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Gogo Monster, mini-focus. [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]
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| | | | | effer : | | Vivement une édition française qui respecte le sens de lecture et les superbes couvertures! |
Oui, on peut toujours espérer en effet. :-)
Sinon, petite rectification, c'est Katsuhiro Otomo, l'autre illustrateur du diptyque consacré à un champion italien de vélo, comme on peut le lire sur la couverture ci-dessous. Je doute en effet que Matsumoto sache dessiner une roue de vélo convaincante. :-)
Bon, à 50 euros, le coffret, faut aimer le vélo. Ce qui n'est pas mon cas.
La couv du coffret. Dans le cartouche, gros kanji noirs verticaux à gauche : Terada Katsuya, à droite : Otomo Katsuhiro (pour ceusses qui ne craignent pas de choper un torticolis, c'est écrit en romaji au-dessus du titre). On remarque quand même que les auteurs sont écrits en très gros, preuve qu'ils ont leurs inconditionnels.
La couv de Kastuya Terada
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| | effer, 18.01.2009 à 17:50 | 317595 |
| | | | Vivement une édition française qui respecte le sens de lecture et les superbes couvertures! |
| | | | Miam ! Ça donne envie !
Merci pour l'info Cobalt 60 :-)
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| | | | | Pour répondre à ta question, voici ce que j'ai rapporté du Japon (Post 197). A ma connaissance, c'est le dernier travail de Matsumoto (le cinquième et dernier volume vient tout juste de paraître), si l'on excepte un recueil d'illustrations sur un champion de vélo fait conjointement avec Katsuya Terrada. |
| | | | | Venant du forum du grand prix de F1, je me demandais si des nouveautés étaient sorties ou prévues mais je n'ai rien trouvé. Quelqu'un a t il des nouvelles des activités de Matsumoto ou des rumeurs de sorties françaises? |
| | NDZ, 28.02.2008 à 9:13 | 304739 |
| | | | Moi je vote pour que vous le boucliez enfin ce p*$!& de focus. J'ai envie d'avoir envie de lire Gogo Monster :) |
| | THYUIG, 27.02.2008 à 17:49 | 304717 |
| | | | j'avoue avoir perdu l'enthousiasme mais pourquoi pas. |
| | | | Pour le mini-focus c'est foutu ou bien ?
A défaut une chronique avec ce qui a déjà été fait ? |
| | Dieu, 03.05.2007 à 23:59 | 284680 |
| | | | Il est dispo et bien plus beau que la première édition. Plus d'excuses pour ne pas lire cette merveille. |
| | e m, 03.05.2007 à 20:35 | 284677 |
| | | | Tu peux aller l'acheter, il est dispo (au moins) depuis hier. |
| | | | | Est ce que quelqu'un saurait la date de sortie définitive? J'avais entendu 2 mai mais cela semble repoussé au 22 mai. |
| | THYUIG, 17.03.2007 à 17:55 | 281050 |
| | | Pis on met la zolie image qui va bien quand même :
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| | Le PBE, 17.03.2007 à 17:26 | 281046 |
| | | Intégrale Amer Béton.
Au passage, je viens de le lire - merci ChrisB - et, histoire de faire un verdict panoramique : c'est très bien. |
| | Moi, 15.03.2007 à 14:04 | 280888 |
| | | | kayoo83 : | | Il paraitrait que Tonkam va rééditer Amer béton de Matsumoto pour le mois d'avril. Une sacrée bonne nouvelle pour ceux comme moi qui ont découvert Matsumoto trop tard et qui ne pouvaient pas mettre la main dessus faute de nouvelle édition. |
Sûrement parce que le dessin animé adapté du bouquin sort en mai... |
| | | | | Il paraitrait que Tonkam va rééditer Amer béton de Matsumoto pour le mois d'avril. Une sacrée bonne nouvelle pour ceux comme moi qui ont découvert Matsumoto trop tard et qui ne pouvaient pas mettre la main dessus faute de nouvelle édition. |
| | THYUIG, 28.04.2006 à 9:35 | 250733 |
| | | Petite remontée de sujet pour signaler que j'ai presque fini de rassembler ce qui a été dit ici. Mais tout n'est pas perdu rassurez-vous, vous pouvez encore enrichir le débat de vos avis avisés et courtois (pourquoi courtois ? Ben parce que).
