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LE sujet de LES comics "indépendants"

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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asacem, 19.10.2004 à 11:49178445
>> Je pense que Tomine ne cherche absolument pas à démontrer quoique ce soit.
>> N'est-on un auteur de comics indé intéressant que quand on critique le système en place?
>> Tomine montre des choses, libre à nous d'y voir ce qu'on a envie d'y voir.

>> Toi, tu y vois une pensée réactionnaire.
>> Moi, j'y vois autre chose.

>> Tiens, à propos de nostalgie d'une certaine Amérique des années 50, à propos de préoccupations largement étrangères à toute sphère de contestation politique directe, que penses-tu de David Lynch ?
>> Selon tes critères, il me semble parfaitement correspondre à ta catégorie "réac".

Ah ben ouéééé c'est sûr maiiiiis bon c'est Lynch quoi. Lynch il est fou, il se sauve par le délire. Quoique l'histoire de la traversée de l'amérique en motoculteur elle est vraiment limite c'est sûr. Même Clowes ou Crumb pourraient être limite parfois... mais pareil le délire mon gars: face à une construction paranoîaque/identitaire/nostalgique eux ils ont des délires: Snoïd, dans Eightball c'est évident, et puis pour Lynch y'a un film comme Lost Highway... Mais chez tomine point de délire, non mon bon monsieur. C'est dans une certaine répétition que j'aime pas Tomine, prises isolément ses histoires ne me poseraient pas de problème.

pessoa, 18.10.2004 à 20:49178389
Intéressante cette discussion sur le côté réac de Tomine (et d'autres).

Ceci dit, la nostalgie d'une Amérique (grosso modo celle des années 50) idéalisée apparaît chez beaucoup d'autres, à commencer par Seth, pas mal aussi chez Daniel Clowes. Sans parler de David Lynch, mais lui ça compte pas, c'est carrément un vrai réac...
Et c'est vrai que c'est aussi lié à une vision, disons, pessimiste de la sexualité. D'où le soupçon de moralisme, et dès lors de réaction. Ca se défend.

Oui mais, euh, pourquoi c'est bien quand même ?
Je sais pas trop. Pourtant on ne peut pas dire que je goûte trop les opinions réactionnaires.
Une hypothèse cependant : c'est parce que c'est la nostalgie d'un passé qui n'est pas le nôtre, d'une histoire qui n'est pas la nôtre, et que justement l'Amérique des années 50 était un mythe chez nous à cette époque. Je veux dire que l'Amérique des années 50 telle qu'elle est fantasmée par les "réacs" d'aujourd'hui est la réplique exacte de l'Amérique telle qu'on la voyait en France dans les 50's... Et du coup on culpabilise moins d'avoir de la tendresse pour cette époque, puisque ce n'est pas une "vraie" Amérique à laquelle on pense (la vraie Amérique, celle des discrimations raciales...)

Mais bon, ça passe aussi parce qu'on a l'impression que des gars comme Clowes ou Tomine ou même Seth ne sont pas dupes non plus, non ?
Reste le cas David Lynch...

daiboken, 18.10.2004 à 19:47178387
>> Je ne sais rien de ses intentions, mais certaines de ses histoires me paraitront toujours suspectes. Un dernier exemple: un récit des yeux à vifs montrant la veuve qui se souvient avec nostalgie des moments heureux qu'elle a vécu avec son mari décédé, avec quelques clichés de l'amérique des années 50: belle cadillac ( je n'y connais rien en bagnole) et petit sandwich dans son paper bag. Ses admirateurs diront avec raison: mais il y a bien plus que ça dans ce récit, c'est très sensible, ça dit plein de choses sur l'amour et le deuil. Sans doute. Mais c'est aussi une vision idéalisée de l'amérique des WASP qui passe à travers ce récit, une nostalgie sans mise en perspective critique, ou si peu.

Je ne vois vraiment pas ce qui peut paraitre politiquement suspect dans cette histoire.
La vision idéalisée n'est que celle de cette femme (et en lisant l'histoire on peut comprendre les raisons pour lesquelles elle idéalise ces moments précieux définitivement perdus).
Je ne vois aucun élément dans cette histoire qui pourrait faire croire que Tomine lui-même idéalise cette période des Etats-Unis.
Si on ne peut plus mettre en scène un personnage nostalgique sans critiquer son attitude sous peine de se faire traiter de réactionnaire...
Ce côté réactionnaire que tu fustiges, c'est toi qui le plaque sur l'oeuvre de Tomine.

Et puis, Tomine a assez mis en scène des personnages issus de l'immigration, asiatique majoritairement, pour prouver que l'Amérique des WASP est loin d'être son seul centre d'intérêt.

>> Alors que Crumb, Burns, Clowes, Doucet ou Ware haïssent certaines valeurs de l'amérique et les critiquent chacun à sa manière, j'ai bien peur que Tomine n'en soit que le dépressif défenseur.

Je pense que Tomine ne cherche absolument pas à démontrer quoique ce soit.
N'est-on un auteur de comics indé intéressant que quand on critique le système en place?
Tomine montre des choses, libre à nous d'y voir ce qu'on a envie d'y voir.
Toi, tu y vois une pensée réactionnaire.
Moi, j'y vois autre chose.

>> je continue à penser qu'il est bon, dans un forum public, d'exprimer ce type de réticences.

Oui, bien entendu.

Tiens, à propos de nostalgie d'une certaine Amérique des années 50, à propos de préoccupations largement étrangères à toute sphère de contestation politique directe, que penses-tu de David Lynch ?
Selon tes critères, il me semble parfaitement correspondre à ta catégorie "réac".

asacem, 18.10.2004 à 18:54178378
>> asacem :
>> >Peut être que si Tomine suit une psychothérapie il fera de la
>> >meilleure bande dessinée? Arf. Moi j'aimerais bien qu'il
>> >évolue ça c'est sûr!

