensation e se retrouver en face du même bouquin est assez désagréable.
Après, aut avouer qu'ils ont réussi leur coup chez Futuro, rentabiliser à mort les auteurs de la nouvelle génération que les hebdos français (télérama, les Inrocks, le nouvel Obs etc...) avaient fortement contribué à démocratiser parmi les lecteurs. ALors pour le nouveau David B, pour le nouveau Blutch, le Rabaté, le Prudhomme, le Davaudeau, Dumontheuil etc etc, il faut en passé par Futuro pour toucher leurs livres. Sont forts, z'ont rien contribué à lancer, ne font pas de traavil de défricheur, pas ou peu d'anthologie, pas de travail de revue, ne souhaite pas l'émargence d'une nouvelle vague chez eux mais attendent qu'elle affleure chez un concurrent afin de lui raffler la mise.
Futuro, c'est du capitalisme sauvage, tu prends la mise parce qu'au départ, c'est toi qui à le plus de monnaie en poche. QUe celui à qui tu as pris vive ou crêve, cela ne t'importe guère....

spirou2733, 09.11.2009 à 17:30326276
Il y a, en effet plus, de liens avec Aire Libre qu'avec Le Futuropolis historique...

Thierry, 09.11.2009 à 17:13326275
Ose poser LA question qui fâche.
Quel est le lien entre le Futuropolis historique et le nouveau Futuropolis ?
- Il n'y a aucune valorisation du fonds, pour des raisons X ou Y, et certaines sont mêmes très pertinentes. Cela dit, mon cher Ange, je doute que plus du tier de la Collection X mérite une réédition.
- La ligne éditoriale est très différente. Comme tu le soulignes, la collection X était une collection pas cher qui proposait une vitrine à de jeunes auteur. Peut-être la collection 32 devait jouer le même rôle, mais je ne crois pas.
- les anciens Futuropolis étaient bon marchés, les nouveaux sotn des livres chers
- Très peu d'auteur du Futuropolis historique sont revenus. Je vois Rabaté, mais aucun autre nom ne me vient à l'esprit (Berbéryan ? JC Denis ?)
- Futuropolis investissait énormément dans le patrimoine. Mis-à-part Farid Boudjellal et Pratt, je ne vois pas de projet similaire.

Mis-à-part la marque, je ne vois pas de vrai continuité à l'usage. Ce fut le plus gros point de polémique à l'époque du lancement du nouveau Futuropolis. Les événements ont donné raison à ceux qui craignait que la marque Futuropolis n'était là que pour faire écho à une gloire passée, sans tenter d'en perpétuer la légende (je deviens lyrique)
On ne peut pas nier que Futuropolis édite de bons livres, mais qui n'ont rien à voir avec l'esprit du Futuropolis historique. Le nouveau Futuropolis a choisi un créneau et y réussit très bien. Tant mieux pour eux. Mais les critiques exprimées plus bas sont fondées.

lanjingling, 09.11.2009 à 16:20326271
le nouveau futuro fait un tres bon travail de promotion de bons livres de bons auteurs, c'est tres bien , mais voila, un editeur n'est pas qu'un promoteur
et leurs ouvrages sont beaux - certes academiques, mais beaux - et donc chers; je ne sais pas si c'est rendre un bon service a de jeunes auteurs inconnus - je parle des 2 ou 3 qui y sont tout de meme publies - que de les mettre dans des ouvrages chers
futuro publiait de beaux livres chers, mais aussi de jolis petits livres pas trop chers pour certains jeunes auteurs - la collec X par exemple, collec dont le renom profitait a tous
Thierry :
, mais j'ai l'impression que le fonds Futuropolis n'est pas aussi riche et exploitable qu'on veut le croire.
ce n'est pas une croyance mais un fait, le catalogue futuro est tres riche; par contre, vu la quantite de ses livres qu'on trouve chez les soldeurs ou amazone, je ne sais pas s'il est tres exploitable

Thierry, 09.11.2009 à 15:27326268
Pour les rééditions, je me demande ce qui pourrait être republié.
Je m'explique:
Le fonds Futuropolis est toujours en grande partie accessible via Amazon et autres.
Certains titres ont déjà été réédité par d'autres éditeurs (les premiers rabaté par Vent d'Ouest, Baudoin par L'Association...)
Tout est-il encore publiable ? N'y en-a-til pas qui ont beaucoup vieilli, voire ne sont simplement pas très bons ?