Voilà voilà. |
| | THYUIG, 07.04.2006 à 11:29 | 248082 |
| | | | Maravilla : | | Voici donc mon audace : la BD de Matsumoto et le cinéma de Malick. Quid de cette impertinence ? |
Tu peux développer s'il te plait ? Perso, j'ai du mal à voir le rapprochement.
Merci. |
| | Dieu, 07.04.2006 à 0:19 | 248037 |
| | | | Je n'ai pas encore relu Gogo monster mais j'ai feuilleté. Comment interprétez vous la dernière page? Est ce que ce STOP écrit sur la route est une manière graphique de signaler la fin? Où est ce qu'on peut penser que Tachibana qui fonce à toute allure sans s'arrêter au STOP se fait peut être écraser par une voiture et donc que le doppelganger était bien annonciateur de mort? |
| | Dieu, 07.04.2006 à 0:11 | 248036 |
| | | Concernant les influences de Matsumoto, ça avait été abordé dans un dossier sur Matsumoto dans feu Virus Manga. Mais il était plutôt question de graphisme je crois. Je peux retrouver l'article si vous voulez.
Je n'ai pas vu Doppelganger de Kurosawa mais j'en ai vu d'autres de Kurosawa (Kairo Cure etc). Ce sont de bons films mais ça ne me fait pas penser à Matsumoto. On sent quand même plus une volonté de faire des films angoissants. Là où ils se retrouvent, c'est qu'ils arrivent à faire des oeuvres personnelles avec des films ou bd de genres. Le film de fantôme pour Kurosawa, et le manga de sport, de SF etc pour Matsumoto. |
| | | | C'est rafraichissant de voir que quelqu'un ose la passerelle entre Kurosawa (Kiyoshi) et Matsumoto. Je me sentais seul.
Certes, c'est une passerelle très occidentale (dans le sens où elle unit deux vedettes auxquelles nous avons aisément accès, tandis que d'autres "alliances" seraient peut-être plus judicieuses mais plus complexes car moins accessibles d'ici). Mais elle met en avant deux phares, comme deux pièces d'un puzzle contemporain dont l'image finale est encore mal définie.
J'oserais même l'évocation d'une autre corrélation transocéanique, comme on peut la faire pour Matsumoto/Moebius sauf que cette dernière est plus qu'une évidence, elle est aussi une revendication. Voici donc mon audace : la BD de Matsumoto et le cinéma de Malick. Quid de cette impertinence ? |
| | | | Extrait du Tankôbon magazine n°9
Lui seul peut les voir
Réalisé en l'an 2000, ce livre de Taiyou Matsumoto réunit tous les thèmes chers à l'auteur. Il est aussi, sur plus de 450 pages, un immense patchwork graphique, un superbe kaleïdoscope d'images et d'émotions tour à tour brutes et sublimes qui entraînent immanquablement le lecteur dans un univers étonnant.
Taiyou Matsumoto a toujours aimé travailler sur des thèmes liés à la magie et au mystère que les enfants perçoivent naturellement dans les choses qui les entourent. Gogo monster, a l'instar d'Amer Béton (une autre oeuvre majeure de Matsumoto qui met en scène Noiro et Blanco, deux enfants qui vivent dans la rue), mélange par petites touches le monde du visible des adultes et le monde de l'invisible, de la magie, de la sensibilité des enfants. A travers une histoire d'amitié qui se noue, Taiyou Matsumoto nous propose de grands archétypes de personnages qui représentent, dans toute son oeuvre, différents modèles d'êtres humains. Le vieux Gantsu y représente en même temps l'image du grand frère qui est là pour guider avec bienveillance et celui du grand-père dont le rôle dans la société et la cellule familiale s'amoindrit, à regret, même au Japon. La maîtresse d'école de Yuki et Makoto représente le monde en devenir, le futur improbable où rien n'est encore décidé. Quant aux autres enfants de l'école, ils représentent les adultes de notre monde qui ont déjà arrêté de croire en l'avenir. Profondément, même si l'oeuvre de Matsumoto présente très souvent des personnages à la dérive ou dans des situations pétilleuses, apparemment désespérées, il est évident que le fait qu'ils soient aussi très souvent des enfants montre à quel point Matsumoto a envie de croire au futur qu'ils détiennent. Car, contre vents et marées, ceux-ci continuent à croire à leurs rêves. Et ce message passe d'autant plus facilement vers le lecteur que l'auteur utilise de nombreuses métaphores graphiques pour exprimer son point de vue. Toutes ces métaphores parlent directement à notre coeur, sans avoir besoin de mots. D'où un grand nombres de pages sans texte, dans Gogo monster. On peut sans exagérer affirmer qu'il s'agit là d'un véritable chef-d'oeuvre qui dépasse non seulement le cadre du manga mais aussi celui de la bande dessinée classique.
