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man, 01.02.2003 à 19:1476492
• LE MONDE | 31.01.03 | 12h54

M. Ferry veut réformer les IUFM en renforçant le rôle des universités dans la formation des enseignants

Le ministère de l'éducation nationale juge les instituts de formation des maîtres "trop autonomes". Il veut renforcer la tutelle des rectorats et allonger la durée des stages dans les classes.


La formation des futurs enseignants est de nouveau sur la sellette. Dix ans après leur création, les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) vont faire l'objet d'une nouvelle réforme. Créés en 1989, ils avaient pour ambition de former sur les mêmes bancs instituteurs et professeurs de collège et de lycée, dans un établissement à dimension universitaire. Les IUFM devaient aussi donner aux professeurs du second degré une formation professionnelle en plus de leur formation dans une discipline académique.
Mais, dès leur origine, les IUFM ont été sous le feu de la critique. Les étudiants se sont plaints d'une formation trop théorique, déconnectée de leur vécu dans les établissements. Les universités ont mal pris le fait que la préparation des enseignants du second degré aux concours de recrutement leur échappe en partie. Par la suite, les relations avec les rectorats se sont dégradées, alors que la formation continue des maîtres était confiée aux IUFM.

Après François Bayrou et François Fillon en 1993, Claude Allègre en 2000 et Jack Lang en 2001, c'est au tour de l'actuel ministre de l'éducation nationale, Luc Ferry, de présenter sa réforme des IUFM. Elle s'appuiera sur un rapport des inspections générales de l'éducation nationale à la mi-février et donnera lieu à une communication en conseil des ministres début mars. Le projet fera ensuite l'objet d'une consultation des partenaires concernés (syndicats, conférence des IUFM, etc.).

Pour l'heure, les "orientations"de M. Ferry visent d'abord à restaurer l'autorité de la tutelle sur ces établissements jugés "trop autonomes". "Les IUFM ont perdu de vue leur finalité d'être des écoles d'application au service de l'employeur, en l'occurrence le ministère de l'éducation et les rectorats", juge-t-on dans l'entourage du ministre. Le projet de réforme va donc dans le sens d'un "resserrement des liens", ainsi que d'une clarification des responsabilités respectives des IUFM, universités et rectorats.

M. Ferry envisage ainsi de transférer aux universités la première année de formation des futurs professeurs du second degré, essentiellement consacrée à la préparation des concours de recrutement (principalement les Capes). Les enseignements devraient être recentrés sur les disciplines académiques, à charge pour les IUFM d'assurer une formation plus professionnelle en deuxième année. Mais, précise le ministère, les universités devront faire "évoluer leur offre de formation en fonction des besoins des futurs enseignants", avec une adaptation des épreuves aux concours.

La formation des professeurs des écoles devrait, quant à elle, rester sous la responsabilité des IUFM. Mais, là encore, les programmes et les épreuves de recrutement devraient connaître des adaptations. L'objectif est de conférer "une vraie polyvalence" à ces futurs enseignants – ce qui peut nécessiter des compléments de formation dans tel ou tel secteur – et d'être le plus possible en phase avec les programmes, "en valorisant notamment les langues vivantes, y compris dans le concours de recrutement".

Visant à s'inscrire dans "une logique de formation professionnelle en alternance", la deuxième année de formation d'IUFM devrait donner lieu à un allongement des temps de stage. Parallèlement, un retour régulier en formation à l'IUFM serait organisé durant la première année d'enseignement des jeunes professeurs et, dans une moindre mesure, durant la deuxième. "Les étudiants devenus enseignants prendraient progressivement leur envol à travers un système progressif sur trois ans", explique-t-on dans l'entourage de M. Ferry. Dans cette même logique de terrain, "il est souhaitable que les professeurs d'IUFM soient le plus possible en service partagé", et non uniquement des formateurs.

En allongeant les temps de stage en deuxième année, le ministère se défend de vouloir faire des économies, puisque les jeunes professeurs reviendront en formation à l'IUFM. "Ces mesures seront mises en place à moyens constants", assure-t-il. Il n'empêche, elles risquent de se heurter à l'opposition des syndicats comme des directeurs d'IUFM. "Nous sommes contre le fait qu'on augmente les stages si les étudiants se retrouvent seuls dans les classes", prévient Nicole Geneix, secrétaire générale du SNUipp, le principal syndicat des enseignants du premier degré. Mais l'entourage du ministre se veut rassurant : "Il ne s'agit pas d'aller faire des cours, mais de donner une formation sur le terrain à des étudiants qui ont le sentiment de recevoir une formation trop théorique."

Enfin, le ministère envisage de faire "évoluer le mémoire professionnel", contesté par les étudiants. Ce travail, qui intervient en fin de deuxième année et vise à articuler formation théorique et expérience de terrain, pourrait être remplacé "par un rapport de stage". "Si tel était le cas, il s'agirait, en Europe, de la seule formation professionnelle à bac + 5 sans ce type d'exercice", indique Raymond-Philippe Garry, président de la Conférence des IUFM, qui plaide pour que les formations des enseignants soient assimilées à un niveau master.

Dans le cadre de la réforme des IUFM, le ministère envisage aussi une reprise en main de la formation continue par les rectorats. "Il faut que les recteurs aient les moyens de piloter de manière plus précise les contenus de la formation continue, et les plans de formation doivent être élaborés sous leur responsabilité." Enfin, pour ce qui est de la dimension recherche des IUFM, objet de nombreuses critiques, le ministère considère que "le lieu normal pour faire de la recherche doit être les université et que les IUFM doivent passer des conventions dans ce sens avec elles".

"Il n'est pas acceptable de transformer les IUFM en écoles professionnelles qui seraient coupées des universités et ne disposeraient pas d'autonomie pédagogique",prévient M. Garry, inquiet d'une possible perte d'identité des IUFM.

Martine Laronche


Mr_Switch, 01.02.2003 à 19:1476493
Moi en tant que candidat a l'IUFM, je veux bien que celle se reforme mais qu'elle se decide...
Jusqu'a debut Janvier, quand on telephonait a l'academie de Poitiers : oui a partir de cette annee les concours a l'iufm pour etre instit seront a la meme date sur toute la france. Et sans doute vers decembre, ainsi les gens auront leur licence et pourront avoir revisé.
Finalement les exams sont a la meme date sur l'academie, mais le 29 mars, avec bcp de gens " licence en cours ".
(" a oui la reforme des concours : dans 1 ans ou 2" :o) )

Wait and see

man, 01.02.2003 à 19:1276491
Bin non, la réforme de Ferry, là.

