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Anoeta, 15.11.2016 à 7:51363552
Et encore merci.

Gantois, 12.11.2016 à 17:44363536
Dans la collection vingt-quatre de L'employé du Moi, il y a plusieurs récits qui ont été fait pendant des séances 24h, puis redessiné pour l'édition.

Mael, 12.11.2016 à 16:15363535
Et la série de fanzine (seulement deux en fait) "Les 24h de..." qui était directement des réalisations faites dans les conditions de. Il devait y en avoir 1 tous les 4 mois.

Anoeta, 12.11.2016 à 15:28363534
Super merci.

Mael, 12.11.2016 à 14:57363533
Lors des 24h grandpapier de 2011. Chez un merveilleux éditeur, il en reste très peu.



Album reprenant les 24h de la BD d'Angoulême Boulet de 2007 à 2013.



Même chose pour Zviane de 2012 à 2016.

Mr_Switch, 12.11.2016 à 14:32363532
Lourdes coquilles : 24h à Bruxelles du 28 au 29 juin 2008
Marraines des moines : 24h d'Angou du 22 au 23 janvier 2008
Sainte Abs : 24h à Besançon 29 au 30 novembre 2014

Anoeta, 12.11.2016 à 14:26363531
Je suis à la recherche de livres édités à la suite des 24 heures de la BD (de préférence d’Angoulême mais pas forcément).

Pour l'instant j'ai trouvé (entre parenthèses j'ai noté l'année de la contrainte) :
(2014)



(2012)



(2012 Bruxelles)



(2009)



(2007)




J'ai un doute sur :
(lieu ? date ?)




Si certains peuvent m'éclairer et/ou me donner d'autres titres...

Herbv, 07.06.2016 à 22:19362436
Non, pas Bordeauuuuux !!!

Mr_Switch, 07.06.2016 à 17:35362435

12/13 Poitou-Charentes
Pour les amateurs, le nouvel épisode de la saga Festival, c'est après 2m57s !

Pierre, 07.02.2016 à 21:37361495
Anoeta :
OK merci. Je reste sans voix, je n'ai pas de commentaires à faire sur ces deux histoires !


Commentaire possible concernant la dernière anecdote:

"En fait la bd quand c'est bien, c'est un peu comme du cinéma, et quand le cinéma est mauvais c'est un comme de la bd."

Anoeta, 07.02.2016 à 19:19361491
OK merci. Je reste sans voix, je n'ai pas de commentaires à faire sur ces deux histoires !

JLouis, 07.02.2016 à 16:55361489
Anoeta :
Je viens de lire l'ensemble des gazouillis de Cornelius et il y en a deux qui demande explications :
- Nous sommes en train de vivre la cérémonie de remise des prix la plus gênante depuis 1996/97. (il s'est passé quoi en 97?)
- Ils ont chanté "La dernière séance" pour rendre "hommage" à Tatsumi. (pourquoi ? quel rapport ?)


Oui, je sais, beaucoup de choses paraissent bizarres dans cette cérémonie, qui n'a pas été racontée dans sa chronologie. Il faudrait que je le fasse mais nous sommes en plein déménagement…
Donc, les dates: il s'agit en fait de l'année 1995. Lors de la cérémonie, un type à l'arrière de la scène faisait des commentaires sonores à l'aide d'un sampler. Lorsque des images du tome 2 de Maus ont été projetées, il a cru bon de faire entendre le son d'un feu de bois. Tout était du même acabit ce soir-là.
Concernant Tatsumi, ils ont lu une citation dans laquelle il dit son amour du cinéma, citation conclue par un extrait de la chanson "La dernière séance" chanté par les deux comédiennes : "C'était la dernière séance, c'était la dernière séquence, et le rideau sur l'écran est tombé" J'aime beaucoup Eddy Mitchell mais là, j'ai grincé des dents très fort.

Anoeta, 06.02.2016 à 13:23361482
Je viens de lire l'ensemble des gazouillis de Cornelius et il y en a deux qui demande explications :
- Nous sommes en train de vivre la cérémonie de remise des prix la plus gênante depuis 1996/97. (il s'est passé quoi en 97?)
- Ils ont chanté "La dernière séance" pour rendre "hommage" à Tatsumi. (pourquoi ? quel rapport ?)

JLouis, 05.02.2016 à 20:36361480
Pierre :
Mael :
Du coup, Cornélius a imprimé un sticker pour "Les Intrus" (vu sur leur compte Twitter)


Voilà qui est de bon augure pour la réalisation de notre voeux d'un prochain Daniel Clowes étiqueté "grand prix bulledair 2016".


Oui, mais il faudrait m'y faire penser un peu avant la sortie du livre, en septembre / octobre.

Anoeta, 04.02.2016 à 22:19361474
Tu veux dire comparer de l'industriel à du fait maison ? :o)

Smiley_Bone, 04.02.2016 à 19:47361473
Moi je parle de boxer dans la même catégorie, donc comparer du work for hire au creator owned, ça va juste pas être possible. Par contre le Air de Willow Wilson chez Vertigo est bien plus audacieux que n'importe quelle série de Vaughan.

Anoeta, 04.02.2016 à 17:15361472
Smiley_Bone :
Euh Saga n'est pas publié chez DC Comics hein. Après Willow Wilson peut être meilleure que le surcoté Vaughan oui.


Ouf du coup c'est moins grave :o) L'équation Urban = DC est donc fausse.

Mouais entre Saga et Ms Marvel pour moi il n'y a pas photo. Mais je me rends compte que je suis le seul à avoir mal bullenoté le second. Je me souviens avoir posté il y a quelques années pour la sélection de Hawkeye d'Aja que voir un bouquin Marvel dans une liste d'Angougou était assez rare pour être remarqué. Mais alors là ! un livre de chez Marvel qui gagne !

Le PBE, 04.02.2016 à 16:39361471
(Ms. Marvel (v.III) vs Saga)

Smiley_Bone, 04.02.2016 à 16:16361470
Euh Saga n'est pas publié chez DC Comics hein. Après Willow Wilson peut être meilleure que le surcoté Vaughan oui.

Thierry, 04.02.2016 à 12:39361469
d'un autre côté, les tomes français sont des intégrales des épisodes 1 à 12. c'est une illustration de la différence entre la philosophie des comics et des franco-belge. Pour nous, le TPB est la seule forme possible. Ce n'est qu'une deuxième vie en comics.