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| | | | | Comme je n'ai pas pu récupérer le gogo monster cette fois, je recopierais ici le petit texte qu'avait produit les éditions Delcourt sur cette oeuvre (et je ne parle pas du résumé mais de la partie tite analyse). |
| | THYUIG, 05.04.2006 à 23:27 | 247908 |
| | | | "Kairo" non ? Je ne l'ai pas vu, mais j'avais vu en salle "Cure" qui était assez bluffant. |
| | bullut, 05.04.2006 à 23:19 | 247907 |
| | | | Dans le livre, un moment Q.I dit dans le texte qu'il est un doppelganger. En allemand, littérallement, le doppelganger serait une anomalie optique qui fait que l'on se voit soi-même. C'est devenu un objet de mythe en littérature et dans les croyances populaire. A ce sujet, il ya un film recent (3 ou 4 ans au plus, à l'époque de gogo monster je crois mais c'est à vérifier) de Kyoshi Kurosawa qui s'appelle doppelganger, et qui a fait grand bruit au Japon en plus d'être intérréssant. |
| | THYUIG, 05.04.2006 à 20:31 | 247894 |
| | | Super ! Je me souvenais plus l'avoir lu à l'époque, c'est bien, ça ouvre encore ce personnage de Q.I. .
Chouette, faut que je réflechisse à un plan pour intégrer ça.
Qu'ne pense les autres ? C'est bien, non?
C'est marrant, car pour moi, Q.I. est avant tout Matsumoto l'auteur, alors que pour bullut, Q.I. est une métaphore, une figure de style intégrée au récit. |
| | bullut, 05.04.2006 à 19:14 | 247888 |
| | | Choses promises... comme j'ai pas eu le temps de tout retrouver, voici deja un texte que j'avais ecris pour bulldozer, centré autour de la figure du doppelganger... le reste pour bientôt.
Au dernier vernissage Bulldozer, débattant entre deux verres de vin, un confrère m’a répondu : « J’ai beaucoup aimé Gogo Monster, mais je trouve le personnage du petit garçon masqué d’une boite en carton inutile». Du coup, j’ai réorienté ma critique.
Entre mythe et figure littéraire, le Doppelgänger, en allemand, désigne autant le «jumeau maléfique» que la faculté de se tenir en deux endroits simultanément (l’ubiquité). Dans la croyance populaire, c’est un signe de malchance, une promesse de mort. Convaincu d’être victime du phénomène, Maupassant s’épanchera sur plusieurs nouvelles, comme Lui ? et Le Horla, où des hommes désespérément seuls s'inquiètent de jumeaux fantomatiques, au seuil de leur apparition. Gogo Monster, par dessus cette figure souvent synonyme de folie et solitude, pose une critique sociale des milieux scolaires, amenant à son plus haut niveau depuis Amer Béton l’univers personnel de Tayiou Matsumoto, de poésie et fantastique mêlés.
Son héros, Tachibana, âgé de 10 ans, méprisé par ses camarades, s’est replié au fond de la classe dans un monde de fantasmes, victime de ce que la médecine nomme « isolement ». Et l’école, d’ordinaire lieu de socialisation, mue peu à peu à travers le regard contemplatif et déviant de l’enfant en une zone de danger. Les avions de grandes lignes y rasent la toiture. Les gommes et réglets disparaissent ou changent de trousse. La maîtresse a parfois le visage à l’envers. Et au dernier étage se terrent les «Autres», chaque jour plus nombreux. Une menace d’ailleurs croissante depuis que son unique ami Superstar, protecteur imaginaire et chef de cette tribu chimérique, ne lui parle plus.