'Tendez je retrouve l'article

poypoy, 01.02.2003 à 18:2476481
quelle réforme ?
Leur création ?

everland, 01.02.2003 à 18:0076470
y a encore beaucoup à faire :o) (ça te va comme réction :o) ???

man, 01.02.2003 à 15:2176445
Je voudrais savoir ce que les profs et les instits de Bubulle pensent de la réforme des IUFM ?

everland, 31.01.2003 à 22:3176317
en primaire on fait un peu ce qu'on veut. y a des évaluations qui sont obligatoires mais pas vraiment notées pour les élèves, c'est plus un document qu'on passe à l'instit suivant.

Sinon on nous conseille de trucs. Ne pas mettre "bien" "médiocre" "très bien" par exemple car ça donne l'impression qu'on note l'élève et pas le travail. Faut plutôt mettre "bon travail" et surtout commenter pour que l'élève comprenne. Il est fortement déconseillé de mettre un avis juste négatif même si la copie est mauvaise. D'après les maîtres penseurs de l'éducation nationale c'est même une cause d'échec, faudrait toujours commencer par souligner ce qui est bien dans la copie avant d'expliquer comment l'élève peut mieux faire :o)
Bon, moi en maternelle, je fais des bonhommes qui rient quand c'est bien, sinon je met rien et sur mon ti papier à moi je note qu'il faut faire de la remédiation.

jon_arbuckle, 31.01.2003 à 22:1776313
Et, non, le bac n'est pas une fin en soi, et je dirais même qu'il est plus un symbole qu'autre chose, une sorte de niveau général à atteindre. Mais lorsque chevènement a décrété un beau jour que 80 % des élèves devaient avoir le bac, on ne lui a pas donné les moyens d'amener 80 % de la classe d'age à ce niveau général de culture et de connaissance. Au contraire, on a fragilisé les autres voies comme l'enseignement technique professionnel en faisant du bac la norme de référence, l'unique voie pour tous.

jon_arbuckle, 31.01.2003 à 22:1076311
Merci pour la précision, Tini.

man, 31.01.2003 à 21:4476303
Bin il faut dire que pour la plupart des études, les débouchés sont minces. Et tout le monde n'a pas la chance de savoir exactement ce qu'il veut faire. En histoire par exemple, il y a en gros deux débouchés : documentaliste ou prof. Pareil pour les lettres, les sciences humaines en général. Et il y a plusieurs dizaines de milliers d'étudiants en sciences humaines en France. Ils vont pas tous devenir profs pour autant... Et quand ils auront leur licence ou leur maîtrise, qu'est-ce qu'ils vont faire ? C'est tout sauf un boulot garanti, ou alors pas dans leur branche. Pourquoi dans ces conditions leur en vouloir de ne pas savoir ce qu'ils veulent faire ? Je ne comprends pas cette attitude.

Pour ce qui est du côté culturel des notes... Il faut aussi tenir compte des parents. Personne n'en a parlé.. Les parents exigent souvent des résultats de leurs enfants.
Et puis Claude, il y a toujours des exceptions culturelles :o)))

Michey, 31.01.2003 à 20:5276300
Allez je ramene une dernier fois ma fraise sur le sujet.
Pour en revenir a l'universite, l'UFR est administrative et n'a rien non plus a dire (allez soyons seigneur peu a dire) aux enseignants des differents departements.
Sinon la note est la finalite de etudiants c'est une realite et depuis toujours mais ce qui est grave c'est que les etudiqnts se foutent totalement de la matiere qu'on leur enseigne. Ils font eco parce qu'ils ont un bac ES, bio car ils ont un bac S option bio... Ils n'ont en moyenne aucune envie particuliere de faire quelque chose. A pire ils choissent les etudes "faciles" (je tiens a souligner les guillemets) comme la bio pour les scientifiques, l'info pour les matheux... Dans tous les cas ne leur demandez pas pourquoi faire!

poypoy, 31.01.2003 à 19:1976285
Disons que fût un temps où on trouvait du boulot avec le bac mais que ça n'a jamais été sa finalité !
c'est uniquement un diplôme d'entrée dans le supérieur, d'où le problème. Il n'est jamais perçu comme ça. Ce n'est pas une fin en soi !

Tinigrifi, 31.01.2003 à 19:0076283
>> Mais au delà du Bac, je constate une course aux diplômes : les entreprises, bien souvent, ne se contentent plus d'un seul diplôme supérieur. Même les Polytechniciens, ou les élèves de normal sup sont souvent obligés de faire une autre école après.

Pour polytechnique, c'est pas souvent, c'est tout le temps, vu que c'est compris dans leur cursus.

Sinon, l'importance des notes n'est pas le seul fait des enseignants. Les eleves s'y raccrochent pas mal, ca a un cote rassurant (je parle niveau college et plus).

jon_arbuckle, 31.01.2003 à 18:3976281
Mais au delà du Bac, je constate une course aux diplômes : les entreprises, bien souvent, ne se contentent plus d'un seul diplôme supérieur. Même les Polytechniciens, ou les élèves de normal sup sont souvent obligés de faire une autre école après. On peut me dire que c'est normal étant donné que les études dans ces grandes écoles sont trop théoriques. Mais c'est pareil en fac de droit, domaine que je connais bien. Il faut souvent avoir fait un troisième cycle, voire deux, voire encore mieux avoir un diplôme anglo-saxon pour avoir de bonnes chances de trouver rapidement une bonne place.

jon_arbuckle, 31.01.2003 à 18:3576278
Je persiste et je signe en disant que le bac est de plus en plus dévalorisé. Mais entendons nous bien : il n'est pas dévalorisé en tant que passeport pour entrer à l'Université, il est dévalorisé comme diplôme en tant que tel.

Et tu as justement mis le doigt sur ce que je dénonce : le Bac n'est plus perçu, et à juste titre, que comme une étape nécessaire pour entrer en fac. Il n'est plus du tout suffisant pour trouver du boulot ! Et ne me dis pas que ça a toujours été comme ça, parce que c'est faux.

MR_Claude, 31.01.2003 à 18:3276276
bin en primaire faut croire que non hein ;o)))

poypoy, 31.01.2003 à 18:2776273
En primaire je sais pas mais après les notes c'est une obligation légale !

MR_Claude, 31.01.2003 à 18:2776272
non non ever, même si c'est pour déconner, c'est pas une question de culturel (pasque culturellement parlant ma région, c'est pas le top du réformisme hein ;o))) ). Non il s'agit bien d'une volonté de l'équipe en place avec pédagogie "alternative" et autres...

everland, 31.01.2003 à 18:2276270
pareil, je donne pas de note quand je peux ne pas en donner. Maintenant, selon les villages ça change, c'est culturel ;o)))

En fait le truc c'est qu'en primaire, les gamins n'est n'ont pas trop besoin jusqu'en CM pour se motiver et travailler. A partir du CM on observe des changements de comportements radicaux. Des gamins qui se mettent à adopter des attitudes de "je me fiche de l'école c'est nul" parce que c'est à la mode et à s'asseoir n'importe comment sur les sièges parce qu'ils ont vu ça dans le loft. Là, quand on leur propose de les noter ils ont l'impression de grandir et sont super motivés. Bref, c'est EUX qui le demande, sidérant non ???