Anoeta, 04.02.2016 à 12:22361468
Pour la deuxième fois en 3 ans, la meilleure série ne remplit pas les conditions d'éligibilité à savoir 3 tomes parus au minimum.

Faire croire que DC a gagné pour au final primer Marvel, il n'y a pas eu d'émeutes aux Etats-Unis ? :o)

Thierry, 04.02.2016 à 11:40361467
Pour qui ça intéresse, le rapport sur la situation des auteurs présenté lors des états généraux de la bande dessinée

Mael, 04.02.2016 à 8:40361466
N'empêche, les faux-fauves ont plus de gueule que les vrais (même si Polza et Ici me semblent légitimes).

Pierre, 03.02.2016 à 22:09361464
Mael :
Du coup, Cornélius a imprimé un sticker pour "Les Intrus" (vu sur leur compte Twitter)


Voilà qui est de bon augure pour la réalisation de notre voeux d'un prochain Daniel Clowes étiqueté "grand prix bulledair 2016".

Thierry, 03.02.2016 à 17:56361462
Faux Fauve de la meilleure série Saga (Urban Comics), de Fiona Staples et Brian K. Vaughan
Faux Fauve du polar Inspecteur Kurokôchi (Komikku), de Kôji Kôno et Takashi Nagasaki
Faux Fauve d’or du meilleur album Arsène Schrauwen (L’Association) d’Olivier Schrauwen
Faux Fauve prix spécial du jury : Les Intrus d’Adrian Tomine chez Cornélius
Faux Fauve Patrimoine : Père et Fils chez Warum d’Erich Ohser

Thierry, 03.02.2016 à 17:26361460
Warum pourra appliquer 2 stickers: faux fauve et fauve

Mael, 03.02.2016 à 16:24361459
Du coup, Cornélius a imprimé un sticker pour "Les Intrus" (vu sur leur compte Twitter)



Allister Baudin, 02.02.2016 à 20:29361452
lldm :
Allister Baudin :
c'était une évidence, parce que c'est un génie : ce n'est donc pas quelque chose de normal, et même à lui ça n'arrive pas tous les jours, c'est quelque chose de singulier, ce qu'il appelle par ailleurs une "épiphanie".


Puisqu'on se promène à la périphérie des nombrils, si on pouvait au moins rendre à Joyce ce qui lui appartient, ce serait déjà un pas dans la bonne direction.


Oui. Mais si j'ai précisé que c'était bien Menu qui appelait ça ainsi, c'est justement parce que son utilisation de ce mot ne correspond pas exactement à l'usage qui a été popularisé par Joyce. Ce mot est aussi utilisé par Menu pour désigner la sortie d'un livre. Et quand on connaît la présence sous-jacente de la figure du messie dans ses pages, il n'est pas sûr que Menu en soit resté au sens assez précis qu'on trouve chez Joyce. Mais c'est évident que ça vient de là.

lldm, 02.02.2016 à 19:30361451
Allister Baudin :
c'était une évidence, parce que c'est un génie : ce n'est donc pas quelque chose de normal, et même à lui ça n'arrive pas tous les jours, c'est quelque chose de singulier, ce qu'il appelle par ailleurs une "épiphanie".


Puisqu'on se promène à la périphérie des nombrils, si on pouvait au moins rendre à Joyce ce qui lui appartient, ce serait déjà un pas dans la bonne direction.

Pre Carre, 02.02.2016 à 18:30361449
Ah, couillon que je suis, je suis connecté sous le nom collectif de la revue : je ne parlais que pour moi, hein (L.L. de Mars), et ça n'engage que moi. Désolé les copains de Pré Carré, j'ai pas fait attention.
Je ferai une autocritique devant les cadres du parti à la prochaine réunion.
Pardon.
Pardon.
Pardon.

L.L. de Mars

Pre Carre, 02.02.2016 à 18:26361448
Thierry :
Otez moi d'un doute. est-ce qu'il y avait un truc bien a Angoulême, cette année ?


Je compte faire une petite recension des trucs que j'ai ramenés du Festival, qui répondra en partie à ta question : oui, il y avait quelques super livres (Oriane Lassus, Léo Quiévreux, mais aussi de jeunes parfaits inconnus très excitants).
Sinon, il a effectivement fait un peu plus beau vendredi. Le matin.
Il y avait également une expo de Ilan Manouach sur ses anaglyphes, et franchement, ça avait l'air très chouette. J'aurai une session de rattrapage à Rennes pour la voir, peut-être qu'elle se déplacera dans d'autres villes, auquel cas j'en causerai sur Bulledair.

Xavier, 02.02.2016 à 17:31361446
Thierry :
Otez moi d'un doute. est-ce qu'il y avait un truc bien a Angoulême, cette année ?

Il a fait beau vendredi, je crois.

Mr_Switch, 02.02.2016 à 17:11361445
Je m'interroge quand même sur un truc. Menu fait-il réellement une quasi-faute à *Évidemment* ou écrit-il sciemment *Évidement* ? Un évidement, c'est bien quand on donne tout, voyez-vous.

Pierre, 02.02.2016 à 16:44361444
Allister Baudin :
Il faut remettre les choses en leur contexte : il s'agit d'une planche très chiadée, notamment en ce qui concerne le bois du parquet, et Menu dit qu'il a eu la sensation "d'être" le bois quand il l'a dessiné. Je crois vraiment que le "tout" concerne l'idée d'un effort artistique maximal.


Très Flaubertien, ça: on pense aux sensations que décrit Flaubert au moment qu'il rédigeait la scène de la "baisade" entre Emma et Rodolphe (ce doit être dans une lettre à Louise Collet).

Pour revenir au cartel commenté plus bas, je le trouve incompréhensible. ça relève d'un simple problème d'expression écrite.

Thierry, 02.02.2016 à 15:17361443
Otez moi d'un doute. est-ce qu'il y avait un truc bien a Angoulême, cette année ?

