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Pierre, 21.01.2018 à 18:29368089
Glotz :
AH NON !

Voilà, je proteste.

Débat stérile en perspective à la prochaine Bullerencontre, la dernière avait été trop consensuelle :D


Allons, allons, tout cela n'est qu'une posture, n'est-ce pas ce que tu professais, la dernière fois ?

Plus sérieusement: sans rien connaître de son auteur, j'ai vu ce film simplement parce qu'on me l'avait offert et il se trouve qu'il a fait particulièrement écho en moi, et pas seulement parce qu'il m'a rappelé le souvenir d'Yves Pauwels qui m'avait initié il y a près de vingt ans de cela, dans les cours qu'il dispensait à l'Université de Lille 3, à l'art subtil de la stéréotomie borrominienne.

Glotz, 21.01.2018 à 15:30368081
AH NON !

Voilà, je proteste.

Débat stérile en perspective à la prochaine Bullerencontre, la dernière avait été trop consensuelle :D

Pierre, 21.01.2018 à 12:07368074

crepp, 09.10.2017 à 15:55366683
Grace au ciné associatif pas trop loin de chez moi qui permet d'avoir la place à 3.80 euros, je retourne plus au ciné. En un peu plus d'1 mois ça donne :

Valérian de Besson.
les 3 premières minutes sont extra, la création de la station avec Bowie comme fond musical vraiment la classe puis il y a le film. Et je ne sauve rien. Le pire étant le jeu des acteurs.

La tour sombre de Nikolaj Arcel
J'accompagne ma fille et ma femme plus qu'autre chose. Bon j'aime quand même beaucoup Matthew McConaughey mais il ne sauve pas le film. Trop manichéen, trop prévisible. Pas lu le bouquin de Stephen King donc je ne sais pas si c'est déjà un mauvais livre ou juste une mauvaise adaptation.

Seven sisters de Tommy Wirkola
en 2073 la terre est surpeuplée donc la loi de l'enfant unique va être appliquée. Un homme perd sa femme lors de son accouchement, il décide de garder les 7 filles qui viennent de naitre. Elles vont être nommées Lundi, Mardi, Mercredi...et Dimanche. Elles ne feront plus qu'une.
Je pensais à un film politique, phycologique et d'anticipation, je me retrouve juste avec un thriller fantastique, et surtout même si Noomi Rapace se donne à fond dans les 7 personnages, ils sont trop caricaturaux pour être intéressant. Déception.

120 battements par minute de Robin Campillo
la vie des membres d'act up Paris dans les années 90. la première partie du film est un petit bijou : le traitement, les acteurs, la vie d'act up, le rendu des réunions, c'est passionnant. La seconde partie s'attarde sur un couple et les conséquences du Sida, la partie là est plus classique dans son traitement.
Bien aimé.

et hier soir je termine par
Mother ! de Darren Aronofsky
Je ne me lance pas dans un résumé, je n'y arriverai pas. J'y suis allé pour voir Jennifer Lawrence et Javier Bardem, ça m'intriguait. Elle est extra je l'avoue, elle tient le film à bout de bras (Beau retour aussi de Michelle Pfeiffer) . Mais voilà je suis resté sur le bord du chemin, je ne suis pas rentré dans le délire d'Aronofsky et de ses problèmes de création, de son image, du messie...et plein d'autres choses encore :o) intriguant dans sa première partie, très très long dans la seconde.

En resumé je ne sauve que 120 battements par minute. Ce soir ce sera le dernier Michel Hazanavicius.

Pierre, 12.08.2017 à 1:07366277
Close up, de Abbas Kiarostami:



Rarement été aussi ému par la vision d'un film.

Mr_Switch, 02.08.2017 à 12:35366240
Oui da

Anoeta, 02.08.2017 à 11:13366239
Mr_Switch :

Ca devrait dire quelque chose à quelques uns...


Mortadelo y Filemon ?

Pierre, 31.07.2017 à 13:52366235
Pierre :
Il n’existe pas de 11 Cité Jean de Saumur à Paris, l'adresse où est "Chez Madame Anaïs, modes" dans Belle de jour. En revanche il existe bien près du parc Monceau, une rue de Messine, là où Séverine a son appartement. C'est une rue perpendiculaire à l'avenue de Messine, où se trouvait jusqu'en 1955 la cinémathèque française, créée par Henri Langlois.


Reprise du film, au cinéma:

crepp, 18.07.2017 à 11:23366141
et sinon ce soir ce sera Willow au ciné :o)

crepp, 18.07.2017 à 11:21366140
dans mon (nouveau) coin c'est la semaine des rencontres de l'imaginaire. Hier j'ai assisté à une conférence sur les animaux celtiques et au soir c'était ciné pour voir sur grand écran en version restaurée ...
Princess Bride de Rob Reiner (avec une Robin Wright plus que jeune :o)
et là je me dis que certains réalisateurs devraient regarder ce type de film et comprendre que même pour restituer l'âme d'un conte il ne faut pas automatiquement foutre des tas d'effets spéciaux. Et puis ce coté décalé bordel comment ça fonctionne bien.
bref depuis hier je répète systématiquement:
" Buenos dias. Je m'appelle Inigo Montoya. Tu as tué mon père. Prépare toi à mourir."
" Buenos dias. Je m'appelle Inigo Montoya. Tu as tué mon père. Prépare toi à mourir."
" Buenos dias. Je m'appelle Inigo Montoya. Tu as tué mon père. Prépare toi à mourir."
" Buenos dias. Je m'appelle Inigo Montoya. Tu as tué mon père. Prépare toi à mourir."
...

Mr_Switch, 11.04.2017 à 23:39365441
Eh bien, moi, j'ai vu cette bande annonce, sur le DVD de la Tortue Rouge (qui en est l'antithèse)


Ca devrait dire quelque chose à quelques uns...

Thierry, 10.04.2017 à 9:55365429
pour les vacances de Pâques, les gamins aiment aller a ucioné. J'ai donc été voir Baby Boss.
N'y allez pas.
Les meilleurs gags sont dans la bande annonce, comme souvent.
L'histoire est d'un ridicule achevé, commence de manière très cruelle, avec des scènes presque effrayantes pour des gamins. Puis, c'est du grand n'importe quoi, grotesque, absurde, mal écrit... j'ai beau ne pas m'attendre à monts et merveilles d'une dessin animé pour les gosses, j'ai plus pris mon pied dans Trolls ou Cigognes et Cie. Mes gamins aussi, et de loin.
le moment le plus drôle de la séance, ce fut la bande annonce de moi, moche et méchant 3. VOus pouvez la voir sur youtube.

Thierry, 05.04.2017 à 11:05365407
vu Sage Femme avec les 2 Catherine. Frot fait du Frot, registre sérieuse, digne et austère. Deneuve est surprenante de justesse. Et Olivier Gourmet reste Olivier Gourmet, simplement bon. J'avais aimé à l'époque Séraphine du même Provost. Cette fois, pas d'histoire vraie mais une histoire de femmes. Fort est une sage femme à un moment charnière de sa vie qui est contactée par Deneuve, qu'elle a connue il y a longtemps, lorsqu'adoloescente, elle avait vécu avec son père. On sent la tragédie en mille-feuilles, avec des textures différentes. Et pourt cause... mais c'est subtil, bien écrit et très bien joué. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, ce n'est guère moderne, mais c'est bon.

vu Lion, based upon a true story, amazing, nominated for best picture, the new slumdog millionnaire... bla bla bla
Bon, la pormo a bien pris soin de raconter toute l'histoire, donc on sait vers quoi on va. Un petit indien se perd, survit dans la misère de Calcutta avant d'être adopté par un couple australien. Devenu adulte, il part à la recherche de ses origines grâce à Google Earth. Mais c'est bien fait, sans tomber dans l'excès de pathos. le sujet est déjà assez tire-larmes en lui-même. Mais c'est bien fait, bien filmé, bien dirigé. Nicole Kidman est clairement l'argument qui a permis de faire passer ce film dans la catégorie des 'gros films' et dans le giron des frères Weinstein. On lui a donné quelques scènes où elle peut pleurer comme il faut, mais elle fait clairement le job qu'on attend d'elle. Tout est bien en place, c'est un produit de prestige hollywoodien dans le bon sens du terme. Ce n'est pas décoiffant, mais c'est émouvant.

Pierre, 03.04.2017 à 13:46365386
J'ai vu L'Autre côté de l'espoir. Bonne nouvelle: Kaurismäki est toujours Kaurismäki.

Thierry, 03.04.2017 à 10:53365382
J'ai enfin vu Whiplash de Damian Chazelle.
C'est vraiment bien, avec un impressionnant JK Simmons et un très bon Miles Teller. Ce dernier a appris la batterie pour le rôle et selon marc Ysaïe (référence du journalisme rock en Belgique, grand patron de la radio Classic 21 et batteur du groupe Machiavel), ce qu'il réalise est vraiment balèze. Mais il y a juste un bémol pour moi. Le jazz, ça me fait chier grave. Il n'y a que la fado pour me foutre plus le cafard. DOnc, 10 minutes de solo de batterie, même filmé avec maestria, ça en fait quand même 8 de trop.

crepp, 26.02.2017 à 10:32365103


J'avoue j'avais peur d'y aller, un reportage sur la vie de 5 enfants grands malades, j'avais peur de tomber dans le pathos direct.
et en fait la réalisatrice met une ame importante dedans, oui c'est dur par moment, mais c'est aussi très drôle, très touchant, subtile, il y a de l'amour dans ce reportage. Bref très content de l'avoir vu dans une salle.

crepp, 26.01.2017 à 14:03364770
ca fait un moment que cela ne m'était pas arrivé mais j'ai craqué (ce noël) pour l'édition collector du "Jodorowsky's Dune":



on trouve :

- Entretien avec Frank Pavich, réalisateur du film
- Entretien avec Norman Spinrad, auteur de science-fiction
- Entretien avec Numa Sadoul, spécialiste BD et proche de Moebius
- Entretien avec Marc Toullec, critique cinéma
- H.R. Giger : Magicien de l'art fantastique, documentaire sur l'artiste suisse
- 68 minutes de scènes additionnelles
- Poster
- 4 cartes postales

Livre exclusif avec documents d'archives, textes d'Alejandro Jodorowsky, H.R. Giger et les dessins de 20 artistes internationaux conçus spécialement pour cette édition, autour de l'univers du livre de Frank Herbert et/ou du projet de Jodorowsky.
Vous pourrez y retrouver le travail de Alexis Ziritt, Antoine Carrion, B-gnet, Ben Stenbeck, Bill Sienkiewicz, Charles Glaubitz, David Mack, José Ladrönn, Laurent Bourlaud, Lorenzo De Felici, Matthias Lehmann, Nick Sheehy, Paul Pope, Pauline Aubry, Pierre La Police, Tanxxx, Tatsuyuki Tanaka, Witko et Zoran Janjetov.

j'ai revu le film pour le moment et les scènes additionnelles, mais j'ai encore plein de choses à voir et donc à lire aussi.
Bref un régal !

Charlie Brown, 26.01.2017 à 11:52364763
Charlie Brown :
Pierre :
4. La Nouvelle vie de Paul Sneijder de Thomas Vincent


C'est regardable, vraiment ? Déjà, le livre de Jean-Paul Dubois était moyen (depuis les accommodements raisonnables, il m'ennuie).


Je n'avais pas lu le livre de Jean-Paul Dubois (ni aucun livre de Jean-Paul Dubois, d'ailleurs) avant d'aller voir le film à sa sortie (en juin). En revanche, depuis, j'ai eu envie de lire le bouquin, et comme je suis tombé dessus ce week-end chez un bouquiniste, j'en ai fait l'acquisition et sa lecture ne devrait pas trop tarder…


Ayé ! J'ai fini le bouquin.
Bon, déjà, je suis assez d'accord avec toi, le livre est moyen (sans être déplaisant pour autant, son écriture est plutôt agréable même). Mais, surtout, chose rare, il est beaucoup moins bon que le film ! (Peut-être que si j'avais lu le livre avant de voir le film je n'aurais pas dit ça, mais bon, c'est trop tard...). Le film prend peu de libertés avec le livre, il en respecte plutôt bien la trame (du coup, je comprends mieux pourquoi l'épouse et les garçons de Paul Sneijder sont aussi caricaturaux et peu consistants dans le film, une de ses faiblesses, parce que c'est aussi le cas dans le bouquin ! Le scénario aurait peut-être dû être retravaillé sur ce point), mais ce qui en fait une oeuvre bien meilleure que le livre, c'est l'interprétation de Thierry Lhermitte (et de quelques autres personnages), la mise en scène élégante de Thomas Vincent, l'atmosphère qu'il arrive à créer, ainsi que la mise en musique de cet univers. Sans compter que si le film, dont l'affiche mensongère ne reflète absolument pas le contenu (elle met l'accent sur le côté "comédie", voire "comique", d'un film très majoritairement mélancolique), est plutôt fidèle au livre, il est légèrement plus optimiste et on en sort dans un état de bien-être bien plus prégnant que dans le livre (il prend quelques libertés avec la fin, cela dit). Bref, je le maintiens : une belle réussite ! (en soi, d'abord, et par rapport au livre, aussi, du coup).