Sinon moi j'ai horreur des notes, je supporte pas de classer et de noter les élèves, c'est pas dans ma mentalité. Même en petite section je propose pas le même boulot pour tous les gamins de toute façon, alors comment comparer et noter, ça veut rien dire.

poypoy, 31.01.2003 à 18:2076267
Heu pour info 80 % d'une classe d'âge au bac on n'est pas près d'y être, on est à peine à 50 %. C'est certes une progression énorme, mais qui s'est faite avec les bac pro presque uniquement. Le % de personne ayant un bac général augmente peu. Dire que le bac est dévalorisé est en grande patrie faux. Le bac est ce qu'il a toujours été, un droit d'entrée dans l'enseignement supérieur.

Ensuite dire que le profs ne pensent jamais aux élèves dans les réformes c'est de la connerie pure. Le plus souvent au contraire on y pense beaucoup. De même, nous reprocher de penser à nous parfois c'est un peu gros. Citez moi un seul métier où les personnes concernées ne cherchent pas à défendre leurs acquis. On est un métier qui au contraire évolue énormément et qui est prêt à la réforme, simplement on ne veut pas n'importe quelle réforme dans n'importe quelles conditions. On pense justement à l'avenir des gamins, les enfants de profs passant par le même système que les autres, pourquoi chercher à leur pourrir la vie (et oui je sais ils réussissent mieux). Vous pouvez citer autant d'exemples de gens qui n'aiment pas leur boulot ou les gamins que vous voulez, ils ne valent que pour ce qu'ils sont, des exemples de personnes ultra minoritaires.

MR_Claude, 31.01.2003 à 17:5776262
>> Si les étudiants s'accrochent aux notes c'est bien que le système scolaire est basé dessus, et ce depuis la primaire (voire la maternelle). C'est culturel : l'excellence se mesure aux résultats, et les notes sont assimilées aux résultats.


héhé pas partout, moi y'en avoir jamais eu de notes en primaire. Et c'est pas pasque je les cachais a mes parents ;o)))

man, 31.01.2003 à 17:5476258
Je ne connais pas le système universitaire de l'intérieur, mais chaque UFR a son président il me semble, qui est un prof, mais comme les présidents d'universités. Enfin bref, je veux pas ergoter sur le système de notation. Ce que j'en retiens, c'est qu'il est totalement pervers et incompréhensible, et je pense pas que ça soit dû aux étudiants...
Si les étudiants s'accrochent aux notes c'est bien que le système scolaire est basé dessus, et ce depuis la primaire (voire la maternelle). C'est culturel : l'excellence se mesure aux résultats, et les notes sont assimilées aux résultats.

Michey, 31.01.2003 à 16:4576251
Non. Un departement c'est directement les prof, et les prof de fac n'ont aucun controle de l'universite sur leur boulot (pour le meilleur et pour le pire) ou la facon de le faire.
Maintenant si pour toi le fait de donner une note est une tache administrative alors effectivement c'est administratif.
L'interet de la note reste de toute facon ridicule. Lors de deliberation des jury, les bons restent bons, les mauvais mauvais mais les cas au milieu voient de temps en temps leur notes modifiees (compensees comme on doit dire) si ce sont des etudiants qui ont montre un peu d'interet a la matiere. C'est que le caractere "calculette" est mauvais, les prof ont toujours mauvaise conscience de compenser les notes de gens qui n'ont rien a faire de ce qu'ils apprennent. Dans ces cas la generalement ils ne compensent pas et on se retrouve avec des gens qui n'ont pas leur examen a quelques points. Et les fameux machin l'a eu et pas moi : tous des cons.

man, 31.01.2003 à 15:4576238
Que ça soit au niveau de l'Etat ou des UFR, ça reste administratif non ?

Michey, 31.01.2003 à 10:5376142
Y a rien d'administratif sur cette loi de la calculatrice. Dans une universite chaque departement fixe lui-meme ses propres baremes (un diplome d'histoire n'est pas obtenu sous les memes conditions qu'un diplome de bio) et quelques soit le departement on a maintenant le meme phenomene.
Grace a ce comportement on va voir revenir en force les notes eliminatoires, c'est tout ce que les etudiants auront gagne dans la bataille.

man, 31.01.2003 à 9:1276102
La loi de la calculatrice ? Mais qui l'impose ? Les étudiants, ou les administrations des facs qui concoctent des barêmes tellement complexes que je ne saurais pas t'expliquer comment je suis noté ? Laisse moi rire, là :o)

Michey, 31.01.2003 à 9:0776099
Juste pour information, le dernier grand degraissage de mammouth a abouti a une augmentation stupefiante du nombre de personne pour les taches administratives. Pas mal non? L'education national defend son boulot pas ces eleves et etudiants. J'ai meme entendu dire une choix par une secretaire a un etudiant : ils me font chier tous ces etudiants. Pas mal je trouve.
Pour Mr Claude : un niveau de troisieme, c'est commence a savoir ce qu'on ne sait pas faire. C'est savoir faire une division sans calculatrice par exemple, c'est comprendre les liens logiques (le lien "donc" par exemple, qui est souvent ecrit et surtout prononce "dont" par un certain nombre d'etudiants)...

Quand au diplome, pourquoi faire?
C'est un probleme tres latin. Maintenant le diplome reste toujours le moyen le plus sur de trouver du boulot quoiqu'on en pense.
Dans les pays plus nordiques on a l'equation, Diplome = boulot = salaire. Quand je dis diplome ce n'est pas forcement le bac ou un diplome universitaire, ca peut tres bien etre un equivalent au BEP.
En France on arrive au stade du rapport boulot/resultat. Les etudiants sont devenus des economistes de la note. Il y en a toujours eu mais en ce moment ca atteind des proportions ahurisantes. Et vous pouvez faire ce que vous voulez chiant ou interessant c'est la loi de la calculatrice qui l'emporte.

J-C, 31.01.2003 à 7:3776066
ça m'a toujours fait rire cet objectif de 80% des gens d'une classe d'âge devaient avoir le BAC. pour quoi faire ?

At'chao !

bens, 31.01.2003 à 4:5376062
Un pb vachement important pour moi est la normalisation du bac.
Ainsi, le super voeux de 80% de taux de réussite au bac a amené, outre une baisse de niveau du bac (et des commissions ridicules d'harmonisation des notes...), les gens à prendre ce bac pour la normalité. Si un élève n'est pas nul, il aura le bac. Point.
A partir de là de toute façon ça ne peut pas marcher, parce que réciproquement ça induit que ceux qui n'ont pas le bac...

