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© Dupuis

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Les Yeux dans le mur
ScénarioWagner Céline | Baudoin Edmond
DessinWagner Céline | Baudoin Edmond
CouleursBaudoin Edmond
Année2003
EditeurDupuis
CollectionAire Libre
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Dans son atelier, près de la mer, un homme et une femme, un peintre et son modèle. Dialogue sur l'art et la vie. La jeunesse de l'une. La banlieue d'où elle vient, et qu'elle a définitivement quittée. La maturité de l'autre. Le peintre s'interroge : comment peindre la vie quand on ne peut approcher la réalité que dans ses reflets ? Et l'homme regarde son modèle, son amante, bouger, vivre, en ayant par instants « la sensation fugitive de s'approcher d'une réponse ».

Autre publication:

Les Yeux dans le mur dans BAM - Qu'est-ce que La BD aujourd'hui ? (Beaux Arts Magazine Hors-Série #1)

 

6 avis

man
Chronique dans le cadre du focus sur Edmond Baudoin

Je n'ai pas tout compris aux explorations graphiques de Baudoin, parfois obscures pour un non-initié comme moi, même si j'ai été frappé par la qualité de son dessin.
Cette BD n'est pas meilleure que beaucoup d'autres. Mais elle est différente. Malgré le fait qu'apparemment tous les dessins soient d'Edmond Baudoin, elle est le résultat d'une osmose sans pareille entre deux scénaristes-dessinateurs, l'une (Céline Wagner) étant le modèle de l'autre. J'ai particulièrement été touché par ce monologue de Wagner où la modèle posant en arrière-plan juge le travail de Baudoin que l'on voit de dos, au premier plan, en train de la peindre. Elle est donc intervenue sur son travail ? Mais quand ? Avant ? Non, après ? Où se pose son jugement, où influe sa perception des choses, quel dessin a-t-elle choisi de donner à faire, sur sa propre histoire avec le peintre-dessinateur ? Où s'arrête la mise en abyme ? Est-ce vraiment elle qui multiplie les reflets, les clins d'œil, ou bien Baudoin auquel elle reproche dans le livre de ne jamais aller voir au bout, de s'arrêter aux reflets ? Je m'arrête là car le vertige me prend… vertige qui finit par venir si on s'attarde trop sur les pages de cet ouvrage. Et entre le dessinateur et son modèle, finalement, on se sent un peu exclu. Derrière la vitre, toujours derrière Baudoin dont on ne voit jamais le visage. Indécis entre le discours du peintre et celui de son modèle, qui se renvoient la balle en nous prenant à témoin. Mais témoins, jusqu'à quel point ?
Au final, on a une réflexion très intéressante, et vraiment atypique, au point d'être parfois déroutante.
Quoi qu'il en soit, j'en suis toujours au même point pour ce qui est de me faire une opinion sur Baudoin. Cette BD a l'air tellement particulière… peut-être toutes les autres le sont-elles ? Dans un cas comme dans l'autre, il me reste beaucoup de lecture, et je ne suis pas sûr de pouvoir savoir au bout du compte à quoi m'en tenir. Et pour pasticher Etienne Robial, l'éditeur de Futuropolis : Baudoin, je ne comprends rien à ce que tu fais, mais je te lis quand même !

