 |
From Hell [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]
retour forum
Pages : 1
| | Joe, 18.04.2002 à 1:26 | 24721 |
| | | Hop hop hop, on remonte, paske je viens d'aller voir le film(merci les Editions Delcourt), et dans l'ensemble j'ai bien aimé.
Contrairement à certains j'ai trouvé ça relativement fidèle à la BD, malgré quelques détails bien sûr, mais je précise que je ne suis pas de ceux qui trouvent qu'une adaptation doit coller à fond avec l'oeuvre originale, loin de là même.
Bien sûr ce n'est pas LE chef d'oeuvre, mais j'ai perso passé un bon moment, le film tient bien la route, et les libertés prises par les frères Hughes ne m'ont pas du tout gêné, et étaient même parfois assez sympas.
L'ambiance glauque à souhait est très bien rendu par des décors superbement réalisés, on s'y croidrait, comme dirait l'autre...
Enfin Johnny Deep est magistral encore une fois, il joue si bien le rôle de drogué qu'on s'y méprendrait :o))))
|
| | compte supprimé . 12.03.2002 à 12:16 | 21188 |
| | | beeeaaaaaaaarg !
C'est que je sors juste de table moa, beeeur... |
| | Fabrys, 12.03.2002 à 11:25 | 21175 |
| | | François d : j'ai bel et bien lu "Stephen King, le roi de l'horreur" ou un truc comme ça et que je me suis dit "tiens ?! Il a fait un truc sur Jack l'éventreur ?" (je ne connais pas bien la bibliographie de King et je n'ai pas cherché plus loin).
Je n'avais pas fait le rapprochement avec Knight. Va falloir que j'appelle des gens pour leur dire que je leur ai raconté une fausseté (je connais un certain Luc B. qui va bien rigoler, en plus, ça m'énerve, je retrouve pas le site -rires-). Heureusement, que le ridicule tue moins que Jack...
Bref, c'est Stephen KNIGHT qui a appuyé cette thèse en 1976 ou en 1978 (j'ai trouvé deux années de parutions) dans son livre JACK THE RIPPER: THE FINAL SOLUTION. Cette thèse l'a mis dans une mauvaise position à cause de sa réputation (professeur de littérature à l'université de Cardiff et criminologue).
Ce que je ne savais pas (là, j'espère que c'est vrai), c'est que c'est la BBC qui est à l'origine de cette thèse lorsque la chaine a tourné un téléfilm en 1973 (à ne pas confondre avec l'excellent Jack The Ripper, de David Wickes, avec Michael Caine et Jane Seymour).
Dans ce téléfilm, intervenait (apparemment) Joseph Sickert, le fils de Walter Sickert, le peintre. Il était persuadé que son père était impliqué dans la tragique affaire voir : La théorie royale |
| | | | | fabrys : un petit lapsus ton ton post, il s'agit de stephen knight et non pas stephen king. |
| | | | | Bon appétit à tous... déjà que je suis à moitié malade moi... ;o))) |
| | Fabrys, 11.03.2002 à 10:57 | 21122 |
| | | 
Mary Kelly
 |
| Thorn,  11.03.2002 à 10:33 | 21120 |
| | | | Tiens, je dois les avoir dans un livre, les photos... Bon, heureusement pour les âmes sensibles, c'est du noir et blanc assez flou... mais même comme ça, on a une petite idée de l'acharnement de Jack l'éventreur, surtout sur la dernière ! |
| | Fabrys, 11.03.2002 à 10:21 | 21118 |
| | | Deux fois déçu, tel pourrait être le titre de mon message.
Le bouquin graphique de bédé illustrée comique (traduction littérale de "funny graphic comic book illustrated"... j'ai pas trouvé mieux.
Jamais, je n'ai lu une bd aussi lourde et soporifique que From Hell. Le fond de l'histoire me plaît, c'est la forme qui ne m'a pas convaincu et je ne parle là que du travail de Moore. La partie avant-complot ne laisse transparaître aucune émotion des personnages. On a l'impression que tous ont perdus leurs illusions et que leur vie est fade même lorsqu'ils rient. La relation entre Albert et Annie ne ressemble qu'à des rencontres de baise, sauf au dernier moment où l'on se dit "Tiens ?! Il l'aime ?"
L'introduction du personnage principal, le Dr Gull, est vraiment bien amené (là j'ai retrouvé Moore comme je l'aime... enfin, je l'aime c'est relatif, hein).