Allister Baudin, 02.02.2016 à 13:35361441
lldm :


Puisqu'il est question de ce cartel, autant le montrer directement.
Bon. Il y aurait tant à dire, de ce petit bout de carton...
Déjà, cet énorme « évidemment ». Cette sorte d'ouverture qui finit, indiscutable, surplombante. « Évidemment ». Non . Rien d'évident là-dedans. Tout donner, pour ce que ça veut dire, ne garantit rien, ni qualitativement, ni dans les conséquences. Quand on a pas grand-chose à donner, par exemple, le tout est vite atteint. C'est pas rare. Des types qui donnent tout dans un néant du résultat, ça s'est vu. C'est quasiment toute l'histoire du rock'n'roll.
Qu'on en subisse les conséquences ? Ah ?.. La plupart des livres que je lis, des musiques que j'écoute, sont faits par des artistes sans posture, intégraux dans leur travail, d'une générosité inouïe. Mais la conséquence la plus courante en est l'inintérêt complet pour leur travail, leur invisibilité. Rien qui ressemble à cet éclatant "plein la gueule". Il ne fait pas plus de doute, d'ailleurs, des abrutis de la pire espèce donnent tout, sans compter, et en retirent une vive admiration (il me semble que Bigard se défonce pas mal sur scène, non?).
Ou alors il y a un malentendu sur la nature de ce tout. On n'était pas en train de parler de travail, de bande dessinée, d'art, de création. On parlait autobio (ce que suggère Xavier). Le tout de sa petite histoire personnelle. Si c'était ça le problème (et je ne veux pas croire qu'il s'agisse de ça), on touche à une obscénité sur laquelle je ne peux même plus écrire une ligne. Précisément parce que ça se maintient dans la superposition implicite art/hélium du moi. Merde à tout ça. Pur déballage d'affectivité admirative d'elle-même. Audace pour divan. Imaginons qu'il s'agit d'autre chose. Vaut mieux.
Mais puisqu'on évoque la vanité sous-jacente à cette apostrophe au spectateur, il me semble qu'elle est là (dans notre gueule à nous) dès qu'il est certain, pour son auteur, qur tout a été donné d'une part (qu'aucun doute ne nous est permis sur sa générosité à notre égard, donc), et de l'intérêt de nous le signifier, d'autre part.

Une question à celui qui a pris la photo : le cartel est-il de traviole parce qu'il le photographiait avec un verre à la main ou bien doit-on y voir un marqueur de punkicité garantissant ce qu'on ne saurait intepréter ailleurs comme une authentique sauvagerie « donnant tout » ?




On a des interprétations radicalement différentes mais la conclusion est similaire.
Dans mon interprétation, le "plein la gueule" veut dire "plein la vue", et une fois de plus, c'est quelque chose qui semble très présent dans l'interprétation que Menu fait de la planche en question dans Kaboom (il dit que ça l'a surpris, Berberian dit que ça lui a sauté à la gueule).
On en arrive à une déclaration plus triviale, certes démesurée, mais qui au moins aurait le mérite de ne pas effectivement faire reposer le "tout" sur une simple exhibition du nombril. D'aileurs je ne veux pas croire ça non plus, et une fois encore, il faut remettre les choses en leur contexte : il s'agit d'une planche très chiadée, notamment en ce qui concerne le bois du parquet, et Menu dit qu'il a eu la sensation "d'être" le bois quand il l'a dessiné. Je crois vraiment que le "tout" concerne l'idée d'un effort artistique maximal. Et c'est une évidence : c'est une très belle planche, même si elle suinte l'effort et le labeur, Menu réussit à rendre cet effort plaisant (ce qui n'est pas donné à tout le monde : les dessinateurs laborieux n'offrent souvent rien d'autre que l'image dégoûtante de leur labeur), à défaut d'en arriver à un résultat gracieux.


Cette interprétation ne sauve pas le caractère péremptoire et bourré d'autosatisfaction du "évidemment", au contraire. Dans ce cas, le "mais c'est pas pour ça que c'est normal" doit être mis en rapport avec le "évidemment". Ce qui alors rend le tout encore pire : c'est une évidence que quand Menu donne tout, fait le maximum (si l'on pense qu'il ne s'agissait pas d'un "tout" au sens de "dévoilement", mais bien d'un tout qualitatif, quantitatif, quelque chose comme ça), il s'en prend plein la gueule (on a donc affaire à un faux "on", qui n'est pas un "on" de généralisation, mais bien à une façon de parler de soi à la troisième personne). Mais cette évidence, elle n'est pas donnée à tout le monde : c'est quelque chose qui n'est pas normal. Même en ce qui le concerne, il n'arrive pas toujours à "tout donner", et donc cette évidence n'est pas quelque chose de "normal". Bref : Quand Menu se surpasse, des années après, il redécouvre ses pages [cf interview Kaboom] et s'en prend plein les yeux. Enfin, c'était une évidence, parce que c'est un génie : ce n'est donc pas quelque chose de normal, et même à lui ça n'arrive pas tous les jours, c'est quelque chose de singulier, ce qu'il appelle par ailleurs une "épiphanie".

Autre lecture possible en suivant l'idée que le "plein la gueule", signifie qu'on lui est tombé dessus : le "évidemment" serait alors ironique. D'un côté Menu donne tout, artistiquement parlant, et au lieu d'en tirer un bénéfice, ou de ne susciter aucun intérêt, on lui tombe dessus. Evidemment. Dans ce cas là, Menu irait plutôt dans ton sens, lldm. Ca ne pouvait pas se passer bien. Bref, le sale coup, la malchance quoi. Il y aurait de l'ironie dans cet "évidemment". Pour qui connaît un peu la prose de Menu et ses planches, les "évidemment" sont très souvent ironiques, et font souvent référence à la tuile imprévue qui ne pouvait pas manquer de nous tomber dessus. Et pour bien signaler le caractère ironique de cet évidemment, Menu précise : ce n'est pas normal. En fait, c'était pas évident. Ca ne devrait pas se passer comme ça. Voilà.

Bon, c'est qu'un exercice d'interprétation entre midi et deux la tête dans mon sandwich, le fond de ma pensée c'est que Menu a écrit ces trucs en suivant son sens de la formule sans vraiment chercher à faire sens, tout court, mais une fois encore, s'il y aurait beaucoup à dire sur ce petit bout de carton, c'est surtout de l'ensemble des cartons, et de la démarche elle-même dont il faudrait parler : à la fois manque de confiance dans l'oeuvre, dans le regard des autres, qui pousse Menu à en faire des tonnes pour défendre ses pages (car c'est ça qu'il fait, il tente de les légitimer à travers ces bouts de cartons), défense qui n'est pas forcément utile et qui nuit au tout.

Par ailleurs, c'était une belle exposition.