Désolé de faire ds le "c'était mieux avant", mais il me semble justement que ça l'était, mieux. En tout cas ds le sens où même si peu d'élèves avaient le bac, bcp d'autres faisaient d'autres études, techniques par ex, mais que pour cette même raison elles n'étaient pas dévalorisées comme aujourd'hui, et ce n'étaient pas des situations d'échec.
Enfin c'est ce qu'il me semble, même si je ne puisse pas juger en personne.

bens, 31.01.2003 à 4:3676061
>> [réformes] avec des "les profs feront plus de... moins de..."

En maths au lycée, c'est surtout "moins de" depuis quelques années. Ce qui est pas terrible, qd on sait que ce qui est demandé après le bac (en tout cas au niveau des classes prépas) ne change pas...

poypoy, 30.01.2003 à 22:0476048
Les levées de bouclier le plus souvent c'est pas contre les réformes mais contre la façon dont elles nous tombent dessus (voir plus haut) !

MR_Claude, 30.01.2003 à 22:0176047
oui il y a du corporatisme, mais il faut aussi voir quelles réformes sont proposées, c'est souvent ni fait ni à faire, avec des "les profs feront plus de... moins de...", on peut pas leur demander de tout prendre en charge tout en donnant en même temps l'impression qu'on se décharge du fardeau sur eux.

man, 30.01.2003 à 21:5876046
Pour ce qui est de la pédagogie de projet, une bombe ? Et pourquoi pas ? Si déjà on arrivait à diminuer le nombre d'heures de cours, comme c'est le cas dans d'autres pays d'Europe. En Allemagne par exemple, ils n'ont pas cours l'après-midi, qu'ils consacrent aux sorties et au sport... Dans d'autres pays (je sais plus lesquels), il n'y a quasiment pas de devoirs à la maison. Est-ce que c'est la bonne solution, je ne sais pas. En tout cas on pourrait s'en inspirer.
Ce qu'il faudrait surtout, c'est un ministre de l'Education qui ait le courage de tenir ses réformes jusqu'au bout et qui soit assez délicat pour ne pas trop froisser le corps professoral. Parce qu'il faut dire ce qui est : poypoy disait qu'en 10 ans il y avait eu 10 réformes. Mais c'est aussi parce que chaque réforme soulève des levées de boucliers, et qu'elles n'ont jamais le temps d'être vraiment appliquées parce qu'elles sont rejetées. Moi je pense que le "mammouth graisseux", bin il existe. Et je dis pas ça pour attaquer le corps professoral en particulier, d'ailleurs c'est pas lui le plus fautif, il y a pas mal de fonctionnaires non enseignants qui bloquent le système. Mais il faut accepter que des réformes vont léser du monde quand même, parmi les profs aussi.

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 21:0776043
Pour moi, l'ascenseur social ne veut pas dire de fixer symboliquement que 80 % des élèves doivent obtenir le baccalauréat, et de faire de nos écoles des usines à obtenir le Bac, surtout s'il ne vaut plus rien, en tant que tel, en bout de course ! ça c'est du symbolique et de l'idéologie. Mais du symbolique fait sur le dos des élèves.

Pour moi, l'ascenseur social est de tout mettre en oeuvre pour suivre le parcours de chaque élève, de le suivre individuellement le plus possible, et le mieux possible, lorsqu'on sent qu'il a des difficultés. On me dira que c'est déjà parfois le cas. C'est le parfois qui ne va pas.

poypoy, 30.01.2003 à 21:0176042
Faut avoir un intérêt à y aller, et franchement 500 balles par mois pour aller dans certains bahuts ça motive personne ! Y a aussi 4 élèves de moins par classe !!!!


enfin bref, si ils veulent rendre ces zones attractives pour les enseignants, faut qu'il y ait un intérêt autre que la pure vocation.

nyl, 30.01.2003 à 20:5976041
dans la revue "sciences humaines" de février il y a un article sur le collège unique. Le collège unique c'est tous les momes après les CM2 qui font le meme parcours de la 6ème à la 4ème. ça existe depuis 1975, et c'était un projet d'égalité sociale afin que tous les gamins quelle que soit leurs origines aient les memes chances de réussite en passant par le meme collège.

On voit bien que c'est raté, car du coup les gamins un peu en difficulté en arrivant se retrouvent très vite largués, et puis que les modes d'apprentissages de chacun n'ont pas forcément grand chose à voir avec le système d'enseignement du collège.

Aussi des projets sont en cours afin de définir une première orientation après la cinquième. J'espère qu'elle n'est pas pour séparer les bons des mauvais, mais plutot pour orienter les gamins plus "techniques" d'un côté et les gamins plus "intellectuels" de l'autre. Je ne mets bien sur aucun jugement de valeur autour de ses deux notions qui sont pour moi aussi riches l'une que l'autre et se complètent. Et on peut apprendre autant avec les deux modes. A suivre...

on a longtemps confondu "ascenceur social" et "tous pareil". Tous pareil ça nie l'identité de chacun, donc la différence, donc ça peut pas répondre aux besoins de tous. Et le besoin de chacun, surtout des mômes, c'est de grandir.

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 20:5976040
Tu sais bien comme sont les avocats claude...la plupart du temps de mauvaise foi ;o)))

MR_Claude, 30.01.2003 à 20:5776038
euh, j'ai quand même jamais dit que c'était la faute des élèves jon! je réagissais juste sur tes propos ou tu stigmatisais principalement les profs. Pour moi les (ir)responsables sont ceux qui ont laissé ce système s'installer. J'ai surtout pas dit que ça venait des élèves (et ça vient aussi d'eux), mais poypoy l'a bien décrit, sauf personnes motivées (et qui sont rares), ceux qui y vont sont soit inexpérimentés soit sanctionnés. Comment veut-on que ça fonctionne ensuite?

(et pis les "ces zones-là", c'est les zones dont tu parlais toi-même scrogneugneu :o( )

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 20:5676037
Tout est une question de priorités...

poypoy, 30.01.2003 à 20:5476036
Faut rendre ces postes attractif plus que par 500 frs par mois !

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 20:5276035
Mouais, bin il serait temps de se pencher sur le système des mutations, alors, si on veut redonner un peu d'espoir aux jeunes gens qui habitent dans les zones difficiles.

Quant à l'ascenseur social, tu as malheureusement raison de dire qu'il c'est un "prétendu" ascenseur social, et surtout qu'il est en panne. C'est dommage, parce que c'est un principe Républicain essentiel, à la base.

poypoy, 30.01.2003 à 20:4776034
Simplement jon, le système de mutations est tel qu'on prof qui a de l'éxpérience ne se retrouve pas dans ces établissements qauf si il est volontaire. Du coup pour occuper le terrain on y envoie tous les débutants et les "sanctionnés" (si y en a).
Alors qu'il leur faudrtait des gens compétants, des équipes stables pour bosser sur le long terme, ils se retrouvent avec des gens sans expérience et qui ne pensent qu'à rentrer chez eux le plus vite possible.