Pierre :
Merci pour cet avis et pour la musique, j'écouterai rentré ça chez moi.

De Jean-Paul Dubois, je conseille La vie me fait peur, Une vie française et Vous plaisantez Monsieur Tanner. Il y a un univers attachant avec des récurrences de livre en livre qui participent de cette familiarité que j'aime chez un auteur - que ce soit Flaubert ou Donald Westlake (par exemple: tous ses héros s'appellent Paul, un nom à consonance germanique, sont nés à Toulouse, sont dépressifs, ont une femme qui s'appelle Marie, sont passionnés par les tondeuses à gazon auto-portées...).


OK. C'est noté.

Pierre, 18.01.2017 à 13:18364495
Merci pour cet avis et pour la musique, j'écouterai rentré ça chez moi.

De Jean-Paul Dubois, je conseille La vie me fait peur, Une vie française et Vous plaisantez Monsieur Tanner. Il y a un univers attachant avec des récurrences de livre en livre qui participent de cette familiarité que j'aime chez un auteur - que ce soit Flaubert ou Donald Westlake (par exemple: tous ses héros s'appellent Paul, un nom à consonance germanique, sont nés à Toulouse, sont dépressifs, ont une femme qui s'appelle Marie, sont passionnés par les tondeuses à gazon auto-portées...).

Charlie Brown, 17.01.2017 à 21:37364476
Ah merde, je me suis trompé de vidéo ! (j'ai laissé défiler YouTube en écrivant et j'ai copié le mauvais lien… :o))

Voici le morceau dont je causais :


Timber Timbre - Beat the Drum Slowly
Sur l'album Hot Dreams
Arts & Crafts / Full Time Hobby, 2014

Charlie Brown, 17.01.2017 à 21:30364475
Pierre :
4. La Nouvelle vie de Paul Sneijder de Thomas Vincent


C'est regardable, vraiment ? Déjà, le livre de Jean-Paul Dubois était moyen (depuis les accommodements raisonnables, il m'ennuie).


Je n'avais pas lu le livre de Jean-Paul Dubois (ni aucun livre de Jean-Paul Dubois, d'ailleurs) avant d'aller voir le film à sa sortie (en juin). En revanche, depuis, j'ai eu envie de lire le bouquin, et comme je suis tombé dessus ce week-end chez un bouquiniste, j'en ai fait l'acquisition et sa lecture ne devrait pas trop tarder…

Et sinon, oui, pour moi, c'est non seulement regardable, mais c'est aussi recommandable (je l'ai déjà recommandé à deux personnes qui ont beaucoup aimé aussi... Ce qui, je te l'accorde, n'est pas forcément un gage de qualité, mais bon...)
Dès l’entame, j’ai su que j’allais me sentir bien, dans ce film. Parce qu’il débute avec le titre Beat the Drum Slowly, morceau d’ouverture du dernier album du groupe canadien Timber Timbre, Hot Dreams (un de mes coups de cœur de l'année 2014 !), preuve indéniable de goût, qui sert remarquablement bien l’ambiance du film (différents morceaux de ce même album viendront régulièrement ponctuer l’ensemble, dont les tout aussi excellents Bring Me Simple Men et This Low Commotion). On comprend vite que le rythme sera lent, que le film prendra son temps, et que le drame n’occultera pas l’aura très positive que dégage le film. Une "comédie" légèrement amère, pétrie d'humanité et très bien filmée.
En plus, Thierry Lhermitte s’y révèle excellent, dans un rôle peu bavard, tout en introspection et dans la mesure. Peut-être son meilleur rôle (en tout cas, définitivement un de ses tout meilleurs). Il vieillit bien, le Lhermitte. Les seconds rôles sont impeccables aussi, certains personnages ont été écrits et composés tout dans la nuance. Quelques déchets, mais si peu (essentiellement les rôles de l'épouse et des deux garçons de Paul Sneijder, trop caricaturaux et peu consistants). Bref, pour moi, une belle réussite et un film qui fait du bien.

Tiens, pour te faire goûter l'ambiance, je t'offre le morceau d'ouverture (à la fois du film, donc, et de l'album Hot Dreams signé Timber Timbre, que je t'encourage d'ailleurs à écouter si ce n'est pas déjà fait…)


Timber Timbre - Beat the Drum Slowly
Sur l'album Hot Dreams
Arts & Crafts / Full Time Hobby, 2014

Thierry, 17.01.2017 à 21:18364474
tu reproches quoi à Capitain antastic ? Je l'ai trouvé très bon et beaucoup plus ambigu qqu'il en a l'air de prime abord.

Pierre, 17.01.2017 à 12:48364453
4. La Nouvelle vie de Paul Sneijder de Thomas Vincent


C'est regardable, vraiment ? Déjà, le livre de Jean-Paul Dubois était moyen (depuis les accommodements raisonnables, il m'ennuie).

Charlie Brown, 17.01.2017 à 11:57364445
Comme en cette période bulled’orienne je bilanise un brin, sur ma lancée, je vous propose un top 10 de cette pauvre année cinématographique (autant l’année 2015 fut une excellente année, autant l’année 2016 fut médiocre, voire à chier !). Sur la cinquantaine de nouveaux films que je suis allé voir au cinéma en 2016 (et dont je vous ai épargné mes verdicts panoramiques :o)), je retiendrai donc ceux-ci :






1. Comancheria de David MacKenzie





2. Premier contact de Denis Villeneuve





3. Jodorowsky’s Dune de Frank Pavich





4. La Nouvelle vie de Paul Sneijder de Thomas Vincent





5. Sing Street de John Carney





6. Un jour avec, un jour sans de Hong Sang-soo





7. Paterson de Jim Jarmusch





8. Passengers de Morten Tyldum





9. Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton





10. Frantz de François Ozon




Tout en bas de ma liste, mon top 5 des plus mauvais films de l'année :

1. American Hero de Nick Love
2. Planétarium de Rebecca Zlotowski
3. Jason Bourne de Paul Greengrass
4. Captain Fantastic de Matt Ross
5. Fais de beaux rêves de Marco Bellochio



Au rayon de mes habituelles découvertes d’actrices, je citerais volontiers : Kim Min-Hee (Un jour avec, un jour sans de Hong Sang-soo et Mademoiselle de Park Chan-wook), ainsi que sa comparse Kim Tae-ri (dans Mademoiselle), Lucy Boynton (Sing Street), Paula Beer (Frantz), Ella Purnell (Miss Peregrine), Lola Kirke et Heather Lind (Mistress America), Samantha Isler et Annalise Basso (Captain Fantastic), voire Anastasia Shevtsova (Polina) et Lily-Rose Depp (La Danseuse et Planetarium), mais, pour ces deux dernières, je ne suis pas totalement convaincu... Wait and see...

Côté confirmations de mes favorites, je suis content des prestations de Elle Fanning (The Neon Demon et Dalton Trumbo), Vimala Pons (La Loi de la jungle et Marie et les naufragés), Jennifer Lawrence (Passengers), Lou de Lâage (Les Innocentes), Alice Isaaz (Rosalie Blum), Florence Loiret-Caille (L’effet aquatique), SoKo (La Danseuse), Rooney Mara (Carol)...

Pierre, 28.11.2016 à 13:48363658
Je viens de voir la Chinoise, de Godard (1967):



Non seulement tout avait été dit ou presque, un an avant Mai 68 et 10 ans avant Action directe, mais en remplaçant aujourd'hui "marxisme léninisme" par n'importe qu'elle truc à la mode en 2016 (comme par exemple Daesh), on a un décryptage très pertinent des processus dits de "radicalisation" (j'emploie les guillemets à dessein). De plus le film est formellement très beau, ce qui confère à la démonstration la dimension d'une oeuvre d'art à l'épreuve du temps.

Pierre, 19.09.2016 à 13:24363149
Revoyant hier les Valseuses, je me suis demandé si certains plans de la scène tournée au bowling, n'étaient une préfigure de ceux de the Big Lebowski.

crepp, 01.08.2016 à 19:17362874
P'tain j'ai vu Sacré Graal au ciné !!!

e m, 22.07.2016 à 20:51362829
Na Hong-jin rules !

Je viens de revoir The murderer et The chaser, c'est aussi du tout bon.



J'ai l'impression que les flics sont souvent des imbéciles dans les films coréens.
(pour ceux que j'ai vu)

ingweil, 22.07.2016 à 12:01362820
The strangers de Na Hong-jin

Wouah ! Impressionnant... Le film navigue entre plusieurs genres (comédie burlesque, thriller, film fantastique...) avant de basculer clairement dans le gore. On est complètement happé par l'histoire, on accepte tout tellement la progression est maîtrisée. Les ambiances, entre campagne, forêt, hameau sordide, procurent un malaise grandissant. Le climax atteint par la scène finale est absolument estomaquant.
On ressort rincé, fourbu de cette expérience visuelle.

Ce qui m'a réellement le plus impressionné, c'est cette capacité à décrire 2 flics complètement imbéciles et à les projeter dans un univers horribles, jusqu'à les perdre complètement. L'écriture qui amène cette évolution est conçue de façon à relâcher la tension dans certaines scènes clés, pour mieux la réactiver, l'amplifier par la suite.

Âmes sensibles s'abstenir.

Pierre, 22.07.2016 à 10:00362817
Glotz :
Pierre :
Ah ! Les fils et filles de ... Une calamité française.

En art tu veux dire ? Car en politique suffit de penser à George Bush Jr, Kim Jong-Un ou Bachar El-Assad, voire pour élargir le cercle népotique à Cristina Kirchner ou Hillary Clinton.


Oui, je pensais spécifiquement au cinéma (c'est l'intitulé du sujet il me semble !) mais aussi au théâtre, à la chanson, à la télévision ...

Glotz, 22.07.2016 à 8:15362815
Pierre :
Ah ! Les fils et filles de ... Une calamité française.

En art tu veux dire ? Car en politique suffit de penser à George Bush Jr, Kim Jong-Un ou Bachar El-Assad, voire pour élargir le cercle népotique à Cristina Kirchner ou Hillary Clinton.

Pierre, 21.07.2016 à 11:15362804
Glotz :
Hier je suis allé voir un film sans intérêt (Juillet Août). Intrigué par le jeu particulièrement catastrophique d'une des actrices, je suis allé voir qui c'était : Alma Jodorowsky, la petite-fille-de. Voilà.


Ah ! Les fils et filles de ... Une calamité française.

Glotz, 21.07.2016 à 9:17362803
Hier je suis allé voir un film sans intérêt (Juillet Août). Intrigué par le jeu particulièrement catastrophique d'une des actrices, je suis allé voir qui c'était : Alma Jodorowsky, la petite-fille-de. Voilà.

Pierre, 06.06.2016 à 18:17362424
Dans les copuloirs de cuisine du pouvoir, personne ne vous entend crier

Thierry, je le dis pour ton bien: il faut vraiment que tu trouves le moyen de désactiver l'outil d'aide à la saisie installé sur ta machine. Vraiment !