Et puis commence la longue traversée de Londres... dommage qu'il n'y ait pas eu Gabin et Bourvil, ç'aurait été plus amusant. Alors-là, comme discours casse-couille et intello, j'en ai rarement lu, jamais, à vrai dire. Bien sûr, on peut interprêter ça comme une volonté de Moore de mettre son lecteur en position d'infériorité par rapport à Gull, pour mieux appréhender son sens de l'élitisme, etc. et patati et patata.
Ce que je vois, c'est un tissu extravagant de divagations prêtées au premier tueur en série anglais. Toute la construction de ce personnage le rend opaque au lecteur car chaque élément contribue à le rendre encore plus distant. Bientôt, on pensera que s'il a tué, ce sera à cause des églises et des obélisques, monuments érectiles de Londres. J'ai attendu le moment où l'on nous expliquerait que le doigt de Dieu est, en réalité, un concept sodomite. Je passe toutes les scènes pour la plus merveilleuse : Gull voit des ordinateurs partout... là, pardon, mais je suis perplexe quand même, hein. Le criminel qui annonce le 20e siècle ça ne tient pas et, pire que tout, nuit à l'intrigue principale qui est Jack l'Eventreur. Un détail : l'étoile à 5 branches pourries, c'est du pipeau... surtout si l'on ajoute les deux victimes attribuées à Jack et qui ne sont pas mentionnées dans le bouquin.
Le film est encore pire, mis à part l'interprétation de Deep. Je ne le compare même pas aux faits réels tellement il en est loin. Par-contre, les Américains ne sont même pas capables de respecter un bouquin qui a reçu l'Harvey Award et l'Eisner... qu'est-ce qui leur a pris de changer le personnage d'Abberline qui devient opiomane, médium, veuf et j'en passe ? Et Mary Kelly ? Quelle cruche dans le film ! Au moins, dans la bd, elle comprend toute seule qui est Albert. C'est ce qu'il faut laisser à Moore, ses femmes sont intelligentes. Apparemment, ça ne doit pas passer au cinéma, ce genre de notions.
En conclusion (attention, je sens qu'elle va être longue) :
Martha Tabram, Polly Nichols, Annie Chapman, Liz Stride, Kate Eddowes, Mary Kelly, Alice Mc Kenzie (16/07/1889, oubliée par Moore) et Frances Coles (13/02/1891, aussi oubliée par Moore). Ces noms ne sont pas inventés mais, sont ceux de vraies victimes d'un tueur implacable. Je ne pense pas que faire des fictions comme From Hell apporte quoi que ce soit. Ce genre de choses existent depuis bien des années.
En 1994, la liste des suspects était : William Westcott, Thomas Cutbush, James K. Stephen, Montague Druitt, Dr William Thomas et James Maybrick.
J'ai dû relire quelques trucs (j'ai eu le temps, dernièrement) car je me souvenais d'un docteur William quelque chose. Point de Gull à l'horizon.
Kosminski a été innocenté depuis longtemps puisqu'il était interné à l'asile de Colney Hatch lors du meurtre de Frances Coles. Kosminski est le seul contre qui la police de l'époque avait des "preuves directes", entendez des témoins qui ne l'ont pas identifié au moment des faits mais, au fur et à mesure, dans les quatre ans qui ont suivi les différentes confrontations.
Le cas d'Ostrog est un peu plus complexe car rien de ses activités entre mars 1888 et mai 1889 n'a été clairement déterminé. Il semblerait, d'après ses dires durant un procès pour vol, qui a eu lieu en 1894, qu'il aurait été interné dans un asile en France, certificat à l'appui. Comme cet homme, voleur minable patenté, avait habitué les tribunaux à plaider la folie, aucun crédit n'a été accordé à ce certificat. En août 1900, il a volé un microscope au Colonel James Mulroney. Il a été attrapé alors qu'il tentait de revendre l'objet quelques jours plus tard au préparateur pharmacien de Mulroney dont le magasin se trouvait dans le même quartier que la demeure de Mulroney. La principale preuve d'innocence d'Ostrog est sa taille (plus grand que la moyenne). Tous les témoins ont décrit un homme de taille moyenne.
Le journal Le Soir devrait peut-être relire ses tonnes de livres.
Gull n'a jamais été un suspect plausible des meurtres, ni pendant les faits, ni aujourd'hui. Pour dire, c'est Stephen King qui est à l'origine de la légende Gull car, il a appuyé cette thèse par des recherches personnelles... sauf qu'il a oublié une nombre incroyables de preuves.
Tout ça pour dire, que Jack l'Eventreur est, avant tout, un fait réel pas une fiction aux allures de solution basée sur des faits historiques, comme celle de Moore.
