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© L'Association

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Lapinot et les Carottes de Patagonie
ScénarioTrondheim Lewis
DessinTrondheim Lewis
CouleursNoir et Blanc
Année1992
EditeurL'Association
CollectionCiboulette
SérieLapinot, tome 1
autres tomes1 | 2 | 1hs
Bullenote [détail]

L'un des premiers défis fous de Lewis Trondheim: celui de mener à bien une improvisation de 500 planches, pour "apprendre à dessiner"... et aussi pour faire preuve d'une impressionnnante aisance à manier l'écriture d'un feuilleton en bande dessinée.

 

4 avis

oslonovitch
Quel pavé! 500 pages, blam prend ça dans les dents! A 35€ le morceau, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on en a pour ses billets!
Avant tout, il faut que je précise que je ne connais pas vraiment Trondheim, je n'ai quasiment rien lu de lui (2 BD c'est rien eut égard à sa bibliographie aussi vaste que la flotte britannique aux temps Victoriens…).

Ce qui m'a attiré dans cette BD c'est le pari : 500 pages au fil de l'eau, sans plan, sans scénario, juste en se laissant porter par les personnages. Et là franchement Trondheim s'en sort carrément bien ! Parce que l'air de rien c'est chaud bouillant de créer une histoire aussi longue sans scénario préétabli. Le plus fort c'est que la fin n'aurait pas pu être différente de ce qu'elle est, c'est exactement la seule fin qui pouvait raisonnablement ponctuer cette folie que constitue cet album.
Le dessin évolue : de franchement vilain (l'auteur le dit lui même : il ne savait pas dessiner à l'époque), au fil des pages, il s'affine, prend de l'assurance pour arriver au dernier quart à quelque chose de très contemporain à l'auteur.

Plus que le dessin (et encore, y'a des trucs très sympas), c'est l'histoire qui est délirante. Car tout se tient, dans une certaine logique certes mais tout est naturel. Certes, quelques planches sont un peu inutiles, et leur seul rôle est de parvenir aux fatidiques 500 pages visées. Mais elles sont minoritaires, et constituent le déchet inévitable de ce genre d'exercice.
Je ne crois pas être un fan de Trondheim mais j'ai vraiment aimé!
CoeurDePat
Ouvrage monumental de 500 planches improvisées au fur et à mesure par Trondheim parce qu'il estimait ne pas savoir dessiner, "Lapinot et les carottes de Patagonie" est une oeuvre profondément atypique.

On y retrouve de nombreux thèmes et procédés que l'auteur utilisera et/ou développera plus tard, comme la course-poursuite incessante de Mildiou, les retournements de situations invraisemblables qu'on trouvera dans Imbroglio ou Les aventures de la fin de l'épisode, l'humour absurde et très personnel présent dans une grande partie de son oeuvre, etc.

En fait d'histoire, on ne peut pas dire que le scénario soit véritablement construit, et de fait la fin le prouve un peu abruptement. Il s'agit plus d'une aventure commencée et dans laquelle l'auteur (et le lecteur) est entraîné, avec des passages dans une pure continuité et d'autres de transition vers une autre "phase". Le découpage est très "feu-de-l'amouresque", avec des scènes qui alternent très souvent, demandant parfois une certaine concentration (car lire le tout d'une seule traite est quasiment impossible).

Côté dessin, ceux qui disent "mon petit frère fait mieux" se trompent très lourdement... En effet, on peut distinguer trois grandes parties : la première, ou le coup de crayon est très gras, les personnages encore hésitants, la troisième, où le dessin est très proche du style Mildiou, et donc pas si éloigné de ce que sera Lapinot par la suite, et la partie intermédiaire, qui est... intermédiaire.

Ce dessin est certes assez schématique, les décors sont au début souvent très réduits ou complètement occultés (il est d'ailleurs très intéressant de prêter attention à ce que l'auteur ne dessine pas), mais les expressions sont dès le tout début vraiment très bien rendues.

Alors bien évidemment un tel ouvrage ne peut pas se lire comme une bd classique... car il n'en est pas une. "Lapinot et les carottes de Patagonie" c'est surtout pour moi le Saint-Graal : Trondheim a ses débuts, une visite directe dans la genèse de son style graphique si particulier, un condensé de certaines idées qu'il va développer par la suite, une espèce de réservoir où il a déversé beaucoup de choses que l'on va retrouver...

Lui-même avoue n'avoir plus jamais relu ce livre (cf. www.trondheim.com), alors inutile de s'obstiner : si vous n'aimez pas ce que fait Trondheim, ne lisez pas cet album, vous le trouverez nul. Si en revanche vous êtes comme moi un gros fan, cette lecture ne pourra être qu'intéressante sur bien des plans.
Glotz
Ce Lapinot est exceptionnel à tous les sens du terme. Tout d'abord par son histoire : Lewis Trondheim voulait apprendre à dessiner et il s'est dit : " Si je faisais une BD de 500 pages pour apprendre à dessiner " (enfin c'est une reconstitution…). Ce qu'il fit. Puis Menu l'édita. l'intérêt suivant se trouve au niveau du dessin, en effet, si l'on compare la première et la dernière case ; il n'y a pas photo : le trait gras servant à masquer les défauts a été remplacé par le trait fin et vif que l'on connaît aujourd'hui à Trondheim. Au niveau scénaristique, ce Lapinot est là aussi très intéressant car la contrainte des 500 pages oblige l'auteur à utiliser des ressorts feuilletonesques, permettant ainsi à l'action de ne jamais s'essouffler. Bien sûr, d’aucuns diront : « C'est nul ! Y’A pas de fin ». Évidemment, les dizaines d'intrigues parallèles à l'intrigue principale, ainsi que cette intrigue elle-même restent sans conclusion, puisqu'il ne fallait que 500 pages. Mais Trondheim a expliqué avoir su dès la première centaine de page quelle serait la dernière case : il ne lui restait plus qu'à y amener Lapinot. D'où la note bizarre : le dessin n'est pas génial au début, le scénario bon mais sans plus… or j'ai mis 17 : c'est pour le tout : l'objet, la contrainte, l'importance dans les travaux futurs de Trondheim…
Unon
Voilà 500 pages de mise en jambes. Beau comme un pulp. Plein de sucre dans le gaufrier. On frôle constamment l’indigestion mais l’appétit est toujours relancé.
Avec ce gentil lapin rebondissant, Trondheim affirme son sens du récit et son talent graphique : enchaînements de cases impeccables, expressions de visages parfaitement rendues en seulement trois traits…
C'est haletant, malgré des hauts et des bas. La fin est parfaite, plus vertigineuse que le reste : que l'Aventure commence !
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