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Sujet test pour explosion de compteur en live [ Ratatouille, pizza, patates... ] retour forum
 | THYUIG, 02.05.2006 à 9:30 | 251130 |
|  |  | C'est marrant, à la même question "à quoi je sers" Nicolas Sarkozy aurait répondu : "je dirige le monde".
La jeunesse, c'est plus ce que c'était... :o)) |
 | |  |  | un chouia inquietant, mais pas tellement surprenant.
Les jeunes à côté de nos pompes
ISABELLE LEMAL
lundi 01 mai 2006, 02:00
Les jeunes n'ont jamais autant fait la une de l'actualité que ces dernières semaines. Entre les manifestations contre le « contrat première embauche » en France et les suites du meurtre dramatique de Joe, les moins de 25 ans monopolisent les médias. Et les adultes se demandent qui sont ces jeunes si désemparés.
Il y a six mois, pour préparer son colloque qui aura lieu samedi, l'équipe de « Quand les jeunes s'en mêlent » (lire ci-dessous), décide de mener une enquête sur la jeunesse. Pour mieux la connaître mais surtout pour lui donner la parole. « Nous avons suivi les principes suivants : pas de thèmes précis, des questions ouvertes et même très ouvertes et pas de complaintes, explique Bernard Petre, chercheur indépendant en sciences humaines. Le but n'était pas d'établir une liste de demandes mais plutôt de découvrir des logiques transversales : les jeunes aujourd'hui se sentent-ils acteurs, est-ce qu'ils sont prêts à prendre des risques ? De ce fait-là, on n'a pas visé un échantillon représentatif mais ce que l'on appelle un échantillon qualitatif. On a voulu avoir un maximum de diversité de points de vue. »
Pas de chiffres donc, mais une analyse fine. L'échantillon, s'il n'est pas représentatif, est large. Des filles et garçons, âgés de 11 à 25 ans, venant de toutes les provinces belges et issus aussi bien de l'enseignement général que de l'enseignement technique et professionnel. En six mois, les chercheurs ont récolté plus de 1.100 questionnaires. Des questions très ouvertes donc diffusées largement, notamment via le Swarado. Tellement ouvertes que les jeunes ont pu parler de ce qui les intéressait réellement, de ce qui les touchait. Ils ont pu se confier longuement, intimement. Sans que les questions ne les guident sur des chemins tout tracés.
L'un des constats les plus frappants est la place des jeunes dans la société. En porte-à-faux. Les moins de 25 ans ne se sentent pas intégrés. À la question : « À quoi je sers ? », une majorité répond : « À rien. » « Les jeunes se vivent comme étant hors de la société et devant un jour y trouver leur place, explique Bernard Petre. Ils perçoivent peu le mouvement naturel qui les conduira à remplacer les adultes actuels. Ils voient plutôt la société comme une espèce de ville au Moyen Âge, avec une grande enceinte et peu de portes. Eux se sentent en dehors. Ils ne voient pas comment y entrer. On leur dit : diplôme, école et ils répètent : diplôme, école mais en réalité ils ne sont pas du tout convaincus qu'avec le diplôme ils vont avoir le job. »
Cette difficulté à imaginer comment trouver sa place dans la société vient-elle du fait que les jeunes ne sont pas guidés par leurs aînés ou parce qu'ils ne savent pas eux-mêmes comment s'y prendre ? « Il y a certainement des deux, estime Bernard Petre, mais c'est essentiellement dû au fait qu'ils ont du mal à voir comment devenir adultes. »
C'est un autre des enseignements de l'enquête forum « Quand les jeunes s'en mêlent », les jeunes ont du mal à se projeter dans l'avenir. D'ailleurs très peu ont une idée claire de ce que cela implique d'« être adulte ». « On ne retrouve pas du tout le sentiment classique de la jeunesse qui est : la confiance en soi liée à la certitude que de toute façon à long terme, les jeunes remplaceront les vieux. Ce sentiment-là a complètement disparu. D'ailleurs, on parle aujourd'hui plus souvent des jeunes comme un groupe à risque que comme l'avenir de la société. »
Les jeunes ont aussi donné leur avis sur l'évolution du monde. « On trouve un large consensus pour dire que le monde va mal et de plus en plus mal, confie le chercheur. Ils sont très très pessimistes. »
Face à ce monde qui les inquiète, beaucoup rêvent d'aider les autres notamment dans les pays en voie de développement. Ils se sentent en décalage par rapport au monde politique et économique parce qu'ils ont l'impression que rien n'est fait pour lutter contre des problèmes comme la famine, l'environnement et le sous-développement.
Leur désir d'altruisme et leur vision négative de l'évolution du monde débouchent sur un paradoxe : ils veulent aider les autres êtres humains mais ont simultanément l'impression que les hommes, en tant qu'« espèce animale » sont néfastes et destructeurs pour la planète.
Du monde laissé par leurs parents, ils perçoivent les menaces plus que les opportunités.
Le Swarado, qui exceptionnellement paraîtra mercredi, sera consacré à l'enquête et au colloque « Quand les jeunes s'en mêlent ».
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 | |  |  | faut que je le regarde, je l'ai enregistre a BeTV
"Darwin" ou le malentendu documentaire, par Michel Guerrin et Jacques Mandelbaum
Le Cauchemar de Darwin, film documentaire de l'Autrichien Hubert Sauper, a été un des jolis succès de l'année écoulée, avec 400 000 entrées dans les salles de cinéma. Gros succès critique aussi pour un film qui a obtenu un César et était nominé aux Oscars d'Hollywood. Il est vrai que le sujet est attractif : montrer comment l'Occident a tout à gagner de l'exploitation de la perche du Nil, poisson du lac Victoria, en Tanzanie, et comment la région où a été tourné ce film a tout à perdre. Rarement un film aurait aussi bien démonté, à travers un fait local, les mécanismes de la mondialisation et ses méfaits. De nombreux spectateurs ont vu se vérifier sur grand écran des convictions profondes quant à la façon dont l'Occident capitaliste exploite ce qu'on appelait le tiers-monde. Sans doute est-ce la raison principale du succès du Cauchemar de Darwin, film qui existe en DVD et que l'on pourra revoir, le 24 avril, sur Arte.
C'est aussi parce que le film a beaucoup été vu qu'il est devenu objet de polémique. Dans la revue Les Temps Modernes (n° 635-636), l'historien François Garçon a contesté la réalité des faits alignés par Hubert Sauper. Pour se faire sa propre idée, un journaliste du Monde s'est rendu dans la ville de Mwanza, au bord du lac Victoria, où a eu lieu le tournage (Le Monde du 4 mars). Selon notre enquête, trois aspects du film posent problème : après dépeçage des poissons, les carcasses ne seraient pas destinées à la population, mais aux poulets et aux porcs ; cette activité économique participe au développement de la population locale et non à son appauvrissement ; il n'y a aucune preuve du lien entre le transport du poisson et un trafic d'armes, alors que ce lien, suggéré dans le film, figure sur l'affiche et en assurait la promotion.
Pour sa défense, Sauper livre un argument brandi par un nombre toujours plus grand de documentaristes : "Mon langage à moi, c'est celui du cinéma." Sous-entendu, il faut juger le film au regard de la subjectivité du cinéaste. Sauper a sans doute intellectuellement raison. Pratiquement, ce n'est pas si simple. Le Cauchemar de Darwin participe de l'arrivée en force, dans les salles de cinéma, de films qui se situent sur le terrain de l'actualité et de l'information, plongent dans la politique et l'économie mondiales, décortiquent les pouvoirs en place. On pense aux brûlots de Michael Moore, notamment Fahrenheit 9/11, qui dresse un portrait au vitriol de George Bush, ou Mondovino, de Jonathan Nossiter, qui montre comment la mondialisation formate les exploitations viticoles. Leurs auteurs se placent sur le terrain du journalisme avec d'autres armes, au sens où ils réalisent des enquêtes à charge au nom d'une profession de foi explicite. Mais on voit bien l'ambiguïté de tels sujets au cinéma : si les partis pris ne sont pas clairement affichés sur l'écran, ce qui se veut un projet allégorique peut être perçu par le public comme une accumulation de faits irréfutables.
On peut reprocher à Hubert Sauper d'avoir insuffisamment manifesté cette subjectivité en jouant sur les seules apparences du reportage et du témoignage filmé. Sauper avance "masqué" dans un film-essai qui se présente comme une enquête froide. C'est sans doute ce qui a nourri la polémique, à l'inverse d'autres films qui pourraient être pareillement contestés. Au-delà, les grands cinéastes dits documentaires - Jean Rouch, Johan Van der Keuken, Robert Kramer ou Raymond Depardon - ont montré que le cinéma moderne a depuis longtemps fait sauter les frontières qui séparent le documentaire de la fiction, affirmant ici et là la primauté subjective du point de vue et l'ambiguïté qui lui est liée.
MANIPULATION OU TRAHISON
L'histoire du documentaire, en raison du malentendu qu'entraîne sa définition, est semée de polémiques récurrentes sur la manipulation ou la trahison de la réalité. Rappelons deux exemples célèbres. Nanouk l'Esquimau (1921), de Robert Flaherty, filme la vie quotidienne de Nanouk et de sa famille dans le Grand Nord canadien. La sortie triomphale du film suscite une polémique sur la "mise en scène" de Flaherty, qui aurait reconstitué une scène de pêche fictive, bricolé un igloo aux dimensions extravagantes, fait fabriquer des vêtements pour les acteurs du film, réinventé une réalité dont beaucoup d'éléments étaient au mieux caducs au moment du tournage, au pire inexistants. Cette approche idéologique du réalisateur, sous laquelle se devine une attitude hostile aux mutations de la modernité, n'empêche pas le film d'être un magnifique témoignage, fût-il reconstitué et idéalisé, sur la culture traditionnelle des esquimaux.
Terre sans pain (1933), de Luis Buñuel, est un film de dénonciation poussé au noir de la misère de la population des Hurdes, en Espagne. Le cinéaste et critique Jean-Louis Comolli découvre, en 1996, les rushes du film à la Cinémathèque de Toulouse. Révélant ce que Buñuel a délibérément rejeté (des manifestations de solidarité communautaire, de tendresse, d'enthousiasme...), ceux-ci confirment le parti pris de mise en scène du film, qui consiste à priver cette population de son humanité : "Choix de montage, c'est-à-dire choix de sens et de ton. Noircir le trait. Forcer la note. (...) La misère est insupportable ? Que son spectacle lui aussi le devienne. Car la question du cinéaste est toujours la même (c'est une question politique) : comment réveiller en chaque spectateur les doutes et les crises que le spectacle a plutôt pour mission de refouler et d'éloigner ?", écrit Comolli.
Ces exemples montrent que tout film est d'abord une représentation, une reconstitution de la réalité, un état non pas du monde, mais du rapport du cinéaste au monde qu'il filme, rapport qui ne s'exempte pas des enjeux idéologiques, moraux et culturels de l'époque dans laquelle le film s'inscrit. Tout film, y compris documentaire, est à ce titre un mensonge dont on peut au mieux espérer qu'il soit mis au service d'une vérité.
Avec le film de Sauper, on n'est pas loin du principe selon lequel "la fin justifie les moyens". Pour certains, ceux qui considèrent sa lecture de l'usine de poissons comme un contresens ou que tout n'est pas à jeter au lac dans la mondialisation, le cinéaste est allé trop loin. D'autres salueront la tonalité allégorique et pamphlétaire d'un film remarquable sur l'exploitation séculaire de l'Afrique. On entre ici dans un débat politique qui dépasse l'objet du litige. Au plan du cinéma, Johan Van der Keuken confessait avant sa mort : "Peu importe la tricherie, le fond doit être sain." Il ajoutait : "La peste du documentaire, c'est de vouloir expliquer le monde sans cet énorme trou du doute, du non-savoir."
Michel Guerrin et Jacques Mandelbaum
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 | |  |  | ils devraient divorcer, puis la femme pourrait porter plainte, et en plus reclamer une pension alimentaire. Puis il n'auront plus qu'a vendre les droits de leur histoire a une chaine de V pour un telefilm. |
 | |  |  | 'tain le champion du monde....
Man Hits His Own Car Then Sues Himself
LODI, Calif.
When a dump truck backed into Curtis Gokey's car, he decided to sue the city for damages. Only thing is, he was the one driving the dump truck. But that minor detail didn't stop Gokey, a Lodi city employee, from filing a $3,600 claim for the December accident, even after admitting the crash was his fault.
After the city denied that claim because Gokey was, in essence, suing himself, he and his wife, Rhonda, decided to file a new claim under her name.
City Attorney Steve Schwabauer said this one also lacks merit because Rhonda Gokey can't sue her own husband.
"You can sue your spouse for divorce, but you can't sue your spouse for negligence," Schwabauer said. "They're a married couple under California law. They're one entity. It's damage to community property."
But Rhonda Gokey insisted she has "the right to sue the city because a city's vehicle damaged my private vehicle."
In fact, her claim, currently pending at Lodi City Hall, is for an even larger amount _ $4,800.
"I'm not as nice as my husband is," she said. |
 | |  |  | je remarque que leur chantilly semble toujours fraiche, puisque je n'ai jamais entendu dire qu'une de leurs victimes ne s'etait paye une gastro ou autre apres un entartage (au cours duquel ils avalent certainement un peu de creme) . ce sont des petits details comme cela qui rendent leur geste glorieuse . |
 | J-C, 20.03.2006 à 7:45 | 245970 |
|  |  | trop cool ! |
 | |  |  | BHL à nouveau entarté: Noël Godin revendique (19/03/2006)
Dimanche crémeux pour BHL qui s'est vu entarter par deux fois. Et c'est signé Noël Godin.
BRUXELLES L'entarteur Noël Godin et ses "tueurs à gags de l'Internationale Patissière" ont réussi samedi deux "entartages" quasiment consécutifs du philosophe français Bernard-Henri Lévy lors du Salon du livre à Paris, a-t-il annoncé dimanche.
Ce double "attentat patissier", le septième visant "BHL", a été confirmé par une journaliste de l'hebdomadaire français "Le Nouvel Observateur", Anne Crignon, selon le site internet du magazine.
En pleine séance de dédicaces de son nouveau livre "American Vertigo", "le célèbre écrivain n'a pu signer que quelques ouvrages quand une véritable avalanche chantilly s'est abattue sur lui", a revendiqué dimanche Noël Godin - en se déclarant "porte-parole de Georges Le Gloupier", entarteur de nombreux "pompeux cornichons" - dans un communiqué adressé à l'agence Belga.
Selon lui, Bernard Henri-Levy était pourtant arrivé au Salon du Livre avec une escorte de quatre gardes du corps et s'était installé dans un recoin contrôlé par la sécurité des lieux.
Noël Godin dédicaçait au même moment, non loin de là, son propre livre sur "l'épopée anarcho-patissière".
Selon lui, "à 18h15 précises, aux cris de 'Gloup, Gloup, Gloup', une quinzaine de guerilleros burlesques déferlent soudainement sur le stand et, passant à travers la haie des protecteurs de BHL, réussissent à l'entarter de plein fouet".
"Au cours de la bagarre générale qui suit sur le stand, le philosophe se prend une seconde tarte à la crème dans la figure pendant que Noël Godin et ses complices entonnent leur chant de guerre: 'Entartons, entartons les pompeux cornichons'", ajoute le communiqué.
Selon Noël Godin, c'est la septième fois que Bernard-Henri Lévy "est enseveli sous la chantilly par les tueurs à gags de l'Internationale Patissière".
La journaliste Anne Crignon a confirmé au Quotidien permanent nouvelobs.com que BHL avait été "aspergé de crème chantilly à deux reprises".
A la deuxième agression, des "échauffourées" ont éclaté, d'une part entre le staff de l'éditeur Grasset et les photographes, et d'autre part, entre les "entarteurs" et le service de sécurité.
Dans la confusion, l'écrivain s'est éclipsé pour un second nettoyage avant de quitter le salon du livre "entouré d'une demi-douzaine" de gardes du corps, selon le site du NouvelObs.
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 | |  |  | Un fils incinère ses parents congelés! (16/03/2006)
RENNES Les corps d'un couple de Français, congelés depuis des années dans l'espoir d'un retour à la vie grâce aux progrès de la science, ont été incinérés par leur fils à la suite d'une panne du caisson réfrigéré.
Les corps de Monique Leroy et de Raymond Martinot, congelés depuis leurs décès respectifs en 1984 et 2002, dans une crypte du château familial de Nueil-sur-Layon (ouest), ont été incinérés le 3 mars dans un crématorium près d'Angers, a révélé leur fils Rémy.
Il était engagé depuis 22 ans dans une bataille judiciaire avec les autorités qui lui refusaient le droit de conserver les corps congelés de ses parents.
Il a expliqué avoir pris la décision d'arrêter à la suite d'une panne du caisson réfrigéré à -65°C.
"On s'est aperçu en février qu'à la suite d'un incident technique, la température était remontée aux alentours de -20°C, probablement depuis plusieurs jours. Le système d'alerte n'a pas fonctionné et dès lors, j'ai considéré qu'il n'était plus raisonnable de continuer", a expliqué Rémy Martinot.
Docteur en médecine et ancien chargé de cours à la Faculté de médecine de Paris, Raymond Martinot croyait que la cryobiologie permettrait un jour de redonner vie aux défunts. Il avait fait construire sur mesure dans les années 1970 un congélateur pour accueillir son corps à sa mort. Son épouse Monique, décédée en février 1984, y prit place avant lui.
Rémy Martinot avait promis à son père de se battre jusqu'au bout pour conserver ainsi les corps de ses parents. Mais la justice lui avait donné tort, seules l'inhumation et la crémation étant reconnues en France.
Il avait alors fait savoir qu'il saisirait la Cour européenne des droits de l'homme.
"Je n'ai pas plus de peine aujourd'hui qu'aux moments des décès de mes parents. Le travail de deuil a été accompli. Mais je suis amer de ne pas avoir pu respecter la volonté de mon père", a-t-il confié.
"Peut-être que l'avenir montrera que mon père avait raison et qu'il était un pionnier", a dit Rémy Martinot, qui se dit agnostique.