Quand au prétendu ascenseur social par l'école ça fait longtemps qu'il est en panne et tant que le système ne chagera on ne sera que "reproducteur social" !

petitboulet, 30.01.2003 à 20:3276031
c'est peu de dire que moi ca me gene ces examens de fin d'année...
j'ai tellement pas de cours avec mes eleves que faire quelque chose en dehors du programme est tout simplement impossible, c'est frustrant comme pas possible...

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 20:3176030
>>> "bin voyons!

>>>quand on arrêtera d'envoyer les profs de force dans ces zones là ils seront peut-être plus motivés. Evidemment que si personne ne veut y aller, il faut bien en mettre. Mais pourquoi y'a jamais un agrégé là-bas? pourquoi des profs motivés, ceux qui ont vraiment la fibre, qui croient fermement qu'ils peuvent apporter quelque chose, quand ils y vont ils tiennent pas 10 ans en règle générale?
Les profs de prépa passionnés et compétents a priori (y'a encore des exceptions ;o))) ), ne seraient-ils pas plus utiles dans ces zones là?
C'est pas uniquement de la faute des profs quand même!" (Mr_Claude)

Pour répondre en deux mots. "Quand on arrêtera d'envoyer les profs de force dans ces zones là...". Merci, d'abord, pour ceux qui habitent ces "zones là"...je te signale que j'en fais parti ;o)

Plus sérieusement, ce n'est pas parce qu'un collège ou un lycée est dans une zone sociale difficile que les marmots qui y habitent, et qui sont loin d'être tous des voyous, très loin même, n'ont pas le droit à un enseignement de qualité, avec des profs de qualité ! Et mon propos n'est pas du tout de dire que TOUS les profs qui travaillent dans ces banlieues sont nuls. Au contraire, j'en ai eu d'excellents, y compris des agrégés (si, si, je t'assure, il y'en a qui s'intéressent à "ces zones là")

Mais il faut être honnête. Tous ne sont pas excellents. Pourquoi ? j'en sais rien ! En tout cas je trouve ça choquant de dire que c'est uniquement à cause des élèves et des conditions de travail, certes parfois très difficiles, et certainement plus difficiles que dans les collèges de Neuilly-sur-Seine...

Je ne veux pas être injuste avec les profs, et tout ce qu'ils m'ont apporté. J'ai juste l'impression, en tant que banlieusard du 93, d'être un peu le parent pauvre de l'Education Nationale.

Et laisse moi te dire, j'en ai absolument rien à faire des prépas et des grandes écoles, et de leurs profs de qualité. Ce système est assez spécifique à la france, et je crois sincèrement que c'est loin d'être le meilleur. Le principal cloisonnement que dénonçait quelqu'un plus bas se trouve précisément là, entre grandes écoles avec l'"élite" de la nation (ou supposée telle) et les universités avec tous les autres. Je trouve ça idiot, parce que j'aime l'Université, et que je trouve qu'elle mérite mieux.

everland, 30.01.2003 à 20:2676029
Au primaire, la pédagogie de projet est devenue presque banale : sorties scolaires organisant un mois, rédaction d'un journal, construction d'une maquette... tous les instits sortant de l'IUFM depuis quelques années connaissent et pratiquent ce modèle. Bon, ça demande pas mal de boulot de préparation donc faut reconnaître que tous ne l'appliquent pas en permanence mais pratiquement tout le monde monte au moins 1 ou 2 projets par an. Pour ma part, je bosse presque uniquement dans cet optique même s'il y a d'autres modèles de pédagogie intéressants.
Le projet de faire une planche ou un petit recueil de BD fonctionne du feu de dieu quand je peux le mettre en place c'est le bonheur et ça permet de bosser plein de matières (vous aviez appris le futur avec les schtroumpfs de votre temps ?). Y a juste un problème qui me freine un peu : c'est la phase ou j'amène 50 BD de tout genres et origines en classe... j'hésite de plus en plus à le faire, ils m'ont déjà bousillé un batman en comics et "un ilôt de bonheur" :o/

Je crois effectivement que le collège et le lycée auraient beaucoup à apprendre du primaire... sauf que nous n'avons pas d'objectif autre que "d'avoir le niveau de la 6ème" à la fin du CM2 alors qu'au collège et au lycée il y a le brevet et le bac qui pourrissent un peu tout.

Le principal frein qu'on a, nous, ce sont les parents qui aimeraient un fonctionnement très classiques et qui jugent la pédagogie de projet souvent comme un forme de jeu à l'école (pas bien). Pareil, on a du mal à leur faire accepter que le travail à la maison ne sert pratiquement à rien après 6 heures d'apprentissages en classe (c'est même peine perdu).

nyl, 30.01.2003 à 19:5576025
et d'ailleurs j'ai envie de dire que c'est pas en place : tant qu'il n'y a pas le cadre nécessaire à la mise en place de ce genre de boulots, c'est pas en place... non?

nyl, 30.01.2003 à 19:5476024
c'est pour ça que je dis qui faudrait mettre une bome pour tout remettre à plat... et bosser ensemble le secteur de l'animation et celui du loisirs. Les compétences sont complémentaires, je trouve.

poypoy, 30.01.2003 à 19:4676023
Ce genre de projets c'est en place au collège et aux lycées nyl depuis 3 ou 4 ans, mais voir mon message précédent. Faute de moyens horaires, humains et financiers ça tombe la plupart du temps à plat !
Quand on réclame un allègement de la charge de travail c'est pour pourvoir mettre en place ce genre de trucs justement. Mais ça fait rire les gens qui ne mettent jamais les pieds dans un bahut pour voir le travail qu'on fait vraiment et qui nous traitent de fainéants avec nos 18 heures de cours, sans se poser de question sur la façon dont les cours arrivent !

de plus c'est fait aux dépends des horaires disciplinaires sans que les programmes soient allégés.

nyl, 30.01.2003 à 19:4076022

nyl, 30.01.2003 à 19:2476018
Michez je suis d'accord avec toi : sans travail pas de résultats. Mais résultats pour quoi faire? Accéder au niveau du dessus? Je reviens aux notions dont je parlais plus bas autour du plaisir d'apprendre. Apprendre pour avoir une bonne note, effectivement c'est dépassé et c'est pas forcément ça qui touche les gamins. Pour ma part j'en suis pas déçue :o))

Pourquoi évaluer sur les résultats par rapport à une grille prédéfénie et pas par rapport aux évolutions de chaque gamin entre deux moments. Arriver à faire des trucs qu'on arrivait pas à faire avant, c'est un défi personnel qui n'est absolument pas de même nature qu'avoir une bonne note. La réussite est pour soi et pour l'image qu'elle va donner au prof ou aux parents apr exemple.

