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 | |  |  | La revanche des roux
LEMONDE.FR | 26.08.04 | 14h21
Les Néandertaliens sont parmi nous, ou, du moins, leurs héritiers. Récemment, les chercheurs de l'institut d'études moléculaires John-Radcliff, en Angleterre, auraient découvert le "gène roux" qui donne aux roux leur couleur de cheveux et leur teint pâle si caractéristiques.
Sa particularité : il pourrait être un héritage direct des hommes de Neandertal. Vieux d'au moins 50 000 ans, ce "gène roux" pourrait même remonter à 100 000 ans, selon Rosalind Harding, membre de l'équipe de recherche.
Il y a plus de 200 000 ans, l'Europe était essentiellement peuplée d'hommes de Neandertal. Chasseur nomade, le Néandertalien a la réputation d'un être au caractère extrêmement belliqueux et au tempérament cannibale. Ce n'est qu'à la fin du paléolithique moyen qu'il a laissé sa place sur notre continent à l'ancêtre de l'homme moderne, l'Homo sapiens sapiens. Le "gène roux" serait donc l'héritage génétique d'une population préhistorique disparue voilà 40 000 ans.
En 2004, les îles britanniques abritent une des plus grandes concentrations de roux au monde. Environ 10 % des Ecossais ont les cheveux roux et 40 % seraient porteurs du fameux gène. Mais un problème subsiste, selon une récente étude : neuf enfants roux sur dix souffriraient de moqueries liées à la couleur de leurs cheveux. L'heure de la revanche a sonné et tous les rouquins du monde vont pouvoir désormais se prévaloir d'un héritage génétique de guerrier cannibale.
Le zoo de Londres a profité de ces différentes découvertes pour inviter tous les "red head" du Royaume-Uni à venir rencontrer un nouveau rouquin : Laa Laa, un petit singe à la fourrure orange. Un site Internet (http://www.GingerSunday.co.uk ) a été mis à en place à leur attention. Ainsi, plus de 9 500 participants ont pu retirer leur offre spéciale "une entrée gratuite pour deux". Toutes les nuances de roux étaient acceptées, du "poil-de-carotte" au blond vénitien.
Le singe langur, espèce en voie de disparition originaire d'Asie du Sud-Est, n'arbore ce pelage que les six premiers mois de sa vie, mais qu'importe, l'opération "dimanche rouquin" aura le mérite d'avoir mis en avant les roux britanniques.
Lucie Morant
Fini de rire maintenant, j'ai un héritage génétique de guerrier cannibale alors faut pas me faire chier :o) |
 | |  |  | ALERTE CHEZ AVENTIS !
Depuis quelques semaines, le groupe se demande s'il n'a pas été infiltré par une secte : des centaines de salariés sont passés entre les mains d'un formateur lié à un puissant gourou californien.
Mai 2004, quai de la Rapée, au siège parisien d'Aventis. William Lischetti, DRH des Laboratoires Aventis, l'une des filiales du groupe pharmaceutique, sort de son bureau, le visage blême. La fusion avec Sanofi ? Pas du tout. Il vient d'apprendre, de source syndicale, qu'un des formateurs vedettes du groupe a été pendant huit ans président de l'association Elan vital, répertoriée comme mouvement sectaire. Son nom : Marc Lévitte. Intervenant chez Aventis depuis 1997, ce consultant y officie dans plusieurs divisions. En sept ans, il a formé des centaines de salariés, dont de nombreux managers. Son cabinet a même délivré une certification à une dizaine de cadres de la DRH, afin qu'ils diffusent à leur tour dans l'entreprise ses méthodes de développement personnel. Les syndicats s'émeuvent. Ce formateur ferait remplir un questionnaire tendancieux aux participants : se voient-ils comme "faciles à guider, obéissants", "compréhensifs, dont on peut profiter", "résignés, prêts à céder" ou "têtus, inflexibles" ?
L'affaire s'annonce sérieuse. Un mois plus tard, le 16 juin, Olivier Jacquesson, président d'Aventis Pharma, est interpellé à ce sujet en comité central d'entreprise. Le ton monte. Un élu lui rappelle que les faits étaient connus depuis mars 2003 et déplore que le dossier ait été classé. Pour éviter le scandale, le président promet de suspendre les interventions du formateur jusqu'en septembre. Le temps d'en savoir plus. Mais, deux semaines plus tard, Marc Lévitte est toujours là. Il anime des séminaires de management pour les salariés du site de Vitry. (...)
Hey mais c'est chez moi ce truc !!! |
 | |  |  | "Le cri" coté chez les voleurs
LE MONDE | 23.08.04 | 12h54

Dimanche 22 août, au Musée Munch d'Oslo, "Le Cri" et "La Madone", deux œuvres du peintre norvégien, ont été dérobés, en moins d'une minute, sous les yeux des visiteurs.
Stockholm de notre correspondant en Europe du Nord
Les mains jointes autour du visage, un être humain hurle d'angoisse sur un fond de ciel sanguin, tandis que deux silhouettes masculines se profilent en arrière-plan. Depuis le dimanche 22 août, cette scène saisissante, représentée par Le Cri, le célèbre tableau du peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944), n'est plus visible dans le musée consacré au plus renommé des peintres scandinaves. Deux hommes cagoulés ont dérobé le chef-d'œuvre devant des visiteurs ébahis.
Il leur a fallu une minute à peine pour décrocher ce tableau de 91 cm sur 73 cm, ainsi que La Madone (1894), autre œuvre importante de Munch, sortir de l'établissement et fuir à bord d'une berline noire, où les attendaient un ou deux complices. L'opération a été menée sous la menace d'un pistolet, brandi par l'un des voleurs, ce qui explique la passivité des gardes.
Dans la précipitation, les deux malfaiteurs ont laissé tomber par terre leur butin à au moins deux reprises, ce qui laisse penser aux enquêteurs qu'il s'agit d'un travail d'amateurs. Lundi matin, la presse norvégienne publiait des photos prises par des passants montrant les deux hommes courant sur une pelouse, portant les tableaux à bout de bras. Peu après, des morceaux des cadres des œuvres ont été découverts à quelques centaines de mètres de là. C'était ensuite au tour de la voiture d'être retrouvée abandonnée, dimanche après-midi.
CONFIANCE UN PEU NAÏVE
"Aucune alarme n'a retenti. Les tableaux n'étaient pas sécurisés. Les ravisseurs n'ont eu qu'à tirer un peu fort sur les filins qui les retenaient aux cimaises", a raconté à l'AFP François Castang, un témoin français du vol. Celui-ci a eu lieu vers 11 h 10, une bonne heure après l'ouverture du Musée Munch. Selon la police, une alarme silencieuse était installée autour des œuvres visées. Toutefois, d'après des témoignages, les premiers policiers ne sont arrivés sur place que près de 20 minutes après le vol, bien qu'un commissariat se trouve dans les environs immédiats du musée, non loin du cœur de la capitale norvégienne.
Inauguré en 1963, ce bâtiment blanc n'est pas connu pour être un modèle de sécurité. S'il est assuré en cas d'incendie, il ne l'est contre d'éventuels vols de tableaux. Sa tutelle - la municipalité d'Oslo - avait estimé pas que cela reviendrait trop cher. L'absence de dispositif de surveillance à la hauteur de la valeur des chefs-d'œuvre réunis là s'explique aussi par la confiance un peu naïve des Norvégiens envers la société en général.
"C'est effroyable et choquant. Nous n'avons pas protégé suffisamment nos trésors culturels, Nous devons en tirer des leçons", a réagi la ministre de la culture, Valgerd Svarstad Haugland, en promettant des mesures rapides. Ce discours, les Norvégiens l'ont déjà entendu. D'abord après le vol du Vampire de Munch, dérobé en 1988 dans le même musée. Il avait été retrouvé un peu plus tard. Cinq ans après, une étude de portrait réalisée par le peintre avait disparu durant les heures d'ouverture de la Galerie nationale, autre grand musée d'Oslo. Elle n'a jamais réapparu.
En février 1994, dans cette même Galerie nationale, une autre version du Cri avait été subtilisée durant la nuit précédant l'inauguration des Jeux olympiques d'hiver, organisés dans le pays, à Lillehammer. Les voleurs avaient tout simplement utilisé une échelle pour pénétrer dans une salle par une fenêtre. En lieu et place du chef-d'œuvre, ils avaient punaisé un petit mot : "Merci pour la mauvaise surveillance"... Le tableau avait été retrouvé trois mois plus tard et placé dans un endroit du musée plus difficile d'accès. Un ex-footballeur professionnel norvégien avait été condamné à six ans de prison pour recel.
En dépit de cet avertissement, les musées norvégiens restent en général très mal défendus contre ce genre de cambriolages. Le Suédois Sune Nordgren, chef du Musée national à Oslo, ne le regrette pas nécessairement : "C'est une question d'équilibre. Nous pourrions faire comme au Louvre, à Paris, où La Joconde est placée à l'intérieur d'une cage vitrée. Mais alors la sensation face au tableau disparaîtrait. Nous ne voulons pas non plus de gardes armés dans nos musées."
Mondialement connus, Le Cri et, dans une moindre mesure, La Madone ne pourront pas être écoulés sur le marché international de l'art sans passer inaperçus. Ce qui incite les enquêteurs à privilégier l'hypothèse d'un vol destiné à obtenir une rançon. La Norvège n'est-elle pas l'un des pays les plus riches au monde, grâce à l'argent du pétrole extrait du fond de la mer du Nord ? Selon certains experts, Le Cri vaudrait plus de 300 millions de couronnes (36 millions d'euros). Soit plus du double de La Madone.
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 | |  |  | J'adore ce parc. Il est magnifique et on y voit vraiment des oiseaux fabuleux. Des tadornes de belon, des avocettes, des spatules et plein d'autres bestioles volantes qu'on ne voit pas souvent. Il vaut mieux y aller avec une bonne paire de jumelles tout de même.
Et juste apès, petit détour par Le Hourdel (de l'autre côté de la baie) et son resto "le parc a huitres" ou on sert pour un prix modique des produits fantastiques. Et puis pour les amoureux du "j'ai quelque chose à dire en rentrant", on peut pousser jusqu'à Cayeux, pasque c'est la capitale MONDIALE (si !) du galet. |
 | J-C, 12.08.2004 à 15:41 | 168115 |
|  |  | Avec les oiseaux migrateurs et les phoques, en baie de Somme
LE MONDE | 11.08.04
Sur la route de l'Afrique, les volatiles prennent leurs quartiers d'été sur les 240 hectares du parc du Marquenterre.
Le Crotoy de notre envoyée spéciale
La barge rousse est vraiment barge. Follement impressionnante même ! Bien plus qu'une volée d'Airbus ou de Boeing, ces oiseaux-machines shootés au pétrole. Pensez donc : c'est elle, la barge rousse, ce petit échassier aux longues pattes et au doux poitrail orangé, qui a inventé - entre autres migrateurs ailés - le vol sans escale Afrique-Europe, soit quelque 5 000 km avalés en 70 heures. Partie du Sénégal ou du Niger, elle ne prend qu'une vingtaine de jours pour se refaire une santé du côté des Pays-Bas, et hop ! la voilà de nouveau envolée, cette fois pour la Laponie.
Des allumés du ciel comme la barge rousse, le chevalier gambette ou la spatule blanche, le parc ornithologique du Marquenterre, à la pointe nord de la baie de Somme, en regorge. On peut y flâner tout au long de l'année : le calendrier des départs et des arrivées varie d'une espèce à l'autre, mais, toutes plumes confondues, la migration dure neuf mois sur douze.
Parmi les habitués du parc, beaucoup ont leur saison et leurs voyageurs préférés... La plupart des échassiers se posent sur la côte picarde vers la fin juin, avant de redescendre progressivement plus au sud, vers l'Afrique, qui fut, il y a quelques dizaines de milliers d'années, leur grand berceau originel et dont, chose inouïe, ils ont gardé la mémoire. Pour Philippe Carruette, ornithologue au Marquenterre et auteur d'un ouvrage sur La Cigogne blanche (Delachaux et Niestlé, 2003), cette mémoire des oiseaux, "essentiellement visuelle", reste une merveille et une énigme.
"J'ai l'impression de ne comprendre qu'une infime partie de ce qui se passe", sourit ce passionné des animaux, qui sillonne jour après jour, comme sept autres guides-animateurs, les 240 hectares du parc ornithologique, inauguré en 1973. "Pour survivre, désormais, les oiseaux auront besoin des hommes. Il faut les respecter, les protéger - de l'urbanisation, par exemple", souligne Philippe Carruette.
Relativement épargnée par le béton, la région a eu aussi la bonne idée, pas si commune, de se doter d'un syndicat mixte pour l'aménagement de la côte picarde particulièrement dynamique et rigoureux. C'est lui qui assure la gestion du parc ornithologique, dans le cadre européen de Natura 2000.
Ancien polder des années 1960, le parc du Marquenterre a d'abord été dédié aux tulipes, aux jacinthes et aux glaïeuls d'exportation, avant de se transformer en résidence-nature pour oiseaux migrateurs. De l'oie au coucou, en passant par l'hirondelle, le canard ou le héron, la baie de Somme, classée réserve naturelle en 1994, n'avait évidemment pas attendu les efforts des édiles et des ornithologues pour se peupler de volatiles. Il suffit de suivre les ébats de la religieuse, de l'arlequin, du chevalier piedrouge et autres "oiseaux de la mer et du marécage", que Colette observe sur la plage du Crotoy durant un bel été des années 1900, pour s'en convaincre...
A l'époque, ce qui faisait la différence, ce n'était pas les oiseaux, ni les dangers de l'urbanisation ou la destruction des bocages. La différence avec aujourd'hui, c'était la mer. Ou, plus exactement, la profondeur de l'estuaire. Le chemin de fer reliant le port du Crotoy à Noyelles-sur-Mer, Saint-Valery-sur-Somme et, pour finir, Cayeux-sur-Mer était monté... sur pilotis. La mer et la Somme mangeaient tout. Ensablement oblige, la baie, au fil des ans, s'est considérablement rétrécie. D'une superficie de quelque 200 km2 il y a trois siècles, elle ne s'étale plus aujourd'hui que sur 70 km2. Et les plages de Noyelles sont devenues des prés...
La première fois qu'il a traversé la baie de Somme, Jérôme Cressent devait avoir 10 ou 12 ans. Il accompagnait alors son père à la chasse. "La baie, c'est un jardin, résume-t-il simplement. Un jardin riche en gibiers à plumes, mais aussi en coquillages - les fameuses coques -, en crevettes, en poissons - le carrelet, par exemple, qu'on pêche à la marée descendante -, sans oublier les diverses plantes ou herbes comestibles qui tapissent l'estuaire et font la joie des tables à la mode." C'est la grand-mère de Jérôme qui lui a appris à pêcher l'anguille, la nuit, dans les marais. Mais son vrai plaisir à lui, c'est la chasse. Il suffit de l'entendre imiter soudainement le cri du courlis courlieux, le visage levé vers le ciel, et d'entendre les oiseaux lui répondre pour comprendre. On devine, à l'écouter parler, que son cœur ne penche pas franchement pour le parti des Verts.
Ironie (ou dureté) de l'histoire, que l'on soit comme Jérôme un chasseur passionné ou, comme d'autres, de vulgaires porteurs de fusils - gratifiés, du fait de leur caractère borné, du surnom local de "collés-aux-moules" -, il a fallu se rendre à l'évidence : développement du tourisme et respect de l'environnement sont devenus indissociables.
Ce sont d'ailleurs les chasseurs, via leur association Rando-Nature, qui ont les premiers proposé aux touristes la traversée de la baie à pied. Et Jérôme, tout naturellement, a été embauché. "Il y a cinq ou six ans, l'idée d'interdire la chasse aux oiseaux migrateurs pendant le mois de février, c'était la révolution ! se souvient Philippe Carruette. Aujourd'hui, on trouve même des chasseurs qui reconnaissent que c'est une bonne chose."
La traversée guidée de la baie et la visite du parc ornithologique du Marquenterre sont d'ailleurs devenus, l'un comme l'autre, des musts du tourisme local. Ce succès mérité fait qu'il est désormais indispensable, surtout pour les groupes, de réserver à l'avance. D'ici à ce que la baie de Somme ressemble à la place du Tertre, il y a encore un pas...
Pas besoin de guide, en revanche, pour se promener sur la dune de galets du village du Hourdel, dont le phare domine la rive sud de la baie. Dès que la mer commence à descendre, les phoques autochtones, alias veaux marins, pointent le museau et viennent s'étendre sur les bancs de sable, afin de prendre leur rituel bain de soleil. Se mêlent à eux, souvent, quelques phoques gris. Ceux-là, d'origine bretonne, ne sont que de passage.
Veaux marins ou phoques gris, tous ont "besoin de soleil, de lumière et de vitamine D", explique Jean-Michel Doliger, intarissable amoureux de la baie et fondateur de l'association culturelle Tam-2000. "Alors qu'en 1987 on ne comptait plus qu'une douzaine de phoques, on en a dénombré cent treize en septembre 2003", note- t-il. Ce sont les bénévoles de l'association Picardie Nature (Le Monde du 14 février 1997) qui se chargent, au début de l'été, de récupérer les bébés phoques égarés et de les remettre à l'eau trois mois après leur naissance, généralement en septembre.
Le temps n'est plus où la haute société parisienne venait en baie de Somme pour des parties de chasse au phoque et où les pêcheurs du cru participaient eux aussi au massacre, "car ils considéraient les phoques comme des nuisibles qui leur mangeaient le poisson !", souligne Jean-Michel Doliger. Lui-même se rappelle cette affiche de 1880, trouvée chez un brocanteur, faisant la réclame de chaussures "en véritable peau de veau marin de la baie de Somme".
Les phoques, tout comme les oiseaux, sont de nouveau chez eux ici. Les randonneurs et les cyclistes aussi, de plus en plus nombreux, modestes et humains migrateurs, qui flânent à plaisir entre dunes de sable et bocages. Qui a dit que la barge rousse était folle ?
Catherine Simon
At'chao ! |
 | J-C, 16.07.2004 à 14:35 | 164903 |
|  |  | Jardins d'été par Alain Lompech
L'art de l'arrosage
LEMONDE.FR | 08.07.04
Un mois et demi quasiment sans pluie dans la région nantaise et la voici qui vient, bienfaitrice des jardins, arroser le plus naturellement qui soit pelouses, plantes vivaces, arbustes et arbres. Encore que ces derniers ne peuvent se satisfaire d'ondées trop éloignées : leurs racines ne sont pas assez superficielles pour profiter de ce qui tombe du ciel et ne mouille que les premiers centimètres du sol. Ce qu'il leur faut, aux arbres, ce sont des nappes phréatiques superficielles bien pleines et non à leur étiage. Hélas ! D'année en année, il semble qu'en de nombreuses régions, y compris celles qui sont ordinairement arrosées d'abondance, le niveau des rivières et des ruisseaux des plaines diminue à l'unisson des réserves d'eau voisines.
Tiens, dans un jardin normand que nous connaissons bien, il y a encore dix ans, le puits, un simple trou dans la terre d'environ trois mètres de profondeur, n'était à sec que deux ou trois semaines par an, les pluies de la seconde moitié d'août ayant tôt fait de le remplir à nouveau. Aujourd'hui, ce serait plutôt deux mois… L'hiver, il fallait parfois jeter des planches dans le virage d'une allée pour ne pas patauger dans l'eau qui remontait de la nappe phréatique qui affleurait la terre en maints endroits du jardin. En d'autres, il suffisait de creuser un trou pour planter un arbuste pour le voir se remplir d'eau dans la demi-heure qui suivait. La rivière Epte qui passe dans la ville est pourtant nettement plus bas que ce jardin… situé en contrebas d'une colline qui suinte l'eau de plusieurs endroits. Ces sources, drainées, alimentent une petite mare qui se déverse dans un ru qui coule moins qu'autrefois, lui aussi, mais qui coule toujours, y compris pendant les périodes de sécheresse qui ont fait périr de grands et beaux arbres, d'immenses hêtres pourpres qui dominaient le coteau depuis les années 1830. Des trois, il n'en reste qu'un.
