Enfin un éditeur qui ne se Frémok pas de ses lecteurs

[ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]

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Glotz, 10.03.2017 à 17:24 365220

Différents métiers qu'aurait pu exercer Marko Turunen s'il n'avait pas été auteur de bande dessinée. Ce n'est évidemment pas de l'autofiction, et c'est très bon, notamment l'histoire sur l'homme très riche que Dieu éprouve. Suivent un récit inspiré par Le Fantôme dessiné par une auteure que je ne connaissais pas, puis un petit roman lui aussi inspiré par Le Fantôme que je n'ai pas eu le courage de finir.

Thierry, 07.02.2017 à 10:43 364879

un autre livre cosigné par Rémy Pierlot (le Don Quicotte ci-dessus) m'avait séduit par so ambiance dans un genre plus classique, une série méconnue sur l'Espagne d'entre-deux guère, commence chez Amok. Très bon mais qui a dû subir l'effet repoussoir de la 'marque' Frémok (raaaah de l'indé radcal imbitable) alors que chez Casterman, beaucoup auraient adoré. Manque de curiosité, quand tu nous tiens. c'était paru chez Fréon et j'ignore si'il a été réédité chez Frémok, mais ce fur un choc pour moi, à l'époque.

Docteur C, 06.02.2017 à 17:27 364877

Ma lecture la plus intense des dernières publications du FRMK n'a pas été Vivre à FranDisco ou Paysage après la bataille - je n'en discute pas la qualité comme de presque tout ce que publie le FRMK hein, mais le base/zone de doublebob m'a semblé atteindre à une puissance rare, du façonnage du livre à ce qu'il déroule, dans un lieu de frottement dialectique, livre éminemment fascinant où le procédé de dessin - par transfert sur papier carbone - se perpétue tant dans les compositions, les images, matrices maculées et transformées, que dans les notions qui traversent ce livre. Au sens où il y a des matrices de dessins/formes, la feuille sur lequel ces dessins sont transférés, entre les deux le papier carbone, et que le livre est chevillé à cet entre-deux, ce qu'indique jusqu'à son titre. Attention pas pour autant un livre de petit malin très content de son procédé, mais plutôt qui ne cesse d'interroger son procédé, dans des dialectiques bloquées. Un palier est franchi - ou une pression sur le papier s'y transfère autrement, que dans les précédentes bandes dessinées de doublebob, elles aussi parues au FRMK d'ailleurs. Je suis un peu encombré pour écrire plus amplement sur ce base/zone, alors je me permets de citer un des Fragments de J. LeGlatin qui lui est consacré : Fragments, bande dessinée (36) — DoubleBob, Base/Zone, polarisation Schrödinger : « ils sont tous morts », « personne ne meurt ici ». De l’entre-deux intensif, creuset virtuel, jaillissent les semailles de facettes, ficelles, pétales, flaques, moignons, gouttes, fumeroles, canines, nuages, molaires, bandages, herbes, allumettes et bâtonnets, dont mes trois mains sous ton dos brisé et nos corps tournicotant revendiquent, intègrent et diffusent toutes les impropriétés. « nique le passé » / « brûle le futur », ce qui se découpe, improduit, et pullule, vivace, au présent de la nuée de traces : abris éphémères et techniques de guérilla.

Glotz, 04.02.2017 à 16:34 364862

J'ai vraiment apprécié l'exposition ''Knock Outsider Comics'' présentée au dernier festival d'Angoulême. Elle présentait des travaux d'« artistes mentalement déficients » avec lesquels le Frémok collabore depuis plusieurs années (leur site). Alors que dans ''Match de catch à Vielsalm'', ils dialoguaient avec des auteurs Frémok, ''Knock Outsider'' leur laisse plus de place. Parmi les œuvres présentées, se détachaient notamment le Don Quichotte décousu de Rémy Pierlot et et Vivre à Frandisco, traduction graphique par Thierry Van Hasselt de la ville-maquette développée depuis des années par Marcel Schmitz. Dans ma grande originalité, j'ai acheté cette album dès mon retour d'Angoulême. Sur un sujet similaire, La Tendresse des pierres m'avait plus touché, mais je reconnais que c'est un très bon album, assez angoissant, à lire lentement pour bien en apprécier toutes les subtilités. Le parti pris graphique sobre et très épuré de Lambé, quoique cohérent, ne m'a pas entièrement convaincu.

Glotz, 04.02.2017 à 16:22 364861

Loin du picturalisme prétentieux auquel on les réduit parfois, le Frémok, et avant lui ses prédécesseurs Amok et Fréon, ont développé depuis le début des années 1990 un catalogue ambitieux qui m'a permis de découvrir Barbier, Turunen, Alagbé, Atak, etc.

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