Pquoi baisser les notes pour chaque faute ou truc raté et pas noté positivement pour chaque nouvelle difficulté surmontée? c'est le même principe. De plus ce genre de système permet l'auto-évaluation, permet de se remettre en question.

Pour répondre à la question nocturne de Bens (comment faire pour lier entre elles les matières), Claude a lancé une idée et puis j'en ai une autre. Travailler par projets. Les profs restant des spécialistes de leur matière, il faudrait permettre aux gamins de pouvoir mettre en oeuvre des porjets. A douze ans ils ont plein d'envie et à 14 ans aussi. simplement à l'école ils n'ont pas l'opportunité de bosser sur leurs envies. Un gamin ayant envie de se fabriquer un bateau à moteur (maquette) va devoir aller chercher des infos techniques et puis peut-être historique sur l'évolution des moteurs et puis peut-être de le faire de plus en plus performant. On fonctionne comme ça nous par rapport à nos passions, pquoi pas l'école.
Mais ça il parait que c'est du loisirs, c'est pour se faire plaisir, c'est pas pour apprendre. C'est une peu l'image qu'ont certains enseignants de ce genre de méthodes de travail (encore une fois c'est un outil qui peut avoir autant d'importance que les autres).
Des gamins musiciens veulent monter un concert : s'ils font tout je peux vous dire qu'ils vont toucher à beaucoup de matières et négocier et travailler en équipe et etc etc.
ça peut être organiser un voyage, ça peut être faire des recherches sur les bulles de savon ou les poissons des mers du sud ou écrire un recueil de poèmes ou tenir une bibliothèque ou monter une équipe de foot. Pour ça faut que le secteur loisir et le secteur enseignant bossent ensemble, il faudrait foutre une bombe pour tout réorganiser et c'est pas pour demain.

Il y a quelques instits qui bossent comme ça, quelques profs en collège qui se regroupent pour mettre en place des méthodes de ce type, et ce sont des valeurs de plus en plus défendues dans le secteur du loisir. MAis là aussi y'a des fachos qui metent encore la sieste obligatoire, au même titre que la balle au prisonnier et la pate à sel...

J'ai vu des gamins en situation de projets choisis monter des trucs jusqu'au bout, chercher des financements, faire des budgets, des itinéraires, pour faire un voyage ou monter un spectacle de rue, des plans d'action, rater et recommencer parce qu'ils avaient ENVIE. C'est génial quand on y arrive mais ça demande un énorme boulot de la part des adultes encadrant.

Et en plus c'est très réel. Il arrive parfois des impondérables des trucs qu'on avait pas prévus et qui font que le projet echoue et ne peut pas se réaliser. Certes ils sont déçus, mais ils savent pourquoi.Un groupe de mome de 10-12 ans avait monté depuis la hollande un projet de camping en véloalors qu'on avait que les vélos. Ils avaient négocier l'achat du matos de camping directement avec l'organisateur, les prix avec les magasins, trouvé leur itinéraires. Une loi hollandaise demandait à l'époque pour tout groupe de mineurs étrangers en camping une autorisation municipale ou préfectorale (je ne me souviens pas) un mois à l'avance. Ils ne sont pas allés campé. C'est la vie. Leur déception était légitime, mais pas du tout aigrie ni reportée sur nous.

Et pour tout ses projets là il faut du temps pour les encadrants qui ne soit pas en présence des enfants pour préparer, bosser ensemble, prendre du recul, évaluer pour mieux faire après.

poypoy, 30.01.2003 à 19:2176017
Le problème pour certains exams c'est que l'adage sans boulot, pas de résultat n'est plus vrai ! Du coup faire bosser les gamins devient dur. J'ai une élève en première d'adaptation hôtellerie qui n'a même pas le CAP. Elle a fait une demande et comme on a moins de demandes que de places elle a été prise. Elle n'a pas ouvert un bouquin de l'année, ne comprend rien et voudrait avoir des bonnes notes. Elle est allée plusieurs fois se plaindre de nous (accompgnée de ses parents). Si on l'a acceptée en première le bac lui est dû, si elle n'y arrive pas c'est qu'on est mauvais ! Ce comportement n'est pas majoritaire, mais on le rencontre de plus en plus. Le pire c'est qu'elle va passer en treminale si elle le demande vu que le passage est de droit. Après elle va faire un dossier de BTS et, vu le nombre de demandes elle va être prise. Ensuite sur son CV il y aura BTS hôtellerie alors qu'elle n'a pas été capable d'avoir un CAP et qu'elle n'a jamais travaillé de sa vie.



Pour ce qui est des profs démotivés, il y en a, et dans certains bahuts plus qu'ailleurs, mais à se battre contre des moulins à vent pendant des années parfois on se démotive. Mais ce que je rencontre le plus c'est des profs qui font leur boulot, motivés et soucieux des élèves. Tous ne sont peut être pas très bons en classe, je n'en sais rien, certains sont de vrais cons, mais l'image du prof qui ne fout rien, démotivé... repose sur quelques personnes qui font du mal à toute la profession. C'est pareil partout, ce qui ressort c'est ceux qui ne font pas leur boulot alors que presque tous le font. Y a qu'à voir l'image des jeunes des banlieues pour comprendre le problème de l'image déformée.

Matthieu, 30.01.2003 à 19:1276015
claude... t's pas fini de faire ton chieur :op

MR_Claude, 30.01.2003 à 19:0976014
juste un truc, Michey, "J'ai vu arrive a l'universite des etudiants qui avait a peine le niveau 3ieme (tant au niveau des connaissances pures que du niveau de reflexion)."

Comment tu définis, le niveau 3ème standard? (c'est juste une question hein... je voudrais savoir)

everland, 30.01.2003 à 19:0476011
Man, je ne m'étonne pas qu'on critique les prof, je m'étonne de gens qui les détestent dans leur ensemble, aveuglément, tous. Y a vraiment des gens qui sont allergiques aux prof, ça doit leur donner des boutons.

les flics c'est vrai, c'est pas mieux, mais ils ont un uniformes eux ! ON VEUT UN UNIFORME !!!!