Sachez aussi que la plupart des publications spécialisées, dont les fameux Ripperama et Jack the Ripper A to Z, sont mis à jour chaque année, dès qu'un élément manquant ou mal déterminé est révélé par les quelques dizaines d'historiens spécialisés dans le cas.
Pour appuyer mon message, je voulais mettre les photos des victimes (les vraies) et, en particulier, celle du cadavre de Mary Kelly. De la chance pour les âmes sensibles, le ftp wanadoo est HS.
PS : si quelqu'un a, un jour, l'intention d'écrire un BD sur la véritable affaire, moi ça me dirait bien d'y participer... surtout au dessin ;) |
| | compte supprimé . 10.03.2002 à 9:37 | 21056 |
| | | | J'ai vu quelques planches original... et bé... il en met un paquet de blanco, faut qu'il se calme sur le blanco sinon ses planches vont finir blanches :), en tout cas, par rapport à l'impression euh... ca a rien avoir ! l'impression du bouquin est vraiment nule! achetez les planches originales ! elles sont plus belles !! même avec 3 kilos de blancos superflous :) |
| | | | j'ai été voir le film et je suis fort déçu. comme il devait sortir en octobre en belgique, mon attente était très forte et le résultat n'était pas au rendez-vous. ce que je reproche principalement au film c'est de faire passer abberline pour un opiomane ce qui est un grand écart par rapport à la bd et surtout que son accoutumance joue un rôle important dans le film (ses "visions"). d'autre part, je trouve que le rôle de mary kelly est trop "propre" par rapport aux autres prostituées de whitechapel et le romantisme autour de l'inspecteur qui veut sauver la prostituée pour un monde meilleur n'est pas très convaincant. autrement; pour ceux qui ont vu le film, on pourrait l'interpréter de la manière suivante : toute l'histoire n'est qu'un rêve étant donné qu'elle commence dans la fumerie d'opium, gros-plan sur les yeux d'abberline puis on rentre dans le film, et se termine au même endroit avec le même protagoniste où ses yeux se ferment à jamais. qu'en pensez-vous ?
de toutes manières, je trouve que cette introduction est franchement copiée sur "once upon a time in america" où robert de niro rêve également toute une histoire dans une fumerie d'opium.
bon, si j'ai le courage, je vais me replonger dans la bd ce week-end.... |
| | | | man, si tu retournes un peu arriere, tu te rappeleras (facon de parler ;o)) que Casterman avait creer la collection "Roman (A Suivre)" (avec le Chninckel, Ici Meme...). Dargaud avait creer la collection "Roman BD" avec entre autres "Le Tengu Carre" de David B et les Humanos avaient aussi lance une collection "Roman Graphique" qui publi entre autres la trilogie Adam Sarlech de Bezian.
Tout ca pour dire qu'il y a toujours eu une volonte (hypocrite) de se demarquer de cette vilaine BD honteuse ;o) |
| | man, 06.03.2002 à 18:37 | 20699 |
| | | 'A pas lu, mais juste une petite remarque : "roman graphique" c'est une appellation américaine peut-être, mais reprise par les fondateurs de l'Association que j'aime beaucoup, puisque je suis adhérent, mais qui me gonflent parfois par leurs prétentions. Oui, la BD c'est aussi un art; pourquoi parler alors de "roman graphique", comme si "BD" était une insulte ? Je suis d'accord avec toi sur ce point, fd. Pour moi, dans un roman graphique, il n'y a pas de phylactères ; c'est un ROMAN illustré. (je ne parle pas de la BD US). Une BD, ce n'est pas un roman !
Voilà, juste un petit coup de gueule en passant ;o) |
| | crepp, 06.03.2002 à 13:44 | 20615 |
| | | Bon je m'excuse tout de suite mais je ne fais pas parti du fan club :"des amoureux de Fromm Hell" :o)
Pourtant dès les premières pages j'étais subjugué par l'histoire et le mécanisme implacable du scénario de Moore.Mais une BD n'est pas juste un scénario, et le dessin de Campell est pénible à suivre, si pénible que je ne le regardais plus.Donc plus aucun interêt de pousuivre la lecture.C'est ainsi que pour la seconde fois(la première fois c'était pour "Abominable"), j'ai fermé une bande dessinée sans la terminer, dommage. |
| | | | merci thierry pour l'explication, je n'y avais pas pensé. pour ce qui est des théories, on en a parlé dans Le Soir du 5 Mars. Un livre de Stéphane Bourgoin "Livre Rouge de Jack l'Eventreur" chez Grasset 1998 traite du sujet et démonte quelques hypothèses sur la culpabilité de l'un ou de l'autre. On y lit, entre autres :
- On fit un Jack l'Eventreur du duc de Clarence, petit-fils de Victoria et héritier présumé du trône. Le duc de Clarence n'était à Londres lors d'aucun des cinq crimes.