>> Ben je te propose d'acquérir un vrai dictionnaire qui t'apprendra la définition du mot "réac", et de nous expliquer précisement où l'oeuvre de Tomine peut te sembler "réac", pour commencer ; sincèrement, je sais pas si j'aurais vraiment le temps de te lire, mais dans l'absolu, ca pourrait etre interressant, vu l'énergie que tu emploie à nous exprimer ta vision d'un auteur qui te fait quand meme pas mal user tes doigt sur ton clavier (en plus, je suis presque sur que t'utlilise un pc... tsss...).
>> Ensuite, balancer des conseils du niveau des tes précieuses intervention santé, c'est ni réellement judicieux, ni vraiment marrant (y'a l'art et la manière de délirer sur certains sujets)(là, par exemple, je frise presque le réac, genre), et plutôt que d'attendre une évolution (je te souhaite quand même d'avoir autre chose à foutre de tes journées, hein) de la part d'un auteur dont l'oeuvre te semble hermétique, ou qui ne te touche pas, ben... Laisse tomber ? Passe à autre chose ? Non ?
>> Tiens, je donne l'exemple, je fais de même, hop, je suis plus là.



Ben faudrait choisir: tu veux que je continue à argumenter ou pas? Ce qui me gène chez Tomine et qui m'a conduit à pas mal me lacher dessus - jusqu'aux derniers posts qui sont peut être les posts de trop - c'est que c'est un auteur a priori totalement séduisant. Ca ressemble à du Clowes de prime abord, il a fait son comic tout seul ou presque, bref il a pas mal des caractéristiques des auteurs de comics que j'admire le plus.
C'est pourquoi ça m'a intéressé, et je veux bien reconnaître que le travail de Tomine a de grandes qualités graphiques. Bon.
Pourtant dans ses récits se glisse quelque chose qui me paraît suspect, une vision puritaine de la sexualité, une illustration qui me semble sans nuances du sentiment d'insécurité ,une pensée de la vie sociale et politique (voir mes posts précédents) que j'ai pu qualifié en effet de réactionnaire, et qui à mes yeux n'a rien de naturaliste.
En prenant connaissance du sens exact et de l'emploi du mot réactionnaire ("Partisan de la réaction, attitude politique qui s'oppose aux changements ou s'efforce de revenir à l'état de choses antérieur") je dois bien reconnaître que le terme est un peu fort. Mais ce ne sera pas la première fois qu'il sera galvaudé en matière d'art, ni la dernière.
Ce qui m'amène à réagir un peu systématiquement face à un concert de louange sur le travail de Tomine, c'est ce sentiment qu'il y a un peu tromperie sur la marchandise. Alors que la plupart des auteurs qui se situeraient dans le même courant que lui sont aux antipodes de certaines idées conservatrices que je réprouve, Tomine lui fait des récits
douteux. Je ne sais rien de ses intentions, mais certaines de ses histoires me paraitront toujours suspectes. Un dernier exemple: un récit des yeux à vifs montrant la veuve qui se souvient avec nostalgie des moments heureux qu'elle a vécu avec son mari décédé, avec quelques clichés de l'amérique des années 50: belle cadillac ( je n'y connais rien en bagnole) et petit sandwich dans son paper bag. Ses admirateurs diront avec raison: mais il y a bien plus que ça dans ce récit, c'est très sensible, ça dit plein de choses sur l'amour et le deuil. Sans doute. Mais c'est aussi une vision idéalisée de l'amérique des WASP qui passe à travers ce récit, une nostalgie sans mise en perspective critique, ou si peu.
Alors que Crumb, Burns, Clowes, Doucet ou Ware haïssent certaines valeurs de l'amérique et les critiquent chacun à sa manière, j'ai bien peur que Tomine n'en soit que le dépressif défenseur. Vision dépressive de la sexualité, et même des relations humaines en général. Ca ne m'a pas touché, ça m'a même déplu.
Après chacun sa lecture, il y a peu de chance que Tomine influence la pensée politique de quiconque, mais je continue à penser qu'il est bon, dans un forum public, d'exprimer ce type de réticences.

Smiley_Bone, 18.10.2004 à 14:01178287
Non il voulait juste montré que June était en colère, et plutôt deux fois qu'une !

Oslonovitch, 18.10.2004 à 13:58178284
>> Merde,
>> il est colère le june.

Merde,
il est bègue le xaxa.

xaxa, 18.10.2004 à 13:49178281
Merde,
il est colère le june.

xaxa, 18.10.2004 à 13:49178280
Merde,
il est colère le june.

june, 18.10.2004 à 12:46178256
/mode un-peu-saoulé, donc-un-peu-saoulant ON

>Merci mais euh c'est quoi "nerd" ?
>On a pas tout ça par chez nous.

Pour ajouter a la (plutot bonne) definition de Pessoa, j'aimerais également signaler que j'ai cru voir passer un authentique specimen de nerd chez Super Heros, ce dernier jeudi soir, entre une dose de Marc Lizano et une autre de Didier Millotte, tous deux en dédicace ce soir là (merci à eux)...
Il a le profil type : il braille a tout va sur les forums du net, et rase les murs dans la "vraie" vie.
Bon, il n'est pas resté longtemps, mais j'ai eu tout le loisir de constater qu'il ressemblait pas mal a la description de l'endive dont parlait un certain auteur sur un certain site [fin de l'aparté].


asacem :
>Peut être que si Tomine suit une psychothérapie il fera de la
>meilleure bande dessinée? Arf. Moi j'aimerais bien qu'il
>évolue ça c'est sûr!