Michey, 30.01.2003 à 18:2876008
Et be y a lire sur ce topic!
Je vais ramener ma fraise sur le sujet. Juste pour dire l'etat lamentable dans lequel arrive les etudiants a l'universite. Arretez de bondir sur vos chaises, ce n'est sans doute pas de leur faute, ce n'est globalement pas la faute des enseignants (quoique que certain sapent quand meme bien le moral de leurs cheres tetes blondes). Nous sommes dans un systeme qui veut des collegiens, lyceens, etudiants. (Oui ma phrase s'arrete ici.)
La qualite de leur enseignement on s'en fout, il n'y a que le chiffre qui compte. On est arrive a un point ou reussir a l'ecole ne represente plus rien pour personne. C'est normal d'etre bon et tu es un con si tu ne l'es pas. Bilan de l'operation, est-ce que les etudes mettent les gens en valeur? Non, vaut mieux passer au bigdill pour ca.
L'ecole est devenue une banalite, avec des discussion sur ces horaires hebdomadaire, les conditions de travail (je ne parle pas ici du climat de travail c'est un autre probleme). La tele falorise sans arret les gens qui deviennent riche en ne rien faisant, ou glorifie les resultats du petit genie a son bac a 12ans. On oublie tres vite les besogneux.
Comment maintenant voulez-vous que les gens considerent les enseignants? Comme rien serait ce qu'il a de mieux a esperer. En ce moment un prof est une personne payee pour ne rien produire et faire des choses d'une banalite affligeante. L'eleve dans tout ca? Il est devenu un employe des profs, il va boulot il ne va plus en cours. Une fois rentre a la maison, il fait autre chose.
Toutes les reformes pondues ces dernieres annees n'ont eu comme consequence que de betifier les eleves (ie leur faire croire qu'il savaient des choses alors qu'ils ne les ont jamais apprises). J'ai vu arrive a l'universite des etudiants qui avait a peine le niveau 3ieme (tant au niveau des connaissances pures que du niveau de reflexion). Ca me desole chaque annee car parmis ceux-la il y en a qui pourrait faire de bonne chose mais l'universite les hache menus. Les etudiants sont devenus incapable de se concentrer sur un travail deux heures d'affiler, et surtout ne sont plus capable de savoir ou sont leurs difficultes.
Le bilan de toute cette affaire, c'est que ce sont les etudiants baignant dans un milieu favorable qui s'en sorte toujours. qund je parle de milieu favorable, je ne parle pas de milieu aise financierement, mais de milieu aise culturellement (je pense par exemple aux fils d'immigres dont les parents sont venus en France avec en tete l'image du pays cultive et tout le toutim et qui pour mieux s'integrer se sont mis a la lecture... : ne rigolez pas il y en a plus que vous ne le pensez).
Les nouvelles organisations des cours sont une belle plaisanterie qui ne servira a rien. Sans boulot pas de resultat : cet adage est valable pour la majorite des gens.
Mais le travail n'est plus une valeur.

Sinon desoles d'enfoncer des portes ouvertes

MR_Claude, 30.01.2003 à 18:2876007
bin voyons!

quand on arrêtera d'envoyer les profs de force dans ces zones là ils seront peut-être plus motivés. Evidemment que si personne ne veut y aller, il faut bien en mettre. Mais pourquoi y'a jamais un agrégé là-bas? pourquoi des profs motivés, ceux qui ont vraiment la fibre, qui croient fermement qu'ils peuvent apporter quelque chose, quand ils y vont ils tiennent pas 10 ans en règle générale?
Les profs de prépa passionnés et compétents a priori (y'a encore des exceptions ;o))) ), ne seraient-ils pas plus utiles dans ces zones là?
C'est pas uniquement de la faute des profs quand même!

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 17:3976004
J'ajouterai qu'on peut certes dire et répéter que l'égalité des chances est une des valeurs de la République, et qu'elle est permise avant tout par l'Ecole...

Mais l'ascenseur social que doit, ou devrait être l'Ecole, connait de grandes disparités. Un peu à l'image des ascenseurs de cités HLM, l'ascenseur social est souvent en panne là où il devrait au contraire fonctionner à plein.

Comme disait Coluche, il y'en a qui sont plus égaux que d'autres. Y compris dans l'éducation nationale.

jon_arbuckle, 30.01.2003 à 17:2475999
Je suis d'accord avec Kuk pour dire qu'il y'a quand même pas mal de profs nuls (et j'ajoute) surtout dans les collèges de banlieue. Au lycée, ça va déjà beaucoup mieux.

Moi, je me rappelle dans mon collège miteux de banlieue, les profs étaient sans arrêt absents pour un oui ou pour un non (je me rappelle qu'il y'avait une profs de français qui s'absentait souvent parce que son chat était chroniquement malade...). Je me rappelle aussi que la prof de musique sentait le pinard à 3 mètres...et je me rappelle presque plus des autres, ce qui en dit encore plus long, je trouve.

Alors, oui, on peut parler des matières enseignées. On peut dire que c'est cloisonné, que les programmes sont mal faits, et bien d'autres choses encore. Pourtant, le plus important dans l'enseignement, à mon sens, c'est avant tout l'enseignant. C'est bateau de le dire, mais on l'oublie bien souvent, en se focalisant sur les programmes.

Un bon enseignant, comme un très mauvais d'ailleurs, ne s'oublie jamais. Or, j'ai quasiment oublié jusqu'au visage de la plupart des enseignants que j'ai eu.

Alors, on me dira que le visage importe peu, et que l'essentiel est ce qu'apporte un prof. Je suis d'accord. Mais mon souvenir des profs de collège (et de pas mal de profs de lycées) que j'ai eu est un souvenir d'une masse sans visage de profs démotivés, désabusés, et qui sont là pour passer le temps. C'est dur, mais c'est la réalité de pas mal de collèges de banlieue.

Et qu'on ne me dise pas que c'est à cause de la violence à l'école (qui existe et qui est évidemment parfois dramatique), parce que mon expérience commence à dater, et que mon collège n'était pas à plaindre de ce côté là.


Matthieu, 30.01.2003 à 14:5975978
parler d'actualité c'est bien une idée de journaliste ca ;o))
ca me rapelle une prof d'anglais qui nous avais fait etudier un texte sur le clonage pasqu'on etait des S et que donc ca devait nous passionner...
on s'est jamais fait autant chier de l'année.

ceci dit un truc que j'aimais bien en phisique ou chimie c'etait le coté historique, comment tel truc a ete decouvert... etc...

mais le probleme ca que y'a quand meme des connaissance a avoir alors meme si c'est casse burne faut quand meme bien se les farcir a un moment, ya pas le choix

Tinigrifi, 30.01.2003 à 14:5475977
>> Ha oué, c'est vachement plus sympa, tout de suite ;o)))
>> Ce que je veux dire, c'est que ça serait bien de faire des débats plutôt sur des sujets scientifiques d'actualité, à la limite de la vulgarisation, tout en y intégrant des formules, et des machins dans ce genre. Pasqu'un débat pour savoir si un cône est fait de triangles... bon après c'est une question d'intérêt personnel, aussi :))

Faire des debats sur des themes d'actualite pourquoi pas, mais on risque de tomber tout de suite sur des problemes tres compliques qui peuvent rebuter encore plus. Et si on simplifie un peu trop, on risque de se retrouver avec les memes problemes qu'actuellement, c'est a dire de parler de systemes un peu artificiels. Je suis d'accord que ca peut etre tres bien pour motiver, mais on ne doit pas se limiter a un niveau de vulgarisation.
Et puis pour le debat sur la section du cone, je precise que TOUTE la classe avait participe, meme ceux qui n'aimaient pas les maths d'habitude. Et le debat etait parti des eleves, ce n'etait pas la prof qui l'avait introduit.