ARROSER L'ŒIL RIVÉ AU COMPTEUR
Cela va-t-il changer les habitudes de jardinage ? Si l'eau de ville ne coûtait pas si cher, sans doute pas, mais dorénavant il faut arroser l'œil rivé au compteur et à la facture qu'il annonce.
Pourtant, c'est souvent en été que les habitants des villes, prenant un peu de repos, se mettent au jardinage et sortent les tuyaux d'arrosage. Arriver dans une maison de campagne et trouver sa pelouse réduite à l'état de chaume est certes attristant, aussi attristant que voir les lilas un peu flétris, comme de constater que les rhododendrons ont la feuille pendante. Cependant faut-il, pour autant, se lancer dans une campagne d'arrosage massif ? Pour la pelouse, sincèrement, c'est à la fois inutile et ruineux. Inutile, car une pelouse jaunie sera quasi impossible à faire reverdir en l'arrosant, sauf à y consacrer du temps et une quantité de mètres cubes d'eau affolante. Et de toute façon, les effets ne se feront sentir que la veille du départ de vacances.
Que faire ? Rien ! Juste tondre sur la position la plus haute des lames permise par la tondeuse. Et réfléchir. C'est plus reposant. Si la pelouse est immense, il est bon de faire comme cela se fait de plus en plus : laisser les parties les plus lointaines de la maison vivre leur vie, ce qui revient à les faucher quand l'herbe est haute, pour ne s'occuper que de la zone la plus proche de la maison qui sera elle bichonnée, au point qu'on peut envisager d'y installer un arrosage automatique nocturne réglé en sorte qu'il ne consomme que la quantité d'eau nécessaire au maintien de cette petite étendue d'herbe. Un arrosage régulier et bien réglé qui n'apporte l'eau que là où elle est nécessaire est toujours plus économe que le faire de façon moins raisonnée.
Les arbustes qui piquent du nez, qui ont l'air mal en point, seront en revanche abreuvés pour des raisons simples à comprendre : si l'herbe sèche finit par reverdir, un arbuste ou une plante desséchée se remettent plus difficultueusement du manque d'eau. Certaines ne s'en remettent d'ailleurs pas du tout : les azalées et rhododendrons, par exemple, et de nombreuses plantes au feuillage persistant (qui reste donc sur les plantes à la mauvaise saison). Le problème est aggravé pour les plantes de terre de bruyère car leurs racines sont souvent si compactes qu'elles empêchent l'eau de pénétrer la masse qu'elles forment avec la terre ; l'eau glisse alors tout autour et n'arrose pas les plantes qu'elle est censée désaltérer. Il faut donc toujours maintenir les massifs de terre de bruyère, là où poussent azalées, rhododendrons, camélias, légèrement humides.
DES BOURGEONS À L'AISSELLE DES FEUILLES
Toutefois, si pareille mésaventure devait survenir, il est possible de faire en sorte que la terre de bruyère se réhumidifie. Il faut alors arroser en pluie fine, avec un tourniquet sur perche ou, plus facile à trouver, avec une rampe d'arrosage pour gazon. Réglée sur un minimum de pression, de façon qu'elle arrose en pluie fine et peu abondante, cette rampe d'arrosage pour gazon, qui peut aussi être un tuyau percé tout du long, délivrera de petites quantités d'eau qui seront peu à peu absorbées par la terre, quand le tuyau ne ferait qu'inonder autour vu que l'eau n'entrerait pas dans le sol.
Si un arbuste semble un brin sec, il peut être tentant de le tailler court. Mieux vaut bien l'arroser et observer ce qui se passe. Assez fréquemment, des arbustes reprennent vie sur la quasi-totalité de la longueur de leurs branches, ce qui se manifeste dans la semaine qui suit le premier arrosage par le fait que de petits bourgeons pointent à l'aisselle des feuilles un peu ragaillardies. Si rien ne se produit, et alors seulement, il faudra se résoudre à sortir le sécateur et à commencer par tailler en partant du haut de la plante pour vérifier que la portion de branche coupée n'a pas son cœur encore vert, vivant.
Pendant les vacances, les jardiniers se transforment aussi parfois en maçons ou profitent de leur temps libre pour faire faire des travaux qu'il leur reste à surveiller. Dans une prochaine chronique, nous tenterons d'expliquer comment transplanter un arbuste, des vivaces, en plein été. C'est possible, moyennant quelques précautions, si les végétaux en question ont un enracinement dense et s'ils ne sont pas trop vieux. Et nous tenterons aussi de montrer comment on peut préserver un rosier, des arbustes qui poussent près d'une maison, car la première chose que font les maçons… c'est de tout couper à ras, voire arracher, quand bien même ce n'est pas toujours nécessaire.
At'chao ! |
 | J-C, 15.07.2004 à 15:10 | 164748 |
|  |  | Les requins de Fakarava
LE MONDE | 14.07.04
Cette île des Tuamotu, un des cinq archipels de la Polynésie française, est réputée pour la richesse de sa vie sous-marine. Mais l'atoll, encore sauvage, suscite toutes les convoitises, des sociétés perlières aux grands groupes hôteliers.
Papeete de notre envoyée spéciale
Ato est à l'affût. Le regard acéré sous un plumeau de cheveux raides hérités de son grand-père chilien ou de son père chinois, il scrute le lagon. En quête de son futur. A quel sort est voué son petit atoll, Fakarava, à quelque 500 kilomètres de Tahiti ? Que va devenir son lagon couleur menthe à l'eau et bleu curaçao qu'encercle une farandole de sable blanc et rose ? La barrière corallienne, garde-côte sous-marine contre les fougues du Pacifique, résistera-t-elle au frôlement répétitif de plongeurs aux poumons d'acier ?
Lui-même ne sera-t-il pas dépossédé de son paradis caché si, comme sa "sœur" Bora Bora, Fakarava en vient à figurer dans les catalogues de voyagistes de luxe ?
Pour l'instant, bien sûr, rien de commun entre les 78 atolls presque déserts de l'archipel des Tuamotu - dont fait partie Fakarava - et Bora Bora la très touristique, dans l'archipel voisin. De toute façon, le tourisme, Ato n'y est pas opposé. Mais il veut en être. Tout en en connaissant les menaces.
Il avait déjà été l'un des premiers, sur l'île, à attraper la fièvre de l'huître perlière. Pourquoi aurait-il abandonné cette manne aux gros prédateurs, ces sociétés qui tiennent pignon sur le front de mer de Papeete ? Expérimentée dans les années 1970 mais vraiment lancée dans les années 1990, la culture de la "perle noire de Tahiti" a fait rêver d'eldorado de nombreux îliens des Tuamotu.
Mais combien il faut de persévérance, se souvient Ato, pour entretenir dans le lagon quelques dizaines de milliers d'huîtres aux lèvres noires ! Et, surtout, pour copier les greffeurs japonais qui, d'un bref coup de scalpel dans l'huître à peine entrebâillée, introduisent l'élément étranger - une bille de nacre blanche importée... du Mississippi - que l'huître recouvrira de sa propre nacre foncée.
"Nous, les Polynésiens, commente Ato, on n'a pas besoin de théorie pour comprendre. Notre force, c'est de bien observer les gestes pour les reproduire ensuite." Tout cela dans l'espoir d'obtenir, deux ans plus tard, des perles aux reflets vert paon ou mauve aubergine, voire argent, or, bleutés, ou encore d'un gris profond et lustré.
Mais l'immense sourire d'Ato s'assombrit et son front se plisse. La quarantaine énergique, pionnier de cette ruée vers l'or noir, il fut aussi parmi les premiers à percevoir, ces dernières années, l'asphyxie du marché. Alors, mirage pour mirage, au lieu de mettre la clé sous l'eau comme la plupart des perliculteurs de l'île, il décide de tenter le gros coup. Ne conservant qu'un petit parc de 2 000 huîtres (au lieu de 30 000 nacres), il ne greffera plus une même perle une fois mais trois fois de suite, tous les dix-huit mois, visant l'énorme sphère noire, sans défaut, qui lui permettrait de paresser le restant de ses jours dans son hamac. La perle rare.
Très rare même, puisque trop capricieuses pour conserver la rondeur parfaite de leur noyau d'origine, la plupart des perles s'amusent à prendre des formes tout aussi incontrôlables (tête de chat, grain de pavot, têtard, papillon, bouddha, etc.) qu'invendables !
Du coup, Ato mise en même temps sur un autre filon. "Qu'est-ce qui peut être citron, long museau, gris ou tigre, et former ce que nous appelons un "mur" ?", demande-t-il malicieusement. "Ce sont des animaux totalement inoffensifs si on ne les provoque pas", précise-t-il. Réponse : les requins ! Lesquels font courant commun avec les mythiques raies manta, des poissons-lunes ou même des dauphins.
C'est pour nager à quelques mètres de ce "mur" de 200 ou 300 requins que viennent ici les plongeurs ; pour participer, médusés, à un film sous-marin d'un genre unique. "Autant d'espèces différentes et en quantité aussi importante en une seule plongée, je ne connais ça qu'ici", s'enthousiasme un plongeur lyonnais expérimenté. Cette très grande diversité de la faune et la parfaite préservation de ses coraux multicolores ont même permis à Fakarava, avec cinq autres îles, d'être classée réserve de biosphère par l'Unesco...
C'est donc pour ces plongeurs, ou pour tout voyageur en mal de robinsonnade, qu'Ato assemble et cloute un troisième bungalow sous les cocotiers. A coup sûr, l'avion désormais quotidien venant de Tahiti incitera de plus en plus de connaisseurs des splendeurs sous-marines à venir s'adonner ici à des plongées d'anthologie. Et à demander à Ato de les héberger.
"Espérons que les vrais requins, humains ceux-là, n'avaleront pas tout cru les petites pensions comme celle d'Ato,lance le vieux Polynésien Daniel Snow, qui craint le projet d'un golf et d'un très grand hôtel sur l'île. On l'a déjà vu : les grosses sociétés ont tué les petites fermes perlières, et ça risque d'être la même chose, demain, avec le tourisme."
"De peau polynésienne, de nom anglais, mais français de cœur", Daniel Snow, ancien maire de Fakarava, a administré l'île pendant plus de trente ans. Puis a rompu radicalement, en 1995, avec Gaston Flosse, le tout-puissant président de Polynésie qui, en mai, a été battu aux élections. "Tout, ici, relevait du politique, tout dépendait du président", tranche Daniel Snow.
Arrière-petit-fils d'un militaire français et d'un Britannique marchand ambulant de whisky, tous deux "collés avec une Paumotu" - nom des habitants des Tuamotu -, Daniel Snow a aussi bien connu le mode de vie traditionnel des îles que les derniers soubresauts politico-économiques des POM (pays d'outre-mer) que sont devenus les cinq archipels de la Polynésie française.
Aujourd'hui à la retraite, Daniel continue à ferrailler pour défendre son atoll contre la voracité de sociétés proches de l'ex-président Gaston Flosse. Mais très souvent aussi Daniel s'évade seul, en pirogue, pour revivre "à l'ancienne", "en homme libre", sur un motu (îlot corallien). Pour pêcher, pour faire du coprah - cette chair de noix de coco séchée au soleil que les marchands de monoï achètent pour fabriquer leur huile.
Daniel se souvient alors du mode de vie traditionnel en Polynésie, communautaire, jusqu'au milieu des années 1960. "Une époque où nous avions un tout autre horizon que celui de devenir fonctionnaire." Et, poursuit-il, une époque où les grandes largesses de l'Etat - en compensation des essais nucléaires à Mururoa et Fangataufa, dans le sud de l'archipel - ne laissaient pas encore présager les cancers ou maladies inconnues comme celle dont souffre son frère, qui travailla un temps au Centre d'essais du Pacifique. Une époque où la population "n'était pas maintenue sous assistance artificielle".
Que restera-t-il de la culture polynésienne ancestrale, de son rapport à la nature, se demande Daniel Snow. Franck, le fils d'Ato, a répondu à cette question. Quand, une nuit, l'adolescent part pêcher au harpon, c'est pour apporter des poissons frais en cadeau à un copain, le lendemain. Comme ses ancêtres. Mais à l'instigation de son père qui en connaît tous les avantages pour l'avoir lui-même tenté, Franck passera le concours de gendarme. La tradition et la sécurité mêlées.
Ato, lui, finit de réparer son bateau, fracassé par le dernier ouragan, pour emmener de prochains voyageurs rêver dans le sillage d'Herman Melville, de Victor Segalen, de Paul Gauguin ou de Titouan Lamazou.
Martine Delahaye
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 | J-C, 05.07.2004 à 18:56 | 163465 |
|  |  | Cassini-Huygens livre ses premières images des anneaux de Saturne
LE MONDE | 02.07.04
Quelques heures après sa mise en orbite, la sonde américano-européenne a pris soixante et un clichés.
Pasadena (Californie), de notre envoyé spécial
Un tableau de Pierre Soulages. Les gravures d'un microsillon. Les raies d'un store vénitien. Une dune de sable par une nuit sans lune... Il faut chercher des comparaisons pour décrire les étonnantes images livrées par la mission américano-européenne Cassini-Huygens.
Quelques heures seulement après la réussite de la manœuvre d'insertion de la sonde dans l'orbite de Saturne (Le Monde du 2 juillet), la NASA a dévoilé une première série de 61 photographies, en noir et blanc, des anneaux de la planète gazeuse. Les premières jamais prises avec une résolution permettant de discerner, sur certaines, des "détails" d'une centaine de mètres seulement.
ALIMENTER LA CURIOSITÉ
Certains de ces documents révèlent la partie sombre de la ceinture d'anneaux, non éclairée par le Soleil lors de leur survol par Cassini, les autres leur zone brillante. Ce ne sont que dégradés de noirs, de gris et de blancs, en bandes, stries, hachures et rayures le plus souvent géométriques, mais aussi, parfois, en vagues, courbures et déformations provoquées par l'attraction exercée par les nombreuses lunes orbitant dans le système saturnien. Ainsi d'une spectaculaire perturbation, accompagnée d'un halo très artistique, due sans doute au satellite Prométhée, dans l'anneau F, que la sonde a frôlé lors de sa mise en orbite.
"Ces images sont époustouflantes. Je suis surprise par leur beauté et leur clarté. C'est très excitant", a commenté, au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena (Californie), Carolyn Porco, responsable de l'équipe d'imagerie, ajoutant : "Saturne possède le plus grand système d'anneaux et le plus varié. C'est le bon endroit pour en savoir davantage sur la formation du système solaire." "C'est excitant pour les scientifiques, ça l'est aussi pour tous les publics et en particulier les enfants. Cela peut les inspirer pour aller vers les sciences", a renchéri Ed Weiler, administrateur associé de la NASA.
L'agence américaine semble bien décidé à faire du programme Cassini-Huygens, à l'instar des missions martiennes, une opération de communication vers le grand public. Chaque jour, une centaine de nouvelles photographies devraient ainsi alimenter sa curiosité. Soit, au total, un album de plusieurs centaines de milliers de clichés.
La mission Cassini est prévue pour durer quatre ans, c'est-à-dire jusqu'au 1er juillet 2008. Si tout va bien, la sonde effectuera 76 orbites autour de Saturne, ce qui permettra à ses douze instruments scientifiques (caméras, radar, spectromètres, magnétomètres, détecteurs de particules...) d'engranger une exceptionnelle moisson de données sur la planète géante, sa magnétosphère, ses anneaux et sa kyrielle de lunes.
Saturne pose aux chercheurs de multiples énigmes. Ainsi de son puissant champ magnétique, détecté pour la première fois lors du survol de la planète par la sonde américaine Pioneer 11, en 1979. L'axe de ce champ magnétique se confond avec l'axe de rotation de la planète, à la différence de ce qui passe sur Terre (où les pôles magnétiques et géographiques sont distincts), mais aussi sur Mercure, Jupiter, Uranus et Neptune. Or, en théorie, cet alignement des deux axes est incompatible avec l'existence d'un champ magnétique. Autre singularité qui intrigue les astrophysiciens : Saturne émet, sous forme de rayonnements, 87 % d'énergie de plus qu'elle n'en absorbe avec le rayonnement solaire, ce qui laisse supposer l'existence d'une source interne - mais de quelle nature ? - de chaleur.
Les instruments embarqués sur l'orbiteur aideront aussi, peut-être, à en savoir davantage sur l'origine encore mystérieuse des anneaux de Saturne, dont on sait seulement qu'ils sont formés de particules de glace et de roc, dont les plus petites ont la dimension d'un grain de sable et les plus grosses celle d'une maison.
NOUVELLES LUNES
Au cours de son périple, Cassini s'approchera également, à 52 reprises, de sept des lunes de Saturne. On en connaît aujourd'hui 31 de toutes tailles (de quelques kilomètres de diamètre, pour les plus petites, à plus de 5 000 km de diamètre pour la plus grosse, Titan, que la sonde survolera 45 fois), dont 13 ont été découvertes depuis le lancement de la sonde, en octobre 1997.
Il n'est pas impossible que de nouvelles lunes soient repérées par la sonde. Et peut-être celle-ci permettra-t-elle de savoir, par exemple, pourquoi l'un de ces satellites, Encelade, offre un visage anormalement lisse, et quelle est l'origine de la matière organique couvrant la face sombre d'une autre lune, Japet. Un des secrets, parmi tant d'autres, qu'est chargée de percer Cassini.
Pierre Le Hir
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 | J-C, 14.06.2004 à 17:15 | 159439 |
|  |  | L'énergie solaire est passée de l'artisanat à l'industrie de haute technologie
LE MONDE | 12.06.04
Quelle industrie a un taux de croissance de 30 % à 40 % par an ? L'informatique ? Non. La biotechnologie ? Perdu. Le nucléaire ? Vous rêvez. La bougie, alors ? On ne plaisante pas ! C'est le solaire, bien sûr, qui aligne une santé à faire se pâmer les ministres de l'économie du G8.
L'industrie solaire - dans ses deux composantes, thermique et photovoltaïque - se sent portée par les ailes de l'avenir, et son enthousiasme était palpable lors de la 19e Conférence européenne photovoltaïque, qui s'est tenue à Paris du 7 au 11 juin. Rendez-vous des industriels - ils étaient plus de 200 à exposer leurs nouveautés - et des ingénieurs - près de 2 000 participaient à une quarantaine de sessions -, la conférence parisienne a montré l'essor d'une industrie qui est en train de passer du stade artisanal à celui de secteur économique à part entière.
L'industrie photovoltaïque - qui fabrique des capteurs transformant l'énergie solaire en électricité - est aujourd'hui dominée par les Européens (BP Solar, Shell Solar) et les Japonais (Sharp, Kyocera).
L'AIDE DE L'ÉTAT
Les Américains restent absents, même si General Electric vient de décider de s'engager. De fait, ce marché dépend encore étroitement de l'aide que les gouvernements apportent à cette production d'énergie non émettrice de gaz carbonique. Le Japon et l'Allemagne sont ainsi logiquement les leaders de cette industrie en raison du soutien qu'ils apportent à la consommation d'électricité solaire.
L'Allemagne accorde depuis plusieurs années des subventions substantielles à l'équipement en solaire thermique et au rachat garanti de l'électricité photovoltaïque à un prix élevé (jusqu'à 0,60 euro par kilowattheure). Cette approche combine l'intérêt environnemental et la politique industrielle puisque, ainsi soutenu, un secteur économique nouveau et créateur d'emplois (plus de dix mille en Allemagne) peut émerger. En Europe, l'Espagne suit la même voie et devrait adopter prochainement un tarif de rachat de l'électricité stimulant le photovoltaïque.
En revanche, la France reste un nain solaire, en raison du faible soutien de ses gouvernements obnubilés par le nucléaire. Elle ne compte qu'un seul acteur industriel, Photowatt, installé à Bourgoin-Jallieu (Isère). Une société, filiale de la firme canadienne Matrix, et dont la production est presque exclusivement réservée à l'exportation : "Chaque année, je ne travaille pour le marché français que jusqu'au 3 janvier, concède Eric Laborde, directeur général de Photowatt. Le reste de l'année est dédié à l'exportation."
