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lanjingling, 26.09.2007 à 13:25294065
MR_Claude :
nan, c'est de zipiz.com

mais je me demande si spirou2733 est pas tombe dans une faille temporelle, ca date ce truc la :o)

je comprends maintenant la reference a windows 98; en fait, je me demandais si c'etait une critique a double tranchant, contre les linuxiens nerds , & les utilisateurs de microsoft qui auraient 10 ans de retard sur ce qui se fait maintenant

MR_Claude, 26.09.2007 à 11:35294045
nan, c'est de zipiz.com

mais je me demande si spirou2733 est pas tombe dans une faille temporelle, ca date ce truc la :o)

Damlec, 26.09.2007 à 11:24294041
J-C :
c'est écrit par quelqu'un de chez Microsoft ?

c'est également ce que je me suis dit

J-C, 26.09.2007 à 10:31294031
c'est écrit par quelqu'un de chez Microsoft ?

spirou2733, 26.09.2007 à 7:51294022
Linux, un danger mortel pour votre entreprise

Cher Monsieur Groballo,

Directeur Informatique respecté et respectable d'une société prospère, attentif aux évolutions technologiques de notre fin de siècle, vous avez cédé aux sirènes de la tendance la plus hype du moment : vous avez décidé d'installer du Linux dans votre entreprise.

A priori, bonne pioche.
Vous allez enfin pouvoir commencer à vous affranchir de l'emprise tentaculaire de la pieuvre hydrocéphale de Redmond qui vous pompe les 4/5 de votre budget informatique si durement négocié en fin d'année avec Monsieur Nomonet, cette ordure de DAF.
Oui, VOUS Marcel Groballo, Directeur informatique, calvitie précoce et brioche apparente, nourri pendant 20 ans à la gamelle des mainframes IBM, vous allez participer à ce mouvement irrésistible vers le logiciel libre. Oui nous avons bien entendu : libre !
Pas plus tard que désormais vous allez faire partie de l'avant-garde de ces esprits supérieurs qui pensent et font l'informatique de demain.
Vous avez même, pour l'occasion, desserré votre cravate, défait le premier bouton de votre chemise et vous vous surprenez même à siffloter "let the sun shine in" en plein comité de direction. Ca vous redonne les frissons oubliés de votre jeunesse libertaire lorsque vous aviez taggué "no future" sur les murs de votre école d'ingénieur à 12000 boules le trimestre.
Linux, vous en êtes convaincu, va vous donner une seconde jeunesse.

Mais avez-vous conscience, Monsieur Groballo, des conséquences monstrueuses de cet acte impulsif ?
ZipiZ, une fois de plus, va vous éclairer sur cette douloureuse question.

Disons le franchement et sans détour : Linux représente un danger mortel pour votre entreprise.
Enfin, pas directement Linux qui n'est somme toute qu'un système d'exploitation inoffensif. Le vrai danger c'est le périphérique redoutablement indispensable de linux : le linuxien.

Zipiz vous aura prévenu, le linuxien est l'ennemi mortel de votre infrastructure informatique.
Le linuxien, sachez-le, est en effet le premier virus polymorphe à lunette et barbiche non détectable par MacAffee, Panda et autres NAVettes antivirales.
Il a toutes les caractéristiques du trojan, puisque vous l'avez vous-même installé au coeur de votre système informatique et, tel un monstrueux back orifice, il va laisser toute sorte de choses dangereuses y entrer et toute l'information vitale de votre entreprise en sortir.

Je vous donnerai un seul conseil pour l'instant : n'ouvrez jamais un courrier contenant un CV de linuxien en pièce jointe. Melissa à coté, c'est du hoax à 2 balles.

Et oui, vous n'y couperez pas : si vous voulez installer du Linux vous allez hélas devoir recruter du linuxien. C'est simple, c'est mathématique 1=1 , on peut pas faire autrement.
Quelquefois c'est même le contraire : vous recrutez sans le savoir un linuxien et c'est lui qui vous refile le linux. De toutes façons, dans les deux cas, vous êtes foutu. Et linux, c'est pas comme votre première blenno : quand on l'attrape, c'est pas 3 semaines d'antibiotiques qui en viennent à bout !
Pour se débarrasser du linux, faut y aller au fusil de chasse en espérant très fort que les dommages collatéraux entraînent aussi la disparition du linuxien (en général ça marche, étant donné que le linuxien est toujours posté devant le linux - visez le pingouin, bien au centre).

Mais pourquoi le linuxien est-il dangereux pour l'entreprise, me demanderez-vous légitimement ?
Je vais vous le dire, Monsieur Groballo.
En premier lieu, sachez que le Linuxien n'est utile à l'entreprise qu'une fois par jour : le soir, au moment où il s'en va. Le reste du temps, il ne s'occupe ni de la bonne marche de vos systèmes, ni du service aux utilisateurs (le service à l'utilisateur est une fonction non implémentée dans le noyau du linuxien). Le linuxien n'a qu'une préoccupation existentielle : Linux. Linux est une fin en soi. Linux est dans tout et tout est dans Linux. Le reste n'a pas d'importance. N'essayez pas d'argumenter sur le sujet avec un linuxien. C'est inutile. Autant essayer de persuader un pitbull d'arrêter de se branler sur votre pantalon du dimanche. Et avec le linuxien aussi, impuissant, vous laisserez faire.
D'ailleurs pour le linuxien, les autres systèmes de votre entreprise ne sont pas des systèmes (OS/2, NT, Netware, AS400...) ou éventuellement ressemblent vaguement à des systèmes (HPUX, Aix, Solaris...).
Observons attentivement le déroulement habituel d'une journée de linuxien : le linuxien va se tripoter la config, se compiler le noyau, s'installer des conneries, les compiler, planter sa machine, recompiler, replanter sa machine, recompiler, insulter les free, open et net bsdiens dans les newsgroups, lire les 300 messages/minutes qu'il reçoit des mailing lists sur linux et envoyer balader les utilisateurs qui osent encore l'interrompre dans les activités précédentes...
Il est bien évident qu'il ne lui reste pas beaucoup de temps pour faire autre chose même s'il lui en prenait l'envie.
D'ailleurs le linuxien n'a pas envie de faire autre chose ; il est payé pour ça : jouer avec linux au bureau et discuter sans fin des mérites comparés des distribs. Il va bouffer votre bande passante à télécharger du source puis passer des heures à recompiler tous les logiciels libres pouvant tourner sur cette plate-forme et Dieu sait s'il y en a.
Vous allez enfin comprendre les réticences de la communauté à traduire "free software" par "logiciel gratuit". Parce que le logiciel "gratuit", faites-moi confiance, le linuxien va vous le faire payer !

Inutile bien sûr de lui parler de vos serveurs Windows NT sous peine de recevoir, avant d'avoir pu terminer votre phrase, une lettre de démission antidatée des 3 mois de préavis. Estimez-vous heureux s'il ne vous crache pas dessus un flot de bile verte, s'il ne se roule pas dans ses excréments et s'il ne s'arrache pas les testicules pour vous les jeter au visage rien que pour avoir pu imaginer une fraction de seconde qu'il pourrait se compromettre avec un produit microsoft.
Si vous avez pu penser un jour qu'un linuxien allait pouvoir s'attaquer à l'impossible challenge de sécuriser vos serveurs NT ou administrer votre messagerie Notes, faites une croix dessus. Jamais, jamais, jamais. Mettez-vous cette illusion sur l'oreille, vous la fumerez plus tard.
Vos serveurs Windows NT ne seront absolument pas protégés mais ça, le linuxien s'en bat les RPM ; pour lui ils ne font pas partie de son univers professionnel voire cosmique. Même s'ils représentent 99,9 % de votre parc installé. Vous avez été assez con pour acheter du microsoft, faut pas venir lui demander en plus d'assumer vos conneries. Donc s'ils se font hacker, bien fait pour vous, c'est pas ses oignons. N'avez qu'à recruter un débile profond qui pensera faire de l'informatique en administrant du Windows NT.
Suffirait simplement de migrer vos 3215 serveurs NT et vos 23674 utilisateurs Windows 98 sous linux pour qu'il consente à s'en préoccuper. C'est quand même pas la mer à boire. Faites un effort, merde.

D'ailleurs le linuxien va s'installer sendmail ou postfix comme serveur de messagerie. Notes, Exchange et tous ces logiciels pour tapette en windows, il voudra même pas en entendre parler.
Tant qu'on est dans les installations, si vous avez le malheur de lui laisser installer votre proxy http, votre relais de messagerie et votre DNS sur Linux vous êtes cuit ! D'ailleurs ceci n'est qu'une hypothèse d'école, il ne vous demandera même pas votre avis ! Vous êtes cuit de toutes façons !
Vous avez recruté le package infernal "sendmail/bind/squid" en même temps que le linuxien. C'est livré avec. Préinstallé. Si on essaye d'enlever un seul morceau, tout pète.
Bien sûr, toutes ces machines vont rebooter régulièrement au rythme des upgrades de ses logiciels qu'il aura téléchargé sur le net, c'est à dire en moyenne 16 fois par jour. Vous aviez eu du mal à comprendre le concept de DMZ, zone démilitarisée. Vous mordez l'esprit maintenant ? C'est un terrain miné. Même les miliciens serbes n'y tiendraient pas la journée.

Au cas où il aurait laissé un peu de bande passante aux 3000 autres utilisateurs, les fenêtres de disponibilités qu'il offrira entre deux "compilations/boot" ne permettront pas à quiconque de charger une page html en entier. Par contre les utilisateurs pourront consulter les 200 Go de news feedés par le linuxien sur le serveur qu'il a installé (300 Mo de feed par jour) et dont bien sûr ils se contrefoutent.

Bon tout ceci n'est pas bien méchant me direz vous. Je suis d'accord. Mais pour la sécurité de votre réseau, le pire reste à venir.
En effet le linuxien va vous "monitorer" votre réseau. Ca veut dire en clair que quand sa machine n'est pas en train de compiler, elle sature votre réseau avec des pings, des scans de ports, des requêtes snmp etc...
Le linuxien vous mettra tout ça sous forme de graphique sur un serveur http où vous pourrez constater de visu que vous pourriez avoir un réseau performant si l'outil de monitoring de ce crétin des alpes ne l'effondrait pas en permanence.
Il sera tellement fier de ses graphiques qu'il les laissera en consultation sur internet, avec en prime les statistiques de votre squid généré par prostat.
MRTG et Prostat, vos pires ennemis. Ce gugusse que vous avez recruté pour assurer la sécurité de votre réseau va remettre aux millions de "script kiddies" de la planète la description exacte de votre réseau : les routeurs et autres éléments du réseau tournant snmp avec les graphes MRTG, le nom et l'adresse de toutes vos machines avec Prostat (ou autre netsaint). Il révélera à la planète entière que vos utilisateurs, comme les autres, passent leur journée sur porncity... En plus de ruiner la sécurité de votre entreprise, il va aussi bousiller son image de marque.
Une semaine après l'arrivée de votre linux guru dans la maison, le plan intime de votre réseau va exister en 3 millions d'exemplaires. La seule personne qui ne l'aura pas, c'est vous. Votre linuxien n'aura bien sûr jamais le temps de le faire.
En plus comme il passe sa journée à poster dans les newsgroups et à répondre aux mailing lists, tous les hackers connaîtront le moindre changement de version de vos produits et au prochain exploit sur ceux-ci, vous y avez droit en premier ! Si vous n'êtes pas encore fixé sur votre nom de domaine, je vous conseille nukecity.com ; ça aura le mérite d'être clair. Pas la peine de vous abonner à Bugtraq, c'est vous qui allez les découvrir en premier.
Parce qu'à poster avec son esprit de caractériel (le linuxien est soit caractériel soit mort), il s'est fait autant d'ennemis que Milosevic et Saddam Hussein réunis. Mais ses ennemis à lui sont plus dangereux et mieux armés.
Comme les "script kiddies" adorent linux, ils ont exactement les mêmes centres d'intérêt que votre barjot poilu à lunettes, lisent les mêmes newsgroups et sont abonnés aux mêmes mailing lists.
Ca crée des liens et ces liens-là, je vous l'assure, conduisent directement à votre serveur comptabilité/paye. Et ça, ça risque pas de vous rabibocher avec Monsieur Nomonet.
Avec Windows NT vous seriez à l'abri de ce genre d'individus : personne n'a jamais pris son pied à l'installer ni à l'administrer. Finalement, c'est un avantage.
C'était un message d'avertissement de ZipiZ à Monsieur Groballo.




Première pensée du jour sur les logiciels libres : "la liberté commence dans le choix de sa prison".
Seconde pensée du jour sur les logiciels libres : " Les logiciels, c'est comme les femmes. Y'a que ceux qu'on paye qui ne coûtent pas chers".
Méditez.
Je ramasse les copies la semaine prochaine.

Damlec, 25.09.2007 à 17:51293982
lanjingling :
Thierry :
La planète s'obscurcit, par Dominique Dhombres
huhu

bien vu :o))

lanjingling, 25.09.2007 à 17:50293981
Thierry :
La planète s'obscurcit, par Dominique Dhombres
huhu

Damlec, 25.09.2007 à 17:50293980
L'article mieux mis en forme

Damlec, 25.09.2007 à 17:48293979
En tout cas, le fait est que :

La banquise arctique à son minimum

L’évolution de la couche de glace de l’Arctique est observée par satellite depuis les années 1970.
Les rapports récents du Centre national américain de données sur la neige et la glace (National Snow and Ice Data Center - NSIDC) au terme de la saison d’été indiquent que la banquise de l’océan Arctique a fondu jusqu’à atteindre un niveau record : 4,78 millions de km² le 20 août et 4,24 millions de km² le 10 septembre ! Le record précédent remonte à septembre 2005, avec 5,32 millions de km². « Le minimum d’étendue des glaces se situe climatologiquement au début du mois de septembre, explique Robert Ezraty du Laboratoire d’océanographie spatiale d’Ifremer (Brest). Le 5 septembre 2005, c’était notre précédent record de fonte de la banquise. Mais cette année, nous constatons un nouveau record, et ce dès le 20 août ». Cette année, la banquise a donc dépassé son minimum deux semaines avant la date habituelle. Le phénomène risque d'ailleurs de s'accélérer, puisque beaucoup de "vieille glace", celle qui s'est formée il y a plus d'un an et qui résiste normalement mieux pendant la période estivale, a fondu. Les chercheurs estiment que l'évolution de la calotte glaciaire arctique est un des meilleurs indicateurs des changements climatiques futurs. En trente ans, sa superficie a diminué d'un tiers…

Ce triste record est corrélé par l’observation du passage du Nord-Ouest, plus dégagé que jamais. Roger Provost, spécialiste des Services glaciologiques d'Environnement Canada est formel : « Cela fait 25 ans que je fais ce métier, et je n'ai jamais vu des conditions aussi faciles pour les navires. Le passage du Nord-Ouest est dégagé presque à la grandeur. C'est une situation anormale à ce stade-ci de l'année ». Normalement, le passage du Nord-Ouest commence à être praticable au début septembre. Il l'est cette année depuis la mi-août.

En résumé, le suivi en temps réel de la banquise par le NSIDC (www.nsidc.org) montre que :

* l'extension de banquise a atteint un minimum record depuis le mois d'août 2007 voir ici

* l'extension de banquise a atteint un minimum record depuis le mois d'août 2007 (4.24 millions de km² actuellement contre 8 millions de km² il y a 20 ans) voir ici

* la vitesse de diminution a été exceptionnellement rapide au cours de l'été 2007 voir ici

* le passage du Nord Ouest est déjà libre de glaces voir ici

* et tout cela est beaucoup plus rapide que les simulations climatiques ne le préfigurent :
- comparaison de chaque projection avec les observations jusqu'en 2006 ici
- idem avec la moyenne des simulations ici

Vous pouvez également suivre l'évolution de la banquise arctique jour après jour ici.

MR_Claude, 25.09.2007 à 17:32293976
pas grave, moi quand je l'ai eu en cours (et pas a l'ens lyon :o) ), je me souviens pas que les profs aient indique la source non plus :o)

Je pense que c'est un schema un peu generique, que tout le monde reprend plus ou moins a son compte. Cela dit, il a au moins quelques annees, les connaissances sont peut-etre affinees depuis (j'ai pas envie de me plonger dans les documents du GIEC, la, maintenant :o) ).

Damlec, 25.09.2007 à 17:28293975
bon je suis un peu fatigué là : je n'ai pensé qu'après avoir posté mon message à regarder l'adresse de l'image...

Damlec, 25.09.2007 à 17:26293974
très intéressant ton schéma
d'où qu'il sort ?