Bien sûr, on peut regretter que les premiers livres de Baru, Chauzy ou Bézian ne soient plus disponibles, où que le "Carla" de Lob et Baudoin n'ait pas été réédité, mais j'ai l'impression que le fonds Futuropolis n'est pas aussi riche et exploitable qu'on veut le croire.

wandrille, 09.11.2009 à 15:23326267
Boah le plus énervant chez Futuro, c'est pas forcément le débauchage, parce que ça, on sait comment ils font : ils allongent le pognon, et bon, franchement, si ça permet à de bons auteurs de bien gagner leur vie, hé bien je ne vois pas ce qu'il y a de criticable en soi.
Et puis bon, les grands indés auraient tort de faire la leçon là dessus, parce que à leur niveau, c'est exactement ce qu'il font maintenant par rapport à des formations plus modestes...

Evidemment, ce serait plus noble de vivoter chez les éditeurs qui les ont fait connaître, mais bon, là leur boulot est mis en avant de façon plus important, du coup, il est mieux connu, des auteurs sont découverts par le grand public et plus uniquement par les connoisseurs pointus, et, finalement, ça bénéficie en bout de chaîne aux ouvrages historiques chez les éditeurs découvreurs qui écoulent leur fond grâce à ce nouveau public.

En revanche, ce qui est énervant, c'est cette espèce de "recette" appliqué au livre pour faire "genre on fait un beau livre"... Alors on met un carton deux à trois fois plus épais que d'habitude, on ajoute des pages en mi-teintes devant derrière et parfois au milieu (sans aucun sens généralement) et on pousse le grammage à fond. Sur certains livres, t'enlève la reliure, pouf, le livre diminue plus que de moitié.

Et cette mode du dos rond... eurk... Allez Gallimard, Drugstore, Futuro... qui qui s'y met au dos rond, allez y la maraîchère, mon dos il est rond, ma bédé elle est d'auteur...

La vraie différence avec un petit éditeur qui pousse de la bédé d'auteur (que nous appellerons indé pour la facilité du propos), c'est que, en général, l'indé à passé plus de temps sur le livre et n'applique pas une recette... ou alors une recette qu'il a élaboré lui même...

Même si je préfère tout de même les livres qui sortent des collections, en général, les collections c'est toujours un peu momoche très vite. Même chez les indés.

Et bon, les livres futuro, si y a bien un truc qu'est sûr, c'est que c'est toujours le même packaging... le contenu change (et est de grande valeur, la plupart du temps), mais bon, le paquet est toujours pareil, et bon, c'est un peu tristoune.

lanjingling, 09.11.2009 à 15:19326266
je suis taquin, ce soir, et je remets des morceaux choisis du premier message du sujet, de septembre 2004 - comme le temps passe...
luc Brunschwig :
Avant l'été, Gallimard et Soleil se sont associés pour relancer le label FUTUROPOLIS.[...] le but est d'ouvrir cette maison aux jeunes talents).).[...]Cette politique est ambitieuse : il s'agit de ne publier qu'un petit nombre d'albums (entre 15 et 20 par an),[...] (l'exemple le plus simple étant ce qui se fait aujourd'hui chez Aire Libre).

mouais...
et un message prophetique, d'il y a plus de cinq ans

:
Un tout petit peu inquiet quand même parce que l'esprit Aire Libre est très différent de l'esprit Futuropolis. La où Futuro était avant tout défricheur et inovateur, Aire Libre récupère des auteurs ayant déjà fait leurs preuves.
La véritable continuité de futuro c'est l'association pas Aire Libre, qu'on pourrait davantage rapprocher de (A Suivre) que de Futuro.[...]

En revanche le pire est à craindre pour la collection Aire Libre de Dupuis. Va-t-il se passer la même chose que pour la collection tohu bohu des humanos après le départ de Dupuy et Berberian ?

Thierry, 09.11.2009 à 15:00326265
quelques auteurs qui ont débuté chez lz nouveau Futuro

Le Roux Arnaud & Laurent Marion
Delaporte Xavier
Renault Deborah
Dabitch Christophe
Flao Benjamin

abasourdi, 09.11.2009 à 14:38326264
Ouais bon pardon, y'a Debeurme et Hureau c'est vrai, mais c'est plutôt du "débauchage" comme dit ci-dessous.

abasourdi, 09.11.2009 à 14:35326263
De plus, je ne trouve pas que les auteurs les plus excitants et les plus inventifs actuellement soient chez Futuro, c'est plutôt une aire qui permet aux auteurs historiques de la "nouvelle bande dessinée" de s'exprimer librement, mais comme dit Lanjingling la vraie nouvelle génération n'est pas vraiment représentée.

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