 |
Conseils de lecture [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1
 | |  |  | | Non, LIBERTY, c'est du pur Miller, caricatural, foutraque, cynique, provoquant, d'un mauvais goût que même le style très rigoureux de Gibbons ne minimise pas. Cela dit, la première saga rééditée ici par DELCOURT est très bonne. Les suites, que je n'ai pas lues, ont par contre assez mauvaise réputation. |
 | |  |  | Delcourt réédite ceci. Je me demandais si ça pourrait plaire à un fan de Watchmen indifférent à Miller. Vu les bullenotes c'est pas gagné... |
 | |  |  | oui c'est assez classique comme méthode. Mais comme le découpage me semblait très proche de george frog, je pensais que c'était toi.
(il y a parfois des variantes assez originales sur la répartition du découpage) |
 | | phicil, 19.01.2007 à 11:00 | 275496 |
|  |  | pour le decoupage , sylvain propose un scenario decoupé,
si je trouve ca cool bah je change rien.
si j'ai envi d'ajouter ou de bouger des choses, je lui propose et il me dit ce qu'il en pense, c'est un va et vient incessant entre Paris et Stockolm (assez classique comme fonctionnement je crois).
c'est bien pratique pour ça le net (skype)
pour le temps de réalisation par planche (sans le story-board), je passe plus de temps sur london, le semi-realiste "humain" c'est plus difficile a gerer. je dirais 2 jours pour london, et 1 jours , 1 jours et demi pour frog (sans le scenario)
et ca depend aussi si y'a des decors ou pas.
|
 | |  |  | London Calling est un mélange d'autobiographie et de fiction, mais disons que pour ce premier tome de 72 pages, tout ce qui arrive à Alex et Thibault est pratiquement 100% autobiographique.
Pour ce qui est du découpage, je peux apporter un premier élément de réponse : je fournis à Phicil un découpage dialogué complet (planche par planche, case par case), une matière première dont il peut faire un peu ce qu'il veut ensuite du moment que le résultat nous semble satisfaisant.
A+,
Sylvain. |
 | |  |  | Merci pour ces précisions.
J'en déduis donc que le récit comporte une part d'autobiographie. Jusqu'où va-t-elle ?
Et du coup j'en profite pour poser quelques questions aussi à Phicil : en comparant avec George Frog, j'ai le sentiment que c'est toi qui a réalisé le découpage. Je me trompe-je ?
Et puis question de curiosité : tu passes combien de temps sur une planche ? |
 | |  |  | Hello,
Merci à Everland pour sa prose sur "London Calling", et je vais à ce propos me permettre une petite parenthèse hors bd.
Quand tu dis qu'au début des années 1990 "L’Angleterre sort des années Thatcher et connaît pratiquement le plein emploi", c'est exactement ce que nous avions en tête mes amis et moi quand nous sommes parti vivre là-bas.
Et cela c'est avéré complètement faux, ce fameux chiffre du chômage n'étant en partie que le fruit de statistiques orientées.
Deux exemples pour illustrer mon propos :
En Angleterre, tu n'avais droit qu'à 6 mois d'allocations chômage. Une fois cette durée dépassée, que tu aies trouvé un emploi ou pas, tu sortais des chiffres officiels.
Ensuite, il y avait ce que l'on appelle là-bas les "malades inemployables", qui sont des personnes touchant une petite allocation mensuelle et qui sont dispensées de recherche de d’emploi, car considérées comme inaptes pour raison de santé.
Ils étaient environ 300 000 à la fin des années 70, et à la fin du mandat Thatcher, il y en avait plus de 2 millions, les nouveaux inscrits étant issus en général des régions ayant été les plus touchées par les vagues de désindustrialisations. Cette allocation a été clairement détournée de sa mission initiale pour recaser des chômeurs dans une autre catégorie statistique.
Je conclus mon aparté en signalant que durant les années Blair, ces méthodes statistiques ont été conservées. En 2006, le nombre de "malades inemployables" étaient même montés à plus de 2 700 000 personnes.
De nouvelles catégories de personnes exclues du monde du travail et non comptabilisées dans les chiffres du chômage ont même été crées entre temps, comme par exemple les mères célibataires avec enfants à charge : elles sont dispensées de recherche d’emploi et non comptabilisées dans les chiffres du chômage (sachant que la Grande-Bretagne est l’un des pays Européens qui compte le plus de mères célibataires).
Je pense qu'il ces précisions pouvaient être utiles, surtout en ces périodes préélectorales.
Cordialement,
Sylvain.
|
 | |  |  | Everland, tu peux lire n'importe lequel, c'est passionnant.
Quelques remarques à propos d'"Avant la Prison".
Au Japon, on n'a pas de jugement moral sur les passions des gens. Il y a une extrême tolérance pour tout ce que nous considérons, de notre point de vue, comme des déviances.
Par exemple, il n'est pas jugé plus malsain de faire des fixettes sur les armes que sur les chaussettes des lycéennes ou sur les chats.
Les revues d'armes sont nombreuses et mettent en scène des tas d'amateurs fiers de leurs flingues personnalisés "full options". Il faut préciser que les armes à feu étant interdites dans leur totalité au Japon, les amateurs se rabattent sur des répliques hyper réalistes en plastique qui lancent des billes à l'aide d'un petit moteur. Ils reconstituent des batailles en uniformes nickel avec des équipements militaires complets.
Les magazines regorgent de conseils sur l'entretien et la personnalisation des armes avec un luxe de détails inouis. Ce qui est bien dans la mentalité japonaise. "Avant la prison" est totalement en phase avec ce monde des "guns otaku", à ceci près, qu'Hanawa restaure une arme véritable et que, de ce fait, il tombe sous le coup de la loi.
La prison au Japon est considérée comme un lieu de rééducation. Les prisonniers eux-mêmes la considèrent souvent comme quelque chose qui leur a été utile pour leur redonner le sens des valeurs sociales japonaises. La description qu'en fait Hanawa est typique et le fait qu'il ne donne aucun jugement traduit bien l'ambiguité des sentiments que l'on peut avoir pour l'administration pénitentiaire de là-bas. La prison comme lieu de réflexion sur soi-même et comme réaprentissage de l'auto-discipline. En cela, l'absence volontaire de point de vue "D'avant la prison" en fait un document passionnant aussi bien sur l'institution que sur la mentalité japonaise.
|
 | |  |  | Petit historique éditorial concernant Hanawa :