MR_Claude, 25.09.2007 à 17:20293972
mouais, c'est surtout qu'on connait tres mal le forcage radiatif du a l'ensemble des aerosols

Damlec, 25.09.2007 à 17:15293971
et pourtant :

17/07/2007
Une équipe de chercheurs de l'Université de Californie à Irvine, menée par Charles Zender, s'est intéressée à la part que prenait les dépôts de "carbone noir" (suies, résidus de la combustion incomplète de carburant tel que le pétrole, le gaz naturel ou le bois) dans le réchauffement climatique de l'Arctique. En effet le "carbone noir", en se déposant sur la neige, en diminue le pouvoir réflectif, et en augmente donc la température. Ceci a notamment pour effet d'accélérer la fonte de ces neiges, ce qui réchauffe davantage le climat local (en diminuant l'albédo terrestre).

En couplant un modèle qu'ils ont élaboré, le Snow, Ice and Aerosol Radiative (SNICAR, modèle permettant de décrire l'évolution de la neige au cours du temps, notamment sa perte de pouvoir réflectif), avec un modèle de circulation des particules de carbone, les chercheurs ont pu mesurer d'une part la contribution du "carbone noir" et de ses effets sur la neige au forçage climatique et d'autre part la participation des émissions d'origine anthropique à ce type de forçage pour les années 1998 et 2001.

D'après leur modèle, le "carbone noir" et les mécanismes de rétroaction climatique associés ont augmenté la température moyenne mondiale à la surface du globe de 0,15°C en 1998 et de 0,10°C en 2001 (Dans son 4ème rapport d'évaluation, l'IPCC évalue l'augmentation de la température de surface mondiale au cours des 100 dernières années à 0,8°C). Les températures de l'Arctique, quant à elles, se sont élevées de 1,61°C en 1998 et 0,50°C en 2001. Des feux de forêts importants dans les régions boréales en 1998 sont sans doute à l'origine des disparités entre les deux années. Sur ces deux années les émissions d'origine anthropique sont à l'origine d'au moins 80% du forçage climatique associé au "carbone noir". Limiter les émissions industrielles de suie permettrait de diminuer rapidement le forçage climatique associé au "carbone noir".

Référence : Present-day climate forcing and response from black carbon in snow, M. G. Flanner et al., Journal of Geophysical Research, 2007, 112(11)

Sources :
* Communiqué de presse de l'Université de California, Irvine
* BE Etats-Unis numéro 83 - Elodie Pasco, Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT

Thierry, 25.09.2007 à 16:14293967
Moralite, il faut continuer a polluer, ou ce sera pire !

La planète se réchauffe... et s'obscurcit, par Dominique Dhombres
LE MONDE | 25.09.07 | 13h43
Un climatologue américain de l'université du Wisconsin fait la constatation suivante, le 12 septembre 2001, en se rendant à son travail. "Le ciel était bleu et dégagé. En fait, il était anormalement dégagé", remarque-t-il. Voila quinze ans qu'il étudie les répercussions possibles sur le climat des traînées de condensation laissées dans le ciel par les avions à réaction. Pendant trois jours, à partir du 11 septembre 2001, les avions de ligne américains sont cloués au sol.



Pendant ces trois jours, la température a augmenté en moyenne de 1 % sur l'ensemble des Etats-Unis... Ainsi commence le passionnant documentaire britannique intitulé Dans l'ombre du ciel, diffusé lundi 24 septembre sur Arte. "Il se peut que nous ayons grossièrement sous-estimé la vitesse à laquelle notre climat se modifie", explique le réalisateur, Duncan Copp. Le réchauffement de la planète a été en quelque sorte masqué, depuis des années, par un autre phénomène tout aussi inquiétant, mais agissant dans le sens contraire : l'obscurcissement du ciel.

Celui-ci est dû aux minuscules particules de suie et de cendre rejetées dans l'atmosphère par l'activité humaine et qui réfléchissent les rayons du soleil. D'un côté, les gaz à effet de serre font augmenter la température, de l'autre ces particules, en réduisant l'ensoleillement, la réduisent. En d'autres termes, l'augmentation générale de la température serait beaucoup plus forte sans ce nuage de pollution, créé par les voitures, les usines et les avions, qui réduit, sur de vastes surfaces du globe, l'effet du rayonnement solaire.

De quoi décourager les efforts entrepris, notamment en Europe, pour lutter contre la pollution. "On croyait vivre dans un monde qui se réchauffait, mais c'était faux. On vit dans un monde qui se réchauffe et qui s'obscurcit. Maintenant qu'on réduit l'obscurcissement, il ne va plus rester que le réchauffement, et il sera bien plus fort qu'on ne le pensait", affirme la climatologue allemande Beate Liepert.

C'est un biologiste britannique immigré en Israël, Gerald Stanhill, qui a inventé l'expression d'"obscurcissement de la planète". Il a mesuré l'ensoleillement en Israël dans les années 1960, puis de nouveau dans les années 1990. A sa grande surprise, celui-ci avait diminué de 22 %. Ses travaux n'ont guère eu d'écho, car on lui rétorquait que la température aurait dû diminuer en proportion, ce qui n'était nullement le cas.

D'autres chercheurs ont abouti à des conclusions comparables dans d'autres parties du monde. Entre les années 1950 et le début des années 1990, le rayonnement solaire a diminué de 10 % aux Etats-Unis, et de presque 30 % en Russie. L'humanité serait ainsi malencontreusement placée entre Charybde, le réchauffement, et Scylla, l'obscurcissement.

Dominique Dhombres

MR_Claude, 20.09.2007 à 15:47293620
a noter qu'on peut trouver des variantes, la plus frequente etant celle ou il ne couche pas :o)

MR_Claude, 20.09.2007 à 15:45293617
hop

Thierry, 20.09.2007 à 15:38293613
lanjingling :
lanjingling :
comme quoi, on peut repondre intelligement (malgre de petites erreurs factuelles) a une question idiote

& de meme , mais a l'inverse, quand on lit la chronique de brunostrip sur "la tribu fantome", on voit qu'on peut pondre une critique debile sur un excellent bouquin (comme quoi aussi l'art est difficile mais la critique n'est pas si facile)

pourtant, la critique est aisee

lanjingling, 20.09.2007 à 15:35293610
lanjingling :
comme quoi, on peut repondre intelligement (malgre de petites erreurs factuelles) a une question idiote

& de meme , mais a l'inverse, quand on lit la chronique de brunostrip sur "la tribu fantome", on voit qu'on peut pondre une critique debile sur un excellent bouquin (comme quoi aussi l'art est difficile mais la critique n'est pas si facile)

lanjingling, 20.09.2007 à 15:35293609
lanjingling :
comme quoi, on peut repondre intelligement (malgre de petites erreurs factuelles) a une question idiote

& de meme , mais a l'inverse, quand on lit la chronique de brunostrip sur "la tribu fantome", on voit qu'on peut pondre une critique debile sur un excellent bouquin (comme quoi aussi l'art est difficile mais la critique n'est pas si facile)

lanjingling, 20.09.2007 à 15:14293605
comme quoi, on peut repondre intelligement (malgre de petites erreurs factuelles) a une question idiote

spirou2733, 20.09.2007 à 13:57293596
Thèse de chimie

Ci-dessous est la version d'une soi-disant question de chimie donnée à l'université de Montpellier. La réponse d'un étudiant a été si profonde que le professeur l'a partagé avec ses collègues, via internet, et c'est pourquoi nous avons le plaisir de la lire.

Question bonus : L'enfer est il exothermique (évacue de la chaleur) ou endothermique ( absorbe de la chaleur) ?
La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes.

Cependant un étudiant eut la réponse suivante :
Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l'enfer avec le temps. Nous avons donc besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer. Je pense que nous pouvons sans risque, assumer qu'une fois entrée en enfer, l'âme n'en ressortira plus.. Du coup, aucune âme ne sort. De même pour le calcul du nombre d'entrée des âmes en enfer, nous devons regarder le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd'hui. La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas un membre de leur religion alors vous irez en enfer. Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle et comme les gens n'appartiennent pas à plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont en enfer.
Maintenant regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la loi de Boyle spécifie que pour que la pression et la température reste identique en enfer, le volume de l'enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes.

Cela donne deux possibilités :

1 Si l'enfer se dilate à une vitesse moindre que l'entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu'à ce que l'enfer éclate.

2 Si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.

Laquelle choisir ?

Si nous acceptons le postulat que Teresa m'a donné durant ma première année d'étudiant qu' "Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi" et en tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière, alors l'hypothèse doit être vraie et donc je suis sûr que l'enfer est exothermique et a déjà gelé.
Le corolaire de cette théorie c'est que comme l'enfer a déjà gelé, il s'en suit qu'il n'accepte plus aucune âme et du coup qu'il n'existe plus... Laissant ainsi seul le paradis, et prouvant dans le même temps l'existence d'un être divin, ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Teresa n'arrêtait pas de crier " oh mon dieu"


C'EST LE SEUL ETUDIANT A AVOIR REÇU LA NOTE 20

J-C, 06.08.2007 à 16:52290702
Les chiffres comme langage

LE MONDE | 04.08.07

Il y a du Rimbaud chez Daniel Tammet. Comme le poète halluciné de Voyelles - A noir, E blanc, I rouge -, ce jeune Anglais accouple lettres et couleurs. Mais sa vision est infiniment plus riche. A chaque chiffre, chaque lettre, chaque mot, il associe une couleur, une forme, une texture. Et souvent un son ou une sensation.

Les chiffres, ses amis, dansent dans sa tête. 1 brille d'un blanc éclatant, 2 se balance lentement, 3 s'étale, grassouillet, 5 résonne comme les vagues contre les rochers, 9 se dresse très haut, bleu et intimidant. Les nombres ont un grain, dur, doux, sombre ou lumineux. 37 a l'apparence grumeleuse du porridge et 89 évoque la neige qui tombe.

Daniel Tammet, 28 ans, est un autiste "savant". Il cumule deux maladies presque jamais réunies : le syndrome d'Asperger, une forme d'autisme assez légère ; la synesthésie, un trouble entraînant un chevauchement des sens. Comme tous les autistes, mais moins que la plupart d'entre eux, Daniel a souffert d'une grave difficulté à communiquer, aujourd'hui largement surmontée.

Et comme les 50 autres autistes "savants" recensés dans le monde, il possède des dons intellectuels inouïs. Il est le seul capable de décrire en détail son univers cérébral. "J'ai de la chance", constate-t-il en nous servant le thé dans la cuisine du pavillon qu'il partage avec Neil, son compagnon, un ingénieur informaticien, à Herne Bay, une petite localité balnéaire dans le sud-est de l'Angleterre.

Daniel vit avec les nombres depuis sa tendre enfance. Ils furent le premier langage de ses émotions. Son obsession des calculs est née d'une crise d'épilepsie qui l'a frappé à l'âge de 4 ans. Les nombres devinrent alors son réconfort : "Ils me calment et me rassurent. Enfant, mon esprit se promenait en paix dans ce paysage numérique où il n'y avait ni tristesse ni douleur."

On a dit de Daniel qu'il est un "homme-ordinateur". Pourtant, il ne "calcule" pas. Lorsqu'il multiplie deux nombres, il trouve la solution sans effort conscient : "Je vois le premier nombre à gauche, le second à droite, et une troisième forme apparaît. C'est le résultat. Je me contente de lire cette image mentale. Je n'ai pas besoin de réfléchir." Il lui suffit de 28 secondes pour trouver le quotient de deux nombres, accompagné de 32 chiffres après la virgule. Faut-il préciser qu'il n'écrit jamais aucune opération ?

Daniel n'est pourtant pas un matheux classique. Il n'aime guère l'algèbre et ses équations, encombrées de lettres mais si pauvres en chiffres. Ses disciplines favorites sont les nombres premiers, les problèmes de probabilité et le calcul calendaire, où il devine en un instant quel jour de la semaine vous êtes né. Pi est son nombre favori, le seul qui se déroule à l'infini : "Il me fascine. Aucune feuille de papier, fût-elle aussi grande que l'univers, ne pourra jamais le contenir." Il lui doit sa renommée.

La scène se passe en 2004, le 14 mars - jour de la naissance d'Einstein -, dans une salle du musée de l'histoire des sciences d'Oxford. Daniel s'apprête à relever un défi, préparé pendant trois mois, au profit de la Société nationale d'épilepsie : énumérer de mémoire en public le plus de décimales possible de Pi. Cinq heures, neuf minutes et vingt-quatre secondes plus tard, la longue récitation prend fin devant des examinateurs médusés. 22 514 chiffres sans la moindre faute ! Record d'Europe battu sous une salve d'applaudissements. "Les chiffres, se souvient-il, défilaient devant mes yeux comme les images d'un film."

Pi a changé la vie de Daniel Tammet. Héros d'un documentaire télévisé, il se raconte, avec modestie et sincérité, dans un livre récemment traduit, Je suis né un jour bleu (éd. Les Arènes, 21 €). Son aptitude à témoigner de ses expériences offre une chance unique aux neurologues avides de percer les mystères de l'autisme. Il se plie volontiers aux séries de tests, parfois perturbants, que lui soumettent les scientifiques britanniques et américains curieux de déchiffrer la "boîte noire" de son étonnant cerveau.

Par son exemple, Daniel aide à combattre les préjugés qui accablent les autistes : "En récitant le nombre Pi, je voulais leur dire qu'un handicap n'est pas un obstacle fatal." A Salt Lake City, Daniel a rencontré le plus célèbre "savant" autiste, Kim Peek, l'homme qui servit de modèle au Rain Man, incarné en 1988 par Dustin Hoffman. Ce fut, dit-il, un grand moment de bonheur. Mais l'image réductrice que le film donnait de l'autisme appartient, selon lui, au passé : "Il faut permettre aux malades de prendre confiance, d'assumer leur différence."Daniel entretient avec les mots, son "deuxième langage", une relation esthétique. Comme les nombres, ils ont forme et couleur. Même chose pour les prénoms : Richard est rouge, John jaune, Peter violet.

Grâce à sa remarquable mémoire visuelle, il apprend les langues en un clin d'oeil, ou presque. Il en maîtrise dix : l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'espéranto, le finnois, le français, le gallois, le lituanien, le roumain et l'islandais. Il a assimilé cette dernière, pourtant très difficile, en l'espace de quatre jours passés à Reykjavik. Les mots lui permettent de gagner sa vie. Il a lancé en 2002 un site Internet d'apprentissage des langues, qui marche très fort, baptisé Optimnem, en l'honneur de Mnémosyne, la déesse grecque de la mémoire. A 10 ans, il a créé sa propre langue, qu'il est le seul à parler, le Mänti ("un pin" en finnois). Elle possède aujourd'hui plus de 1 000 mots. Daniel est un grand lecteur de biographies et de dictionnaires. Mais il n'ouvre guère de romans : "Je préfère m'intéresser aux choses vraies." Il est en train d'écrire un nouveau livre où il parle du cerveau, des nombres et de l'imagination.

Daniel eut une enfance solitaire et souvent douloureuse. A l'école, trop de choses lui faisaient mal : le bruit, les bousculades, et surtout ce sentiment d'être différent, qu'il ne pouvait comprendre ni dominer, faute à l'époque de diagnostic précis. Il se réfugiait dans le silence de sa chambre ou dans des rites compulsifs : il collectionnait les marrons, les prospectus, les coccinelles. Il doit à l'amour de ses parents ("mes héros") d'avoir trouvé, devenu adulte, un heureux équilibre entre son univers et le monde extérieur, dans une philosophie qu'il résume d'une phrase : "L'important n'est pas de vivre comme les autres, mais parmi les autres."

Jean-Pierre Langellier

Thierry, 03.08.2007 à 17:01290548
je n'arriverai jamais a rien dans la vie. Je suis trop gentil.

Les mauvais chefs seraient toujours promus, jamais punis
Par Rachel Breitman Reuters - il y a 16 minutesNEW YORK (Reuters) - L'une des façons de progresser dans la hiérarchie d'une entreprise semble être de mener la vie dure à ses subordonnés, conclut une étude publiée vendredi.

Près des deux-tiers des 240 personnes interrogées pour cette étude en ligne ont déclaré que la personne la plus tyrannique sur leur lieu de travail n'était jamais blâmée ou, pire, avait été promue pour son sens de l'autorité.

"Le fait que 64,2% des sondés répondent qu'un mauvais chef n'est pas sanctionné ou plutôt récompensé est plutôt remarquable, remarquablement inquiétant", écrivent les auteurs de l'étude, Anthony Don Erickson, Ben Shaw et Zha Agabe de la Bond University en Australie.

Malgré leur réussite professionnelle, des supérieurs agressifs peuvent être à l'origine de troubles sérieux chez leurs subordonnés, suggère l'étude, qui cite les cauchemars, l'insomnie, la dépression et l'épuisement comme les principaux symptômes.

Les auteurs de l'étude préconisent une intervention immédiate des patrons pour empêcher les plus autoritaires de grimper les échelons.