- On a remplacé l'Eventreur par les membres d'un complot liant le gouvernement anglais, la police et la franc-maçonnerie à laquelle appartenait Gull, chirugien de la Reine. Le duc de Clarence aurait épousé secrètement et catholiquement une amie de Mary Kelly et lui aurait donné un enfant. Kelly et les quatre autres prostituées (les cinq victimes) auraient fait chanter la Reine. Bourgoin démontre que la théorie (du best-seller de Stephen Knight 1976 reprise par Alan Moore en 1990) est fausse : la chapelle n'existait pas à l'époque du mariage, la pseudo-mariée était anglicane, la médecine a prouvé que les victimes n'avaient pas été tuées dans un fiacre et n'ont pas été transportées et Gull n'a pu s'inspirer en 1888 du Protocole des sages de Sion qui date de 1905. Et surtout, Joseph Sickert, qui se prétendait petit-fils illégitime du duc de Clarence a avoué avoir tout inventé.
Quatre suspects émergent de tonnes de livres : Aaron Kosminski, coiffeur juif polonais; Montague John Druitt, avocat; Michael Ostrog, immigré d'origine russe et un médecin américain, Francis Timblety. (in Le Soir 5 mars 2002). |
| | | | RE
p'tite question, j'ai lu dernierement que la theorie utilisee par Morre ne tient pas la route, mais il n'y avait aucune argumentation pour demonter cette theorie.
Effectivement, je me demandais jusqu'a quel point Moore n'avait pas arrange les faits a sa convenance. Tout s'emboite trop parfaitement pour que ce soit honnete. Il a aussi de nombreuses autres theories existantes, l'une impliquant un medecin americain qui serait ensuite parti a Paris, l'autre un juif.
Quelqu'un aurait des infos ? |
| | | | Concernant le terme "roman graphique" prefere a BD, le journaliste traduit litteralement l'expression "graphic novel" que les americains utilisent pour marquer la difference avec les comics.
"Comics" garde un cote pejoratif marque. C'est du super-heros en collant pour debile boutonneux. Pour marquer la difference, on parle de "graphic novel" et d'underground. Brien Michael Bendis, auteur de "Sam & Twitch", est considere comme un auteur underground "parce qu'il ne met pas en scene des super-heros et des filles a gros seins", declare ce dernier en s'amusant. Il a depuis repris le scenario de Daredevil et Ultimate Spiderman. Par contre, plusieurs Batman sont consideres comme des graphic novels (l'asile d'Arkham, rire et mourir...), preuve que cette distinction est purement hypocrite.
Dans mon souvenir, dans le generique de "From Hell", le scenario ïs based on the graphic novel by Allan Moore and Eddie Campbell.
A+ |
| | | | | je profite de la sortie, sur les écrans belges, du film pour ouvrir un sujet sur ce livre génial. je sais qu'il en a déjà été débattu sur l'autre site, mais rien ne nous empêche de se faire plaisir, non ? bon, voici quelques extraits de la critique de philippe manche, dans le Mad, supplément Arts du journal Le Soir, daté de ce jour. "adapté du roman graphique du même nom..." : est-ce que c'est un gros mot de dire BD ?? "...ce ghetto symbolise symbolise à merveille les exclus...." tiens il bégaie le journaliste ! "accro à l'opium et à l'absinthe, Abberline parvient, grâce aux visions provoquées par ces substances qu'il consomme un peu comme Sherlock Holmes aimait à prendre de la cocaïne, à prendre une longueur d'avance sur les événements..." à prendre... à prendre, il faut apprendre à dire sniffer une ligne et non pas prendre une longueur ! "....le film bénéficie de la maîtrise des deux frangins dans la reconstitution d'une atmosphère maîtrisée." et cet article est maîtrisé par un maître du pléonasme. "gothique et traversé par une trame de facture classique...." tiens il y a des trams à londres :-))) Le meilleur pour la faim (!) : "un Depp, hanté et habité comme jamais, qui s'est (sic) y faire avec ce genre de personnage et qui évolue dans un décor joliment reconstitué." Oui mais ça c'est pas joli-joli ! Il était où le correcteur du journal là ?? (tiens pourquoi il y a tous ces \\ dans mon texte ???) |
Pages : 1 retour forum |
|