Thierry, 06.06.2016 à 16:45362422
les saveurs du palais de Christian Vincent

Je suis incapable de vous expliquer comment je me suis retrouver là devant et surtout pourquoi je n'ai pas zappé à la vitesse de l'éclair.
Catherine Frot joue le rôle d'une chef engagée pour s'occuper de la cuisine provée de l'Elysée. A peine arrivée, elle doit faire face à l'hostilité de la cuisine centrale, mécontente d'avoir été dépossédée de la préparation des repas du président. Dans les copuloirs de cuisine du pouvoir, personne ne vous entend crier. Mais une relation particulière va se lier entre cette cuisinière attachée à la tradition gastronomique française et aux produits de qualité et ce président gourmet. On devine rapidement que les choses ne se sont pas passées comme prévu lorsque lke film nous emmène quelques années plus tard, lorsque nous retrouvons Catherine Frot cuisinière dans une base scientifique dans les mers australes.
Déjà que le film n'offre pas le début du commencement d'une possibilité d'enjeu dramatique
Qu'en plus, il est filmé comme un épisode de Derrick sous valium
Qu'il est joué par une bande de bras cassés qui font ce qu'ils peuvent avec rien à défendre de toute façon
Qu'il est incapable de rendre les scènes de bouffe savoureuse (contrairement, par exemple, au méconnu Big Night de Stanley Tucci)
Mais en plus, il y a LA mauvaise idée. Celle qui, en 2 secondes, vous fait comprendre que tout ce film n'est qu'une mauvaise idée qui ne peut être justifiée que par un usage massif de psychotropes frelatés mélangé à des champignons hallucinogènes moisis.
Le président est joué par... roulement de tambours... Jean d'Ormesson.
Par ou commencer ?
Tout académicien français qu'il est, acteur, c'est un métier. Jean d'Ormesson joue comme une huitre qui a trop pris le chaud.
Mais il s'aime tellement qu'il a dû se trouver très bien.
L'image d'un président francçais de 80 piges, quasi liquide et orange comme une starlette de léléréalité, ça fleure bon l'époque de René Cotti. Pourtant, après enquête approfondie, le film date bien de 2012 et pas de 1952.
D'ailleurs, le film se fait l'ambassadeur d'une cuisine du terroir bien à l'ancienne, de recettes oubliées que Christian Vincent n'arrive jamais à rendre apétissante (en même temps, un chou farci au saumon, ce n'est pas sexy, mais ce n'est pas non plus très gourmand comme c'est présenté)
Le reste, c'est un plaidoyer mollasson pour les vraies saveurs, le goût des choses simples, contre l'ignorance et la bêtise des diététicien qui ne savent même pas ce qu'est une sauce (ce qui me rappelle cette anecdote véridique d'un boucher qui expliquait qu'il n' y pas de gras dans les rillettes, il n'y a que du saindoux), le juste prix des choses...
On passe de l'ennui à l'embarras lors d'une scène ahurissante de fête de départ.
A la fin, il ne s'est rien passé de notable.
Il me semble que c'est pour ce film que Catherine Frot s'est faite critiquée pour avoir pris un gros chèque et avoir été infecte pendant tout le tournage, déplorant même de devoir manger les mêmes sandwiches que le reste de l'équipe. C'est la meilleure partie du film.
Je crois que le problème, c'est que ce film s'adresse à une catrégorie d'âge bien précise. On l'atteignait bien dans mon salon. Si on additionne l'âge de ma femme et le mien, on devait être en plein dans le coeur de cible.
Pour vous dire, pris d'une grande lassitude intellectuelle, nous avions regardé la veille 2012, du mec qui aime détruire la maison blanche dans ses films (cette fois en lui lançant un porte-avion dans la chetron). En comparaison, 2012 c'est presque 2001.

Glotz, 30.03.2016 à 21:52361903
Pour une raison qui m'échappe, je n'avais encore jamais vu de film de Jodorowsky jusqu'à récemment. La Montagne sacrée m'a scotché, le documentaire sur son Dune avorté était amusant ; El Topo dimanche prochain. Il remonte pas mal dans mon estime !

ingweil, 08.03.2016 à 10:05361712

J'adore ! Y en avait plein que j'avais pas remarqué.

Thierry, 19.02.2016 à 10:25361563
tombé par hasard hier soir sur the happning/Apparences de M. Night Shyamalan
mais que c'est mauvais, mal filmé, pas écrit, joué sous valium... c'est d'une prétention totale, mais d'une ullité complète.

Thierry, 02.02.2016 à 14:21361442
Thierry :
enfin vu Ex Machina, première réalisation d'Alex Garland, mais auteur des excellents romans "La plage" et "Un coma" et déjà scénaristes de plusioeurs films pour Danny Boyle (le décevant "La plage", plombé par la présence de Dicaprio, "28 jours plus tard" et le mésestimé "Sunshine")
Un film de SF plutôt intelligent et original qui tourne autour du test de Turing.
Caleb, jeune programmeur et brave type (Domnhall Gleeson, impeccable), est engagé par Nathan, génie de l'informatique (genre Zuckerberg + Jobs + Google, parano, méprisant et détestable bien campé par Oscar Isaac) qui lui annonce qu'il doit faire passer le test de Turing à une IA qu'il a développé.
Le test se déroule (évidemment) dans la propriété teeriblement isolée de Nathan, où il réside seul. L'IA qu'a développé Nathan se présente sous la forme d'Ava, une androïde assez hallucinante (facile quand elle à la corps, même partiellement inachevé d'Alicia Vikander). Très vite, au fil des sessions entre Caleb et Ava, une relation particulière s'installe entre eux, et la méfiance envers Nathan grandit.


Bien écrit, avec suffisamment de surprises et de retournement de situations, résistant au twist de trop, profondément anti-spectaculaire, j'espérais un bon film. Je n'ai pas été déçu. Du très bon film de genre.

je viens de voir qu'il avait 2 nominations aux OScars: meilleurs effets spéciaux et meilleur scénario original.

crepp, 02.02.2016 à 13:02361440
bon je veux voir ça :




le problème c'est de trouver un ciné qui va le passer dans mon coin .

Thierry, 02.02.2016 à 11:30361437
enfin vu Ex Machina, première réalisation d'Alex Garland, mais auteur des excellents romans "La plage" et "Un coma" et déjà scénaristes de plusioeurs films pour Danny Boyle (le décevant "La plage", plombé par la présence de Dicaprio, "28 jours plus tard" et le mésestimé "Sunshine")
Un film de SF plutôt intelligent et original qui tourne autour du test de Turing.
Caleb, jeune programmeur et brave type (Domnhall Gleeson, impeccable), est engagé par Nathan, génie de l'informatique (genre Zuckerberg + Jobs + Google, parano, méprisant et détestable bien campé par Oscar Isaac) qui lui annonce qu'il doit faire passer le test de Turing à une IA qu'il a développé.
Le test se déroule (évidemment) dans la propriété teeriblement isolée de Nathan, où il réside seul. L'IA qu'a développé Nathan se présente sous la forme d'Ava, une androïde assez hallucinante (facile quand elle à la corps, même partiellement inachevé d'Alicia Vikander). Très vite, au fil des sessions entre Caleb et Ava, une relation particulière s'installe entre eux, et la méfiance envers Nathan grandit.


Bien écrit, avec suffisamment de surprises et de retournement de situations, résistant au twist de trop, profondément anti-spectaculaire, j'espérais un bon film. Je n'ai pas été déçu. Du très bon film de genre.

lanjingling, 17.01.2016 à 15:08360976
Heureusement que j'ai 64.7% de bullaffinité avec Charlie Brown, cela compense ce qui apparaitrait presque comme une cinéinimitié: un seul film en commun dans nos tops de l'année :)
Il faut toutefois préciser qu'il y en a pas mal dans sa liste qui m'auraient sans doute plus les eusse-je seulement vus. Je reéxprime néanmoins ma réticence envers Kingsman : Services secrets, vraiment bien fait, excitant, mais trop de facilités scénaristiques (en général, je me fiche du scénario, mais pour un tel film, c'est important)

Ma liste (je le regrette, mais je n'ai vu aucun film occidental m'emballant-j'en ai vu vraiment peu, en fait)
Donc, sans ordre:

Deux documentaires:

- The Songs Of Rice, d'Uruphong Raksasad, superbe élégie, proche de Terrence Malick dans la forme, la pompe en moins.
- Le maire de Datong, de Zhou Hao; comprendre la psychologie des dirigeants chinois.

- 100 yen love, de Masaharu Take, une jeune fille un peu paumée commence la boxe, cela rappelle quelque chose, mais c'est vraiment différent du Eastwood, je conseille vraiment (sortira probablement en salle)
- The kids, de Sunny Yu, un drame adolescent et social, premier film d'une réalisatrice taiwanaise à suivre, un ton vraiment personnel.
- Umimachi Diary, de Hirokazu Kore-eda (faut que je lise le manga dont il est tiré)
- Mountains may depart, de Jia Zhangke
- Taksu, de Kiki Sugino, drame psychologique et érotico-pervers d'une jeune actrice-réalisatrice japonaise, aussi à suivre.
- Ten years, film collectif hong-kongais de politique fiction, parfois effrayant, souvent bien vu, juste, intelligent.
- The assassin, le premier film de sabre de Hou Hsiao-hsien, excellent (et puis, il y a Hsu Qi...)
- From What Is Before, de Lav Diaz , cinq heures qui passent trop vite.
- Esoterica: Manila, de Elwood-Perez , tordu à souhaits
- The voice of water, fiction engagée sur les sectes et le mysticisme , de Masashi Yamamoto
- Midsummer fantasia, de Kun-jae Jang, déambulation réveuse (ou cauchemardesque), à la construction très subtile.

crepp, 07.01.2016 à 22:58360776
l'année 2015 au cinéma a été vraiment proche du néant, je veux dire en nombre de fois où j'y suis allé.

Comme je passe sur le sujet, je viens de finir "Le tout nouveau testament" de Jaco Van Dormael.

Très content de l'avoir raté au cinéma, et très triste de l'avoir vu à la télé.
C'est proche du gloubi-boulga, immangeable.

Charlie Brown, 06.01.2016 à 12:30360614
Bon, vu que j’ai posté mes derniers verdicts panoramiques hier, avant d’attaquer une nouvelle année cinématographique, je m’en viens vous imposer un bilan de ma saison 2015 ! :o)

Alors, cette année, je suis allé voir 94 films au cinéma, dont 57 nouveautés et 37 reprises/films de répertoire/patrimoine (dont je ne vous cause jamais pour ne pas vous saouler plus que de raison, mais parmi lesquels j’ai été enchanté de découvrir enfin Un tramway nommé désir d’Elia Kazan (1951), Frankenstein Junior de Mel Brooks (1974), L’Homme au complet blanc d’Alexander MacKendrick (1951), Les Tueurs de Robert Siodmak (1946) ainsi que la version de Don Siegel A bout portant (1964), La Chevauchée fantastique et Les Raisins de la colère de John Ford (respectivement 1939 et 1940), La Cité des dangers de Robert Aldrich (1975), Le Danseur du dessus de Mark Sandrich (1935), Miracle au village de Preston Sturges (1944) et Un, deux, trois de Billy Wilder (1961). Ces deux derniers sont hilarants ! J’ai eu aussi quelques déceptions, comme le Monika d’Ingmar Bergman (1953) ou le Pandora d’Albert Lewin (1951), par exemple. J’ai découvert des choses étonnantes et peu connues comme le Kindapping, Caucasian Style de Leonid Gaidai, une bonne comédie soviétique, à la De Funès, avec la charmante Natalya Varley, ou le Trains étroitement surveillés de Jiri Menzel (1966), comédie dramatique de la nouvelle vague tchèque. Et puis je suis allé revoir, avec un plaisir toujours renouvelé, des choses comme Diamants sur canapé de Blake Edwards (1961), Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock (1963), Le Troisième Homme de Carol Reed (1949) ou La Folle ingénue d’Ernst Lubitsch (1947), par exemple, entre autres choses toujours agréables à voir ou à découvrir sur grand écran).


Pour les nouveautés de l’année dont j’ai causé ici, je vous fais un petit Top 20 :

1. Comme un avion de Bruno Podalydès (France)
2. Kingsman : Services secrets de Matthew Vaughn (UK)
3. Taxi Théhéran de Jafar Panahi (Iran)
4. Mustang de Deniz Gamze Ergüven (Turquie)
5. Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci (France)
6. Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani (Italie)
7. La Isla Minima de Alberto Rodiguez (Espagne)
8. Mission : Impossible – Rogue Nation de Christopher McQuarrie (USA)
9. Birdman de Alejandro Gonzalez Inarittu (USA)
10. La Vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc (France)
11. Le Grand jeu de Nicolas Pariser (France)
12. Réalité de Quentin Dupieux (France)
13. Seul sur Mars de Ridley Scott (USA)
14. Le Pont des espions de Steven Spielberg (USA)
15. The Voices de Marjanne Satrapi (USA)
16. Notre petite sœur de Hirokazu Kore-eda (Japon)
17. L’Homme irrationnel de Woody Allen (USA)
18. Le Tout Nouveau Testament de Jaco Van Dormael (Belgique)
19. Youth de Paolo Sorrentino (Italie)
20. The Lobster de Yorgos Lanthimos (Grèce)

Si je bullenotais ces films, ça oscillerait entre le coup de cœur pour les 5 premiers, et le 4 étoiles (j’en aurais d’autres à ajouter mais faudrait que je dépasse les 20 !)


Le top 5 de mes pires déceptions de l’année (ou les plus mauvais films, pour moi, cette année) :

1. Jurassic World de Colin Trevorrow (USA)
2. Mad Max : Fury Road de George Miller (Australie/USA)
3. Cake de Daniel Barnz (USA)
4. Microbe et Gasoil de Michel Gondry (France)
5. Mia Madre de Nanni Moretti (Italie)


Bon, après, y’a plein de films que je voulais voir et que j’ai bêtement loupés. Et d’autres que j’ai loupés parce qu’ils ne sont jamais sortis par chez moi ! Une honte !!! Comme par exemple Bons à rien de Gianni Di Gregorio, The Duke of Burgundry de Peter Strickland, Le Combat ordinaire de Laurent Tuel, Je suis mort mais j’ai des amis de Guillaume et Stéphane Malandrin, The Cobbler de Thomas McCarthy, Love and Peace de Sion Siono, Fou d’amour de Philippe Ramos, La Peau de Bax d'Alex Van Warmerdam, L’Idiot de Yuri Bykov, Chant d’hiver de Otar Iosseliani, Kill Your Friends de Owen Harris, ou encore La Chambre interdite de Guy Maddin !