"Comme pour le cancer, la meilleur alternative à la prévention est le dépistage précoce", écrivent-ils.

Ils pointent du doigt les hauts responsables qui ne se seraient pas rendu compte des conflits créés par un mauvais supérieur. "Les responsables autour d'eux qui n'ont pas réagi, qui ont récompensé et offert une promotion aux mauvais chefs, représentent un problème supplémentaire".

L'étude sera présentée ce week-end à Philadelphie lors de l'assemblée annuelle de l'Academy of Management, une association qui compte environ 17.000 membres.

J-C, 03.08.2007 à 15:02290529
Semis ou repiquages ?

LE MONDE | 02.08.07

Le soleil est revenu sur le Nord. S'il devait continuer de briller, la végétation deviendrait luxuriante..., en même temps que l'oïdium viendrait griller le bas des tiges des asters et des phlox, qui y sont sensibles. Si sensibles que, bien souvent, ils s'épanouissent sur des tiges au feuillage grillé jusqu'à mi-hauteur. Les asters ne fleuriront que dans un mois et demi, mais les phlox commencent déjà. Bien prendre garde, donc : si un peu de poudre blanche point sur la verdure, il faudra traiter avec un produit spécifique.

Les hellébores sont fanés depuis longtemps. Fané est un bien grand mot, en fait les fleurs de cette magnifique plante vivace à floraison hivernale et printanière piquent du nez un peu plus, virent au vert, tandis que les graines qui sont réunies au centre de la fleur mûrissent. Si l'on ne veut pas épuiser la plante, il est possible, et même préférable, sinon de les supprimer toutes, du moins les deux tiers. Après tout, elles sont jolies. Et les hellébores orientaux se ressèment abondamment, faisant naître des variétés nouvelles tant cette plante est naturellement variable.

VIVACES ET BISANNUELLES

C'est l'époque des semis de vivaces et de bisannuelles, ces plantes qui fleurissent après un an de culture : semées à la belle saison, elles s'épanouissent à la belle saison qui suit. On peut le faire des lupins vivaces, des limnanthes (que les Anglais surnomment "oeufs sur le plat", car leur fleur est jaune vif cerclé de blanc), des giroflées des murs ou de Nice dont les grappes de fleurs embaument l'atmosphère, des bleuets des champs, des pensées, des oeillets mignardises au parfum poivré et musqué, des oeillets tiges de fer dont les grosses fleurs sont portées par des... tiges solides, des thlaspis blancs... Les lupins, les giroflées et les bleuets doivent être semés sur place, car ils supportent assez mal le repiquage passé les deux semaines qui suivent leur germination. C'est toujours possible de le faire, mais il faut être aguerri. Pensées et oeillets supportent aisément le repiquage. On les sèmera donc dans des caissettes, dans une terre légère composée pour moitié de terre et moitié de terreau bien mur. Quand elles auront développé deux feuilles de plus que les deux premières, elles seront repiquées soigneusement dans d'autres caissettes en les espaçant, ou dans des pots dont l'arrosage devra être surveillé.

Attention, les plantules sont fragiles. Il ne faut pas les déterrer en tirant dessus, mais planter un p'tit bâton à côté de chacune d'elles pour la soulever délicatement et ne pas casser la racine (en fermant un oeil et en tirant la langue, le geste est plus précis !). Faire un trou dans le terreau avec le doigt, y glisser immédiatement la plantule. Replanter le p'tit bâton à la verticale à côté du trou et le redresser de façon que la terre se referme. Arroser.

Alain Lompech

J-C, 13.04.2007 à 14:30283101
Petites stratégies pour l'arrosage

LE MONDE | 12.04.07

Il a fait grand soleil ces derniers jours, et un petit vent frais est venu souffler, faisant virevolter les fleurs du pêcher en fin d'après-midi, desséchant les plantes dans leurs pots, faisant souffrir les jeunes plantations. Le matin, on allait vérifier que les boutons de la glycine n'avaient pas pris un coup de gel. Les premiers jours du printemps sont traîtres quand le ciel est dégagé. Sans nuages pour la retenir, la chaleur du jour fait place à un froid vif, parfois à la gelée blanche, dans le court moment où le soleil se lève.

Pour l'instant, le jardin est passé à travers, quand le pré tout proche a été régulièrement recouvert d'un manteau blanc qui s'évaporait en milieu de matinée.

De minuscules pêches commencent à se former. Toutes ne tiendront pas, mais on espère cette année encore qu'on se régalera des gros fruits juteux, à la chair couleur de vin, de cet arbre né d'un lancer de noyau dans le jardin ! Et, comme les jardiniers rêvent toujours un peu d'avoir ce qui ne pousse pas facilement chez eux, maintenant c'est d'un abricotier qu'on rêve... dans une région où ils mûrissent leurs fruits une fois tous les trente ans, au mieux !

TOUT EST DANS LA DOSE

En attendant, il a fallu ressortir la tondeuse pour tailler le peu de pelouse moussue qu'il y a derrière la maison, non sans avoir retardé au maximum cette tonte pour ne pas couper trop vite les pâquerettes qui y pullulent. Ce gazon est moche, plein de mauvaises herbes, on le sait, mais on n'en a rien à faire. De toute façon, il sera jaune cet été, car il est hors de question qu'on lui apporte la moindre goutte d'eau. Elle est trop chère, bientôt trop rare, pour être ainsi gâchée.

Depuis quelque temps, le puits étant régulièrement à sec à partir de la fin juillet, on a recouvert les plates-bandes de branches, de feuilles passées au broyeur. Du coup, le tuyau d'arrosage ne sert qu'à arroser les plantes en pot et les rares plantes qui exigent leur ration d'eau. Et elles sont peu nombreuses au nord de la Loire : celles qui viennent d'être plantées et celles de terre de bruyère qui pâtissent réellement de la sécheresse, même quand elles sont à l'ombre.

Il faut donc surveiller de près les haies et les arbustes nouvellement plantés pour qu'ils ne souffrent pas de la soif. Même maintenant, oui, bien qu'il ne fasse pas encore très chaud. Et bien sûr arroser toutes les plantes cultivées en pot ou en bac : elles commencent à boire beaucoup. De préférence le soir, en leur apportant la bonne ration.

Celles qui poussent en pleine terre doivent être abondamment abreuvées une fois par semaine, et surtout pas d'une pissée de moineau quotidienne. Celle-ci a pour effet pernicieux de favoriser un enracinement superficiel qui... en retour exige des arrosages fréquents.

Les plantes conservées à l'intérieur ont des envies de grand air. Mais l'on se gardera bien de les satisfaire. Encore un mois à tenir.

Alain Lompech

lanjingling, 12.04.2007 à 19:33283040
J-C :
ben si, ça fait toujours plus de bruit d'accuser les américain de contrefaçons que les chinois, pour qui on le sait c'est une grosse part de leur économie.

oui mais la , tu pense comme un occidental.exemple de strategie politique chinoise : walmart interdit les syndicats dans ses magasins , y compris en chine; le gouvernement chinois veut y mettre un syndicat d'etat , mais walmart s'y oppose; une commission de controle-qualite decouvre alors que certains produits distribues par walmart ne correspondent pas aux normes; walmart comprends le message & accepte le syndicat d'etat chinois dans ses magasins en chine ; la commission de controle estime alors que les produits walmart sont en fait bien aux normes.
la , c'est la meme tactique , c'est une sorte de bras de fer par voies detournees

J-C, 12.04.2007 à 14:06283017
La reforestation peut avoir des effets pervers dans la lutte contre le réchauffement climatique

LE MONDE | 11.04.07

DURHAM (ETATS-UNIS) ENVOYÉ SPÉCIAL

Les arbres ne sont pas toujours des amis des écosystèmes - du moins quand ils sont plantés et gérés à la façon des grandes cultures agricoles. Dans une étude à paraître dans le Journal of Geophysical Research, Esteban Jobbagy (université de San Luis, Argentine) et Robert Jackson (université Duke, Etats-Unis) montrent que ces plantations perturbent le cycle hydrologique et la composition des sols qui les accueillent.

Les chercheurs ont étudié pendant plusieurs années un site argentin où l'écosystème traditionnel des herbes de la pampa voisine avec une culture d'eucalyptus. Ils ont creusé dans les deux milieux plusieurs séries de puits à différentes profondeurs, permettant de prélever des échantillons de sol et d'eau afin de les analyser, puis de les comparer. Les mesures ont été faites sur plusieurs saisons depuis 2002. Un modèle informatique a, par ailleurs, été utilisé pour représenter les flux hydrologiques entre le sol et les nappes phréatiques.

L'étude conclut que la plantation sylvicole pompe beaucoup d'eau dans la nappe phréatique (jusqu'à la moitié des précipitations annuelles) et entraîne une salinisation du sol (vingt fois plus salé que dans les prairies adjacentes). Cela confirme une analyse collective de plusieurs centaines d'observations sur des plantations d'arbres à travers le monde publiée dans Science en décembre 2005 par Robert Jackson et ses collègues : elle montrait que si, dans certains cas comme au Sahel, les arbres plantés ont un effet hydrologique positif, les cultures forestières entraînent en moyenne une diminution de 52 % du ruissellement dans les terrains considérés.

Comment s'explique ce phénomène ? Sélectionnés pour leur croissance rapide, les arbres plantés sont très exigeants en eau, qu'ils vont chercher par leurs racines plus profondément que les herbes diverses qu'ils peuvent remplacer. De plus, l'interception de l'eau par la canopée et son évaporation rapide empêchent près de 20 % des précipitations d'atteindre le sol.

"Ces travaux montrent qu'on ne peut pas considérer le cycle du carbone indépendamment du cycle de l'eau, souligne Robert Jackson. Les deux vont main dans la main." Le chercheur plaide pour une analyse environnementale préliminaire aux plantations, alors que leur développement est stimulé par les perspectives de réussir à faire du biocarburant avec les arbres et par la possibilité d'inclure les plantations dans les mécanismes du protocole de Kyoto.

La quantité de carbone piégé par les arbres serait d'ailleurs limitée : "Nous avons calculé qu'il faudrait planter 44 millions d'hectares aux Etats-Unis pour simplement réduire les émissions de gaz carbonique de 10 %. Il serait beaucoup plus efficace d'améliorer le rendement énergétique du parc automobile", assure M. Jackson.

Cette discussion intervient alors que la prochaine loi agricole ("Farm bill"), qui sera examinée par le Congrès des Etats-Unis à l'automne, pourrait créer de fortes incitations à planter des arbres. Et dans de nombreuses régions du monde - notamment en Argentine, en Australie et en Chine -, la plantation d'arbres se poursuit à une très grande échelle. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'environnement.

Hervé Kempf

J-C, 12.04.2007 à 11:33283000
ben si, ça fait toujours plus de bruit d'accuser les américain de contrefaçons que les chinois, pour qui on le sait c'est une grosse part de leur économie.

lanjingling, 12.04.2007 à 11:09282996
ils copient tout , alors pourquoi ne pas copier les proces pour contrefacon ?
& je vois plus ca comme une contre attaque - au moment ou les u.s.a. viennent officiellement de porter plainte a l'omc contre les contrefacons chinoise - que comme une tentative de diversion

J-C, 12.04.2007 à 11:00282994
disons que ça leur permet de faire diversion par rapport à leurs contrefaçons à eux.

lanjingling, 12.04.2007 à 9:33282967
ce qui est nouveau , par contre , c'est que les chinois portent plainte pour contrefacon

J-C, 12.04.2007 à 8:49282965
si celà s'avère vrai, le cinéma américain n'en serait pas à son premier coup d'essai.

lanjingling, 12.04.2007 à 6:26282956
retour a l'envoyeur
Movie giant sued for theft

Thursday, April 12, 2007

A Chinese science fiction writer has sued a US movie giant and five Chinese companies alleging that his story idea was stolen and used for the 2004 movie The Day After Tomorrow, state media reported Wednesday.
Li Jianmin, 43, is suing 20th Century Fox for copyright infringement, saying the film copied the "creative conception and plots" of two stage plays he wrote in 2001 and 2002, Xinhua News Agency said. The apocalyptic blockbuster depicts a world in which global warming triggers a cascade of events that practically flash-freeze the planet.

Li said 308 scenes in the film were described in his plays, the report said. The film's director Roland Emmerich and five Chinese companies that imported, distributed and screened the movie were also named in the suit.

The first hearing of Li's case took place Wednesday, in the same week the United States filed a pair of complaints against Beijing in the World Trade Organization over product piracy and market access.

The case was being heard at the Intermediate People's Court of Dongying, in the eastern Chinese province of Shandong, the report said.

Thierry, 07.04.2007 à 9:03282740
nan, le Greg Bulmash en question n'a jamais soumis ce formulaire et n'a jamais été engagé par McDonald, mais ca me fait marrer quand même :o)


Subject: McDonald's Fast Food Job Application
This is an actual job application someone submitted at a McDonald's fast-food establishment AND THEY HIRED HIM! (original editor's note: I would have hired him too!!)

NAME: Greg Bulmash

DESIRED POSITION: Reclining. HA HA, but seriously, whatever's available. If I was in a position to be picky, I wouldn't be applying here in the first place.

DESIRED SALARY: $185,000 a year plus stock options and a Michael Ovitz style severance package. If that's not possible make an offer and we can haggle.

EDUCATION: Yes.

LAST POSITION HELD: Target for middle management hostility.

SALARY: Less than I'm worth.

MOST NOTABLE ACHIEVEMENT: My incredible collection of stolen pens and post-it notes.

REASON FOR LEAVING: It sucked.

HOURS AVAILABLE TO WORK: Any.

PREFERRED HOURS: 1:30-3:30 p.m., Monday, Tuesday, and Thursday.

DO YOU HAVE ANY SPECIAL SKILLS?: Yes, but they're better suited to a more intimate environment.

MAY WE CONTACT YOUR CURRENT EMPLOYER?: If I had one, would I be here?

DO YOU HAVE ANY PHYSICAL CONDITIONS THAT WOULD PROHIBIT YOU FROM LIFTING UP TO 50 LBS.?: Of what?

DO YOU HAVE A CAR?: I think the more appropriate question here would be "Do you have a car that runs?"

HAVE YOU RECEIVED ANY SPECIAL AWARDS OR RECOGNITION?: I may already be a winner of the Publishers Clearinghouse Sweepstakes.

DO YOU SMOKE?: Only when set on fire.

WHAT WOULD YOU LIKE TO BE DOING IN FIVE YEARS?: Living in the Bahamas with a fabulously wealthy super model who thinks I'm the greatest thing since sliced bread. Actually, I'd like to be doing that now.

DO YOU CERTIFY THAT THE ABOVE IS TRUE AND COMPLETE TO THE BEST OF YOUR KNOWLEDGE?: No, but I dare you to prove otherwise.

SIGN HERE: Scorpio with Libra rising.

lanjingling, 20.03.2007 à 6:46281260
ca m'amuse toujours ces histoires de reliques
(des fois , j'ai l'impression que les chasseurs de dedicaces sont a la poursuite de reliques)

La parabole du saint Prépuce

La mystique catholique Catherine de Sienne assurait avoir reçu, lors d’une vision, le saint Prépuce en guise d’alliance symbolisant son mariage avec le Christ. De son côté, une certaine sainte Brigitte soutenait avoir aussi reçu des morceaux de prépuce. Quand elles les mettaient sur leur langue, ils leur donnaient des sensations orgasmiques. Au Moyen Age, au moins quatorze églises européennes revendiquaient la présence du saint Prépuce. En 1421, Henri V d’Angleterre envoya chercher une de ces reliques, celle de Coulombs : on pensait que les doux effluves de la sainte chair faciliteraient l’accouchement de son épouse, Catherine de Valois.
Tous ces prépuces n’étaient peut-être que des faux. Un théologien catholique italien du XVIIe siècle, Leone Allacci, estimait en effet que le prépuce de Jésus était monté au ciel en même temps que le Christ, et qu’il avait donné naissance aux anneaux de Saturne.
Mais peut-on en être sûr ? En février, des archéologues fouillant la nécropole du mont des Oliviers ont annoncé avoir mis au jour un coffret contenant le précieux bout de peau. Jésus aurait été circoncis à 8 jours et le morceau de chair aurait été enterré par sa mère.
La longue vie controversée du prépuce christique devrait nous inviter à la plus grande prudence face aux dernières “découvertes” de reliques sacrées, en particulier celle de James Cameron, le réalisateur de Titanic, qui assure avoir trouvé les tombeaux de Jésus, de Marie-Madeleine et de leur fils.
Sainte éponge, sainte lance, voile de Véronique, cordon ombilical, dents de lait et larmes du Christ : les reliques christiques ne manquent pas. Vu le nombre de morceaux de la sainte Croix en circulation, Jésus devait avoir été crucifié sur toute une forêt, ironisait Erasme. Mais le sage de Rotterdam écrivait en d’autres temps, à une époque où la croyance populaire attribuait des pouvoirs magiques aux saintes reliques. Reste à savoir pourquoi, depuis quelques années, on voit à nouveau surgir tant de reliques – en 2003, les os de Jacques, frère de Jésus, auraient été découverts à Jérusalem. Sommes-nous plus crédules ou simplement meilleurs en archéologie ?
courrierinternational

J-C, 19.03.2007 à 15:22281195
Au fait, c'était quoi le ski ?