MR_Claude
Chronique dans le cadre du focus sur Edmond Baudoin

Baudoin chez Aire Libre, une alliance dont on pouvait espérer beaucoup, et au final, une petite déception. Cet album ne rompt pas avec la réputation d'hermétisme de Baudoin, au contraire. Il nous livre ici un album étrange pas réellement autobiographique, ni fictionnel... Baudoin fait de cet album un portrait de Céline Wagner: stagiaire, modèle, confidente... L'album est donc une succession de portraits, sans toujours de grand liens entre eux, de discussions allant de considérations bassement triviales à des réflexions existentielles plus obscures. Et c'est là que le bât blesse selon moi. Tout est mis sur le même plan, tout s'enchaîne sans transitions, sans construction. Une tranche de vie à l'état brut. Et personnellement, je me sens pour ainsi dire exclu, ce n'est pas mon univers, ma discussion... J'observe Baudoin peindre Céline qui tente de faire le portrait de Baudoin, mais je ne sais rien d'eux... comme l'impression qu'ils ne se représentent pas pour moi.
Il y a bien des moments qui mériteraient un développement, une réflexion plus construite: le passage central sur "le fond des choses", la séquence de fin... Céline Wagner semble avoir des choses à dire (ne serait-ce qu'en jugeant par la préface), mais la forme utilisée fait qu'on passe d'un sujet à l'autre rapidement, qu'on ne fait qu'effleurer. Encore une fois, la distance semble grande pour accéder aux propos de Baudoin et Wagner. La réflexion sur l'altérité par exemple, présentée comme centrale, m'a parue finalement assez peu évidente...
Reste le dessin. Je suis également un peu déçu par la couleur, qui semble alourdir le dessin, et pas toujours nécéssaire. Les pages 23 à 27 sont parmi les plus belles pour moi, et, en l'occurence presque monochromes. Techniquement, c'est du Baudoin (avec quelques planches que je pense réalisées par Wagner, mais je peux me tromper...) tout craché, et l'on assiste à certains portraits remarquables. Céline Wagner est le modèle, l'album son portrait, il est normal qu'on ne voie qu'elle. Presque à chaque vignette, elle est là, garçonne et séduisante, avec un regard rebelle et frondeur qu'on a encore en face de nous en refermant l'album. De ce point de vue là, c'est une réussite, Baudoin peint une femme qu'il aime (une de plus!), et son portrait fait mouche par son réalisme et la force qui s'en dégage.
Pour résumer, c'est une déception parce que j'en attendais autre chose, parce que je peine à ressentir quelque chose, à pénétrer dans ce monde, malgré mon a priori favorable, et des propos qui semblent pouvoir dire plus que ce qui est montré ici. Certainement vaut-il mieux, pour découvrir Baudoin, commencer par une oeuvre de fiction comme Le Voyage, ou bien quelque chose de plus réellement autobiographique comme Piero. Cet album-ci semblant devoir se réserver aux afficionados.
crepp
Chronique dans le cadre du focus sur Edmond Baudoin

Je viens donc de terminer mon premier Baudoin, que ressort il de cette expérience? De cette tentative? Principalement que le coté hermétique de son monde est une réalité, Baudoin colle bien à l'image que je m'en faisais.
"Les yeux dans le mur" parle des rapports entre le peintre et son modèle, qui est qui? La représentation est elle le modèle?
Autre point abordé à mon sens: le sentiment amoureux. Au fil des pages ces deux êtres que tout différencie vont se rapprocher jusqu'à ... je ne vous dis pas la suite, à vous de le découvrir.
Mais le point le plus important est le dessin! Et là, je suis assez admiratif sur certains passages: la décomposition du tableau (p 16 à 19), la représentation de l'héroïne (p 10), la mer (p 51), le regard de l'enfant dans le rétroviseur (p31).
Oui mais voilà le problème, je n'aime que certains passages. Il n'y a pas de liant, pas d'histoire, juste des questions et quelques réponses. De plus j'ai eu beaucoup de mal avec les couleurs, le noir et blanc aurait à mes yeux rendu l'album plus "vivant", moins froid.
De cette lecture il ne me reste que quelques images, et aussi sublimes soient elles cela ne rend pas obligatoirement l'album excellent. Baudoin et Wagner ont donc leur monde, leur vision, je suis sur que certains rentreront dans leur rythme. Moi je suis resté à coté, je n'ai pas été touché. Mais je vais peut être persister avec un autre album, car quel dessin !
petitboulet
Chronique dans le cadre du focus sur Edmond Baudoin