Ben je te propose d'acquérir un vrai dictionnaire qui t'apprendra la définition du mot "réac", et de nous expliquer précisement où l'oeuvre de Tomine peut te sembler "réac", pour commencer ; sincèrement, je sais pas si j'aurais vraiment le temps de te lire, mais dans l'absolu, ca pourrait etre interressant, vu l'énergie que tu emploie à nous exprimer ta vision d'un auteur qui te fait quand meme pas mal user tes doigt sur ton clavier (en plus, je suis presque sur que t'utlilise un pc... tsss...).
Ensuite, balancer des conseils du niveau des tes précieuses intervention santé, c'est ni réellement judicieux, ni vraiment marrant (y'a l'art et la manière de délirer sur certains sujets)(là, par exemple, je frise presque le réac, genre), et plutôt que d'attendre une évolution (je te souhaite quand même d'avoir autre chose à foutre de tes journées, hein) de la part d'un auteur dont l'oeuvre te semble hermétique, ou qui ne te touche pas, ben... Laisse tomber ? Passe à autre chose ? Non ?
Tiens, je donne l'exemple, je fais de même, hop, je suis plus là.

/mode un-peu-saoulé, donc-un-peu-saoulant OFF

crepp, 15.10.2004 à 18:29178025
petite info, sur cdiscount on trouve "Les yeux à vif" de Tomine pour 5,93 euros.

crepp, 10.10.2004 à 13:06176856
Vraiment étonnant cet album. Une BD historique qui se lit facilement, pas du tout indigeste, très intéressante, captivante. Et pourtant je pensais vraiment lire cela petit passage par petit passage. Au contraire, je l'ai dévoré du début à la fin. L'utilisation systématique du gaufrier est la seule remarque négative que je donne, elle contraint le récit plus qu'elle ne l'ouvre. Pour le procès cela passe incroyablement bien, les propos ressortent encore plus. Par contre les combats manquent ainsi d'une certaine profondeur.
Il y a donc une austérité dans la manière de traiter le sujet, au contraire de Tardi dans le dernier tome du "cri du peuple". Mais je ne trouve pas la froideur évoquée par certain. Vraiment une très bonne surprise.
Les notes finales sont aussi très intéressantes, cela explique les choix de Chester Brown pour rendre le récit plus captivant, pour raconter l’essentiel.

nis, 01.10.2004 à 11:38175428
Pour savoir si vous êtes un geek,
faites le geek test :
http://www.innergeek.us/

C'est long mais c'est à pisser de rire
et ca donne une bonne idée de ce que c'est un geek

cubik, 01.10.2004 à 11:35175426
y a d'autres facons de le prononcer? :)

Oslonovitch, 01.10.2004 à 11:22175424
>> chez moi, un sgeg, c'est une bite

oui c'est vrai mais on prononce "sgègue" comme "pègue" et toutes les autres consonnaces méridionales de la sorte :)

Matt Murdock, 01.10.2004 à 11:20175422
>> >> En plus le terme geek pour Tomine me parait faux,
>> Le terme "Asociaux" te parait plus juste?

Tu as bien lu le dernier Tomine ? En quoi un directeur de cinéma et une organisatrice de festival de film asiatique sont des asociaux ?

>> Je n'ai pas trouvé. Toute l'histoire m'a semblée assez pénible et vaine mais comme cet opus est censé se dérouler sur trois Optic Nerve, je veux bien lui laisser le bénéfice du doute.

Avis de lecture, subjectif sur lesquels je ne me pronocerais pas ...

>> > Point de Geek ici
>> Non, juste un soupçon de voyeurisme à nouveau. :)

Et alors, je ne trouve pas que le voyeurisme soit un problème dans des oeuvres de fiction :)

compte supprimé . 01.10.2004 à 11:13175420
>> En plus le terme geek pour Tomine me parait faux,
Le terme "Asociaux" te parait plus juste?

>dans son dernier Optic Nerve, Tomine y décrit avec une grande >justesse le début de séparation d'un couple.
Je n'ai pas trouvé. Toute l'histoire m'a semblée assez pénible et vaine mais comme cet opus est censé se dérouler sur trois Optic Nerve, je veux bien lui laisser le bénéfice du doute.

> Point de Geek ici
Non, juste un soupçon de voyeurisme à nouveau. :)

compte supprimé . 01.10.2004 à 11:06175415
>> chez moi, un sgeg, c'est une bite


Et il y a des mecs qu'on traite de bite!

Matt Murdock, 01.10.2004 à 10:58175412
Il me semble que la définition de Pessoa est assez juste ...

Ensuite puisqu'on parle de comics, Peter Parker, dans le début de la série Spiderman, est montré comme un geek.

Et je ne vois pas toujours pas pourquoi la description des personnages en marge de l'amérique de Tomine, est réac'. Je ne vois pas le rapport.
En plus le terme geek pour Tomine me parait faux, dans son dernier Optic Nerve, Tomine y décrit avec une grande justesse le début de séparation d'un couple. Point de Geek ici ...

cubik, 01.10.2004 à 10:46175410
chez moi, un sgeg, c'est une bite

compte supprimé . 01.10.2004 à 10:38175407
Je ne peux que souscrire à ce qu'écrit asacem :)

une définition du sgeg via google: Sansten GNU Easy Group
Ceci dit cela ne nous renseigne pas plus sur le terme.

compte supprimé . 01.10.2004 à 10:37175406
Un nerd ou un geek ...
Sfar emploie ce mot(sgeg) pour désigner une espèce de mec. A l'origine c'est de l'argot juif pour désigner un sexe masculin.

daiboken, 01.10.2004 à 10:30175404
>> Un geek et un nerd c'est un sgeg en quelque sorte?

C'est quoi un sgeg ?

Oslonovitch, 01.10.2004 à 7:35175381
>> Ou "premier de la classe" (mais du style Agnan du Petit Nicolas)...

Dans mon souvenir Agnan faisait de grosses crises de colère, devenait tout rouge et se roulait par terre en plein cours quand il était contrarié.

C'est pareil pour les nerd ? :)

pessoa, 01.10.2004 à 0:37175379
>> Merci mais euh c'est quoi "nerd" ? On a pas tout ça par chez nous.