LE MONDE | 17.03.07

La neige : une espèce en danger". Et si le dernier slogan publicitaire de la station d'Aspen dans le Colorado annonçait bel et bien le déclin des sports d'hiver ? Selon les Nations unies, l'Australie pourrait être privée de domaines skiables dès 2070, si les prévisions les plus pessimistes en matière de réchauffement climatique se confirment. La menace est assez sérieuse pour que les stations américaines se soient engagées dans une campagne visant à "garder l'hiver froid" (keep winter cool). La ruée vers l'or blanc, rendue possible par les premières remontées mécaniques dans les années 1930 et attirant chaque hiver des millions de touristes, va-t-elle prendre fin au XXIe siècle, laissant le souvenir d'une parenthèse enchantée finalement refermée, faute de neige ?

"L'hiver exceptionnellement doux que l'on vient de connaître sera sans doute un hiver normal de la seconde moitié du siècle", affirme Daniel Goetz, chercheur au Centre d'étude de la neige (CEN) de Météo France. Les Alpes ont déjà perdu 25 jours d'enneigement continu par an par rapport à 1960. En quarante ans, la hauteur de neige au col de Porte, près de Grenoble, a diminué de plus d'un tiers, passant de 1,5 m à moins de 1 m. "Si le réchauffement climatique se confirme, l'enneigement va être de moins en moins important, moins long et plus irrégulier", explique Pierre Etchevers, directeur du CEN. En 2050, la hauteur de neige aura baissé de 30 à 60 cm, et la durée d'enneigement continu aura diminué de 30 à 60 jours par an, si les températures augmentent de 1,5 à 2,5 degrés, d'après le CEN. "Même si les précipitations augmentaient, ce serait au profit des chutes de pluie et non de neige", souligne M. Etchevers.

Même constat dans les Rocheuses, aux Etats-Unis. Les projections du Colorado College, dans leur étude "State of the Rockies", prévoient une baisse de l'enneigement de 50 % à 75 % selon les régions d'ici à 2085, si rien n'est fait pour ralentir le réchauffement. "Ces résultats sont très inquiétants. Il n'est pas impossible que le ski disparaisse des Rocheuses", commente Chris Jackson, du Colorado College.

Dans ces conditions, le nombre de stations devrait fondre progressivement, comme l'indique l'étude prospective "Changements climatiques dans les Alpes européennes" publiée mi-janvier par l'OCDE. Sur 666 domaines skiables en France, en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Autriche, 609 bénéficient actuellement d'un enneigement naturel "satisfaisant". Mais une élévation de la température de 1 oC ramènerait ce chiffre à 500, une hausse de 2 o C à 400 et de 4 °C à 200. "La saison de ski va être plus courte, et les stations capables de survivre seront concentrées en haute altitude", explique Bruno Abegg, un des auteurs du rapport, géographe à l'université de Zurich. Les domaines skiables situés en moyenne montagne sont les plus vulnérables. Ainsi, l'Allemagne serait le pays le plus touché : 60 % de ses stations perdraient leur "fiabilité" d'enneigement naturel si la température augmente de seulement 1 °C.

Pour l'instant, "les exploitants ont compris qu'il faut investir dans la neige de culture pour rentabiliser les remontées mécaniques", explique Max Rougeaux, de York Neige, leader français des canons à neige. Mais fabriquer de la neige suppose des températures négatives, ce que le réchauffement climatique va compromettre de plus en plus. "Les jours de froid sont moins nombreux : on cherche donc à rendre nos systèmes plus productifs", assure M. Rougeaux. Mais les canons à neige, gourmands en eau et en énergie, pourront-ils continuer à fonctionner dans un contexte d'économie des ressources naturelles ? "Leur utilisation ne sera pas tenable dans des régions arides comme dans le sud des Rocheuses, où toute l'économie repose sur les ressources en eau", prévoit M. Jackson.

Déjà, dans les Alpes, leur usage massif suscite une réprobation croissante des écologistes. "Au départ, l'enneigement artificiel était utilisé pour les zones à risques, en bas des stations ou aux croisements de pistes. Aujourd'hui, on trouve des canons à neige à 3 000 m d'altitude. C'est devenu le pansement ultime. Jusqu'à quand va-t-on chercher à tout prix à avoir de la neige en montagne ?", s'interroge Alexandre Mignotte, de l'ONG transalpine Commission internationale pour la protection des Alpes.

La raréfaction de la neige n'est pas la seule menace planant sur les vacances de ski. "La conjoncture climatique défavorable rend apparent le phénomène, déjà à l'oeuvre, du désamour du ski et de la montagne défigurée. Elle met en évidence l'aspect fragile des sports d'hiver", soutient Patrick Clastres, spécialiste du sport au Centre d'histoire de Sciences Po, à Paris. "En France, le ski de masse, porté par la croissance économique, s'est développé dans le sillage des Jeux olympiques de Grenoble de 1968. L'Etat, par une politique volontariste, poursuivait le rêve d'une jeunesse saine, sportive et médaillée. Aujourd'hui, le modèle du ski, à la fois sport et spectacle, est en train d'éclater. Les stars des neiges ne font plus rêver", affirme l'historien. La génération du baby-boom, première à avoir pratiqué en masse, va se détourner, vieillissement oblige, du ski de piste au profit de pratiques plus douces comme la randonnée. "Pour la génération suivante, ce sport n'est plus qu'une possibilité parmi d'autres. D'ailleurs, les classes de neige sont en déclin", ajoute M. Clastre. Une tendance d'ailleurs renforcée par la "sensibilité environnementale" accrue du public.

Faut-il en déduire que le ski va disparaître ? "Les Américains aiment la montagne et continueront à skier. Personnellement, même si la neige disparaît des Rocheuses, j'irai la trouver là où elle se trouve", confie M. Jackson, du Colorado College. Confinés en haute altitude, les sports d'hiver du futur seront sans doute plus chers, réservés à une élite dont la consommation sera déployée à l'échelle planétaire. Emblématique, la première grande station d'envergure de la chaîne de montagnes la plus haute du monde, baptisée Himalayan Ski Village, prévoit d'ouvrir ses portes en 2009, pour proposer des prestations de haut de gamme à une clientèle fortunée.

Luc Ihaddadene

prattate, 15.03.2007 à 19:30280944
En fait on peut très bien faire de la forêt productive et de qualité sur le plan environnemental (biodiversité et autres joyeusetés). Seulement ça pour le moment on le met plus en place chez nous (et encore c'est pas toujours simple), par contre dans ces pays qui sont beau, mais loin... ben les grands groupes trouvent un super moyen de se faire de la pub en annonçant tant d'hectares de forêt replantés, sauf que bien souvent c'est de l'eucalyptus ou équivalent qui a un cycle de rotation court, qui en monoplantation est effectivement = à zéro sur le plan biodiversité et au delà en milieu tropical ou équatorial participe à la dégradation des sols (et ça c'est maaaaaal).

Ah et oui effectivement on peut pas comparer forêt plantée (même avec les meilleures intentions du monde) et forêt vierge amazonienne donc chaque hectare perdu ne peut-être remplacé à court ou moyen terme(mais bon c'est le progrès il paraît).

J-C, 15.03.2007 à 17:42280927
je suis bien d'accord avec toi, les reboisement pour exploitation ne devrait même pas être considéré dans les statistiques d'expansion des forêts, pour moi, c'est de la culture qui n'a quasi aucun intérêt écologique.

prattate, 15.03.2007 à 16:15280912
Oui mais le bon côté de la chose, c'est qu'avec les programmes de reboisements qui se feront jour (en monoculture ça va de soit, en exploitant les populations locales...) on va faire des supers puits de carbone qui feront que les pays du sud auront pleins de licences carbones à vendre aux pays "développés" (tout dépend du sujet observée) et comme ça on pourra continuer de polluer comme des petits cochons qu'on est tout en ayant bonne conscience.

miam :-(

J-C, 15.03.2007 à 15:57280910
La déforestation de la planète suit un rythme alarmant malgré les politiques de reboisement

LE MONDE | 14.03.07


La déforestation de la planète continue à un rythme alarmant : 13 millions d'hectares (l'équivalent de la superficie de la Grèce) sont détruits chaque année. De 1990 à 2005, le monde a perdu 3 % de son couvert forestier (- 0,2 % par an). Mais, pour la première fois, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui a publié, mardi 13 mars, son rapport biennal sur la situation des forêts dans le monde, met en relief quelques "tendances positives" dans ce sombre bilan.

Tout d'abord, la perte nette de surfaces forestières ralentit, grâce à l'accroissement des reboisements en Asie. Et la superficie de forêts protégées augmente. Au total, 11 % du couvert forestier est affecté à la conservation de la diversité biologique, selon les chiffres fournis par les Etats à la FAO, soit une augmentation de 32 % depuis 1990. Le rapport relève également une amélioration du cadre juridique, politique et institutionnel : plus de 100 pays ont mis en place des programmes forestiers nationaux, censés garantir une meilleure gestion des forêts.

"La situation reste mauvaise, résume Jan Heino, sous-directeur chargé des forêts de la FAO. Mais nous notons des progrès. Nous espérons que ces exemples pousseront tous les gouvernements concernés à agir." Les contrastes entre continents sont violents. Les forêts prospères - stables ou en expansion - se situent en Amérique du Nord, en Europe, et, pour la première fois depuis plusieurs décennies, en Asie. La politique de reboisement à but commercial menée en Chine (et dans une moindre mesure en Inde) compense les taux de déforestation élevés d'autres pays (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée).

ESPÈCES ENVAHISSANTES

En Asie du Sud-Est, en Afrique, et en Amérique latine, la déforestation continue en revanche à un rythme "très préoccupant", selon la FAO. Or ces forêts sont précieuses. "On ne peut pas mettre sur un même plan la progression de plantations qui privilégient une ou deux espèces à croissance rapide, et n'ont aucun intérêt sur le plan de la biodiversité, et la destruction de zones tropicales très riches, qui se poursuit à un rythme très élevé", affirme Ludovic Frère, chef de l'unité biodiversité chez Greenpeace, contestant les motifs d'optimisme de la FAO. Au total, 6 millions d'hectares de forêts primaires sont perdus ou modifiés chaque année.

L'expansion des terres agricoles et l'exploitation commerciale - légale ou non - sont les principales causes de destruction. "Les forêts et la population souffrent de méthodes d'exploitation menant à la destruction et au gaspillage", affirme le rapport. Ces pratiques persistent "en raison de considérations économiques et d'une absence de prise de conscience". La superficie de forêts certifiées - respectant certaines règles liées l'environnement - a certes progressé (7 % au total), mais celles-ci se trouvent dans les pays développés. "L'objectif initial, la lutte contre la déforestation tropicale, n'a pas été atteint", relève la FAO.

Dans les pays en développement, le bois est également la principale source d'énergie. La FAO met l'accent sur une autre menace sur la biodiversité des forêts : l'introduction d'espèces envahissantes, favorisée par le commerce international.

Gaëlle Dupont

lanjingling, 15.03.2007 à 4:52280829
J-C :

Le petit monde du prestigieux camembert au lait cru
prestigieux , oui; petit monde , non :il y a des (au moins un ) amateurs jusqu'a shenzhen
J-C :

Le camembert au lait cru est plus sensible aux germes pathogènes, et sa maturation plus risquée. Les pâtes molles à croûte fleurie nécessitent un suivi très rigoureux.
l'hiver aussi est pathogene (on s'enrhume), le soleil aussi (les insolations peuvent meme etre mortelles); je propose qu'on interdise l'hiver & le soleil , & que l'on passe sa vie dans des malls , a se nourrir de kfc & de starbucks
J-C :
organoleptique,
on en apprends , des mots , sur bulledair

J-C, 14.03.2007 à 19:18280818
L'avenir du camembert au lait cru

LE MONDE | 14.03.07

Le petit monde du prestigieux camembert au lait cru est en ébullition. Et avec lui celui de son ancêtre, le brie, après l'offensive des deux industriels Lactalis et Isigny, de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) "camembert de Normandie", qui réclament, au nom de la sécurité sanitaire, que l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) modifie le décret de ladite AOC.

Le principe de l'AOC est fondé non pas seulement sur l'aire géographique, mais aussi sur la recette traditionnelle. Jusque-là, le lait cru était précisément mis en avant pour distinguer les camemberts au lait cru des produits pasteurisés, moins jaunes, mois coulants, moins moelleux. Et moins goûteux.

Par cette offensive, Lactalis et Isigny (Lepetit, Lanquetot en grande surface, et d'autres marques dans les crémeries), qui représentent plus de 80 % des volumes vendus, souhaitent que l'utilisation du lait cru ne soit plus une obligation, préférant introduire le principe du lait "thermisé" (chauffé à plus de 37 degrés) ou "microfiltré" (tamisé), dont la production a un coût bien inférieur à celle du lait cru, qui implique quantité de contrôles.

La listeria (germe pathogène pour l'homme) a été identifiée chez le fabricant Lepetit en 1999, et, surtout, Escherichia coli 026, chez Réaux, fin 2005. Une épée de Damoclès difficilement supportable, économiquement, par les industriels. Lactalis et Isigny exercent donc une pression, qui s'est accrue ces dernières semaines, pour que l'INAO modifie le cahier des charges. Ils menacent même de quitter l'AOC provisoirement, en attendant.

Le camembert au lait cru est plus sensible aux germes pathogènes, et sa maturation plus risquée. Les pâtes molles à croûte fleurie nécessitent un suivi très rigoureux. Les germes pathogènes, lorsqu'ils sont présents, ne seront pas éliminés au cours des différentes étapes de la fabrication... comme ils peuvent l'être pour les autres fromages AOC au lait cru, tels le beaufort, dont la pâte est cuite, ou le reblochon, à la pâte pressée.

Avec les AOC brie de Meaux et de Melun, le camembert de Normandie reste aujourd'hui le seul fromage à pâte molle fabriqué exclusivement au lait cru, alors que pour les livarots, pont-l'évêque, neufchâtels, ou encore l'époisses, le munster ou le maroilles, son utilisation est en option. Il faut dire qu'ils ne souffrent pas, comme le brie et le camembert, fromages dits génériques, d'une concurrence tous azimuts.

On fabrique du camembert en Normandie, mais aussi partout en France, et partout dans le monde : au Japon, en Australie et en Russie ! Des produits qui n'ont ni les belles étiquettes traditionnelles des Jort, Moulin de Carel, La Perelle, ou encore Gillot, petites productions vendues dans les crémeries normandes et parisiennes, ni une jolie croûte blanche laissant apparaître des ferments rouges. Alors que les précédentes batailles du lait cru s'étaient livrées contre les Américains, ou sur des questions techniques comme le moulage à la louche mécanique, et non plus à la main, cette fois, la guerre est franco-française et touche la recette même.

Et les puristes du bocage résistent. Si l'AOC brie de Meaux veut aussi voir alléger son décret, celle de Melun, plus confidentielle, est sur la même ligne que les petits fabricants de l'AOC camembert de Normandie, attachés au lait cru. "En s'en passant, on perd la flore microbienne de chaque exploitation, donc le terroir", s'insurge Bernard Gallot, ancien responsable de la production de Graindorge (chef de file des récalcitrants), venu donner un coup de main au Salon de l'agriculture, où le sujet était très commenté. Les producteurs de lait eux-mêmes ne sont pas d'accord.

Deux questions divisent le milieu, l'une organoleptique, l'autre culturelle : sans lait cru, le goût et la texture sont-ils conservés ? Le lien au terroir est-il garanti ? Pour trancher, le gardien du temple INAO va devoir nommer une commission d'enquête composée de professionnels des autres AOC. Tout cela va prendre des mois, voire des années. Jusqu'à présent, "les révisions des cahiers des charges se sont faites dans le sens du renforcement des liens au terroir", rappelle Anne Richard, la directrice du Conseil national des appellations d'origine laitière (Cnaol).

Des pistes de réflexion apparaissent : comment se passer du lait cru mais renforcer le décret en obligeant à n'utiliser que du lait de vache normande et non plus les omniprésentes prim'Holstein, comme vient de le décider l'AOC livarot. Une extension de la durée du pâturage pourrait aussi être envisagée. "La recherche a progressé. Il est presque possible aujourd'hui, après avoir microfiltré, de retrouver le goût final grâce à l'ajout de bactéries utiles", explique Sylvie Lontal, directrice du laboratoire scientifique et technologique du lait et de l'oeuf à Rennes (Ille-et-Vilaine).