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 | |  |  | Cerveau, mensonge et antiterrorisme
dans le monde diplomatique décembre 2005
lisible avec notes à cette adresse
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/OULLIER/13026
L’avenir de la lutte antiterroriste passerait-il par les neuro-sciences ? Effet de mode comme le « cyber » ou véritable révolution scientifique et culturelle, le préfixe « neuro » ajouté au nom d’une discipline lui confère instantanément du crédit au sein de l’opinion publique. A l’heure où plusieurs pays européens débattent de leurs projets de lois antiterroristes, les questions d’efficacité sur le terrain, mais aussi d’éthique, sont plus que jamais d’actualité.
Par Olivier Oullier
Maître de conférences en neurophysiologie au laboratoire de neurobiologie humaine (UMR 6149) de l’université de Provence - CNRS et chercheur au Human Brain and Behavior Laboratory du Center for Complex Systems and Brain Sciences (Florida Atlantic University).
Les attentats perpétrés en Europe et en Asie au cours des deux dernières années ont rappelé à tous que nul continent, nul pays, nulle institution n’est à l’abri de tels actes de barbarie. En France, avant de dévoiler son projet de loi antiterroriste en conseil des ministres le 26 octobre 2005 (projet débattu en urgence depuis le 22 novembre), le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy affirmait que « la première liberté, c’est de pouvoir prendre le métro et le bus sans craindre pour sa vie (1) ». La référence aux attentats qui ont touché Londres le 7 juillet 2005 est sans équivoque.
Au nom d’une lutte efficace contre le terrorisme, le gouvernement français compte systématiser l’utilisation des dernières avancées technologiques et scientifiques. Le but avoué est d’assister les autorités dans le contrôle des déplacements, des grands réseaux de communication ainsi que des espaces publics et privés.
Ces mesures font écho au récent accord – d’un montant total de 1,2 million d’euros – conclu entre l’exécutif britannique et un grand opérateur de téléphonie mobile autorisant le stockage de données relatives aux communications pour une durée de un an (2). Il s’agit d’offrir aux autorités un accès plus rapide à des informations de meilleure qualité, comme cela se fait aux Etats-Unis depuis la promulgation du Patriot Act au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (3).
En Grande-Bretagne, afin de prévenir d’autres attaques, plusieurs millions de caméras filment désormais les faits et gestes de la population dans les lieux publics. La sécurité nationale justifie- t-elle de tels enregistrements ? L’opinion publique britannique semble partagée. Certes, ces caméras ont joué un rôle indéniable dans l’enquête de juillet dernier, qui a rapidement abouti à l’identification des poseurs de bombes présumés. Leur utilisation n’a cependant pas pu empêcher le drame de se produire. A priori, rien ne remplace l’œil humain pour détecter un comportement suspect.
Décrypter et lire la pensée
A priori seulement, car des techniques automatisées de traitement de l’information sont en cours de développement afin d’optimiser la lutte antiterroriste. Pilotées par des logiciels d’identification sophistiqués, de nouvelles caméras dites « intelligentes » en sont la parfaite illustration. Fruit de la collaboration avec des spécialistes des sciences du mouvement humain et des neurosciences comportementales, elles permettent de détecter très rapidement un comportement individuel inhabituel ou un regroupement suspect.
En dépit des atteintes aux libertés individuelles, la Grande-Bretagne et la France font donc la part belle au stockage de données biométriques et à l’analyse comportementale in situ. Ces techniques font aussi partie de l’arsenal antiterroriste américain, mais il semble que les Etats-Unis s’orientent, en parallèle, vers un tout autre sujet d’observation et de surveillance : le cerveau. En effet, si l’on en croit un article paru récemment dans la prestigieuse revue scientifique Nature, il serait désormais possible d’utiliser l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) dans le cadre de la lutte contre la criminalité (4). Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie, seraient parvenus à identifier une trace cérébrale du mensonge. Cette étude, dont les résultats complets seront publiés le mois prochain, a été financée par la Defense Advanced Projects Agency de l’armée américaine (5).
La méthode utilisée consiste à demander à des sujets de mentir (ou non) sur la possession d’une carte à jouer. On compare alors l’activité cérébrale développée lorsqu’un individu ment à celle constatée quand il dit la vérité. L’extrapolation rapide de cette expérience réalisée en laboratoire à des situations de terrain – qui plus est dans le cadre de la lutte antiterroriste – paraît néanmoins fort discutable à plusieurs niveaux.
D’un point de vue pragmatique, tout d’abord : une condition sine qua non dans une étude en imagerie cérébrale fonctionnelle est l’immobilité de la tête du sujet. Un mouvement du crâne de l’ordre de deux millimètres seulement pourrait suffire à compromettre l’exploitation des données. De fait, comment pourrait-on empêcher un suspect en possession d’une telle information de bouger la tête, sachant qu’il doit être conscient pour répondre aux questions sur son éventuelle appartenance à une organisation terroriste ?
D’un point de vue scientifique, ensuite : les résultats rapportés dans Nature font état d’une sollicitation accrue du lobe frontal lorsqu’un individu ment. Or le fonctionnement en réseau du cerveau rend impossible tout lien univoque entre l’activité d’une aire donnée et un comportement volontaire complexe.
Ainsi, le lobe frontal du cerveau humain est aussi activé lors de nombreuses autres tâches de réflexion, comme celles impliquant la mémoire ou la sélection de réponse. En théorie, il pourrait donc suffire à une personne, alors qu’elle répond à l’interrogatoire, de réaliser une de ces tâches pour solliciter, entre autres parties du cerveau, le lobe frontal. Par là même, elle pourrait potentiellement faire disparaître le contraste d’activité cérébrale entre mensonge et vérité qui constitue le cœur de la méthode de détection du mensonge telle qu’elle est proposée.
Enfin – et peut-être est-ce la faiblesse majeure de l’édifice –, en dépit d’une fiabilité de détection du mensonge annoncée de 99 %, questionner une personne sur son appartenance à une organisation terroriste reste une approche par trop simpliste. En effet, nombre d’études sociopolitiques ont démontré que les terroristes ne se perçoivent pas comme tels. La transposition de la méthode, dans son application concrète, pose donc un véritable problème de fond : si le suspect lui-même ne se considère pas comme terroriste, comment savoir s’il ment ou non ? En d’autres termes, quel est son référentiel ? Et, par conséquent, quel devrait être celui de l’enquêteur ?
La qualité des images du cerveau en activité peut laisser supposer que la compréhension de son fonctionnement est aisée. Il s’en faut. Ceci n’est qu’une illusion largement véhiculée par les médias. Car, si l’une des clés du comportement humain réside effectivement dans le cerveau, le rôle de l’interaction avec l’environnement politico-historique, physique et social reste capital.
De fait, l’analyse ex nihilo rapportée par Nature ne peut être aussi facilement généralisée à une situation de la vie courante, fût-ce dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il n’en demeure pas moins que, depuis 2001, une quinzaine d’articles axés sur des protocoles similaires de détection de mensonge assistée par la neuro-imagerie ont été publiés dans des revues scientifiques internationalement réputées.
Décrypter et lire directement la pensée, la mémoire ou les intentions d’un individu en enregistrant son activité cérébrale relève pour le moment plus de la science-fiction que de la réalité. Pourtant, dès le premier trimestre 2006, une entreprise américaine proposera au grand public un service payant de détection de mensonge basé sur les études précédemment citées, en collaboration avec des chercheurs de l’université médicale de Caroline du Sud.
Un proverbe oriental dit que la science chasse l’ignorance, mais qu’elle ne chasse pas un esprit mal tourné. L’histoire regorge en effet de détournements de découvertes et de techniques, scientifiquement validées ou non. Les neurosciences ne devraient malheureusement pas faire exception à cette triste règle. Une récente étude publiée dans le très respecté British Journal of Psychiatry (6) proclame qu’il existe une différence physique entre le cerveau des menteurs chroniques et celui des personnes dites « normales ». Gageons que de telles affirmations n’aideront pas à endiguer les dérives. Bien au contraire.
Des doutes éthiques légitimes
Il y a fort à craindre que ces « résultats », associés aux études, commerciales ou non, sur le fonctionnement du cerveau pendant le mensonge, serviront de caution, souvent malgré eux, à des catégorisations d’individus, voire à des discriminations abusives. Dans un avenir à court ou moyen terme, qu’il s’agisse de son utilisation dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, de procédures judiciaires ou même d’embauche, toute méthode visant à identifier les « menteurs » à l’aide des neurosciences soulève des doutes éthiques légitimes.
Aux Etats-Unis, où la frontière entre instituts de recherche publics et entreprises privées est de plus en plus mince, le National Institutes of Health (Institut national de la santé – NIH) a bien compris la nécessité d’un cadre de référence. C’est ainsi qu’il finance à présent des travaux qui devraient favoriser l’élaboration de règles spécifiques sur ce qu’il est permis de faire ou non en neuro-imagerie appliquée au milieu médical, industriel et légal (7).
Il est toutefois un fait indéniable : la neuro-imagerie en soi n’est pas responsable des éventuels détournements dont elle pourrait être l’objet. De plus, au cours de la décennie qui vient de s’écouler, une technique comme l’IRMF a permis des avancées considérables dans l’identification, la prévention et le traitement de nombreuses pathologies, allant du traumatisme crânien à la maladie de Parkinson.
Les neurosciences comportementales ont, elles aussi, bénéficié de ces progrès, aidant ainsi à mieux comprendre le fonctionnement des individus et de la société. Au niveau comportemental, une lutte efficace contre le terrorisme ne saurait se faire uniquement en laboratoire. Seules des collaborations pluridisciplinaires entre chercheurs en sciences politiques, économiques et en neuro-sciences cognitives sociales pourraient permettre de penser différemment et de proposer de nouvelles solutions contre ce fléau (8).
Ces collaborations ne devront cependant pas faire l’économie d’une réflexion avancée en neuroéthique afin que, plusieurs siècles après Rabelais (9), l’usage des (neuro)sciences ne se fasse pas sans conscience.
Olivier Oullier
Ca fout les jetons... je vais relire du K. Dick pour la peine.
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 | J-C, 17.02.2006 à 17:01 | 242708 |
|  |  | Les fabricants veulent inventer la bicyclette idéale
LE MONDE | 16.02.06
L'usage du vélo en ville, notamment à Paris, reste manifestement le fait de quelques passionnés ou originaux. Les chiffres enregistrés ces dernières années montrent en effet que son utilisation reste très marginale. On compte seulement 50 000 déplacements quotidiens à bicyclette dans la capitale, contre 2,6 millions en automobile. Et, malgré les efforts de la Mairie de Paris depuis une dizaine d'années, l'usage du vélo serait plutôt en recul.
Certains sont pourtant optimistes. Venus des pays de la bicyclette-reine, deux Hollandais ont créé, il y a quatre ans, à Paris sur le boulevard Lefebvre (15e arrondissement), une boutique entièrement consacrée à ces engins. Avec un triplement des ventes au cours du dernier trimestre de 2005, les responsables d'Hollandbikes peuvent se réjouir du succès de leur catalogue qui propose les multiples références des vélos de ville sous les marques d'Europe du Nord. "Le Ion de Sparta, à assistance électrique, qui s'est vendu à 40 000 exemplaires aux Pays-Bas l'an dernier, est un de nos plus grands succès malgré son prix de 1 600 à 2 000 euros", explique Rob Lemmerlijn, un des gérants de la société.
Les infrastructures réservées aux cyclistes s'améliorant, le manque d'intérêt pour ce mode de déplacement est-il lié à l'engin lui-même ? Les efforts des constructeurs français pour mettre sur le marché le vélo de ville idéal n'ont pour l'instant pas abouti à des succès commerciaux. Ainsi, sur 1,6 million de vélos distribués chaque année dans ses magasins, la chaîne d'articles de sport Décathlon vend seulement 50 000 Elops, son modèle citadin. "On a tout essayé : un cadre ergonomique, une position haute, un porte-bagages pour 25 kg de paquets ou un enfant, un carter de chaîne pour rester propre, explique Lionel Moreau, chef de produit ville et campagne sur le campus de Villeneuve-d'Ascq (Nord) où sont imaginés les nouveaux produits. Mais nous avons abandonné l'antivol intégré qui n'était pas sans doute pas suffisamment efficace." Les 500 000 vols constatés chaque année en France semblent constituer un obstacle à l'utilisation de la bicyclette.
Du coup, Décathlon ne mise plus sur un engin purement citadin et préfère décliner son b'twin, vendu à 1 million d'exemplaires depuis son lancement, dans des versions "plus ville que campagne". "L'avenir des déplacements en ville passe sans doute par le vélo. Mais outre des solutions en termes d'aménagements pour les cyclistes, il faudra susciter l'envie des consommateurs avec des produits innovants", estime Dominique Daguillon, responsable chez cet équipementier du sport.
INSPIRATION D'EUROPE DU NORD
Les principales marques mondiales réfléchissent d'ailleurs au vélo idéal. Le taïwanais Giant, numéro un mondial du secteur, présente plusieurs modèles. Le Revive EZB, pour "easy bike" ("vélo facile" en français), utilise une architecture audacieuse dérivée du vélo couché avec une selle ergonomique et un pédalier avancé (649 euros). Etonnant aussi, le Halfway 7, léger et entièrement pliable pour pouvoir être rangé au bureau ou dans son appartement (599 euros).
La marque Lapierre, renommée pour ses VTT, ne se contente pas de distribuer les vélos du groupe hollandais Accel, qui contrôle désormais ce fabricant dijonnais. "Nous préparons pour la fin de l'année un vélo très innovant pour répondre aux problèmes de mobilité en général", assure Gilles Lapierre, son directeur. Même démarche chez MBK, autrefois appelé Motobécane avant son rachat par le japonais Yamaha. "Nous sommes sûrs que le marché du vélo de ville va exploser, explique Denis Labigang, responsable du marketing de MBK. Comme à Londres et à Stockholm, les restrictions à la circulation automobile sont inévitables en France et nous nous préparons à proposer des nouveaux modèles urbains."
Les derniers-nés des grandes marques d'Europe du Nord pourront les inspirer. Sur l'un de ces modèles, les suspensions avant et arrière se règlent automatiquement à l'état de la chaussée, ainsi que les vitesses en fonction de l'énergie dépensée par le cycliste. Le secret tient dans de véritables ordinateurs alimentés par un alternateur électrique discrètement placé dans le moyeu de la roue avant. Ce système a été mis au point par Shimano, un équipementier japonais qui se targue d'avoir plus fait progresser le vélo au cours des dernières années que depuis l'invention de la bicyclette.
"C'est grâce à nos techniques que de plus en plus de gens ont retrouvé le plaisir de se déplacer à vélo en ville, se félicite Hans Van Vliet, le représentant hollandais de cette marque en Europe. Pourquoi, alors que le quart de la population des Pays-Bas et du Danemark et plus de 10 % des Allemands se déplacent à bicyclette, moins de 1 % des Français seulement utilisent-ils ce merveilleux moyen de transport ?"
Christophe de Chenay |
 | |  |  | Je savais pas moi, on me dit jamais rien. J'avais bien entendu des hypothèses ici et là, mais le web est plein de rumeurs à la con alors... |
 | longg, 31.01.2006 à 0:39 | 240380 |
|  |  | Ben heu... oui :) |
 | |  |  | J'y comprends plus rien, Frantico c'était Trondheim finalement ?!
Trondheim primé
LE MONDE | 30.01.06
Le 33e Festival de la BD d'Angoulême, qui a eu lieu du 26 au 29 janvier, a perdu 50 % du public attendu (200 000 personnes), en raison de la neige, samedi 28 janvier. Cela devrait singulièrement écorner leur budget. Mais l'attribution du Grand Prix de la ville d'Angoulême au Français Lewis Trondheim (pseudonyme de Laurent Chabosy) a redonné du tonus au festival. L'élection de l'un des chefs de file de la nouvelle BD, qui a notamment cofondé L'Association en 1990 (maison d'édition de David B., Johann Sfar, Marjane Satrapi), remet en cause la volonté d'éditeurs indépendants de ne pas revenir à Angoulême en 2007 et renoue le lien entre anciens et modernes.
Auteur prolifique et éclectique, Lewis Trondheim, 41 ans, a signé des albums chez L'Association, Rackham ou Cornélius et des séries comme Les Formidables aventures de Lapinot ou Donjon chez Dargaud ou Delcourt. Chez Albin Michel, il a récemment publié, sous le pseudonyme de Frantico, Le Blog de Frantico.
La remise des autres prix a été victime de son succès. Des invités ont été refoulés, dont deux jurés — Thierry Bellefroid et José-Louis Bocquet —, les dessinateurs René Pétillon et Martin Veyron ou l'éditeur Jean-Luc Fromental. La cérémonie a surtout récompensé des maisons de littérature générale : Gallimard, Le Seuil et Actes Sud.
Notes pour une histoire de guerre, de l'Italien Gipi (Actes Sud BD), a remporté le Prix du meilleur album ; Le Vol du corbeau, de Jean-Pierre Gibrat (Dupuis), le Prix du meilleur dessin ; Locas, de Jaime Hernandez (Le Seuil), le Prix du patrimoine ; Blacksad, de Canales et Guarnido (Dargaud), le Prix de la série ; Les Mauvaises Gens, d'Etienne Davodeau (Delcourt), le Prix du scénario ; Aya de Yopougon (Gallimard), de Clément Oubérie et Marguerite Abouet, le Prix du premier album. |
 | pessoa, 06.01.2006 à 20:57 | 236776 |
|  |  | Bon ben je vais tailler mes rosiers.
Hmmmmm...
Demain. |
 | J-C, 06.01.2006 à 17:38 | 236752 |
|  |  | Il est temps de tailler ses rosiers...