Au cas où : un nerd, c'est euh... ben c'est un nerd quoi.

On le trouve habituellement dans le milieu universitaire américain, c'est celui qui a des grosses lunettes, qui fait pas sport, qu'a pas de copine et qui ne fréquente personne hormis son ordinateur. Il inspire une pitié méprisante et se trouve victime de moqueries et brimades. Le prédateur du nerd est le "jock" (=grosso modo la brute épaisse star de l'équipe de foot américain).
Le nerd adulte est cloîtré chez lui et fait ses courses par internet (mais le nerd semble antérieur à l'apparition de l'informatique. Que faisait-il alors ?). Son ventre prospère.
C'est un concept américain intraduisible en français, on trouve souvent "ringard", mais dans dans "ringard" t'as pas toute la dimension du nerd. Ca peut être "binoclard" (plus pour la connotation que pour les lunettes elles-mêmes). Ou "premier de la classe" (mais du style Agnan du Petit Nicolas)...
En fait c'est un mot qui a plus de connotation de sens précis, il me semble.

Je laisse les spécialistes compléter cette définition.

asacem, 01.10.2004 à 0:08175376
>> >> Peut être que si Tomine suit une psychothérapie il fera de la meilleure bande dessinée?

>> Je n'ai jamais rencontré Tomine donc je ne suis pas sur qu'il ait besoin d'une psychothérapie, mais si la BD était reservée aux auteurs qui selon tes critères n'ont pas besoin de psy, il y a des chances pour qu'elle ne soit pas si intéressante qu'elle ne l'est.

Non mais bien sûr, j'ai pas dit ça. J'aime bien l'art brut d'ailleurs, et dans ce milieu on demande de l'artiste: il a quelle maladie? Mais Tomine c'est CHIANT, t'apprend rien, et il n'y a pas de délire, vous aimez, très bien, mais moi je dis qu'il est dépressif, et que sans doute il ferait de la meilleure BD avec une psychothérapie. Lui spécifiquement. Pas tout le monde.

compte supprimé . 30.09.2004 à 22:30175366
Un geek et un nerd c'est un sgeg en quelque sorte?

Oslonovitch, 30.09.2004 à 21:51175363
>> Merci mais euh c'est quoi "nerd" ? On a pas tout ça par chez nous.

un nerd c'est comme un geek sauf qu'il bouffe des poulets albinos élevés sous la mère, c'est tout :o)

strip, 30.09.2004 à 20:50175358
>> Peut être que si Tomine suit une psychothérapie il fera de la meilleure bande dessinée?

Je n'ai jamais rencontré Tomine donc je ne suis pas sur qu'il ait besoin d'une psychothérapie, mais si la BD était reservée aux auteurs qui selon tes critères n'ont pas besoin de psy, il y a des chances pour qu'elle ne soit pas si intéressante qu'elle ne l'est. Je viens de finir "32 histoires", je trouve que c'est vraiment excellent, même s'il y a évidemment des défauts inhérents aux débuts d'un auteur. Je trouve qu'il est admirable de concision, le fait d'être contraint à un nombre limité de pages l'à forcé à se pencher sur l'essentiel des choses.

asacem, 30.09.2004 à 20:32175356
>> Apparemment, geek est récemment devenu une espèce de synonyme de nerd et c'est dans cette acception qu'il est ici utilisé.

Certes certes "nerd" c'est mieux.

>> On en trouve aussi énormément chez Clowes (mais là, ça ne semble pas déranger ceux qui n'aiment pas Tomine).

Non parce que leur environnement n'est pas "naturaliste", pour faire court.

compte supprimé . 30.09.2004 à 20:19175351
Merci mais euh c'est quoi "nerd" ? On a pas tout ça par chez nous.

daiboken, 30.09.2004 à 19:23175344
>> C'est quoi "geeks", c'est du belge ?

Un geek, c'est une espèce de monstre de foire qui bouffe de tout (des poulets,...) jusqu'à plus pouvoir rien ingurgiter.
Pas grand chose à voir avec Tomine...
A la rigueur, on aurait plus de chance d'en trouver chez Clowes.

Apparemment, geek est récemment devenu une espèce de synonyme de nerd et c'est dans cette acception qu'il est ici utilisé.
On en trouve aussi énormément chez Clowes (mais là, ça ne semble pas déranger ceux qui n'aiment pas Tomine).

compte supprimé . 30.09.2004 à 19:10175343
C'est quoi "geeks", c'est du belge ?

asacem, 30.09.2004 à 18:40175340
On ne m'enlèvera pas de l'esprit que Tomine est un peu réac (je ne vais pas me retaper toute ma démonstration qui est en dessous), j'ai pu lire une partie de Blonde Platine et j'ai toujours ce sentiment. Son pseudo naturalisme distancié est peu crédible, et là où Zola par exemple faisait le tour de la société, il reste scotché à des geeks neurasthéniques qui ne font que renvoyer sa propre image, dévaluée.

Peut être que si Tomine suit une psychothérapie il fera de la meilleure bande dessinée? Arf. Moi j'aimerais bien qu'il évolue ça c'est sûr!

compte supprimé . 30.09.2004 à 16:42175325
Me too! Et contrairement à ce qu'on entend parfois Tomine n'est pas du tout un auteur froid avec de l'émotion à fleur de peau, toujours sincère et(donc) juste.

Gilles, 30.09.2004 à 16:29175323
Je ne peux que souscrire à ce qu'écrivent daiboken et june. :)

june, 30.09.2004 à 15:10175308
>Si l'on considère que l'auteur a à peine
>30 ans, je suis en droit de penser que tu
>vas un peu vite en besogne...

