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Du Bon ? Dumontheuil ! [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1
 | |  |  | Le volume 1 est sympathique, par sa narration en flash backs décalés, ses dialogues absurdes mais sonnant juste, mais j’ai eu un peu de mal , à vraiment rentrer dedans. Dans le tome 2, les personnages ont acquis profondeur, et l’univers s’est mis en place, en particulier par le dessin, dont la dynamique des personnages est reprise de Pellos, ceux-ci étant comme dessinés avec des élastiques trempés dans de l’encre puis placés sur la feuille,et de fort belles trognes. Mais surtout, ils se meuvent dans des décors complexes : un village en pente, rarement vu dans les westerns, des maisons sur plusieurs niveaux, des sentiers montagneux et forestiers. Les dialogues sont plaisants, bien écrits et inventifs, avec des citations de Popeye, de Blueberry, de Tintin (7 bulles…), d'autres viennent-ils de Brautigan, don’t ces livres sont une adaptation? On y retrouve encore l’influence des films de HK sur l’auteur, avec un fusillade présentée, dessinée comme une chorégraphie (ce truc sera repris ridiculement dans Spirou, Le Groom de Sniper Alley.)
Et si ce monde est absurde, on y touve une cohérence psychologique dans l’outrance: seules femmes ne sont pas esclaves de leurs névroses, de leurs délires, savent les canaliser, sont lucides dessus.
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 | NDZ, 24.03.2012 à 9:17 | 343753 |
|  |  | J'avais traîné les pieds à la sortie alors que je suis plutôt enthousiaste à chaque livraison de Dumontheuil. Hé bien ma première crainte s'est un peu confirmée: j'ai eu du mal à rentrer dedans, le héros ne m'emballe pas, la forme du récit est plutôt pesante, la voix-off plombe un peu le tout. Le tout reste plaisant sans plus, notamment grâce à ce trait agréable. Un beauf-baroudeur moderne qui est parfois pertinent (mauvaise conscience mâtinée d'une supériorité inconsciente et puante) mais souvent trop peu impertinent (ou drôle). Je reverrais peut-être mon sentiment à la lecture de la suite. |
 | THYUIG, 19.06.2009 à 22:06 | 322246 |
|  |  | tu es un cuistre, Thierry |
 | |  |  | J'ai du mal avec le personnage, qui frise la caricature de l'écrivain auto-destruteur, alcoolo, qui prend alibi de sa prétention d'artiste pour se complaire dans le glauque, le mauvais alcool et les chattes.
et ce poème ne me fait pas changer d'avis |
 | chrisB, 19.06.2009 à 10:23 | 322216 |
|  |  | Bukowski est un génie !!
Un petit poème pour la peine :
Comment devenir un grand écrivain
Vous devez baiser un maximum de femmes
de belles femmes et écrire
le minimum de poèmes d'amour courtois.
Et ne vous préoccupez pas de leur âge
et/ou des questions de talent.
Simplement buvez de la bière
de plus en plus
et allez aux courses au moins une fois
par semaine
et gagnez
si possible.
Apprendre à gagner n'est pas à la portée
de tous - n'importe quel plouc
peut devenir un excellent perdant.
Et n'oubliez pas de cher Brahms
et ce cher Bach et cette chère
bière.
Mais pas de forcing.
Dormez jusqu'à midi.
Evitez les cartes de crédit
et aussi de payer
cash.
Rappelez-vous qu'il n'y a pas un cul
danbs ce vaste monde qui ne vaille plus
de 50$.
Et si vous avez envie d'aimer
aimez-vous d'abord
mais en gardant
toujours à l'esprit la possibilité
d'une défaite complète
quelle qu'en soit la raison
fondée ou non
un avant-goût de la mort n'est pas
nécessairement une mauvaise chose.
Ne mettez pas les pieds dans les églises
les bars et les musées et telle l'araignée
soyez patients
le temps est notre croix à tous
avec
l'exil
la défaite
la trahison
toutes ces saletés.
Restez en tête à tête avec la bière.
Chaque bière est comme du sang nouveau.
Comme une maîtresse éternelle.
Prenez une grosse machine à écrire
et comme si vous faisiez que
marcher et remarcher
attaquez-la
attaquez-la durement
comme si vous disputiez un combat de
poids-lourd
comme le taureau quand il charge
et rappelez-vous les vieux chiens
qui se battirent si bien :
Hemingway, Céline, Dostoïevski, Hamsun.
Et si vous croyez qu'ils ne sont pas
devenus fous
dans leurs trous
comme vous êtes en traine de la devenir
sans femmes
sans nourriture
sans espoir
alors vous n'êtes pas encore mûr.
Buvez encore plus de bière.
Vous avez le temps.