"Mais il y a un risque certain d'uniformisation, car la diversité organoleptique diminue", dit la chercheuse, qui tient à rappeler que les risques sanitaires sont "statistiquement infimes" et que beaucoup de progrès ont été faits concernant l'hygiène. "Le camembert de Normandie n'est pas l'AOC la plus importante, mais c'est un emblème de notre gastronomie", explique Jean-Charles Arnaud, président du comité produits laitiers de l'INAO. Il ne cache pas que la décision aura un impact sur les autres AOC au lait cru.

Laetitia Clavreul

spirou2733, 31.01.2007 à 20:53276714
Allez J-C, si tu me donnes un peu de fric, je veux bien aller faire un peu de dynamique de populations des requins :o)

J-C, 31.01.2007 à 17:32276705
Victimes de surpêche, les populations de requins diminuent de manière dramatique

LE MONDE | 30.01.07

Si les captures de requins de toutes espèces continuent au rythme actuel, on risque, dans quelques années, de ne plus voir glisser dans les océans les silhouettes profilées de ces prédateurs.

Shark Alliance (qui regroupe plus de vingt associations non gouvernementales luttant pour la survie des requins) et l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens ont tiré, lundi 29 janvier, la sonnette d'alarme au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) pour dénoncer une situation jugée catastrophique.

En raison de prélèvements excessifs effectués depuis plusieurs décennies, le nombre de requins pêchés en Europe, par exemple, a diminué de 66 %, a expliqué Bernard Séret, spécialiste des requins à l'Institut de recherche pour le développement et au MNHN. Un phénomène qui va s'accentuer, car ces poissons cartilagineux se reproduisent lentement. La disparition de ces grands carnivores aura de graves répercussions sur l'équilibre des écosystèmes océaniques. Situés en haut de la chaîne alimentaire, ils jouent en effet - avec les thons et les espadons - un rôle important dans la régulation des populations de leurs proies. Les prélèvements effectués par l'homme sont énormes : plusieurs dizaines de millions de tonnes par an. Souvent pêchés de manière indirecte par les longues lignes et les immenses filets dérivants des navires hauturiers, ces poissons sont tout de même appréciés pour leur chair, l'huile de leur foie et leurs ailerons, dont la demande explose dans les pays asiatiques. Lors des captures artisanales, les pêcheurs prélèvent les ailerons et jettent le reste de l'animal. Ce qui représente un gaspillage énorme.

MARCHÉ DES AILERONS

Même si des pays asiatiques comme l'Indonésie, Taïwan et l'Inde restent en tête des pêches mondiales, l'Union européenne a sa part de responsabilité dans la baisse significative du nombre de requins, estime Shark Alliance. L'UE est en effet un acteur important dans le commerce international des requins et sa participation au marché mondial des ailerons de Hongkong est en augmentation.

En Europe, les principaux pays "producteurs" sont l'Espagne qui a pêché 51 000 tonnes de requins en 2004 (sur un total européen de 114 000 tonnes), la France (21 600 tonnes), le Royaume-Uni (16 000 tonnes) et le Portugal (12 000 tonnes).

Les associations de protection des requins reprochent à l'UE - qui pourrait jouer un rôle d'exemple - d'imposer peu de limitation des captures de requins dans les eaux communautaires. Un plan de gestion de la pêche des requins a bien été promis, mais n'a jamais été réalisé. Par ailleurs, l'Europe a interdit en 2003 le prélèvement des seules nageoires de ces poissons à bord des bateaux de l'UE. Une interdiction contournée, car des permis de pêche peuvent être délivrés pour stocker séparément les ailerons et les carcasses.

La France a sa part de responsabilité dans ce gâchis de la biodiversité. Les requins les plus consommés sont la petite roussette, l'aiguillat commun, l'émissolle et le requin-taupe. Sur l'étal des poissonniers, les trois premières espèces apparaissent sous le terme de saumonette, et la quatrième sous le nom de veau de mer. Ce qui n'indique en rien leur appartenance au monde des requins.

Christiane Galus

lanjingling, 03.01.2007 à 8:45273671
Japanese fall for dolt of a dolphin

Harumi Ozawa

Tuesday, January 02, 2007



Some audiences love it when a bear walks on a thin rope or a poodle jumps through hoops. But "Lucky" endears himself to crowds in Japan for the opposite reason - he is a dolphin who cannot jump.
He is a loser as a performer but is still trying hard, striking the hearts of many Japanese frustrated over what they see as an increasingly unequal society.

"Watch and cheer for Lucky!" an announcer urges the audience - mainly young parents and their children - whose eyes look magnetically to the snappy movements of nine dolphins in a pool at Tokyo's Aqua Stadium.

"Lucky isn't really a good jumper, but see if he can make it this time," the announcer says to boost the audience's excitement. "But even if he can't, cheer for him because he's doing his best!"

Lucky, a Pacific white-sided dolphin estimated to be about 10 to 12 years old, is the only male in the group of nine - all the others are both female, and smart.

"He is very timid," his trainer Yu Tsuchiya, still in his wetsuit, said as he tried to catch his breath after his show.

Tsuchiya described Lucky as the boy who hides by ducking his head behind his smart girlfriends.

And Lucky did seem desperate as he jumped into the pool with the three others, moving feebly underneath as his friends glided gracefully.

When his partner Roro showed off a high jump over a bar, Lucky waited near Tsuchiya's feet, for which he still gets rewards.

"Roro is like a very good student," Tsuchiya, 24, said. "But Lucky is the most a
dorable. He's such a character."

Lucky has earned a quiet but passionate following among Japan's animal lovers with many of them blogging over how badly he performs.

"Lucky was so different," Nippon Television newscaster Akira Fukuzawa wrote on his blog. "As expected, he was such a loser today. But that's why he is so adorable!"

"I want him to stay as a little loser forever. When other dolphins jump six meters, I want to see him not even jumping three meters."

On the Web site of the consulting firm Trenders, one of the company's employees wrote to Lucky: "You may not be able to perform like the others. But you'll be fine if you can become special among them."

Taizo Kato, a professor of psychology at Waseda University, said Lucky's fans were embracing a symbolic figure of inferiority. "They sympathize with losers and by adoring Lucky, they're cheering for themselves," Kato said.

Many Japanese complain about an increasingly competitive society, in which companies no longer secure jobs in the lifetime employment system while the gap between the rich and poor is widening.

The income gap has become a major political issue confronting Prime Minister Shinzo Abe, who has pledged to create a society where people can have second chances.

"The Japanese have always been sensitive on how they do in competition," Kato said. "When you look at the social or economic divide, Japan is not as bad as the United States. But people in this country tend to categorize themselves as losers and winners, and most of them feel inferior somehow."

The aquarium said Lucky was caught "accidentally" in a fishing net in central Ishikawa prefecture - not in western Wakayama where fishermen stab to death thousands of captive dolphins each year drawing international criticism.

Lucky is not the only "loser" animal to be loved by the Japanese.

Race horse Haruurara became popular because she could never win. Her losing streak inspired fans who would buy betting tickets and keep them as charms.

Kato said the Japanese like Lucky and Haruurara, who quit racing in 2004, because they keep trying without fear of failing - a trait that stands out in a country where people are petrified of embarrassment in public. "There are no other people like the Japanese who are so shy and afraid of making mistakes," he said.

But Lucky's trainer said he has learned how to break in to his mindset.

"I now compliment and encourage him whenever he does just a little bit better," he said.

lanjingling, 20.12.2006 à 11:25273020
Threatened Borneo spills more secrets

Wednesday, December 20, 2006

Scientists have discovered at least 52 new species of animals and plants on the Southeast Asian island of Borneo over the past year.
The new discoveries made between July 2005 and September 2006 include 30 fish species, such as a miniature fish - the world's second-smallest vertebrate - two tree frogs and several plant species, the Switzerland-based conservation organization WWF International announced Tuesday.

"The more we look, the more we find," said Stuart Chapman, WWF International coordinator for the "Heart of Borneo," a 220,000-square-kilometer area of rain forest in the center of the island, where several of the new species were found. "These discoveries reaffirm Borneo's position as one of the most important centers of biodiversity in the world."

WWF Indonesia director Mubariq Ahmad said: "Between 1994 and 2004, at least 361 new species have been discovered in Borneo. In the past 10 years, there has been discovery of new species every month. We have found 260 new insects, 50 plants, seven frogs, snakes, six lizards, 30 freshwater fish, five crabs, two snakes and a toad."

Among the many creatures that were new to science were six Siamese fighting fish, whose unique colors and markings distinguish them from close relatives, and a catfish with protruding teeth and an adhesive belly with miniature suction cups enabling it to stick to smooth stones and maintain its position facing into the current of Indonesia's turbulent Kapuas River system.

The catfish, which can be identified by a pretty color pattern, is named glyptothorax exodon, a reference to the teeth that can be seen even when the creature's mouth is closed.

While those species were spotted in Indonesian waters, the 8.8 millimeter- long paedocypris micromegethes was discovered in Malaysia's slow-flowing blackwater streams and peat swamp forests shielded from light.

The creature, which gets its name from the Greek words for "children" and "small in size," is tinier than all other vertebrae species except for its slightly more minuscule cousin, found on the Indonesian island of Sumatra.

Large animals have also yielded surprises, with the Borneo orangutan found to be only distantly related to the Sumatran species, while the island's pygmy elephants have recently been reclassified as a separate sub-species. The discoveries further highlight the need to conserve the habitat and species of Borneo, where the rain forest continues to be threatened with rubber, oil palm and pulp production, WWF says.

Thierry, 23.11.2006 à 9:36270218
il y a des cours de tibetain au centre, mais il ne specifie quel dialecte :o)
Mais en matiere de langue etrangere, je dois travailler mon neerlandais (obligatoire :O(() et avancer dans mon espagnol (pour mon plaisir, mais je manque de temps)
les histoires belges... je ne vois pas de quoi tu parles. Ca n'existe pas chez nous. Nous avons des histoires flamandes et des histoires carolo, qu'un certain DJ, souvent associe a un Z qui ne veut pas dire Zorro, doit adore

lanjingling, 23.11.2006 à 9:27270217
de plus, les bangkokiens font des blagues sur les issaans comme les francais sur les belges; tu seras en terrain connu

lanjingling, 23.11.2006 à 9:19270215
Thierry :
euh... c'est dans quel dialecte que je suis sense chanter a mon cours de bouddhisme ?

je te conseille d'apprendre l'issaan; c'est pas un language tibeto-birman, ca appartient au groupe thai-kadai - ca se parle dans le nord-est de la thailande, a la frontiere avec le laos - mais c'est certainement le plus festif; on l'entend dans toutes les fetes dans les temples du coin , & de plus en plus a bangkok meme
un petit karaoke demo (le regarder, c'est l'adopter)

lanjingling, 23.11.2006 à 8:58270211
des cours de bouddhisme ? sans rire ?
si c'est vrai, tu es dans une ecole particuliere ? (genre, les chretiens sont divises en ecoles catho, protestantes, orthodoxes...)

Thierry, 23.11.2006 à 8:43270208
euh... c'est dans quel dialecte que je suis sense chanter a mon cours de bouddhisme ?

lanjingling, 23.11.2006 à 8:06270196
une liste des langues tibeto-birmanes; rien qu'au tibet, ils ont plus de 50 langues...

Bai (Northern (dialects: Nujiang, Lanping), Central (dialects: Jianchuan, Heqing, Lanping, Eryuan, Yunlong), Southern: (dialects: Dali, Xiangyun))
Himalayish
Baima
Mahakiranti
Kham-Magar-Chepang-Sunwari
Chepang (Bujhyal, Chepang, Kusunda, Wayu)
Kham (Gamale Kham, Sheshi Kham, Eastern Parbate, Western Parbate)
Magar (Eastern Magar, Western Magar,Raji)
Sunwari (Bahing, Sunwar)
Kiranti
Tomyang
Eastern (Athpariya, Bantawa, Rungchenbung, Belhare, Chhintang, Chhulung, Chukwa, Eastern Meohang, Kulung, Northern Lorung, Limbu, Lambichhong, Southern Lorung, Lumba-Yakkha, Moinba, Nachering, Pongyong, Phangduwali, Puma, Dungmali, Camling, Western Meohang, Saam, Sampang, Waling, Yakha, Yamphu, Yamphe)
Western (Dumi, Jerung, Koi, Khaling, Lingkhim, Raute, Thulung, Tilung, Wambule)
Newar (Nepal Bhasa, Pahri)
Tibeto-Kanauri
Dzalakha
Lepcha
Western Himalayish (Byangsi, Chaudangsi, Darmiya, Rangkas, Baraamu, Thangmi, Rawat, Gahri, Chitkuli Kinnauri, Jangshung, Kinnauri, Kaike, Pattani, Tinani, Bhoti Kinnauri, Shumcho, Sunam, Tukpa, Kanashi, Rongpo)
Tibetic
Tshangla
Dhimal (Dhimal, Toto)
Tamangic (Chantyal, Eastern Gurung, Western Gurung, Northern Ghale, Southrn Ghale, Kutang Ghale, Manangba, Nar Phu, Seke, Thakali, Eastern Tamang, Western Tamang, Eastern Gorkha Tamang, Northwestern Tamang, Southwestern Tamang)
Tibetan (Classical Tibetan, Zhang-zhung, Central Tibetan, Atuence, Dolpo, Humla, Jad, Kyerung, Nubri, Lhomi, Lowa, Mugom, Walungge, Panang, Stod Bhoti, Helambu Sherpa, Spiti Bhoti, Kagate, Tichurong, Tseku, Tsum, Dakpakha, Bumthangkha, Nyenkha, Olekha, Chalikha, Khengkha, Kurtokha, Amdo Tibetan, Choni, Khams Tibetan, Adap, Brokkat, Chocangacakha, Dzongkha, Groma, Jirel, Lakha, Lunanakha, Layakha, Brokpake, Sikkimese, Sherpa, Naaba, Sherdukpen, Thudam, Balti, Ladakhi, Changthang, Takpa, Purik, Zangskari, Gongduk, Lhokpu)
Jingpho-Konyak-Bodo
Jingpho-Luish (Jingpho, Hkauri, Hka-hku, Jili, Singpho, Taman, Chairel, Andro, Sengmai, Kado, Sak, Chakpa, Phayeng)
Konyak-Bodo-Garo (Deori (Chutiya), Bodo, Moran, Dimasa, Kokborok (Tripuri), Lalung (Tiwa), Reang, Kachari, Garo, Megam, A’tong, Koch, Rabha, Ruga, Chang, Konyak, Nocte, Khiamniungan, Wancho, Phom, Tase (Tangsa), Tutsa, Moshang, Shangge, Mon)
Karen
Pa’o
Zayein
Pwo (Eastern, Northern, Western, Phrae)
Sgaw-Bghai
Bghai (Lahta, Padaung, Bwe, Geko, Geba)
Brek
Kayah (Eastern Kayah, Western Kayah, Yinbaw, Yintale, Manumanaw)
Sgaw (Sgaw, Paku, Mopwa, Wewaw)
Kuki-Chin-Naga
Kuki-Chin (Bawm, Haka, Shonshe, Ngawn, Zotung, Darlong, Hmar, Mizo, Pankhu, Zahao, Senthang, Tawr, Paang, Kyao, Lamkang, Anal, Kom, Kohlreng, Purum Naga, Tarao, Chiru, Aimol, Purum, Kharam, Langrong, Southern Luhupa, Hrangkhawl, Biate, Sekechep, Siyin, Tedim (Dialects: Sokte, Kamhau), Fallam (Hallam), Thado, Gangte, Chothe, Monsang, Moyon, Paite, Vuite, Ralte, Simte, Vaiphei, Yos, Zome, Mro, Daai, Nga La, Khumi Awa, Khumi, Khami, Ngala, Mara, Tlongsai, Hawthai, Sabeu, Chinbok, Mun (Ng’men), Sho, Khyeng, Khyang, Thayetmo, Minbu, Chinbon, Lemyo, Bualkhaw, Welaung, Zyphe)
Naga (Mao, Angami, Khezha, Ntenyi, Rengma, Meluri, Pochuri, Chokri (Chakrima), Sumi (including Zumomi dialect), Poumei, Lotha, Ao, Mongesen, Tengsa, Sangtam, Yimchungru, Khoibu, Tangkhul, Kupome,Maring, Puimei, Rongmei (Nruanghmei), Liangmai, Koireng, Inpui, Thangal (Khoirao), Maram, Mzieme, Zeme)
Lolo-Burmese
Nakhi (Moso)
Phula
Burmese (Achang, Zaiwa, Pela, Hpon, Lashi, Maru, Chaungtha, Intha, Arakanese, Burmese, Taungyo, Tavoyan, Yangbye, Xiandao)
Loloish
Northern
Lisu (Lisu, Lipo)
Samei
Yi (Daignet, Duampu, Nameji, Pai-lang, Tosu, Thongho, Pakishan, Kangsiangyiang, Kaiokio, Nee, Laichau, Tudza, Nuoku, Liangshan, P’ou-la, Phupha, Chökö, Central Yi, Dayao Yi, Miqie Yi, Southern Lolopho Yi, Naluo Yi, Wumeng Yi, Wuding-Luquan Yi, Wusa Yi, Sichuan Yi, Laghuu, Southern Yi, Mantsi, Awu Yi, Axi Yi (Ahi), Azhe Yi, Sani Yi, Eshan-Xinping Yi, Yuanjiang-Mojiang Yi, Xishan Lalu Yi, Eastern Lalu Yi, Western Lalu Yi, Western Yi, Guizhou Yi, Southeastern Lolo Yi)
Southern (Biyo, Kaduo, Honi, Akha, Ako, Asong, Hani, Sansu, Hila, Lahu, Lahu Shi, Mahei, Phana, Menghwa, Bisu, Côông, Mpi, Phunoi, Pyen, Buyan Jinuo, Youle Jinuo, Ugong, Khoany, Mung, Hwethom, Khaskhong)
Unclassified (Laopang, Lopi, Nusu, Zauzou, Ache Yi, Limi Yi, Mili Yi, Muji Yi, Poluo Yi, Pula Yi, Puwa Yi)
Mru
Dura
Meitei
Mikir (Amri, Kamri)
North Assam (Darang Deng, Geman Deng, Adi, Galo Adi, Apatani, Bugun, Idu-Mishmi, Digaro-Mishmi, Miri, Miju-Mishmi, Na, Nisi, Yano, Lho-pa, Sulung)
Nungish (Drung, Lama, Norra, Nung, Rawang, Krangku, Lungmi, Zithung, Metu, Melam, Tamalu, Tukiumu)
Tangut-Qiang (Tangut (Sihia), Northern Qiang, Ersu, Guiqiong, Muya, Namuyi, Northern Pumi, Southern Pumi, Queyu, Southern Qiang, Manyak, Menia, Muli, Shixing, Dzorgai, Korste, Pingfang, Thochu, Zhaba, Horpa, Shangzhai, Guanyinqao, Jiarong)
Tujia (Northern, Southern)
Unclassified (Anu, Ayi, Hruso, Khamba, Lui, Palu, Pao, Sajalong, Zakhring)