200% ok avec Daiboken sur ce coup là.
certes, de jeunes auteurs s'afranchissent et s'emancipent de leurs propre univers originel au fur et à mesure de leurs sorties, d'autres n'en sortent pas et se recyclent toute leur vie durant...
tomine est jeune, ok, ca fait un moment qu'il dessine, et malgré ca, il continue sur sa lancée, en approfondissant son secteur d'activité, duquel il ne sort pas ? je vois pas le probleme, des Pratt ou des Schuitten l'ont fait avant lui (je parle de "rester" dans un univers cloisonné pendant un bon moment dès lors qu'ils se trouvent à l'aise dedans...), et personne ne leur reproche...
alors certes, Tomine n'a pas la demonstration scenaritisque, l'elaboration de 15000 univers tel le virtuose Alan Moore (pour rester dans les americaneries), mais ou est le souci ?

>mais au-delà de quelques similarités
>formelles, les univers de Clowes et de
>Tomine me paraissent être franchement
>différents et leur récits fonctionner
>sur d'autres modes.

absolument d'accord la dessus aussi.
ca faite des années que j'entends cette comparaison, ou plutot ce rapprochement, mais les 2 univers de ces auteurs n'ont rien a voir, effectivement Clowes enrichit son oeuvre quaisment a chaque nouvelle page, et pas Tomine, mais jamais Clowes ne disseque avec autant de ferveur une palette d'emotions (jamais tres gaies, on est d'accord) aussi subtile que Clowes (auteur enorme aussi a mes yeux, dans un tout autre ordre d'idées...)...

daiboken, 30.09.2004 à 12:55175284
>> Si l'on considère qu'un livre retraçant sa carrière est sorti cet été chez D&Q, je suis en droit de penser que Tomine a trouvé son style et creuse son sillon, et que de changements de cap il n'y aura pas.

Si l'on considère que l'auteur a à peine 30 ans, je suis en droit de penser que tu vas un peu vite en besogne...

>> Mais quelles émotions, au final? Du dégout, de la tristesse,... toujours et inlassablement les mêmes. On est trés loin d'un Daniel Clowes, qui lui joue sur une palette d'émotions beaucoup plus grandes et intenses.

Ben oui, Daniel Clowes est un immense auteur, sans doute même le plus passionnant auteur américain contemporain avec Chris ware, mais au-delà de quelques similarités formelles, les univers de Clowes et de Tomine me paraissent être franchement différents et leur récits fonctionner sur d'autres modes.

Clowes est certes plus varié, possède une causticité grotesque que n'a pas Tomine qui, lui, se révèle plutôt être un entomologiste du micro-détail, des micro-variations.
Là où Clowes nous embarque dans des trips créant le malaise, Tomine nous amène toujours au seuil de l'imperceptible.
Au final cependant, même si les chemins sont très différents, on se retrouve chez l'un comme chez l'autre dans une Amérique en complète perte de repères.

En ce qui me concerne, Clowes et Tomine sont tous deux, à leur manière, de très talentueux auteurs.

daiboken, 30.09.2004 à 10:33175269
Daddy's girl :

>> Reste que le résultat, même avec un thème commun et une sorte de "suivi" est quand même assez hétérogène, non? disons que je n'ai pas eu l'impressin d'une évolution lente, mais de passages assez saccadés. Ce qui ajoute d'ailleurs à la "force de frappe" du livre, à mon avis.

Je trouve pour ma part que ce découpage en courtes vignettes renforce l'aspect fragmentaire et inévitablement lacunaire de souvenirs enfouis qui remontent grâce à l'action cathartique de la mise en forme artistique d'expériences particulièrement douloureuses.

Je ne suis pas loin de penser que l'album ne fonctionnerait pas sans cela. En tout cas pas aussi bien.
Parce que quand même, "Daddy's gril", c'est quand même un voyage au bout de la nuit tel qu'on en rencontre pratiquement jamais en bande dessinée.
Avec un dessin qui déforme les perspectives pour renforcer l'impression d'étouffement et de claustration...
Brrrr.... Rien que d'y repenser ça me fout des frissons.

Gilles, 29.09.2004 à 12:39175067
LoL

Matt Murdock, 29.09.2004 à 11:59175054
>> Louis Riel : J'ai pas mal esité pour mettre la note de cette album tellement il est different de ce que j'ai deja lu. J'ai pas trouvé ca indigeste comme June, ca se lit tout seul, mais c'est vrai qu'il n'y a pratiquement aucune emossion qui passe (a part peut etre sur la fin) tellement le traitement de la biographie est neutre.

Moi c'est ce qui m'a plu cette abscence d'émotion, cette froideur, voir cette austérité, de part la construction identique des 6 cases par pages. J'ai trouvé ça fort. Mais faut dire que j'aime bien les histoires de geek neurasténique de Tomine. Ceci explique peut-être cela :)

Guewan, 29.09.2004 à 11:16175041
>> et tu en fais quoi de tes dix thons légers ? ;o)
>>
dès que je passe à la Croix rousse je te les file =)

Mode avis constructif ON :
Et pour Tomine je trouve les saynetes de Blonde Platine toutes différentes les unes des autres, et oui ça peut être chiant pour certains parce qu'on ne fait que regarder, mais j'aime beaucoup
Mode avis constructif OFF

ps : bande de moules élitistes ! =)

Oslonovitch, 29.09.2004 à 11:10175038
>> j'ai dit ton léger pour Summer of love

et tu en fais quoi de tes dix thons légers ? ;o)


Guewan, 29.09.2004 à 11:01175037
Cloclo > j'ai dit ton léger pour Summer of love, mais je me suis plantée, c'est surtout du au côté naif du trait qui fait que c'est léger au 1er degré, mais rude quand on gratte.