Et sinon, pour revenir au festival, est-ce que vraiment les auteurs et éditeurs vont rester sans rien faire suite aux faux-prix et autres maladresses ?



lldm, 02.02.2016 à 12:00361438


Puisqu'il est question de ce cartel, autant le montrer directement.
Bon. Il y aurait tant à dire, de ce petit bout de carton...
Déjà, cet énorme « évidemment ». Cette sorte d'ouverture qui finit, indiscutable, surplombante. « Évidemment ». Non . Rien d'évident là-dedans. Tout donner, pour ce que ça veut dire, ne garantit rien, ni qualitativement, ni dans les conséquences. Quand on a pas grand-chose à donner, par exemple, le tout est vite atteint. C'est pas rare. Des types qui donnent tout dans un néant du résultat, ça s'est vu. C'est quasiment toute l'histoire du rock'n'roll.
Qu'on en subisse les conséquences ? Ah ?.. La plupart des livres que je lis, des musiques que j'écoute, sont faits par des artistes sans posture, intégraux dans leur travail, d'une générosité inouïe. Mais la conséquence la plus courante en est l'inintérêt complet pour leur travail, leur invisibilité. Rien qui ressemble à cet éclatant "plein la gueule". Il ne fait pas plus de doute, d'ailleurs, des abrutis de la pire espèce donnent tout, sans compter, et en retirent une vive admiration (il me semble que Bigard se défonce pas mal sur scène, non?).
Ou alors il y a un malentendu sur la nature de ce tout. On n'était pas en train de parler de travail, de bande dessinée, d'art, de création. On parlait autobio (ce que suggère Xavier). Le tout de sa petite histoire personnelle. Si c'était ça le problème (et je ne veux pas croire qu'il s'agisse de ça), on touche à une obscénité sur laquelle je ne peux même plus écrire une ligne. Précisément parce que ça se maintient dans la superposition implicite art/hélium du moi. Merde à tout ça. Pur déballage d'affectivité admirative d'elle-même. Audace pour divan. Imaginons qu'il s'agit d'autre chose. Vaut mieux.
Mais puisqu'on évoque la vanité sous-jacente à cette apostrophe au spectateur, il me semble qu'elle est là (dans notre gueule à nous) dès qu'il est certain, pour son auteur, qur tout a été donné d'une part (qu'aucun doute ne nous est permis sur sa générosité à notre égard, donc), et de l'intérêt de nous le signifier, d'autre part.

Une question à celui qui a pris la photo : le cartel est-il de traviole parce qu'il le photographiait avec un verre à la main ou bien doit-on y voir un marqueur de punkicité garantissant ce qu'on ne saurait intepréter ailleurs comme une authentique sauvagerie « donnant tout » ?


lldm, 02.02.2016 à 10:31361434
Je lis aussi ce "plein la gueule" comme un "olala j'ai beaucoup souffert". Je ne vois toutefois pas en quoi c'est moins vaniteux que "olala qu'est-ce que c'est beau quand même".

Allister Baudin, 01.02.2016 à 17:00361430
Appollo :
"Evidemment quand on donne tout, on s'en prend plein la gueule" : a priori, le "on" est le même dans les deux propositions, non ? Donc, ce serait plutôt Xavier qui a raison, sinon ce serait surtout très maladroit grammaticalement.


Je suis d'accord, et j'ai signalé l’ambiguïté plus bas, mais ça ne change rien ; il peut très bien s'en être pris lui-même plein les mirettes en redécouvrant ces pages (qu'il dit avoir oublié dans Kaboom :"quand j'ai retrouvé mes originaux pour l'expo, j'ai eu l'impression d'en reconnaître la plupart, mais cette histoire là m'a surpris, c'est comme si elle m'avait échappé"), et donc, même si on abandonne l'idée que c'est le spectateur qui s'en prend plein la vue, on n'est pas forcé d'adopter l'idée que Menu s'en soit pris plein la gueule au sens de "on lui est tombé dessus". Enfin, j'ai cité ce carton parce qu'il me venait à l'esprit, mais comme le dit Xavier également, il y en a d'autres, et c'est le tout qui m'a agacé, pas celui-là précisément (d'où le fait que faire une exégèse de ce carton en particulier est peu intéressant pour évoquer mon ressenti global durant cette exposition).

Xavier :
Allister Baudin :
Il me semble qu'on est dans le "plein la gueule" dont parle Menu, qui n'utilise d'ailleurs jamais l'expression "plein la gueule" pour se poser en victime (c'est pas son genre non?) mais plutôt au sens de "plein la gueule pour pas un rond", joli slogan de Plg dessiné par Chaland que Menu a du intégrer ainsi dans son vocabulaire.

Bon, alors, la raison pour laquelle j'aurais tendance à y préférer une autre interprétation, c'est le fait que suite à son dévoilement autobiographique dans le Livret de Phamille, Menu s'en est effectivement pris "plein la gueule", avec un divorce douloureux, interdiction de voir ses enfants jusqu'à leur majorité, et interdiction de les représenter (ainsi que son ex) dans ses livres. Bref, en gros, alors même qu'il venait de signer ce que tout le monde reconnaissait comme un livre majeur, le voilà qui se faisait descendre en plein vol et se voir interdire de continuer dans la même veine.
(je me permets de signaler cela parce qu'il en a été question lors des deux conférences/rencontres animées par Christian Rosset durant ce dernier festival, la seconde en présence même de Menu)

Mais chacun a droit à son interprétation, loin de moi l'idée de dicter à qui que ce soit sa vision de l'exposition. J'avoue que le fait de confier à Menu lui-même le commissariat de l'expo m'a pas mal surpris, mais j'ai pris cette idée des cartons manuscrits comme étant une sorte d'irruption punk dans un truc institutionnel. Même si certains sont dans l'auto-célébration, comme celui qui indique que l'adaptation d'un poème est l'une des meilleures planches qu'il ait faite, ou quelque chose comme ça.