LA CHINE ET L'INDE INTÉRESSÉES
La Chine est moins frileuse que la France, et les industriels s'attendent à voir le géant asiatique envahir prochainement la fabrication de capteurs solaires, en s'appuyant sur des coûts salariaux faibles et sur un marché intérieur en plein développement. Lors de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables qui s'est tenue à Bonn du 1er au 4 juin, Pékin a annoncé qu'en 2010 elle comptait produire ainsi 10 % de son électricité. L'Inde n'est pas moins intéressée. Elle est le seul pays au monde qui dispose d'un ministère dédié aux énergies renouvelables.
Ces formes d'énergie sont notamment appréciées pour leur caractère local, sans recours à un réseau distant, alors que de vastes zones du pays sont dépourvues d'électricité. Cette problématique est valable pour de nombreux pays du tiers-monde où le photovoltaïque devrait trouver sa place. Là et ailleurs, car, d'un point de vue technologique, le solaire photovoltaïque devrait progresser par l'emploi de nouveaux matériaux : des polymères pourraient remplacer le silicium cristallin avec lequel sont aujourd'hui fabriquées les cellules solaires. Ils offriraient une plus grande transparence et, par voie de conséquence, l'épaisseur de leur film solaire serait moindre, ce qui leur permettrait de mieux s'intégrer aux bâtiments, alors que les systèmes solaires disponibles aujourd'hui ne font que s'y superposer.
Hervé Kempf
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 | |  |  | De la glace de 740 000 ans, ça laisse rêveur. Moi, la glace, au congélateur, elle tient trois jours maximum. faut dire, c'est de la carte d'or.... |
 | J-C, 11.06.2004 à 14:47 | 159068 |
|  |  | La glace du pôle Sud révèle 740 000 ans d'archives climatiques
LE MONDE | 10.06.04
Epica remonte le temps pour étudier glaciations et réchauffements du passé.
Les équipes de scientifiques impliqués dans le programme européen Epica (European Project for Ice Coring in Antarctica) viennent de réaliser un exploit en décryptant 740 000 ans d'archives glaciaires prélevés sur le dôme C en Antarctique, à proximité de la future station franco-italienne Concordia. C'est un record mondial que vient de battre l'Europe, puisque le forage russe de Vostok situé non loin de là, et le plus profond à ce jour, n'était parvenu qu'à 400 000 ans.
C'est aussi un tour de force technique que de réaliser un tel carottage au cœur du continent blanc, jusqu'à une profondeur de 3 130 mètres par une température moyenne de - 54° C. Un premier forage avait dû être interrompu à 780 mètres de profondeur, durant la saison 1998-1999, car la glace avait grippé les tubes de forage. Cela n'a pas découragé les chercheurs qui ont repris le travail pour le mener à son terme.
"Lorsque le programme a été lancé, en 1993,rappelle Jean Jouzel, responsable de l'Institut Pierre-Simon-Laplace et vice-président d'Epica, nous n'étions même pas sûrs d'aller jusqu'à 500 000 ans. Or, avec ce carottage, nous avons quasiment doublé les résultats, déjà fort honorables, de Vostok." Un autre forage, effectué en Antarctique par une équipe japonaise, a pu remonter jusqu'à 330 000 ans.
Une fois prélevés, les échantillons de glace d'Epica ont été distribués à plusieurs laboratoires européens et les premiers résultats ont été publiés dans la revue Nature du 10 juin, qui dédie sa couverture et plusieurs articles à " l'ancêtre des carottes de glace". Les nombreux auteurs de la publication mettent en évidence plusieurs résultats majeurs.
On savait déjà que le rythme des cycles glaciaires (glaciations et périodes interglaciaires) a changé il y a un million d'années pour passer de quarante mille à cent mille ans. Les recherches d'Epica précisent qu'au cours des 740 000 dernières années, notre planète a subi huit cycles climatiques glaciaires. Puis, à partir de 420 000 ans, un changement brutal survient : les périodes chaudes atteignent des températures similaires à celles que nous connaissons actuellement, alors qu'elles étaient auparavant plus froides et duraient plus longtemps.
Autre particularité, la période chaude la plus longue, au cours de ces 740 000 ans, a commencé il y a 422 000 ans (le stade 11 pour les spécialistes) et elle a duré environ 28 000 ans. Or " cette période peut être considérée comme "analogue" à celle que nous vivons, car les conditions astronomiques - orbite et axe de la Terre - qui influencent l'ensoleillement sont identiques à celles d'aujourd'hui. Et on remarque aussi que la température, à son maximum, était supérieure de 2 ° C à celle d'aujourd'hui", explique Valérie Masson-Delmotte au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA-CNRS), et co-signataire de l'article. Ces résultats suggèrent, avec prudence, que la prochaine entrée en glaciation ne devrait pas avoir lieu avant plusieurs milliers d'années. En fait, nous vivons actuellement une période interglaciaire qui a commencé il y a 10 000 ans au début de l'Holocène.
GAZ À EFFET DE SERRE
L'analyse des bulles d'air emprisonnées dans la glace confirme que " les gaz à effet de serre ont contribué pour moitié au réchauffement du stade 11", indique Jérôme Chappellaz, directeur-adjoint du laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement du CNRS à Grenoble. " L'évolution du gaz carbonique suit bien la température antarctique. Mais la surprise vient du méthane, qui se comporte différemment, car son augmentation a eu lieu avec plusieurs milliers d'années de retard, à la différence de ce qui se passe au cours des transitions plus récentes étudiées à Vostok." Les bulles d'air des carottes d'Epica précisent aussi que les teneurs actuelles en gaz à effet de serre atteignent leur plus haut niveau depuis 440 000 ans. Ce qu'avait déjà révélé l'étude des carottes de glace du Groenland (programme GRIP et GISP 2).
Les scientifiques d'Epica, qui travaillent actuellement sous direction allemande, n'ont pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Ils continueront leur activité jusqu'à la fin de la seconde phase du programme (2002-2007) pour laquelle un budget de 20 millions d'euros a été prévu, équivalant à celui dépensé durant la première phase (1996-2002). En effet, il leur faut, tout d'abord, affiner les premiers résultats obtenus par la carotte de 3 130 mètres. Et ensuite, analyser 60 mètres supplémentaires situés au-delà et non encore étudiés, ce qui portera les archives glaciaires à quelque 820 000 ans. Enfin, ils espèrent continuer le forage jusqu'au socle rocheux, pour atteindre 3 300 mètres, soit l'équivalent de 950 000 ans de climat.
De tels moyens, mis en œuvre grâce à la Fondation européenne de la science avec un soutien de la Communauté européenne, ne sont pas excessifs quand il s'agit de comprendre les grands cycles climatiques passés de la Terre, pour ensuite tenter d'entrevoir ce que pourrait être notre futur. Car une grande interrogation demeure : dans quelle mesure l'activité humaine et ses émissions croissantes de gaz à effet de serre peuvent-elles, à l'échelle du siècle, perturber le rythme glaciaire-interglaciaire ? Des travaux réalisés dans le cadre du programme européen Bioclim indiquent en effet que cette pollution pourrait aller jusqu'à inhiber les prochaines glaciations. " Pour nous, la grande inconnue reste la sensibilité du climat", s'inquiète M. Jouzel. " Mais dans un futur proche, l'homme devra sans doute s'adapter à 1 ou 2° C de plus tout en maîtrisant l'effet de serre."
Christiane Galus
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Premier hivernage à Concordia en 2006
Le gros œuvre de la station franco-italienne Concordia est pratiquement achevé. La station fonctionne actuellement en campagne d'été, précise Gérard Jugie, directeur de l'Institut polaire français Paul-Emile-Victor. La semaine prochaine, une décision doit être prise pour décider d'un hivernage expérimental centré essentiellement sur la logistique, et qui permettrait de terminer les travaux en cours entre février et novembre 2005. Le vrai hivernage scientifique pourrait alors commencer en février 2006. Mais il faudra d'abord réussir les trois raids terrestres destinés à l'approvisionnement en fioul.
At'chao ! |
 | |  |  | Aux Etats-Unis, Microsoft réussit à breveter l'"invention" du clic
LE MONDE | 07.06.04 | 14h43
Cliquer sur une icône ou un bouton pour ouvrir un document ou lancer un programme : l'idée est si excellente qu'elle gouverne tous les systèmes informatiques depuis de nombreuses années. Excellente, elle n'en était pas moins en souffrance d'inventeur, puisque personne n'avait revendiqué ou obtenu, jusqu'à présent, la paternité de cette "invention".
C'est maintenant chose faite. Le 27 avril, l'US Patent and Trademark Office (Uspto) a en effet accordé au géant Microsoft, sous le numéro 6 727 830, un brevet protégeant le clic et toutes ses déclinaisons possibles, dès lors que celles-ci concernent un programme développé pour un ordinateur de poche aux "capacités limitées", c'est-à-dire un appareil du type assistant personnel numérique (PDA).
Aux Etats-Unis, la firme de Bill Gates est par conséquent fondée à demander une rétribution à tous ses concurrents qui développent des systèmes permettant "l'ouverture d'applications différentes selon la durée de temps durant laquelle un bouton est pressé". Le brevet obtenu par Microsoft couvre ainsi le simple clic, mais également le clic long - caractérisé par une unique pression d'"au moins une seconde" sur le bouton.
Quant au double clic, bien connu de tous les utilisateurs d'ordinateurs individuels, il est également protégé. "Une autre fonction peut encore être lancée si le bouton est pressé plusieurs fois en l'espace d'un court instant", précise le résumé du brevet.
Le double clic, mais également le triple, le quadruple voire le quintuple clic ! Ils ne pourront être à l'avenir utilisés sans l'aval de l'entreprise de Redmond, une fois de plus maître du jeu. Interrogée par le New Scientist, la porte-parole de l'Uspto a déclaré que le brevet serait réexaminé si quiconque apportait la preuve d'une antériorité de cette "méthode intellectuelle" dont Microsoft revendique la paternité.
Pour l'heure, de tels brevets - qui protègent la mise en œuvre d'idées et non des réalisations techniques - ne sont pas reconnus dans les pays de l'Union européenne, comme c'est le cas aux Etats-Unis et au Japon.
Fin septembre 2003, le Parlement européen s'était déclaré opposé à l'extension du champ de la brevetabilité aux "inventions mises en œuvre par ordinateur". Cette question a cependant fait l'objet d'un accord, mardi 18 mai, entre les ministres européens de la compétitivité. Selon ses détracteurs, le texte adopté ouvre la voie au dépôt, en Europe, de brevets aussi "pertinents" que celui obtenu par Microsoft pour le clic.
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 | J-C, 07.06.2004 à 16:56 | 158373 |
|  |  | Le rouge-gorge, migrateur s'il le faut
LE MONDE | 07.06.04
D'où tient-il ce flamboyant plastron ? De sa compassion, affirment les légendes qui courent encore en Normandie et en haute Bretagne. Ayant remarqué, lors de la montée en croix de Jésus, une épine de sa couronne qui s'enfonçait dans son front, le petit oiseau l'aurait doucement retirée. Le rouge de la goutte perlant au front du supplicié serait venu s'inscrire sur sa poitrine.
En Wallonie, l'histoire est plus poétique encore. Le rouge-gorge ayant essayé, en vain, d'étancher le sang coulant de la blessure faite par la lance au flanc de Jésus, il se serait mis à pleurer... et les larmes se seraient mêlées au sang pour teindre son plumage.
Est-ce à cette tache rousse qu'il doit, aussi, d'être si souvent lié à la mort ? D'être celui qui, selon Le Postillon lorrain - un almanach de 1884 -, amasse des feuilles sur les corps sans vie de deux orphelins tombés de faim dans les bois ? Sans elle, en tout cas, sa popularité ne serait rien, ou presque. Revêtu de son seul plumage brun olive, le rouge-gorge serait resté inaperçu. Gracieux, certes. Tout en rondeurs, haut sur pattes, l'œil et les mouvements vifs. Mais si petit (son poids ne dépasse pas 20 grammes) et si discret dans son habitat qu'on l'aurait oublié sans même y prendre garde.
Heureusement pour nous, le plastron est bien là, qui fait le rouge-gorge comme l'habit fait le moine.
"A force de l'observer, on a fini par lui trouver d'autres charmes : notamment son chant qu'il égrène de l'automne au printemps", nous dit Paul Isenmann, qui vient de consacrer au petit turdidé une monographie aussi précise que raffinée (Le Rouge-Gorge, éditions Belin - Eveil nature, coll. "Approche", 72 p., 14,90 €).
Ah ! les jolies trilles flûtées, sans lesquelles ne commence, dans le Midi, aucune matinée d'hiver ! C'est un chant doux et discret, sans commune mesure avec celui, vindicatif et glorieux, du rossignol. Un chant poussé d'une voix de velours, entrecoupé de longs silences, que ce spécialiste des oiseaux, chercheur CNRS au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, compare au "ruissellement d'un filet d'eau qui coule paisiblement".
BEAUCOUP DE PERSUASION
Un chant guerrier pourtant, ou du moins défensif, dont le rôle essentiel est de signifier aux congénères que le territoire acquis le restera. Grande affaire, ce territoire ! Et pour la femelle autant que pour le mâle. Chez l'espèce Erithacus rubecula, il est, en effet, courant que madame défende son espace personnel, y compris contre son propre partenaire. Quant à monsieur, il est tellement sur le qui-vive qu'il en devient capable, à la saison des amours, d'agresser la prétendante qui, séduite par ses vocalises, s'aventure vers lui... Au point qu'il faudra parfois à celle-ci beaucoup de persuasion et de persévérance pour qu'il parvienne enfin à la tolérer, puis à l'accepter dans son fief.
Dès lors, tout sera plus simple. La guerre des sexes pour un temps terminée, mâle et femelle se préoccupent enfin d'assurer leur descendance. Cherchent une niche basse pour y cacher le nid. Le construisent ensemble, à l'aide de feuilles sèches entremêlées de brins végétaux. Le tapissent de mousses, de crins, parfois de quelques plumes. Puis, sur ses œufs blanc crème (3 à 7 par ponte), la femelle veillera jalousement pendant 13 ou 14 jours. Le mâle, lui, l'aidera à s'alimenter.
Après l'éclosion, et passé les premiers jours durant lesquels la mère reste couchée sur ses poussins pour les réchauffer, les deux parents participeront encore, ensemble et à part égale, au nourrissage. Après quoi chacun reprendra sa liberté. Et la défense de son propre territoire.
A voir les efforts qu'il déploie ainsi pour garder son espace individuel, on jurerait que le rouge- gorge passe sa vie au même endroit ! Or ce n'est qu'à moitié vrai. L'espèce, en effet, appartient à une catégorie un peu particulière, celle des "migrateurs partiels".
DES CIEUX PLUS CLÉMENTS
Cela ne signifie pas que ces petits oiseaux, animés d'on ne sait quelle velléité, effectuent seulement une partie du voyage, mais que certains migrent et d'autres pas. Avec, en bonne logique, une plus grande quantité de candidats au départ dans les régions où l'hiver est rude. Ce qui explique que la France, pays tempéré où le taux de sédentaires reste assez élevé, constitue un quartier d'hiver très prisé par les habitants d'autres pays européens.
Mais pourquoi trouve-t-on plus de migrateurs chez les femelles que chez les mâles ? Chez les jeunes que chez les adultes ? Et comment comprendre que, à conditions de vie apparemment identiques, certains choisissent de partir quand d'autres préfèrent rester ?
Les premiers connaîtront les risques liés aux voyages, mais aussi le privilège de trouver vivre et couvert sous des cieux plus cléments. Aux seconds reviendra l'inconvénient d'affronter le froid et les restrictions alimentaires avec, en contrepartie, en cas de survie, l'avantage d'occuper très tôt dans le printemps les meilleurs territoires... "Le système de migration partielle n'est maintenu que parce que le succès de l'un ou de l'autre des deux comportements - rester ou partir - n'est pas garanti d'avance, résume Paul Isenmann. En fin de compte, il s'agit bien d'une décision qui doit être prise par chaque individu en fonction de sa structure génétique, de son sexe, de son âge et de l'environnement où il vit." Du hasard, donc, et de la nécessité.
Catherine Vincent
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 | |  |  | Insolite : vu sur le périphérique parisien la nuit dernière...
QUARANTE KILOMÈTRES à l'heure ? ça flashe ! Dix de moins ? encore un éclair qui surgit... Et si je rétrogradais en première ? Vlan, rien à faire, encore pris, même à l'allure d'un tricycle. De loin, on dirait l'un de ces aveuglants gyrophares qui signalent les accidents aux automobilistes.
Et je crois alors comprendre pourquoi, en dépit de l'heure avancée, le périphérique extérieur bouchonne aux abords de la porte de Châtillon. Mais je me trompe. Ce n'est pas une collision qui sème la pagaille. C'est une machine délirante qui s'active sous mes yeux éblouis. Un radar automatique crépitant sans relâche ni raison, et flashant à tout va d'innocents automobilistes. Devenu fou, le féroce boîtier verbalise une plaque minéralogique par seconde alors que les voitures sont loin, si loin de la vitesse maximale... « Et si le PV arrivait tout de même chez moi ? » se disent les uns et les autres en donnant de grands et vains coups de freins. Erreur judiciaire ! Je suis innocent, monsieur le préfet ! Je le jure, j'ai des témoins, tous mes compagnons d'infortune ! Mais en voilà un qui ne craint pas d'être photographié par le radar. Goguenard, ce motard lance un « coucou » de la main à l'objectif. Sûr de son bon droit. Sûr aussi que l'arrogante machine, son ennemie, a bel et bien disjoncté. Et qu'aucun de ses PV ne sera validé ce soir-là. " (Guillaume Doyen, LeParisien, 24 mai 2004)
Les délices de la technologie tout-automatique...Il ne reste plus qu'à inventer le flic lui aussi tout automatique qui dégaine et tir avec sa mitraillette sans raison :o)
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 | |  |  | La LEN (Loi sur l'économie numérique, ndlr) sur le dos de l'Internet
La Loi sur l'Economie Numérique a été adoptée jeudi • Associations de défense des droits de l'Homme et opposition dénoncent le flou d'un texte qui piétine la liberté de communication • Décryptage •
Par Florent LATRIVE, jeudi 13 mai 2004 (Liberation.fr - 20:00)
" Cela devait être un texte destiné à «relever le formidable défi de l'entrée de la France dans la société de l'information», plastronnait l'ex-ministre de l'Industrie Nicole Fontaine. Seize mois après l'entrée de la Loi sur la Confiance dans l'économie numérique (LCEN, ou raccorurci en Loi sur l'Economie numérique, LEN) dans les tuyaux parlementaires, elle en est surtout ressortie jeudi, après un ultime vote du Sénat, entachée d'une vigoureuse polémique: un collectif d'associations (de la Ligue des droits de l'homme à Reporters sans frontières) et l'opposition, Parti socialiste en tête, accusent le gouvernement et la majorité d'avoir sacrifié la liberté d'expression à sa vision de «l'économie numérique». Et s'en prennent à certaines des dispositions du texte qui, sous couvert d'adapter les règles de la communication aux nouvelles technologies, piétineraient les principes essentiels de la liberté de communication.
Le PS, rejoint par les communistes, avait annoncé mercredi qu'il allait saisir le conseil constitutionnel. «Ce texte a été chargé de tous les pêchés du monde, c'est une approche de criminalisation tous azimuts, avec des dégâts collatéraux importants», indique le député PS Christian Paul. Comme la plupart des opposants au texte, il insiste aussi sur le peu d'effets de cette loi sur les délinquants motivés: l'Internet, réseau international, se prête volontiers au cache-cache planétaire et rien n'interdit à quiconque désirant vraiment nuire d'arroser le territoire français depuis un autre pays, loin des lois nationales ou même européennes. Résultat? «La loi ne permettra pas de lutter efficacement contre les gens organisés, mais seulement de condamner le benêt du coin», estime le juriste Sébastien Canevet. Le ministre de l'Industrie Patrick Devedjian voit pourtant là une loi «très équilibrée». Guide de survie juridique à l'usage des centaines de milliers de français qui publient sur le Web et utilisent l'Internet.