LE MONDE | 05.01.06
Ce n'est pas qu'il fasse doux, mais le soleil brille un peu. L'air est plus humide que les jours de grand vent sec qui fait se faner les rhododendrons dont les feuilles pendent alors un peu grises et ternes, tandis que celles des lauriers-tins foncent de plus en plus pour devenir presque noir-violet. Leurs grappes de boutons attendent des jours meilleurs. Il suffit qu'il fasse un peu doux, un peu soleil pour que les lauriers-tins fleurissent, comme les prunus japonais qui de-ci de-là laissent s'épanouir quelques petites fleurs roses. C'est joli, mais ce n'est pas le moment de rêvasser. Il faut tailler les rosiers. La belle affaire ! Certains suivent les conseils antédiluviens incrustés dans les mythes et légendes du jardinage : ils taillent long en hiver et reprennent le sécateur en mars pour terminer le travail. D'autres taillent l'hiver, appliquant aux rosiers ce qu'ils appliquent à tous les arbustes. Et ils ont raison. Les rosiers doivent être taillés en hiver et en été, surtout pas au printemps quand ils ont déjà des pousses de 10 centimètres de long !
Un autre sujet de discussion sans fin est centré sur le nombre d'yeux (les bourgeons) à conserver. Le chiffre de 3 si souvent avancé... n'est pas à prendre au pied de la lettre ! En fait plus le rosier est vigoureux et plus on peut le tailler long. Plus il est faible, plus il sera taillé court pour qu'il n'ait pas trop de bourgeons à alimenter. C'est ainsi que des Madame Meilland, Centenaire de Lourdes, Felicia ou Cornelia plantés depuis cinq ou six ans, dans une terre riche, peuvent former des buissons d'un bon mètre de diamètre pour bien plus en hauteur quand cette taille sera impossible à obtenir d'un Sissi ou d'un Charles de Gaulle dont la végétation est plus faible. A les voir, on comprend qu'ils ne peuvent pas être traités de la même façon.
LE PLUS DE SQUELETTE POSSIBLE
Tailler les rosiers consiste donc à respecter chaque pied, chaque variété pour faire en sorte qu'il ait le plus de squelette possible. En cette saison, on taillera donc tous les rosiers qui fleurissent plusieurs fois l'été (on les dit remontants) qu'ils soient grimpants, nains ou buissons. Les branches mortes seront sacrifiées et toutes celles qui ont poussé en 2005 seront réduites de moitié pour les gros buissons (1,2 m et plus), des deux tiers pour les buissons bas. Une fois taillé chaque rosier doit avoir une silhouette régulière, le centre du pied doit être aéré. Et l'on coupe en biais, au-dessus d'un oeil qui regarde l'extérieur de la plante.
Les vraiment gros pieds peuvent n'être taillés qu'un an sur deux : typiquement, les rosiers rugueux et leurs hybrides comme Blanc double de Coubert, Rose à parfum de L'Haÿe, ou certains rosiers arbustes comme Nevada ou sa mutation rose Marguerite Hillings. Ils s'en portent très bien et ont un port plus naturel. La taille sévère est réservée aux rosiers plantés en massifs de même couleur, souvent des rosiers à fleurs en bouquet plutôt bas ou au contraire des géants comme Queen Elizabeth qui, exception parmi les vigoureux, a besoin d'une taille sévère pour éviter qu'il ne pousse par trop en hauteur.
Les rosiers grimpants remontants sont autrement plus difficiles à tailler que les rosiers buissons. Une première taille consiste à supprimer le bois mort et les branches les plus vieilles et les plus moches : elles ont produit peu de bois sain en 2005 et leur extrémité est souvent décolorée, maladive. Ensuite on repère les grandes pousses qui se sont développées et n'ont pas fleuri l'été passé. Il faut les chouchouter car c'est elles qui feront la charpente future du pied. Surtout ne pas les tailler, mais les démêler du rosier et les plier délicatement mais fermement pour les palisser à l'horizontale en faisant une sorte de Z avec. Il faut de bons liens pour fixer le tout : le gros fil électrique monobrin gainé jaune-vert est impeccable, on en fait des liens lâches qui n'écrasent pas le bois et tiennent le coup. Il vaut mieux être deux et bien faire attention à ne pas se prendre une branche dans la figure car les épines sont cruelles.
Ensuite, on taillera au-dessus d'un oeil toutes les petites branches nées en 2005 le long de celles des années précédentes pour les ramener... à trois yeux, pour le coup ! Un rosier grimpant bien taillé doit être harmonieux vu de face, bien étalé, bien aéré, sans branches verticales et ne doit pas faire plus d'une trentaine de centimètres d'épaisseur quand on regarde son profil. |
 | |  |  | je crois que renaulkt a mis au point un moteur "flex" qui roule indifferemment au diesel et a l'alcool, quel que soit le ratio des 2 composants dans le reservoir. Ce moteur est exploite avec beaucoup de succes ... au bresil. |
 | J-C, 02.12.2005 à 15:13 | 232010 |
|  |  | La voiture hybride démarre
LE MONDE | 02.12.05
La hausse du cours du baril de pétrole, sur fond de réchauffement climatique, relance le débat sur la voiture économe. Or après la faillite de la voiture électrique, la pile à combustible n'est pas pour demain, d'autant qu'elle impose un nouveau circuit de distribution d'hydrogène. Alors, pour combiner économies de pétrole et réduction de la pollution avec maintien du confort d'utilisation et coût d'acquisition raisonnable, seule la voiture hybride semble en mesure d'apporter une solution.
Elle propose en effet d'optimiser le fonctionnement d'une automobile à essence en récupérant, sous forme électrique, toute l'énergie perdue ou gaspillée. Pour cela, elle fait appel à un moteur électrique qui seconde le moteur thermique à essence, et à des batteries. Ce moteur reste le système de propulsion principal. La conduite n'est pas affectée par la double motorisation, les batteries étant rechargées soit par le moteur thermique, soit par la récupération de l'énergie de décélération ou de freinage. Nul besoin d'interminables branchements sur une prise électrique.
La voiture hybride n'est qu'un perfectionnement de l'automobile classique. En récupérant l'énergie perdue par la voiture purement thermique, elle économise du carburant et pollue donc moins. Alors pourquoi ne se généralise-t-elle pas ? Pourquoi ses ventes restent-elles anecdotiques, en particulier en France ? La raison tient en un mot : son coût.
La polémique sur l'hybride fait rage chez les deux constructeurs français. Carlos Ghosn, PDG de Renault depuis le 29 avril, a imposé un silence total sur les projets du groupe jusqu'aux annonces officielles programmées début 2006. Chez PSA Peugeot Citroën, on annonce une présentation, en janvier, d'une "chaîne de traction hybride diesel". Préfigure-t-elle un modèle hybride PSA ? Rien n'est moins sûr. Le constructeur se retranche derrière sa position de numéro un mondial des moteurs diesel pour contester l'intérêt de la solution hybride. Pour lui, mieux vaut vendre des millions de voitures classiques à consommation et pollution réduites qu'une poignée de modèles hybrides. En octobre, Jean-Martin Folz, PDG de PSA, a déclaré au Salon de Tokyo que les voitures hybrides à essence ne sont une bonne solution que là où le diesel n'est pas populaire...
UNE VOITURE HYBRIDE DIESEL ?
Le constructeur considère que le surcoût imposé par l'hybride conduit à un modèle économique non viable. Il va même jusqu'à juger la prime offerte par le gouvernement afin de favoriser la vente des modèles hybrides (réduction d'impôts de 2 000 euros à partir de début 2006) comme une mesure qui entrave la libre concurrence puisque ses modèles diesel les moins polluants n'en bénéficient pas. Le constructeur souligne la part croissante de ses voitures qui émettent moins de 120 grammes de CO2 au kilomètre, soit à peine plus que les moins polluantes qui descendent à 108 grammes. Pourtant, face à une vogue de l'hybride, patente lors des derniers Salons automobiles de Francfort et de Tokyo, PSA ne peut paraître à la traîne. D'où la prochaine présentation de son savoir-faire technique dans ce domaine.
Face à l'argumentaire véhément de PSA, les tenants de l'hybride, Toyota en tête, soulignent la croissance de leurs ventes et l'amélioration des performances de leurs modèles. Pionnier incontestable avec la Prius, Toyota affiche 500 000 modèles de seconde génération vendus depuis leur lancement début 2004. La première génération de Prius, lancée fin 1997 au Japon, n'avait enregistré que 153 000 ventes dans le monde en cinq ans. Le groupe vient d'annoncer une stratégie ambitieuse, avec un nouveau système de motorisation, moins encombrant et moins coûteux, commercialisé à partir de 2008, selon le quotidien japonais Asahi, qui indique que le constructeur prévoit de doubler alors sa production annuelle pour passer à 600 000 unités et effacer toute différence de prix avec les modèles classiques à essence. Au cours de la décennie, les ventes annuelles devraient atteindre la barre du million d'exemplaires par an. En France, après seulement 173 Prius de première génération, 3 000 unités de deuxième version se seraient vendues en 2005.
Deux philosophies s'opposent. Toyota, comme Honda avec sa Civic Hybrid (qui remplacera la Civic IMA en 2006), mise sur l'amélioration technique et économique d'une association moteur thermique et moteur électricité a priori complexe, encombrante et coûteuse. Constructeurs japonais produisant pour le marché mondial, ils ont opté pour la motorisation essence, le diesel n'étant utilisé ni au Japon ni aux Etats-Unis. D'où des résultats limités en matière de pollution.
Face à eux, PSA se drape dans les progrès réalisés sur ses moteurs diesel. On se prend à rêver d'une voiture hybride diesel. La récupération d'énergie grâce au moteur électrique améliorerait encore les résultats de PSA pour faire de ses voitures les moins polluantes du monde... Un slogan qui vaut peut-être un sacrifice temporaire sur l'autel du modèle économique.
Michel Alberganti |
 | |  |  | chaud et froid !
Les courants de l'Atlantique changent
Le système de courants qui parcourt l'Atlantique et garantit au nord-ouest de l'Europe des températures douces, pourrait être en train de se gripper, comme l'avaient prédit certains climatologues préoccupés par le réchauffement de la planète provoqué par l'homme.
Une étude à paraître jeudi dans la revue scientifique britannique Nature avance que le courant tiède qui baigne les côtes européennes aurait enregistré en un demi-siècle une baisse de 30% de son débit. Le système de courants de l'Atlantique est formé d'une partie « montante » chaude, le célèbre Gulf Stream, prolongé par la dérive nord-Atlantique, et de deux branches descendantes ramenant, par l'est et par l'ouest, ses eaux refroidies vers l'Equateur, où elles se réchauffent de nouveau.
L'auteur de l'étude, le Pr Harry Bryden du Centre national d'océanographie de l'Université de Southampton en parle comme d'un "tapis roulant", dont chaque composante est indispensable au bon fonctionnement de l'ensemble. Ses conclusions - les premières à étayer la vieille hypothèse des climatologues d'un blocage des courants atlantiques - découlent des observations fournies par une série de capteurs positionnés au niveau du 25ème parallèle qui coupe le Gulf Stream et les deux courants descendants.
Si sa partie montante semble rester stable, les chercheurs ont noté une évolution préoccupante des deux branches descendantes du système
- dans la zone subtropicale, sous l'effet des vents, le courant effectue une gyre dans les couches intermédiaires de l'océan (le thermocline). Les volumes y transitant ont augmenté de 50% depuis 1957.
- aux confins de la calotte glaciaire, les eaux refroidies s'enfoncent dans les couches profondes de l'océan. Cette « eau profonde Nord Atlantique », qui forme le courant du Labrador descendant le long des côtes américaines, a vu son débit chuter à grande profondeur (entre 3.000 et 5.000 mètres) de 50%.
Les scientifiques en ont déduit que la dérive nord-Atlantique, qui arrive jusqu'en Europe, a enregistré un recul de son débit de 20 millions de tonnes d'eau/seconde en 1957 à 14 millions de tonnes d'eau/seconde en 2004. "La chaleur qu'elle transporte apporte une contribution substantielle au climat modéré de l'Europe maritime et continentale et tout ralentissement de la circulation océanique aurait des implications profondes pour les changements climatiques", relève l'étude. Les études précédentes menées au cours des 50 dernières années montraient une circulation océanique et un transport de chaleur de part et d'autre du 25e parallèle relativement constant. C'est pour cela que nous avons été surpris que les chiffres de la circulation océanique en 2004 soient si différents des estimations précédentes, a relevé le Pr Bryden.
Le phénomène de circulation océanique est très dépendant du niveau de salinité, qui devrait baisser dans l'Atlantique nord avec l'intensification des précipitations, l'augmentation du débit des rivières et la fonte des calottes glaciaires entraînées par le réchauffement de la planète. L'interruption de la circulation océanique dans l'Atlantique pourrait faire baisser de 4°C les températures moyennes en Europe. Ce ne sera pas une chose instantanée, comme dans le film 'Le jour d'après', mais de l'ordre d'une décennie, souligne Meric Srokosz, de l'institut britannique de recherche sur l'Environnement NERC. Nous ne parlons pas d'un nouvel âge glaciaire, mais d'hivers plus extrêmes et plus froids. Ce qui complique les choses, c'est que vous avez un réchauffement climatique en cours. Si vous ralentissez la circulation océanique, vous provoquerez un refroidissement localisé, pas sur l'ensemble de la planète.
(D'après AFP)
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 | THYUIG, 22.11.2005 à 19:06 | 230087 |
|  |  | Y'avait un truc décapant dans le genre dans le zapping d'hier. On y apprenait entre autre que les lions n'usent de leurs griffes que depuis ce put*** de peché originelle. ben ouais, avant y'avait pas de notion de mal donc ils étaient végétariens.
Ce serait juste marrant si cette soupe n'était pas servie par un pseudo professeur faisant la visite d'un zoo à sa classe. Et j'en passe, j'ai pas tout retenu. |
 | J-C, 22.11.2005 à 15:29 | 230033 |
|  |  | A New York, une exposition Darwin riposte aux assauts des néo-créationnistes
LE MONDE | 21.11.05
Parmi les spectateurs, il y a, bien sûr, quelques blasés. Cela fait au moins une minute que le petit Jack, 5 ans, observe les deux tortues géantes des Galapagos installées sous un chauffage électrique dans une vitrine. Elles pèsent 23 kg chacune, mais il n'est pas impressionné. "Elles sont drôlement moins rapides que la tortue qui est dans mon école", constate-t-il. Mais, dans l'ensemble, c'est la foule des grands jours. Le Museum d'histoire naturelle de New York a ouvert, samedi 19 novembre, "la plus grande exposition jamais réalisée" sur Charles Darwin. Dans le climat actuel d'affrontement entre créationnistes et darwinistes, cette initiative a été entourée d'une large publicité.
Le 16 novembre, la soirée de gala, avec des personnalités aussi diverses que Caroline Kennedy ou Michael Eisner, l'ex-PDG de Walt Disney, s'est transformée en une manifestation de soutien à Darwin. Tom Brokaw, une figure de l'audiovisuel, a pris l'audience à partie : "Le moment est venu pour ceux d'entre nous qui s'intéressent à la science et à Darwin de prendre position", a-t-il dit.
Les scientifiques ont longtemps fait mine d'ignorer l'offensive des néo-créationnistes, partisans de l'"Intelligent Design" — ce dessein intelligent d'un être supérieur, qui expliquerait l'incroyable complexité de la Nature —, pour ne pas faire de publicité à leurs thèses. Ils estiment maintenant qu'il vaut mieux réagir et éduquer. "Le vrai coupable est l'état épouvantablement bas de la culture et de l'enseignement scientifiques dans ce pays", a regretté la présidente du musée, Ellen Futter, en présentant l'exposition à la presse.
Le conservateur de l'exposition, Niles Eldredge, essaie de mêler Darwin à la vie quotidienne. "Si nous ne connaissions pas l'évolution, nous ne nous inquiéterions pas d'une transmission à l'homme de la grippe aviaire", a-t-il expliqué. L'exposition fait clairement référence au débat actuel. On y aperçoit un Darwin qui n'avait pas prévu d'être un révolutionnaire mais un homme d'Eglise. Sur le Beagle, le navire de l'exploration qui va changer sa vie, il emporte en 1831 une bible et un pistolet, "deux accessoires typiques des Etats rouges" (républicains), relève le New Yorker dans sa critique de l'exposition. De retour à Londres, Darwin n'osera pas publier pendant vingt ans. De temps en temps, il parle à ses amis. Mais, même là, c'est comme "confesser un crime", écrit-il dans une lettre de 1844.
L'exposition de New York a été préparée pendant trois ans. On y voit le télescope de Darwin, 33 insectes collectés de sa main, le dessin original de l'arbre des espèces. A en croire le New York Times, le souci de simplification l'a cependant un peu trop emporté. L'exposition "minimise les questions scientifiques sur la théorie", écrit le critique Edward Rothstein. Le musée aurait dû évoquer le fait que la thèse de Darwin a été sujette à modifications : on pense aujourd'hui, par exemple, que l'évolution ne se fait pas graduellement, comme le disait le savant, mais par à-coups. Selon le journal, il manque des exemples de "l'évolution de l'Evolution".
Corine Lesnes (New York, correspondante) |
 | |  |  | merde, j'aurais du regarder !
Un film soupçonné de néocréationnisme fait débat
LE MONDE | 29.10.05 | 11h17 • Mis à jour le 29.10.05 | 14h51
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La programmation sur Arte, samedi 29 octobre à 20 h 40, d'un documentaire intitulé Homo sapiens, une nouvelle histoire de l'homme suscite des remous dans la communauté scientifique. Cette levée de boucliers a poussé les responsables de la chaîne à organiser, en dernière minute, un débat contradictoire à l'issue du documentaire, "dans une volonté d'objectivité scientifique" .
Pourquoi un tel tollé ? Réalisé par Thomas Johnson, le film présente les travaux d'Anne Dambricourt-Malassé chercheuse au CNRS, rattachée au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) comme une "nouvelle théorie de l'évolution" , sans préciser qu'elle est au centre d'une violente controverse depuis de nombreuses années.
Pour une large part des paléoanthropologues français et étrangers, ses travaux ne suivent pas une démarche scientifique. Ils s'inspirent de la théorie dite du "dessein intelligent" (Intelligent Design, en anglais), qui postule un Univers conçu pour l'homme selon une intention divine. Le nom de Mme Dambricourt apparaît d'ailleurs sur une pétition diffusée par le Discovery Institute fer de lance des néocréationnistes américains dans leur lutte contre le darwinisme.