Mais le plus troublant de ses égarements se manifeste sous la forme d’un Doppelgânger nommée Q.I., curieux camarade de classe qui camoufle en permanence sa tête sous un carton ; seul élément qui semblent provenir de l’univers fantasmatique de Tachibana, tout en ayant étrangement un impact sur l’environnement scolaire (les autres enfants semblent le voir et interagir avec lui). Dans cette double et anormale existence, une dans le rêve et une dans le réalité, se dessine une métaphore multiple. D’un coté une promesse de mort pour Tachibana le rejeté, de l’autre une dénonciation de la prise de conscience, chez les enfants, des penchants suicidaires de leurs camarades. Emerge alors la plus poignante des observations de l’auteur : le rejet des écoliers ne s’apparente plus à de l’ignorance immature, mais à une non-assistance égoïste. Dans un pays comme le Japon, particulièrement en proie au suicide infantile, incriminer aussi les enfants (car parents et enseignants sont subtilement montrés du doigt) relève d’un état des lieux courageux.
Mais comme à son habitude, évitant comme la peste les postures moralistes, Matsumoto imagine ce compagnon courageux -un ami pour la vie, un vrai- qui rompra avec la cour de récré pour sauver l’enfant malade. Décidément, à l’instar de Ping-Pong ou Amer Béton, le mythe d’Orphée n’est jamais loin dans les fresques oniriques de Tayiou Matsumoto. Humaniste qui s'entête, d’œuvre en œuvre, contre vents et marées, à traquer derrière l'apparence trompeuse des choses leur sens profond, postulant une sorte de réconciliation entre les êtres défaits et le monde.
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| | THYUIG, 04.04.2006 à 23:21 | 247704 |
| | | | auroress : | | Je suis toujours ok pour le maxi focus, il faut juste que je récupère le bouquin à la bibli et que je m'y mette ;o) |
Demande à M'sieur Claude de te prêter le sien, il est encore sous blister ! :o)) |
| | THYUIG, 04.04.2006 à 22:53 | 247701 |
| | | Bon, c'est cool tout ça, on avance un peu.
je rappelle que TOUT le monde peut intervenir pour venir faire avancer le shimili mili, merde, shimili milili, non bon, vous m'avez compris ! |
| | bullut, 04.04.2006 à 21:05 | 247690 |
| | | Salut Thyuig, c'est stef du aaablog.
j'ai bien eu ton message et je vais te repondre dès que nous nous serons concertés avec mon vacancier -et donc absent- de camarade vladimir...
pour en revenir à Gogo. demain je te donnerai les textes que j'ai pu écrire sur ce livre, fais en ce que tu voudras s'ils te plaisent. a demain |
| | Dieu, 04.04.2006 à 13:12 | 247612 |
| | | | THYUIG : | Bon, ça sent le sapin mon histoire... Personne d'intéresser ? Non, parce que je ne vais me taper tout tout seul....
Si ?
Bande de bullemoules ! :o)) |
Ah ben faut pas se décourager!:-)
Ca m'intéresse toujours de lire quelque chose sur Matsumoto. Je vais essayer de pondre quelque chose mais je ne te promet rien. |
| | | | | Je suis toujours ok pour le maxi focus, il faut juste que je récupère le bouquin à la bibli et que je m'y mette ;o) |
| | THYUIG, 04.04.2006 à 10:01 | 247563 |
| | | Bon, ça sent le sapin mon histoire... Personne d'intéresser ? Non, parce que je ne vais me taper tout tout seul....
Si ?
Bande de bullemoules ! :o)) |
| | THYUIG, 02.04.2006 à 13:54 | 247394 |
| | | Un patit exemple de ce que ça pourrait donner :
Matsumoto ou la confrontation du rêve et de la réalité
La lecture de Gogo Monster s'organise autour du parcours de trois pré-adolescents dans un banal lycée. Si la contrainte du lieu est parfaitement respectée par l'ajout de détail renforçant l'aspect "petite vie scolaire" de "Gogo Monster", Matsumoto n'oublie pas d'insufluer dés les premières pages un soupçon de paranormal.