Coté actrices, quelques belles découvertes : chez les moins de 20 ans, les 5 actrices turques de Mustang, la nièce de Jafar Panahi (Taxi Téhéran), Suzu Hirose (Notre petite sœur), Raffey Cassidy (A la poursuite de demain) ; chez les plus de 20 ans : Vimala Pons (Comme un avion et La Vie très privée de Monsieur Sim), Rebecca Ferguson (Mission Impossible), Audrey Bastien (Le Grand jeu), Anna Kendrick (The Voices et Cake), Nina Hoss (Phoenix), Freya Mavor (La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil), Imogen Poots (Broadway Therapy), Daisy Ridley (Star Wars), Hadas Yaron (Félix & Meira), Aiste Dirziute (Summer), Sauraseni Maitra et Smita Tambe (Umrika), et toutes les actrices de Contes italiens. :o)

Sinon, assez content de mes valeurs sûres : Emma Stone, Gemma Arterton, Anaïs Demoustier, Mia Wasikowska, Margherita Buy, Rachel Weisz, Karin Viard, Isabelle Carré, Sandrine Kiberlain, Agnès Jaoui, Léa Seydoux...

Coté acteurs, je m’en fous un peu, en fait. :o)
Mais, dans mes découvertes, j’ai bien aimé Eddie Marsan dans Une belle fin et les deux acteurs principaux de La Isla Minima.


Bon, voilà, ça servait à rien, mais j’aime bien faire le tri, éclaircir, mettre en ordre la masse d’informations inutiles que j’ai emmagasinées dans l’année... Vous en faites les frais, bien fait pour vous ! :o)

Charlie Brown, 05.01.2016 à 17:44360589
Allez hop ! Que je vous abreuve (assomme ?) de mes dernières sorties ciné de l’année (mon mois de décembre au cinoche quoi) ! :o)

Alors, d’abord, les bons films :



La Vie très privée de Monsieur Sim

Après Le Nom des gens, que j’avais trouvé pas mal mais sans plus, j’ai été plutôt emballé par le nouveau film de Michel Leclerc. Jean-Pierre Bacri y est comme souvent époustouflant, dans ce genre de rôle qu’il affectionne (ou que les autres affectionnent pour lui, de toute évidence), toujours sur le fil, flirtant constamment entre le pathétique et le touchant, le mélancolique et l’amusant. A l’image du film tout entier. Malgré quelques petits défauts sans importance, un très beau film sur la solitude, le sentiment de solitude, les vies qui partent en couille, la "loose"... La musique mélancolique tout en finesse que Vincent Delerm a pondue pour l'occasion sert parfaitement le film.




Le Grand jeu

Très bon premier film de Nicolas Pariser, qui joue avec les codes et les ambiances du film d’espionnage et du thriller politique pour brosser le portrait d’une génération (en gros, la mienne), quadragénaires d’aujourd’hui, vingtenaires des années 90. Au-delà de ça, c’est aussi une réflexion plutôt intéressante sur le temps qui passe, le temps qui use. Qui use les idéaux, les principes, les postures, les engagements, les sentiments... Le réalisateur n’épargne pas plus les démissionnaires, les désabusés, que les résistants. De la belle ouvrage. L’interprétation, de Melvil Poupaud à André Dussolier, de Clémence Poésy à Nathalie Richard en passant par les nombreux petits rôles, est impeccable.




L’Humour à mort

En souvenir des mes années Charlie (grosso modo toutes mes années 90 et 2000), en mémoire de l’attentat, du massacre de janvier, je suis allé voir ce documentaire de Daniel Leconte. Malgré tous les reproches qu’on pourrait faire à ce dernier (mise en scène degré zéro, musique qu’on peut trouver racoleuse, partis-pris qu’on est en droit, parfois, de trouver biaisés...), j’ai trouvé l’ensemble assez juste. J’ai été ému, j’ai pleuré (le témoignage de la dessinatrice Coco est absolument bouleversant), j’ai ri, aussi, passée la première demi-heure, car, dans tout ça, Daniel Leconte n’oublie jamais que le moteur de Charlie Hebdo et de ses dessinateurs phares était d’abord le rire, et, quelque part, j’ai trouvé que c’était un film qui faisait quand même du bien. Même si c’est un témoignage de la fin d’une époque, et d'un avenir qui sent mauvais.




Le Pont des espions

Un très bon Spielberg, dans un genre de films qu’il affectionne et dans lequel il réussit le mieux (pour moi, Munich est son meilleur film), avec reconstitution impeccable d’une époque (ici la fin des années 50 et le début des années 60). Ce qui est bien avec Spielberg, c’est que ça ne sent jamais la naphtaline. Que ce soient les décors, les costumes, la direction d’acteurs, la mise en scène, rien ne sonne faux, ni too much, comme c’est souvent le cas dans ce genre de productions (surtout dans les reconstitutions historiques genre "qualité française"). N’était la maestria trop moderne de la réalisation, on se croirait vraiment dans un film des années 50 ! C’est ce qui est surprenant et bluffant, chez Spielberg. Le tout est classique, sans véritable surprise, et fonctionne très bien. Un bon moment de cinéma.




21 nuits avec Pattie

Depuis que j’ai vu L’Amour est un crime parfait, j’ai décidé de poursuivre avec les frères Larrieu (Isabelle Carré et Karin Viard m’ont bien aidé à surmonter mes dernières réticences et à pousser la porte du cinéma aussi, faut dire). Comme pour ce précédent film, j’ai aimé ce que j’ai vu même si je ne le conseillerais à personne ! :o)
J’aime toujours leur manière de filmer, de magnifier les actrices, de créer des ambiances, de distiller de l’humour dans une intrigue plus ou moins policière. Karin Viard est parfaite en nymphomane décomplexée, Isabelle Carré très juste en mère de famille plus ou moins inhibée et André Dussolier impeccable et tordu à souhait en manipulateur pervers et cultivé. On accroche ou on n’accroche pas (plusieurs spectateurs sont sortis de la salle en cours de route), mais quand on accroche on prend beaucoup de plaisir aux films des frères Larrieu.


Les films corrects :



Marguerite et Julien

Très mal accueilli à Cannes et lors de sa sortie, j’y suis quand même allé, à cause d’Anaïs Demoustier :o) (déjà que j’avais loupé son A trois, on y va cette année, je voulais pas rater une nouvelle occasion de la revoir...). Et j’ai bien fait ! Ce n’était pas mauvais du tout en fait. Même si le film aurait tout aussi bien fonctionné sans le côté incestueux entre le frère et la sœur (il aurait même mieux fonctionné sans ça), j’ai trouvé la mise en scène de Valérie Donzelli rafraichissante et sa peinture de la passion amoureuse plutôt réussie (surtout grâce à l’interprétation toujours habitée et lumineuse d’Anaïs Demoustier, en fait, celle de Jérémie Elkaïm étant beaucoup plus falote, sans saveur). Cela dit, ce n’est pas un grand film et je comprends bien que ce n’est pas un film qui peut plaire à beaucoup de monde, mais bon, ce n’était pas désagréable du tout.




Star Wars VII : Le Réveil de la Force

Bon, je n’ai jamais été un fan de la chose, même si j’ai pu regarder la première trilogie sans trouver ça totalement à chier, à l'époque (contrairement à la seconde trilogie, qui est en fait la première). Là, c’est quasiment du même niveau que la première (qui est en fait la seconde, du coup), en moins amusant, sans compter que c’est quasiment une resucée du IV. Ça reste correct, ça se suit avec plaisir (malgré toutes les approximations et procédés expéditifs du scénario), mais ça ne m’a toujours pas emballé totalement. J’ai bien aimé Daisy Ridler, la jeune héroïne, même si je regrette qu’on ne lui ait pas donné de scènes plus légères, qui lui auraient donné l’occasion de se décontracter un peu, voire de sourire carrément (d’ailleurs, on sourit peu, voire jamais, dans ce film, ce qui est du coup un peu moins bien que l’épisode IV). Quant à espérer la voir un jour en tenue genre princesse Leia légèrement vêtue, faut même pas y compter (on est chez Disney, maintenant !:o)). J’ai bien aimé le BB-8 aussi, et son amusante vélocité (ah si, tiens, du coup, y’a un truc amusant, dans ce film).


Le mauvais film :



Mia Madre

Bon, cette fois, je crois que je vais définitivement arrêter d’aller voir du Moretti. Comme je l’avais déjà dit à la sortie d’Habemus Papam, j’y arrive plus. Depuis 15 ans, depuis Le Caïman, même s’il tourne peu (ces trois films, en fait), ça m’ennuie de plus en plus. Problème d’ambiance, problème de rythme, problème de direction d’acteurs (et pourtant, j’adore Margherita Buy et j’aime beaucoup John Turturo). Bref, je ne marche plus. Rendez-moi le Nanni Moretti de Journal intime, voire d’Aprile, la dernière grande période du cinéaste, ou je n’y retourne plus !

ingweil, 30.12.2015 à 10:38360485
Vu le Star Wars VII.
Plaisant. Pas grand chose d'autres que des balades sur des planètes, des travelling sur des extraterrestres (un jour, faudra arrêter de faire des travellings sur des costumes juste pour montrer qu'on a eu 2 idées visuelles), des combats au sabre laser, des attaques de vaisseaux.
L'épisode IV est très proche, mais ça faisait partie du cahier des charges. A voir le très méchant brun, j'ai pensé à Rogue dans Harry Potter et je me suis demandé ce que ça aurait pu donner si on avait été capable d'intégrer un destin comme celui-ci dans un Star Wars : je pense que ça aurait eu de la gueule. Mais non, on est beaucoup trop linéaire pour prendre ce genre d'intiative.

crepp, 25.11.2015 à 19:59360054
Merci bien.

Charlie Brown, 25.11.2015 à 17:32360052
crepp :
si quelqu'un a été voir "L'hermine" je suis intéressé par des retours.


Ayé ! :o)




L’Hermine

L’Hermine est une comédie dramatique au plein sens du terme, pas une comédie tout court. D’ailleurs, on met longtemps à sourire. Une bonne petite demi-heure. Pendant laquelle Christian Vincent pose le décor, nous fait entrer de plain-pied dans la cour d’assises, nous fait sentir les rouages de la justice en action, nous fait toucher du doigt, avec brio, la réalité de l’endroit, du petit théâtre où se joue le sort d’une misère humaine quotidienne, fracassée.
Il nous fait aussi partager le quotidien d’une autre misère humaine, celle d’un juge, mal-aimé, mal-aimable, qui laisse le procès et les ors de la République au vestiaire dès qu’il quitte son hermine pour réintégrer sa petite vie étriquée. Il y a du Simenon dans ce Vincent-là.
Et puis, les jurés finissent par bouffer ensemble et par faire connaissance, lors d’une excellente et hilarante scène de restaurant. La comédie est alors lancée.

Les personnages, des gens de tous les jours, des gens comme vous et moi (bon, ils sont du Nord quand même, alors ils sont pas forcément comme vous et moi, mais bon... :o)), qu’ils soient jurés ou appelés à la barre, sont tous incroyables de justesse, transpirent la réalité. Ça peut rendre mal à l’aise. Et même si on rit (ou si l’on peut rire) parfois, il n’y a pas de moquerie, pas de condescendance dans le regard que porte Christian Vincent sur ses personnages. Il ne juge pas, il montre. Sur ce plan-là, il réussit parfaitement son entreprise, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Par-dessus tout ça, il offre à ses deux acteurs principaux, Fabrice Luchini d’abord, et Sidse Babett Knudsen, une partition subtile qu’ils exécutent brillamment, sur la naissance de sentiments, sur la possibilité d’un amour.

Bref, Christian Vincent, impeccablement épaulé par un grand Luchini et par le reste du casting, réussit sur tous les plans ce faux film de procès, ce faux film documentaire, cette fausse comédie sentimentale. Ce n’est peut-être pas un chef-d’œuvre (et il serait inutile de le comparer, par exemple, au Douze hommes en colère de Sydney Lumet), mais un bon petit film, modestement et subtilement écrit et mis en scène, qui fait du bien par où il passe.