Les travaux de Mme Dambricourt s'inscrivent dans une "vieille tradition française de défiance vis-à-vis du darwinisme", ex plique Jean-Jacques Hublin, directeur du département de l'évolution humaine au Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, à Leipzig (Allemagne). "Sans doute, poursuit M. Hublin, parce qu'il y a eu une implication forte des religieux dans l'histoire de l'évolution en France, depuis l'abbé Breuil jusqu'à Teilhard de Chardin." Jugement confirmé par Pascal Picq, maître de conférences au Collège de France : "Ce courant de pensée est très présent en paléoanthropologie, et il est soutenu par des organisations efficaces dont les importants moyens financiers viennent parfois d'outre-Atlantique."
PRINCIPE CARDINAL
Que dit le film ? D'abord, il jette aux orties la théorie d'Yves Coppens (dite de l'East Side Story). Celle-ci explique que des grands singes se sont redressés pour s'adapter à la savane, à l'est du rift africain. Plus que l'East Side Story déjà mise à mal par la découverte de Toumaï (Sahelanthropus tchadensis ), un hominidé vieux de 7 millions d'années, loin à l'ouest du rift , la thèse de Mme Dambricourt remet en question un principe cardinal de la théorie de Darwin : l'adaptation à l'environnement n'est pas, à en croire le film, "la cause principale de l'évolution humaine" . Le principal moteur de l'évolution humaine serait l'inflexion du sphénoïde, un os en forme de papillon situé à la base du crâne.
Cet os, selon Mme Dambricourt, s'est infléchi à cinq reprises au cours des derniers 60 millions d'années. Ce qui a conduit à chaque fois à l'émergence de nouvelles espèces : singes, grands singes, australopithèques, puis représentants du genre Homo . Avec, en bout de course, l'homme moderne (Homo sapiens ). Ces inflexions successives seraient ainsi "un fil rouge qui semble traverser toute l'histoire de l'évolution depuis les primates jusqu'à l'homme" . La conclusion est que "le moteur de l'évolution n'est donc pas à l'extérieur, mais à l'intérieur de chacun de nous" .
Pour étayer ses thèses, Mme Dambricourt "a longuement étudié le développement, depuis l'embryon jusqu'à l'âge adulte, de différents primates" , dit le paléoanthropologue (CNRS) Fernando Ramirez-Rozzi. "L'idée est très bonne , estime-t-il. Car c'est un aspect quelque peu mis de côté par la théorie néodarwinienne de l'évolution." En revanche, les conclusions qu'en tire Mme Dambricourt "relèvent du délire" , ajoute aussitôt le chercheur.
M. Picq, reconnaît à Mme Dambricourt "le mérite d'avoir mis en évidence la flexion du sphénoïde chez les hominidés". "Cet os est un carrefour important , poursuit-il. C'est là que se rencontrent les zones associées au développement du cerveau, de la face et de la locomotion." Mme Dambricourt, ajoute M. Picq, "bute sur l'interprétation" . "Pour une raison absolument mystérieuse , précise de son côté M. Ramirez-Rozzi, elle a voulu faire de cet os la pièce centrale de toute l'anatomie humaine. Or on sait depuis longtemps que définir l'homme à partir d'un seul caractère est absurde."
Christoph Zollikofer, professeur d'anthropologie à l'université de Zurich, auteur de la reconstitution virtuelle du crâne de Toumaï, considère que " l'argument du sphénoïde est limité, car on rencontre la flexion du sphénoïde c hez certains mammifères, et même des poissons, sans en connaître la cause". Le chercheur suisse estime qu'" on ne peut pas perdre de vue l'adaptation comme force de la sélection" et que, "lorsqu'on fait de la science, on ne commence pas par les réponses, mais par les questions " .
ÉVOLUTION DISCONTINUE
Marc Godinot, spécialiste de l'évolution des primates à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE), confirme que "plus personne" , à l'étranger, ne croit à la théorie d'Yves Coppens sur le redressement des grands singes dans la savane. Mais il conteste, en revanche, l'évolution humaine par palliers présentée dans le film car, dit-il, "rien ne permet d'affirmer qu'il y a eu des sauts évolutifs de cette ampleur" . Il n'admet pas, non plus, la séparation entre facteurs internes et externes présentée dans le documentaire. Car, en réalité, " ils interagissent en permanence et de façon inextricable " .
Pour certains chercheurs, la thèse de Mme Dambricourt ne mérite même pas le débat scientifique. Jean-Jacques Jaeger, professeur de paléontologie des vertébrés à l'université Montpellier-II, ne mâche pas ses mots : " C'est la description d'un phénomène évolutif, formulée par quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de science. Ce qui est présenté n'a aucun sens quand on connaît la complexité des mécanismes de développement, ajoute-t-il. Des travaux de ce genre doivent être validés au plan international par des revues dotées de comités de lecture. Cela n'a jamais été le cas."
Pour Guillaume Lecointre, professeur au MNHN et spécialiste de systématique, " le film présente la théorie de Mme Dambricourt comme une idée révolutionnaire. Ce n'est pas le cas, car les contraintes architecturales de l'évolution sont intégrées dans le darwinisme, précise-t-il. Ce documentaire est de la théologie déguisée en science, et le public est trompé." Plus rude encore, André Langaney, directeur du laboratoire d'anthropologie biologique du Musée de l'homme (MNHN) et professeur à l'université de Genève, ajoute que Mme Dambricourt " fait du finalisme pour faire plaisir aux intégristes. Ce qu'elle écrit relève de la falsification".
Stéphane Foucart et Christiane Galus
Article paru dans l'édition du 30.10.05
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 | J-C, 28.09.2005 à 18:20 | 221107 |
|  |  | La folle exubérance des jardins tropicaux dans le printemps brésilien
LE MONDE | 28.09.05
Au Brésil, c'est le printemps. Certes, à Rio, les saisons ne sont pas aussi marquées qu'en Europe, et il faudrait y vivre longtemps pour observer la façon dont les arbres, les arbustes poussent, fleurissent et perdent leurs feuilles selon des cycles dont rien ne dit qu'ils fonctionnent tous sur une année. Il n'est pas rare de voir une plante au repos quand sa voisine, pourtant identique, a déjà ses nouvelles feuilles ou fleurit. Ce ne sont donc pas quelques semaines passées ici qui peuvent transformer un jardinier des pays tempérés en jardinier tropical. Ici, on se sent émérite, au premier sens du terme. Il faut juste regarder et limiter au minimum les interventions.
La Mata atlantica , la fameuse forêt atlantique qui domine les baies de Rio plus qu'elle ne les écrase, s'insinue jusque dans certains quartiers de la ville. Partout du vert. Des verts devrait-on dire. Une végétation qui saisit les choses avec d'autant plus de force que, ici, il pleut. Pas une de ces pluies drues qui inondent les quartiers du bas de la ville et font se rejoindre la mer et l'eau, parfois dévastatrice, qui dévale des hauteurs. Mais une sorte de crachin breton qui rafraîchit l'air qui vient de la mer.
UN SOL PAS BIEN RICHE
Du voyage vers l'aéroport parisien, on avait gardé en mémoire ces arbres morts, ou pas loin de l'être, ayant perdu des branches. On ne les compte plus. Et voici que l'eau, la verdure de l'Amérique tropicale du Sud nous rapproche d'une nature qui n'a pas fini de montrer qu'elle ne peut pas être contrariée sans réagir d'une façon imprévisible, que nous ne pouvons pas accompagner, peut-être même plus ralentir dans ses dérèglements. Que se passerait-il ici si la sécheresse survenait ?
A peine arrivé, un tour de jardin. Il y a quelques mois, il était pelé. Ce n'était pas encore un jardin mais une friche nettoyée de ses grandes herbes et de ses semis spontanés de manguiers, de papayers et de goyaviers. Les premiers jetés vraisemblablement par-dessus le mur, à moins que ce ne soient les singes qui, après avoir mangé le fruit, aient laissé là les grosses graines plates et filandreuses. Les seconds plus certainement avec les fientes des oiseaux qui becquettent les papayes et les goyaves.
Aujourd'hui, deux petites maisons y ont été construites sur des pilotis de bois fixés dans des trous creusés dans la roche. De terre, à vrai dire, il n'y en a pas beaucoup. Au mieux, 1 m à 1,50 m d'une terre sableuse, granitique, poreuse, qui ne retient pas l'eau mais l'avale tout de suite. Ce sol acide n'est pas bien riche en éléments nutritifs et pourtant tout a poussé avec une vitesse sidérante.
Certes, on est accoutumé ici à planter déjà grandes certaines plantes comme les palmiers. Elles n'en souffrent pas plus que les cordylines aux fines feuilles en rosace lie de vin, vert et jaune pâle portées par d'innombrables tiges qui s'allongent ployant en arabesques sinueuses regardant le ciel. Ou même que les yuccas plus raides. Mais, tout de même, voici un jardin tout neuf qui semble avoir déjà des années et des années de soins attentifs.
Les azalées de l'Inde, celles, si difficiles à garder, que l'on trouve l'hiver chez nos fleuristes, sont en fleur. Les gardénias sont rutilants, leurs feuilles luisantes portées par des buissons haut perchés et plantureux. Les Asparagus sprengeri aux fleurs blanchâtres lancent leurs longues tiges aux minuscules feuilles comme des aiguilles en touffes denses, moutonneuses et indisciplinées.
Les misères bleu-violet, zébrées ou unies, vertes ou panachées de blanc, l'envers de leurs feuilles rouge orangé font des couvre-sols rasants aux couleurs vives, presque criardes, qu'un arbitre du bon goût réprouverait avec une moue qui ferait sourire le jardinier préoccupé d'associations de couleurs qui changent d'un jour à l'autre, d'une heure du jour à l'autre.
TOUT PREND RACINE
Rien n'est figé dans un jardin tropical. Une plante s'épanouit et plus rien n'est comme avant. Il y a là quantité de plantes dont on connaît moins le nom que l'allure. Ici les feuillages prennent le pas sur les fleurs. Ainsi, les rosiers ne sont pas à la noce, car les saisons ne sont pas assez marquées. Il faut descendre vers le sud ou monter à Petrópolis pour en trouver de jolis poussant bien. Les orchidées sont chez elles, qui vivent, accrochées aux branches, de l'eau du ciel et de l'azote de l'air.
Alors on regarde, on fouine, on cherche quelques petits semis de plantes entre les pierres, au bas des murets, entre les marches, là où l'on sait qu'ici comme chez nous surgissent des plantules bonnes à repiquer. Et évidemment on en trouve. On a déjà repéré quelques trous à combler, quelques endroits un peu vides, pour y repiquer pervenches de Madagascar, impatiences et minuscules misères.
On ne court aucun risque, avec l'eau qui de toute façon tombe fréquemment du ciel quelles que soient la saison et l'humidité atmosphérique. On n'a jamais vu une plantule ne pas reprendre dans un jardin tropical où, pour un peu, un manche à balai prendrait racine. Comme on n'a jamais vu qu'une p'tite béquille donnée à une plante ou un p'tit coup de sécateur pour rétablir la silhouette d'un jeune arbre leur causeraient le moindre préjudice.
Alain Lompech |
 | J-C, 09.09.2005 à 17:37 | 217897 |
|  |  | il est taquin le Michael Moore :-)) |
 | chrisB, 09.09.2005 à 14:19 | 217829 |
|  |  | Lettre ouverte au président des États-Unis - M. Bush, les vacances sont terminées!
Michael Moore
Cinéaste et documentaliste
Édition du samedi 3 et du dimanche 4 septembre 2005
Le Devoir publie aujourd'hui une lettre de Michael Moore adressée au président des États-Unis. Cette lettre a été rendue publique hier sur le site Internet du cinéaste.
Cher M. Bush,
Pas la moindre idée de l'endroit où sont passés tous nos hélicoptères ?
C'est le cinquième jour depuis le déferlement de Katrina et des milliers de gens, en attendant les secours aériens, demeurent captifs de La Nouvelle-Orléans. À quel endroit de la planète avez-vous donc envoyé nos hélicoptères militaires ? Avez-vous besoin d'aide pour les retrouver ?
J'ai un jour égaré ma voiture dans un stationnement de Sears. Oh ! ce ne fut pas facile !
Savez-vous aussi où sont passés tous nos soldats de la Garde nationale ?
Nous en aurions vraiment besoin aujourd'hui pour accomplir le type précis de mission pour lequel ils se sont enrôlés : porter secours lors de catastrophes naturelles nationales. Comment se fait-il qu'ils n'étaient là dès le début des événements ?
Mercredi de la semaine dernière, je me trouvais dans le sud de la Floride.
J'étais assis dehors lorsque l'oeil de l'ouragan Katrina est passé au-dessus de ma tête. À ce moment, c'était seulement un ouragan de force 1, mais c'était déjà une assez salle affaire. Onze personnes sont mortes et des foyers sont encore sans électricité aujourd'hui. Ce soir-là, la météo a indiqué que cet ouragan se dirigeait droit sur La Nouvelle-Orléans. C'était il y a dix jours ! Personne ne vous l'a dit ?
Je sais bien que vous ne vouliez pas interrompre vos vacances. Et je sais aussi à quel point vous n'aimez pas les mauvaises nouvelles. En plus, vous aviez des bailleurs de fonds à rencontrer et des mères éplorées de soldats
morts à ignorer, voire à diffamer.
J'apprécie particulièrement comment, le lendemain de l'ouragan, plutôt que de vous envoler vers la Louisiane, vous vous êtes rendu à San Diego afin de faire la fête avec vos copains du monde des affaires. Ne laissez pas les gens vous critiquer pour ça : après tout, l'ouragan était terminé, et que diable auriez-vous pu faire ? Mettre votre doigt dans une digue percée?
N'écoutez pas ceux qui, au cours des prochains jours, révéleront comment vous avez officiellement réduit, cet été même et pour une troisième année consécutive, les budgets des corps de génie de l'armée américaine en Louisiane. Répondrez-leur tout simplement que même si vous n'aviez pas
coupé les budgets des ingénieurs de l'armée, aucun ingénieur militaire n'aurait de toute façon été disponible pour réparer les digues puisque vous aviez pour eux des projets de construction beaucoup plus importants :
construire la démocratie en Irak !
Le troisième jour, lorsque vous avez finalement quitté votre lieu de vacances, je dois vous dire que j'ai été ému de voir comment vous avez poussé votre pilote d'Air Force One à descendre sous les nuages, au-dessus de La Nouvelle-Orléans, afin que vous puissiez avoir un aperçu rapide
du désastre. Ah ! Je savais bien que vous ne pouviez pas vous arrêter, puis attraper un porte-voix, grimper sur un tas de décombres et agir alors comme un vrai commandant en chef. Vous l'aviez déjà fait, alors inutile de le refaire !
Il y aura aussi ceux qui essaieront de politiser cette tragédie et ceux qui essaieront même de la retourner contre vous. Donnez instruction à vos services de souligner ces tactiques déloyales. Et ne répondez à rien.
Même pas à ces satanés scientifiques qui ont prédit que cela arriverait parce que l'eau du golfe du Mexique se réchauffe sans cesse et qu'une tempête de ce genre devient alors inévitable. Ignorez-les, de même que toutes
leurs alertes de poules mouillées à propos du réchauffement climatique. Après tout, il n'y a rien d'extraordinaire dans un ouragan qui s'avère si étendu qu'il correspond en fait à une tornade de force 4 qui s'étirerait entre New York et Cleveland.
Non, M. Bush, maintenez seulement le cap. Ce n'est pas votre faute si 30 % de la population de La Nouvelle-Orléans vit dans la pauvreté et que des dizaines de milliers de personnes n'avaient aucun moyen de transport pour
quitter la ville. Ce sont des Noirs, après tout ! Ce n'est pas comme si une telle chose était arrivée à Kennebunkport. Pouvez-vous imaginez des Blancs laissés sur le toit de leur maison pendant cinq jours ? Ne me faites pas rire ! La couleur de la peau n'a rien, mais absolument rien à
voir avec tout ça !
Vous avez la situation bien en main, M. Bush. Essayez seulement de trouver quelques hélicoptères de l'armée et dépêchez-les là-bas. Il vous suffira de prétendre que les habitants de La Nouvelle-Orléans et que le golfe du Mexique sont situés près de Tikrit.
Traduit de l'américain par Jean-François Nadeau |
 | |  |  | merci pour les precisions, je ne fus guere attentif en cours de religion :o)
il n'empeche que dans les grandes lignes, ce nouveau catechisme sont plus que retrogrades. |
 | |  |  | Il y a tout de fois une confusion entre LES indulgences et L'indulgence.
L'un est le pot-de-vin (vente d'images pieuse qui permettent la rémission de péchers) alors que l'autre est une action dans le but de la rémission. Un pélerinage sera un indulgence, alors.
Ce qui est idiot, c'est d'avoir utilisé ce terme qui crée un foutu bazar et une totale confusion (car il s'agit a priori de l'indulgence et non DES indulgences ...) |
 | |  |  | Je suis attere de voir que l'on parle encore d'indulgences a notre epoque.
Ma mere etait deja scandalisee d'entendre Benoit XVI declarer que la presence aux JMJ offraient des indulgences aux participants... bordel, les indulgences ne sont jamais qu'un pot-de-vin verse a l'eglise (generalement en especes) pour qu'elle ferme les yeux sur les vilains peches qu'on commet et une invention qui assurait les revenus de l'eglise au moyen-age.
Un beau ramassis de conneries...
Un nouveau catéchisme contre "le vice de la luxure"
la librairie La Procure, place Saint-Sulpice à Paris, des piles d'un nouveau Catéchisme de l'Eglise catholique abrégé (coédition Bayard-Cerf-Fleurus-Mame) envahissent les rayons. Les vendeurs assurent qu'il se vend comme des petits pains. On ouvre le volume et l'on se trouve brusquement ramené dans le passé, comme lorsque l'on feuillette les pages d'un vieux missel d'où s'échappent des images pieuses.