Compter avec les censeurs privés :
La règle en matière de liberté d'expression était jusque-là plutôt simple: pas de contrôle des contenus a priori, mais une responsabilité a posteriori devant la justice en cas de dérapage. Tout un chacun peut donc s'exprimer librement, mais doit éventuellement assumer la responsabilité de ses propos devant un tribunal, notamment en cas de diffamation ou d'incitation à la haine raciale. C'en est terminé de ce principe: désormais, les hébergeurs, ces intermédiaires techniques qui accueillent des milliers de sites web sur leurs ordinateurs, sont chargés de couper un web sans en passer par un juge s'ils ont eu «connaissance de l'activité ou de l'information illicites», par exemple quand un tiers s'est plaint auprès d'eux.
S'ils ne le font pas? Ils prennent le risque d'être considérés responsables de l'infraction, au même titre que l'auteur. Un peu comme si un kiosquier devait prendre seul la décision de retirer ou non un magazine de ses rayons quand quelqu'un vient lui assurer qu'il a été diffamé. Cette disposition instaure une forme de «justice privée», selon les opposants au texte. La majorité et le gouvernement ne cachent pas leur objectif: «Ce serait une erreur fondamentale de mettre un juge entre l'internaute et l'hébergeur, vous risqueriez de submerger la justice», estime Jean Dionis du Séjour, rapporteur UDF du texte à l'Assemblée nationale qui cautionne donc le court-circuitage du juge au nom de «l'efficacité» et de la «rapidité».
Assumer ses propos pour l'éternité :
Pour la presse et les médias «classiques», tous les délits sont prescrits trois mois après la première publication. Impossible de poursuivre un journal pour diffamation plus de 90 jours après sa parution. Cette prescription courte a été instaurée en 1881 pour éviter aux journaux de crouler sous des procédures qui mettraient leur existence en danger. La LCEN modifie la donne pour le Web, où la prescription de trois mois ne commence à courir qu'à partir du retrait de l'article incriminé, et non de sa publication. Conséquence? Sauf à expurger de son site les articles au fur et à mesure, tout éditeur d'un site prend le risque de poursuites ad vitam æternam. «C'est une très grave atteinte à la liberté d'expression, qui provoque une rupture d'égalité devant la loi car elle instaure des régimes différents de prescription selon le média utilisé», indique Meryem Marzouki, de l'association Iris (Imaginons un Réseau Internet Solidaire).
Se méfier de ses courriels :
Les emails bénéficient-ils encore de la même garantie du secret des correspondances que le courrier postal? Le débat est vif car la définition du courrier électronique employée par la LCEN l'assimile à un «message», et n'évoque ni les termes de «correspondance privée» ni le simple mot de «correspondance», or «toutes les lois protégeant la vie privée font référence à la notion de correspondance», souligne Meryem Marzouki. Le gouvernement affirme que c'est un procès d'intention et que sa loi ne livrera pas tous nos emails aux yeux indiscrets sans garde-fou car, dit-il, le secret des correspondances s'appliquerait de toute façon sur le email. Le Conseil constitutionnel, sur ce point comme sur les précédents, devra trancher."
En clair et sans décodeur, le débat sur la responsabilité des hébergeurs, déjà mainte fois mis sur le tapis en justice, et précedemment tranché en faveur de la liberté d'expression par les juges au plus haut niveau (Cour de Cassation), vient de rebondir d'une manière étrange. Le législateur, sous l'impulsion de Madame Fontaine (qui, au passage, n'a pas vraiment le profil d'une passionnée d'Internet), a tranché en faveur du contrôle a priori par les hébergeurs du contenu des sites...sous peine de voir leur responsabilité mise en jeu.
L'intention de voir limiter les contenus pédophiles, extrêmistes, ou terroristes est certes louable. Mais à quel prix ? Quelles seront les limites de l'acceptable pour les hébergeurs, dans leur crainte d'être poursuivis ? Il y'a fort à parier que ces limites seront les plus restrictives possibles, en application du désormais incontournable principe de précaution. Et la liberté d'expression dans tout ça ?
Reste à attendre du Conseil Constitutionnel, saisi de ce texte par le groupe socialiste, qu'il apporte des limites claires à ce texte liberticide. |
 | frads, 14.05.2004 à 11:05 | 154707 |
|  |  | >> déjà vu au moins 3 fois rien que sur ce forum.
>> At'chao !
oups :o))) |
 | mogeu, 14.05.2004 à 9:18 | 154691 |
|  |  | j'avai pas vu surealisme et olimpisme moi, ni anarchisme je croi |
 | J-C, 14.05.2004 à 7:53 | 154688 |
|  |  | déjà vu au moins 3 fois rien que sur ce forum.
At'chao ! |
 | frads, 13.05.2004 à 23:51 | 154683 |
|  |  | Vu sur le forum des Ogres de Barback:
"
Petit cour de rattrape pour les idiots comme moi qui comprennent rien à la Politique
Les systèmes politiques
Pour cela, referons nous aux vaches.
CAPITALISME
Vous avez deux vaches, vous en vendez une et vous en achetez deux autres avec le produit de la vente.
SOCIALISME
Vous avez deux vaches, le gouvernement subventionne l'achat de la troisième, mais vous devez vendre les deux premières pour payer vos impôts.
SOCIALISME PUR ET DUR
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend et les met dans une étable avec les vaches d'autres éleveurs.
Vous devez entretenir toutes les vaches. Le gouvernement vous donne tout le lait dont vous avez besoin.
SOCIALISME BUREAUCRATIQUE
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend et les met dans une étable avec les vaches d'autres éleveurs. Les vaches sont entretenues par des ex-éleveurs de volailles. Vous, vous devez vous occuper des volailles qui ont été prises aux éleveurs de volailles.
Ensuite le gouvernement vous donne la même quantité d'oeufs et de lait qu'à tout le monde.
FASCISME
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend, vous loue pour prendre soin d'elles, et vous vend le lait.
COMMUNISME PUR ET DUR
Vous avez deux vaches. Votre voisin vous aide à les entretenir, et vous partagez le lait.
COMMUNISME SOVIÉTIQUE
Vous avez deux vaches. Vous devez les entretenir, mais le gouvernement prend le lait.
COMMUNISME CAMBODGIEN
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous tue.
DICTATURE
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous incorpore dans l'armée nationale.
DÉMOCRATIE PURE ET DURE
Vous avez deux vaches. Vos voisins décident de qui prend le lait.
DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE
Vous avez deux vaches. Vos voisins élisent quelqu'un pour choisir qui prendra le lait.
BUREAUCRATIE (EUROPÉANISME)
Vous avez deux vaches. D'abord le gouvernement vous dit avec quoi vous devez les nourrir et comment vous devez les traire. Puis il vous paie pour ne pas les traire. Puis il vous prend les deux vaches, en tue une, traie l'autre et jette le lait dans le caniveau. Puis il vous demande de remplir des formulaires pour comptabiliser les vaches manquantes.
ANARCHIE PURE ET DURE
Vous avez deux vaches. Ou bien vous vendez le lait à un tout petit prix, ou bien vos voisins essaient de prendre les vaches et de vous tuer.
ANARCHO-CAPITALISME
Vous avez deux vaches. Vous en vendez une et achetez un taureau.
SURRÉALISME
Vous avez deux girafes. Le gouvernement vous oblige à prendre des cours d'harmonica.
OLYMPISME
Vous avez deux vaches, une américaine et une chinoise. Avant la compétition, on vous montre à la télé un reportage de 15 minutes qui retrace comment la vache américaine a surmonté les affres d'une jeunesse passée dans les ghettos noirs et blancs, avec des parents divorcés etc... Puis on vous montre pendant 10 secondes la vache chinoise battue chaque jour par un fermier tyrannique et ayant vu ses parents abattus, dépecés et découpés devant ses yeux. La vache américaine gagne l'épreuve, triomphant malgré une sévère foulure de la mamelle, et gagne plusieurs millions de dollars grâce à un contrat passé avec un vendeur de soja. La vache chinoise est conduite hors du stade et abattue par les officiels du gouvernement chinois, et personne n'entend plus parler d'elle. McDonald achète sa viande et la sert dans les Big Mac de son restaurant de Pékin
" |
 | J-C, 10.05.2004 à 17:09 | 154291 |
|  |  | En Languedoc-Roussillon, les éoliennes accusées de nuire aux paysages
LE MONDE | 10.05.04
Dans la région qui abrite plus de la moitié des aérogénérateurs français, de nombreux projets se heurtent à l'hostilité de riverains soucieux de préserver la valeur de leur patrimoine immobilier. Les défenseurs de cette source d'énergie font valoir son fort potentiel en termes d'emplois.
Le Languedoc-Roussillon touché par la grâce d'Eole ! La région concentre sur son territoire la moitié du programme éolien français, soit environ 120 mégawatts (MW) raccordés au réseau. Une production modeste au regard des ambitions initiales car la contestation freine l'aboutissement des projets. Ainsi, en 2003, la plupart des permis de construire ont été refusés dans la région.
"Il faut absolument stopper l'industrialisation de l'éolien et faire abroger, au plus tôt, l'arrêté Cochet, obligeant à racheter le kilowattheure à un prix exorbitant", martèle le Gardois Alain Bruguier, président de la fédération Vent de colère.
Ce jeune retraité de France Télécom est parti en guerre contre les aérogénérateurs. Il affirme que "seule une énergie renouvelable à production garantie, comme la géothermie, est utilisable à l'échelon industriel". Selon lui, "l'éolien industriel, au rendement aléatoire, a pour effet d'augmenter les émissions de gaz à effet de serre, puisque la filière à production non garantie ne permet pas d'éviter la construction de centrales thermiques supplémentaires produisant l'énergie garantie".
A la tête d'une fédération revendiquant 110 associations et 8 000 adhérents, Alain Bruguier parle d'"imposture" et de "vision infantile" de l'éolien. Le voilà présent sur tous les fronts médiatiques, muni de photomontages représentant l'impact sur le paysage d'éoliennes hautes de 130 mètres. A Avignon, il a "planté" les moulins à vent dans la perspective du pont légendaire.
La multiplication des projets ne laisse pas l'opinion insensible, surtout lorsque son champ visuel lui paraît menacé. A Monteils (Gard), les 395 électeurs récemment consultés par un référendum d'initiative populaire sur l'implantation d'un parc de cinq éoliennes ont massivement répondu "non". Raisons invoquées : le risque de pollution visuelle et la possible perte de valeur de leur patrimoine immobilier.
FOI DANS L'AVENIR
En revanche, dans l'Hérault, à Aumelas, le plus important projet départemental est en phase de concrétisation : 11 éoliennes de 80 mètres de haut destinées à produire 16,5 MW. "Ce n'est pas l'aspect financier qui nous a motivés, c'est la notion d'énergie propre", souligne Jean-Claude Poncé, maire de la commune, qui compte 400 habitants sur 6 000 hectares. "Tout s'est bien passé, raconte-t-il. Il y a eu deux réunions publiques et personne ne s'est opposé au projet, à l'exception de gens venant de l'extérieur, envoyés par des associations. A Aumelas, l'habitation la plus proche sera à 4 kilomètres", fait observer Jean-Claude Poncé. A terme, le parc rapportera 122 000 euros de taxe professionnelle et de foncier bâti aux 26 communes concernées par ce projet.
Les anti-éoliens font en sorte de peser sur les enquêtes publiques et les préfets sont réticents pour délivrer des permis de construire. A Portel (Aude), le préfet Jean-Claude Bastion vient ainsi de refuser un permis à l'opérateur SIIF Energies France. Les associations de défense des paysages ont obtenu gain de cause en invoquant la protection du massif de Fontfroide.
Autre argument : les éoliennes risqueraient de perturber l'intervention des Canadair lors des opérations de lutte contre les incendies. Les élus, eux, crient à l'injustice, appelant de leurs vœux la concrétisation du projet. Du côté des opérateurs, on reconnaît parfois un déficit sur le plan de la communication.
Est-ce à dire que les "anti" ont pris une longueur d'avance ? Jean-Michel Germa, PDG de la Compagnie du vent, une entreprise basée à Montpellier, qui emploie 60 salariés et a installé la première éolienne française en 1993, juge qu'il y a une France d'en bas, "constituée d'élus ruraux bienveillants et ouverts à un développement industriel raisonné et local", et une France d'en haut, "celle des ministères, aux côtés des parlementaires, qui ne jurent que par un système d'énergie centralisé". M. Germa fait aussi figurer au nombre des opposants les rurbains, propriétaires de résidences secondaires, qui ne veulent pas d'éoliennes devant chez eux.
L'entrepreneur a évidemment foi dans l'avenir de la filière. "Entre 1995 et aujourd'hui, il s'est construit dans le monde 40 000 MW de puissance éolienne, générant 140 000 emplois. Dans le même temps, le nucléaire ne s'est enrichi que de 1 500 MW supplémentaires et a perdu pas mal d'emplois", dit-il. Très critique sur l'attitude des préfets, il souligne que "80 % des enquêtes publiques nous sont favorables".
La région Languedoc-Roussillon, alors dirigée par Jacques Blanc (UMP), a fait réaliser divers sondages, notamment auprès des touristes, qui ne faisaient pas ressortir une image négative des aérogénérateurs. Chez les vignerons, en revanche, un syndicat s'est élevé contre les projets. La région avait aussi élaboré un schéma régional éolien destiné à "mettre en place une véritable concertation pour faire cesser l'anarchie et l'opacité". M. Germa, également administrateur de l'association France Energie éolienne, qui regroupe la quasi-totalité des entreprises de la filière, a considéré la démarche "dilatoire" et "nuisible au développement".
Lors des élections régionales, le Languedoc-Roussillon a changé de majorité. Sous la présidence de Georges Frêche (PS), c'est l'écologiste Yves Piétrasanta qui est chargé des questions de développement durable et d'environnement. "L'objectif est d'arriver en France à 10 000 MW en 2010. Dans la région, nous pouvons en assurer 10 %. Pour autant, on ne fait pas de l'éolien n'importe où et n'importe comment, explique-t-il. Il faut faire du sur-mesure, adapté au terrain, en favorisant la concertation avec les populations. De petites unités valent mieux que d'imposantes centrales. De plus, il faut favoriser les installations off shore -en mer-" La société Total a depuis longtemps de tels projets dans ses cartons, dont une installation de 40 MW au large de Port-la-Nouvelle-Sigean (Aude).
Anthony Jones "Midi libre" pour Le Monde
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600 projets en préparation dans la région
En Languedoc-Roussillon, la puissance totale résultant de l'éolien s'élevait à 101 MW à fin 2003 et à 118 MW en février 2004. Quelque 600 projets sont en préparation dans la région. Dans l'Aude, la première éolienne de forte puissance a été installée en 1993 ; 83 MW sont installés sur 13 fermes éoliennes (10 sites). Aucun permis de construire n'a été délivré en 2003. Deux ou trois projets ayant obtenu leur permis de construire avant 2003 pourraient démarrer cette année (Prade-les-Cabardès, Fitou et extension du site de Névian). Dans les Pyrénées-Orientales, la première éolienne a été installée en 2002. Il y a actuellement 18 MW installés sur deux fermes éoliennes (Rivesaltes et Opoul-Salses). La mise en service de 13 aérogénérateurs (8,6 MW) est prévue cette année à Bélesta. Dans l'Hérault, 16,5 MW ont été installés à Oupia en février 2004. Deux projets sont en cours de construction à Riols (3,4 MW) et à Aumelas (16,5 MW), pour démarrage cette année.
At'chao ! |
 | J-C, 06.05.2004 à 15:50 | 153921 |
|  |  | Le remplacement du pétrole par l'hydrogène suscite un débat sur ses effets environnementaux
LE MONDE | 06.05.04
Une publication franco-britannique contredit des travaux américains publiés en 2003, selon lesquels une telle transition présenterait un danger pour la couche d'ozone stratosphérique à échéance de quelques décennies, la raréfaction des combustibles fossiles, comme leur impact sur le climat, devrait contraindre les industriels à trouver des alternatives énergétiques au pétrole, au charbon et au gaz naturel. L'hydrogène, par le biais de la pile à combustible - qui produit de l'électricité et de l'eau à partir d'hydrogène et d'oxygène - est l'alternative autour de laquelle le plus large consensus s'est formé. Cependant, l'impact climatique d'une économie fondée sur cette alternative énergétique demeure l'objet de débats.
Selon une étude franco-britannique récemment publiée par la Geophysical Research Letters, une telle "économie hydrogène" aurait peu d'impact sur les équilibres chimiques de l'atmosphère terrestre. S'ils ne heurtent pas le consensus qui s'est créé autour de l'hydrogène comme alternative énergétique au pétrole, ces résultats contredisent des travaux précédemment menés par des chercheurs américains (Le Monde du 16 juin 2003).
En juin 2003, la revue Science a rendu publiques les conclusions d'une simulation menée par des chercheurs du Jet Propulsion Laboratory et du California Institute of Technology, selon lesquels le remplacement des énergies fossiles par l'hydrogène dégraderait de manière importante la couche d'ozone stratosphérique.
Le principe de la pile à combustible n'était pas mis en cause. Mais vu les imperfections des technologies de production et d'acheminement des gaz légers, les auteurs de l'étude supposaient une déperdition de 10 % à 20 % de l'hydrogène utilisé en remplacement des énergies fossiles. Les quantités d'hydrogène ainsi relâchées dans l'atmosphère représenteraient alors entre 60 et 120 millions de tonnes.
Selon les auteurs de l'étude publiée par Science, de tels apports bouleverseraient les équilibres chimiques des hautes couches de l'atmosphère, contribuant à une augmentation de la concentration de la vapeur d'eau stratosphérique et au refroidissement des plus hautes régions du ciel terrestre. D'où des réactions de transformation de composés bromés et chlorés inactifs, en molécules néfastes pour l'ozone.
La publication de ces travaux a provoqué une polémique. La revue Science a publié, en octobre 2003, plusieurs correspondances de scientifiques appelant à considérer les résultats de cette simulation avec prudence et critiquant l'hypothèse d'un taux de fuite compris entre 10 % et 20 %.
"IMPACT TRÈS LIMITÉ"
Les travaux menés par Nicola Warwick, chercheur au Centre des sciences de l'atmosphère de l'université de Cambridge (Royaume-Uni) et publiés par la Geophysical Research Letters viennent renforcer ces critiques. "Nos conclusions nous amènent à penser qu'un passage à -l'économie hydrogène'' n'aurait qu'un impact très limité sur la couche d'ozone, explique Slimane Bekki, chercheur au service d'aéronomie du CNRS (Institut Pierre-Simon-Laplace et université Paris-VI), coauteur de ces travaux. Dans tous les cas, celui-ci serait bien inférieur à ce qu'il a été dans les deux dernières décennies."
Dans le plus pessimiste des cas de figure étudiés, le taux de fuite de l'hydrogène a été fixé à 12 % - une valeur du même ordre que les 10 % à 20 % supposés par la précédente étude. "Même dans cette configuration extrême, nous obtenons une augmentation de la quantité de vapeur d'eau stratosphérique environ deux fois moindre que ne le disent les résultats de la précédente étude-publiée par Science-, explique M. Bekki.Cela aboutit à une influence très faible sur la couche d'ozone stratosphérique polaire."
Le scénario le plus optimiste des chercheurs fixe le taux de fuite de l'hydrogène à environ 5 % et intègre la disparition des émissions dues à la combustion des énergies fossiles (CO2, CH4, hydrocarbures et oxydes d'azote), paramètre qui n'avait pas été pris en compte dans la simulation publiée par Science. "Si l'on veut prévoir l'impact environnemental d'un passage à l'économie hydrogène, dit M. Bekki, il est légitime de tenir compte des paramètres liés à la disparition ou en tout cas à une forte réduction des émissions de gaz liés à la combustion des sources d'énergie fossiles."De telles hypothèses aboutissent également à un impact mineur sur la stratosphère. Mais elles ne sont pas, elles non plus, absolument réalistes car la production industrielle d'hydrogène - gaz qui n'existe pas à l'état naturel - est également productrice de CO2.
Stéphane Foucart
At'chao ! |
 | J-C, 29.04.2004 à 13:48 | 153064 |
|  |  | Les automobilistes français ont réduit leur vitesse d'abord par "peur de la sanction"
LE MONDE | 28.04.04
Selon une enquête de la Prévention routière, les trois quarts des conducteurs approuvent la mise en place des radars. Malgré les interdictions, l'usage du téléphone portable au volant progresse.