Gilles > merci :)

Matthieu, 29.09.2004 à 9:19175007
Louis Riel : J'ai pas mal esité pour mettre la note de cette album tellement il est different de ce que j'ai deja lu. J'ai pas trouvé ca indigeste comme June, ca se lit tout seul, mais c'est vrai qu'il n'y a pratiquement aucune emossion qui passe (a part peut etre sur la fin) tellement le traitement de la biographie est neutre. Par contre c'est une oeuvre tres "intelligente". Pour utiliser une formule a la con digne de la starak, c'est une BD qui s'adresse plus au cerveau qu'au coeur (je vous avais prevenu :o)) )

Oslonovitch, 28.09.2004 à 23:06174995
>> (...) mais c'est de l'ensemble que vient la "force" de ces carnets.

pas mal le running gag Star-Wars Gilles :)

Gilles, 28.09.2004 à 22:23174993
Apparemment certaines personnes n'aiment pas Tomine, c'est leur droit et n'étant pas son avocat, je vais pas commencer à le défendre. En tous les cas, avec un 32 pages tous les 4 ans, on ne peut pas dire qu'il assome ses "détracteurs". :)

Concernant Kochalka, je n'ai lu que ses carnets (en VO mon cher june) mais il est loin d'avoir fait que ça. Perso, j'aime bien ces carnets pour ce qu'ils sont : une oeuvre sur la durée avec un strip quotidien depuis octobre 1998 (quand même) ! Pris individuellement, certains sont effectivement peu intéressants mais c'est de l'ensemble que vient la "force" de ces carnets.

Guewan : bien sympa l'interview de Thompson. :)

nis, 28.09.2004 à 18:29174943
Ce James Kochalka, il m'intrigue ...
Par quel album de lui commencer ? (je lis en VO)

petitboulet, 28.09.2004 à 18:09174933


>> A répéter inlassablement la même histoire de geek neurasténique, les comics de Tomine deviennent sans intérêt et superficiels. Et c'est là que s'exprime pour moi son manque d'emphatie (qui n'est pas une tare mais juste une constation) : dans le degré zéro de variations de ses comics.

ca me parait un tout petit poil exagéré de dire qu'il repète la même histoire à chaque fois. S'il y a effectivement une ambiance que l'on retrouve assez souvent, et des thèmes communs (ce qui me parait assez normal, tout bien pesé), chaque histoire de blonde platine est différente dans son traitement (et surtout la derniere, encore une fois). Bref réduire ca à "la même histoire de geek neurasthénique", ca me parait pour le moins réducteur.

asacem, 28.09.2004 à 17:57174929
D'accord pour dire que Daddy's Girl est vraiment un très beau bouquin, même techniquement c'est mieux fait que Summer of Love, la photogravure est .. ouahhh! Merci Jean Yves Duhoo.

Sinon l'oeuvre est hétérogène, ça reste une compilation de récits courts. Néanmoins parce que la quasi totalité des récits traitent de l'inceste ou de ses conséquences psychologiques sur le personnage principal, c'est une compilation cohérente. Si la dernière nouvelle parle plus d'avortement que d'inceste, on parle aussi des relations avec la soeur, témoin de l'inceste, donc ça se tient.

Encore un livre important, malgré un dessin qui se cherche un peu...( à 100 000 lieus de Tomine, gniark gniark).

compte supprimé . 28.09.2004 à 17:54174927
>>Pour l'empathie, je me demande pourquoi devrait-on en avoir, et en quoi est-ce un défaut? (au même titre que le terme "froid" d'ailleurs.) Ca n'empèche pas de véhiculer énormément de choses. fin je trouve.


A répéter inlassablement la même histoire de geek neurasténique, les comics de Tomine deviennent sans intérêt et superficiels. Et c'est là que s'exprime pour moi son manque d'emphatie (qui n'est pas une tare mais juste une constation) : dans le degré zéro de variations de ses comics.

petitboulet, 28.09.2004 à 17:43174919
au passage, les planches enneigées avec cette couleur bleue, dans Daddy's Girl sont magnifiques, tout simplement. elles m'ont bien marquées.

MR_Claude, 28.09.2004 à 17:43174918
>> On est tout à fait d'accords, claude, je ne reproche pas un manque d'unité, il y en a et je suis d'accord avec toi que l'ordre des nouvelles n'est pas du au hasard, pour la majorité en tous cas. Reste que le résultat, même avec un thème commun et une sorte de "suivi" est quand même assez hétérogène, non? disons que je n'ai pas eu l'impressin d'une évolution lente, mais de passages assez saccadés.

euh...
euh...

je sais pas :o)

je pense qu'on est d'accord en fait, même si j'ai pas trop ressenti l'hétérogénéité quand je l'ai lu. Je verrais ça en deuxième lecture.

petitboulet, 28.09.2004 à 17:39174917
>> Dans mon souvenir, c'est vrai, mais c'est surtout une évolution au cours du livre. Le personnage principal (même si ce n'est pas forcément le même d'une histoire sur l'autre, ils forment un tout, pour moi) évolue, grandit (comment devenir une adulte "normale", lorsqu'on a subi différents types d'agression sexuelle (principalement l'inceste), serait un résumé un peu grossier), et le graphisme évolue avec, de très sombre et presque pataud, il s'éclaire, s'allège et la couleur apparait progressivement.
>> Je l'ai vu comme ça du moins, et je pense que l'ordre des histoires n'est donc pas complètement au hasard.

On est tout à fait d'accords, claude, je ne reproche pas un manque d'unité, il y en a et je suis d'accord avec toi que l'ordre des nouvelles n'est pas du au hasard, pour la majorité en tous cas. Reste que le résultat, même avec un thème commun et une sorte de "suivi" est quand même assez hétérogène, non? disons que je n'ai pas eu l'impressin d'une évolution lente, mais de passages assez saccadés. Ce qui ajoute d'ailleurs à la "force de frappe" du livre, à mon avis.

petitboulet, 28.09.2004 à 17:34174914
>> Pour ma part, je trouve le trait de Tomine froid et voyeuriste. Aucune empathie ne transparait envers ses personnages.

froid, je suis d'accord. Voyeuriste, on en a déjà parlé plus bas avec asacem, je te renvoie à la conversation :). Pour l'empathie, je me demande pourquoi devrait-on en avoir, et en quoi est-ce un défaut? (au même titre que le terme "froid" d'ailleurs.) Ca n'empèche pas de véhiculer énormément de choses. fin je trouve.