L'ouvrage, paru en France jeudi 1er septembre, se présente comme un catéchisme sous forme de près de 600 questions et réponses, comme on n'en faisait plus depuis le concile Vatican II (1962-1965). Le document est présenté par le pape Benoît XVI, dans une préface, comme "un texte de référence sûr et authentique". Le Catéchisme de l'Eglise catholique abrégé s'est déjà vendu à 450 000 exemplaires, en deux mois, en Italie. La traduction française, réalisée par Mgr Jean Honoré, archevêque émérite de Tours, bénéficie d'un premier tirage de 100 000 exemplaires. L'association de chrétiens homosexuels David et Jonathan le juge "inadmissible". Il a été vivement recommandé par le pape aux participants des Journées mondiales de la jeunesse.
"UNIQUE ÉGLISE DU CHRIST"
Cette nouvelle version du catéchisme n'apporte aucune innovation ni aucun raidissement. Elle résume la doctrine catholique dans ce qu'elle a de plus classique et de plus intransigeant.
Le nouvel opuscule romain se préoccupe particulièrement des questions de morale privée. La contraception est proscrite, l'insémination artificielle est "immorale", le divorce est "une offense à la dignité du mariage". Quant à la "pureté du coeur", elle requiert "une purification du climat social, par un combat soutenu contre la permissivité des moeurs" (question 530). Les autorités civiles sont invitées à prendre "des lois appropriées" contre les "offenses à la chasteté" (question 494).
Les actes homosexuels sont placés au même niveau de gravité que le viol (question 492). "Sont des péchés gravement contraires à la chasteté, chacun selon la nature de son objet : l'adultère, la masturbation, la fornication, la pornographie, la prostitution, le viol, les actes homosexuels. Ces péchés sont l'expression du vice de la luxure."
Question 397, "Comment le péché prolifère-t-il en nous ?" : "Le péché crée un entraînement au péché et, par sa répétition, il engendre le vice." Mais qu'est-ce que le vice ? La question 398 apporte la réponse. "Les vices sont des habitudes perverses qui obscurcissent la conscience et inclinent au mal."
Certains passages pourraient exaspérer les protestants et les autres Eglises chrétiennes. Question 162, "Où subsiste l'unique Eglise du Christ ?" : "Comme société constituée et organisée dans le monde, l'unique Eglise du Christ subsiste dans l'Eglise catholique." La question 182 traite du pape. "Il est le vicaire du Christ, la Tête du collège des évêques et le pasteur de toute l'Eglise, sur laquelle il a, par institution divine, un pouvoir plénier, suprême, immédiat et universel."
La messe dominicale est obligatoire. La question 312 définit les indulgences, qui sont "la rémission de la peine temporelle due pour les péchés".
Parfois, le document se perd dans les méandres d'un juridisme abscons. Question 528, "Qu'interdit le neuvième commandement ?" : "Le neuvième commandement interdit de cultiver des pensées et des désirs concernant des actes défendus par le sixième commandement." Il faut donc se reporter à la question 493 pour savoir ce que dit le sixième commandement. Il bannit l'adultère...
Il est très peu question, en revanche, des injustices sociales, des "structures de péchés", selon une expression employée par Jean Paul II en 1988 dans l'encyclique Sollicitudo rei socialis. La question 400 signale leur existence, sans les définir.
Xavier Ternisien
Article paru dans l'édition du 03.09.05
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 | J-C, 30.08.2005 à 14:24 | 216283 |
|  |  | Les poissons de la Seine, une histoire d'hommes
LE MONDE | 30.08.05
Regardez ! Vous voyez ces nénuphars ? Il doit y avoir là des gardons, des ablettes, des goujons, peut-être quelques brochets..." Il faut l'oeil exercé de Philippe Boët, hydroécologue au Cemagref (établissement public de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement), pour repérer, dans l'un des bras de la Seine enserrant l'île Saint-Louis, en plein coeur de Paris, une zone poissonneuse. De la main, le chercheur désigne les feuilles brunes flottant à la surface des eaux limoneuses, non loin d'une rampe d'accès au fleuve qui servait autrefois d'abreuvoir à chevaux. "La végétation aquatique est un indice favorable, explique-t-il . Les poissons peuvent y trouver le gîte et le couvert."
Ces espaces préservés, propices au maintien d'une faune fluviale, sont rares sur le cours de la Seine, singulièrement dans la traversée de la capitale . L'urbanisation et l'aménagement des berges du fleuve français le plus "colonisé" son bassin concentre, sur un peu moins de 20 % du territoire national, 30 % de la population et 40 % de l'activité économique ont conduit à une uniformisation du cours d'eau, préjudiciable à la diversité piscicole.
L'influence de l'homme sur le peuplement en poissons de la Seine ne date pourtant pas des temps modernes. C'est l'un des enseignements du programme interdisciplinaire de recherche en environnement Piren-Seine, auquel participent, aux côtés d'équipes du CNRS, de l'INRA (recherche agronomique) et du Cemagref, des historiens des universités Paris-I et Paris-VI.
Avec 45 espèces de poissons recensées sur l'ensemble de son bassin, dont 33 espèces autochtones, la Seine possède un fonds piscicole relativement pauvre, comparé à ceux du Rhône (58 espèces), du Rhin (60) ou du Danube (plus de 100). Sans doute, pensent les paléohistoriens, ce fonds était-il beaucoup plus riche à l'origine, lorsque, voilà 23 millions d'années, sont apparus les premiers poissons dans les cours d'eau européens.
Au début du quaternaire, il y a 3 millions d'années, l'extension de la calotte glaciaire arctique a provoqué la disparition d'un grand nombre d'espèces. Ont survécu les plus résistantes aux très basses températures, principalement des espèces migratrices et des salmonidés, esturgeon, anguille, saumon ou truite. C'est ce qui explique qu'à même latitude on trouve aujourd'hui moins de 200 espèces de poissons en Europe de l'Ouest, alors qu'on en décompte près d'un millier en Amérique du Nord, où les espèces indigènes ont pu, lors des grandes glaciations, descendre plus au sud via le bassin du Mississippi.
Aux bouleversements climatiques, l'homme a ajouté son empreinte. "Surtout à partir du Moyen Age, période où l'on assiste à une accélération de la transformation anthropique des milieux" , précise Paul Benoit, spécialiste de l'histoire des techniques à Paris-I. La première introduction remonte pourtant à l'Antiquité avec la carpe, vraisemblablement importée d'Asie par les légions romaines qui la disséminent dans toute l'Europe où elle devient, à l'époque médiévale, omniprésente. Les communautés religieuses, passées maîtres dans l'art de la pisciculture, organisent aussi le transfert de la tanche, du rotengle ou du carassin depuis les bassins hydrographiques du Rhône et de la Loire.
Au XIXe siècle, ce sont les naturalistes qui prennent le relais, en tentant d'acclimater de nouveaux venus, black-bass, poisson-chat, perche soleil, truite arc-en-ciel ou saumon de fontaine. Les connexions entre canaux permettent à d'autres espèces encore, grémille, hotu, ombre, sandre ou barbeau, de gagner le bassin de la Seine. Jusqu'à l'introduction récente, sans doute par des amateurs de pêche au gros, de l'impressionnant silure, natif du Danube.
Si la faune originelle de la Seine s'est enrichie, grâce à l'homme et à ses aménagements fluviaux, de 19 espèces de poissons nouvelles, elle en a aussi perdu, à cause d'eux, 7 autres. Numériquement, les gains font plus que compenser les pertes. Mais les espèces disparues étaient de grande qualité. Ce sont aussi celles qui, rescapées des glaciations, faisaient la spécificité du bassin de la Seine. Il s'agit des migrateurs, qui à l'exception de l'anguille ont tous été victimes, non seulement de la pollution des eaux, mais aussi des barrages écluses construits sur le fleuve. Ceux-ci ont transformé leur épuisante remontée vers leurs zones de reproduction en course d'obstacles infranchissables. Ainsi en va-t-il pour l'esturgeon, le saumon, la truite de mer, la grande alose et l'alose feinte, la lamproie marine et l'éperlan.
"La meilleure connaissance des effets des activités humaines sur le fonctionnement des écosystèmes fluviaux devrait nous aider, à l'avenir, à les anticiper" , espère Philippe Boët. Ces recherches ne ramèneront évidemment pas la Seine à son état originel. Mais elles pourraient inciter, en complément de l'amélioration de la qualité physico-chimique des eaux déjà permise par les nouvelles stations d'épuration, à mettre en oeuvre "une gestion plus équilibrée du milieu aquatique et des activités humaines" .
Par exemple, suggère le chercheur, en multipliant les "passes à poissons" leur permettant de franchir les barrages, en conservant des portions de berges végétalisées et non bétonnées, en aménageant ici et là des zones d'alimentation, de reproduction et de refuge... Bref, en repensant le fleuve comme un espace de vie partagé.
Pierre Le Hir |
 | J-C, 12.08.2005 à 10:16 | 214257 |
|  |  | la surveillance existe mais comme tu le dis si bien, le manque cruel de moyens la rend quasi inutile car elle ne permet pas de traiter le problème (sauf dans de rare cas). elle se borne donc à constater. |
 | |  |  | La multiplication d'acridiens appartenant à l'espèce "Calliptamus italicus" résulte de conditions climatiques favorables à ces insectes
La chaleur et la sécheresse favorisent la prolifération des criquets dans l'Aveyron
LE MONDE | 23.07.05 | 16h20 • Mis à jour le 23.07.05 | 16h20
'auteur des troubles est désormais connu. Les acridiens qui envahissent depuis trois semaines le sud de l'Aveyron sont des criquets italiens appartennant à l'espèce Calliptamus italicus. Ces derniers sont "assez communs en France, principalement dans le Sud, car ils apprécient les biotopes chauds, secs et dénudés", explique Arnaud Frère, directeur de Micropolis, un parc à thème consacré aux insectes et installé à Saint-Léons (Aveyron).
Rien d'étonnant, donc, à ce que l'on observe ces insectes dans tout le bassin méditerranéen. "Mais les plus grande surfaces infestées se trouvent en Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan)", précise Tahar Rachadi, spécialiste de la lutte contre les criquets au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Ces régions ont connu en 2000 une infestation dramatique, qui a concerné près de 10 millions d'hectares.
RÉSISTANTS AUX INSECTICIDES
Calliptamus italicus est un locuste, une catégorie de criquets qui a la fâcheuse habitude de devenir grégaire. Quand les conditions de climat et de nourriture sont favorables, ces acridiens prolifèrent et se regroupent en grandes colonies larvaires. Ensuite, au moment de l'éclosion, ils peuvent former d'imposants nuages qui se déplacent sur des centaines de kilomètres. C'est le cas du criquet pèlerin, par exemple, qui ravage régulièrement les cultures de l'Afrique du Nord et de l'Afrique subsahélienne.
Mais il n'y a pas à craindre de tels débordements de la part du criquet italien, "car il ne bouge que sur quelques kilomètres ou quelques dizaines de kilomètres" , ajoute Tahar Rachadi. Sous nos latitudes, il est, de plus, relativement peu nuisible, car il ne se reproduit qu'une seule fois par an, en août-septembre, et passe l'hiver sous la forme d'oeufs. Les pluies lui sont en général fatales, car les larves sont attaquées par des champignons entomophages ou par des prédateurs. Mais, en raison de la sécheresse qui sévit depuis 2004, les femelles ont réussi à déposer beaucoup d'oeufs, et la plus grande partie d'entre eux ont pu éclore.
"Ce qui se passe en Aveyron était donc prévisible, ajoute M. Rachadi. Depuis le printemps on se demandait quand cela allait éclater. Il y a un risque de voir de nouveau le criquet italien proliférer l'année prochaine, si les conditions restent favorables." D'autant que ces criquets résistent mieux que d'autres aux insecticides existant dans le commerce. En 1986, lors d'une précédente infestation, les puissants insecticides utilisés avaient tué aussi les autres insectes (Le Monde du 19 juillet).
Les acridiens présents en Aveyron sont actuellement répartis sur une surface de 15 000 à 20 000 hectares dans le sud du département. La zone la plus touchée est située au sud-ouest de Millau, entre Saint-Rome-de-Tarn, Saint-Sernin-sur-Rance, Sainte-Affrique et Brousse-le-Château. Il y a aussi quelques essaims sur le Larzac, près de Figeac (Lot) et de Villefranche-de-Rouergue.
"La population de criquets est plus importante que d'habitude, mais elle ne semble pas atteindre des niveaux dramatiques, tempère Jacques Moinard, responsable des grandes cultures au service de protection des végétaux Midi-Pyrénées. La sécheresse de la région m'inquiète davantage. Les cultures sèchent sur pied, et les criquets sont une plaie qui s'ajoute au désespoir des cultivateurs."
INQUIÉTUDE DES CULTIVATEURS
Actuellement, les acridiens sont en train de passer de l'état larvaire au stade ailé. "On en voit s'envoler plus que d'habitude, mais on n'assiste pas à un phénomène de nuage , déclare Jacques Moinard. On va même vers une stabilisation des populations, car on est sur la fin du phénomène d'éclosion."
Cependant, les cultivateurs de la région craignent que ces insectes ne s'en prennent aux champs de maïs présents dans les vallées. "Pour l'instant, rien de tel n'a été constaté. Les criquets se cantonnent sur les zones sèches, avec quelques attaques de jardins potagers en bordure de maison", affirme Jacques Moinard. Il faudra en tout cas rester vigilant sur la suite des événements, car "les populations adultes vont bientôt pondre, en août-septembre, explique Mme Myhanh Luong-Skovmand, chercheur acridologue au Cirad. Il sera donc nécessaire de surveiller les endroits où se trouve la plus grande partie des adultes, pour identifier les zones à risques afin d'agir au printemps".
C. Ga.
Article paru dans l'édition du 24.07.05
Le dernier parargaphe est interessant parce qu'a ma connaissance, une telle surveillance n'est peu ou pas appliquee en Afrique, par exemple (manque de moyen, etc). Et meme quand elle est pratiquee, il se revele impossible d'obtenir des fonds pour traiter preventivement le probleme pour cause de lenteurs administratives parce le probleme n'est pas suffisamment grave pour deboquer des fonds. Pourtant, cela coute beaucoup moins cher que d'indemniser les victimes d'une infestation de criquets, sans compter que les agriculteurs voient rarement un penny des aides allouees. |
 | |  |  | on peut faire pipo popo dedans ? Oui ? Bon, c'est le principal. |
 | fow, 26.07.2005 à 11:37 | 212204 |
|  |  | Article paru dans LE MONITEUR:
Les toilettes nippones deviennent de véritables laboratoires d'analyses médicales
Il faut le voir pour le croire. Toto, le numéro un mondial du sanitaire, a conçu des WC intelligents qui analysent l'urine, mesurent la pression artérielle, dosent la proportion de graisse dans le corps, et pèsent la masse corporelle. Baptisés "Intelligence Toilets" (toilettes intelligentes), ces nouveaux sanitaires ont été conçus avec le promoteur immobilier Daiwa House. Ces WC intelligents regorgent de technologies mécaniques, chimiques, électroniques et informatiques.
Ainsi, pour l'analyse d'urine, une dosette vient se positionner pour recueillir la dose utile puis va automatiquement en déverser une partie dans un système d'analyse situé à l'arrière. Pendant ce temps, le patient peut prendre sa pression artérielle à l'aide d'un tensiomètre positionné à côté du support de rouleau à papier. Une fois ces opérations indolores achevées, il ne lui reste plus qu'à se peser, ce qui se fait automatiquement au moment du lavage des mains, le pèse-personne se trouvant inséré dans le sol Enfin, pour achever la séance de contrôle, l'utilisateur devra saisir une sorte de guidon situé devant lui, entre le miroir et le lavabo, se placer droit devant, tendre les bras, ce qui permet à l'appareil de quantifier la proportion de graisse que contient son corps. Le suivi médical exigeant régularité et comparaison d'analyses, toutes les données sont ensuite traitées sur ordinateur personnel grâce à un logiciel spécifique, qui conservera trace des résultats de toute la maisonnée (quatre personnes sous surveillance régulière au maximum). Décidément, les japonais n'ont pas fini de nous étonner ! |
 | e m, 25.07.2005 à 18:20 | 212064 |
|  |  | Est-ce que je peux assigner la société Transports Schiocchet Excursions devant un tribunal pour gaspillage d'argent public ?
Le TGI a certainement autre chose à faire que de perdre du temps (donc de l'argent 8)) avec ces bêtises...
|
 | J-C, 25.07.2005 à 16:49 | 211989 |
|  |  | j'aurais plus vu ça dans "tribune et défouloir".
ceci étant dit, on touche du regard l'insondable débilité humaine. |
 | Thorn, 24.07.2005 à 23:41 | 211801 |
|  |  | Préférer sa voiture au bus peut vous conduire au tribunal
Dix femmes de ménage organisaient leur covoiturage pour aller travailler au Luxembourg. Une société de bus les assigne pour «concurrence déloyale».
Par Thomas CALINON
samedi 09 juillet 2005 (Liberation - 06:00)
Luxembourg envoyé spécial
Soit dix femmes de ménage qui organisent un système de covoiturage pour se rendre cinq jours par semaine de leur domicile, en Moselle, à leur lieu de travail, dans les bâtiments qui abritent les institutions européennes de Luxembourg. Soit une société française de transports en commun qui exploite une ligne sur le même parcours. Si le monde tournait rond, on y verrait deux exemples pertinents de lutte contre la saturation de l'axe routier Metz-Luxembourg. On pourrait même applaudire des initiatives minimes mais salutaires dans la lutte contre l'effet de serre (194 microgrammes d'ozone par m3 d'air mesurés à Thionville le 28 juin, et 195 cinq jours plus tôt ; le seuil d'information des populations est fixé à 180 microgrammes/m3). Mais le monde ne tourne pas rond.
La preuve ? La société de transports accuse les dix femmes de ménage de «concurrence déloyale» et les assigne devant le tribunal de grande instance (TGI) de Briey (Meurthe-et-Moselle).