"Sécurité routière : changeons !" S'il est un domaine où une injonction gouvernementale produit un incontestable effet, c'est la route. Les conducteurs le reconnaissent eux-mêmes dans un sondage publié, mardi 27 avril, par la Prévention routière, leur comportement a changé : ils bouclent plus souvent leurs ceintures de sécurité, même à l'arrière, boivent moins et surtout, sous la contrainte des radars automatiques, ils roulent moins vite.
Plus encore que la prise de conscience de l'incidence des comportements individuels sur la sécurité collective, c'est bien la peur du gendarme qui explique cette évolution. Près d'une personne sur deux (45 %) l'admet : elle cite "la peur de la sanction" comme la première cause de son changement de comportement, la "prise de conscience" étant tout de même citée en premier par 37 % des personnes interrogées.
La vitesse se trouve au cœur de cette petite révolution : 68 % des 1 004 conducteurs interrogés entre le 19 et le 24 avril par l'institut Gatard déclarent avoir réduit leur vitesse sur autoroute depuis deux ans, cette proportion s'élevant encore à 60 % sur les routes et en ville. Ces chiffres correspondent aux relevés du ministère des transports, qui enregistre une forte baisse de la proportion des véhicules dépassant de plus de 10 km/h les vitesses autorisées (25 % fin 2003, contre 40 % en 2001).
Si les Français freinent l'allure, ils ne le font pas de gaieté de cœur. Seuls 56 % sont "tout à fait d'accord" avec les limitations imposées sur autoroute, 62 % avec celles imposées sur route et 70 % en ville, ces chiffres n'enregistrant qu'une hausse infime par rapport à l'enquête similaire menée en 1999. Signe d'une mauvaise conscience grandissante ? Les raisons classiquement invoquées pour dépasser les limitations - "pour gagner du temps", "parce que la conduite lente m'ennuie" - perdent du terrain, au profit des motivations inconscientes telles que "je ne m'en rends pas compte" ou "mon véhicule est puissant".
Au centre de ces évolutions : les radars automatiques. Trois conducteurs sur quatre se disent "tout à fait" ou "plutôt d'accord" avec leur mise en place, au point que, par crainte du PV, les deux tiers se disent intéressés par les avertisseurs de dépassement de vitesse. Mais si quatre personnes sur cinq admettent que les radars ont permis de faire reculer la mortalité routière, plus de 60 % estiment que ces robots à verbaliser servent surtout à rapporter de l'argent à l'Etat et plus de 50 % jugent qu'ils sont mal placés. Les trois quarts des personnes interrogées constatent d'ailleurs qu'une fois le radar passé "certains se lâchent".
L'enquête de la Prévention routière, association émanant des compagnies d'assurances, reflète une prise de conscience des autres dangers : 59 % des conducteurs affirment s'abstenir totalement de boire quand ils conduisent, contre 45 % il y a cinq ans ; 75 % affirment que les ceintures de leurs passagers à l'arrière sont bouclées (50 % en 1999). Seule ombre au tableau : la proportion d'automobilistes qui téléphonent en conduisant (23 %) progresse.
Pourtant, si les Français sont devenus plus raisonnables au volant, ils restent très majoritairement (70 %) persuadés que le danger ne peut provenir d'eux-mêmes. Pour 41 % d'entre eux, les accidents sont provoqués par les autres conducteurs et 29 % mettent en cause "la fatalité". Car la route reste associée au plaisir de conduire (76 %) et à l'autosatisfaction : 85 % des Français se jugent " bons", voire "très bons" conducteurs.
Philippe Bernard
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214 km/h sous le tunnel du Mont-Blanc
A 214 km/h dans le tunnel du Mont-Blanc, le 23 avril, ce n'était pas un TGV mais la berline du troisième secrétaire de l'ambassade du Qatar en France. Le fonctionnaire qatariote, contrôlé sur cette route où la vitesse est limitée à 70 km/h, a fait valoir son immunité diplomatique, obligeant le parquet de Bonneville (Haute-Savoie) à classer sans suite la procédure qui le visait. Mais les faits, révélés par Le Dauphiné libéré, ont conduit le ministère des affaires étrangères à "recevoir", mardi 27 avril, l'ambassadeur du Qatar, Mohamed Al-Kawari. Un haut responsable français lui a rappelé l'obligation faite aux diplomates de respecter la loi. Selon le Quai d'Orsay, le Qatar devrait soit rappeler son diplomate, soit lever son immunité afin de permettre les poursuites judiciaires.
At'chao ! |
 | J-C, 27.04.2004 à 15:40 | 152342 |
|  |  | Le pick-up américain prend racine
LE MONDE | 06.11.03
Ces modèles d'origine utilitaire commencent à se faire une réputation en France.
Cette année, visiblement, Halloween s'est fait plutôt discret. Citrouilles et chapeaux de sorcières qui envahissaient vitrines et devantures n'ont pas autant fait recette. Certains évoquent un effet du ralentissement de la consommation - en période de vaches maigres, les farces et attrapes ne sont pas forcément de saison -, mais d'autres se demandent s'il ne faudrait pas mettre cette relative désaffection en rapport avec une forme de défiance grandissante à l'égard des modes de consommation importés des Etats-Unis. La question reste ouverte.
Dans l'automobile, en revanche, l'antiaméricanisme paraît ne pas avoir cours. Non content de faire la part belle aux tout-terrain - espèce dont la Jeep Willys constitue le mythe fondateur -, le marché français enregistre depuis plusieurs années une croissance régulière des ventes de gros pick-up, ces nouvelles figures archétypales de la voiture telle qu'on la plébiscite outre-Atlantique.
D'origine utilitaire, le pick-up se présente comme un 4 × 4 dont l'habitacle a été raccourci afin d'installer un large plateau de chargement pouvant s'ouvrir par l'arrière. Il mesure au moins 5 m de long, pèse rarement moins de 1,5 t et peut embarquer une charge utile supérieure à 1 tonne. Son encombrement ne facilite pas les manœuvres délicates, le plateau ne protège pas les objets qu'on pourrait y laisser (à moins d'installer un hard-top), les bagages doivent trouver place dans l'habitacle et les suspensions à grand débattement sont du genre rustique.
Quant aux gros diesels installés sous le capot, ils ne manquent pas de souplesse, mais sont rarement à la pointe du progrès. Bref, à moins de devoir transporter régulièrement des jet-skis, des surfs ou du matériel de gros œuvre, un pick-up ne se présente pas comme un achat très raisonnable. C'est précisément à cause de cela que certains sont tellement attachés à ce nounours à grosses roues qui braque mieux qu'on ne l'imagine, creuse parfaitement son sillon sur l'autoroute et n'apparaît pas plus difficile à mener qu'un gros 4 × 4 classique.
Pour apprécier un véhicule aussi décalé, il faut probablement nourrir une certaine empathie à l'égard de la culture automobile américaine. Aux Etats-Unis, cette voiture-icône qui évoque le cliché des grands espaces incarne la forme moderne du chariot des pionniers, au même titre que les gros 4 × 4 GMC ou Dodge perpétuent la mémoire des diligences de la conquête de l'Ouest. Avec pas moins de 813 000 unités par an, le pick-up Ford F150 (5,83 m de longueur pour un poids de 2,3 tonnes...) s'impose comme le modèle le plus vendu aux Etats-Unis, alors que la Toyota Camry, numéro un des ventes de berlines, ne dépasse pas les 500 000 exemplaires.
Les gammes des constructeurs nationaux, mais aussi japonais, se sont élargies et proposent des versions toujours plus imposantes, à double ou simple cabine, en version à deux ou quatre roues motrices, bénéficiant d'équipements raffinés (sièges en cuir, équipement DVD aux places arrière, navigation par GPS).
Chez nous aussi, le pick-up s'est découvert une vocation de véhicule de loisirs, voire familial ; les particuliers représentent désormais deux tiers des ventes. Cette clientèle se recrute souvent autour de la Côte d'Azur, dont on connaît le penchant pour les modèles extravertis, mais rarement dans les grandes agglomérations (garer une telle masse, il est vrai, n'a rien d'une sinécure). Les immatriculations, qui plafonnaient à un millier en 1992, ont atteint 3 500 unités en 1998 et devraient approcher les 6 000 en 2003.
Le tiercé de tête se compose du Nissan Navara, du Mitsubishi 1200 et du Toyota Hilux, dont les tarifs peuvent facilement dépasser les 30 000 €. Mazda avec le Freestyle, Ford avec le Ranger et Land Rover avec son Defender diffusent également quelques centaines d'unités à travers le pays. Les importations de vrais pick-up américains (Ford F150, Chevrolet Silverado, Dodge Ram et Durango) restent confidentielles à cause de leur gabarit et de leur incapacité à satisfaire aux normes antipollution européennes.
Nouveau leader du marché français, le Nissan Navara vient d'élargir son répertoire en présentant une série limitée Vintage (99 exemplaires dûment numérotés) qui s'efforce de tirer la catégorie (et les prix) vers le haut. Uniquement disponible en noir ébène, le très voyant Vintage se pare d'un bouclier chromé, de jantes de 17 pouces, de marchepieds en aluminium et d'un arceau très stylé au-dessus du plateau arrière. A l'intérieur, sellerie cuir Alcantara, chaîne hi-fi sophistiquée et climatisation automatique. Certes plus richement dotée, cette série limitée, disponible à partir de 32 150 € , reçoit le même 2,5 litres diesel de 133 ch et les mêmes suspensions (aïe !) que le Navara. Pour sa part, Toyota vient de toiletter son Hilux, dont la version loisirs (VX, à partir de 17 342 € ) cède également à la tentation des grigris chromés.
Même s'il ne s'agit que d'un succès d'estime, l'exotique mode du pick-up offre une facette supplémentaire au kaléidoscope qu'est devenu le marché européen. Aux Etats-Unis, le phénomène puise ses racines beaucoup plus en profondeur. D'après une étude anthropologique menée par l'agence Campbell-Ewald à la demande de Chevrolet, cet engouement constitue un recentrage identitaire. Le succès du pick-up aux Etats-Unis s'expliquerait largement par une réaction des cols blancs et, plus largement, des couches moyennes, voire aisées, face à la dureté et l'incertitude des temps.
Conduire un véhicule taillé pour "bosser à la dure" (mais aussi porter des pantalons kaki, des vestes de chasseur ou de grosses chaussures d'ouvrier du bâtiment) résulterait "d'un besoin de s'identifier à l'univers des travailleurs manuels, réputé pour sa capacité à faire face et ses facultés d'adaptation". Outre-Atlantique, le pick-up est à l'automobile ce que Bruce Springsteen est au rock and roll.
Jean-Michel Normand
At'chao ! |
 | J-C, 23.04.2004 à 14:03 | 152013 |
|  |  | Le sceau tricolore des volailles de Bresse
LE MONDE | 22.04.04
Les conditions d'élevage de ces coqs et poules garantissent la qualité aux consommateurs.
Dans l'ancien monde rural français, les cochons mangeaient dans leurs souilles les déchets pollués. Le lait apportait sa ration de bacilles de Koch. Aujourd'hui, dans les ténèbres de la production de masse, celle qui donne à bas prix à manger à tout le monde, ce sont les céréales, arrosées par l'eau de la nappe phréatique, elle même contaminée, qui baignent dans une soupe de nitrate.
Certes, les crises frumentaires de l'Ancien Régime sont bannies, et l'on ne voit plus "ces êtres noirs et sales se nourrissant de racines", ces paysans de nos campagnes dont parle La Bruyère. Mais l'élevage des poules est toujours un sujet explosif. Dans les batteries de ponte, on élève un millier de sujets, à raison de quatre ou cinq volatiles par cage métallique.
Privés de leurs conditions naturelles, pouvant à peine bouger, leur vie ne dure que 500 jours. Ils s'affaiblissent, dépérissent, se blessent. L'élevage intensif leur procure psychotropes, phytosanitaires chimiques et jusqu'à 30 % de farines animales. Comment, malgré les dénégations des producteurs, n'en resterait-il pas quelque chose dans l'assiette ?
En 1950, le poulet était le plat du dimanche. Jusqu'en 1968, il reste un produit de luxe apprécié. C'est alors que l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) crée la Vedette : une poule dotée d'un gène de nanisme, qui produit une viande acceptable et coûte de 20 % à 25 % moins cher à nourrir. La Vedette est bientôt la mère des trois quarts des poulets consommés en France et conquiert 8 % de la production mondiale. Elevés avec farines animales, antibiotiques et accélérateurs de croissance, ces poulets grandissent plus vite et sont abattus plus tôt. La richesse variétale de la basse-cour française est bientôt au plus bas, exception faite des labels et des AOC. Disparu, le fameux poulet du dimanche, que tante Léonie servait au petit Marcel dans A la recherche du temps perdu !
QUELQUES COUACS
Il y eut quelques couacs dans cette marche triomphale des régiments de poulets "améliorés". Ainsi, la farine de poisson, utilisée comme nourriture, déteignait sur le poulet et perturbait la perception de ses saveurs, sans parler des hormones.
Dans le langage familier, "mon poulet" est un signe d'affection adressé à un petit garçon ; le terme désigne aussi, on ne sait pourquoi, un agent de la force publique, et un "poulet" peut aussi être un billet doux ou burlesque. Poule et poulette ne s'appliquent pas seulement aux gallinacés.
Mais alors quelle est la différence entre le poulet tout venant, aux chairs molles et insipides, et la volaille choyée, labellisée, dont la plus célèbre est assurément la production bressane AOC, à la viande moins juteuse, parfois un peu ferme, mais si délicate ?
Les volailles de Bresse, coqs et poules, pattes bleues, plumage d'un blanc éclatant, crêtes de feu, sont issues d'une contrée verdoyante, nichée entre Bourgogne et Jura. La Bresse est une région de plaines vallonnées, naturellement délimitée, partagée entre les départements de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire. Cette volaille appartient au genre Gallus et à la race Gauloise, dite "Bresse de variété blanche", particulièrement robuste. Le chapon est un poulet castré de 3 kg minimum, la poularde (1,8 kg) une femelle pas encore capable de pondre.
Dès 1936, le tribunal de Bourg-en-Bresse définissait l'appellation, et en 1957 la volaille de Bresse se voyait accorder l'appellation d'origine contrôlée, l'AOC, qu'elle partage avec le taureau de Camargue. L'agneau de Pauillac (Le Monde du 9 avril) s'est vu attribuer un signe de qualité "Label rouge" et bénéficie depuis le 5 avril d'une indication géographique de provenance (IGP) aux normes européennes.
La loi garantit l'espace vital du poulet de Bresse - 10 m2 de parcours herbeux par bête, un nombre limité de volatiles par enclos - et leur accorde une durée de vie minimale de quatre mois. Les poussins passent cinq semaines en poussinière, puis le parcours herbager leur est ouvert : les volailles picorent dans la verdure, où elles trouvent une partie de leur subsistance, à laquelle on ajoute céréales et produits laitiers pendant onze semaines pour les poulardes et vingt-trois semaines pour les chapons, afin qu'elles présentent à la cuisson ce délicat arôme des bonnes graisses appréciées des gourmets depuis deux siècles.
En Bresse, on associe les caractéristiques positives d'une race animale aux normes d'un élevage adapté à l'espèce, à son bien-être même, au profit de l'excellence gustative. Trop rare pour ne pas être signalé ! La finition dure huit jours pour les poulets, et quatre semaines pour les poulardes et chapons, dans un local calme et aéré.
A l'abattage, les volailles de Bresse sont munies d'un sceau tricolore et d'une bague numérotée. C'est cette volaille d'excellence, avec gousses d'ail et sauce au foie gras, que Georges Blanc, président de l'Union interprofessionnelle de la volaille de Bresse et restaurateur triplement étoilé à Vonnas, servit en 1996 aux chefs d'Etat du G7 réunis à Lyon. Volaille qu'il maintient depuis à sa carte.
Tous les modes de cuisson conviennent au poulet de Bresse : grillé (entier, en crapaudine ou en morceaux), rôti à la broche ou au four, poêlé ou sauté au vinaigre, poché ou braisé et encore cuit à la vapeur. La volaille de Bresse, aux couleurs de la République, est un mets de roi.
Jean-Claude Ribaut
At'chao ! |
 | |  |  | S'ils comptent faire pousser de la marijuana avec du monoxyde de carbone, c'est pas gagné (le monoxyde est hautement toxique, c'est le dioxide qui est utilisé par les plantes dans la photosynthèse). Sinon, le prix de vente du cannabis ne découle que de son interdiction, si il était légalisé, c'est pas en 5 mois que l'appareil serait amorti, mais en 5 ans..... |
 | |  |  | sans commentaire...
Ne pas confondre DVD et DVD
22 avril 2004
PHILIPPE DE BOECK
Le marché du DVD est en plein boom. Mais tous les DVD ne sont pas bons à prendre... Tout d'abord, parce que tous ceux qui sont produits dans le monde ne peuvent pas être lus par n'importe quel lecteur. Ensuite, parce qu'un DVD ne vaut pas nécessairement un autre qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Certains seraient même en vente illégalement en Belgique. Mais pas en France ! La globalisation a ses limites ; mercantiles, bien sûr. Explications.
Avant tout, il faut savoir qu'un DVD est encodé par zone géographique. La mention se trouve quelque part sur la pochette. Il existe actuellement six zones dans le monde en fonction des continents. L'Europe et les Etats-Unis, par exemple, ne font pas partie de la même zone. Jusque-là, rien de bien anormal...
Eh bien, si ! Car un DVD « zone 1 » (USA – Canada), par exemple, ne peut être lu que par des lecteurs de la même zone d'encodage. Sauf si on les transforme en multizone. Pire, en Belgique, il ne peut même pas être vendu. Ni dans un magasin, ni par correspondance. En tout cas, la loi belge semble complètement inadaptée à la rapide évolution du marché.
C'est ce que précise le site internet de la maison Mélopée, boutique réputée du centre de Bruxelles qui sait de quoi il retourne. En effet, la police fédérale y a récemment fait une descente et y a confisqué pas moins de 3.000 disques. C'est l'hebdomadaire « Télémoustique » qui a révélé cette étrange affaire. L'article est d'ailleurs repris sur le site de la boutique.
A l'origine de ces zones, les différents standards télévisés (Pal, NTSC, Secam, etc.), qui règlent les débits d'images par seconde. Mais là n'est pas la seule explication.
Situation grotesque dans le contexte mondialiste
Une autre raison se situe au niveau de la distribution des films. Car un nouveau long métrage déjà sorti aux Etats-Unis ne l'est pas encore en Europe. Le décalage tourne en moyenne entre trois et six mois. C'est le cas pour les sorties cinéma, et donc aussi pour les sorties en DVD. A ce niveau, les distributeurs de chaque continent surveillent leurs marchés. Logique : c'est leur fonds de commerce. Chez nous, les distributeurs se sont regroupés au sein de l'ASBL Belgian Antipiracy Foundation.
D'où cette descente chez Mélopée. Les DVD saisis n'étaient pas des pirates, mais tout simplement importés des Etats-Unis et du Canada. Et donc, en principe, interdits à la vente. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas en posséder... Car rien n'interdit à quelqu'un d'acheter un DVD zone 1 à New York ou à Québec et de le ramener en Belgique. Une situation plutôt grotesque dans un contexte de plus en plus mondialiste. Cet exemple montre aussi les limites d'une certaine mondialisation, pourtant prônée par de grands groupes qui fabriquent des DVD et distribuent des films. Ces sociétés jouent sur les deux tableaux tout en voulant protéger leurs marchés nationaux.
En France aussi, des saisies similaires ont été opérées début avril. Ce fut le cas dans les entrepôts parisiens d'Amazon.fr, la filiale française de la société américaine de vente par l'internet. Ici, c'est l'« Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle » (Alpa) qui a porté plainte. Mais pas pour piraterie.•
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 | pko, 22.04.2004 à 11:37 | 151838 |
|  |  | Une machine à mari
Une firme québécoise lance une serre hydroponique de type «clés en main»
Brian Myles
Édition du mercredi 24 juillet 2002
Mots clés : Québec (province), Drogue, serre hydroponique
Au commencement fut le vin en poudre, puis vint la bière maison et enfin le cellier d'appartement. Les plaisirs fins cultivés en sous-sol de la maison viennent de s'enrichir d'un nouveau gadget, une serre hydroponique «clés en main» idéale pour faire pousser les tomates comme la marijuana à longueur d'année.