Je ne veux pas non plus imposer mon interprétation, je ne pense d'ailleurs pas qu'il y ait une vérité absolue, et il y a fort à parier que Menu ait écrit pas mal de ces cartons sous la forme de slogans sans y réfléchir plus que ça. La multiplication des interprétations qu'on peut en faire fait partie de ce qui m'a énervé dans cette démarche : ces cartons intègrent l'oeuvre, et à mon sens, ils sont moins réussi qu'elle, tout simplement.
Ton interprétation est intéressante, et je regrette de n'avoir pu assister à ces conférences (j'avoue que j'ai toujours été déçu quand je me suis déplacé pour voir Menu parler, une fois en 2005 avec Robial et Trondheim à Beaubourg, et une fois lors de sa soutenance de thèse). Je suis d'accord pour voir ça comme une irruption punk dans le truc institutionnel ; on peut aussi voir ça comme la volonté toujours prononcée par Menu de contrôler son oeuvre, dont il a toujours été l'interprète le plus prolifique, ce qui pour moi nuit à sa position d'auteur et à la richesse de son oeuvre. Certes, il a fourni des analyses et des clés intéressantes (dans la Munographie, dans sa thèse aussi -que je ne rejette pas en bloc, etc), mais ici il m'a semblé que ça ne marche pas. Une fois encore mon impression ne s'est pas focalisée sur le carton "plein la gueule" mais sur l'ensemble des cartons, et le tout m'a semblé un peu amer ; un manque de confiance dans l'interprétation que les autres pouvaient fournir qui m'est apparu comme un manque de confiance en sa propre oeuvre, qu'en ce qui me concerne j'aime énormément et qui se suffit à elle-même. C'était mon ressenti pendant la visite, et je n'aurais pas dû en faire des caisses et mettre ça dans la liste des choses qui ont entaché ce festival, cette exposition faisant partie des bonnes choses que j'y ai vu. Mais merci pour cet échange, qui élargit mon point de vue.

Xavier, 01.02.2016 à 16:22361428
Allister Baudin :
Il me semble qu'on est dans le "plein la gueule" dont parle Menu, qui n'utilise d'ailleurs jamais l'expression "plein la gueule" pour se poser en victime (c'est pas son genre non?) mais plutôt au sens de "plein la gueule pour pas un rond", joli slogan de Plg dessiné par Chaland que Menu a du intégrer ainsi dans son vocabulaire.

Bon, alors, la raison pour laquelle j'aurais tendance à y préférer une autre interprétation, c'est le fait que suite à son dévoilement autobiographique dans le Livret de Phamille, Menu s'en est effectivement pris "plein la gueule", avec un divorce douloureux, interdiction de voir ses enfants jusqu'à leur majorité, et interdiction de les représenter (ainsi que son ex) dans ses livres. Bref, en gros, alors même qu'il venait de signer ce que tout le monde reconnaissait comme un livre majeur, le voilà qui se faisait descendre en plein vol et se voir interdire de continuer dans la même veine.
(je me permets de signaler cela parce qu'il en a été question lors des deux conférences/rencontres animées par Christian Rosset durant ce dernier festival, la seconde en présence même de Menu)

Mais chacun a droit à son interprétation, loin de moi l'idée de dicter à qui que ce soit sa vision de l'exposition. J'avoue que le fait de confier à Menu lui-même le commissariat de l'expo m'a pas mal surpris, mais j'ai pris cette idée des cartons manuscrits comme étant une sorte d'irruption punk dans un truc institutionnel. Même si certains sont dans l'auto-célébration, comme celui qui indique que l'adaptation d'un poème est l'une des meilleures planches qu'il ait faite, ou quelque chose comme ça.

Appollo, 01.02.2016 à 16:12361427
"Evidemment quand on donne tout, on s'en prend plein la gueule" : a priori, le "on" est le même dans les deux propositions, non ? Donc, ce serait plutôt Xavier qui a raison, sinon ce serait surtout très maladroit grammaticalement.

Le PBE, 01.02.2016 à 16:12361426
... et j'imagine que durant cette fameuse cérémonie personne n'a précisé qu'Ici avait déjà été récompensé sur Bulledair ?

Allister Baudin, 01.02.2016 à 15:46361425
Effectivement, on n'a pas la même interprétation. Je crois, mais alors c'est encore des souvenirs qui peuvent être faux, que ce commentaire est associé à la planche Pige 34, qui est longuement commentée dans le dernier Kaboum par Menu. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave puisqu'il explique en tout cas aussi qu'il a "tout donné" dans Pige 34.

" Tout ce que j'ai pu faire, la moindre planche datant de 1988 fait partie d'un tout, et mon chef d'oeuvre sera ce tout, un puzzle auquel j'ajoute des choses parce que cela me fait plaisir ou qu'on me le commande. Mais, de fait, le puzzle ne sera achevé que lorsque je disparaîtrai. Au fond, c'est aussi bien comme ça, les bandes dessinées de 500 pages sont souvent chiantes. A pain in the ass! Certes, pas Black hole, ni Jimmy Corrigan...Ainsi, Pige 34 est un ensemble de six planches seulement ! Les peintres doivent tout donner dans une toile, mais nous, auteurs de bande dessinée, il faut admettre que parfois, on peut tout mettre dans une poignée de pages. Cette histoire représente une fourchette de temps où, comme chaque fois que j'ai desiné 6, 8 ou 14 pages, j'ai tout mis - parfois en ne faisant rien par la suite pendant deux ans !"

Il y a ici l'idée qu'il donne tout de lui dans cette histoire en particulier, comme une synthèse, et donc que ces planches représentent un effort particulier. On a à la fois effectivement l'idée de quelque chose sans concession (ce qui est ton point de vue) et celle d'un effort maximum réalisé. Les deux ensemble. Il y a l'idée d'un maximum atteint, qui équivaut, sur le mode du fragment à ceux que d'autres réussissent avec un long "chef d'oeuvre" (comme Black Hole par exemple).

Donc le "on en prend plein la gueule" me semble bien aller avec un "plein les mirettes" : l'idée que tout son talent est condensé en quelques pages, dont il semble particulièrement fier. D'ailleurs dans la même interview, menée par Berberian, ce dernier reprend cette expression à son compte pour parler de la même page :"ces planches de Pige 34 m'ont sauté à la gueule". Il me semble qu'on est dans le "plein la gueule" dont parle Menu, qui n'utilise d'ailleurs jamais l'expression "plein la gueule" pour se poser en victime (c'est pas son genre non?) mais plutôt au sens de "plein la gueule pour pas un rond", joli slogan de Plg dessiné par Chaland que Menu a du intégrer ainsi dans son vocabulaire.

Quand au "mais ce n'est pas pour ça que c'est normal", on peut lui donner deux sens à mon avis : 1) ça n'arrive pas tous les jours que Menu donne tout de lui et tout son talent et qu'il en découle qu'on en prend plein la gueule (c'est l'interprétation humble de cette étiquette) 2) ça n'arrive pas à tout le monde que, lorsqu'il donne donne tout, il en envoie plein la gueule (version "je suis un génie").