Constance. «C'est aberrant, absurde, ridicule», tempête maître Cécile Klein-Schmitt qui défend plusieurs des femmes de ménage poursuivies. «Sans parler des faits en eux-mêmes, mais seulement des fondements juridiques de cette assignation, je ne vois pas comment un magistrat pourrait donner raison à ce type de demandes.» Contactée à trois reprises par Libération, la société Transports Schiocchet Excursions n'a pas souhaité faire valoir d'argument contraire. Il faut lui reconnaître de la constance.
En 2003, elle avait déjà traîné les femmes de ménages devant le tribunal de commerce de Briey, qui s'est déclaré incompétent. L'entreprise a relevé appel avant de s'en désister et d'opter pour le tribunal de grande instance, devant lequel elle réclame la condamnation des femmes de ménage à 5 000 euros d'astreinte par «infraction» constatée au motif que le covoiturage constituerait «un acte de concurrence déloyale et parasitaire». La saisie des véhicules est également demandée.
Depuis plusieurs années, Schiocchet exploite une ligne de bus dédiée au transport transfrontalier de femmes de ménage, pour la plupart employées par la société Onet-Luxembourg. «Pour eux, à partir du moment où la ligne existe, on est obligé de la prendre», commente l'une des personnes visées par l'assignation. Début 2002, la société aurait constaté «une désaffection brutale» de son service.
Pour les femmes de ménage, l'explication est évidente. «Ils ont supprimé un arrêt de bus et en ont créé un autre qui n'arrangeait personne», expliquent en choeur Constance Serrano et Jeanne-Marie Lo-Giudice. «Dans le bus, on n'avait le droit ni de manger ni de parler, rien du tout», poursuit Martine Bourguignon. «Le soir, au lieu de venir nous chercher à 21 h 30, le bus arrivait à 22 h 30. Et quand vous faisiez une remarque au chauffeur, il vous traitait de pétasse», conclut Odette Friedmann. Les femmes de ménage sont descendues du bus pour monter en voiture. A tour de rôle selon des rotations hebdomadaires, elles transportent trois ou quatre de leurs collègues dans leurs véhicules personnels. Celles qui n'ont pas de voiture paient de temps à autre un plein de carburant. Le système leur fait gagner du temps et de l'argent. «C'est au moins moitié moins cher que l'abonnement mensuel pour le bus», qui s'élèverait à 110 euros selon elles.
La pratique a fait des émules. «Aujourd'hui, douze personnes prennent le bus. Avant, on était quatre-vingts», affirme Odette Friedmann. Schiocchet a calculé le manque à gagner : «1 996 800 euros» pas moins, entre janvier 2002 et décembre 2004.
Filature. Sans doute pour redresser la barre, l'entreprise s'est lancée dans une étrange stratégie commerciale qui consisterait, selon les déclarations des intéressées, à filer les véhicules des femmes de ménage lors des trajets domicile-travail. Elle a également assigné devant le tribunal Onet-Luxembourg.
«Ils nous accusent essentiellement d'inciter au covoiturage alors que nous n'avons aucun droit de regard sur le mode de transport de notre personnel, explique Frédéric Sirerol, directeur d'Onet-Luxembourg. Nous sommes atterrés par le comportement de cette société qui poursuit ces dames et les suit pour voir combien de kilomètres elles font. Ils ont aussi appelé certains de nos clients pour dire que nous nous mettions hors la loi en ce qui concerne les conventions de transport entre la France et le Luxembourg. C'est une façon de noircir notre image. Et ils font preuve d'un acharnement par la voie juridique très étrange.» L'audience devrait avoir lieu début 2006.
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 | |  |  | AFP : | Foot - ESP : Le Real Madrid fait son cinéma
Le Real Madrid a officiellement présenté, ce mardi, «Real, la pelicula» («Real, le film»). Le président du Real Madrid, Florentino Perez, a rappelé, durant la présentation dans les loges d'honneur du stade Santiago-Bernabeu de Madrid, que son club était «pionnier» en la matière. C'est le «premier club de football de l'histoire qui inspire et qui mène à bien un projet cinématographique de ce niveau», a-t-il ajouté.
Accompagné de l'entraîneur brésilien Vanderlei Luxemburgo et de plusieurs joueurs, Zinédine Zidane, Thomas Gravesen, Iker Casillas, Ivan Helguera et Francisco Pavon, M. Perez a ajouté que «le Real Madrid se devait d'avoir son propre film, qu'il le devait à ses supporteurs» mais que celui-ci était destiné à «tous ceux qui aiment le football».
«Je voulais faire comprendre aux gens ce qu'est le phénomène Real Madrid et pour cela, j'ai voyagé dans le monde entier pour vérifier ce qu'est le Real Madrid dans le monde et aussi depuis l'intérieur du club», a expliqué le réalisateur, Borja Manso. Tourné sur quatre continents pendant environ six mois, le film, qui mélange fiction et réalité, raconte l'histoire de cinq personnages vivant à Madrid, New-York, Tokyo, Caracas et Ziguinchor (Sénégal) et partageant la même passion pour le club «merengue».
Le film, qui sortira dans les salles espagnoles le 26 août, prétend montrer la «diversité» et des «valeurs telles que la motivation et l'union» que véhiculent le Real Madrid, a précisé Michal Novack, responsable de Real Madrid TV, la chaîne de télé du club qui a co-produit le film.
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C'est marrant mais je ne me sens pas d'aller le voir ce film :o) |
 | J-C, 06.07.2005 à 16:58 | 209619 |
|  |  | une spéciale pour Oxo et sa Batvache :-))
Nigeria: un vol Air France atterrit sur des vaches
AFP 06.07.05
Un Airbus A330 de la compagnie Air France s'est trouvé mercredi au moment de son atterrissage à Port-Harcourt (sud du Nigeria) au-dessus d'un troupeau de vaches en vadrouille sur la piste et a heurté l'un des ruminants, a indiqué la porte-parole d'Air France au Nigeria, Mme Moyo Areola.
"Aucun passager ni membre de l'équipage n'a été blessé. L'avion s'est présenté à l'heure à 04h34 locale (03h34 GMT) devant la porte du satellite", selon un communiqué de la compagnie.
"L'appareil est immobilisé pour des raisons de sécurité et il ne volera pas tant que toutes les vérifications nécessaires à sa sécurité n'auront pas été effectuées", poursuit le communiqué.
"Une équipe de maintenance locale est en train de contrôler l'avion, en outre, une équipe de mécaniciens d'Air France est en route pour de plus amples contrôles de la sécurité de l'appareil", ajoute-t-il.
Le vol de mercredi soir vers Paris a été annulé, a annoncé la porte-parole d'Air France.
L'appareil, en provenance de Paris, transportait quelque 200 personnes et se posait en pleine nuit sur la piste unique de l'aéroport de la grande métropole pétrolière.
Les employés de l'aéroport étaient toujours, plusieurs heures après l'accident, à la poursuite des vaches du troupeau encore vivantes, a déclaré un responsable de la tour de contrôle de Port-Harcourt.
La piste a été bloquée et interdite au trafic, a précisé la responsable de l'aéroport jointe au téléphone par l'AFP.
Des voyageurs à l'aéroport de Lagos ont indiqué à l'AFP que leurs vols vers Port-Harcourt avaient été retardés de trois heures et qu'on avait annoncé par haut-parleur qu'au moins cinq vaches s'étaient égarées sur l'aéroport et que les équipes au sol étaient en train de leur donner la chasse.
Port-Harcourt est le plus important centre de l'industrie pétrolière nigériane.
Cet incident n'est que le dernier en date d'une longue série d'accidents au Nigeria impliquant des vaches.
Le mois dernier, la police de Lagos avait arrêté une vache qui venait d'attaquer - et de tuer - un chauffeur de bus arrêté sur le bord d'une route.
En mai, vingt-cinq personnes avaient trouvé la mort dans une collision: le chauffeur d'un camion avait fait une embardée pour éviter une vache et percuté de plein fouet un bus bondé. |
 | |  |  | super intéressant, faut le diffuser au plus grand nombre de personnes mossible, ce truc. |
 | Thorn, 14.06.2005 à 14:28 | 207241 |
|  |  | Un petit dossier vachement intéressant d'Hoaxbuster sur le marketing viral :
Formidable laboratoire de créativité, degré zéro de la publicité, diffamations, difficile de s'y retrouver au royaume du marketing viral... Etat des lieux de cette forme de communication à la sauce hoax !
Mercredi 17 novembre 1999, je reçois par e-mail une petite vidéo d’un Alien qui danse et chante sur le tube de Gloria Gaynor remis au goût du jour par des footeux champions du monde. Je lance l’animation et… comme tout le monde, j’adore donc je transfère à tous mes amis !
Et vous qu’avez-vous fait le jour où vous avez reçu pour la première fois la pub « whassup » (Wazza en français) pour Budweiser ou encore les hilarantes saynètes Kiss Cool ? Probablement pareil, puisque vous veniez d’être contaminé par une attaque de marketing viral !
Derrière un nom finalement assez rébarbatif se cache un concept simplissime : plutôt que de draguer le consommateur en lui faisant avaler de force un message, on va le pousser à devenir actif et à faire lui-même la pub du produit en lui donnant l’irrésistible envie de partager sa découverte… Simple mais génial puisqu’en devenant prescripteur il devient, par la même occasion, ambassadeur de la marque ! Contaminé et contaminant…
Son fonctionnement utilise exactement le même canal de diffusion que les hoax , c’est à dire l’internaute lui-même. Nous vous proposons ici de faire un état des lieux de ce phénomène de société encore méconnu du grand public et pourtant de plus en plus utilisé par les sociétés. Utilisation qui peut parfois flirter avec les limites de la légalité, voire même les franchir allègrement en toute impunité.
Le marketing viral, c’est frais, mais c’est pas grave ! Commençons par avouer que les campagnes de marketing viral réussies font notre bonheur d’internaute moyen. Les créatifs ont trouvé un concept porteur, font preuve d’originalité, de créativité et, souvent, n’hésitent pas à utiliser un humour complètement décalé, voire à transgresser certains tabous pour titiller notre curiosité. Une fois ces éléments réunis, charge à nous de colporter la bonne parole consumériste en nous transférant à tour de bras les meilleurs spots, les meilleures affiches, les meilleurs écran de veille… Les supports ne manquent pas et, ça marche !
Les publicitaires l’ont bien compris, sur le net plus qu’ailleurs il suffit d’appuyer sur le bon bouton et le buzz fera le reste. Or, le bon bouton : c’est vous ! Les exemples de réussites incontestables sont aujourd’hui légion, à tel point qu’il est difficile d’établir un classement. La palme revient sans conteste à la pub « whassup » de Budweiser qui à vu son concept décliné en des dizaines d’exemplaires reprenant l’idée originale. Aujourd’hui introuvable sur le site officiel de le marque, le film culte reste cependant facilement téléchargeable en effectuant une petite recherche sur n’importe quel moteur.
Dans un autre genre, il est impossible de ne pas se rappeler la promo du film « Blair witch project ». En utilisant à merveille Internet comme support unique, les producteurs ont su brouiller les pistes au point de laisser se confondre fiction et réalité afin d’attirer les internautes à se poser des questions, et donc à les poser à leurs amis. Steven Spielberg reprendra l’idée un peu plus tard pour son film Artificial Intelligence en recréant le monde du héros sur différents sites complètement anonymes. Dernièrement, les internautes croyant télécharger, via les réseaux P2P, une copie pirate du film Blueberry ont eu la surprise de voir un extrait du film accompagné d'un message les encourageant à plutôt aller voir le film en salle. Vraie-fausse copie mais vraie-vraie pub moralisante montée en boucle pour atteindre la taille d'un fichier DivX, on fini par y perdre son latin... Avouons-le cependant, il est difficile de rester insensible aux leçons données par Aubade ou de ne pas prier pour obtenir l’écran de veille des dieux du Stade Français, selon qu’on aimera plutôt les unes ou les autres. Suggérer, évoquer, donner envie, voilà les maitres mots du marketing viral. Qui n’a pas entendu parler des célèbres affiches Puma, mettant en scène la fameuse chaussure dans des situations pour le moins équivoques. Pour une fois, pas question d’exploit sportif et on ne vous fait pas croire que la porter vous permettra de devenir la reine du 100 mètres, en revanche on vous suggère qu’elle est plutôt destinée à des personnes particulièrement… audacieuses. Seulement voilà, bien que très bien réalisée et déclinée avec différents modèles, la campagne d’affichage n’est pas officiellement reconnue par la société qui promet un procès à quiconque publie l’affiche.
Dès lors, ça commence à déraper sérieusement. En effet, on est en droit de se demander s’il n’est pas relativement simple de laisser traîner des pubs porno-chic sur le net puis de démentir officiellement en être à l’origine. De plus, en interdisant la publication de la pub, la société, qui ne peut ignorer la gourmandise des internautes pour ce genre d’interdits, favorise en fait sa diffusion de poste en poste. Bingo, la pub devient culte ! Alors... Responsables ou pas ?
Pour vivre heureux, vivons cachés Cette maxime pourrait d’ailleurs très bien être une des règles d’or du marketing viral. D’une manière ou d’une autre, Puma a profité ne serait-ce que du bruit fait autour de cette pseudo-campagne et se devait de nier en être à l’origine (le double effet Kiss Cool en quelque sorte). Les responsables des campagnes de marketing viral agressives ont souvent tout intérêt à rester plutôt éloigné de leur bébé tant il peut être turbulent.
Certaines sociétés n’hésitent plus aujourd’hui à jouer la carte du hoax pour se créer des bases de données d’adresses e-mail de personnes potentiellement intéressées par leur produit et par là même occasion se faire connaître. Le procédé est là encore très simple, il suffit de jouer sur l’avidité des internautes pour tout ce qui s’apparente de près ou de loin à un cadeau et ça marche dans 100 % des cas.
Fortes des exemples Nokia, Ericsson ou encore Champagne répertoriés sur HoaxBuster, il était évident que les sociétés comprendraient assez vite le parti qu’elles pourraient tirer d’une forme de marketing viral minimaliste et malsaine. En faisant circuler de plus en plus de hoax citant nommément des sociétés à but commercial, on ne sait plus qui est la victime, qui est le coupable. Contrairement à il y a quelques années, aujourd'hui, les sociétés communiquent et démentent toute chaîne circulant et promettant des cadeaux fictifs en leur nom… Il n’empêche, on voit mal comment certaines d’entre elles auraient pu ne pas penser à se faire une double ou triple publicité gratuite :
- Par la chaîne qui circule;
- En ayant une action citoyenne dénonçant la pratique des chaînes et niant toute implication;
- En se voyant citées et disculpées sur les sites anti-hoax.
S’il est impossible de les accuser de quoi que ce soit tant il est facile d’anonymiser une chaîne, il est également impossible aujourd’hui de ne pas penser qu’elles puissent être impliquées d’une manière ou d’une autre. Et ce d’autant plus que certaines sociétés poussent désormais la logique jusqu’à officiellement promouvoir leurs produits par de réels « cadeaux » en chaîne !
Créer la rumeur qui fait vendre Volontairement ou non, certaines personnes ont bien compris tout le parti qu'elles pouvaient tirer (en pièces sonnantes et trébuchantes) d'une rumeur créée de toutes pièces. Ainsi, impossible de ne pas se rappeler que toute l'affaire du Pentagone est, avant tout, née d'une série de questions posée sur le site du Réseau Voltaire et relayée par Raphaël Meyssan sur son site de l'Asile Utopique. En insinuant très fortement qu'il n'y avait pas pu y avoir de crash d'avion dans le Pentagone, l'auteur de l'Effroyable imposture a titillé la curiosité des internautes et les a poussé à contaminer les autres, sans oublier de mentionner que les réponses viendraient à point nommé dans son futur livre. Mis face à ses detracteurs, Thierry Meyssan nie avoir voulu, par ce biais, booster les ventes de son livre... Il n'empêche, la rumeur court toujours et l'auteur est désormais riche, même si on attend toujours les révélation promises et les preuves indiscutables de sa théorie.
Comme on a pu le voir, dans le monde particulier du marketing viral, les forces du bien et du mal se côtoient pour le bonheur ou le malheur de l’internaute et il est extrêmement difficile, voire impossible de pouvoir faire la part des choses. Le conseil : Bon sens et esprit critique en éveil ! La question : A qui profite la pub ?
Si vous vous demandez ce qu’est devenu Victor Navone, l’auteur du génial Alien Song, ne vous en faites pas, suite à la diffusion mondiale de son animation il a été embauché par les studios Pixar et tout va bien pour lui ! Personnellement, j’aimerais bien savoir où en sont les créateurs des "fausses-affiches" Puma.
Mais finalement, comment être sûr que nous n'ayons nous-mêmes pas fait ce dossier uniquement dans le but de vous amener à le tranférer à vos amis ? La question reste posée...
Dossier par Guillaume - HoaxBuster.com
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 | |  |  | Dernancourt, dans la Somme, s'accroche à sa "rue du maréchal Pétain"
DERNANCOURT (Somme) (AFP) - A Dernancourt, Pétain fait de la résistance: 60 ans après la fin de la deuxième guerre mondiale et du régime de Vichy, cette commune de la Somme est probablement la dernière de France à avoir une "rue du maréchal Pétain". Des habitants râlent, les autres sont habitués.
La "petite rue", une dizaine de maisons alignées derrière l'église, a pris le nom du maréchal en 1930. Le village, proche d'Albert, est au coeur des champs de bataille de 1914-1918 et les autres rues portent les noms de Foch, Verdun ou Clémenceau.
"A l'époque, c'était le Pétain de 1914 qui était honoré", explique Jean-Pierre Lequeux, maire de Dernancourt depuis 2001.
A la Libération, les rues du maréchal Pétain sont débaptisées partout en France, mais Dernancourt conserve la sienne. "Il paraît que c'est la dernière", souligne le maire.
La grogne éclate en fait dans les années 1970, quand la municipalité décide d'apposer des plaques de rue à la demande de la Poste, pour faciliter la distribution du courrier. Des habitants se rassemblent et font signer des pétitions, d'autres montent la garde pour empêcher que l'on vienne barbouiller la toute nouvelle plaque. Des associations exigent qu'on débaptise la rue.