Sinon, j'ai aussi vu ça :



Seul sur Mars

Moi qui n’attends jamais grand-chose de Ridley Scott, je m’exclame : quelle bonne surprise !
Contrairement à ce que le titre français pourrait laisser penser (le titre original est The Martian), on n’a pas affaire ici à un film sur la solitude, à une réflexion pseudo-psychologisante sur l’Homme face à sa solitude (Ridley Scott se prenant pour Tarkovski, voilà qui aurait pu me faire peur... Heureusement, il n’a pas cette prétention). Seul sur Mars est "seulement" un film d’aventures et de science-fiction, au sens classique du terme, un bon film d’aventures et de science-fiction, à l’ancienne mais avec des moyens modernes, pourrait-on dire. On se laisse porter par la chose (c’est long, mais c’est pas trop gênant, les ellipses sont nombreuses et bienvenues) et on profite du spectacle le temps qu’il dure, ce qui est un bon point. Scott ne joue pas la dramatisation à outrance (au contraire, on lorgne plus ici du côté de la comédie qu’autre chose) et dose la tension juste ce qu’il faut pour tenir le spectateur en éveil. On suit avec plaisir les tribulations du héros très positif (un Matt Damon qui ne se laisse jamais abattre) et de la cohorte de seconds rôles, jamais lourdingues, qui défilent sous nos yeux (oui, parce qu’il est peut-être seul sur Mars mais il n’est jamais très longtemps seul à l’écran).

Côté expérience cinématographique, la 3D (car c'est ainsi que je l’ai vu) est plaisante (surtout dans une ou deux scènes) mais pas indispensable. Si on compare avec Gravity, qui ne valait que pour l’étonnante expérience 3D sur grand écran, c’est très en dessous. Mais ce n’est pas l’effet recherché ici. En revanche, niveau scénario, c’est de bien meilleure qualité (c’était pas très dur, en même temps). Il paraît qu’en plus, scientifiquement, à deux ou trois approximations près pour permettre à l’histoire de tenir le spectateur en haleine, tout est plutôt juste. Je veux bien le croire, je suis pas spécialiste, mais en tant que spectateur lambda, ça fonctionne bien, je trouve. Bref, encore de bons points pour Ridley.

Il gagne ses derniers bons points pour avoir réussi à mener son entreprise à bien sans pathos, sans larmoiements, sans en faire des caisses sur le background (à part, de temps en temps, quelques obligatoires mais toujours insupportables scènes typiquement américaines d’applaudissements cap-canaveraliens).
Voilà donc du bon divertissement, et un blockbuster qui mérite le détour, quand bien même il ne restera peut-être pas dans les annales du film de science-fiction (mais, quand même, je le mets en bonne place dans ma liste perso) et c’est déjà pas mal !

Charlie Brown, 17.11.2015 à 17:37359980
lanjingling :

Rappelle moi donc d'essayer à l'avenir de te faire bisquer avec quelques pépites asiatiques invisibles en France :)


Fais-donc ça ! :o)
Mais c'est effectivement dommage que nous n'ayons pas toujours droit au meilleur de la production asiatique... (même si pas mal de bonnes choses sortent par chez nous quand même. On peut pas dire qu'on soit les plus mal desservis, question cinématographies étrangères, en France).


chrisB :

Le Allen était en priorité sur mes tablettes, que tu le places en dessous de Match point (que je trouve très moyen) me fait néanmoins un peu peur :)


Tu peux trembler ! :o)
C'est peut-être juste parce que je suis un inconditionnel de Woody Allen que j'ai parfois tendance à le surestimer, mais, pour moi, Match Point est un bon film. Avec une fin cynique à souhait. Celle de L'homme irrationnel l'est beaucoup moins, et elle est plus grotesque, mais j'ai beaucoup aimé l'ensemble quand même (et pas seulement parce que y'a Emma Stone dedans !)

Cela dit, sur une réflexion et un versant similaires à ces deux films dans la production allénienne, rien ne surpasse l'excellent Crimes et délits que je t'encourage vivement à regarder un jour si ce n'est pas déjà fait (ou à le revoir avec grand plaisir le cas échéant).


crepp :
si quelqu'un a été voir "L'hermine" je suis intéressé par des retours.


Il ne sort que demain... Je t'en dirais plus dans quelques jours, car c'est aussi une de mes priorités !


En revanche, hier soir, je suis allé voir ça :



Vous vous souvenez peut-être de mon aversion pour Skyfall et pour le James Bond incarné par Daniel Craig (cf. mes posts de novembre 2012)... Et pourtant, hier soir, je suis allé voir la suite : Spectre.

Première impression : il y a du mieux. Je veux dire que j’ai enfin retrouvé un peu, parfois, de l’esprit James Bond, qui avait sombré corps et âme avec Skyfall : plus léger, plus d’humour, regain d’intérêt pour les James Bond Girls, approximations scénaristiques... Bref, ça se remet légèrement sur les rails. Je ne me suis pas trop fait chier non plus, ce qui est plutôt bon signe (2h30 quand même, hein ! Ce qui est en général rédhibitoire pour ma pomme).

Cela dit, ça reste assez moyen, et certaines choses ont peu évolué depuis le dernier épisode. Daniel Craig, même s’il est un brin plus décontracté, reste quand même un mauvais acteur inexpressif et un James Bond pas crédible pour deux sous. Quant à Sam Mendes, je n’accroche toujours pas avec sa vision sombre de la chose. Et, peut-être pour accorder le fond et la forme, il compose encore une fois une image terne, monochrome, triste et laide... même quand il fait soleil ou que les conditions pourraient porter vers le pimpant. Et il fait toujours évoluer ses personnages dans des décors qui ne donnent pas envie (ou si peu). Les scènes plus ou moins sensuelles sont assez ratées et tombent à plat (c’est pas trop son truc, on dirait). Léa Seydoux est correcte (sans plus), même si je trouve que son personnage aurait pu être bien mieux employé, bien mieux écrit et travaillé par les scénaristes, tout comme le personnage et les scènes de Christoph Waltz, d’ailleurs. Travailler correctement les méchants et les James Bond Girls de la série, ce ne serait pas trop demander, c’est quand même la base, merde ! Le scénario est de toute façon assez moyen et souffre de la comparaison avec celui du dernier Mission: Impossible, qui joue aussi sur l'obsolescence et la mise au rebut des anciens services (IMF d'un côté et OO de l'autre).

Bref, y’a du mieux, mais c’est toujours pas ça.
Et, dans le genre, ça reste loin, très loin, des flamboyants et jouissifs Kingsman : Services Secrets et Mission: Impossible – Rogue Nation, donc, sortis cette année !

crepp, 16.11.2015 à 10:25359963
si quelqu'un a été voir "L'hermine" je suis intéressé par des retours.

chrisB, 16.11.2015 à 8:46359962
Merci pour ces retours, j'en ai vu aucun (en même temps j'ai pas vu grand chose dernièrement).

Le Allen était en priorité sur mes tablettes, que tu le places en dessous de Match point (que je trouve très moyen) me fait néanmoins un peu peur :)

lanjingling, 16.11.2015 à 5:22359960
Je te suis presque sur le Kyoshi Kurosawa; en ce moment se déroule à Hong Kong le festival du cinéma asiatique, constitué en fait à 90% de films de trois pays, le Japon, loin devant, la Corée et Hong Kong/Chine. Des choix s'imposent, et effectivement, entre le dernier Kurosawa et 100 yen love, d'un réalisateur japonais que je ne connaissais pas (mais dont je recommande maintenant ce film), j'ai choisi le second.
J'ai entendu beaucoup de bien de Miss Hokusai, qui est dans mes intentions de visionnage, mais ton avis me refroidit un peu .
En fait, j'ai remarqué qu'on a peu ou prou des gouts semblables, que je ne t'attends pas pour les bons films (je les ai vus ou sont en projet lorsque tu en parles), par contre tu as tendance à parfois me faire peur de films dont j'attends quelque chose à priori (du hard rock sur Miss Hokusai, c'est assez rédhibitoire).
De plus, commence aussi le festival du film français de HK, et évidemment , ils ne passent ni le Tardi, ni le Dormael, ni etc.
Bref, pour quelqu'un comme moi, qui vit dans un petit patelin de plus de 15 millions d'habitants (pas loin de 25 si j'inclue HK) culturellement retardé, tes avis sont plutot frustrants :)
Rappelle moi donc d'essayer à l'avenir de te faire bisquer avec quelques pépites asiatiques invisibles en France :)

Charlie Brown, 16.11.2015 à 0:47359959
En ces temps troublés, permettez-moi de vous verdict-panoramiquer quelques idées de sortie ou, du moins, de visionnage. Au moins, un film, si ça ne fait pas toujours du bien, ça ne fait de mal à personne…

Je vous classe mes dernières sorties en salles obscures par ordre de préférence, comme d'hab' :


L'excellence :



Avril et le monde truqué

J'y suis allé parce que Tardi. Forcément. Et même s'il n'a apparemment créé que l'univers graphique de la chose, je me suis dit : je vais aller voir le film de Tardi. Et j'ai bien fait ! Quelle excellente surprise ! Tout y est excellent : le graphisme "tardiesque", l'animation à l'ancienne, le scénario, le rythme… Un grand film d'aventures qui ne trahit en aucune façon l'esprit des bandes dessinées de Jacques Tardi, à commencer par Adèle Blanc-Sec (on est bien loin de la catastrophique bouse de Luc Besson).
Nous sommes en 1941, sous Napoléon VI, après que les meilleurs savants du monde ont été régulièrement enlevés par une entité mystérieuse depuis le règne de Napoléon III, engendrant de ce fait un monde bloqué dans la vapeur et l'acier, privé de toutes les découvertes de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, dont l'électricité… Cette chouette uchronie permet à un univers rétrofuturiste, steampunk, de se développer avec bonheur sous nos yeux enchantés, et ce n'est pas la seule qualité de ce superbe film d'aventures, qui, j'en ai bien peur, n'aura pas beaucoup de succès, étant donné ses médiocres distribution et promotion…
Bref, si vous aimez Tardi et son univers, courrez-y (avant qu'il ne disparaisse trop vite de l'affiche), vous ne serez pas déçus !



Les bons films :




Notre petite sœur

Adapté du manga Kamakura Diary (que je n'ai jamais lu), voici encore du bon Hirokazu Kore-eda, qui arrive à captiver avec trois fois rien et sans effets inutiles. 3 sœurs qui vivent dans la maison familiale désertée par leur mère et que leur père a abandonnées il y a longtemps pour vivre avec une autre femme, loin de Kamakura. Il vient de mourir et laisse une fille de 14 ans que les trois sœurs s'empressent de récupérer sous leur toit. C'est lent, c'est beau, c'est typiquement japonais, ça fait du bien par où ça passe et je n'en demandais pas plus.




L'homme irrationnel

Woody retrouve la veine du chef-d'œuvre Crimes et délit et du très bon Match Point, en moins bon mais en très bien quand même. Nouvelle variation et réflexion, donc, sur le crime et la morale, le sens de la vie et ce qui en fait le sel ou non… Toujours un brin cynique, mais plus moral (hélas ?) que dans Match Point, Woody maîtrise toujours aussi bien la caméra et ses impeccables acteurs, au son d'une partition jazzy beaucoup plus moderne qu'à l'accoutumée (ce swing chaloupé et récurrent du Ramsey Lewis Trio, très Sixties, est absolument irrésistible !)




Le tout nouveau testament

Dieu est un beauf' bruxellois ! Et il est ignoble avec sa fille, qui, adoubée par la voix de son frangin Jésus s'en va se venger de sa connerie en envoyant par SMS à tous les gens équipés d'un téléphone portable la date exacte de leur mort ! Elle se fait fort d'écrire un nouveau testament avec de nouveaux apôtres triés sur le volet, si l'on peut dire, le hasard n'étant pas un critère de sélection plus bête qu'un autre.
Contrairement à ce que pourraient laisser penser l'affiche et la promotion du film, Benoît Peolvoorde n'est pas au centre du film, qui n'est lui-même pas une pure comédie. C'est souvent drôle, certes (enfin pour qui est apte à goûter ce genre d'humour belge… Nous n'étions pas beaucoup à rire dans la salle :o)), mais c'est aussi et surtout poétique, mélancolique et esthétiquement très beau. Jaco van Dormael réussit un film hétéroclite hors catégorie, mais pour autant très cohérent. J'apprécie fortement.




Youth

Comme Van Dormael, Paolo Sorrentino réussit un film très esthétique, poétique et mélancolique, qui n'est pas non plus une pure comédie mais dans lequel on sourit souvent. Réflexion sur la fin de vie, sans pathos, Youth est une réussite, bien plus abouti que La Grande Bellezza qui s'enlisait à mi-parcours et n'était pas à la hauteur de ses ambitions. Sorrentino progresse. Et ses deux acteurs principaux, le toujours excellent Michael Caine et l'ex-chien fou Harvey Keitel, sont parfaits et touchant sans en faire des caisses. Classe.