>> >>... ce mec sait jouer avec la palette des sentiments, des émotions, avec justesse et finesse
>> Mais quelles émotions, au final? Du dégout, de la tristesse,... toujours et inlassablement les mêmes. On est trés loin d'un Daniel Clowes, qui lui joue sur une palette d'émotions beaucoup plus grandes et intenses.

la dernière nouvelles de Blonde Platine me paraît très intéressante de ce point de vue, particulièrement les dernières pages. ce petit couple qui se serre, et leurs expressions, tout cela me semble très juste et amener autre chose que du pessimisme (auquel Tomine nous a habitués, je te l'accorde de bon coeur :o) ), tout en laissant énormèment d'ambiguité et de liberté au lecteur. Ce sont probablement pour moi les pages les plus réussies de Tomine jusqu'à présent (et la nouvelle en elle même me parait la plus réussie de ce que j'ai pu voir de lui)

MR_Claude, 28.09.2004 à 17:28174910
>> Avec son style particulier: parfois dans un N/B poisseux et très sombre qui forme un très bon contraste avec son trait assez naïf (si je me souviens bien, toutes les histoires traitant d'inceste, justement, sont en nb), parfois en bichromie, parfois en couleurs...

Dans mon souvenir, c'est vrai, mais c'est surtout une évolution au cours du livre. Le personnage principal (même si ce n'est pas forcément le même d'une histoire sur l'autre, ils forment un tout, pour moi) évolue, grandit (comment devenir une adulte "normale", lorsqu'on a subi différents types d'agression sexuelle (principalement l'inceste), serait un résumé un peu grossier), et le graphisme évolue avec, de très sombre et presque pataud, il s'éclaire, s'allège et la couleur apparait progressivement.
Je l'ai vu comme ça du moins, et je pense que l'ordre des histoires n'est donc pas complètement au hasard.

petitboulet, 28.09.2004 à 17:26174908

>> Une petite part de cette violence se retrouve dans summer of love, mais de manière diffuse, sous-jacente. Je lui préfère Daddy's Girl, pour son côté essentiel, mais Debbie Drechsler a de manière générale une maitrise de la mise en scène, de la narration plutôt forte, chaque saynète étant une mécanique implacablement huilée.

je dirais qu'il s'agit de pllus d'une petite part de violence qui se retrouve dans Summer of love. je m'attendais a un livre beaucoup plus appaisé, mais ce n'est pas le cas, même si comme tu dis, clode, c'est vraissemblablement écrit d'une manière plus sereine. le propos est définitivement dur, je trouve.

Pour ma part, je prèfère summer of love, qui me parait plus maitrisé du point de vue formel alors que daddy's girl souffre parfois d'un manque de "liant", tant graphique que narratif. Mais Daddy's girl frappe plus fort, c'est certain. pas forcement plus juste.

petitboulet, 28.09.2004 à 17:20174904

>> Comment est son oeuvre précédente (j'ai la flemme de chercher dans le sujet :p)?

dure. beaucoup plus que Summer of love, même s'il y a des thèmes communs. Debbie Drechsler, dans de petites nouvelles sans réél lien (a part les personnages, et encore) parle entre autres d'inceste de manière assez crue. Avec son style particulier: parfois dans un N/B poisseux et très sombre qui forme un très bon contraste avec son trait assez naïf (si je me souviens bien, toutes les histoires traitant d'inceste, justement, sont en nb), parfois en bichromie, parfois en couleurs...

elle arrive a parler de problemes familiaux très intimes avec une pudeur (tout en montrant tout) qui m'étonne et me charme énormèment.

MR_Claude, 28.09.2004 à 17:19174903
par contre j'ai pas trouvé le ton particulièrement léger dans Summer of love. La lecture préalable de Daddy's girl expliquant peut-être cela.

MR_Claude, 28.09.2004 à 17:17174902
>> J'ai lu Summer of Love de Drescher et j'ai bien aimé, surtout les couleurs, enfin plutôt les teintes. C'est perturbant un peu au départ mais au final cela donne un album au ton léger, abordant des thèmes comme la découverte de l'amour à l'adolescence, l'acceptation de l'autre.. de manière très intelligente. D'après ce que j'ai lu, ce n'est pas autobiographique..
>> Comment est son oeuvre précédente (j'ai la flemme de chercher dans le sujet :p)?

y'a qu'à lire ma chronique :o)))
c'est très différent. Daddy's girl c'est "violent", c'est quelque chose visiblement écrit dans l'urgence. Ca n'est d'ailleurs pas écrit non plus sur un mode strictement autobiographique, mais bon...
Une petite part de cette violence se retrouve dans summer of love, mais de manière diffuse, sous-jacente. Je lui préfère Daddy's Girl, pour son côté essentiel, mais Debbie Drechsler a de manière générale une maitrise de la mise en scène, de la narration plutôt forte, chaque saynète étant une mécanique implacablement huilée.

Guewan, 28.09.2004 à 17:13174900
Petite interview de Craig Thompson ici : www.bdetente.com (en français bien sûr !)

J'ai lu Summer of Love de Drescher et j'ai bien aimé, surtout les couleurs, enfin plutôt les teintes. C'est perturbant un peu au départ mais au final cela donne un album au ton léger, abordant des thèmes comme la découverte de l'amour à l'adolescence, l'acceptation de l'autre.. de manière très intelligente. D'après ce que j'ai lu, ce n'est pas autobiographique..
Comment est son oeuvre précédente (j'ai la flemme de chercher dans le sujet :p)?

asacem, 28.09.2004 à 17:07174899
Pour soutenir Gontran moi je n'ai jamais compris votre engouement pour Tomine, et d'ailleurs son succès éditorial relatif. Il a été traduit en France avant Clowes alors que Clowes est un maître et que Tomine est... un auteur qu'on aime ou on aime pas. Pour moi, franchement pas intéressant.

compte supprimé . 28.09.2004 à 17:03174898
>> oui, tu n'a pas tort sur ce coup là.
>> mais bon, 9 episodes, tu conviendras que ca reste encore relativement acceptable...