"Des gens n'étaient pas contents qu'on garde le nom de Pétain, mais les anciens de 1914 étaient encore là et ils voulaient qu'elle reste", raconte Jean-Pierre Lequeux.
En 1972, le maire de l'époque demande au conseil municipal de trancher, et la majorité décide de conserver le nom de la rue.
Jacques Isorni, l'avocat du maréchal, viendra même féliciter la population, Dernancourt étant, selon lui, la dernière des 36.000 communes de France à avoir une rue au nom du maréchal Pétain. Il sera fraîchement reçu.
Le village attire alors les nostalgiques du maréchal. "Il y a même eu des dépôts de gerbes sous la plaque, et puis ça s'est tassé", se souvient le maire.
La rue Pétain subsiste depuis comme une curiosité. Mais une habitante du village a récemment relancé le débat dans le quotidien régional.
"Il n'est pas possible que 60 ans après, cette question soit encore polémique et que l'on s'interroge sur le rôle de Pétain. Débaptisons la rue du maréchal Pétain à Dernancourt. Faisons-le pour les générations futures qui n'auront plus de témoins pour leur raconter l'ignominie de l'extermination des Juifs et de tous ceux qui étaient indifférents", écrit Annick Tirache au Courrier Picard.
Quelques jours plus tard, un Amiénois dénonçait "l'indifférence" des responsables dans cette affaire : "Comment dénoncer avec suffisamment de force les inscriptions nazies qui se multiplient sur nos murs si on y laisse le nom de celui qui fut le valet d'Hitler ? Cette affaire n'est pas celle des Dernancourtois, elle nous concerne tous".
"Je m'attendais à ce qu'il y ait une question au conseil municipal, mais personne n'a relevé, souligne pourtant le maire de Dernancourt. Les gens sont habitués à cette rue. Même ceux qui y habitent ne sont jamais venus me voir pour me dire qu'il fallait changer".
Silence au conseil municipal. Tout est calme dans le village picard. |
 | J-C, 10.05.2005 à 17:23 | 203093 |
|  |  | Les cyclones de 2004 sont-ils un signe du réchauffement climatique ?
LE MONDE | 07.05.05
Pour l'Atlantique et les Caraïbes, 2004 a été une année cyclonique particulièrement sévère. "La saison a été l'une des plus dévastatrices jamais enregistrées" , a récemment rappelé Max Mayfield, directeur du Centre national des ouragans de l'Administration américaine pour l'atmosphère et l'océan (NOAA), à l'orée d'une nouvelle période cyclonique. L'an passé, "plus de 3 100 personnes ont péri en Haïti, soit le second bilan en trois décennies, a-t-il précisé. Aux Etats-Unis, 60 morts ont été directement causées par des orages tropicaux et des ouragans" .
L'équipe de prévisionnistes de l'université du Colorado a analysé les caractéristiques de ces cyclones tropicaux. La saison a comporté 23 journées "intenses" , contre 5 en moyenne, ce qui n'avait pas été vu depuis 1926. Septembre a été particulièrement marqué, avec 17,75 jours "intenses" , du jamais vu jusque-là.
C'était la première fois depuis 1985 que quatre cyclones pénétraient sur le territoire américain. Entre 1995 et 2003, seuls trois des 32 principaux cyclones atlantiques avaient touché les Etats-Unis. Celui dénommé Ivan a tourné pendant dix jours au niveau intense, battant le record précédant de 9,25 jours établi en 1926 par un cyclone qui avait frappé Miami.
De son côté, le Japon a connu 10 typhons (le terme désignant les cyclones en Asie) contre 6 lors de la précédente année record, en 1996. De plus, en mars, "Catarina" a frappé les côtes brésiliennes, alors qu'on estimait qu'aucun cyclone ne pouvait s'épanouir dans l'Atlantique sud.
Faut-il voir dans cette avalanche de statistiques une conséquence supplémentaire du réchauffement climatique ? La réponse est loin d'être évidente. On a observé une corrélation inverse avec El Niño. Lorsque cette bulle d'eau chaude traverse, à intervalles réguliers, le Pacifique d'ouest en est, l'Atlantique semble plus calme. En revanche, les années en Niña (Pacifique plus froid) sont plus cycloniques sur l'Atlantique. Une faible oscillation nord-atlantique, petit El Niño de l'Atlantique nord, est elle aussi censée faciliter le guidage des gros cyclones jusqu'au territoire américain. On sait aussi que la formation d'un cyclone nécessite une température de surface élevée (supérieure à 27 ºC), ainsi qu'un régime de vents particulier, n'occasionnant pas le cisaillement de la colonne cyclonique.
PAS DE TENDANCE CLAIRE
Mais, pour l'heure, il n'a pas été trouvé de lien systématique entre fréquence des cyclones et hausse des températures de surface des océans. Une étude portant sur le Pacifique nord-ouest à ce sujet n'a pas permis de conclure, rappelle Rasmus Benestad, climatologue à l'Institut de météorologie norvégien sur le site realclimate.org.
Le chercheur propose une synthèse des recherches sur la question et convient qu'il reste difficile de discerner une tendance claire dans les statistiques concernant les cyclones tropicaux d'Atlantique. Il semble cependant que, au cours du siècle dernier, la vitesse maximale des vents ait eu tendance à s'accroître dans les cyclones les plus sévères, au sein desquels on enregistrait une pression barométrique de plus en plus basse.
Mais les observations anciennes sont sujettes à caution : les moyens de mesure étaient plus rares et rustiques qu'aujourd'hui. Et une bonne part des ouragans, ne touchant pas terre, pouvaient jadis passer inaperçus.
De nombreuses questions restent en suspens, comme le soulignent les internautes, souvent avertis, qui fréquentent realclimate.org. En voici une : en cas de réchauffement, la température des pôles est censée croître plus intensément que celle des régions équatoriales. Ce nouveau gradient sera-t-il favorable ou non à la formation des cyclones ?
Hervé Morin |
 | J-C, 21.04.2005 à 15:40 | 201322 |
|  |  | Un calculateur prodige qui vulgarise ses techniques
LE MONDE | 19.04.05
La calculatrice... Sans elle, Alexis Lemaire n'aurait peut-être pas développé des capacités hors du commun pour... le calcul mental. Accusée de favoriser la paresse des élèves dont elle envahit les poches, la machine a, paradoxalement, contribué à exercer sa mémoire à l'âge de 8 à 9 ans.
Le 6 avril, à 24 ans, Alexis Lemaire, étudiant en année de maîtrise dans un cursus de master d'informatique à l'université de Reims, a réussi un exploit unique. Lors d'une épreuve organisée par le magazine Sciences et Avenir dans ses locaux, à Paris, en présence d'un mathématicien et d'un huissier, il a réussi à extraire, de tête, la racine treizième d'un nombre de 200 chiffres. Une performance telle qu'elle est même difficile à imaginer.
Un premier indice est fourni par les conditions dans lesquelles ce record mondial a été établi. Alexis Lemaire a effectué 742 tentatives avant de parvenir au nombre exact de 16 chiffres correspondant à la racine treizième du nombre proposé aléatoirement par un ordinateur. Auparavant, il a éliminé 738 propositions et essuyé trois échecs. Au total, l'épreuve a duré 48 minutes et 51 secondes. Record à battre...
Alors que la mémorisation des vulgaires tables de multiplication pose problème à nombre d'élèves, comment expliquer une telle aptitude à exécuter de tête des opérations si complexes ? Comment le cerveau humain peut-il acquérir des capacités que l'on pourrait croire réservées aux seules machines ? Pour Jean-Paul Delahaye, professeur d'informatique à l'université des sciences et des techniques de Lille, qui a servi de témoin lors de l'épreuve, Alexis Lemaire fait appel à trois facultés. "Il est capable d'élaborer un algorithme de calcul particulier pour cette opération, d'en maîtriser suffisamment la technique pour réduire le temps de calcul et d'exploiter une mémoire considérable", explique-t-il, en soulignant que le secret réside, comme pour tous les sportifs, dans l'entraînement intensif auquel il soumet non ses muscles mais ses neurones.
A ce niveau de difficulté, tout compte... Le calculateur prodige a étudié en profondeur les caractéristiques des racines treizièmes. Sur les 16 chiffres qu'il faut trouver parmi les 390 000 milliards de possibilités, deux sont connus : le premier chiffre de la racine est un 2, le dernier de la racine treizième est le même que celui du nombre de 200 chiffres proposé. Restent 14 chiffres à trouver... En rejetant des nombres qui se terminent par certains chiffres comme 5 et 2 par exemple, Alexis Lemaire réduit encore un peu les possibilités. "Il n'en retient qu'environ 1 sur 150 en fonction de l'avant-dernier chiffre, note Jean-Paul Delahaye, ce qui, au final, le conduit à devoir trouver un nombre de 16 chiffres parmi environ 300 à 500 milliards, et il est le seul à pouvoir faire cela."
Alexis Lemaire indique que cet exploit constituait son objectif depuis 2001. Confirmant l'analyse de Jean-Paul Delahaye, il précise qu'il a beaucoup travaillé sur l'algorithme de calcul. Tout le travail réside dans l'adaptation du processus de calcul au cerveau humain. "L'ordinateur calcule beaucoup plus vite, et il est impossible de l'imiter." L'homme, lui, dispose de deux atouts : l'intelligence de la méthode et les capacités de la mémoire.
Alexis Lemaire a découvert une combinaison des deux qui lui permet de réussir l'inimaginable. "Je mémorise ce qui prendrait beaucoup de temps à calculer et je fais le reste", précise-t-il. Résultat : l'obtention des 16 bons chiffres après 8 minutes et 33 secondes de calcul de la bonne solution et 742 tentatives infructueuses.
"Ce sont les termes du record à battre", note le champion du monde, qui estime que ce record est très améliorable. "J'avais prévu un calcul plus rapide en moins de 3 minutes mais, il y a quelques mois, j'ai considéré que c'était trop risqué. L'objectif était de réussir à établir un nouveau record."
De fait, n'ayant pas de temps à battre, il lui fallait trouver le meilleur compromis entre vitesse et risque d'erreur. Une optimisation possible grâce au recours, pour une part des opérations mentales, aux probabilités. "Je pense qu'il utilise les interpolations linéaires", juge Jean-Paul Delahaye. Le jeune homme avait planifié le déroulement de l'épreuve : "Je comptais sur environ 1 000 tentatives et 3 ou 4 erreurs." Sa méthode lui fournit une probabilité de "80 % de réussite du calcul". L'amélioration de ce taux rend l'opération plus lente à exécuter.
Exploit gratuit, purement sportif ? Alexis Lemaire l'admet mais ajoute aussitôt que son record va "un peu plus loin". Avec lucidité, il note que la résolution de ce problème permet de "mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, des relations entre mémoire, calcul et intelligence". Il estime même que sa méthode "est applicable à tous les problèmes d'apprentissage". Ainsi, il déclare qu'il l'applique à ses cours d'informatique. L'un des secrets : l'exploitation des relations cachées entre les informations à mémoriser. Pour Alexis Lemaire, une telle recherche peut s'étendre à différents domaines. "J'ai commencé à travailler sur l'apprentissage des langues étrangères", indique-t-il.
Au "par coeur", qui reste, depuis des siècles, la méthode reine de la mémorisation, le champion du calcul mental préfère ainsi la construction d'algorithmes mnémotechniques mettant de l'ordre dans un corpus en apparence chaotique. "Les mots ont l'avantage sur les chiffres d'avoir un sens, de véhiculer de l'émotion", souligne-t-il.
D'ailleurs, pour battre ses records, il a, semble-t-il, conféré aux nombres certaines significations. Ne le dit-on pas superstitieux ? Jean-Paul Delahaye note, de son côté, une "intimité" du jeune homme avec les nombres.
Pour l'instant, sa méthode précise reste secrète, compétition oblige. Mais son cas devrait intéresser des laboratoires explorant le fonctionnement cognitif du cerveau tout comme ceux qui étudient les processus d'apprentissage. Histoire d'améliorer le bon vieux "par coeur".
Michel Alberganti |
 | J-C, 13.04.2005 à 14:51 | 200625 |
|  |  | "L'Abeille-Bourbon" renforce la sécurité en mer
LE MONDE | 13.04.05
On était habitué à des bateaux de travail, on se retrouve sur un yacht sur lequel on peut travailler", se réjouit Charles Claden, 51 ans, plus connu, à Brest, sous le surnom de "Carlos" et qui assure, avec Thierry Choquet, le commandement de l'Abeille-Bourbon. Il s'agit du remorqueur tout neuf qui va remplacer le populaire Abeille-Flandre à la pointe de Bretagne, et son "pacha" est admiratif. "Lors des essais, avec 4 200 tonnes lancées à 20 noeuds, on s'est arrêté en 285 mètres, c'est bluffant !"
L'Abeille-Bourbon, construit en Norvège (et pour certaines parties en Pologne), devait être baptisé mercredi 13 avril, avec Bernadette Chirac pour marraine. Il mesure 80 m de long et 60,5 m de large. Ce remorqueur d'intervention pour l'assistance et le sauvetage (RIAS), susceptible d'intervenir pour sauver et remorquer un navire en difficulté, affiche des performances supérieures à celles de l'Abeille-Flandre, qui avait été mis en service en 1978 : une capacité de traction très élevée, une vitesse de 20 noeuds contre 15, une puissance de propulsion de 21 800 chevaux contre 13 200. La construction de ce navire a coûté 25,5 millions d'euros.
Sa plage arrière ne "mouille" pas en situation délicate de prise de remorque, ce qui n'était pas le cas avec l'Abeille-Flandre où les hommes du bord travaillaient parfois dans des conditions dangereuses. L'Abeille-Flandre, qui avait déjà le même "designer", le norvégien Sigmund Borgundvag, n'a pour autant pas démérité. "Le navire a effectué plus de 200 opérations d'assistance pure et a certainement évité plusieurs catastrophes, tant humaines qu'au regard des risques de pollution", estime Christian Quillivic, directeur général de la société Abeilles International, filiale du groupe Bourbon qui a réalisé 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2004 et emploie 4 500 personnes.
C'est le naufrage de l'Erika, en décembre 1999, qui a amené l'Etatfrançais à renforcer ses moyens d'intervention contre les accidents en mer et les pollutions. La décision avait été prise par un comité interministériel de la mer, en juin 2000.
SURPRISES
A terme, quatre navires seront déployés sur les façades maritimes contre trois aujourd'hui. Après l'Abeille-Bourbon et ses 12 hommes d'équipage, un bateau identique, l'Abeille-Liberté, doit arriver en septembre, qui remplacera l'Abeille-Languedoc à Cherbourg. L'Abeille-Flandre prendra, à Toulon, la place du Mérou, qui sortira du dispositif. Et l'Abeille Languedoc sera affecté à la vaste zone du golfe de Gascogne sans que son port d'attache soit encore connu officiellement. "Sa vocation sera d'être en mer", indique-t-on à la préfecture maritime de l'Atlantique, à Brest.
Le golfe de Gascogne est vaste, le trafic plus diffus qu'à la pointe de Bretagne mais les risques existent aussi. Ils sont géographiquement plus circonscrits à la pointe de Bretagne et au large d'Ouessant, une zone dite "accidentogène". En 2004, une moyenne de 150 bateaux y sont passés chaque jour, avec 284 000 tonnes d'hydrocarbures en transit. C'est ce qui explique que l'Abeille-Flandre, et, demain, l'Abeille Bourbon soient basés ici. Plus le temps est mauvais, plus le navire d'assistance se positionne loin de Brest pour pouvoir intervenir rapidement, avec l'obligation de devoir appareiller en quarante minutes.
Parfois l'équipage du remorqueur a des surprises. Un jour "Carlos" s'est aperçu que le commandant du navire en détresse ne disposait que de... cartes routières, indiquant une mer bleue sans rocher. Une autre fois, un gros cargo qui avait repéré un point de mouillage sur une carte voulait se mettre à l'abri dans la baie de Lampaul, à Ouessant, avant d'en être dissuadé car les parages sont très dangereux....
A la différence de l'Abeille-Flandre, l'Abeille-Bourbon n'est pas affrété par la marine nationale. Il s'agit d'un contrat de prestation de services d'un an, renouvelable treize fois sans appel d'offres. En cas de recours à toutes les prestations, il en coûtera 14 000 euros par jour à la marine, contre 9 500 pour l'Abeille-Flandre. Le prix de la sécurité....
Vincent Durupt |
 | J-C, 08.03.2005 à 14:40 | 196768 |
|  |  | Résoudre les conflits provoqués par les bruits de voisins désinvoltes
LE MONDE | 08.03.05
Depuis l'installation de nouveaux voisins, Anne ne dort plus. "Ils font la fête plusieurs fois par semaine. Leurs copains arrivent vers 23 heures et ce n'est plus que musique, piétinements, éclats de voix. Je m'endors rarement avant 4 heures du matin", se plaint-elle.
Selon un rapport de Jean-Pierre Gualezzi pour le Conseil économique et social (juin 1998), les "bruits de comportement" (chaînes hi-fi, téléviseurs, aboiements, impacts de pas) arrivent en tête des plaintes (50 % du total), contre 15 % pour les nuisances sonores des discothèques. Ce même rapport révèle que 75 % des troubles du sommeil sont imputables au bruit, avec pour conséquence une fatigue permanente et une baisse du rendement professionnel.
Sur le site du Comité des victimes du bruit, des témoins confient leur exaspération. "Les trois enfants de mon voisin galopent au-dessus de ma tête et sautent à la corde, y compris le soir. Leurs parents m'ont répondu que je n'avais qu'à déménager", explique un participant qui, par mesure de rétorsion, s'efforce de faire le plus de vacarme possible pour rendre la pareille à des voisins devenus encore plus agressifs. "C'est une spirale sans fin", conclut-il.
Les "bruiteurs" eux-mêmes n'hésitent pas à s'exprimer sur le site. "Je fais pourtant l'effort de chasser mes invités à 1 heure du matin. C'est plutôt court pour une fête", explique Dimitri, qui s'estime "harcelé par des voisins intolérants".