Je tiens a preciser tout d'abord que cet album est mon premier de Baudoin, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il m'a intrigué, par sa superbe couverture d'abord, par son contenu ensuite...
Dans ce livre Baudoin parle de la vision de l'autre a travers le portrait, de l'incapacité à faire coincider le portrait à la réalité, de sa relation avec Céline Wagner, et de la liberté en général. Après deux lectures, deux qualificatifs me viendront à l'esprit: "superbe" et "inégal". Le premier qualificatif n'est pas vraiment dur à expliquer, Baudoin montre sa maitrise du dessin (ou pûtôt de la peinture ici), joue avec les poses, les ombres, les couleurs... les couleurs, parlons en, justement: elles retranscrivent bien l'ambiance des cases, et touchent parfois a l'exceptionnel (celles des vues de mer, notament, en page 24 en particulier...). L'utilisation de celles ci sur Céline est particulièrement intéressante: quand Céline est elle même, Baudoin n'emploie pas de couleurs, elle est en noir et blanc, crue, vraie... Sinon, il l'habille de couleurs, qui ne sont pas elle... elle veut sortir du carcan dans lequel il la met en la peignant (la vision d'elle que se fait Baudoin, où il essaye de faire une "légende" de Céline), elle veut se sentir elle même, libre, et garder son jardin secret, alors que lui est plus possessif, voulant la peindre a n'importe quel moment, et lui ôtant cette liberté en la peignant...
Pourquoi inégal? parce que certains passages m'ont enchanté (j'aime particulierement ces planches de collages), par contre parfois je me suis ennuyé ferme... alors j'ai sûrement loupé pas mal de choses, mais ce que je retiendrai c'est une claque graphique, particulierement au niveau des corps, des très bons moments, et des passages plutot longuets a mon goût. Le tout donne un bilan positif, je ne regrette sincèrement pas mon achat. J'ai hésité assez longtemps entre 3 et 4 étoiles, j'ai fini par mettre 4 à cause du plaisir des yeux que m'a offert Baudoin.
everland
Chronique dans le cadre du focus sur Edmond Baudoin

Baudoin fait partie de ces auteurs pour lesquels la bande dessinée est avant tout un moyen de communication. Une occasion de transmettre des idées au lecteur, des émotions, une réflexion… On est très loin des albums d’aventure et d’Heroïc Fantasy à vocation commerciale, Baudoin ne se contente pas de vivre de ses albums, ils sont une partie de sa vie.
C’est une approche de la bande dessinée que j’apprécie particulièrement et que je recherche... Mais à mon grand regret, et malgré mes a priori positifs, je n’accroche toujours pas à cet auteur. Rien à critiquer en particulier, rien à redire, pour "les yeux dans le mur" comme pour d’autres albums, je suis simplement passé à côté… La lecture de ce type d’ouvrage s’apparente un peu à une rencontre : on a besoin de se sentir proche de l’auteur, de se trouver des affinités pour qu’une "communication" puisse s’établir. C’est cette rencontre qui n’a pas eu lieu.
J’avoue que le style de l’auteur ne me parle pas. Son texte me paraît ampoulé, presque trop travaillé, à mille lieux des réflexions fugitives, parfois interrompues, des personnages. Il s’oppose, pour moi, à la légèreté du dessin, plus proche finalement du processus de la pensée, et vient ralentir la lecture. Certaines pages silencieuses me semblent soudainement plus légères, plus riches également, mais le récit retombe immanquablement. Au final, je n’ai pas retenu grand chose de l’album : il me fait l’effet d’une réflexion poussive sur une question qu’on est pas certain de bien saisir et qui, je l’avoue, ne m’a pas vraiment passionné…
Je ne m’attarderais pas davantage sur la critique de cet album : difficile de juger la qualité du dessin ou la pertinence de la narration lorsqu’on est passé à côté. Je pense que les amateurs de Baudoin seront enthousiasmés par "les yeux dans le mur" et que ceux qui n’accrochaient pas jusqu’alors n’accrocheront pas d’avantage cette fois ci.
thierry
Les yeux dans le mur: Baudoin est un des auteurs que j'aimerais aimer, mais j'ai beaucoup de mal a rentrer dans son univers. Pour ce nouvel album paru chez Aire Libre, il s'interroge sur les relations entre un peintre et son modèle. Sa réflexion porte sur l'image que l'on a de l'autre et sur comment l'un se projette dans l'autre. Lors d'une promenade au port, le peintre remarque que le ciel se reflète dans l'eau, que le reflet se reflète lui-même sur la coque des bateaux et ainsi de suite. Cette image résume bien le propos du livre.
Baudouin joue sur les contrastes entre le peintre et son modèle. Il est un homme mur aux origines villageoises, elle est une jeune fille révoltée qui a grandi dans les cités. Mais au lieu de les opposer, il tente de les rapprocher, démontrant que chacun a quelque chose a apprendre de l'autre.
Le dessin de Baudoin est magnifique, mais une fois de plus je n'arrive pas a m'intéresser a son histoire. Je comprends tout-a-fait que certains aiment son travail d'auteur, mais personnellement, je n'y arrive pas. ca ne m'interesse pas le moins du monde. Je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper que les amateurs de Baudoin seront comblés par cet album et que les autres peuvent passer leur chemin.
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