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© Le Lombard

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S.O.S. Météores - Mortimer à Paris
ScénarioJacobs Edgar Pierre
DessinJacobs Edgar Pierre
CouleursStudio E.P. Jacobs
Année1959
EditeurLe Lombard
SérieLes aventures de Blake et Mortimer, tome 8
autres tomes... 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 ...
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1 avis

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Les deux premières cases de "S.O.S. Météores" représentent l'Opéra de Paris sous la pluie et des coupures de journaux réelles relatant les phénomènes météorologiques exceptionnels de l'hiver 54 et des années qui ont suivi et qui donneront l'idée de départ de l'histoire, pré-publiée à partir de janvier 1958 dans "Tintin". Elles s'avèrent être un condensé de ce que sera l'album : une dramatique exceptionnelle dans une ambiance de dérèglement climatique extrême.

Cet album est une des plus belles illustration du principe du "fantastique familier" cher à E-P Jacobs qui fait naître le merveilleux dans un contexte à priori banal, issu du quotidien. Cet album est notamment connu pour les repérages minutieux que Jacobs a effectué pour situer rigoureusement les faits dans le cadre existant de la ville de Paris et de sa banlieue. Jacques Tardi évoque lui-même l'importante influence qu'aura eu sur lui ces repérages dans la conception d'Adèle Blanc-Sec et des adaptations des Nouveaux Mystères de Paris de Léo Malet (Nestor Burma).

L'album est une accumulation de morceaux de bravoure, mettant en scène alternativement Blake et Mortimer isolés et tentant de se rejoindre comme des électrons aux polarités opposées. Le début de l'histoire commence par une simple panne d'essuie-glace du taxi qui emporte Mortimer sous une pluie battante et le voit finalement pris dans un piège qui se termine par une invraisemblable et magnifique scène dans le parc du château de Troussalet, dans une ambiance nocturne et enneigée baignant dans de surnaturels tons de bleu ou d'étranges machines toutes droites sorties d'un roman de H-G Wells ou de Jules Verne achèvent de nous plonger dans l'atmosphère fantastique du récit.
Vient ensuite Blake, mis en valeur bien plus que dans d'autres albums de la série avec un flegme et un sang-froid tout britanniques se livre à une enquête suivie d'une poursuite d'anthologie en voiture puis dans le métro parisien et se terminant sur les toits de Paris pris dans une tempête de grêle. Le scénario se déroule, implacable, sans le moindre temps mort et que dire de la conclusion apocalyptique de l'histoire, la vision hallucinante de "l'Enfer de Troussalet" baigné dans sa lumière verdâtre, repaire souterrain de la mystérieuse organisation qui dérègle le temps et dont l'inévitable et "fieffé gredin" Olrik est un des zélés exécutants ?
Outre les trois héros récurrents des aventures de Blake et Mortimer, les personnages secondaires sont parfaitement campés, le débonnaire commissaire Pradier, la brute Sharkey ou le cauteleux Sadi sont parfaits dans leur rôles sans oublier Miloch le savant génial, rival de Mortimer et qu'on retrouvera dans "Le Piège Diabolique".

Certains, en décriant les fameux récitatifs, ne manqueront pas de rappeler que Jacobs n'était pas un amoureux de la bande dessinée, qu'il considérait même comme un art mineur, ses sources d'inspiration étant plutôt à chercher dans la littérature et le cinéma, mais s' il a laissé malgré tout des livres qui restent dans les mémoires c'est parce qu'il est un formidable créateur d'ambiances ou le fantastique et le merveilleux ne sont jamais loin. Sa maîtrise quasi parfaite des ombres et des lumières, des couleurs, son souci légendaire du détail, au bout du compte la puissance exceptionnelle des images qu'il a su créer interpellent et fascinent longtemps après leur première lecture.
D'autres évoqueront les visions tant manichéennes que machistes des aventures de Blake et Mortimer, mais si on prend un peu de distance avec cela, il reste un plaisir de lecture tout particulier qui est celui des grands classiques, là ou les codes et les poncifs se donnent pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire pour la substance même de l'album, à prendre au premier degré ou à laisser.
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