Le Power Grow System se présente comme une grosse armoire en aluminium blanc de quatre pieds de large sur six pieds de haut et 30 pouces de profondeur qui permet de cultiver 16 plants à la fois. Mis en marché comme un système «rapide, facile et sécuritaire», le coffre au trésor est éclairé par des néons et comprend un système complet d'arrosage, des contrôles pour l'apport en monoxyde de carbone, des ventilateurs silencieux, un filtre pour les odeurs et des tuyaux d'échappement. Le tout est raccordé à des minuteries. L'horticulteur en herbe n'a qu'à vérifier le niveau d'eau et le Ph et à ajouter de l'engrais.
Les trois plateaux du Power Grow System permettent de cultiver en même temps des semences, huit boutures et huit plants. La récolte suffit largement aux besoins d'un simple consommateur. Toutes les six à huit semaines, le Power Grow System peut permettre de produire de une livre à une livre et demie de marijuana. Clientèle cible : les malades autorisés par Santé Canada à fumer de la mari. Coût d'acquisition : 4500 $.
Mais un malade consomme environ une once (28 grammes) de mari par semaine, une dépense de 200 à 250 $, si bien que le Power Grow System se rentabilise en quatre ou cinq mois, estime Frédérick Robson, le vice-président d'HydroMedic, la firme qui distribue en exclusivité le Power Grow System au Québec et dans les Maritimes. M. Robson en sait quelque chose : il oeuvre lui-même comme producteur désigné pour le compte d'un malade qui bénéficie d'une permission spéciale de Santé Canada pour fumer du cannabis.
Le Power Grow System a vu le jour à Port Coquitlam, en Colombie-Britannique, après l'entrée en vigueur du Règlement sur l'accès à la marijuana à des fins médicales, le 30 juillet 2001. Les malades constituent la clientèle cible d'HydroMedic, mais la société du boulevard Monk ne peut empêcher l'utilisation de son produit à des fins récréatives. «C'est un produit légal. Notre responsabilité s'arrête à la transaction commerciale et au service après-vente», résume Marie-Christine Deschamps, présidente d'HydroMedic.
HydroMedic espère tisser des contacts avec les patients, les médecins, le Club Compassion et les organismes qui viennent en aide aux sidatiques et aux cancéreux afin de vendre sa machine à mari. À cet égard, la conférence de presse d'hier a permis de poser les premiers jalons d'une campagne de promotion et de mise en marché.
Au Québec, le potentiel de vente est évalué à 50 unités à court terme et à «quelques milliers» sur un horizon de cinq ans, selon Claude Trépanier, membre du comité-conseil d'HydroMedic.
Selon lui, le Power Grow System non seulement permettra de «soulager les malades» mais coupera également les vivres au crime organisé en facilitant la culture maison, sans intermédiaires indésirables.
Source : http://www.ledevoir.com |
 | |  |  | Puis pourquoi rien que les chihuahaus, les yorkshire aussi c'est pas mauvais.... |
 | |  |  | >> ont-ils lance un programme d'education des faucons pour qu'ils puissent reconnaitre les chihuahua ? Ils pourraient utliser DJ Bobo pour le moyen mnemothechique :o)
...nique |
 | |  |  | ont-ils lance un programme d'education des faucons pour qu'ils puissent reconnaitre les chihuahua ? Ils pourraient utliser DJ Bobo pour le moyen mnemothechique :o) |
 | J-C, 20.04.2004 à 7:49 | 151510 |
|  |  | oui Eugène, c'est un complément à ton message.
At'chao ! |
 | |  |  | Faut pas qu'elles se posent sur les cloches, parce que les buses de Harry sonnent fort
(trèèèèèès mauvais) |
 | |  |  | Oui, je trouve le concept des buses de Harris porteur. |
 | |  |  | Ben elles sont parfaites ces buses ! Elles s'attaquent a tous les nuisibles, y compris les chihuahuas. |
 | |  |  | Je ne résite pas à l'envie de remonter un de mes messages.....
>> New-York
>> Les autorités new-yorkaises ont suspendu sine die la brigade de cinq faucons utilisés pour chasser les pigeons à la suite d'une tragique méprise. Le parc de Bryant, à proximité de Times square, utilise en effet 5 de ces rapaces pour effaroucher les pigeons et autres oiseaux sauvages qui adorent ce parc et y déposent aussi leurs fientes, ce qui ne fait pas la joie des visiteurs et autres pique-niqueurs... La raison de la suspension des vols de faucons est simple. Il y a peu, un de ces volatiles a embarqué un chihuahua que sa maitresse promenait sans laisse... |
 | pessoa, 19.04.2004 à 16:48 | 151441 |
|  |  | Sauvons les buses de Harris !
A'tchao. |
 | J-C, 19.04.2004 à 16:16 | 151438 |
|  |  | La buse de Harris, l'effaroucheuse des milieux urbains
LE MONDE | 19.04.04
Fin de journée de la mi- janvier, dans le jardin de la Bibliothèque nationale de France, à Paris. Depuis quelques semaines, le site est envahi par des milliers d'étourneaux, dont la fiente, très acide, abîme les arbres et le sol du jardin. Ce soir-là, plusieurs oiseaux de proie sont lâchés depuis le parvis. Parmi eux, trois buses de Harris : l'un des rapaces diurnes les plus utilisés en fauconnerie, tant par sa sociabilité que par sa capacité à voler en milieu urbain.
Les étourneaux comprirent-ils la leçon ? En tout cas, on ne les revit plus. Mais des pigeons ramiers, à leur tour, s'installèrent en masse entre les hautes tours. Fin février, la BNF fit à nouveau appel aux buses de Harris.
Nouvel effarouchement, nouveau succès - fût-il provisoire. Et très joli retournement de situation pour cette espèce qui, comme tous les oiseaux de proie, risquait encore la persécution il y a seulement un demi-siècle.
Plumage brun, épaulettes et cuisses roux foncé, bout de queue et croupion blancs : ainsi reconnaît-on l'espèce Parabuteo unicinctus dans son Amérique centrale d'origine.
Dotée de larges ailes qui lui assurent un vol plané sans faille (son envergure peut atteindre 120 cm, pour une longueur du corps n'excédant pas 60 cm), elle vit dans les régions semi-désertiques, broussailleuses et les bois clairsemés. Petits rongeurs, lièvres, perdrix ou lézards, elle chassera ses proies près du sol, à partir d'un arbre mort ou de tout autre perchoir. Et, si possible, en bonne compagnie.
Car la buse de Harris présente la particularité, rare chez un rapace, d'être une espèce hautement sociale. Chez elle, la chasse se pratique de façon collective, le plus souvent par groupes de quatre à six oiseaux agissant de manière coordonnée pour prospecter le terrain et y circonvenir leurs victimes. Une stratégie apparemment payante, puisque ces équipes disposent de plus de nourriture par individu que les binômes ou les chasseurs solitaires.
Le succès de cette tactique, qui autorise à l'espèce la capture de lièvres quatre fois gros comme elle, constitua-t-il un facteur déterminant du développement et du maintien de sa sociabilité ? Celle-ci fait en tout cas le bonheur des fauconniers, qui peuvent ainsi faire voler plusieurs oiseaux de concert.
AVIONS À HÉLICES
Facile à dresser, d'un tempérament malléable, il n'est pas rare que la buse de Harris soit mise à contribution pour la chasse au vol de lapins, poules d'eau, faisans, canards et lièvres. Ou encore pour effaroucher les myriades d'oiseaux appartenant à des espèces protégées qui, de plus en plus souvent, envahissent les villes, y entraînant parfois des nuisances non négligeables sans que l'on puisse, pour autant, s'en débarrasser de manière radicale.
Car la BNF n'est pas la seule, tant s'en faut, à faire appel aux services des fauconniers pour effrayer la gent ailée ! "La peur du prédateur étant inscrite dans la mémoire génétique d'un animal comme un danger réel, la seule vue d'une silhouette de rapace en vol d'attaque enclenche un réflexe de "sauve-qui-peut" chez de nombreux oiseaux", explique-t-on au Faucon solognot, l'une des plus importantes écoles de fauconnerie françaises, créée en 1995 à Ligny-le-Ribault (Loiret).
Utilisé pour la première fois au- dessus des côtes anglaises, après la seconde guerre mondiale, pour réduire les collisions entre les oiseaux marins et les avions à hélices, le procédé a fini par faire aussi des émules de ce côté-ci de la Manche. De la protection des cultures à celle des monuments historiques, en passant par l'assainissement des locaux industriels, les possibilités d'effarouchement offertes par les rapaces sont d'autant plus diverses que la fauconnerie moderne dispose d'un large panel d'espèces : faucons, éperviers ou buses.
LES TOITS DE L'HÔTEL DE VILLE
Si les faucons excellent en extérieur, la buse de Harris, par son type de vol, reste sans concurrence en milieu urbain. D'où l'espoir qu'elle suscite actuellement pour chasser des centres-villes pigeons et étourneaux, qui ont tôt fait de se familiariser avec les procédés d'effarouchement sonores que sont les tirs au pistolet ou les cris de geai diffusés par haut-parleur.
Après La Roche-sur-Yon, qui décidait cet hiver de faire appel à un fauconnier, la municipalité d'Argentan (Orne), près de Caen, s'est ainsi laissé séduire au mois de mars. Lâchés d'un point en hauteur de la ville, trois faucons et deux buses se sont partagé le travail, attaquant en piqué, à une vitesse vertigineuse, les bandes de pigeons dont les fientes recouvrent aussi bien le clocher de l'église que les toits de l'hôtel de ville et des maisons du centre. Pour vraiment chasser ces envahisseurs, les rapaces devront toutefois revenir. Une fois par mois, jusqu'à ce que la peur du prédateur s'installe durablement dans la mémoire des indésirables.
A Dieppe, survolée le 22 mars par deux faucons, deux aigles et deux buses de Harris afin d'empêcher la reproduction des goélands argentés qui y prolifèrent, on sait déjà, de même, qu'une fois n'y suffira pas. Après un deuxième passage mi-avril, juste avant la ponte, une troisième vague aérienne est prévue du 3 au 7 mai, période de l'éclosion.
Coût estimé de l'opération : 10 000 euros. Le prix à payer pour ne pas réitérer l'échec de Saint-Malo, où les buses de Harris ont également œuvré en novembre dernier... mais où les pollueurs sont restés.
Catherine Vincent
At'chao ! |
 | |  |  | un debat similaire avait ete souleve lors de l'execution de Timothy McVeigh, l'auteur de l'attentat d'Oklahoma-City. Une des (mauvaise) raisons invoquees etaient que le travail de deuil ne pourrait reellement se faire si on ne voyait pas le responsable etre execute. Les psys etaient treeeees partages sur la question.
Cela parait aussi etre un triste retour en arriere, lorsque les executions etaient publiques, le mercantilisme institutionnalise en plus :o(
IL y avait deja une chaine qui traquait les ex-maris qui ne payaient pas leur pension alimentaire. A quand Tele-Pilori ? |
 | |  |  | En rapport avec ce qu'on disait plus haut sur les dérives des images d'information, un article qui montre qu'on a encore de la marge en ce domaine :
La mort en direct LEMONDE.FR | 13.04.04 | 14h54 • MIS A JOUR LE 14.04.04 | 09h58
" Pour ou contre l'injection létale en "pay-per-view" ? Sordide, la question vient pourtant d'être posée aux téléspectateurs américains, appelés à se prononcer sur les dérives de la télévision. Leur réponse fait froid dans le dos : près de deux Américains sur trois souhaiteraient assister à l'exécution de l'ennemi public n°1, Oussama Ben Laden, s'il était attrapé puis condamné à la peine de mort. Plus surprenant, 20 % d'entre eux seraient prêts à payer pour voir à la télévision le fameux événement. Le résultat de ce sondage national, réalisé par Harris Interactive pour le compte de la chaîne câblée américaine Trio, propriété du groupe Universal, repousse les limites du cauchemar cathodique.
"Seriez-vous prêts à payer pour voir une exécution capitale si elle était retransmise à la télévision ?" Voici, dans les termes exacts, la question posée par téléphone à un millier d'Américains âgés de 18 ans minimum. Résultat : 67 % d'entre eux pensent qu'elle devrait être télévisée, 20 % se déclarant même prêts à payer pour assister à ce qui pourrait constituer le stade ultime de la téléréalité : la mort en direct. Les cobayes de ce "Fear factor" sans rescapés sont Oussama Ben Laden, premier nominé avec 21 % des suffrages, juste devant Saddam Hussein, choisi par 11 % des sondés, et Scott Peterson, un Californien de 30 ans accusé du meurtre de sa femme enceinte de huit mois. Bien qu'il n'ait pas encore été jugé, celui qui a tenu l'Amérique en haleine l'année dernière ferait un beau pendu pour 5% des personnes interrogées.
Pourquoi commander un tel sondage ? "La majorité des Américains pensent que la télévision altère la réalité des événements médiatiques que sont la guerre, les fusillades à l'école, les attaques terroristes et les campagnes politiques. Or, ce n'est pas un secret, la population s'oppose de plus en plus à ces battages médiatiques. Malgré leurs réserves, les Américains sont-ils prêts à tout regarder ?" se demande la chaîne spécialisée dans la culture pop. Sous-entendu, la télévision ne va-t-elle pas un peu trop loin ?
A l'image de la chaîne Fox News, qui a couvert la guerre en Irak comme un feuilleton à rebondissements, les journaux télévisés sont de plus en plus critiqués dans leur course à l' "infotainment", cette volonté de rendre l'information la plus divertissante possible. Conclusion du sondage : "Les chiffres démontrent que les téléspectateurs peuvent parfois regarder des émissions qui les rebutent si le programme est bien emballé." Pour preuve, près de la moitié des sondés seraient prêts à assister à une autopsie en direct.
Disséqué dans tous les sens depuis sa publication le 22 février, ce sondage divise le pays : la cicatrice du 11 septembre 2001 est encore béante et bon nombre d'Américains souhaiteraient que le chef d'Al-Qaida soit condamné à la peine capitale. Mais de là à la retransmettre à la télévision, voire à la financer en choisissant ce programme comme on opterait pour un match de foot, il y a un pas vers l'horreur qu'un tiers des Américains refusent encore de faire. Ils ne seront pas les bourreaux à la zapette !
Benoît Merlin"
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 | |  |  | (Plus sérieusement, j'espère qu'ils se sont plantés, ces nazes, parce que la ligne A du RER, je la prends quasiment tous les jours...Et 900 000 voyageurs/jour si, si :o) |
 | |  |  | Reprise progressive du trafic dans le RER A
AFP | 08.04.04 | 21h50
"Le trafic a repris progressivement jeudi soir dans le RER A après la levée à 21h30 par la préfecture de police de l'alerte déclenchée après une "menace d'attentat", a annoncé la RATP."A la suite des fouilles systématiques effectuées dans les stations du RER A, le préfet de police a demandé à la RATP de rétablir le trafic normalement" après une interruption d'1h30 peu après 20h00, a indiqué un porte-parole de la Préfecture de police.La ligne A du RER a été évacuée jeudi soir à Paris à la suite d'une "menace d'attentat", dont la CIA américaine a informé la Direction de surveillance du territoire (DST, contre-espionnage), selon une source policière."
Les petits plaisantins qui se livrent à ce genre d'activité (fausses alertes à la bombe) risquent une peine de deux ans de prison et une amende de 30.000 euros pour commission de délit de "divulgation de fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction va être commise". Reste plus qu'à lancer un mandat d'arrêt international contre la CIA :o))) |
 | bat, 08.04.2004 à 17:27 | 150068 |
|  |  | >> Man charged with fatally kicking dog like a football
mais non, ils comprennent po, le chien était une offrande à man, notre dieu vénéré !! |
 | |  |  | un brin de cruaute animale, mais qui n'en a pas reve ? :o)
Man charged with fatally kicking dog like a football
Wednesday, April 7, 2004 Posted: 11:16 PM EDT (0316 GMT)
NASHVILLE, Tennessee (AP) -- A man was arrested on charges of killing his neighbor's 17-year-old dog by place-kicking it like a football.
Chad Daniel Crawford, 23, was charged with cruelty to animals and vandalism Tuesday in the death of Gizmo, a 2-pound miniature Yorkshire terrier. Crawford was freed on $25,000 bail.
Jalani Lewis said he was in his apartment complex when he saw one of three men holding the dog like a football and then saw Crawford kick the animal.
Lewis said the dog flew through the air in a high arc, hit the pavement and rolled under a parked car. The dog was apparently dead when it hit the ground and the men were laughing, Lewis said.
Crawford said the accusations were false but declined further comment. |
 | J-C, 07.04.2004 à 20:48 | 149857 |
|  |  | j'ai bien saisi qu'il n'y avait aucune mauvaise intention. je suis bien d'accord qu'il serait mal venu de sanctionner ce farceur.
At'chao ! |
 | |  |  | Le type en question est un magistrat, et c'était le premier avril. Pour une fois qu'un magistrat a de l'humour, et que ça reste dans les limites du gag, je ne vois pas où est le problème. Les syndicats de Magistrats en appellent d'ailleurs à Perben, qui a déjà bien des problèmes avec les magistrats dans l'affaire Juppé pour rajouter un quelconque mécontentement :o) |
 | J-C, 07.04.2004 à 18:14 | 149846 |
|  |  | ah oui, jon, ça peut effectivement expliquer certaines choses. ceci dit, le type a quand même usurpé l'identité de ce monsieur. mais c'est plutôt la sécurité informatique qui me pose des problèmes dans ce cas là.
At'chao ! |
 | |  |  | Quant à l'Ex., il a sans doute eu un problème de liquidités. Pour un ancien polytechnicien et inspecteur des finances, c'est quand même un comble :o))) |
 | |  |  | Juste pour la petite histoire, il faut savoir qu'Azibert, le directeur de l'ENM, a été patron de l'administration pénitentiaire. Ceci expliquant peut-être cela :o) |
 | bat, 07.04.2004 à 14:58 | 149807 |
|  |  | >> Tiens, puisqu'on parle de président, cette info du Canard à propos de l'Ex : Giscard est venu assister au concert d'Eric Clapton à Clermont-Ferrand. Mais sitôt les lumières éteintes, avant même l'apparition de la star, il s'est discrètement eclipsé.
>> Il avait sans doute un melon à manger de toute urgence, lui :o)))
il avait sûrement une envie pressante : à cet âge là, c'est courant :o)) |
 | J-C, 07.04.2004 à 14:51 | 149801 |
|  |  | Le poisson d'avril qui ne fait pas rire à l'Ecole de la magistrature
LE MONDE | 07.04.04
Le canular, disait André Maurois, est "un type d'humour, un peu pédant mais très divertissant". La direction de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) ne partage pas du tout cet avis, qui, après un poisson d'avril inventé à ses dépens, a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Bordeaux.
Jeudi 1er avril, l'ensemble du personnel de l'ENM reçoit un drôle d'e-mail : "Appelé à de nouvelles fonctions par le garde des sceaux, je vous invite au pot de l'amitié demain à 17 h 30." La missive vient de la messagerie du patron, Gilbert Azibert. La farce est très loin de le divertir ; il n'est pas sur le départ. Passé cette journée que la coutume consacre aux blagues, M. Azibert adresse, dès le lendemain, une lettre de réponse à ses troupes. "Ce message paraît relever d'un canular tout à fait acceptable un 1er avril", leur dit-il d'abord. Mais, poursuit-il, une infraction a été commise : une intrusion informatique a permis à quelqu'un de se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Une plainte est déposée. Et le soir même, les policiers du SRPJ de Bordeaux viennent mener l'enquête dans l'école.