The Lobster

Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi original, que d'aucuns trouveront sans doute à juste titre malsain, violent, voire choquant et gratuit, mais devant lequel je n'ai pu m'empêcher de rire souvent. Yorgos Lanthimos pousse les curseurs assez loin dans cette angoissante dystopie qui touche du doigt certains fondamentaux de nos civilisations occidentales et remue ledit doigt dans la plaie.
Dans cette dystopie, les Solitaires, célibataires de plus ou moins longue date pour x ou y raisons, ne sont plus tolérés en ville, au sein de la société civile. Ils doivent rejoindre une sorte d'hospice, duquel ils ne sortiront que de deux manières possibles : soit au bras d'un conjoint rencontré dans ce cadre, soit sous la forme d'un animal de leur choix ! S'ils arrivent à fuir dans les bois, une alternative s'offre à eux, une contre-utopie tout aussi angoissante, à l'exact opposé de la société normée qu'ils fuient, menée par une bande de marginaux rebelles qui proposent de vivre en solitaire mais solidaire, en bannissant sentiments et contacts physiques.
Un film à ne pas mettre sous tous les yeux (il sort avec la mention "Avertissement", mais une interdiction aux moins de 12 ans me paraîtrait être la moindre des choses), mais dont on peut ressortir, pour peu qu'on goûte la chose, avec le sourire et avec le sentiment d'avoir vu quelque chose de peu commun et d'assez fascinant, au final. L'histoire d'amour dessinée en creux est aussi, quelque part, très belle.



Les films corrects mais qui cassent pas trois pattes à un canard :




Life

Life nous conte la rencontre d'une future légende du cinéma, James Dean, et d'un jeune et ambitieux photographe, Dennis Stock, lors de quelques séances photo arrachées au taciturne et mélancolique acteur juste avant sa gloire posthume. Ça se laisse bien regarder et on passe un moment pas désagréable en compagnie de l'icône des Fifties, ce garçon sensible et normal, paysan cultivé imprégné du rêve américain, plus intéressant qu'il n'y paraît. Le film nous permet aussi de contextualiser les célèbres clichés qui ont permis d'immortaliser la légende et de rendre "célèbre" leur auteur (on connaît toujours mieux James Dean que Dennis Stock, en général, hein), qui décrochait ainsi ses premières pages dans l'illustre hebdomadaire. Le tout reste très sage et très plan-plan, mais bon…




Absolutely Anything

Terry Jones donne les pleins pouvoirs à l'impayable Simon Pegg et ce n'est pas aussi catastrophique que ce que j'ai pu entendre ici ou là (à part les passages avec les extra-terrestres réalisés avec d'immondes images de synthèse d'une rare mocheté, les voix desdits E.T. incarnées par les membres restants des ex-Monty Python ne sauvant même pas la chose du ridicule. La voix du chien interprétée par Robin Williams est en revanche assez savoureuse). Je ne me suis pas fait chier, j'ai souvent souri et parfois ri. Les idées ne sont pas si mauvaises que ça et finalement plutôt bien exploitées. Alors, bien sûr, ce n'est pas du Monty Python, et c'est du cinéma un brin daté, mais pas de quoi s'empêcher de passer un bon petit moment sans prétention.




Belles familles

Du cinéma estampillé qualité française, dans tout ce que ça peut avoir de confortant et d'agaçant. Le cinéma de Rappeneau est toujours aussi fluide, parfois enlevé, on suit sans déplaisir le mouvement de tous ses personnages mais il n'en reste pas grand-chose au final. Mathieu Amalric est toujours impeccable. En revanche, j'ai eu du mal avec le jeu de Nicole Garcia et, surtout, Marine Vacht me confirme, hélas, ce que j'avais vu poindre dans le Jeune & jolie de François Ozon : ce n'est pas une actrice et il va falloir qu'elle fasse quelques efforts ou qu'elle soit extrêmement bien dirigée pour que ça puisse rendre quelque chose un jour si elle compte poursuivre dans cette voix. Sa façon extrêmement sommaire de jouer, avec cette même mine toujours boudeuse est déjà fatigante. Ce qui, avec certaines actrices et certains réalisateurs passe parfois plutôt bien, et qui passait bien dans le film d'Ozon, qui avait taillé son personnage pour, est ici un obstacle, et c'est bien dommage.




Miss Hokusai

Les dessins sont plutôt jolis. Le reste est plus poussif. Les scènes s'enchaînent sans grande cohérence. Et cette musique pseudo-hard-rock totalement anachronique (on est quand même au XIXème siècle japonais, bordel !) ne fonctionne pas du tout. Dommage, y'avait pas mal de potentiel, ne serait-ce que l'idée de causer de la talentueuse fille d'Hokusai. Ça vaut le détour au moins pour ça.



Les films vraiment trop moyens, voire mauvais :




Crimson Peak

Ça partait pas mal. Belle esthétique gothique, entrée en matière assez alléchante et très bon jeu d'acteurs (j'y suis surtout allé pour revoir Mia Wasikowska, une des mes actrices préférées du moment). Et puis, petit à petit, ça se gâte et ça finit par sombrer dans le ridicule, le grandiloquent, le grand-guignolesque, hélas (pas aussi ridicule, grandiloquent et grand-guignolesque que la fin de la Neuvième Porte de Roman Polanski, par exemple, mais c'est dans cet esprit-là, ou en tout cas, ça m'y a fait penser…). Les revenants sont, comme les extra-terrestes de Terry Jones mentionnés plus haut, d'une rare mocheté dans leur technologie de synthèse et ne collent pas du tout à l'esthétique du reste du film !
Je n'avais pas aimé L'Echine du Diable du même Guillermo Del Toro il y a longtemps, j'aurais dû me méfier…




Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E.

Sorti d'une esthétique plus ou moins Sixties (et encore, pas totalement réussie, je trouve) et d'une bande-son pas déplaisante, il ne me reste rien de ce film ! Les acteurs sont insipides, sans saveur. Le réalisateur, le pourtant souvent plus inspiré Guy Ritchie, ne semble pas croire une minute à ce qu'il est en train de tourner, il passe à côté de scènes qui auraient pu être jouissives et rate à peu près toutes ses scènes d'action. En un mot : l'anti-Mission Impossible – Rogue Nation par excellence quoi ! Alors, je veux bien que la série dont le film est tiré soit loin d'être la meilleure des années 60, mais quand même !




Vers l'autre rive

Je crois que c'est la dernière fois que je donnais sa chance à Kiyoshi Kurosawa. Comme à chaque fois, ça partait plutôt bien et, comme à chaque fois (ou presque… Disons que je sauve Shokuzai), ça finit par chier dans la colle. Sa technique n'est pas en cause, que ce soit au niveau de la maîtrise de sa caméra ou de sa direction d'acteurs, mais ça finit toujours par merder. Je jette l'éponge, Kiyoshi !

Thierry, 03.09.2015 à 14:11359471
et Shaun the Sheep, c'est très bien :o)

Thierry, 03.09.2015 à 14:11359470
Charlie Brown :
lanjingling :

Dans Shaun the sheep, la scène dans laquelle le type de la fourrière va s'équiper d'une arme gadget dans l'armurerie et y chausse des lunettes infra-rouge est identique à son équivalente dans Kingsman.
Qui donc a fait un clin d'oeil à l'autre ?


Je n’avais pas fait le lien, mais ce serait un clin d’œil étonnant, étant donné que les deux films ont dû être tournés plus ou moins au même moment et qu’ils sont sortis à une semaine d’écart au Royaume-Uni. Cela dit, comme ce sont des films britanniques, il est très possible que les équipes se connaissent et que ça les aient amusés de faire ça. Sinon, c’est juste une coïncidence basée sur le fait que ce sont deux films qui jouent sur les archétypes de ce genre de film d’action et d’espionnage/thriller, ce qui me semble tout aussi pertinent.

il faut plutôt y voir deux clins d'oeil à un même gimmick. Je suis sûr qu'un cinéphile averti trouvera au débotté 5 sdcènes identiques dans d'autres films.
Je me souviens d'un comparatif très drôle entre la course finale de Rasta Rocket et le duel ultime de A Knight's Tale:. Même montage, même manière d'amener le climax,utilisation similaire des plans de coupe (la foule qui retient son souffle, le personnage secondaire qui doute mais ne perd pas espoir...). A sedemander s'il n'y a pas des private jokes que les cinéastes se font, reproduisant des schémas, comme cette scène des lunettes. Par exemple, il y a le Wilhelm scream, réutilisé 300 fois depuis les années 50.

Charlie Brown, 03.09.2015 à 11:04359469
lanjingling :
Kingsman est un film qui surprend et excite par plein d'idées de mise en scène et de scénario. Un bémol pour ma part, si il fait une remarquable performance d'équilibriste entre le vrai film d'espionnage et la parodie, je trouve qu'il en a fait un peu trop, a voulu gagner sur tous les tableaux avec l'arrière plan appuyé sur la working-class anglaise (les HLM uniformes délabrés, la jeunesse désoeuvrée délinquante, le beau-père alcoolique violent), bien que cela nous vaille quelques très bonnes scènes (la bataille dans le pub, l'échappée du jeune héros dévalant son immeuble, et le clin d'oeil du jeune prolo qui se fait la princesse - tant qu'à faire, j'eus aimé que le réalisateur pousse l'iconoclasme jusqu'à en faire une princesse anglaise.)


C’est justement pour ça que j’ai trouvé ce film excellent : il gagne sur tous les tableaux, "arrière-plan appuyé sur la working class anglaise" inclus ! :o)
Cela dit, je comprends que le film puisse paraître "too much" sur bien des plans (pas que sur celui-là), mais c’est ce qui m’a plu, ce qui, pour moi, en fait une totale réussite.
Je ne sais pas, par exemple, sur quel plan ChrisB a été un peu déçu par le film, mais je peux le concevoir.


lanjingling :

Dans Shaun the sheep, la scène dans laquelle le type de la fourrière va s'équiper d'une arme gadget dans l'armurerie et y chausse des lunettes infra-rouge est identique à son équivalente dans Kingsman.
Qui donc a fait un clin d'oeil à l'autre ?


Je n’avais pas fait le lien, mais ce serait un clin d’œil étonnant, étant donné que les deux films ont dû être tournés plus ou moins au même moment et qu’ils sont sortis à une semaine d’écart au Royaume-Uni. Cela dit, comme ce sont des films britanniques, il est très possible que les équipes se connaissent et que ça les aient amusés de faire ça. Sinon, c’est juste une coïncidence basée sur le fait que ce sont deux films qui jouent sur les archétypes de ce genre de film d’action et d’espionnage/thriller, ce qui me semble tout aussi pertinent.


lanjingling :

Pour Spirou, moi aussi je le lis avec un gros décalage temporel, et par blocs, puisque je me procure les reliures du journal quand je vais en France, mais que je ne les lis pas tout de suite (je découvre l'atelier mastodonte depuis peu)


J’aime bien l’atelier Mastodonte, ça me fait souvent marrer. :o)

lanjingling, 02.09.2015 à 13:17359458
Kingsman est un film qui surprend et excite par plein d'idées de mise en scène et de scénario. Un bémol pour ma part, si il fait une remarquable performance d'équilibriste entre le vrai film d'espionnage et la parodie, je trouve qu'il en a fait un peu trop, a voulu gagner sur tous les tableaux avec l'arrière plan appuyé sur la working-class anglaise (les HLM uniformes délabrés, la jeunesse désoeuvrée délinquante, le beau-père alcoolique violent), bien que cela nous vaille quelques très bonnes scènes (la bataille dans le pub, l'échappée du jeune héros dévalant son immeuble, et le clin d'oeil du jeune prolo qui se fait la princesse - tant qu'à faire, j'eus aimé que le réalisateur pousse l'iconoclasme jusqu'à en faire une princesse anglaise.)

Dans Shaun the sheep, la scène dans laquelle le type de la fourrière va s'équiper d'une arme gadget dans l'armurerie et y chausse des lunettes infra-rouge est identique à son équivalente dans Kingsman.
Qui donc a fait un clin d'oeil à l'autre ?

Pour Spirou, moi aussi je le lis avec un gros décalage temporel, et par blocs, puisque je me procure les reliures du journal quand je vais en France, mais que je ne les lis pas tout de suite (je découvre l'atelier mastodonte depuis peu)

Charlie Brown, 31.08.2015 à 16:24359446
lanjingling :
Charlie Brown :
Comme cela fait plusieurs mois que je ne suis plus en mode BD, hélas (je sais pas pourquoi, j'ai plus le goût en ce moment…)
Tu ne lis plus Spirou ?


Si, toujours... Mais c'est sporadique, et, actuellement, j'ai deux ans de lecture en retard ! En ce moment, par exemple, je lis les numéros d'octobre 2013 !