Et si ce n'était pas le cas
ce serait tout aussi
bien. |
 | |  |  | Pierre : | THYUIG : | Pierre : | Personne n'a noté que Big Foot était une adaptation littéraire ? Ce pourrait être intéressant de le mesurer à cette aune. |
pour mesurer Brautigan faut vraiment une toute petite échelle, la Musso pourrait convenir. |
C'est si mauvais que ça Brautigan ? |
Brautigan possède ses inconditionnels. J'ai lu "Un général sudiste de Big Sur" et je me suis fait chier comme un rat mort. Et les déclarations enflamméees de ses inconditionnels qui m'en conseillaient 5 autres parce que celui-là, il est vachement bien mais que les autres, ils sont vaaaaachement bien. Il y a un côté décousu et burlesque qui m'agace souverainement. mais je n'aime pas Bukowski non plus, ce qui n'a rien à voir.
Cela dit, je l'avais lu quelques mois avant de lire le premier tome de Big Foot et
- évidence numéro 1, sans savoir qu'il s'agissait d'une adaptation de Richard Brautigan, l'album de Dumontheuil m'a très vite évoqué son univers
- évidence numéro 2, je me suis tellement ennuyé dans ce premier tome que j'ai renoncé à lire les 2 tomes suivants, à l'instar de l'ennui qui m'a saisi à la lecture d'un roman de Brautigan qui m'a dissuadé de persévérer
De là à dire que l'adaptation est réussie, il n'y a qu'un pas :o) |
 | NDZ, 19.06.2009 à 9:33 | 322213 |
|  |  | THYUIG : | Pierre : | Personne n'a noté que Big Foot était une adaptation littéraire ? Ce pourrait être intéressant de le mesurer à cette aune. |
pour mesurer Brautigan faut vraiment une toute petite échelle, la Musso pourrait convenir. |
Je vais commencer Tokyo-Montana Express et on en rediscute (en revanche, je ne pense pas avoir le courage d'ouvrir un Musso pour la comparaison, on peut prendre un équivalent si tu veux une graduation qui converge vers la médiocrité... genre Coehlo ou Werber?) |
 | Pierre, 19.06.2009 à 9:16 | 322212 |
|  |  | THYUIG : | Pierre : | Personne n'a noté que Big Foot était une adaptation littéraire ? Ce pourrait être intéressant de le mesurer à cette aune. |
pour mesurer Brautigan faut vraiment une toute petite échelle, la Musso pourrait convenir. |
C'est si mauvais que ça Brautigan ? |
 | THYUIG, 18.06.2009 à 19:24 | 322204 |
|  |  | Pierre : | Personne n'a noté que Big Foot était une adaptation littéraire ? Ce pourrait être intéressant de le mesurer à cette aune. |
pour mesurer Brautigan faut vraiment une toute petite échelle, la Musso pourrait convenir. |
 | NDZ, 18.06.2009 à 10:42 | 322177 |
|  |  |   Je n'ai pas lu le roman de Brautigan, je n'interviens donc pas dans le sens de cette trilogie considérée comme une adaptation. Mais ouf, que ça fait du bien des livres comme ceux-ci!
Un western déjanté-potache qui contient beaucoup de passages obligés des westerns (notamment de ceux sortis ces dernières années dans la vague "nouvelle" : Rancho Bravo, Chiquito la muerte, Temps de chien, Gus ou même Lincoln) comme les exploits amoureux/sexuels des garçons vachers, le shamanisme et la sensibilité écolo de l'animisme indien, l'arrivée de la modernité dans le monde brutal et quelque peu arriéré du Wild West, les questions raciales ou sociétales (place des indiens, Noirs, femmes...).
Ce qui est réussi ici, à mon sens, c'est le rythme. Non pas le découpage iconographique (cases, planches) mais plutôt le chapitrage du récit (feuilleton). C'est ce qui, dans ma lecture, a été le plus source de sens, d'humour (titres des chapitres) et de fraicheur. On a une succession de scénettes (parcours de différents personnages, flashbacks, rêves, ...) qui vont d'une page à une dizaine et qui oxygènent le tout. On ne s'agace jamais, du coup, des errements ou piétinements du récit, des séquences parfois un peu trop appuyées (et qui frôlent le cliché, par exemple), des psychologies simplifiées, etc...
Le dessin de Dumontheuil, qui m'avait déçu dans le Roi Cassé, est ici parfait et les couleurs donnent de la consistance qui manquait un peu à ses précédents livres (quoique dans la fable femme floue, l'accord au propos était bon).
On est ballotés, on se laisse porter par des quêtes identitaires parallèles, un road-movie distrayant, pas toujours hilarant (notamment dans les potacheries peu inventives ou répétitives) mais agréable au plus au point.
Un des bons westerns à lire, prolongement de Lucky Luke à la sauce Dead Man. |
 | Le PBE, 23.07.2008 à 22:22 | 310815 |
|  |  | Les Rêveurs éditeront en septembre le portrait de Richard Brautigan (ici et là-bas), auteur du livre dont s'est inspiré Dumontheuil pour Big Foot. |
 | Pierre, 01.11.2007 à 14:22 | 296865 |
|  |  | Personne n'a noté que Big Foot était une adaptation littéraire ? Ce pourrait être intéressant de le mesurer à cette aune. |
 | |  |  | Pour en faire un petit peu plus long, j'ai eu le sentiment de lire du loufoque pour du loufoque dans le 1, que tout nous tombait dessus un de manière un peu forcée, comme si Dumontheuil devait nous en mettre plein la vue. Le petit speech de la première page ne m'avait pas paru très bon non plus (le lien entre les personnages à gros-nez de notre bd franco-belge en lien -ou pas- avec les personnages à gros-pieds des comics). Là où je préfère Dumontheuil, c'est quand il ne cherche pas à nous guider, mais qu'il laisse libre cours à sa fantaisie, peu importe qu'on le suive ou pas.