Matthieu, 30.01.2003 à 14:4075973
bonne idée man ! mais pour ca, il faudrait juste mettre 50 heures de sciences par semaine... Je suis pas sur que ca botte les litteraires... :o)))

man, 30.01.2003 à 14:3775970
Ha oué, c'est vachement plus sympa, tout de suite ;o)))
Ce que je veux dire, c'est que ça serait bien de faire des débats plutôt sur des sujets scientifiques d'actualité, à la limite de la vulgarisation, tout en y intégrant des formules, et des machins dans ce genre. Pasqu'un débat pour savoir si un cône est fait de triangles... bon après c'est une question d'intérêt personnel, aussi :))

Tinigrifi, 30.01.2003 à 14:1275957
>> >> Il y a des parties non techniques aussi dans l'enseignement des sciences. Tu ne les as peut-etre pas vues parce que tu etais moins interesse a priori, mais elles existent et sont enseignees meme au college ou au lycee.

>> Je veux bien, mais je ne vois pas de quoi tu parles, concrètement.

Quelques trucs en vrac dont j'ai un bon souvenir:
Au college:
- la sublimation de l'iode: tu mets des cristaux d'iode dans un ballon, tu chauffe, et hop ca disparait sous forme de gaz. J'etais bluffe
- une discussion entre les eleves d'une demie-heure, en plein cours de maths, et devant la prof (qui animait un peu le debat quand meme), pour savoir si l'intersection d'un cone par un plan etait un triangle ou autre chose.
- une grosse prise de tete en physique pour essayer de trouver comment arranger 3 interrupteurs dans une piece pour allumer et eteindre l'ampoule dans n'importe quel ordre.

Au lycee:
- l'experience ou tu mets un reveil en train de sonner dans une cloche a vide, tu fais le vide et hop! t'entends plus rien. Magique.
- une autre ou tu mets une plume et une bille dans une colonne a vide. Tu retournes, et la miracle, les 2 tombent a la meme vitesse.
- la premiere fois qu'on m'a dit que la lumiere c'etait en fait un champ electrique croise avec un champ magnetique. J'en revenais pas.
- la demonstration du petit theoreme de fermat (tres utile en cryptographie), en 5 lignes, avec des outils un peu abstraits dont je voyais pas trop l'interet avant. Ca m'a motive pour toute l'annee.

Matthieu, 30.01.2003 à 13:2975943
"Et il y a la même dose de cons et d'incompétents partout"

non non y'en a bcp plus dans la police ;o)))

Grunt, 30.01.2003 à 13:2075941
Pareil que Hugues.

Sauf que je parle toujours pas allemand.

Mais il est clair que le feeling prof-élève est crucial dans l'affection que l'on porte à une matière.

man, 30.01.2003 à 12:5475928
Bin ça me semble logique que beaucoup de gens critiquent les profs. Pas parce que je trouve ça normal, mais parce qu'ils font un boulot essentiel, et donc sujet à critique. Un peu comme pour les politiques, les flics ou les journalistes. Et il y a la même dose de cons et d'incompétents partout, sauf que ça se remarque plus dans ces professions, et qu'on le pardonne moins. (et sauf que les profs et les flics se font moins facilement virer que les politiques ou les journalistes :o))

everland, 30.01.2003 à 12:4375915
>> Allez, pour faire plaisir a Ever (je taperais pas sur les instits, j'ai pas de souvenirs de cette époque là).

Je crois que c'est plus simple pour les instit en fait, les programmes sont plus précis et les matières plus diversifiées quand aux gamins, ils restent malgré tout plus intéressés et on a moins de cas de rejet massif. (c'est même très rare) Mais bon même comme ça il y a des incompétents. Exemple : mon directeur qui est à 2 ans de la retraite.

Au début de l'année il voulait me filer ses gamins quand je n'avais pas de remplacement par exemple, sans me dire évidément où ils en étaient. Il ne suit aucun programme et fait "le livre dans l'ordre". Sur les 15 instit de mon école c'est le seul comme ça tout de même, mais pour moi ça a été assez dur à supporter et j'aurais bien aimé l'envoyer promener. Bin oui, j'ai beau être instit, je ne supporte pas l'incompétence de certains collègues :o) Sauf que quand on est remplaçant et qu'on arrive c'est un peu délicat d'envoyer promener le directeur... Heureusement, j'ai rapidement eu des remplacements ailleurs sans quoi la situation aurait mal tournée.

Ce qui est insupportable quand on est dans le monde de l'éducation c'est qu'à cause de fumistes et d'incompétents de ce genre on arrive à une situation de haine de la part d'autre tranche de la société vis à vis des prof et instit dans leur globalité. On imagine qu'un prof c'est forcément un con et de toute façon un flemmard vu les vacances qu'il se tape. (sauf que pour préparer des cours intéressants qui passionneront les élèves faut beaucoup beaucoup de boulot après la fin de la journée et pendant les vacances, mais j'imagine que sur bubulle personne n'osera tenir ces propos)

Mon beau père a une haine absolue des prof, le père de mon beau frère également. Et évidemment comme ils ont le privilège de l'âge on est censé les écouter nous insulter en silence. Autant vous dire que je refuse de voir mon beau père (y a d'autres raisons en prime) et que j'espère ne plus avoir de contact avec lui pour éviter de remplir les faits divers (oué, il est sanguin en plus). (coup de bol il veut plus nous voir non plus, on sait pas pourquoi mais on est bien content)

Alors Keyan, tu peux cracher sur la tronche des prof qui ont contribué à dévaloriser l'image de l'éducation, ça ne me dérange pas, je veux bien t'aider même... mais après tu viens m'aider à casser la gueule des cons qui crachent sur la gueule de ceux qui se donnent du mal pour redorer le blason, parce que j'en ai marre de me ramasser des crachats moi. C'est pôôôôôôôôôô juste :o)))

man, 30.01.2003 à 11:2275890
>> Il y a des parties non techniques aussi dans l'enseignement des sciences. Tu ne les as peut-etre pas vues parce que tu etais moins interesse a priori, mais elles existent et sont enseignees meme au college ou au lycee.

Je veux bien, mais je ne vois pas de quoi tu parles, concrètement.

bens, 30.01.2003 à 11:1775887
Pas une science ? ;-)

(ou sinon, y'en a qui ont de superbes boites sur "la chimie amusante avec Jean-Pierre Coffe" ?...)

MR_Claude, 30.01.2003 à 11:1075885
oué mais c'est de la chimie quand même... ;o)))

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