Cet aspect s'exprime de plusieurs façons. D'abord avec Tachibana dont les premières paroles sont pour "super star", l'esprit qui règne selon lui sur les êtres qui peuplent le quatrième étage du lycée. Dans les toutes premières scénes, Tachibana dessine sur sa table d'écolier, il est au dernier rang, "à part", dans la marge.
"Makoto, comme t'es un peu un rêveur, tu devrais faire attention à lui"
"Oui... Il raconte toujours des choses bizarres. En tout cas, il me fait peur".
Ces mots sont de Makoto, un "nouveau" qui se retrouve voisin de classe de Tachibana. En quelque sorte, Makoto fait le lien entre la réalité du monde lycéen et celui, plus onirique et immatériel de Tachibana. Il est la passerelle par laquelle Matsumoto nous convie à regarder au delà des apparences. Il convient d'aiguiser ses pupilles afin de mieux voir. Après ça, qu'une goutte de pluie cheminant sur le carreau d'une fenêtre se tranforme en scpectre, que l'on ne s'en étonne pas, et Matsumoto aura réussi son pari. Maintenant, il peut tout oser, tout montrer. Contentons-nous de voir.
L'articulation rêve/réalité est la clef de voûte de Gogo Monster. Matsumoto s'astraint à respecter ce schéma scrupuleusement. Jamais un monde ne prendra le dessus sur son vis-à-vis, l'équilibre, malgré les entrelacements innombrables sera toujours présent. Alors qu'une apparition semble afleurer la réalité, alors qu'on sent bien la tentation de faire glisser tout le récit dans le fantastique, Matsumoto n'oublie jamais de préciser son mode narratif. Ce monde que l'on découvre est vu par des enfants. Eux seuls perçoivent leur réalité. ET à ce titre cette dernière peut mutée à mesure que Matsumoto passe d'un personnage à un autre. Ces retours sur le réel sont donc la contingence immédiate du choix de l'auteur, encore une fois seul chef d'orchestre de ce petit monde.
L'intérêt d'un tel procédé est avant tout de pouvoir associer la liberté scénaristique inhérente à la position d'auteur avec celle, plus matérielle, du choix graphique des représentations. Le fait que Matsumoto nous ai préparé à ces déformations du réél nous permet d'admettre n'importe quelle invention formelle de l'artiste. En somme, le dessin s'affranchi de la personnalité du lecteur pour se concentrer uniquement sur la représentation de ce que voient les enfants.
Un troisième personnage corrobore ceci. Il s'agit de Q.I., un garçon très doué dont la particularité est d'avoir un carton vissé sur la tête. Un seul trou lui permet de voir le monde extérieur. Nous savons bien qu'il faut deux yeux pour pouvoir appréhender le monde en trois dimension. Alors, pour quelle raison un gamin si intelligent décide-t-il de ne voir l'extérieur que partiellement, de ne voir le monde que tronqué ? Un fois de plus, Matsumoto combine rêve et réalité, et c'est ce garçon qui en est le trait d'union.
En effet, au travers d'un seul trou vous ne voyez le monde qu'"à plat", sans relief. Vous voyez en somme la feuille blanche deavnt laquelle se tient Matsumoto au moment même où il débute son histoire. La personnalité exceptionnelle de Q.I. fait le lien entre l'oeuvre du mangaka et le mangaka lui-même. Il est le témoin que cette fiction est elle-même une représentation de l'artiste, une "réal"isation.
Il apparait alors que Gogo monster est un vaste enchevêtrement et qu'il ne tient qu'au lecteur de se laisser guider, même sur des fausses pistes, par la personnalité de son créateur. On peut parler d'immersion, sauf qu'en fait de moyade, Matsumoto, en grand auteur de manga, réserve toujours quelques bulles, pour respirer.
Bon voilà, c'est pas parfait mais ça donne un petit aperçu de ce que je recherche.