Désolé pour cette exégèse laborieuse de quelque chose d'anecdotique, mais tout ça pour dire que j'ai trouvé ces commentaires maladroits. Après effectivement c'était une belle exposition et je suis peut-être un peine-à-jouir de m'être focalisé là-dessus, apparemment même Pasamonik a aimé, mince alors...mais c'est parce que j'aime beaucoup ses pages que ces commentaires m'ont agacé.

Xavier, 01.02.2016 à 15:03361424
Allister Baudin :
Alors certes, ma citation n'était pas exacte pour ce mot ci mais même sa formulation exacte me déplaît ; à côté d'une page, avoir besoin de dire qu'on a tout donné et rajouté qu'en résultat on s'en prend plein la gueule (l'auteur ou le lecteur, un peu des deux, peu importe), je trouve que c'est triste. La planche se suffit.

Je pense qu'on ne comprend pas la citation de la même façon. Je l'entends comme "Menu donne tout de lui dans son oeuvre, et en retour, s'en prend plein la gueule des gens qui la critiquent, critiquent son attitude, critiquent qui il est, etc." Un "plein la gueule" à prendre littéralement, et non pas dans le sens de "plein les mirettes."

Thierry, 01.02.2016 à 13:53361422
actuabd ne pouvait pas ne pas lâcher un tacle bien appuyé, mais pour le coup, ils ont plutôt raison.

Allister Baudin, 01.02.2016 à 12:27361421
Par ailleurs je n'ai pas découvert pendant cette expo que Menu aime garder un contrôle sur son œuvre, mais lorsqu'il la commentait dans la Munographie ou dans sa thèse, ça semblait moins gratuit et autoglorificateur. Par ailleurs, dans une expo on n'est pas dans la lecture d'un ouvrage théorique mais face à l'œuvre, et avoir en guise de commentaire d'expo des commentaires de l'auteur lui même a pour effet d'intégrer ces commentaires à l'œuvre présentée : par exemple, j'ai trouvé les textes de l'exposition Morris nuls, mais ils n'ont en rien changé ma vision des planches de Morris. Là, ces textes de menu en marge intégrent l'œuvre et à mon sens, l'affaiblissent. Xavier, j'ai répondu longuement car je n'aime pas les mauvaises intentions que me prête ton message.

Allister Baudin, 01.02.2016 à 12:15361420
Xavier :
Allister Baudin :
L'exposition Menu, qui présente des planches très belles, est gâchée par ses propres commentaires auto-glorificateurs qu'il a disposé autour de ses pages (grosso modo : cette page je l'ai dessiné en 1 an, mais elle est géniale, elle vaut bien Maus, - j'exagère à peine mais je me souviens d'un commentaire qui disait littéralement "j'ai tout donné, alors ça en envoie plein la gueule"...)

Les souvenirs sont trompeurs (à moins qu'ils n'aient été altérés par un biais quelconque à l'abord de l'exposition), puisque le carton en question indique: "Evidemment, quand on donne tout, on s'en prend un peu plein la gueule. (mais ce n'est pas pour ça que c'est normal)", ce qui est assez sensiblement différent de ce que tu indiques. (photo de la chose ici)



Le seul biais avec lequel j'ai abordé l'exposition est directement issu des enseignements que j'ai su tirer de Menu lui même : ne pas être un fan gaga qui accepte tout, et garder un œil critique. J'aime énormément Jean Christophe Menu, il a eu une influence importante sur moi, car je l'ai découvert très jeune. Maintenant j'aime toujours autant ses pages, mais ses derniers écrits théoriques m'ont déçu, surtout sa thèse. Alors certes, ma citation n'était pas exacte pour ce mot ci mais même sa formulation exacte me déplaît ; à côté d'une page, avoir besoin de dire qu'on a tout donné et rajouté qu'en résultat on s'en prend plein la gueule (l'auteur ou le lecteur, un peu des deux, peu importe), je trouve que c'est triste. La planche se suffit. Il faut avoir un manque de reconnaissance grave pour sentir obligé de dire 'vous voyez la j'ai fait plein d'efforts'. Et la multiplication de ce genre de remarques (par exemple, mais je reste inexact, quand il déclare avoir trouvé quelque chose de nouveau en parlant de son histoire à paraître chez Casterman) m'a gâché le plaisir de me confronter aux planches et à leurs qualités réelles. Et ça m'a fait de la peine pour menu, j'ai interprété ces commentaires comme un manque de modestie associé à un manque de reconnaissance, et je crois que la personne qui m'accompagnait pendant l'expo les a aussi lu ainsi.

crepp, 01.02.2016 à 11:43361419
Mael :
Cette histoire de médaille rajoute à l'absurde c'est magique.

Le texte complet de Tanxxx est très bien d'ailleurs.

(je crois que j'aime encore plus ses textes, de manière générale, que ses BDs)


Une personne qui ajoute des photos de Sacré Graal pour accentuer son message est une bonne personne :o)

Ni !

Mael, 01.02.2016 à 11:36361418
Cette histoire de médaille rajoute à l'absurde c'est magique.

Le texte complet de Tanxxx est très bien d'ailleurs.

(je crois que j'aime encore plus ses textes, de manière générale, que ses BDs)

Xavier, 01.02.2016 à 10:14361417
Allister Baudin :
L'exposition Menu, qui présente des planches très belles, est gâchée par ses propres commentaires auto-glorificateurs qu'il a disposé autour de ses pages (grosso modo : cette page je l'ai dessiné en 1 an, mais elle est géniale, elle vaut bien Maus, - j'exagère à peine mais je me souviens d'un commentaire qui disait littéralement "j'ai tout donné, alors ça en envoie plein la gueule"...)

Les souvenirs sont trompeurs (à moins qu'ils n'aient été altérés par un biais quelconque à l'abord de l'exposition), puisque le carton en question indique: "Evidemment, quand on donne tout, on s'en prend un peu plein la gueule. (mais ce n'est pas pour ça que c'est normal)", ce qui est assez sensiblement différent de ce que tu indiques. (photo de la chose ici)

Thierry, 01.02.2016 à 9:13361415
ils ont fait un sans-faute, il faut bien le reconnaître.
Mais quand on voit l'opinion de Florence Cestac qui n'hésite pas à déclarer que Bondoux est un crétin total, on se dit qu'il y a un vrai effort de cohérence de la part du festival.