Si l'on considère qu'un livre retraçant sa carrière est sorti cet été chez D&Q, je suis en droit de penser que Tomine a trouvé son style et creuse son sillon, et que de changements de cap il n'y aura pas.


>> "inexpressif" ? si le ton et le traité de ses récits sont effectivement très statique et très posé, je ne trouve pasque le boulot de Tomine manque de justesse ou de sensibilité

Pour ma part, je trouve le trait de Tomine froid et voyeuriste. Aucune empathie ne transparait envers ses personnages.


>>... ce mec sait jouer avec la palette des sentiments, des émotions, avec justesse et finesse
Mais quelles émotions, au final? Du dégout, de la tristesse,... toujours et inlassablement les mêmes. On est trés loin d'un Daniel Clowes, qui lui joue sur une palette d'émotions beaucoup plus grandes et intenses.

june, 28.09.2004 à 16:56174894
>> >> je reste persuadé que Tomine n'en est encore, à l'heure actuelle, qu'à un cap très relatif de la réussite

>> Lorsqu'on lit le numéro neuf, récemment produit, d'Optic Nerve, on peut légitiment se demander si Tomine franchira un jour ce cap ou si il ne préfère pas narrer "ad nauseum" ses histoires dépressives et répétitives sous l'oeil inexpressif de son microscope.

oui, tu n'a pas tort sur ce coup là.
mais bon, 9 episodes, tu conviendras que ca reste encore relativement acceptable...
"inexpressif" ? si le ton et le traité de ses récits sont effectivement très statique et très posé, je ne trouve pas que le boulot de Tomine manque de justesse ou de sensibilité... ce mec sait jouer avec la palette des sentiments, des émotions, avec justesse et finesse, ok, on est pas a Itchy et Scratchy, mais bon...

ps : Gilles, reste calme, reste calme, ne relève surtout pas... 8)

compte supprimé . 28.09.2004 à 16:49174892
>> oui mais dans le paquet, certains bonbons sont quand meme meilleurs que d'autres, non ?


Bien sur, mais ce sont les limites du genre, carnet autobio. Il en va de même pour ceux de Sfar.

compte supprimé . 28.09.2004 à 16:46174891
>> je reste persuadé que Tomine n'en est encore, à l'heure actuelle, qu'à un cap très relatif de la réussite

Lorsqu'on lit le numéro neuf, récemment produit, d'Optic Nerve, on peut légitiment se demander si Tomine franchira un jour ce cap ou si il ne préfère pas narrer "ad nauseum" ses histoires dépressives et répétitives sous l'oeil inexpressif de son microscope.

june, 28.09.2004 à 16:46174890
>C'est de l'autobio en N&B...

réduire kochalka uniquement a ca aurait été cruel, Gontran.

>bref du nombrilisme pourrait on penser.
>C'est sans compter cette poésie inhérente
>à toute l'oeuvre de Kochalka qui fait de
>ses carnets de délicieux bonbons doux amer
>à dévorer sans modération.

oui mais dans le paquet, certains bonbons sont quand meme meilleurs que d'autres, non ?
a dévorer sans modération pour ceux qui aiment s'empiffrer jusqu'a plus soif ; sinon, prévoyez le dernier Sanctuaire, ou n'importe quelle sortie de chez Soleil de ce mois ci pour faire descendre le taux d'excitation... 8)

june, 28.09.2004 à 16:43174887
>> June, Et le Kolchaka : Carnets, tu peux nous en dire deux mots ?
>> J'ai vu que tu avais mis un coup de coeur ...

ouais, je devais etre enervé ce jour là... 8)
disons que lorsque Kochalka est bon, il me touche directement et me semble très très très bon... malheureusement, dans ses carnets, je dois biend admettre que certains passages m'ont un peu fait chier, voire décu.
non pas que ca soit mauvais (je le repete, j'adore JK), mais sur la longueur du bouquin, il me semble qu'il y en ait justement quelques unes, des longueurs... du coup, hop, je redescend la note. cruel je suis. 8°
de toutes manières, ce système de notes ne saurait etre autre chose qu'un instantané d'un moment précis, et pas un baromètre exact, si ?

atencheun, atencheun : ca reste un très bon bouquin, a lire, évidemment ; mais je crois que les ceusses qui lisent tout le bien qu'on pense de Kochalka a travers forums, blogs et commentaires de blogs, risquent d'etre un peu désemparés...
Gilles ? tu l'a lu aussi (en vo, j'en suis sur ?) ?
qu'en penses tu ?

compte supprimé . 28.09.2004 à 16:43174886
>>Et le Kolchaka : Carnets, tu peux nous en dire deux mots ?
C'est de l'autobio en N&B... bref du nombrilisme pourrait on penser. C'est sans compter cette poésie inhérente à toute l'oeuvre de Kochalka qui fait de ses carnets de délicieux bonbons doux amer à dévorer sans modération.

june, 28.09.2004 à 16:38174883
32 histoires...


>> >>bon, qu'on ai apprécié ou pas les quelques
>> >>traductions francaises de Tomine, il me semble
>> >>comprehensible que celui ci ne remporte pas
>> >>tous les suffrages...

>> et c'est en tete des nouveautes comics :o)

j'aurais du dire : ne remporterAIT pas tous les suffrages, parce que pour le moment, ceux qui l'ont lu ont l'air de l'avoir apprécié un minimum, comme qui dirait... 8)

nis, 28.09.2004 à 16:35174882
June, Et le Kolchaka : Carnets, tu peux nous en dire deux mots ?
J'ai vu que tu avais mis un coup de coeur ...

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