lanjingling, 13.10.2006 à 11:09266580
Why salamanders stop at traffic lights



Paris - Salamanders may use a derivative of the vegetal molecule chlorophyll to help them see red, a study published on Thursday in the British science journal Nature says.

Ophthalmologists took rod cells -- the photosensitive cells that stud the retina -- from tiger salamanders (Ambystoma tigrinum) to test their response to various frequencies of light.

When the cells were incubated with chlorin e6, a pigment that derives from chlorophyll, their sensitivity to red light was boosted 180 fold.

Previous research has found that a deep-sea fish called the dragon fish uses chlorophyll to get its green-receptor cells to detect red.

Chlorin "is a pigment derived from plants, it's not made in animals, so it must be taken in," said lead researcher Clint Makino of the Massachusetts Eye and Ear Infirmary in Boston.

The new research was conducted on cells in a lab dish to prove chlorin e6's role as a photosensitiser. The next step is to see whether salamanders or other vertebrates in fact actually do this presumed trick.

The findings could have a potential technological outlet, in red-light photodetectors, said Makino. Red light penetrates fog well, whereas white light tends to scatter.

lanjingling, 25.09.2006 à 2:17264853
Eerie experience interrupts rite
Ghostly encounters at Suvarnabhumi

By Amornrat Mahitthirook

Airports of Thailand (AoT) organised its largest religious rite at the new Suvarnabhumi airport yesterday to ward off evil spirits, only to experience an encounter with the unexplained. Rumours of occasional ''ghostly sightings'' have gone around since the first foundation brick was laid at the airport many years ago. The AoT is determined to correct the growing perception that the airport is possibly harbouring some ''uninvited inhabitants'' and to put its staff members' minds at ease.

Yesterday's rite was presided over by 99 monks who chanted en masse to improve the luck of the new airport, set to open commercially on Thursday.

However, halfway through the rite, a man appeared, quivering, and began to speak in a commanding voice claiming to be ''Poo Ming'', a guardian spirit of the land partially developed into the airport.

He ordered that a proper spirit house be built at the airport to allow for its smooth operation. The man, who was unidentified, later passed out and woke up to find the spirit had left him.

AoT president Chotisak Asapaviriya said the ceremony helped to boost the morale of airport staff, some of whom were unnerved after learning of frequent car crashes on the road running parallel to the airport's eastern runway.

Some veiled figures have sometimes been spotted on the 6km-long road.

Somchai Sawasdeepon, the airport general manager, said he had heard ghost stories from staff who came across a woman dressed in a Thai-style costume at the airport construction site in the evening.

He said the airport land formerly belonged to some local communities encompassing the centuries-old Wat Nhong Prue and its cemetery. It was reported that the bodies had not been exhumed for proper religious cremation.

Sqn Ldr Panupong Nualthongyai, head of Suvarnabhumi airport security, was also a witness to some strange, unexplained episodes.

''Whatever you make of it, it is the belief associated with the Thai way of life. For the non-believer, it is best not to act disrespectfully [towards the supernatural],'' he said.

lanjingling, 22.09.2006 à 20:04264726
India's Cash-for-Fatwa Scandal
Muslims in the country are outraged by revelations, uncovered by a TV sting, that clerics take money for their religious rulings
By ARAVIND ADIGA/NEW DELHI


Posted Thursday, Sep. 21, 2006
Last week, many Muslims in India, like their counterparts around the world, gathered on the streets to burn effigies of the Pope and shout slogans denouncing him for his remarks on Islam and violence. Even before that fully died out, however, a new controversy erupted — one that has turned Muslim ire against some of their own local clerics.

India's "cash-for-fatwas" scandal broke out last weekend when a TV channel broadcast a sting operation that showed several Indian Muslim clerics allegedly taking, or demanding, bribes in return for issuing fatwas, or religious edicts. The bribes, some of which were as low as $60, were offered by undercover reporters wearing hidden cameras over a period of six weeks. In return for the cash, the clerics appear to hand out fatwas written in Urdu, the language used by many Muslims in Pakistan and India, on subjects requested by the reporters. Among the decrees issued by the fatwas: that Muslims are not allowed to use credit cards, double beds, or camera-equipped cell phones, and should not act in films, donate their organs, or teach their children English. One cleric issued a fatwa against watching TV; another issued a fatwa in support of watching TV.

Adding to the shock in India, home to the world's third-largest Muslim population (approximately 150 million), is that some of the clerics apparently caught in the sting operation teach at important institutions — one belongs to India's most famous Islamic seminary, the Darul Uloom at Deoband. At least two of the clerics have been suspended from their posts, but that hasn't satisfied everyone. Students at one madrassa in north India denounced the clerics, and in the city of Meerut, where a mufti, or cleric, had been caught on camera, the congregation at one mosque refused to offer prayers until he came before them, admitted to taking the money, and apologized.

The "cash-for-fatwas" scandal has also led to a renewed debate on what constitutes a fatwa, and who has legitimate authority to issue one. Fatwas — like the one passed by Iran's Ayatullah Khomeini in 1989 against the novelist Salman Rushdie, or those issued by Osama bin Laden in 1996 and 1998 against America — have come to epitomize the intolerance of Islamic fundamentalists. Yet many Muslims argue that the purpose of fatwas has been misunderstood: A fatwa is, technically speaking, a ruling on a point of Islamic law made by a recognized Muslim scholar in response to a question put to him. Since Osama bin Laden is no Islamic scholar, many deny his right to issue a fatwa. The sway that fatwas hold over Muslims is also not as great as many outsiders think. Last year, a Muslim cleric issued a fatwa stating that it was un-Islamic for Sania Mirza, India's most famous tennis player and a Muslim, to wear sleeveless tops or short skirts on court. Mirza simply dismissed the ruling; indeed, many, if not most, urban Indian Muslims do not take fatwas seriously. However, in rural communities, a well-respected mufti's fatwa — on issues ranging from marriage to health to women's rights — can carry considerable influence. India's Muslim leaders announced that they will soon create a new body that will monitor the passing of fatwas in the country, in a bid to preserve that influence, and nip the popular anger swirling around this scandal.

Thierry, 22.09.2006 à 9:41264596
Oxfam démonte Ikea
JEAN-FRANÇOIS MUNSTER
jeudi 21 septembre 2006, 02:00

Oxfam lance une campagne et un livre sur Ikea, l'enseigne du mobilier qui touche tous les ménages, en vue de dénoncer ses pratiques et de faire réfléchir sur son modèle. O xfam nous a habitués à ses attaques contre les multinationales : Nike, Adidas, McDo's...
Mais cette fois, l'ONG a pris pour cible un fameux morceau : Ikea, la coqueluche des ménages, la multinationale au capital sympathie inoxydable. Pas une marque pour ados consuméristes mais une enseigne touchant les 7 à 77 ans. « En faisant notre enquête, nous avons presque rencontré plus de résistance de la part des consommateurs que de la direction d'Ikea elle-même, sourit Denis Lambert, secrétaire général d'Oxfam Magasins du monde. Et pour cause, nous sommes tous clients d'Ikea. Moi y compris ».
Pourquoi Ikea ? Parce c'est un symbole de la mondialisation. Parce qu'entre l'image que la société cherche à véhiculer, celle d'une société transparente, soucieuse de l'environnement et des travailleurs, et la réalité, il y a une marge. Les auteurs mettent ainsi en doute la sincérité de la multinationale soulignant qu'il a toujours fallu attendre que des scandales éclatent au grand jour (travail des enfants, usage de produits polluants...) pour qu'Ikea réagisse. Transparente ? Le livre nous rappelle que la société a mis en place une structure juridique d'une rare opacité pour décourager les indiscrets. Structure qui nous emmène dans la plupart des paradis fiscaux de la planète.
Pas de contrôle
Transparence toujours : la société refuse de divulguer le résultat des audits réalisé dans ses usines du Sud. Audits visant à vérifier si les sous-traitants respectent bien le code de bonne conduite maison, baptisé Iway. « En matière de responsabilité sociale, on doit faire confiance à ce que nous dit Ikea, explique Denis Lambert. Hors de question ! ».
Les responsables d'Oxfam, aidés par l'association néerlandaise Somo, ont donc visité onze usines en Inde, au Bangladesh et au Vietnam.
Verdict ? Mitigé. Les usines Ikea sont ce qu'il y a de mieux sur place, reconnaissent les auteurs. Le travail des enfants ou le travail forcé n'existe pas. Les conditions de travail sont bonnes (eau potable, w-c hommes-femmes séparés...). « Pour tout ce qui ne coûte pas cher, c'est impeccable. » En matière de salaires, par contre... Ikea se limite à payer le salaire minimum légal en vigueur dans le pays, soit 1,6 euro par jour en Inde par exemple. Un salaire de misère qui force les travailleurs à faire des heures sup et à travailler 80 ou 90 heures par semaine. « C'est peut-être le salaire légal mais ce n'est pas le salaire vital, enrage Denis Lambert. A quoi cela sert-il de respecter la loi si celle-ci ne permet pas de vivre dignement ? Ce salaire est indécent. On n'est pas obligé d'accepter cela. » Les prix imbattables d'Ikea ont donc un coût. Avis aux consommateurs...
Au-delà de l'aspect social, le livre mène aussi une réflexion sur la pertinence du modèle Ikea : « un modèle non durable basé sur la surconsommation, le gaspillage, l'uniformisation... »
Ikea n'a pas souhaité commenter le contenu du livre. L'entreprise reconnaît faire le maximum pour vendre ses produits aux prix les plus bas, « mais pas à n'importe quel prix, souligne-t-elle. Nous avons accompli un chemin important en matière de responsabilité sociale et environnementale, même s'il y a encore beaucoup de choses faire... »

Thierry, 18.08.2006 à 14:34261911
Elizabeth Tessier fera-t-elle ses predictions habillee en Xena la guerriere ?

L'astrologie est perplexe
vendredi 18.08.2006, 14:19
Ajouter trois planètes au système solaire, comme l'envisagent les astronomes réunis actuellement à Prague, ne va pas modifier fondamentalement la pratique de l'astrologie, estiment les astrologues. La découverte, très récente de "Xena", qui est située au-delà de l'orbite de Pluton, ouvre donc une porte car Pluton était jusqu'à peu considérée comme la couche la plus profonde de la psyché collective, estime Sylvain Pech, astrologue à Montpellier. Cela interroge les astrologues mais il faut d'abord intégrer la signification de sa place dans le système solaire.

lanjingling, 13.08.2006 à 23:51261592

Cute meerkats actually vicious baby killers
Cooperative society gets stressed out when babies are involved.
Richard Van Noorden

Cute meerkats have a darker side.

© Andrew Young - University of Cambridge

Are meerkats friendly altruistic animals who look after each other's young, or a back-stabbing selfish bunch?

Research shows that although meerkat societies are generally cooperative, when it comes to pregnant females all bets are off. If a meerkat gets pregnant, she will actively try to kill the pups of other females. And now it seems that the most dominant female in the group has an extra strategy for ensuring her pups' survival: she chases and persecutes her potential baby-making competitors until they become so stressed that their fertility collapses1.

Meerkats are often held up as examples of a cooperative society. The larger dominant female in a meerkat group usually succeeds in getting pregnant and has most of the babies. When this happens, the other subordinate workers pitch in with the babysitting and pup-feeding.

The system is rather like that of the queen bee and worker bees in a hive. Such a hierarchy isn't unusual: other species practicing similar cooperative living include marmoset monkeys, naked mole-rats and acorn woodpeckers. A group of meerkats will run sentry duty for each other, and recent research suggests that they teach the young how to handle dangerous food.

But underneath this altruistic façade lies a seething reproductive conflict. "When it comes to who should produce the babies, conflict is rife," says research leader Andrew Young, from the University of Cambridge, UK. Young's study is part of the decade-old Kalahari Meerkat Project, run by co-author Tim Clutton-Brock (also of Cambridge University), following 15 groups of meerkats in the Kalahari desert, South Africa.

Young and his colleagues have now shown just how hard the dominant meerkat female fights to win her reproductive success: she chases and attacks subordinate females when she becomes pregnant, driving them away for up to 3 weeks before her own pups are born. "It's a period of really chronic persecution," says Young.

Breach of contract

The team also found that this has a profound effect on the pursued females. Their glucocorticoid hormones - a sign of stress - shoot up when under attack, reducing their chance of getting pregnant. "The subordinate females' reproductive function collapses," says Young. The team reports the results in the Proceedings of the National Academy of Sciences.

This confers multiple advantages on the dominant female. Her pups get all the subsequent baby care to themselves. And it reduces the chance that a jealous subordinate female, pregnant with her own pups, will come after her children with murderous intentions.

Pregnant females killing one another's offspring is not unheard of in the animal world — not even in cooperative societies where subordinate females should kowtow to dominant ones, says Wendy Saltzman of the University of California, Davis. But, she says, it is unusual that the dominant mother should have to fight for her position by causing stress in the subordinate females.

"There's normally a well-respected social contract in cooperative breeders: subordinate females are tolerated, but don't breed. They seem to have self-restraint," Saltzman says. "This study is the first good evidence that a cooperatively breeding species uses aggression-induced stress to actively stop subordinate females from breeding."


What it all amounts to, says Young, is an interesting clash between selfishness and cooperation. There is a vicious power struggle between dominants and subordinates to see who manages to breed — which the dominant female usually wins. But after that, the cooperative behaviour kicks in and everyone helps to rear the young.

"In the long run, it's all genetically selfish," Young comments. "The subordinates attempt to reproduce; if they can't, they try to ensure the survival of the group — on which their own survival depends — and rear their close relatives, who share their genes."

So, like politicians, meerkats work for the good of the party, but are vicious back-stabbers when they get the chance.


ingweil, 03.08.2006 à 10:40261109
Incarcération d'un blogueur à San Francisco

Le Monde - 03.08.06

Le tribunal fédéral de San Francisco a arrêté mardi 1er août puis emprisonné le journaliste indépendant Joshua Wolf, animateur d'un blog d'informations. Depuis février, la justice demande à M. Wolf de fournir l'ensemble des images qu'il a filmées lors d'une manifestation altermondialiste le 8 juillet 2005 à San Francisco. Celle-ci s'était terminée par un affrontement entre militants et forces de l'ordre. Les images incriminées montreraient l'incendie volontaire d'une voiture de police. D'autres images ont été diffusées sur le blog du journaliste. Joshua Wolf nie être en possession des images réclamées par la justice.