Pierre, 01.02.2016 à 0:26361413
Mael :
OUi. ET le festival se paye une nouvelle polémique car avant d'annoncer les vrais prix la cérémonie a annoncé une floppée de "faux prix" pour rire, faisant acclamer les récipendiaires, les faisant monter sur scène, avant de dire que c'était une blague. Juste après avoir annoncé que c'était "Arsène SChrauwen" le fauve d'or ils ont donc dit que tout ça était pour rire.

Et ce n'est pas très drôle en fait.


Ça craint.

Glotz, 01.02.2016 à 0:26361412
L'autour de la « blague », contrairement au festival, s'excuse quant à lui platement.

Glotz, 01.02.2016 à 0:03361411
Non c'est comme un couronnement lamentable de cette édition ratée. Et le message de justification du festival continue à enfoncer encore plus Bondoux et la direction. Le silence de Beaujean est regrettable.

crepp, 31.01.2016 à 21:54361408
Pour le coup des "faux prix" on me l'avait dit tout à l'heure, je n'y ai pas cru, je pensais que c'était encore quelqu'un qui avait lu un truc bidon sur Facebook.

Aba Sourdi, 31.01.2016 à 21:25361407
Vous aviez vraiment cru qu'un festival ayant lieu EN FIN JANVIER EN CHARENTE allait être sérieux un jour ? Personnellement je n'ai jamais cru à l'existence même de ce festival.

Smiley_Bone, 31.01.2016 à 19:59361406
De plus, les petits éditeurs sont les autres victimes de l'histoire, un hasard bien sûr.

Allister Baudin, 31.01.2016 à 18:27361405
On peut effectivement parler d'amateurisme ; globalement ce festival aura été mauvais. L'exposition Menu, qui présente des planches très belles, est gâchée par ses propres commentaires auto-glorificateurs qu'il a disposé autour de ses pages (grosso modo : cette page je l'ai dessiné en 1 an, mais elle est géniale, elle vaut bien Maus, - j'exagère à peine mais je me souviens d'un commentaire qui disait littéralement "j'ai tout donné, alors ça en envoie plein la gueule"...); l'exposition Morris, qui présente des superbes pages des meilleures périodes de l'auteur, ne contient aucune analyse intéressante en commentaires, et se contente de disposer des pages d'époques hétérogènes les unes à côté des autres. Par ailleurs, on regrette qu'il n'y ait pas un cagibi "gâtisme", qui présente également l'usage de la photocopie dans les Lucky Luke tardifs. Sans revenir sur le lamentable cafouillage concernant l'absence de femmes sur la liste initiale des nominés, on peut signaler que toute cette polémique continue de s'enfoncer : pour bien faire fermer leur gueules aux mécontents, la ministre Fleur Pellerin a souhaité que "Julie Maroh, Chloé Cruchaudet, Aurélie Neyret, Tanxxx, Marguerite Abouet, Christophe Blain, Mathieu Sapin, Riad Sattouf" soient Chevaliers des arts et des lettres. On notera qu'il est drôle de voir que Riad Sattouf est joint à cette liste de femmes, après tout c'est lui qui a sauvé les demoiselles en détresse (bon, pour Blain et Sapin ça n'a rien à voir)...Heureusement Tanxxx a répondu : " Chevalier mon cul, que crève l’état et le ministère ". Je ne sais pas si les autres ont accepté.

Le tout se termine avec cette blague vaseuse qui consiste à ridiculiser entre autres l'auteur d'un des meilleurs livres paru cette année en lui disant que hé non mon vieux Olivier Schrauwen, qu'est-ce que tu crois, ton prix c'était une blague, tu peux retourner t'asseoir.

Après le festival plutôt agréable de l'an dernier, ce festival vient de pulvériser tous les espoirs qu'on pouvait avoir. Ah et dernière mauvaise nouvelle, on distingue en grand prix un auteur qui se distingue par sa bétise et par sa ringardise. Génial.

Comme le prédit Tanxxx sur son twitter :"l'an prochain le FIBD vient nous insulter en dédicace"

Mael, 31.01.2016 à 16:32361404
OUi. ET le festival se paye une nouvelle polémique car avant d'annoncer les vrais prix la cérémonie a annoncé une floppée de "faux prix" pour rire, faisant acclamer les récipendiaires, les faisant monter sur scène, avant de dire que c'était une blague. Juste après avoir annoncé que c'était "Arsène SChrauwen" le fauve d'or ils ont donc dit que tout ça était pour rire.

Et ce n'est pas très drôle en fait.

grimmy, 31.01.2016 à 16:23361403
Le fauve d'or est attribué à "Ici" de Richard McGuire.

Moi, 30.01.2016 à 11:37361400
Les festival a été le cadre de la présentation du compte-rendu des Etats généraux de la bande dessinée :

qu'on peut aussi retrouver pdf, accompagné du cahier de doléances du syndicat SNAC BD.

Thierry, 29.01.2016 à 16:13361398
NDZ :
Cobalt 60 :
Thierry :
Pour l’année prochaine, il faut espérer que Wendling sera encore dans le tierce de tête, qu’il soit établi que sa presence était vraiment le fruit d’une reconnaissance de la profession et pas un vote opportuniste. Et qu’elle soit élue, tant qu’à faire.


Pourquoi ? Elle a une œuvre qui compte dans la BD ?


Une série courte qu'elle a seulement dessinée. Qui a peut-être marqué une génération mais dont le scénario est un peu laborieux et lorgne gentiment vers certains détails de Dans les villages de Cabanes... Si on peut élire quelqu'un qui a ce profil, j'attends avec impatience Mimi Stinguette et cie.