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| | THYUIG, 01.04.2006 à 21:47 | 247388 |
| | | Personne dans les lecteurs de comics ne se sent d'une petite réflexion concernant la relation des "super héros" avec les personnages développés dans "gogo monster" ?
(j'oblige personne mais ça m'interesse :o)) |
| | THYUIG, 01.04.2006 à 15:00 | 247372 |
| | | | Max : | | J'ai bien envie de lire tout ça ^^ |
Hé, tu peux participer aussi ! |
| | Max, 01.04.2006 à 14:44 | 247371 |
| | | | J'ai bien envie de lire tout ça ^^ |
| | THYUIG, 01.04.2006 à 14:16 | 247366 |
| | | Une autre chose me vient en tête, le rapport au pouvoir chez matsumoto. Les deux élèves les plus en marge sont aussi ceux qui réussissent le mieux en cours, qi ont les plus grandes facilités. Que faut-il y voir ? Seuls les gamins les plus doués sont capables de rêver ? Au risque d'être exclu d'une société de médiocre ?
A mon avis, c'est à mettre en perspective avec number 5 et son conseil raimbow dans lequel chacun des membres excelle dans une catégarie de savoir. Il y a certainement là un rapport avec les comics mais ne connaissant pas ce genre, je m'abstiens de tout rapprochement. Avis aux connaisseurs, donc. |
| | THYUIG, 31.03.2006 à 17:39 | 247302 |
| | | Bon, là, j'ai le cerveau en parasole après m'être taper le salon du livre de Bordeaux via deux heures de bus... Donc, pour l'instant, ça me parait un bon début, j'y reviens dés que je pense savoir compter jusqu'à dix...
(c'est pas gagné d'avance...) |
| | | | Ok pour qu'on commence par ébaucher un semblant de plan, puis par se répartir qui veut écrire sur quoi.
Je propose un premier jet :
1) Brève présentation de l'auteur et de ses oeuvres pour situer où se trouve Gogo monster dans sa bibliographie. C'est l'occasion de parler de l'objet Gogo monster (format, nombre de pages, parution...) et de son originalité éventuelle (thèmes abordés similaires ou non par rapport aux autres mangas de l'auteur, les personnages...). => Annonce du plan du maxi-focus.
2) les personnages et le monde
a) de l'enfance à l'âge adulte
b) la marginalité, la normalité, la société et l'autorité
c) l'amitié, soi et les autres
d) l'univers de Matsumoto (la place des personnages féminins, la nature...)
3) Le rêve (ou onirisme) et (la) poésie
a) rêver (indépendance et rebellion....)
b) l'art de l'ellipse
c) l'autre côté du miroir
Je pense que le traitement graphique peut soit être traité à part, soit faire l'objet d'un paragraphe.
Je préfèrerais par contre que les références aux autres mangas de Matsumoto soient développées directement dans les paragraphes adequats et non pas dans un paragraphe à part.
Maintenant c'est à vous ! |
| | THYUIG, 31.03.2006 à 12:18 | 247245 |
| | | Bon, ça part bien, cool.
D'accord avec auroress sur les liens avce number 5 notamment dans les digressions. Peut-être aussi qu'on peut relever un thème central chez Matsumoto : l'innocence. Et sa rupture (voir number 1). C'est pour ça que j'évoquais le rôle actif du jardinnier.
Après pour la présentation, une grande chronique, séparé par le nom de chaque rédacteur m'apparait comme une solution possible.
Sinon, pour éviter de s'éparpiller, faudrait d'ors et déjà un synthèse des idées avancées, afin de centrer les éfforts de réflexions.
Pour moi, et c'est sans doute banal, le point central de Gogo Monster est sa vision de "l'enfance". En ce sens, c'est la fin de l'innocence qui détermine la fin du bouquin.
N'oubions pas que l'action se passe dans un lycée, et donc l'exclusion est aussi un thème central. Avec le refuge, ce fameux dernier étage. Un refuge conscient, que chaque élève souhaite trangresser. Ca se matérialise d'ailleurs par de larges bandeaux "do not cross" :o)). |
| | | | Je suis pour ce genre d'initiative, evidemment, c'est pas pour rien que j'avais tente a plusieurs reprises ce genre de choses.