M. Wolf, 24 ans, restera "confiné dans un endroit approprié jusqu'à ce qu'il accepte de donner le témoignage ou de fournir les informations" réclamées depuis février par la justice, a ordonné le juge William Alsup. L'incarcération ne devra pas excéder la durée de l'enquête judiciaire, mais pourrait durer jusqu'à 18 mois. Arrêté à l'issue de l'audience, le jeune homme a été transféré à la prison fédérale de Dublin. Sur son blog, sa mère a lancé un appel aux dons pour financer une procédure d'appel.

"M. Wolf est un journaliste innocent dont le seul crime a été de faire ce qu'il faut dans notre démocratie, c'est-à-dire protéger ses sources", a dit son avocat, Jose Luis Fuente. "D'autres journalistes sont menacés si la justice ne cesse pas de se mettre du côté du gouvernement", a-t-il ajouté.

Le juge William Alsup, prenant la précaution de dire qu'il n'attaquait pas la confidentialité des sources, a jugé qu'il s'agissait d'un "outrage à la cour". Le besoin du gouvernement d'accéder à ces vidéos étant, selon lui, plus important que les protections constitutionnelles accordées à Joshua Wolf.

L'ORGANISATION REPORTERS SANS FRONTIÈRES "CONSTERNÉE"

Dans un communiqué, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) se dit "consternée" et a demandé mercredi sa libération immédiate : "Envoyer en prison ce journaliste parce qu'il a protégé ses informations est à la fois une grave violation de la liberté de la presse". "Les journalistes ne sont ni des auxiliaires de justice ni des auxiliaires de police", a insisté RSF en dénonçant une "sentence absurde et disproportionnée".

Parallèlement, une cour d'appel fédérale a autorisé mardi 1er août la justice à étudier les relevés d'appels téléphoniques de deux journalistes du New York Times, Judith Miller et Philip Shenon, pour tenter d'identifier leurs sources dans une affaire qui remonte à l'automne 2001. Peu après les attentats du 11-Septembre, les deux journalistes avaient obtenu des informations confidentielles sur la volonté du gouvernement de geler les avoirs de deux organisations musulmanes de bienfaisance, et avaient appelé ces organisations pour demander un commentaire. Estimant que ces appels avaient pu entraver l'enquête, la justice cherche depuis lors à déterminer qui est à l'origine des fuites.

Le droit fédéral américain ne comprend pas de dispositions précises pour permettre aux journalistes de protéger leurs sources. L'année dernière, Judith Miller a passé 85 jours en prison parce qu'elle refusait de révéler ses sources dans l'affaire Valerie Plame, agent de la CIA dont l'identité a été révélée par des responsables encore indéterminés à la Maison Blanche.

J-C, 14.06.2006 à 14:08256330
Les tricoteuses attaquent

LE MONDE | 13.06.06

Elle n'en dort plus la nuit, Carmen Colle... On la comprend. Se fâcher avec son principal client n'est jamais bon quand on dirige une petite entreprise. Cela l'est encore moins quand ce "client" est l'une des marques les plus connues au monde. Carmen Colle s'excuserait presque d'avoir assigné Chanel en justice. Ses pommettes de mamie gâteau rougissent quand on évoque l'"affaire". "Chanel a toujours été à mes yeux une grande maison, des gens honnêtes. Mais je n'ai pas eu d'autre choix que de l'attaquer. C'était comme un devoir, un cas de conscience", explique cette ancienne travailleuse sociale devenue patronne de PME, au début des années 1990, au hasard d'une aventure appelée World Tricot.

World Tricot ? Une entreprise de rien du tout comparée à Chanel. Un chiffre d'affaires d'à peine 2 millions d'euros, pour 20 salariés : presque exclusivement des femmes, la moitié d'origines étrangères. Spécialisées dans la confection de maille, ces petites mains brodent, crochètent et tricotent depuis plus de quinze ans pour les plus grandes enseignes de prêt-à-porter dans l'anonymat d'un atelier de Lure, en Haute-Saône. Après plusieurs déménagements, l'entreprise s'est installée dans la zone industrielle de la ville, juste derrière un McDonald's et un garage Renault. Un quartier peu glamour, à des années-lumière des boutiques de luxe de la capitale.

World Tricot contre Chanel ! Le pot de terre contre le pot de fer. David contre Goliath. Mais quelle mouche a bien pu piquer cette dame de 57 ans, mère de cinq enfants et sept fois grand-mère ? Carmen Colle sait le défi colossal qu'elle a engagé et elle n'a pas besoin de s'entendre dire qu'elle laissera fatalement des plumes dans cette histoire. Certaines sont déjà tombées. A l'en croire, World Tricot aurait perdu tous ses clients ces derniers mois, dont Chanel bien sûr, mais aussi d'autres enseignes avec lesquelles travaillait la PME. Hasard ou corporatisme ? Mystère. Carmen Colle ne sait qu'une chose : la baisse des commandes l'a conduite à licencier quatre salariées et à demander à d'autres une réduction de leur temps de travail. "Plus on a de pouvoir, plus on a d'obligations, dit-elle dans son petit bureau. Chanel a le pouvoir, la notoriété, l'argent. Mais elle a oublié ses obligations vis-à-vis de nous."

L'affaire commence en mars 2005. En voyage à Tokyo, Carmen Colle se rend par curiosité dans le nouveau magasin Chanel. Surprise, elle découvre cinq modèles - une robe, une jupe, une veste, un bustier et un manteau sans manches - confectionnés à partir d'un maillage en coton de sa "création". Neuf mois plus tôt, World Tricot a en effet envoyé à Chanel un échantillon de mailles de crochet représentant ce même jeu de coquilles inversées. Le studio parisien ne l'avait pas retenu. "J'ai eu un choc en voyant ces modèles, raconte Carmen. J'ai tout de suite pensé qu'il y avait eu un quiproquo quelque part, une erreur." De retour en France, n'obtenant aucune explication, elle décide de porter plainte pour contrefaçon. Après une tentative avortée de médiation, World Tricot réclame aujourd'hui 2,75 millions d'euros de dommages et intérêts.

Chanel coupable de plagiat ? Bigre ! Ce serait l'histoire de l'arroseur arrosé. L'entreprise, on le sait, mène une lutte acharnée contre la contrefaçon. Elle réfute l'accusation de World Tricot, évoquant un "malentendu sur l'origine de la création". En gros, elle considère qu'à partir du moment où elle fournit à ses sous-traitants des consignes d'exécution et des matières premières (fils de coton, ganses, etc.) nul autre qu'elle-même ne peut revendiquer la propriété d'un produit à sa griffe. S'estimant diffamée, Chanel réclame 500 000 euros à la PME pour "atteinte à l'image".

Mis à part des insomnies et des soucis de trésorerie, l'affaire n'a, pour le moment, rien rapporté à Carmen Colle. Sinon une notoriété inattendue dans les médias... anglo-saxons. Son portrait est apparu en "une" du Wall Street Journal. Le Guardian l'a qualifiée d'"Erin Brockovich de la haute couture". Des chaînes britanniques et australiennes veulent réaliser un documentaire sur elle. De fait, l'histoire a tout du roman.

Il commence dans les montagnes de Bergame, où Carmen Pellegrini naît en 1948. Père bûcheron, mère fermière. Le couple émigre en France quand l'enfant a 6 ans. Elle apprend le français, quitte l'école à 14 ans pour travailler dans une usine de métallurgie basée à Servance. "Mes parents étaient dans la difficulté. Il fallait ramener de l'argent à la maison, raconte-t-elle. J'ai décidé moi-même. J'ai toujours été libre, même un peu rebelle." A l'usine, Carmen rencontre son futur mari, Michel Colle. Viendront des enfants. Puis une reconversion professionnelle, passée la trentaine.

La voici devenue animatrice de quartier, spécialisée dans l'insertion des immigrés. Son public lui ressemble : des femmes étrangères dont les maris travaillent dans les scieries du coin ou chez les sous-traitants de Peugeot. Les cours d'alphabétisation et le Planning familial sont une chose. Mais selon Carmen, rien ne vaut un emploi pour s'émanciper. Une idée lui vient : le club de tricot. "Qu'elles viennent d'Asie, d'Afrique ou d'Europe de l'Est, ces femmes ont en commun de savoir tenir des aiguilles, indique-t-elle. Je me suis dit qu'il y avait là un savoir-faire à retransmettre. Le premier achat de ma mère à son arrivée en France fut une machine à tricoter. Elle faisait des pulls pour les voisins."

World Tricot naît en 1987, sous la forme d'une association pour femmes sans emploi, grâce à un chèque de 20 000 francs (3 000 euros) de la fondation Emmaüs. Un appartement HLM est réquisitionné auprès de la mairie de Lure. Une poignée de femmes commencent à se relayer autour d'une seule machine à tricoter. Puis arrivent les premiers clients. Régionaux, d'abord. Comme ce responsable de centrale d'achat de Belfort qui, au lieu des 100 pulls qu'il avait commandés, se voit livrer des débardeurs, "car nous n'avions pas réussi à coudre les manches". L'apprentissage du prêt-à-porter est difficile. Mais le potentiel est là. "Ces femmes étrangères ont de l'or dans les mains", dit, admirative, Béatrice Géhant, une brodeuse travaillant à domicile pour World Tricot depuis 1999.

Carmen Colle, elle, se plonge dans les magazines féminins, se familiarise avec les tendances, identifie les responsables de la mode parisienne. La voilà partie à la capitale. "Avec sa jupe plissée bleu marine, son chemisier blanc et son col pelle à tarte, c'était un peu Bécassine débarquant dans le monde de la haute couture", s'amuse encore Marie-Christine Bienfait, ancienne directrice de collection chez Thierry Mugler. Mais Bécassine a du cran. Christian Lacroix est le premier "grand" à lui passer commande. Suivront Mugler, Givenchy, Hermès, Jean-Paul Gaultier, Kenzo, Dior, Lanvin, Yves Saint Laurent, Paco Rabanne... "A aucun moment, je ne disais qui nous étions. Je ne voulais pas qu'on s'apitoie sur notre sort de femmes pauvres ou issues de l'immigration, mais qu'on soit jugées sur la qualité de notre travail", se souvient la fondatrice.

L'entreprise s'agrandit, atteignant jusqu'à 90 salariées. Treize nationalités différentes y seront représentées, du Laos au Maroc, du Portugal à l'Albanie, du Kosovo à l'Algérie... Ce qui fera jaser dans cette petite ville de 10 000 habitants. Carmen Colle sera menacée de mort. Gynécée multiethnique, World Tricot est toujours regardé de travers dans cette bonne ville de Lure où le Front national a fait 39,71 % au 2e tour des cantonales de 2004.

En interne, la façon dont Carmen Colle dirige l'entreprise est loin, en outre, de faire l'unanimité. Certaines salariées lui reprochent d'être trop exigeante sur la qualité du travail. Les prud'hommes ont été saisis plusieurs fois. "J'ai toujours eu gain de cause", affirme la patronne, qui dit s'accorder "un peu plus que le smic". D'autres employées la trouvent trop naïve et presque trop "sociale" : "Elle pense que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, ce qui lui joue des tours, souligne Mireille Lafon, sa vendeuse. Carmen, ce n'est pas un patron, c'est Mère Teresa." Le litige avec Chanel n'a rien arrangé. Sans ce recours, les tricoteuses de Lure ne s'inquiéteraient pas autant pour leur emploi. "Mais comment lui en vouloir ? Pourquoi une PME n'aurait-elle pas le droit de se défendre face à une grosse entreprise ?", interroge Kadija Zanoud, une brodeuse marocaine de 46 ans ayant dû passer à mi-temps récemment.

Plusieurs fois, Carmen Colle s'est vu proposer de délocaliser en Chine ou en Inde une partie de la production de World Tricot, pour baisser ses coûts. Elle s'y est toujours refusée, pour protéger l'emploi local. Résultat, "ses tarifs sont restés très chers", confie un acteur de la haute couture. Son différend avec Chanel viendrait-il de là ? Parallèlement à l'affaire de contrefaçon présumée, World Tricot reproche en effet à la maison de luxe d'avoir volontairement rompu ses relations contractuelles dès la fin 2004. Une accusation que conteste vivement Chanel.

L'expert mandaté par le tribunal de commerce de Paris pour démêler l'affaire ne rendra pas ses conclusions avant décembre. D'ici là, Carmen Colle aura peut-être fermé boutique. Son avenir dépend du succès d'Angèle Batist, sa propre marque créée en 2003 : Angèle comme le prénom de sa mère, Batist comme celui de son père. Une façon comme une autre de boucler la boucle. "World Tricot reste une histoire de femmes et d'amour, conclut l'ancienne ouvrière. Les gens ne sont pas obligés d'y croire. Ce qui compte pour moi, c'est de l'avoir vécue."

Frédéric Potet

ingweil, 06.06.2006 à 10:16255579
AFP :
Les mauvais augures se multiplient à l'approche du nombre maudit
Par Mark McCORD

HONG KONG (AFP) - La date du mardi 6 juin 2006, soit le 06/06/O6, correspondra pour certains au signe maléfique 666, chiffre biblique du diable, soupçonné de provoquer d'épouvantables désastres, et peut-être même la fin du monde.
Les bookmakers américains ont pris des paris sur les catastrophes attendues en ce jour qui a reçu la dénomination technique de "l'hexakosioihexekontahexaphobie".

666 est appelé "chiffre de la bête" dans le dernier chapitre de la Bible, le Livre des Révélations ou "Apocalypse de Jean".

Le 18e verset du 13e chapitre, avec son apparente allusion à la venue du diable, a longtemps intrigué les chercheurs comme les démonologues et alimenté un imaginaire riche en complots et conspirations qui a beaucoup inspiré les romans d'horreur.

Toutefois, de l'avis des chercheurs chrétiens, la Bible ne se réfère pas au diable mais aux empereurs romains Néron et Domitien qui avaient ordonné l'extermination des premiers chrétiens.

Pour beaucoup d'autres, 666 est le signe authentique de l'Antéchrist, un symbole caché dans différentes sortes d'objets et notamment dans cette date du 06/06/06.

Les fondamentalistes chrétiens, aux Etats-Unis mais aussi ailleurs, se sentent concernés par cette date.

Le site Raptureready.com, qui fournit quotidiennement un indice de probabilité de la fin du monde, a gratifié la journée du mardi 6 juin 2006 de l'indice 154. Un record qui n'avait été battu qu'en septembre 2001 au lendemain des attaques terroristes contre les tours jumelles de New York.

A Denver (Colorado), la police a annoncé qu'elle renforcerait ses patrouilles pour faire face à une éventuelle recrudescence des activités diaboliques.

Aux Pays-Bas, une organisation évangélique protestante a appelé 2.000 chrétiens néerlandais à prier pendant 24 heures afin de "conjurer les forces satanistes actives à l'occasion de cette journée diabolique". Les fidèles devront prier du lundi à 6 heures du soir jusqu'au mardi à la même heure.

Sur le site de l'organisation (www.ambasmin.org) on peut lire: "Le Diable a noté la journée du 6 juin en haut de son agenda de destruction (...) Les forces les plus puissantes du mal comme les satanistes, les francs-maçons (...), New Age, Sorcières etc. vont essayer ce jour-là de réaliser les plans qu'a Lucifer pour le monde".

Parallèlement, l'alignement 6/6/6 sera l'occasion de différentes sortes de manifestations.

En Inde, plusieurs cinémas ont décidé de sortir mardi le film d'horreur "The Omen 666" (Le présage 666) à 6 heures, 6 minutes, 6 secondes du soir.

En Italie, plusieurs salles à Turin, Rome, Florence ou Gênes projetteront le même film mais six minutes après minuit dans la nuit de lundi à mardi.

Ce film, qui sort également mardi en République tchèque, a été réalisé par John Moore et tourné en partie à Prague l'an dernier. Remake de "La Malédiction" (1976), il raconte les mésaventures de Damien, né orphelin à la sixième heure du sixième jour d'un sixième mois, qui se découvre être une réincarnation de l'Antéchrist.

Aux Etats-Unis, les résidents de la ville de Hell (Enfer) dans le Michigan comptent organiser une fête géante afin, précise le maire de la ville, que les gens puissent dire qu'ils ont "fait la fête en Enfer un 666".

En Grèce, où a été écrit l'Apocalypse de Jean, des militants de la laïcité annoncent une manifestation "satanique" à Athènes: ils présenteront au public "Le Fléau de Dieu", pamphlet contre le chef de l'Eglise grecque orthodoxe, Mgr Christodoulos.