Il y a une part d’ironie un peu trop dissimulée, mais pas que.
J’en reviens à ce qui a été répété plusieurs fois pour justifier le choix de Claire Wendling. Le grand prix est décerné par les auteurs et pas par les lecteurs. Et on ne va pas revenir sur le fait qu’elle n’est que dessinatrice. Je croyais que le moignon d’auteur appartenait à une autre époque. On s’acharne à expliquer que Moore n’est pas que scénariste, alors que crela représente à peine 95% de son travail en bande dessinée, ou que Juillard (clone de Jacques Martin à ses débuts avant de finir clone de Jacobs, on ne peut ignorer une certaine coherence dans le parcours du bonhomme) a été élu juste après avoir publié un seul et unique livre (très moyen avec le recul) en tant qu’auteur complet (je rappelle que Cauvin a signé le scenario ET le dessin de Zotico, ce qui en fait aussi un auteur complet :o)))
Il y a eu lobbying (venant de Morvan, il me semble), mais je crois, peut-être naïvement, que si c’est autour de Wendling qu'autant d’auteurs se sont fédérés, c’est parce qu’elle représente réellement quelque chose pour eux. Que si l’Amalou en tant que tel n’est pas inoubliable, le travail de Claire Wendling en a inspiré plus d’un. Que si, à une époque, les jeunes s’abimaient les yeux à décortiquer Jijé, Giraud ou Franquin, il y a 15-20 ans, c’est sur les planches de Wendling qu’ils se sont abimés.
L’année prochaîne, si le monde merveilleux des auteurs de bande dessinée est cohérent, il votera encore pour Claire Wendling parce que, finalement, ils n’ont pas voté pour elle que parce qu’elle était une femme, mais parce qu’elle a eu une réelle influence. Comme le dit NDZ, l’Amalou a marqué une generation d’auteurs. S’ils sont assez nombreux pour la porter à l’académie, elle y a sa place.

NDZ, 29.01.2016 à 15:25361397
Cobalt 60 :
Thierry :
Pour l’année prochaine, il faut espérer que Wendling sera encore dans le tierce de tête, qu’il soit établi que sa presence était vraiment le fruit d’une reconnaissance de la profession et pas un vote opportuniste. Et qu’elle soit élue, tant qu’à faire.


Pourquoi ? Elle a une œuvre qui compte dans la BD ?


Une série courte qu'elle a seulement dessinée. Qui a peut-être marqué une génération mais dont le scénario est un peu laborieux et lorgne gentiment vers certains détails de Dans les villages de Cabanes... Si on peut élire quelqu'un qui a ce profil, j'attends avec impatience Mimi Stinguette et cie.

Cobalt 60, 29.01.2016 à 15:05361396
Thierry :
Pour l’année prochaine, il faut espérer que Wendling sera encore dans le tierce de tête, qu’il soit établi que sa presence était vraiment le fruit d’une reconnaissance de la profession et pas un vote opportuniste. Et qu’elle soit élue, tant qu’à faire.


Pourquoi ? Elle a une œuvre qui compte dans la BD ?

Pierre, 28.01.2016 à 22:35361391
Anoeta :
Un article qui ne manie pas la langue de bois.
Ce journaliste de Libération serait-il Bulledairien ?


Un journaliste reste un journaliste, espèce proche de l'huitre connu pour sa production perlière. un perle que je m'empresse de rapporter dans la rubrique adéquate.

Anoeta, 28.01.2016 à 19:16361387
Un article qui ne manie pas la langue de bois.
Ce journaliste de Libération serait-il Bulledairien ?

Thierry, 28.01.2016 à 10:34361382
En toute honnêteté,; je trouve triste pour Hermann d’être primé dans de telles conditions, parce que je pense qu’il mérite son prix. Il s’agit d’un auteur historiquement important et il possède quand même une oeuvre qui mérite d’être reconnue. Il ne faut pas oublier qu’il fait parties des short-listés depuis 20 ans, mais jamais été élu, parce qu’il n’a pas la bonne carte et parce qu’il crispe à cause de ses prises de positions très… conservatrices.
Pour qui le découvre ses dernières productions, on peut effectivement chicaner. Mais Hermann, c’est plus de 50 ans de carrière;
Bernard Prince: les premiers ont très mal vieilli et traîne encore ce ton paternaliste et macho, qui tient autant à Hermann qu’à Greg. Mais certains tomes sont franchement réussis, dans leur volonté de se démarquer du schéma de la bande dessinée classique. Plusieurs épisodes, comme la fournaise des damnés ou l’oasis en flame, étaient très modernes. Puis, il y a le sens du dessin d’Hermann, qui apportait un dynamisme reel.
Commanche: l’autre grande série western du franco-belge à mes yeux, mais qui lorgne plus vers le crépuscule d’une époque là où Blueberry accompagne le western dans toute son evolution, depuis Raoul Walsh jusqu’aux western plus crépusculaires des années 70
Les tours de bois-maury: une série moyennageuse très réussie, un peu éclipsée par Jeremiah, alors qu’elle lui est supérieure. On peut faire l’impasse sur la reprise avec les scenario du fils. Les 10 premiers tomes son tune belle plongée dans un moyen-âge tout sauf romantique, sur les traces d’un chevalier sans terre qui tente de reconquérir son fief. Hermann y touche même aux croisades sans tomber dans le manichéisme.
Jeremiah: le plus connu, mais pas nécessairement le meilleur. La série est très bonne sur une dizaine de tomes, avant de se perdre. Hermann y laisse libre court à sa misanthropie, y tient parfois des propos limites… j’ai décroché il y a une dizaine de tomes et ne compte pas y revenir. Il n’égalera plus la qualité d’un Afromerica, sans doute le meilleur episode avec un hiver de clown (un chef d’oeuvre)
Et une multitude de one-shot, pas toujours intéressant (rarement, en fait). Je sauvarias Sarajevo-Tango pour l’aspect historique (découverte de la couleur directe, mais l’ensemble tient plus de la tirade de café farpaitement énervée que du propos construit), Caatinga et Abominable (une collection de courts récits horrifiques, qui ont l’avantage… d’être courts)
Pour l’année prochaîne, il faut espérer que Wendling sera encore dans le tierce de tête, qu’il soit établi que sa presence était vraiment le fruit d’une reconnaissance de la profession et pas un vote opportuniste. Et qu’elle soit élue, tant qu’à faire.

Mael, 28.01.2016 à 7:41361380
Bon Hermann...

Moi, 27.01.2016 à 22:56361379
Pas sourcé mais a priori 37% pour Hermann, 34 pour Moore et 29 pour Wendling sur 1994 votes : https://twitter.com/PaulGiner/status/692430603489300481

Glotz, 27.01.2016 à 21:49361377
Le PBE :
Connait-on les pourcentages obtenus par les 3 finalistes ?

Ça n'avait pas été le cas les années précédentes, ça n'a pas été le cas pour le premier tour (aux résultats très opportuns). Bref, pas très clair tout ça.

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