Par contre dans le 2, on commence à s'en tamponner des explications du pourquoi et du comment. On a juste un western complètement déjanté, des personnages qui arrêtent de se chercher pour juste être. Tout m'a paru nettement plus naturel et du coup beaucoup plus drôle. Je trouve juste dommage que ce ne soit pas grinçant comme a pu l'être Qui a tué l'idiot ? (peut-être dans le 3 ?).
Mais bon il faudrait vraiment que je relise le 1 (et que ma copine lise le 2, elle avait plus aimé le 1 que moi, ça ferait un échantillonage intéressant). |
 | NDZ, 30.10.2007 à 15:08 | 296646 |
|  |  | ingweil : | Le premier ne m'avait pas super emballé, l'histoire pas forcément super géniale. Par contre j'ai trouvé le second vraiment très drôle, du coup je vais relire le un pour refaire mon jugement.
(c'est assez court ?) |
En même temps ta courbe de bullenote est totalement inversée par rapport à celle de grimmy. Heureusement il y a Thyuig, ou de l'art d'être constant. |
 | NDZ, 30.10.2007 à 15:05 | 296645 |
|  |  | wé c'est tout à fait ce que je cherche, un truc pour contrebalancer l'acceuil mitigé du premier dans mon entourage :) |
 | |  |  | Le premier ne m'avait pas super emballé, l'histoire pas forcément super géniale. Par contre j'ai trouvé le second vraiment très drôle, du coup je vais relire le un pour refaire mon jugement.
(c'est assez court ?) |
 | NDZ, 30.10.2007 à 14:56 | 296640 |
|  |  | Je suis preneurs d'avis (courts) sur les deux premiers Big Foot. |
 | |  |  | chrisB : |
Pour en revenir à Dumontheil et son BigFoot, j'ai lu ce livre avec bonne conscience. |
Elle te lisait les textes qui vont avec les zoulies imazes? |
 | chrisB, 22.02.2007 à 11:41 | 278675 |
|  |  | Pas de soucy J-C :o)
J'en profite pour replacer un terme utilisé par F.Scott Fitzgerald, dans sa préface à la réédition de Gatsby en 1934, pour opposer le critique littéraire de l'époque et le lecteur. En effet, il parle de "lire en bonne conscience", je trouve perso que ca beaucoup de choses sont resumées dans cette appelation.
Pour en revenir à Dumontheil et son BigFoot, j'ai lu ce livre avec bonne conscience. |
 | J-C, 21.02.2007 à 9:18 | 278515 |
|  |  | eeeeuuh ! ai-je encore raté une occasion de me taire ?
je ne voulais pas remettre en cause l'analyse de chrisB, elle lui appartient, ni lui retirer son ressenti, je voulais juste évoquer la possibilité qu'il ai mal compris la finalité de cet album, d'où sa déception.
ceci étant dit, rien ne vaut un bon échange constructif entre gens de bonne compagnie :-)) |
 | chrisB, 20.02.2007 à 20:43 | 278479 |
|  |  | Et pour le coté lire trop de bds, à part le fait que passé le stade de la découverte (je l'ai ressenti pour le FB au début, puis pour le manga, l'indé et enfin pour le comics) on se forge des référentiels, des balises qui fait que l'on est sans doute moins surpris, mais pour ma part cela ne m'empeche pas de prendre regulierement des claques (pas plus tard que pour les bulledors, j'avais une liste de 20 titres au portillon du bullepodium).
Ceci dit c'est vrai que depuis ma decouverte de la bibli de mon boulot, je lis plus de trucs "moyens". |
 | chrisB, 20.02.2007 à 20:31 | 278478 |
|  |  | Je vois très bien ce dont tu parles Thyuig. Si je ne fais pas de chronique mais juste des avis panoramiques c'est justement que ce format de restitution de mes lectures me convient.
La bullenote est empirique par definition, pour moi c'est globalement j'ai pas aimé et c'est une honte/j'ai pas aimé/ j'ai moyennement aimé/j'ai bien aimé/j'ai très beaucoup aimé plein/pareil que le precedent avec un petit coup de folie en plus.
Pour moi, c'est 100% du ressenti, apres je suis tout disposé à discourir un peu, preciser, detailler un avis sur le forum, comme tu dis à aller plus dans les composantes de l'album, creuser le dessin, le texte, le découpage...
Pour le fait qu'il me faut 5 lignes et 2 minutes pour donner mon avis sur le boulot d'une année, c'est un fait mais je ne viens pas sanctionner un travail rendu, c'est aussi le principe des forums, des "simples" lecteurs critiques face à des bds d'auteurs...
Pour le dessin, je dis juste qu'il ne suffit pas, je n'annonce pas non plus qu'il ne fait pas partie du langage par lequel l'auteur véhicule une émotion. |
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