C'est beaucoup de boulot, mais vous etes volontaires donc tout baigne :o)
A vous de voir si vous voyez ca comme un dossier general, ou plutot comme une succession de chroniques, chacune soulevant des points particuliers. Si j'ai bien compris l'origine du truc, c'est pour eviter d'avoir trois avis de lecture plus ou moins redondants, donc on peut envisager un truc qui s'approche de la deuxieme solution. Vous mettez "en commun" les idees, vous repartissez les roles (auroress va trouver certains points plus importants que THYUIG), et en intro de chaque chronique y'a une ligne pour prciser qu'elles sont a lire ensemble, ou un truc dans ce genre.
C'est la methode la moins penible de votre point de vue, meme si a la fin on a pas un grand et beau focus tout fait. Tout depend du contenu aussi... |
| | | | | Oui comme c'est parti il y a moyen maintenant je ne crois que ce que je vois ;o) |
| | chrisB, 31.03.2006 à 11:58 | 247240 |
| | | | MR_Claude : | | donc, un maxi-focus :o) |
Oui c'est clair :o)) |
| | | | Attends je viens de me lever moi, je ramasse mes neurones...
Je dirais les deux.
Il me semble que dans Number 5 il y a des passages où le "héros" ou d'autres rêvent. Peut-être bien que le "héros" de gogo monster dort sur sa table aussi.
Il y a tout le passage final quand il est entraîné de l'autre côté du miroir (rêve ou folie?).
Donc le rêve dans l'oeuvre en tant que "outil" à l'histoire, donc forcément on touche à l'intime.
Maintenant il est clair qu'il y a la dimension onirique et poétique dans l'imaginaire du lecteur aussi. L'art du cadrage y participe grandement, les ellipses aussi (surtout dans Number 5) du coup il y a peut être des passerelles vers Moebius...
Tiens ça me fait penser qu'il faudrait aussi parler du fantastique, du surnaturel, de la SF (pour number 5) mais aussi de l'autorité, du totalitarisme (en rapport avec le thème des personnages marginaux). |
| | chrisB, 31.03.2006 à 11:40 | 247230 |
| | | Oui tres interessantes propositions Auroress.
Quand tu parles du rêve, c'est comme l'utilise Matsumoto dans son histoire ou plutot à ce que son oeuvre force le retour à l'onirisme dans l'imaginaire du lecteur ? |
| | | | Alors voilà les thèmes que je pense intéressants d'ajouter :
-Les personnages féminins dans l'oeuvre de Masumoto.
-Le rêve
-La nature (en particulier le jardin dans Gogo monster)
-Alice au pays des merveilles (aller de l'autre côté du miroir, les monstres...)
-Le graphisme, le sens du cadrage (bon courage à celui qui se sent capable de rédiger cette partie)
-enfin je tiens à un paragraphe sur les héros en marge de la société dans les mangas (peut-être le moment de citer Ki Itchi) |
| | THYUIG, 31.03.2006 à 11:11 | 247222 |
| | | 
Premier mini-focus consacré à Gogo Monster de Taiyo Matsumoto.
Ce sujet a pour vocation d'ouvrir des pistes de réflexion à partir de l'oeuvre, dans le but de consacrer un mini focus organisé en chroniques argumentés.
Tout les bulledairiens sont libres d'intervenir sur ce sujet, dont le but est, je le rappelle, de permettre le dégagement de grandes lignes dans une tentative d'approche critique de l'oeuvre de Matsumoto.
Quelques exemples de ce que j'attends :
- intérêt des personnages.
- l'adolescence dans le manga (et par opposition à sa cousine FB)
- Le lycée comme théatre d'expérimentation.
- Qui sont les adultes de "Gogo monster", quel rôle jouent-ils ?
- Les choix graphiques.
Bref, bien d'autres pistes sont envisageables, j'attends vos réactions.
Quand on jugera les thèmes suffisement nombreux, la partie "rédaction des chroniques" pourra commencer. Comme j'ignore encore sa procédure, tout reste encore à déterminer sur ce point. Merci de venir faire partager vos opinions dans le sujet "prochani focus-réflexions".
Merci. :oP |
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