En gros, voilà comment ça se passe : je l'achète et je le mets aux chiottes (pas dans la cuvette, hein, et je ne me torche pas avec non plus), ma fille lit vite tous les strips et les gags en une planche (deux maxi), ma meuf lit tout (sauf les trucs vraiment trop relous genre Buck Danny ou Aria), et moi je me dis que j'ai toute la semaine pour le lire, alors je lis autre chose. Voilà comment, de fil en aiguille, je me retrouve avec des mois qui finissent par se transformer en années de lecture de retard ! Et, parfois, par périodes, je tombe trois ou quatre mois d'affilée.


Cela dit, depuis mon post d'il y a dix jours, je me suis remis à lire de la BD, et je vais de ce pas aller en toucher trois mots dans la section idoine du forum.



ingweil :
Effectivement, très bien La isla minima.
Un petit côté Memories of Murder : séries de meurtres dans une campagne isolée, en pleine transition démocratique, opposition ville/campagne, anciens tenants d'un régime contre jeunes en soif de liberté, flics balancés entre leurs anciennes pratiques et l'exercice de la démocratie.
La photographie est sublime, il y a un grain très particulier, âpre, le générique de début très particulier est à voir.
Pour les aspects négatifs, peut-être un peu trop classique par certains aspects : la scène finale perd de son impact sous la pluie.
Mais sinon du tout bon !

Merci Charlie !


You're welcome ! Content que ça t'ait plu ! :o)
Ton parallèle avec Memories of Murder est assez juste. Bien vu !
Et je suis d'accord avec le reste de ton post.
Un des très bons films de cette année.

D'ailleurs, tiens, si je dressais un petit bilan à mi-saison, un petit top 10 des meilleurs films sortis cette année jusque là, avant d'attaquer la rentrée, ça donnerait ça :

1. Comme un avion, de Bruno Podalydès
2. Kingsman : services secrets, de Matthew Vaughn
3. Taxi Téhéran, de Jafar Panahi
4. Mustang, de Deniz Gamze Ergüven
5. Contes italiens, de Paolo et Vittorio Taviani
6. La Isla Minima, de Alberto Rodriguez
7. Birdman, de Alejandro Gonzalez Inarritu
8. Mission : Impossible – Rogue Nation, de Christopher McQuarrie
9. Réalité, de Quentin Dupieux
10. The Voices, de Marjane Satrapi

(Si ça peut vous donner des idées ou des envies...)

ingweil, 31.08.2015 à 9:25359441
Effectivement, très bien La isla minima.
Un petit côté Memories of Murder : séries de meurtres dans une campagne isolée, en pleine transition démocratique, opposition ville/campagne, anciens tenants d'un régime contre jeunes en soif de liberté, flics balancés entre leurs anciennes pratiques et l'exercice de la démocratie.
La photographie est sublime, il y a un grain très particulier, âpre, le générique de début très particulier est à voir.
Pour les aspects négatifs, peut-être un peu trop classique par certains aspects : la scène finale perd de son impact sous la pluie.
Mais sinon du tout bon !

Merci Charlie !

lanjingling, 29.08.2015 à 10:09359432
Charlie Brown :
Comme cela fait plusieurs mois que je ne suis plus en mode BD, hélas (je sais pas pourquoi, j'ai plus le goût en ce moment…)
Tu ne lis plus Spirou ?

Charlie Brown, 24.08.2015 à 9:31359418
ingweil :

Je vais certainement aller voir La Isla Minima, Charlie, tu m'as bien fait envie, merci.


Tu ne le regretteras pas !
(Enfin, je l'espère…)

Et si tu as encore de l'appétit pour un autre bon moment de cinéma, dans un registre moins intimiste et plus grand spectacle, je te conseillerais d'enchaîner avec ça, que j'ai vu ce week-end :



Ce cinquième volet cinématographique de la licence "Mission: Impossible" est un très bon cru (pour moi, aussi bon que le premier opus signé Brian De Palma. Mais bon, faut dire que j'ai pas vu les numéros 3 et 4, tellement le 2, signé John Woo, m'avait déçu). Film d'action réussi, dans le sens où les scènes d'action ne sont ni frénétiques, ni fatigantes, ni envahissantes, tout en étant prenantes et très présentes (j'en ai fini avec mes trucs en "antes"). C'est sobre, bien dosé, amusant (si, si) et efficace. On ne se fait jamais chier. Film d'espionnage réussi aussi, avec scénario tordu juste ce qu'il faut et rebondissements toujours bienvenus. On se fout que tout un tas de choses semblent improbables (c'est du cinéma, bordel ! Et puis c'est dans le titre) et on se laisse porter avec plaisir par la haute tenue de l'ensemble. La Bond girl… oups, pardon… l'alter-ego féminin du héros (Tom Cruise, étonnamment impeccable), la magnifique Rebecca Ferguson, une révélation, est absolument parfaite dans son rôle d'agent de haute volée dont on ne sait jamais si elle joue simple, double ou triple jeu. La grande classe.
Bref, du blockbuster qui vaut le coup et le détour (ça se fait rare), qui remplit parfaitement sa mission de divertissement, à voir sur grand écran pour plus de plaisir, bien évidemment.
(P.S. : mon petit lapsus bondien n'est pas innocent, tant le film fait parfois penser à un James Bond réussi. Décidément, y'a que James Bond qui ne sait plus faire du James Bond (on verra bien ce que donne le prochain, Spectre… Parce qu'entre Kingsman : services secrets et ce Mission: Impossible – Rogue Nation, cette année, je fus servi, question bons remplaçants !)

ingweil, 21.08.2015 à 17:07359411
J'ai essayé Exodus, j'ai tenu 15 minutes...
Pourquoi vouloir à tout prix faire dans le caricatural et le manichéen ? Agora d'Amanabar a pourtant montré qu'on peut traiter un peplum sans mettre d'un côté les méchants, forcément bêtes et lâches et les gentils, forcément fidèles et humanistes... La figure de Ramsès est totalement imbuvable, celle de Moïse n'est pas mieux réussie. Alors visuellement, c'est assez réussi, mais ça n'a strictement aucun intérêt.

Sinon j'ai regardé sans déplaisir Dark Skies. Comme tous les films de ce genre (horreur, mâtinée de SF), le démarrage est nettement mieux que la fin, mais on reste suffisamment happé pour tenir jusqu'au bout. À noter quelques très belles scènes d'angoisse de jour, qui rafraîchissent un peu la façon de traiter ce type de production.

Je vais certainement aller voir La Isla Minima, Charlie, tu m'as bien fait envie, merci.

Charlie Brown, 19.08.2015 à 15:27359399
Comme cela fait plusieurs mois que je ne suis plus en mode BD, hélas (je sais pas pourquoi, j'ai plus le goût en ce moment…), je passe moins souvent, même si je lis toujours tout ce que vous postez. :o)

En revanche, comme je vais toujours beaucoup au cinéma (et que je vais sans doute y aller de plus en plus vu que les salles de cinoche de ma ville se sont enfin décidées à s'affilier à une carte pass illimitée (le Pass Gaumont-Pathé), et que donc, pour à peine plus de 20 euros par mois, je peux désormais aller au cinoche tous les jours si ça me chante ou revoir un film dix fois si j'en ai envie), je m'en vais vous "verdict-panoramiquer" brièvement mes deux derniers mois cinématographiques (comme d'hab', je vous épargne les reprises de vieux films en copies restaurées, et je me contente des nouveautés de l'année).
Enjoy ! (ou pas… :o))

Alors, par ordre de préférence, ça donne :



Mustang

Excellent premier film de la jeune réalisatrice turque Deniz Gamze Ergüven. Ça pourrait être un Virgin Suicides à la turque (beaucoup de choses y font penser, dont le point de départ : 5 sœurs, 5 jeunes filles, entre 12 et 18 ans peut-être, toutes plus belles les unes que les autres (casting hallucinant de beauté, ce qui donne encore plus de force au propos du film), cloîtrées chez elles par leur oncle et leur grand-mère (elles sont orphelines) pour un pseudo "écart de conduite" ; atmosphère languissante et parfois éthérée ; mal-être adolescent ; point de vue féminin ; carcan traditionnel et religieux dénoncé – petit village reculé dans la Turquie musulmane actuelle en lieu et place de la banlieue américaine WASP et chrétienne des années 70) mais c'est en fait bien plus que ça, tant le propos de la réalisatrice est révolté. Là où on l'on assistait à la résignation des jeunes américaines, Mustang oppose la réaction, la vitalité, la révolte de ses jeunes protagonistes (au moins trois d'entre elles, et surtout la plus jeune, celle qui voit tout, qui sent tout, qui comprend tout très vite, qui refuse l'avenir promis, refuse d'abdiquer, de baisser les armes, de s'en remettre à la fatalité, superbe héroïne du film). Du propos à la mise en scène, de l'image à l'interprétation, tout est parfait. Une réussite.




La isla minima

Un polar espagnol serré (comme on le dirait d'un café bien serré), poisseux, et extrêmement bien filmé, qui ne lâche pas son spectateur une seconde. De facture classique (trop classique diront certains) mais efficace, c'est aussi une sorte d'hommage très réussi au cinéma américain des années 70, à ses polars nerveux et un peu glauques. Un très bon moment de cinéma.




Shaun le mouton

Les studios Aardman ont encore frappé, et ils ont encore fait mouche. Pour qui aime les productions des génies britanniques de l'animation, c'est à ne pas manquer.
A ce sujet, il ne faut pas manquer non plus la magnifique exposition Aardman au musée Art Ludique, à Paris, jusqu'au 30 août. C'est cher (15,50 euros !), mais c'est beau !




Les Minions

C'est très con, mais c'est bon. :o)
Juste un bon délire qui fait du bien par où il passe.




La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Revoici l'ami Joann Sfar les mains dans le cambouis du cinéma avec des vrais gens dedans et, encore une fois, ça lui réussit (oui, je fais partie de ceux qui ont aimé son Gainsbourg !). Je n'ai pas lu le polar de Sébastien Japrisot et n'ai jamais vu l'adaptation qu'en avait fait Anatole Litvak dans les années 60 (et pourtant, j'en avais très envie), mais le film de Sfar m'a séduit, au moins autant que son actrice principale, la délicieuse Freya Mavor, qui a aussi visiblement séduit le père Sfar, tant celui-ci passe son temps à la magnifier à l'écran (ce qui pourrait nuire au rythme de l'ensemble si on considère que certaines scènes auraient pu être raccourcies, mais qui, moi, allez savoir pourquoi, ne m'ont pas du tout gêné… :o)). C'est donc un peu bancal, mais c'est très fluide et très esthétique (autant dans la mise en scène, la construction de l'image, que dans la reconstitution des années 60/70). Sfar est un bon cinéaste. Bon, la résolution de l'intrigue n'est pas à la hauteur du reste du film et on a parfois du mal à croire à certains passages, mais bon, ça reste efficace et on passe un bon moment.




Le petit prince

Agréablement surpris. Je pensais aller voir une bouse et j'ai vu un film très correct, qui mêle plutôt habilement la lettre et l'esprit de l'œuvre de Saint-Exupéry à une fable moderne pas trop mal fichue.