L'auteur du message, un maître de conférences chargé des activités de juge des enfants, est identifié, puis entendu. Apprécié de tous, considéré comme "tout à fait compétent" par la direction, ce magistrat détaché de l'équipe enseignante n'a pas cherché à se cacher. Il a opéré de son propre ordinateur. Mais sa longue audition par les policiers comme la réaction de la direction ont provoqué une vive émotion dans l'école.
"LEUR ENTIER SOUTIEN" À L'AUTEUR
Auditeurs de justice et maîtres de conférences du Syndicat de la magistrature (SM, gauche) et de l'Union syndicale des magistrats (USM, modérée) ont dénoncé, dans un communiqué commun, "la disproportion des suites données à un simple canular, qui ridiculise l'Ecole nationale de la magistrature". Evoquant "un contexte de multiplication des pressions du directeur à l'encontre des membres du collège des maîtres de conférences", ils affirment par ailleurs "leur entier soutien" à l'auteur. Dans le même but, une pétition lancée parmi les auditeurs a rassemblé quelque 180 signatures. Les maîtres de conférences, pour leur part, ont adressé une lettre au ministre de la justice, Dominique Perben.
La plainte a été classée sans suite. Mais l'épisode survient alors que la gestion de M. Azibert est critiquée. Depuis que le directeur a organisé, début décembre, un "amphi de cadrage" des auditeurs afin de préparer la venue très contestée du ministre de l'intérieur, le climat s'est tendu. "L'école va mal", assurent, inquiets, de grands anciens. "On sait qu'il n'existait pas d'arrière-pensée, de caractère malveillant, dans ce canular, explique après coup la direction. Mais l'intrusion informatique pouvait venir de l'extérieur. Pour le savoir, nous ne pouvions pas faire autrement que d'engager cette action légale."
Nathalie Guibert
At'chao ! |
 | |  |  | les flics belges devraient l'offrir au nouveau président Haïtiens...Gérard Latortue :o)))
Tiens, puisqu'on parle de président, cette info du Canard à propos de l'Ex : Giscard est venu assister au concert d'Eric Clapton à Clermont-Ferrand. Mais sitôt les lumières éteintes, avant même l'apparition de la star, il s'est discrètement eclipsé.
Il avait sans doute un melon à manger de toute urgence, lui :o))) |
 | |  |  | Une Mini flashée... à Mach 3 (07/04/2004, DHNET)
SCHAERBEEK La Nasa et son avion supersonique X-42 n'ont qu'à bien se tenir. Le prototype a peut-être volé dix secondes dans la stratosphère à 7.700 km/h... Mais à Bruxelles on se fait fort de faire rouler sur les boulevards une Mini à plus de trois fois la vitesse du son! Preuve par radar à l'appui.
L'affaire ne nous a été révélée qu'hier mais elle s'est déroulée le 5 novembre dernier. Une Mini circulait sur le boulevard Lambermont. A 15 h 31, elle a été prise en infraction par un radar de la police à une vitesse absolument hallucinante: 3.381 km/h, soit Mach 3 ou plus de trois fois la vitesse du son.
La voiture n'était pourtant pas montée sur fusée Ariane. Ce n'était pas non plus, semble-t-il, une série spéciale. Non, non, une simple et mignonne petite Mini. L'explication sera donc bien évidemment à chercher du côté du radar.
En attendant, comme tout se fait de manière informatique ou presque, le P-V. est envoyé avec cette constatation effarante au propriétaire de la voiture, en l'occurrence une société de leasing qui a, elle-même, loué cette voiture à une société. Contestation est assurément renvoyée au parquet de Bruxelles. Ce dernier nous confirme la chose. «Nous avons téléphoné aux policiers de la zone (5344) pour savoir à quelle altitude volait l'avion qui a été flashé boulevard Lambermont», plaisante ce membre du parquet.
Sans entrer dans des détails qu'on n'a d'ailleurs pas pu nous expliquer avec précision, ce résultat vient du fait que la date a été mal encodée et en plus dans la section vitesse de la machine.
L'appareil s'étant déclenché, l'automobiliste concerné a probablement réellement dépassé la vitesse autorisée, mais le parquet ne se voyait pas aller au tribunal avec un procès-verbal aussi cocasse. Vu les circonstances, cette fois, c'est le procès-verbal qui a volé... à la poubelle.
Pierre De Vuyst
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 | |  |  | ça ne date pas d'hier, non :o)
Comme ne date pas d'hier mais malheureusement d'aujourd'hui, Jacques Chirac qui était déjà Premier Ministre en 1974, l'année de la démission de Nixon. ça n'a pas de rapport avec ce qu'on disait, mais ça me laisse songeur quand même. Je ferme la parenthèse :o) |
 | bat, 06.04.2004 à 18:14 | 149580 |
|  |  | hier soir, il y avait un documentaire sur john wayne.
et on l'y voyait, entre autres, soutenir nixon aux présidentielles.
comme quoi, ça date pas d'hier =) |
 | |  |  | Vous connaissiez déjà le RAP, voici le RAB (Rock Against Bush :))
La campagne rock'n'roll des anti-Bush
LEMONDE.FR | 06.04.04 | 14h07
A plus d'un chapitre, l'ex-président des Etats-Unis Bill Clinton a créé des précédents. Lors de la campagne électorale présidentielle de 1992, il fut le premier à profiter de l'appui d'un groupe de rock, Fleetwood Mac. Difficile de dire si les auteurs de Don't Stop ont beaucoup pesé dans l'élection du président saxophoniste. Mais depuis, côté démocrate, campagne électorale et rock'n'roll vont de pair. Avec un objectif : influencer les quelque 20 millions de jeunes électeurs américains.
En 1990, des professionnels de l'industrie du disque américaine ont été parmi les premiers à faire efficacement le lien entre les jeunes, leurs goûts musicaux et leur engagement dans la vie politique de leur pays. Ils ont fondé Rock the Vote, une association apolitique qui vise à établir un dialogue entre jeunes et candidats, grâce à l'engagement des artistes. De U 2 à Jay-Z, la nouvelle star du rap américain, en passant par Aerosmith ou Elton John, plus de deux cents célébrités apportent leur soutien à cette initiative et participent directement aux campagnes de sensibilisation pour exhorter les jeunes à accomplir leur devoir électoral.
Certaines rock stars s'en tiennent à cette démarche citoyenne, peut-être pour éviter une censure de leurs titres sur quelques stations radio. D'autres n'hésitent pas à afficher leurs couleurs. Comme le rappeur Puff Daddy lors du 11e gala de Rock the Vote : "Nous aurons besoin de vos votes pour en finir avec Bush, a-t-il déclaré. Les jeunes ne semblent pas être sa principale préoccupation. Il faut que ça change. Nous devons nous servir de nos ressources et de nos énergies pour faire reconnaître et respecter nos opinions."
Le message délivré au cours des concerts et relayé à la télévision par l'émission "Choose or Lose" (choisir ou perdre), diffusée sur MTV, est toutefois considéré par trop gentillet par les groupes punk. Selon eux, il ne suffit pas de faire de vagues discours partisans, il faut pousser George W. Bush vers la porte de sortie. "Le punk rock s'est toujours trouvé à l'avant-plan de la politique. Il est temps d'injecter une dose d'énergie à une jeunesse désillusionnée pour faire changer la réalité", peut-on lire sur le site Punk Voter, créé par Fat Mike, le leader du groupe NOFX. Depuis le lancement de ce site en 2000, le mouvement a été rallié par de nombreux groupes punk, et plusieurs initiatives ont vu le jour : un site d'informations alternatif, Underground Action Alliance, créé par le groupe Anti-Flag (anti-drapeau), et un collectif, Bands Against Bush (BAB). Avec l'aide de Sonic Youth, The Donnas, The Liars, Erase Errata, BAB a réussi en un bref laps de temps à créer plus de vingt sections locales aux Etats-Unis. Une tournée est programmée, et une compilation sortira en mai sous le nom de Rock Against Bush.
Les démocrates, qui n'ont rien demandé à personne, se frottent les mains. Pour sa part, John Kerry a eu la bonne idée de ressortir de son armoire sa guitare acoustique pour casser son image de patricien guindé. En 1961, il avait enregistré avec The Electras, le groupe de son lycée, un microsillon tiré à 500 exemplaires. Aujourd'hui, le candidat démocrate fait valoir ses vieilles gloires et n'hésite pas à jouer quelques accords lors de ses meetings. Une stratégie rodée par sa directrice de campagne, Mary Beth Cahill, l'ancienne conseillère de Bill Clinton.
Célia Mériguet
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 | |  |  | COMPRENDRE LE PRINCIPE DES REGIMES POLITIQUES AVEC DEUX VACHES !!!
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SOCIALISME :
Vous avez 2 vaches. Vos voisins vous aident à vous en occuper et vous
partagez le lait.
COMMUNISME :
Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fournit en
lait.
FASCISME :
Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous vend le
lait.
NAZISME :
Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde et abat la
brune.
DICTATURE :
Vous avez 2 vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent.
FEODALITE :
Vous avez 2 vaches. Le seigneur s'arroge la moitié du lait.
DEMOCRATIE :
Vous avez 2 vaches. Un vote décide à qui appartient le lait.
DEMOCRATIE REPRESENTATIVE :
Vous avez 2 vaches. Une élection désigne celui qui décide à qui appartient
le lait.
DEMOCRATIE DE SINGAPOUR :
Vous avez 2 vaches. Vous écopez d'une amende pour détention de bétail en
appartement.
ANARCHIE :
Vous avez 2 vaches. Vous les laissez se traire en autogestion.
CAPITALISME :
Vous avez 2 vaches. Vous en vendez une, et vous achetez un taureau pour
faire des petits.
CAPITALISME SAUVAGE :
Vous avez 2 vaches. Vous vendez l'une, vous forcez l'autre à produire comme
quatre, et vous licenciez l'ouvrier qui s'en occupait en l'accusant d'être
inutile.
BUREAUCRATIE :
Vous avez 2 vaches. Le gouvernement publie des règles d'hygiène qui vous
invitent à en abattre une. Après quoi il vous fait déclarer la quantité de
lait que vous avez pu traire de l'autre, il vous achète le lait et il le
jette. Enfin, il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache
manquante.
ECOLOGIE :
Vous avez 2 vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète la
bouse.
CAPITALISME EUROPEEN :
On vous subventionne la première année pour acheter une 3ème vache. On fixe
les quotas la deuxième année et vous payez une amende pour surproduction. On
vous donne une prime la troisième année pour abattre la 3ème vache.
MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE BRITANNIQUE :
Vous tuez une des vaches pour la donner à manger à l'autre. La vache vivante
devient folle. L'Europe vous subventionne pour l'abattre. Vous la donnez à
manger à vos moutons.
CAPITALISME A LA FRANCAISE :
Pour financer la retraite de vos vaches, le gouvernement décide de lever un
nouvel impôt : la CSSANAB (cotisation sociale de solidarité avec nos amies
les bêtes). Deux ans après, comme la France a récupéré une partie du cheptel
britannique, le système est déficitaire. Pour financer le déficit on lève un
nouvel impôt sur la production de lait : le RAB (remboursement de l'ardoise
bovine). Les vaches se mettent en grève. Il n'y a plus de lait. Les Français
sont dans la rue : " DU LAIT ON VEUT DU LAIT ". La France construit un
lactoduc sous la Manche pour s'approvisionner auprès des Anglais. L'Europe
déclare le lait anglais impropre à la consommation. On lève un nouvel impôt
pour l'entretien du lactoduc devenu inutile.
REGIME CORSE :
Vous avez deux cochons qui courent dans la forêt. Vous déclarez 200 vaches
et vous touchez les subventions européennes.
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 | |  |  | AFP | 20h59 | Gilberto Gil propose que la samba soit décrétée patrimoine de l'humanité
Le ministre brésilien de la Culture, le célèbre chanteur auteur compositeur Gilberto Gil souhaite que la samba, le genre musical le plus typiquement brésilien, soit déclaré patrimoine de la culture mondiale par l'Unesco, a indiqué son ministère jeudi dans un communiqué...
Quelle abnégation ! A sa place, j'aurais proposé que ce soit Gilberto Gil qui soit déclaré patrimoine de la culture mondiale de l'Unseco :o))) |
 | |  |  | Deux petites infos comme je les aime (entendues à la radio)
En corse, malgré l'annonce faite hier que la région serait dirigée à gauche grâce, notamment, à l'alliance PS-PRG (Parti Radical de Gauche), on a appris aujourd'hui que la région sera finalement dirigée par la droite. En cause, trois élus, récents transfuges de la droite, qui viennent d'être élus sur la liste du PRG...et qui refusent finalement tout ralliement avec le reste de la gauche.
Ils sont fous ces corses :o)
Sinon, autre info du jour, des caméras vidéos ont été découvertes dans les toilettes d'une usine Smart (vous savez les petites bagnoles qu'on dirait des voitures sans permis et qui coûtent aussi cher qu'une clio). Pour la direction, c'était la seule manière de "traquer des éventuels employés indélicats". Histoire, sans doute, d'éviter que ces malhonnêtes d'ouvriers mettent des bagnoles dans leur slip. On n'est jamais trop prudent.
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 | J-C, 26.03.2004 à 17:01 | 148051 |
|  |  | La lente amélioration de la rentabilité des énergies renouvelables
LE MONDE | 25.03.04
L'Union européenne a pour objectif de porter la part d'"électricité verte" consommée sur le continent de 14 % en 2000 à 22 % en 2010. Pour ce faire, elle encourage la recherche sur des technologies alternatives. Illustration avec deux projets, en Espagne et au Danemark.
Almeria (espagne) de notre envoyé spécial
"Danger, lumière solaire concentrée." Sur les bords détrempés de la route, le panneau semble incongru. La pluie tombe sans se lasser sur le sol aride. Plantés sur leur pied de métal, des centaines d'immenses miroirs réfléchissent le ciel gris. "Vous n'avez pas de chance. Ici il ne pleut que sept jours par an", lâche Diego Martinez-Plaza, directeur de la plate-forme solaire d'Almeria. Ce centre de recherche sur l'énergie solaire, créé au début des années 1980, à une centaine de kilomètres au sud-est de Grenade, bénéficie en moyenne de 3 000 heures d'ensoleillement annuel. Mais, en ce jour de mars, le ciel reste obstinément plombé au-dessus des 100 hectares du centre installé dans une zone quasi désertique.
"Ici, nous étudions trois types de centrales solaires", détaille M. Martinez Plaza. D'abord, les centrales à tour, vers lesquelles convergent les rayons captés par des centaines de miroirs. Une solution qui semble aujourd'hui être la plus prometteuse pour produire de façon massive de l'électricité. Puis les antennes paraboliques qui utilisent des moteurs Stirling pour transformer la chaleur en énergie électrique. Mais elles ne sont pas encore économiques et seront sans doute réservées à des sites dont le raccordement au réseau électrique restera problématique.
Enfin, les centrales à concentrateurs paraboliques, dont les miroirs réfléchissent sur des centaines de mètres les rayons du soleil. Non sur un point, comme pour les tours ou les antennes, mais sur de longs tubes où circule de la vapeur capable d'entraîner turbines et alternateurs. "Lorsque le centre a été créé, l'idée était de départager cette technologie de celle utilisant la tour solaire", rappelle M. Martinez Plaza. Cette dernière a finalement creusé l'écart, car elle offre un meilleur potentiel d'économies d'échelle.
Le programme Solair, que soutiennent quatre pays - Allemagne, Danemark, Espagne, Grèce -, et que finance aussi la Commission européenne, a conduit à réaliser à Almeria un prototype de tour solaire. Ses résultats sont encourageants. Les 300 miroirs (héliostats) dont elle est équipée sont programmés pour suivre individuellement, grâce à des moteurs, la course du soleil, ce qui permet de concentrer ses rayons sur la chaudière de la tour.
Rien là que de très classique : à Odeillo (Pyrénées-Orientales), le four solaire qui s'y trouvait avait été, dans les années 1970, transformé en tour de production d'énergie électrique avant de revenir à sa vocation, première victime de la baisse des cours du pétrole. A Barstow, en Californie, une ferme solaire de 10 mégawatts a fonctionné de 1982 à 1988 sur ce principe. Elle a été suivie d'une nouvelle installation de deuxième génération dotée d'un dispositif de stockage de l'énergie et qui fonctionne depuis 1996.
Ce qui distingue le projet Solair de ses "concurrents", c'est le fluide caloporteur utilisé pour produire de la vapeur d'eau et entraîner le turbo-alternateur. "On a pris de... l'air", explique Manuel Romero, responsable du projet. Pour transmettre la chaleur concentrée par les miroirs, on utilise de petits récepteurs en céramique noire qui portent l'air ambiant à 800 °C. Aspiré dans un circuit qui comprend une zone de stockage de la chaleur en céramique, cet air produit de la vapeur d'eau "hyper chaude" (460 °C) dans un circuit pressurisé (65 bars) qui entraîne turbine et alternateur. De quoi produire 1 mégawatt électrique (MWe) à partir des 3 mégawatts thermiques générés par le soleil, et alimenter en électricité un village d'un millier d'habitants.
RECHERCHE DE PARTENAIRES
Le consortium Solair a porté ses efforts sur le matériau de ces récepteurs en céramique, du carbure de silicium, dont la mise en forme n'est maîtrisée que depuis 1999. Ce sont ces petits composants qui permettront, demain, la montée en puissance des tours solaires, estiment les spécialistes.
Le programme Solair entre désormais dans une phase commerciale, se réjouissent ses promoteurs, qui annoncent la construction en 2006, "quelque part en Espagne, probablement près de Grenade", d'une tour de 95 m de haut, entourée de 90 000 m2 de miroirs, le tout ayant une capacité de 11 MWe. Le réservoir de stockage de chaleur donnerait à l'installation une autonomie de neuf heures après le coucher du soleil. "On pourrait donc utiliser cette réserve dans la soirée, lorsque la demande d'électricité est forte, ou la garder pour la matinée, pour accélérer la montée en puissance de l'usine à l'aube", explique M. Romero.
Pour l'heure, si la conception du futur projet est terminée, le consortium est toujours à la recherche de partenaires industriels pour entamer sa construction. L'équilibre économique sera assuré par des subventions.
En Espagne, l'énergie renouvelable peut être vendue à des tarifs supérieurs à ceux du marché. "Il n'est pas possible de produire actuellement à un prix économique raisonnable", reconnaît Peter Heller, partenaire allemand du projet. Le kilowatt solaire est encore quatre ou cinq fois plus onéreux que celui issu des combustibles fossiles ou nucléaires. Mais, grâce aux économies d'échelle, son coût pourrait diminuer de moitié d'ici à 2015, espère-t-on à Almeria.
Hervé Morin
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Un objectif européen "ambitieux"
L'Union européenne (UE) a pour objectif, d'ici à 2010, de produire 22 % de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelables. Actuellement, sur les 14 % d'"électricité verte" produits dans l'Union, 12 % sont fournis par l'hydroélectricité. L'objectif européen est "ambitieux", reconnaît Pablo Fernandez-Ruiz, directeur du programme énergie à la Commission européenne, et "la capacité des énergies renouvelables à concurrencer les technologies existantes sera déterminante". Actuellement, seuls l'éolien et la biomasse peuvent, en termes de tarifs, rivaliser à la marge avec le gaz, le charbon ou le nucléaire. L'association de protection de la nature WWF doute que l'objectif des 22 % puisse être atteint à la date prévue. Elle a donc demandé début mars à l'UE de tenter d'atteindre 25 % en 2020. Le sixième programme cadre de l'UE (2002-2006) devrait consacrer 400 millions d'euros au développement des énergies renouvelables, tandis qu'Euratom prévoit de consacrer 190 millions d'euros aux recherches sur le nucléaire.
At'chao ! |
 | pessoa, 25.03.2004 à 22:49 | 147973 |
|  |  | Le MNR squatte le podium, puisque la candidate du Rhône Lucienne Faffe arrive deuxième du classement du nom qui tue... |
 | |  |  | Lu dans le toujours très savoureux Canard Enchaîné de ce mercredi (qui rend d'aileurs un hommage mérité à l'excellent journaliste Yvan Audouard, décédé il y'a quelques jours) :
"Au concours du nom de candidat qui tue, Bruno Mégret remporte la palme. En vendée, le 17ème sur la liste de son parti, le MNR, s'appelle Lucien Fuhrer (...)"
