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par herbv


par Thierry
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Des dieux et des hommes
Dessin : Theureau Laurent / Baldazzini Roberto / Mastantuono Corrado / Zezelj Danijel / Milazzo Ivo / Snejbjerg Peter
Scénario : Dionnet Jean-Pierre

Albums indépendants, en cours


Volume 1 - 2011

Volume 2 - 2011

Volume 3 - 2012

Volume 4 - 2012

 

1 avis


Rohagus
A la parution de cette série, j'étais très intrigué par elle. Le premier tome semblait en effet mettre en scène un univers visuel inspiré de Moebius pour le début d'une histoire originale de super-humains quasi-divins dans un contexte qui attisait ma curiosité. J'avais hâte de découvrir l'idée de cette série et son développement.

Mais j'ai été déçu de découvrir qu'il ne s'agissait non pas d'une longue histoire mais de courts récits, un ou deux par album, se déroulant dans le même monde uchronique mais dessinés par des auteurs différents et portant sur des sujets indépendants, avec juste quelques personnages qu'on retrouvait d'une histoire à l'autre. Et aux côtés de ces bandes dessinées s'ajoutaient des pages de textes et d'illustrations pour approfondir ce monde.

A la base, le concept est intéressant : l'idée de demi-dieux apparus tout à coup et sans raison claire sur la Route 66 au moment même du crash de 1929, puis de leur impact sur la civilisation humaine au XXe siècle et au-delà, est intéressante et ne manque pas d'un certain ton poétique, mystique ou artistique.
Le thème de super-héros apparus au cœur du XXe siècle tel qu'on le connait a déjà été largement balayé par les comics américains, des super-héros aux pouvoirs quasi-divins parfois (Supergod pour un exemple récent) voire même directement des dieux apparus durant la seconde guerre mondiale (D-day, le jour du désastre par exemple) ce qui est justement l'un des aspects contés dans la moitié des récits de Des dieux et des hommes.
Ce qui diffère dans cette série imaginée par Jean-Pierre Dionnet, c'est d'une part la réelle inhumanité (ou post-humanité) de ces fameux dieux mais aussi la vision d'un monde futur où les hommes auraient presque disparu au profit de dieux ayant pris possession de la Terre. Il y avait là quelque chose d'intéressant à approfondir à mes yeux.
C'est du moins ce qui est raconté dans le premier tome de cette série, celui qui m'a mis l'eau à la bouche en espérant des développements ultérieurs. Mais au lieu de cela, c'est un retour vers le passé qu'imposent les tomes suivants, avec des histoires se déroulant des années 1930 jusqu'aux années 1970.

Le premier tome est donc une intrigante introduction sur ces dieux et leurs rapports avec les hommes et avec la Terre. Le graphisme de Laurent Theureau y rappelle fortement celui de Moebius (avec un trait moins fluide néanmoins). On y sent une influence des BD de science-fiction de l'époque de Métal Hurlant. Son récit reste cependant assez léger, très visuel et à l'intrigue diluée. Et le fait que la dernière douzaine de pages de l'album ne soient pas des planches dessinées mais des articles de presse et illustrations donnant des détails sur ce monde m'a un peu déçu.

Le second tome nous ramène à l'époque des hippies et du flower power dans un récit mettant en scène d'autres dieux et personnages que dans le premier. Il est dessiné dans la ligne claire et élégante de Roberto Baldazzini mais je regrette l'aspect raide de ses personnages. L'histoire est intéressante mais reste assez légère au niveau scénario, et rapidement lue.
En addition, on trouvera un court récit mettant en scène un dieu du premier tome, là encore très vite lu mais assez parlant sur la psychologie de ces nouveaux dieux.

Les troisième et quatrième tomes se déroulent en majorité durant la seconde guerre mondiale. L'un, illustré dans le style réaliste et sombre de Danijel Zezelj, met en scène un dieu d'origine japonaise dans un récit qui ne m'a guère convaincu, un peu vide et ennuyeux malgré une représentation brève mais assez intéressante de l'Allemagne en plein milieu de la guerre. L'autre, doté de l'agréable dessin de Peter Snejberg, met en scène une intervention divine mouvementée et peu surprenante en territoire nazi. Et en deuxième récit, une histoire se déroulant dans les années 1950 où les dieux dissertent entre eux sur leurs relations avec les hommes sans parvenir à une conclusion claire.

Malgré un bon concept initial, les récits qui composent cette série se révèlent trop légers, trop vains et trop rarement surprenants. On les lit et on les oublie rapidement. Ils peinent à captiver le lecteur. J'aurais très franchement préféré une seule longue histoire sur plusieurs tomes.
Quoi qu'il en soit, la série n'ayant visiblement pas rencontré le succès, elle s'arrêtera à 4 tomes seulement quand une trentaine était prévue initialement. Un peu dommage car j'aurais bien aimé voir l'histoire du tome 1 prendre pour de bon son envol vers une intrigue plus concrète, si possible avec le même dessinateur tout du long.
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