Love & Mercy

Le film est construit en chassé-croisé de deux moments phares de la vie de Brian Wilson : l'accouchement du Pet Sounds des Beach Boys et le crash psychique de Wilson (incarné alors par Paul Dano) qui en a résulté, en plein cœur des Sixties ; le sauvetage du même Wilson (incarné alors par Joan Cusack) par une femme, Melinda Ledbetter (son actuelle compagne), qui, avec l'aide de la bonne et de frangin, Carl Wilson, réussit à l'arracher aux mains de son toxique et véreux thérapeute, Eugene Landy, vingt ans plus tard, dans les années 80. Un peu décevant, comme tous les biopics, surtout pour ceux qui auraient envie qu'on cause plus musique qu'autre chose, ça se laisse quand même bien regarder (l'enregistrement de Pet Sounds est un des bons moments du film, même s'il est un peu trop court à mon goût…), grâce à son montage alterné et si on aime les Beach Boys, bien évidemment.
(L'affiche est très belle, je trouve)




Vice-Versa

L'idée de départ m'a séduit : se retrouver dans le cerveau du personnage principal (une gamine en préadolescence) et voir à l'œuvre cinq des principales émotions incarnées que sont la joie, la tristesse, la peur, le goût et la colère, qui se débattent dans les dédales de la machine, c'était plutôt réjouissant. Mais l'ensemble m'a un peu déçu. D'abord parce que c'est surtout le noir qui l'emporte, le drame et la mélancolie l'emportent sur la comédie. J'ai rien contre, en soi, mais c'est très peu compréhensible voire très peu agréable pour des gamins en dessous de 10 ans. C'est vraiment plus un film pour adultes - et ados et préados bien évidemment - mais ce n'est pas présenté comme ça, du coup, j'ai vu plein de gamins sortir consternés, effarés voire effrayés, par ce qu'ils venaient de voir ! Et c'est dommage, parce qu'il y avait vraiment moyen de faire autrement. A chaque fois que le film aurait pu décoller et partir dans des situations et des délires réussis et hilarants, ça s'arrête très vite, trop vite. Après, la technique est parfaite, on ne s'ennuie pas et c'est souvent très émouvant (comment ne pas verser sa larme de temps en temps ?), mais bon…




Summer

Après Mustang (cf. plus haut), voici un autre premier film de jeune réalisatrice, lituanienne cette fois-ci : Alanté Kavaïté. Ce film avait beaucoup de choses pour me séduire et, du coup, peut-être en attendais-je trop (la musique signée par Jean-Benoît Dunckel, membre du groupe Air ; le côté éthéré de l'affiche ; le sujet…). Toujours est-il que je fus un peu déçu, la sauce n'ayant pas totalement pris. Trop de facilités, voire trop de clichés, bien dans l'air du temps chez les jeunes artistes actuelles, des années 2010 disons… Il suffit d'aller faire un tour sur Flickr ou Tumblr pour s'en rendre compte. Mais, là où, sur ces sites, la photographie se suffit à elle-même, le passage au cinéma demande un peu plus de profondeur sur la longueur, et c'est là que le film pêche. Alors certes, il y a quelques images de toute beauté, une atmosphère plutôt intéressante et deux jeunes actrices ravissantes, ce qui sauve tout juste le film, mais bon, dans l'ensemble, ça pisse pas très loin, ça reste souvent trop en surface, et on peut finir par être légèrement agacé, in fine. Dommage, y'avait du potentiel. Je laisserai toutefois une seconde chance à la réalisatrice si elle sort un prochain film...




Umrika

Loin de Bollywood, un film indien qui lorgne plus du côté du cinéma américain indépendant (il fut d'ailleurs sélectionné pour Sundance), mais qui, s'il se laisser bien regarder, ne décolle jamais vraiment. On s'intéresse aux personnages et à l'histoire, mais on ne se passionne pas pour autant, ou pas autant qu'on aurait pu l'espérer. Un bon petit film qui aurait gagné à être cinématographiquement plus ambitieux.




Microbe et Gasoil

Très déçu par le nouveau Gondry. Le gros ratage vient de l'interprétation, assez catastrophique, les acteurs n'étant pas aidés non plus par des dialogues bancals, des situations approximatives et une quasi non-direction d'acteurs flagrante. Quant au scénario, il ne semble qu'un prétexte à construire une cabane en bois qui roule. Gondry passe à côté de tout le reste, de tout le potentiel de son histoire.
J'ai décidément du mal avec le versant français de la production gondryenne. Autant je fus emballé par Eternel Sunshine of the Spotless Mind, autant j'ai une grande tendresse pour Soyez Sympa, Rembobinez, (et j'ai aimé sa participation au film à sketch Tokyo!), autant le reste m'a finalement déçu.




Jurassic World

La daube de l'année ! Absolument rien à sauver dans ce blockbuster. Une enfilade de tous les clichés possibles et imaginables du cinéma de divertissement américain. Pas une once de dérision, voire d'autodérision, pour sauver un minimum le tout. Chiant à mourir.

Thierry, 17.08.2015 à 12:24359390
j'ai vu Invictus de Clint Eastwood. Je ne m'attendais pas à monts et mertveilles, mais, franchement, c'est moche de vieillir. Ce n'était même pas drôle, juste embarrassant pour lui.

lanjingling, 22.06.2015 à 17:55359110
Coup d'oeil sur wikipedia pour visualiser les films français sortis en 2014, le Pascale Ferran n'y figure pas, autrement dit, pas un seul bon film français en 2014 :)
Bon , le wikipedia en anglais est un peu mieux fourni en films français, j'ai vu, de cette liste, Saint Laurent, que j'ai bien aimé, malgré le handicap d'un sujet auquel je m'intéresse aussi peu que le sport.

De Podalydès, j'ai vu il y a deux semaines à Hong Kong un très beau "Bourgeois gentilhomme qu'il a mis en scène; j'aime aussi leurs films en général, mais vu qu'ils ont commencé leur carrière cinématographique avec un hommage à Tintin, je te soupçonne de n'être pas complètement objectif en ce qui les concerne:)

Charlie Brown, 16.06.2015 à 21:20359053
lanjingling :
Un "Panorama du cinéma français" est organisé dans mon patelin toute la semaine, par l'institut français, l'alliance française, l'ambassade de France, et tout un tas de sponsors ( Renault, Lacoste, des banques), pour présenter 6 films au total (ce n'est pas un vaste panorama...), dont La famille Bellier, Belle et Sébastien, un illustre inconnu...

Seul le dernier Alain Resnais m'intéresserait, mais le commentaire de Charlie Brown m'a bien refroidi, et bien qu'il fasse si chaud que le matin je me réveille avec des crevasses sur les doigts, ayant mariné toute la nuit dans ma sueur, je ne lui en suis même pas reconnaissant.

(Je suis certain qu'ils s'y sont mis à plusieurs et ont fait beaucoup de réunions pour parvenir à cette sélection toute naze)


Bien désolé de t'avoir refroidi, et pas dans le bon sens du terme, visiblement. :o)
Cela semble effectivement affligeant de s'être mis à tant de pour arriver à ça... Cela dit, à leur décharge, il faut bien avouer que, à part l'excellent Bird People de Pascale Ferran, l'année 2014 fut d'une pauvreté absolue au rayon cinéma français !

Pour te remonter le moral et envisager une perspective plus positive, je dirais que l'année 2015, si je fais un bilan à mi-saison, est dores et déjà un bien meilleur cru que l'année dernière. J'ai déjà vu trois fois plus de bons films en 6 mois que durant toute l'année dernière ! Dont 2 pas plus tard que cette semaine, dont je vais m'empresser de vous causer là tout de suite.


Les trois films suivants ont en commun d'être des films de rêveurs, chacun dans son genre. Le premier est à voir toutes affaires cessantes ; le second est à réserver aux personnes de goût ; le troisième peut se consommer sans modération en famille.




Avec Comme un avion, Bruno Podalydès signe son meilleur film. Et peut-être même le meilleur film de l’année ! Une comédie sophistiquée, poétique, douce-amère... et hilarante ! Comme un avion brosse le portrait d’un doux rêveur (celui qui sommeille en chacun de nous ? Peut-être... Celui qui sommeille en moi ? Assurément...), qui se laisse porter au fil de l’eau, pour qui la passivité est un art de vivre. Au son de Bach, de Moustaki, de Bashung, de CharlElie Couture (forcément), ou de l’inusable negro spiritual "Michael Row the Boat Ashore" (Michaël est de retour en version française), maintes fois interprété sur tous les tons, Podalydès imprime un rythme parfait à son film, dans lequel on ne se fait jamais chier, où toutes les répliques et situations portent sans lourdeur leur lot de charge amusante. On passe 1h45 le sourire aux lèvres, versant souvent dans le rire franc. Les acteurs sont impeccables, des premiers aux seconds rôles, les personnages qu’ils incarnent, des plus dingues aux plus carrés, sont plus attachants les uns que les autres. Quant à la morale, s’il y en a une, elle est peut-être à chercher en soi (ou pas). Podalydès concocte une recette à la française du meilleur du cinéma indé américain. Bref, un film merveilleux, dans lequel souffle un vent de liberté (de libertaire ?), qui fait un bien fou et qui devrait être prescrit comme remède à la sinistrose ambiante. Un grand merci à m'sieur Podalydès.




Dans un autre genre, je prescrirais aussi ce magnifique film des frères Taviani. L’anti-Mad Max: Fury Road par excellence ! Le plan fixe contre l’incessant mouvement de caméras, la pose et le calme contre le bruit et la fureur. Esthétiquement, c’est d’une beauté à couper le souffle ! Chaque scène, chaque cadre, tout est construit et pensé comme un tableau de maître italien de la Pré-Renaissance (l’action se passe lors de l’épidémie de peste noire qui ravagea Florence en 1348), voire de la Renaissance (je suis pas vraiment spécialiste, c'est juste un ressenti). Tout, des décors aux costumes, de la lumière à la mise en scène, vient titiller la fibre esthétique du spectateur. C’est beau. Même lorsque les contes, adaptés du Decameron de Boccace, sont d’une certaine noirceur, ils sont éclairés d’une irrésistible lumière intérieure, magnifiés par le travail des réalisateurs, des techniciens et par la présence des comédiens. Et surtout des comédiennes, en ce qui me concerne, de jeunes actrices italiennes toutes plus jolies les unes que les autres. Il y a du Rohmer dans ce Taviani-là, dans la forme comme dans le fond. J’irais presque jusqu’à dire que les Taviani font ici un éloge délibéré de la beauté (et de la féminité, voire du féminin, pas du féminisme), pour lutter contre la laideur et la noirceur du monde. Un film d’un autre temps, voire hors du temps, aux résonnances paradoxalement très contemporaines… Du beau travail.

(P.S. : Il faut absolument que je me procure la magnifique affiche du film…)




Autre film de rêveur, qui fait l’éloge d’une autre forme de rêverie, A la poursuite de demain (Tomorrowland en VO), film familial s’il en est, se laisse bien regarder, quel que soit l’âge du spectateur. D’abord parce que c’est Brad Bird qui est aux commandes (Brad Bird, c’est Les Indestructibles, un des meilleurs Pixar à mes yeux), avec ses inventions visuelles et scénaristiques toujours intéressantes. Bon, bien sûr, si on découvre ce film à 10 ans, c’est sûrement mieux. A 10 ans, j’aurais été à fond. Je serais même tombé un temps amoureux de la jeune héroïne (incarnée par une jeune autrice britannique Raffey Cassidy, un nom à retenir, je pense, ou, si j’avais été une fille, je me serais sûrement identifié un temps à elle), tout en me passionnant pour l’intrigue spatio-temporelle fort bien fichue. Adulte, j’ai juste pris plaisir à suivre les aventures de ces personnages bien campés (par George Clooney, Hugh Laurie, Britt Robertson et Raffey Cassidy) et j’ai bien aimé quelques savoureuses idées visuelles et scénaristiques, justement, dénuées de mièvreries et de cul-cul-terie (morale écolo de rigueur mise à part, quoique…). Et c’est déjà beaucoup.

Thierry, 11.06.2015 à 15:08359025


Nooooooooooooooooooooooooooooooooooon

Thierry, 09.06.2015 à 10:01359018
OK, j'ai un genre de prédilection au cinéma: les films ouske des vieux y chantent.
Danny Collins est un jeune songwriter qui, lors d'un interview en 1971, clame son amour pour Lennon.
En 2014, Danny Collins est une sorte de clone de Tom Jones, qui remplit les salles avec une musique ringarde mais qui lui assure une vie très confortable. et voilà que, pour son anniversaire, son manager et ami lui dégotte un cadeau incroyable: une lettre que Lennon a écrite pour Danny Collins suite à cette interview. Il n'avait jamais reçu cette lettre. Et le voilà qui se met à cogiter et faire le point sur sa vie.
Non, ce n'est pas original ni spécialement transcendant mais le scénario évite la pathos et les effets trop faciles. Puis Al Pacino est incroyable, Annette Benning est parfaite, Christopher Plummer n'est pas mort (ah bon?) et impeccable. Perso, ce genre de film, ça me plaît.

lanjingling, 08.06.2015 à 3:13359005
Un "Panorama du cinéma français" est organisé dans mon patelin toute la semaine, par l'institut français, l'alliance française, l'ambassade de France, et tout un tas de sponsors ( Renault, Lacoste, des banques), pour présenter 6 films au total (ce n'est pas un vaste panorama...), dont La famille Bellier, Belle et Sébastien, un illustre inconnu...

Seul le dernier Alain Resnais m'intéresserait, mais le commentaire de Charlie Brown m'a bien refroidi, et bien qu'il fasse si chaud que le matin je me réveille avec des crevasses sur les doigts, ayant mariné toute la nuit dans ma sueur, je ne lui en suis même pas reconnaissant.

(Je suis certain qu'ils s'y sont mis à plusieurs et ont fait beaucoup de réunions pour parvenir à cette sélection toute naze)

chrisB, 02.06.2015 à 16:43358949
De Panahi, je n'ai vu que des anciens films (le cercle et le miroir).

Kiorostami, je suis par contre un bon client, faut dire qu'il aligne de très chouettes films : Close-up, le gout de la cerise, Ten, Copie conforme...

petite mention pour le faux diptyque : Et la vie continue / au travers des oliviers

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