En 2004, les Ego Comix se lance dans le manga "luxueux" et propose (après un long effet d'anonce) "l'homme sans talent" puis l'année suivante, "Dans la prison" publié à l'origine en 1995.
Je me suis jeté sur "l'homme sans talent" de Tsuge qui m'a laissé un peu froid et, sans doute un peu à cause de cette déception, je n'ai pas regardé "Dans la prison". A noter que Hanawa Kazuichi est souvent présenté comme un héritier de Tsuge.
Toujours en 2005, Casterman publie Tensui en deux volumes dans sa nouvelle collection Sakka.
 
Enfin en 2006, c'est cette fois Vertige Graphique qui publie Avant la prison, Ego comme X ne semblant pas poursuivre l'aventure manga.

Pour ma part je n'ai toujours rien lu... |
 | | philig, 17.01.2007 à 13:49 | 275238 |
|  |  | merci a everland et phicil
je prefere effectivement ce genre de conseils aux 1 2 3 4
objets divers du "vos dernieres lectures
je precise que je suis pas un grand connaisseur du forum et que si ce genre de conseils existe je n'ai jamais su ou les chercher
a phicil on peur rajouter que la couv est superbe
|
 | | phicil, 17.01.2007 à 13:05 | 275230 |
|  |  |
Avant la prison de Kazuichi Hanawa

J’ai découvert cet auteur dans le comix 2000 édité par l’association et je l'apprecie tant sur le coté graphique, que sur le contenu
On peux distinguer deux axes dans sa production :
Le premier tourné vers des récits moyennageux (Tensui, en deux tomes),
emprunt de bouddhisme/croyance mystique japonaise.
Mais avec une liberté et sans morale simple.
(a lire la postface de Takahashi, a la fin de Tensui tome 1)
Et le second très different (Dans la prison) ressemble d’avantage a un regard sans jugement sur une période contemporaine, un regard tellement precis et méticuleux qu'il peux paraître assez froid.
Ce dernier livre « Avant la prison » est complexe
et il ya plusieure manieres de l’interpreter.
Hanawa mélange les deux aspect de son oeuvre pour donner une narration qui se croise et qui peut paraître sans rapport :
1-L’auteur qui restaure une arme, nous montre sa passion sans borne pour un objet, fabriqué a la base pour tuer,
d’ou le sentiment de malaise, on ne sait que penser de cette passion étrange.
2-l’autre narration plus proche de Tensui, parle d’un fillette dans le japon médieval, et de ses problemes, de ses rapports avec les croyances et préceptes bouddhistes.
(a mettre en valeur l’ambiguité de la page 28 qui parle d’un soutra ou un saint pourfend la colere ,
l’avarice, l’ignorance a l’aide : de son arme, un sabre).
l’auteur qui a fait de la prison pour detention d’arme a feu, ne pose pas de jugement final sur sa condannation, et laisse libre le lecteur.
Peut etre Qu’il est plus simple de commencer par Tensui , mais ce livre reste une de mes meilleur lecture de 2006.
|
 | | J-C, 17.01.2007 à 12:16 | 275221 |
|  |  | je ne l'ai pas lu mais ce que tu en dis et les planches que tu montres me donne envie de l'acheter et de le lire. ça correspond bien à ce que je recherche comme type de BD.
donc, merci Everland. |
 | |  |  | | Sinon, si y a des avis complémentaires sur London Calling ou le dessin de Phicil (plutôt que sur la pertinence du sujet), c'est le bon moment ! |
 | |  |  | Bah ça va peut-être tomber dans les profondeurs du forum, peu importe, j'aurais tenté :o)
Mais bon, c'est juste une alternative aux verdicts panoramique ou au "derniers achats" qui sont des classiques du forum. Ces sujets là ne sont jamais descendus alors, même s'il y aura forcément beaucoup moins de post ici, ça peut éventuellement fonctionner quand même.
Et si ça marche pas tant pis. |
 | |  |  | | everland : | | En faire une rubrique, pourquoi pas, mais le forum est quand même bien pratique pour ça aussi. Ca laisse l'occasion à tout le monde d'ajouter son grain de sel et rien n'empêche d'ajouter au moins un morceau de la chronique sur la fiche album ensuite. La fiche album reste quand même le passage obligé quand on cherche un avis sur un album. ce serait dommage de laisser nos avis ailleurs que sur cette fiche. |
quand je parle de rubrique, je pense a une section dans le forum, comme la ratatouille. Tout le monde pourrait y mettreson grain de sel.
Un seul sujet, c'est le risque de ne plus s'y retrouver et de cacophoniser en 2 semaines chrono et melanger les sujets avec les autres sujets BD, c'est courir le risque que les sujets en questions se fondent dans la masse des autres sujets, par essence plus dynamique. |
|