Les croyances liées au caractère satanique de certains nombres ont été popularisées par des films qui ont battu des records d'affluence comme La Malédiction ou L'Exorciste ainsi que par les romans d'horreur de Stephen King.

Une tendance renforcée par la sortie la semaine dernière du film tiré du best-seller de Dan Brown, "The Da Vinci Code" où un Professeur de Harvard décrypte, à la suite du meurtre du conservateur du Louvre, un enchaînement de messages codés qui aboutissent à des révélations atypiques sur la vie du Christ.


J'adore le site internet qui fournit un indice de probabilité de fin du monde le lendemain... Genre "hier on a frôlé la fin du monde !", comment peut-il y avoir des gogos pour croire à ce genre de chose ? Il me semble qu'il y avait eu une batterie d'experts en numérologie pour trouver un semblant de lien entre le 11 septembre et 666. C'est toujours intéressant de faire des prédictions a posteriori, on a moins de chances de se tromper...

Ça me fait marrer aussi de voir citer le Da Vinci Code qui n'a strictement rien à voir avec le satanisme, il faut croire que ça fait bien dans un article "comme on le voit dans le Da Vinci Code".

J-C, 06.06.2006 à 8:42255565
Téléphoner sur Internet, la révolution invisible

LE MONDE | 02.06.06

La bonne vieille prise téléphonique reste immuablement fichée dans le mur. Pourtant, autour d'elle, derrière elle, tout a changé. En amont comme en aval, le transport et le traitement de la voix sont bouleversés par la généralisation des technologies issues d'Internet.

Il s'agit sans doute de l'une des plus profondes révolutions depuis l'invention du téléphone, en 1876, puis son passage au fonctionnement automatique, au début du XXe siècle. Depuis 2000, la numérisation des télécommunications a fondu la voix dans le flot de données, sous forme de "paquets" d'informations numériques, qui envahit le réseau téléphonique.

Daniel Kofman, professeur à Telecom Paris, souligne cette mutation : "Il y a quinze ans, 80 % du trafic sur le réseau étaient constitués par la téléphonie et 20 % par la communication par paquets. En 2000, les courbes d'évolution des deux types de trafic se sont croisées, et, aujourd'hui, 80 % des échanges sont assurés par le numérique."

Les opérateurs téléphoniques ne s'y sont pas trompés. Ils ont transformé leurs réseaux, naguère commutés (RTC), en généralisant d'abord le numérique puis en adoptant progressivement le protocole Internet (IP). Les conséquences économiques de cette entrée en force du réseau mondial dans la téléphonie se font déjà fortement sentir. Pour le consommateur, ils se traduisent par une importante chute des prix - jusqu'à aboutir à la gratuité, dans certaines conditions. Comment un service longtemps resté très coûteux, en particulier pour l'international, peut-il perdre aussi rapidement sa valeur commerciale ?

Techniquement, le phénomène a pour cause essentielle la numérisation et le recours au protocole Internet. La voix se fond de plus en plus dans le flux informatique qui circule sur le réseau mondial. Or le mode de fonctionnement d'Internet est fondé sur le partage des ressources du réseau. Au lieu de la location d'une liaison téléphonique dont la qualité constante était garantie par France Télécom - un luxe qui revenait très cher -, la téléphonie sur Internet exploite une partie beaucoup plus réduite des ressources disponibles.

On pourrait comparer la situation aux différents modes de déplacement. Auparavant, on louait une voiture. Désormais, on emprunte les transports en commun. Une analogie que M. Kofman traduit en termes techniques : "Téléphoner sur le réseau RTC occupe deux lignes disposant chacune d'un débit fixe de 64 kilobits par seconde (kbps). Que l'on parle ou pas, les lignes sont occupées de la même façon. D'où la possibilité de saturation du réseau. Avec Internet, ce risque disparaît car il n'y a plus de problèmes de nombre d'appels simultanés. La voix est numérisée avec un débit de 30 kbps, qui peut descendre jusqu'à 5 kbps si l'on accepte une perte de qualité. Etant donné que les deux interlocuteurs ne parlent pas en même temps, on gagne automatiquement 50 % d'occupation du réseau par communication. On grappille environ 10 % de plus grâce à la détection des silences entre les phrases, les mots et même les syllabes."

Malgré ces caractéristiques, M. Kofman précise que le gain sur l'occupation du réseau n'est pas infini. "On peut faire passer trois fois plus de communications à qualité égale, indique-t-il. Mais on peut aller jusqu'à six fois plus, voire douze fois plus, si l'on consent à une dégradation de la qualité."

Cette discrétion de la voix est particulièrement bien exploitée lors de communications téléphoniques réalisées uniquement au moyen d'ordinateurs connectés à la Toile. Simplement équipés d'un logiciel de téléphonie IP, comme celui de Skype, les internautes communiquent par la voix gratuitement, quelles que soient leur distance et leur localisation sur la planète.

Seules contraintes : troquer le combiné pour un casque et un microphone connectés à l'ordinateur. Autre limite du système, il ne permet de joindre que des internautes en ligne au moment de l'appel. Impossible, en effet, de "faire sonner" un téléphone classique par ce moyen. Mais les nouveaux acteurs de la voix sur IP ont déjà trouvé la parade. Ils offrent des services payants qui permettent de basculer d'Internet sur le réseau téléphonique des opérateurs traditionnels (France Télécom, Neuf Cegetel, Alice, etc.). Et le téléphone sonne à nouveau. Mais d'un seul coté... Sous réserve de disposer d'un ordinateur connecté à Internet et d'un compte crédité chez un fournisseur de service de voix sur Internet (Skype ou Google Talk, par exemple), il est possible d'appeler n'importe quel abonné au téléphone dans n'importe quel pays.

L'aboutissement ultime de la téléphonie sur Internet, c'est la mise en communication de deux téléphones. Les services couplés (Internet, télévision et téléphone) tels que ceux de Free (Freebox) ou d'Orange (Livebox) permettent déjà de le faire sans qu'on s'en rende compte. Par ailleurs, les téléphones mobiles ou les assistants numériques (PDA) sur lesquels il est possible d'installer un logiciel de voix sur Internet (VoIP) fonctionnent alors comme des ordinateurs et permettent d'appeler et d'être appelé en exploitant également la téléphonie sur Internet.

Pour M. Kofman, "d'ici quatre ou cinq ans, les téléphones mobiles choisiront leur réseau de façon dynamique. Ainsi le basculement automatique, dans les deux sens, entre le GSM et les réseaux WiFi sera généralisé." La voix sur Internet constituera alors la règle, et les communications entre téléphones fixes seront probablement devenues gratuites. Il restera le service mobile GSM, dernier bastion de la téléphonie payante. A moins que le WiFi ne grignote son territoire en parachevant l'hégémonie d'Internet.

Michel Alberganti

THYUIG, 24.05.2006 à 15:04254472
Oui mais quand ils vivent en groupe, ça facilite les étiquettes, on sait où sont les bons et les gentils. Reste plus qu'à rallier De Villier, le Sarko de l'Intérieur, et on saura à pau près.

Par contre, côté gentils, c'est bien le bordel entre les blagues mysogines et celles qui se prennent pour Hilary Clinton... Pas gagné cette histoire.

(les méchants et les gentils, hein, c'est de la blague, mio je vote clearstream au premier tour de toute façon...:))

ingweil, 24.05.2006 à 14:31254456
Reuters :
Bruno Mégret est disposé à se rallier à Jean-Marie Le Pen

PARIS (Reuters) - Bruno Mégret a confirmé sa volonté de répondre favorablement à la "main tendue" de Jean-Marie Le Pen en vue de former à l'extrême droite une "union patriotique" dans la perspective des élections présidentielle et législatives de 2007.

"Je suis prêt à participer à cette force nouvelle dès lors que cette démarche est sincère, réelle et déboucherait sur une nouvelle dynamique politique", a déclaré le président du Mouvement national républicain (MNR) à Reuters.

Maître d'oeuvre de la scission de 1998, qui avait affaibli le Front national, Bruno Mégret avait été qualifié de "félon" par Jean-Marie Le Pen, qui voudrait aujourd'hui réunir tous les candidats potentiels de l'extrême droite autour de sa propre candidature en 2007 en échange d'accords électoraux aux législatives.

Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, a rejeté l'offre du président du FN en espérant, semble-t-il, que Jean-Marie Le Pen ne parvienne pas à recueillir les parrainages nécessaires à sa candidature.

En revanche, Bruno Mégret se dit prêt à "faire passer les querelles au second plan" pour permettre à une "force nouvelle" de profiter du discrédit de la classe politique accentué par l'affaire Clearstream, notamment.

"La situation est très inquiétante et la classe politique est totalement discréditée par les affaires", explique-t-il.

"Je considère qu'il y a, en dehors de la classe politique, (représentée au Parlement) une force électorale considérable qui, si elle était rassemblée, pourrait s'affirmer comme la première force française", ajoute le dirigeant du MNR.

Jean-Marie Le Pen, qui avait provoqué un séisme politique en 2002 en se qualifiant pour le second tour de la présidentielle au détriment du socialiste Lionel Jospin, rêve cette fois de devancer le candidat de l'UMP, avec l'espoir de l'emporter.

Bruno Mégret, qui ne dispose plus aujourd'hui que de maigres troupes, considère qu'une "réconciliation" avec Jean-Marie Le Pen constituerait néanmoins un "signal fort" auprès de l'électorat "au moment où les partis se déchirent".

"Cela mobiliserait tout l'électorat déçu par la classe politique", avance-t-il.

Prié de dire s'il est prêt à s'effacer à la présidentielle pour permettre la formation de listes d'union aux législatives, Bruno Mégret souligne qu'il "ne faut pas aller trop vite" car des "discussions sont toujours en cours" avec les lepénistes.

"Pour l'instant, je suis toujours moi-même candidat et nous avons déjà 550 candidats investis pour les législatives", souligne-t-il.

Selon Libération de mardi, l'architecture de "l'union patriotique" souhaitée par les présidents du FN et du MNR a été concoctée par Olivier Martinelli, le chef de cabinet de Jean-Marie Le Pen.


Youpi, tralala...

ingweil, 02.05.2006 à 13:55251187
Si si ça s'est fait, Bouygues a proposé des forfaits grauits où toutes les minutes ta conversation était coupée par 2s de pub (ou un truc dans ce goût-là).

Thierry, 02.05.2006 à 13:37251180
ou un ch'tit boeing qui rate la piste.

me rappelle qu'il y a quelques annees, on envisageait un systeme ou on pouvait obtenir un rabais sur ses communications telephoniques si on acceptait que des publicites soient diffusee pendant les conversations. ca ne s'est pas fait.

lanjingling, 02.05.2006 à 13:31251176
Thierry :
me rappelle d'un roman de Philip K Dick ou les pubs etaient tellement envahissante qu'il fallait les battres a coup de fusil...

c'est plutot des missiles dont on aurait besoin pour celle-la

Thierry, 02.05.2006 à 12:25251162
me rappelle d'un toman de Philip K Dick ou les pubs etaient tellement envahissante qu'il fallait les battres a coup de fusil...

Enquête. Numérique et neuromarketing permettront de connaître intimement les consommateurs
La pub s'incruste dans nos neurones

LE MONDE | 29.04.06 | 17h14 | Mis à jour le 29.04.06 | 17h14


Paris, Marie passe devant une affiche de cinéma. Automatiquement, la bande-annonce se télécharge sur son téléphone portable vidéo. L'adresse du cinéma le plus proche apparaît ainsi que l'horaire de la prochaine séance en version originale puisqu'elle est professeur d'anglais. Tentée, elle achète sa place en ligne pour une séance dans une heure. Une publicité pour une chaîne de restauration rapide toute proche s'affiche alors sur son écran. Si elle s'y rend immédiatement, une promotion sur sa formule préférée lui sera offerte.

En chemin, son oeil s'arrête sur un écran publicitaire électronique qui la "reconnaît". Une animation s'affiche : veut-elle participer à un jeu concours pour une crème revitalisante adaptée aux femmes de 40 ans, l'âge de Marie ? Elle est séduite, mais ça, la marque le sait déjà grâce à son étude de "neuromarketing". Résultat : elle reçoit dans la minute un bon d'achat sur son téléphone portable.

Dans dix ans, les marques de grande consommation connaîtront-elles intimement Marie et ses congénères au point de leur envoyer à tout moment, où qu'elles se trouvent, des publicités personnalisées et autres signaux commerciaux pour les inciter à acheter ?

La recherche est déjà active. Des experts spécialisés en neuromarketing tentent d'appréhender l'émotion du client, de décrypter le processus de décision d'achat. "C'est la version XXIe siècle du subliminal. Comment imprégner un cerveau d'une publicité sans qu'il s'en rende compte ?", explique Olivier Oullier, chercheur au CNRS à Marseille mais aussi à la Florida Atlantic University aux Etats-Unis. "L'obtention de l'image du cerveau en 3D est un grand pas, mais la neuro-imagerie est encore limitée. Dans dix ans, les résolutions spatiales et temporelles auront progressé, pronostique M. Oullier. On ne lira pas dans la tête des gens, mais on pourra tenter de prédire leurs réactions." Ces recherches touchent des territoires sensibles.

Actuellement, seule la société automobile DaimlerChrysler finance ouvertement des travaux dans ce domaine. "Beaucoup d'entreprises s'y intéressent sans le dire. Il y a une omerta, une peur de l'opinion publique", remarque M. Oullier. Justement, des voix se font déjà entendre pour pointer les risques d'intrusion. Vigie de tous les dérapages publicitaires aux Etats-Unis, l'association Commercial Alert a fait du neuromarketing une priorité.

Avant même le déploiement de cette nouvelle science, marques et publicitaires cherchent à créer une communication personnalisée, plus ciblée, pour amadouer les plus rétifs. Les révolutions technologiques à venir servent leur projet. Les consommateurs seront de plus en plus équipés - téléphone mobile de troisième ou quatrième génération, journaux électroniques. Les réseaux de communication urbains vont monter en puissance, grâce aux technologies infrarouge, Bluetooth, Wi-Fi, RFID, etc. Et la ville va se vêtir d'écrans d'affichage électronique, de "puces" disséminées dans les vitrines. Avec ce maillage électronique, la publicité ne lâchera plus le consommateur.

Des tests grandeur nature se multiplient partout dans le monde. Au Japon, les consommateurs sont invités dans la rue à "photographier" avec leur téléphone mobile des codes-barres imprimés sur des affiches. Instantanément, ils sont mis en relation avec un mini-site Internet ventant les mérites du produit.

A Tokyo, grâce à une image projetée sur un trottoir, les piétons se retrouvent comme entourés de papillons et du logo de la marque de beauté Kanebo qui bougent au gré de leurs mouvements de bras. Les réactions des passants sont analysées en temps réel par un logiciel de traitement d'image.

Aux Etats-Unis, Google, le poids lourd de l'Internet, a jeté son dévolu sur San Francisco et propose d'offrir gratuitement à tous les citoyens une connexion sans fil (Wi-Fi) à Internet. Mais, en contrepartie, chaque internaute devra accepter d'être "suivi électroniquement" en temps réel : Google enverra des publicités ciblées en fonction de là où il se trouve.

Des partenariats se nouent avec des chercheurs. A Caen, depuis le printemps, plus de 300 "cobayes", équipés de téléphones mobiles dotés de la technologie RFID, sont suivis à la trace. Leurs interactions avec les publicités et les jeux concours, leurs achats en ligne sont analysés par France Télécom et la société d'affichage Clear Channel. Son concurrent Jean-Claude Decaux vient, lui, de s'allier les compétences des chercheurs de l'Inria en "informatique diffuse". L'objectif ? Etablir un dialogue automatisé entre les Abribus, les panneaux d'affichage, etc., et les téléphones mobiles des passants. La société LM3Labs, fondée par des scientifiques du CNRS, prépare un logiciel de traitement de l'image pour identifier chaque personne s'arrêtant devant un panneau interactif.

L'invasion est-elle programmée ? Les marques savent qu'elles n'ont pas droit à l'erreur. Pour la première fois depuis vingt ans, le nombre de Français "publiphobes" (43 %) est supérieur aux fans de pub, selon l'institut d'études TNS. Cette réticence croissante au "matraquage publicitaire" est observée dans la majorité des pays développés.

En France, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) veut étendre "le cadre juridique" pour protéger les consommateurs, comme elle l'a déjà fait pour les spams. Elle vient de recaler une offre de l'assureur MAAF : un tarif réduit pour les jeunes conducteurs, contre un suivi de la "bonne conduite" du véhicule par satellite. Donner accès à de telles données personnelles pour obtenir un simple rabais : la CNIL a jugé le procédé "disproportionné".

Laurence Girard
Article paru dans l'édition du 02.05.06

Weissengel, 02.05.2006 à 9:47251133
Je les trouves très lucides, ces jeunes, surtout sur l'évolution du monde...
:o)))

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