ça ne s'invente pas :o) |
 | San, 23.03.2004 à 15:41 | 147571 |
|  |  | Iter: "délire prométhéen" ou solution énergétique miracle ?
TOKYO (AFP) - Qualifiée de "délire prométhéen" par les Verts, de "Soleil sur Terre" par ses partisans, la fusion nucléaire est au coeur des débats énergétiques et économiques de ce début de 21ème siècle avec son projet de réacteur expérimental Iter.
L'Union européenne, la Russie, la Chine, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon participent au projet, dont l'objectif à terme est de reproduire sur Terre les mécanismes de la fusion à l'oeuvre dans les étoiles, afin de résoudre les problèmes d'épuisement des ressources énergétiques de la planète.
Toutefois, les partenaires sont en vif désaccord sur le choix du site du réacteur, entre le Japon et la France, et les dernières discussions lundi et mardi à Tokyo n'ont débouché sur aucun accord, sinon à poursuivre le dialogue.
"Je pense que la fusion nucléaire est la seule source d'énergie durable pour l'avenir parce que les autres ressources naturelles, comme le pétrole et le charbon, vont finir par s'épuiser", explique à l'AFP Geoff Cordey, spécialiste britannique de la fusion.
De fait, dans 40 ans, les ressources de pétrole prouvées récupérables à un prix économique correct viendront à manquer. Ce ratio passe à 124 ans pour les ressources "ultimes", selon le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Le chiffre est calculé sur la base des productions réalisées en 2001.
Quant aux autres combustibles fossiles comme le gaz et le charbon, le ratio respectif des ressources prouvées récupérables est respectivement de 63 et 223 ans. Celui des ressources ultimes étant de 102 ans pour le gaz et 850 ans pour le charbon.
Mais même si le charbon n'est pas menacé d'épuisement avant longtemps, il est une source d'énergie excessivement polluante en raison de ses fortes émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique de la planète.
De son côté, l'uranium 235, seul combustible naturel fissile exploité dans les centrales nucléaires pour produire de l'électricité, voit sa durée de vie limitée à 68 ans pour les ressources récupérables à un coût correct, et à 118 ans pour ses ressources ultimes.
Dans ce contexte, la fusion nucléaire est vantée comme la solution idéale, d'autant qu'elle est censée produire "une énergie sûre et propre" par rapport à la fission.
"Dans la fusion contrôlée, il n'y pas d'uranium comme en fission puisque l'on brûle les isotopes de l'hydrogène, deutérium et tritium", souligne Dominique Ochem, conseiller nucléaire à l'ambassade de France au Japon.
"La réaction de fusion entre ces deux isotopes ne produit pas d'actinides (déchets qui se forment par l'activation de métaux lourds). En revanche, elle produit des neutrons de haute énergie qui vont activer les matériaux de structure qui deviendront des déchets", précise-t-il. Mais ces déchets, selon lui, "ne représentent pas de vrais problèmes techniques et sanitaires".
En outre, avec la fusion, "il n'y a pas de risque de perte de contrôle du réacteur, celui-ci s'arrêtant à la moindre perturbation", plaide M. Ochem.
Si la fusion est moins polluante que la fission, semble plus écologique en raison de la non émission de gaz à effet de serre, et se targue d'être une énergie "inépuisable", les scientifiques ne maîtrisent ni sa technologie ni son coût.
"Iter est le projet le plus approprié pour résoudre le problème de carence énergétique de la planète mais il ne s'agit que de la prochaine étape vers le développement de la fusion. Ce n'est pas l'étape ultime", souligne M. Cordey.
C'est bien ce que lui reprochent ses détracteurs qui soulignent que ce projet coûteux (10 milliards d'euros sur 30 ans) "n'offre aucune garantie de succès à la clé". |
 | J-C, 23.03.2004 à 15:03 | 147566 |
|  |  | Les amours sélectifs de la gélinotte des armoises
LE MONDE | 22.03.04
Fin mars, retour des beaux jours : pour la gélinotte des armoises ou tétras centrocerque, espèce spécifique à l'Amérique du Nord, le temps est venu de conter fleurette. Il y a plusieurs semaines déjà, les mâles sont arrivés, par milliers, dans les grandes plaines du Wyoming ou du Montana : sur ces plateaux qui bordent les montagnes Rocheuses, ils ont pris place dans l'"arène" - ou "lek" - de leur choix. Dans une semaine, peut-être deux, les femelles les rejoindront. Et pour elles, chaque jour, dès l'aube, les gros gallinacés mèneront parade.
Combien sont-ils en un même site ? Au moins plusieurs dizaines, au plus quelques centaines. Dispersés parmi les buissons d'armoise, cette plante herbacée qui compose leur menu de prédilection, distants les uns des autres de seulement quelques mètres, tous tenteront leur chance. Ces dames choisiront. Sans indulgence aucune, car rares seront les élus.
POCHE ŒSOPHAGIENNE
Pour les humains que nous sommes, le spectacle est pourtant impressionnant. Pour se faire valoir, le mâle de l'espèce Centrocercus urophasianus, avalant en quelques secondes jusqu'à quatre litres d'air, gonfle vers le haut une sorte de poche œsophagienne. Surprise : sur sa gorge se dévoilent du même coup deux plaques du plus bel orange ! Soudain, voilà que l'oiseau se dégonfle : il relâche brusquement l'air comprimé, produisant un bruit sec assez semblable à celui d'une bouteille qu'on débouche. Le tout ne lui prend pas plus de quelques secondes. Mais, très vite, il plastronnera à nouveau. Et ainsi de suite, jusqu'à une heure avancée de la matinée, après laquelle il quittera l'arène pour aller se restaurer et dormir dans les buissons environnants.
Quoi de plus normal, dira-t-on, que de se donner du mal pour séduire sa belle ? Mais la partie, dans le cas de la gélinotte des armoises, semble par trop inégale. La parade des mâles, très mobilisante et non sans danger (l'arène est ouverte à tous, y compris aux prédateurs), est en effet rarement payée de retour.
Sur une aire de reproduction hébergeant plusieurs dizaines de mâles, trois ou quatre seulement réaliseront ainsi 90 % des accouplements, raflant au passage l'un des meilleurs prix du règne animal en matière de polygamie. Quant aux autres, il leur faudra attendre une année plus faste. Si encore elle advient...
Pourquoi une telle répartition des chances ? En fonction de quels avantages, de quelles qualités se fait cette sélection draconienne ? Les chercheurs en ont débattu pendant plus de vingt ans. Très exactement depuis le début des années 1970, époque à laquelle deux éthologues américains, après avoir montré l'un et l'autre que les candidats retenus étaient ceux qui plastronnaient avec la plus grande fréquence, en tirèrent... des conclusions radicalement différentes.
Le succès de la reproduction des mâles est lié à la cadence de leur parade ? C'est que celle-ci constitue un critère de choix pour les femelles, en conclut John Hartzler. Une explication trop directe, sans doute, pour satisfaire Haven Wiley, qui bâtit un scénario plus subtil en remarquant que les futurs reproducteurs étaient, aussi, ceux qui étaient entourés du plus grand nombre de femelles.
UN SPORT ÉPUISANT
Dès lors, ne fallait-il pas considérer leur frénétique activité de parade comme l'effet, et non la cause, de l'attroupement qu'ils suscitent, et invoquer un autre facteur de sélection sexuelle ?
Les femelles, suggéra Wiley, choisiraient leurs partenaires non pas sur leurs qualités propres, mais en fonction de leur position spatiale dans l'arène. Seuls seraient considérés comme valables quelques sites centraux d'accouplement, convoités par tous, mais réservés à quelques-uns. La question essentielle, selon lui, n'était donc plus "de savoir comment les femelles choisissent un mâle particulier mais plutôt comment les coqs prennent possession de leur territoire sur le lieu de l'accouplement".
De Hartzler et Wiley, qui était dans le vrai ? Il fallut pour trancher attendre que deux autres chercheurs, Robert Gibson et Jack Bradbury, reconsidèrent la question à l'aide de nouvelles techniques d'étude du comportement. "Après avoir capturé, mesuré, marqué, relâché, observé et enregistré pendant deux mois consécutifs vingt-sept mâles participant à un 'lek' des montagnes Rocheuses, Gibson et Bradbury ont montré que ni la taille, ni l'agressivité, ni la position spatiale des mâles ne sont corrélées à leur succès de reproduction", résume l'éco-éthologue Anne Teyssèdre (Les Stratégies sexuelles des animaux, Ed. Nathan, 1995). Hartzler avait raison. Une fois n'est pas coutume, l'hypothèse la plus simple était la bonne.
Mais alors, s'il ne s'agit que de parader beaucoup et souvent, pourquoi 90 % des mâles ne satisfont-ils pas aux exigences des femelles ? Autrement dit : pourquoi tant de mâles plastronnent-ils si peu ? Parce que ce sport est épuisant, répondent Gibson et Bradbury, en démontrant que les plastronneurs les plus actifs dépensent chaque jour deux fois plus d'énergie que les autres. Pour assurer leur descendance, les femelles choisissent donc, clairement, les mâles les plus vigoureux. Cette "garantie" de santé des petits à venir est d'ailleurs bien le seul "cadeau" qu'elles puissent attendre de leur partenaire, puisqu'elles couveront, défendront et élèveront seules leur progéniture.
Catherine Vincent
At'chao ! |
 | |  |  | Dans le même genre :
Un an de prison avec sursis pour un vengeur indélicat à Toulouse (AFP | 20.03.04 | 11h54)
" Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné vendredi soir à un an de prison avec sursis un homme de 43 ans qui, pour se venger, avait recouvert les pare-brises de voitures garées en plein centre-ville de photos de son ex-compagne... à moitié nue.L'homme avait été interpellé mercredi après-midi par la police en flagrant délit de distribution de photos représentant cette femme, dont il s'était séparée cinq mois plus tôt, allongée dans une pose lascive sur un capot de voiture. Comble de la délicatesse, l'affichette portait le numéro de téléphone de la victime assortie de la mention "grosse vache". Jugé en comparution directe, le vengeur indélicat, architecte d'intérieur, a justifié à la barre son opération de représailles en expliquant que son ex-compagne avait fait du tort à son activité professionnelle en révélant à certains de ses clients ses antécédents judiciaires (...)"
ça s'appelle comment déjà ? Ah, oui, l'amour vache :o))) |
 | |  |  | Un Allemand voit disparaître 11.000 euros dans les WC d'un train (Libération.fr)
AMSTERDAM - Un voyageur allemand parti acheter une voiture aux Pays-Bas a malencontreusement laisser glisser de sa poche 11.000 euros dans les toilettes du train, a rapporté samedi la police néerlandaise.
L'homme, âgé de 38 ans, a alerté la police des chemins de fer et le train suivant s'est arrêté pour permettre au contrôleur de récupérer les billets.
Mais il n'a retrouvé que 4.000 euros. "Plusieurs passagers ont aidé le contrôleur lorsque le train s'est arrêté, mais ils ont 'oublié' de rendre l'argent et une partie s'est probablement envolée", a expliqué Peter van Raaij, porte-parole de la police."
En matière de blanchiment d'argent, on a quand même trouvé mieux ;o))
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 | |  |  | A la veille des élections espagnoles qui verront le retrait volontaire de José Maria Aznar de ses fonctions au profit de son dauphin, plusieurs articles de presse ont mis en lumière les relations pas franchement chaleureuses entre le chef du gouvernement espagnol et Jacques Chirac. A cela plusieurs raisons. L'une d'elles, et pas la moindre, étant le "savoir-faire" diplomatique de Chirac. Jugez en plutôt.
Chaque rencontre entre Jacques Chirac et José Maria Aznar rappellent, inmanquablement à l'un et à l'autre un mauvais souvenir. Celui de leur première rencontre, en 1989. C'était lors des journées parlementaires du RPR. Leader de l'opposition espagnole, mais encore peu connu en France à l'époque, Aznar y avait été convié sur la suggestion de Jean-François Probst, alors conseiller de Charles Pasqua, président du groupe RPR au Sénat, et qui avait fait sa connaissance en Espagne. Au dîner, Aznar est assis en face de Chirac. Vers la fin du repas, Aznar devient soudain " vert jaune, prêt à quitter la table d'honneur ", comme le raconte Probst dans son livre " Chirac et dépendances " (Ramsay). " Chirac, poursuit Probst, a dû un petit peu trop forcer sur le Rioja, le vin espagnol. A l'époque, il considère qu'Aznar n'est pas grand-chose. Il l'avait déjà dit dans la voiture, à quelqu'un, en arrivant à Arcachon. L'ancien Premier ministre a donc un comportement typiquement macho par rapport au petit Espagnol. Et voilà qu'il lui prend l'idée de l'apostropher avec ces mots :
- Ecoutez-moi, cher Aznar, je ne sais pas si un jour vous serez au pouvoir (l'air de dire, mon pote tu ne seras jamais Premier ministre, moi j'y ai déjà été deux fois), mais si d'aventure vous arrivez à avoir la majorité, il y a quelque chose que personnellement j'exigerai de vous.
Déjà, dire à un Espagnol " j'exigerai de vous ", c'est un peu difficile. Surtout pour le petit Aznar, qui espère quand même battre Felipe Gonzalez d'ici huit jours. Il sait, alors, que ce sera difficile, mais il supporte difficilement qu'on lui parle de cette manière.
Et Chirac de continuer sur sa lancée, provoquant l'irritation de son interlocuteur :
- Je voudrais que vous supprimiez définitivement cet art que, pour ma part, je trouve barbare et que vous appelez la corrida, enfin, la tauromachie… "
C'est finalement Charles Pasqua qui, avec sa faconde habituelle, sauvera la situation. " Si Charles n'était pas intervenu à ce moment-là, poursuit Jean-François Probst, Aznar prenait ses cliques et ses claques, puis aurait disparu, ivre de rage. "
Conclusion de Probst : " Chirac, quand il en sort une grosse, il en sort une grosse. "...Rien de changé depuis :o))
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 | |  |  | Charlie Hebdo toujours :
"la justice allemande a rejeté la requete d'un chômeur de 35 ans qui demandait que le bureau d'aide sociale prenne en charge les frais mensuels engendrés par ses "grands besoins sexuels" a savoir 4 visites au bordel, la location de 8 films pornos et l'achat de 2 revues de petites annonces.
Encore un recul du modele social rhénan."
:o))))) |
 | J-C, 10.03.2004 à 16:29 | 145843 |
|  |  | Et si l'on profitait d'une éclaircie pour rempoter quelques arbustes du balcon
LE MONDE | 10.03.04
Les plantes cultivées hors sol, en pot, en bac ou dans des jardinières, dépendent beaucoup plus étroitement des soins que leur donne le jardinier qui les soigne que lorsqu'elles poussent en pleine terre. La régularité des apports en eau, la qualité de la terre, plutôt du mélange qui compose le substrat dans lequel les racines se développent, sont essentiels.
En pleine terre, les arbustes souffrent moins vite du manque d'eau et leurs racines s'enfoncent librement pour aller chercher les éléments minéraux et organiques dont elles ont besoin. En pot, il n'en va pas de même. La quantité de terre est limitée par la taille du support, et les racines finissent par s'enchevêtrer, par former un réseau si dense qu'il finit parfois par se substituer à la terre elle-même. Selon les espèces cultivées, cette masse de plus en plus compacte de racines prend plus ou moins de temps pour se constituer.
Un bon moyen de s'en apercevoir tient dans la facilité que l'eau d'arrosage met à pénétrer dans le pot pour s'en échapper par le fond. Plus ce temps est long, plus il y a de chances que le mélange terre-racines soit trop compact à cause de la place prise par les racines.
Un autre signe est le temps que met la terre du pot pour se dessécher. Si un gros pot de 40 centimètres de diamètre ne tient pas une journée ensoleillée sans devenir sec comme un coup de trique, il y a de grandes chances que le rapport entre la "masse" représentée par le feuillage et celle constituée par la terre du pot qui emmagasine l'eau d'arrosage soit déséquilibré en faveur de la première.
Si, en plein été, des gros pots ou des grands bacs nécessitent deux, voire trois arrosages dans la journée, il n'y a aucun doute : il faut rempoter.
Rempoter ne veut pas nécessairement dire mettre dans un pot plus gros. Il suffit souvent de réduire la masse racinaire en taillant dans la motte extraite du pot, de replacer le tout sur un nouveau lit de terre et de combler l'espace entre l'intérieur du pot et les racines pour que la plante ne s'en porte que mieux. C'est ainsi du reste que l'on rempote les grands sujets cultivés dans les vastes bacs cubiques dont les parois sont articulées à la manière de grands volets repliables. Après que l'on a ouvert les "volets", la terre est grattée, les racines sont retaillées, en prenant bien garde de faire en sorte que la terre ne se délite pas. Les "volets" sont refermés, et l'on fait glisser de la terre neuve, enrichie d'engrais à diffusion lente, en la tassant bien, parfois à l'aide d'un bâton. Après quoi, un bon arrosage s'ensuit, qui parachève le travail.
Les racines mettent deux ans pour envahir la terre neuve. Ce qui est tout bénéfice, car ce sont les racines neuves qui permettent à la plante de se nourrir. Le principe est le même pour les plantes d'appartement et pour les plantes du balcon et de la terrasse. Evidemment seulement quand le pot atteint une taille compatible avec l'encombrement de la plante.
Toutes les plantes ne sont pas égales devant la culture hors sol. Par exemple, même si l'on conseille parfois de cultiver les mimosas en pot, il faut avouer que l'enracinement fort puissant de celui d'hiver (Acacia dealbata) ne permet guère de le tenir bien longtemps en bac sans soins constants... et encore. Tandis qu'azalées, rhododendrons, ceanothes, lavandes, romarin, lauriers roses, abutilons et quantité d'arbustes persistants qui font l'essentiel du décor des terrasses des villes supporteront plus facilement d'être tenus à l'étroit pour peu que l'on n'oublie ni de les arroser ni de les nourrir de façon suivie.
Le choix des arbustes à cultiver en pot est vaste. Eviter les conifères est sage, car ils ne pardonnent pas un oubli d'arrosage et sont facilement atteints par les acariens dès que l'atmosphère est sèche et chaude.
Eviter aussi les grands magnolias persistants, dont on pense, vu le nombre de ceux que l'on peut voir sur les terrasses, qu'ils sont bons pour les pots. Ils tiendront, oui, mais sans pousser ni fleurir, et mettront quelques années pour dépérir et crever.
En revanche, oranger du Mexique, photinia au feuillage rose crevette puis rouge avant de devenir vert, buis, osmanthe au parfum capiteux, palmiers de chine supportent très bien la culture en pot ou en bac.
Alain Lompech
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Quels pots, quelle terre ?
Sur une terrasse ou un balcon, les pots et bacs ne montent pas seuls et pèsent leur poids. Préférez des conteneurs légers, en matière plastique. Les grandes poubelles font de remarquables bacs, munis qui plus est de poignées, après qu'on en aura percé le fond pour faciliter le drainage. Retourné, leur couvercle fera une efficace soucoupe pour recueillir l'eau en trop. C'est moche, une poubelle ? Il est toujours possible de la cacher par des jolis petits pots de terre, plantés d'arbustes persistants qui seront disposés tout autour, à même le sol. La terre, voilà le vrai problème. Si les plantes de terre de bruyère se contentent de la terre du même nom, la majorité des arbustes exigent un substrat plus consistant. Pas trop tout de même, car les eaux d'arrosage ont tendance à colmater la terre des pots, à la rendre impénétrable. Les terreaux spéciaux pour arbustes ont atteint une qualité suffisante et devront être préférés à la terre franche de jardin qui, neuf fois sur dix, est trop lourde ou trop légère. Toujours s'arranger lors du rempotage pour que la surface terreuse soit située sous le rebord du pot... pour laisser la place à l'eau d'arrosage.
At'chao ! |
 | J-C, 10.03.2004 à 14:20 | 145809 |
|  |  | vil flatteur :-))
At'chao ! |
 | |  |  | J'ai hésité. Mais ça n'a pas d'importance : fais le regroupement dans ton brillant cerveau, J-C :o))) |
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