Comment traiter ce genre de conflit ? Roger Pierrestiger, président de la Coordination nationale des associations de conciliateurs de justice, conseille de ne pas attendre pour réagir, en prévenant son voisin de la gêne occasionnée, "par une lettre courtoise, non agressive, et si possible avec humour".
Si cette tentative se révèle infructueuse, envoyer un courrier recommandé avec demande d'avis de réception en détaillant les faits reprochés et les moments auxquels ils se sont produits. "On évitera ainsi que, le jour où la justice intervient, les fauteurs de troubles jouent l'étonnement en prétendant que personne ne s'est jamais plaint auprès d'eux. Si la lettre revient à l'expéditeur, la conserver en l'état, à titre de preuve."
Les victimes trouveront sur les sites du Comité et sur celui du Centre d'information et de documentation sur le bruit des modèles de courriers, ainsi que les textes de loi applicables.
Selon l'article R. 1136-7 du code de la santé publique, les bruits de voisinage liés au comportement constituent une infraction, appréciée selon trois critères : la durée, l'intensité et la répétition. Les mesures acoustiques ne sont pas nécessaires. Peu importe que les bruits gênants soient diurnes ou nocturnes, contrairement à une idée répandue, ils ne sont pas autorisés jusqu'à 22 heures et il n'y a aucun droit à une fête par mois.
CONCILIATION DE JUSTICE
On préviendra aussi le propriétaire : il doit faire en sorte que son locataire use du bien de manière paisible, conformément au bail ou au règlement de copropriété. Si cette entente amiable échoue, il faut envisager une action en justice et pour cela recueillir des témoignages. Ce n'est pas facile, car les autres voisins, même quand ils reconnaissent la nuisance, répugnent à témoigner. En cas de trouble très important, on appellera la police ou la gendarmerie pour un constat : il n'est pas nécessaire que le bruit soit audible depuis la voie publique, il suffit qu'il le soit d'un appartement voisin ou des parties communes de l'immeuble.
L'étape suivante sera le recours à une conciliation de justice, procédure gratuite, sans avocat, qui a pour but d'éviter le procès. Le conciliateur, dont on peut obtenir les coordonnées auprès de la mairie ou du tribunal d'instance, reçoit le plaignant, puis convoque les deux parties afin de trouver ensemble une solution pour la pose d'une moquette ou le choix de plages horaires pour jouer du piano. Dans un village, un âne esseulé assourdissait le voisinage par ses braiments. Il a suffi de le pourvoir d'un compagnon, en l'occurrence un mouton, pour le faire taire.
Le taux de réussite de la conciliation est de 57,8 %. "Pour s'assurer que le protocole d'accord sera respecté, il faut demander la force exécutoire, ce qui facilitera ensuite la saisine du tribunal", recommande Martine Aublanc, conciliateur auprès du tribunal de Mâcon. En cas d'échec, on saisira le tribunal, préférable au pénal qui ne statue que sur une infraction ponctuelle. On évitera ainsi le classement sans suite. En outre, les dommages et intérêts alloués sont plus importants : jusqu'à 30 000 € pour un préjudice de plusieurs années. Et la justice civile n'hésite pas à condamner le bruiteur à effectuer des travaux en fixant un délai, avec des astreintes de 30 € à 45 € par jour de retard.
Lutter contre le bruit met à rude épreuve la santé physique et morale des victimes : il convient de garder son sang-froid et de faire preuve de patience et de méthode. Céder devant la désinvolture et déménager au lieu de se défendre, c'est risquer de retrouver les mêmes problèmes ailleurs avec le handicap d'un échec qui a laissé démuni.
Michaëla Bobasch
A lire :
- Lutter contre les troubles de voisinage, de Bernard Le Court (Delmas, 227 p., 17 €).
- Voisinage, les règles du jeu, de Valérie Svec (Chiron, 200 p., 17 €). |
 | man, 04.03.2005 à 11:03 | 196443 |
|  |  | Ah mais il me semble que le record précédent, en France du moins, était détenu par une femme. Une Polonaise je crois, vers les 9 grammes dans le sang :) |
 | |  |  | >> >> 2 records battus hier en Belgique:
>> >> 1/ record d'alcoolémie au volant.
>> >> Madame C. F., domicilée à Tirlemont, a été contrôlée par la police avec un taux d'alcoolémie record de 4.75g d'alcool par litre de sang au volant de sa voiture alors qu'elle se rendait, dixit la contrôlée, au magasin pour acheter des bouteilles.
>> Pff... y'a deux semaines on a eu un 10 grammes... :)
vive l'egalite des sexes ! |
 | man, 01.03.2005 à 15:34 | 196027 |
|  |  | >> 2 records battus hier en Belgique:
>> 1/ record d'alcoolémie au volant.
>> Madame C. F., domicilée à Tirlemont, a été contrôlée par la police avec un taux d'alcoolémie record de 4.75g d'alcool par litre de sang au volant de sa voiture alors qu'elle se rendait, dixit la contrôlée, au magasin pour acheter des bouteilles.
Pff... y'a deux semaines on a eu un 10 grammes... :) |
 | J-C, 01.03.2005 à 15:31 | 196026 |
|  |  | Bien choisir son foret en fonction de la composition des murs et des cloisons
LE MONDE | 01.03.05
Destinés en général à accueillir des chevilles, les trous percés dans les murs et les cloisons sont aussi l'une des principales sources de conflit entre locataires et propriétaires lors de l'état des lieux. Aussi vaut-il mieux s'appliquer pour éviter de se voir refuser le remboursement de la caution locative.
Un travail bien fait assurera en prime une meilleure résistance de la cheville.
Le perçage doit être adapté à la nature du mur ou de la cloison que cache presque toujours une couche de plâtre, de peinture ou de papier peint. Pour ne pas se lancer dans l'inconnu, il est conseillé de procéder à un test en perçant à vitesse réduite un petit trou de 2 cm de profondeur dans un coin discret du mur.
Si le foret rejette une poussière blanche, la cloison est en plâtre. Attention ! s'il s'agit de carreaux de Placoplâtre, ils sont creux. En tapotant la cloison avec le manche d'un marteau, on repérera les parties pleines au son mat qu'elles rendent. C'est là que les chevilles tiendront le mieux.
LA POUSSIÈRE RÉVÉLATRICE
La poussière rouge est révélatrice de la brique et doit rendre encore plus prudent. N'appuyez pas trop fort, car si c'est une brique creuse, la perceuse emportée par l'élan peut casser la paroi, ou faire tomber un éclat grand comme la main dans la pièce voisine. En revanche, si la mèche pénètre lentement sur plus d'un centimètre, vous êtes dans une brique pleine : matériau idéal pour tout type de cheville.
Une poussière noire dénonce le mâchefer d'une vieille cloison, difficile à percer, mais très solide. Il faut s'y prendre à vitesse lente. Une poussière grise trahit le béton, qui exige parfois un perçage à percussion. Quand le perçage "tire" la mèche en oblique, c'est qu'on a affaire à un mur de pierres irrégulières. Il impose la percussion si l'on veut garder à peu près la bonne direction. Il existe un engin électroportatif appelé "perforateur" qui permet de percer des trous parfaitement circulaires dans les matériaux les plus durs, mais il est plus lourd, plus cher qu'une perceuse et d'un usage semi-professionnel.
Les mèches ou forets (aucun dictionnaire n'a établi de distinguo vraiment convaincant entre les deux termes) sont de trois types, selon qu'on perce du bois, du béton ou du métal. Il ne faut surtout pas les intervertir. La pierre ou la tôle d'acier vont massacrer une mèche à bois, un foret à métal fondra dans du bois et une mèche à béton y perdra son mordant. Dans le cas qui nous occupe, ce sont les mèches dites "à béton" qui s'imposent, même pour du plâtre. Enfin, plus le trou à percer est gros, ou plus le matériau est dur, et plus il faut réduire la vitesse.
REPÉRER LES CONDUITES
Attention, les murs ne sont pas vides ! Percer une conduite de gaz peut avoir des conséquences funestes. Il importe donc de repérer les départs et les arrivées des conduites pour en déduire leur parcours caché. Un bon moyen consiste à ne jamais percer près d'une ligne horizontale ou verticale passant par une prise, un interrupteur ou un robinet. On peut aussi, mais c'est plus cher et pas forcément plus efficace, faire appel à un détecteur de métaux. Dans tous les cas, penser à fermer les compteurs ou à débrancher les disjoncteurs électriques sectoriels avant de commencer le travail.
La profondeur du trou doit correspondre à la longueur de la cheville, avec un ou deux centimètres de plus, à cause de la poussière accumulée au fond. Certaines perceuses ont un guide de butée réglable parallèle à la mèche, qui se cale sur le mur quand on arrive à la profondeur choisie. Sur les autres, il suffit de coller un adhésif de couleur autour de la mèche, à la bonne longueur.
Si les mèches à bois se terminent par une pointe qui permet de centrer exactement le trou, un perçage précis dans les autres matériaux requiert l'emploi d'un accessoire : le pointeau, petit outil d'acier à pointe très dure. Un léger coup de marteau marque le centre du trou, sur lequel il suffit alors de poser le foret en rotation. Sinon le trou risque de s'amorcer à quelques millimètres du point prévu, et c'est irrattrapable.
Enfin, quel que soit le matériau, ne jamais forcer sur l'outil et ressortir souvent la mèche pour évacuer la poussière : on évitera ainsi la surchauffe ou la casse - ou même les deux !
Michel Droulhiole
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Percussion sensible
La perceuse à percussion, pour les bétons vibrés récents ou les vieilles cloisons durcies par l'âge, élargit et ovalise les trous. Une astuce permet d'avoir un trou à la bonne dimension : "percuter" avec une mèche au diamètre inférieur, puis repercer ensuite au bon diamètre, sans percussion.
La percussion risque aussi de casser briques ou pierres, il faut donc attaquer à vitesse lente, sans chocs, comme pour les bétons ordinaires.
Le carrelage mérite une attention particulière. Ne percez jamais entre deux carreaux ; pointez délicatement ; percez lentement, sans percussion, en arrêtant souvent pour refroidir le foret. Certaines céramiques sont si dures qu'elles peuvent user un foret ordinaire sur un seul trou. |
 | |  |  | 2 records battus hier en Belgique:
1/ record d'alcoolémie au volant.
Madame C. F., domicilée à Tirlemont, a été contrôlée par la police avec un taux d'alcoolémie record de 4.75g d'alcool par litre de sang au volant de sa voiture alors qu'elle se rendait, dixit la contrôlée, au magasin pour acheter des bouteilles.
2/ une moissoneuse batteuse flashée sur l'autoroute à 140 km/h aux pays-bas.
Pourtant, le propriétaire belge de l'engin affirme que son véhicule n'a plus quitté son hangar depuis l'été dernier. On soupçonne un trafic de fausses plaques, sauf apparement les policiers hollandais qui ont tout de même envoyés le PV. |
 | |  |  | Concernant la non-ratification du traite par les USA, pas mal d'observateurs estiment que Clinton lui-meme ne voulait pas le ratifier, mais a prefere laisser la 'responsabilite' de la decision a son successeur, histoie de partir avec une image vierge.
Quant aux Russes, outre le fait que cette ratification s'est faire en partie contre l'assurance qu'on la laisse gerer a sa maniere certaines situations interieures (genre tchetchenie), ils sont en fait tout-a-fait dans les criteres de Kyoto. La ratification du traite lui permet donc d'etre a la tete d'un quotat de pollution excendentaire qu'ils pourront monnayer a prix d'or. Tout benef', quoi. |
 | J-C, 17.02.2005 à 14:34 | 194720 |
|  |  | KYOTO AN 1
LE MONDE | 15.02.05
En vingt ans, la "diplomatie climatique" a progressé à une vitesse surprenante et l'opinion publique a pris conscience des enjeux posés par le réchauffement climatique. Mercredi 16 février, le protocole de Kyoto, qui fixe les normes de réduction des gaz à effet de serre, entre en vigueur. Est-il applicable ? Qu'implique-t-il pour la France ? Washington peut-il refuser encore longtemps de le ratifier ? Quels problèmes sont posés à la Chine, à la Russie, à l'Inde ? Sur quoi porteront les débats de l'après-Kyoto ? Un dossier du "Monde" pour mieux comprendre.
S'il existait un hit-parade des traités multilatéraux, il fait peu de doute que le protocole de Kyoto, qui entre en vigueur mercredi 16 février, serait en tête de liste. Signé le 11 décembre 1997, ce traité tire sa popularité - au moins auprès des opinions européennes et japonaise - de son objet et de sa nouveauté. Il vise à prévenir un péril incertain, mais aux conséquences potentielles immenses pour l'ensemble de l'humanité : les effets du changement climatique. Pour cela, il fixe l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui sont l'un des effets majeurs de l'activité économique - ce qui implique une transformation radicale de celle-ci.
C'est dire combien son entrée en vigueur est essentielle, même si les conséquences immédiates en seront peu visibles. L'événement, d'ailleurs, a bien failli ne pas avoir lieu, en raison de l'opposition constante, depuis 2001, des Etats-Unis à son application. Le fait même que Kyoto soit mis en œuvre a donc aussi un sens politique important : il signifie que, sur un sujet majeur, la plus grande superpuissance de l'époque ne peut pas imposer sa volonté à la communauté internationale.
La "diplomatie climatique" a avancé à une vitesse surprenante. En moins de vingt ans, elle a transformé un objet de controverse scientifique en l'un des instruments appelés à modeler les rapports géopolitiques du XXIe siècle.
En 1988, le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), rassemblant des experts chargés de faire une synthèse des connaissances scientifiques, était créé. Il a publié en 1990 son premier rapport, dans lequel il concluait à la forte probabilité d'un changement climatique dû à l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. En 1992, 178 délégations nationales et 116 chefs d'Etat participaient au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil) : la Convention sur le changement climatique était alors adoptée, fixant l'objectif de "stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique".
Fin 1997, enfin, la communauté internationale adoptait le protocole de Kyoto, qui transformait l'objectif de la Convention en un engagement obligeant les pays développés à réduire leurs émissions de gaz d'un montant précis. Le traité est alors signé par les Etats-Unis, après que le vice-président américain Al Gore a beaucoup agi pour réduire sa portée. Mais il s'est d'entrée de jeu révélé que le président Bill Clinton aurait du mal à le faire ratifier par le Sénat américain. Et en mars 2001, dès le lendemain de son accession à la présidence, son successeur, George W. Bush, annonçait qu'il s'opposait à la ratification du protocole par les Etats-Unis.
Cette annonce a créé un choc au sein de la communauté internationale, qui a réaffirmé son attachement au protocole lors de la conférence de Bonn, en juillet 2001. Le traité demeure affaibli par l'absence du plus grand pollueur de la planète. S'y ajoutent les hésitations de la Russie, dont la ratification est indispensable. Vladimir Poutine se décide fin 2004 : quatre-vingt-dix jours plus tard, cette ratification par Moscou entraîne l'entrée en vigueur du traité.
Que dit celui-ci ? Pour l'essentiel, une injonction simple : les pays industrialisés, nominalement désignés dans une liste dite de "l'annexe I", doivent diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre "d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 au cours de la période d'engagement allant de 2008 à 2012".
Le traité définit les moyens par lesquels les pays pourront satisfaire cet engagement : des mesures intérieures d'efficacité énergétique, d'agriculture durable, d'énergies renouvelables, de réduction des émissions dans les transports, etc. ; un marché des réductions d'émissions entre les pays de l'annexe I ayant ratifié le traité ; un transfert de technologies vers les pays du Sud, dit "mécanisme de développement propre", pour les aider à réduire leurs émissions.
La réaction des acteurs au traité montre qu'après la chute de l'empire soviétique les lignes de fracture de la géopolitique sont redessinées. L'Europe et les Etats-Unis adoptent des attitudes opposées, qui découlent en partie de modèles économiques différents : alors que les Etats-Unis continuent à connaître une forte croissance de leur produit intérieur brut (PIB) sans parvenir à réduire leurs émissions, l'Europe poursuit le chemin d'une croissance plus faible mais stabilise ses émissions de gaz à effet de serre, bien qu'elle soit déjà bien plus efficace dans l'utilisation de l'énergie que les Etats-Unis. Le Japon présente, de ce point de vue, des caractéristiques proches de celles de l'Europe, et s'est disjoint des Etats-Unis sur la question de Kyoto.
L'enjeu, au fond, est de savoir quel modèle de consommation adoptera la planète, et notamment les pays en voie de développement : dispendieux à l'américaine, ou plus sobre, à l'européenne ou à la japonaise ? De ce point de vue, la politique de la Chine sera déterminante : emportée par une croissance extrêmement rapide (plus de 8 % par an), elle voit augmenter à la même vitesse ses émissions de gaz à effet de serre.
Au nom de son développement, elle est restée à l'écart des engagements du protocole de Kyoto. Mais la perception des problèmes écologiques est de plus en vive à Pékin, qui sera un partenaire important des discussions "post-Kyoto", portant sur les engagements à prendre pour la période suivant 2012. Cette participation est la clé d'un retour des Etats-Unis dans le jeu diplomatique : l'absence d'engagement de la Chine est un des principaux motifs avancés par le président Bush pour justifier son refus de Kyoto.
Quels changements dans la vie quotidienne l'entrée en vigueur du protocole entraînera-t-elle ? Au début... presque aucun. Les Européens, principalement concernés, sont à peu près en ligne avec les objectifs exigés. Selon un rapport publié par la Commission européenne, en décembre, l'Union devrait atteindre en 2010 ses objectifs de réduction de 8 % des émissions. Cependant, le rapport relève qu'en 2002 les émissions européennes dues aux transports étaient plus élevées de 22 % qu'en 1990. Si l'Union veut tenir ses objectifs, la pression s'accentuera pour réduire la place de l'automobile. Plus généralement, les incitations à économiser l'énergie vont se multiplier, tandis que les secteurs industriels lourds (électricité, sidérurgie, cimenterie) vont, du fait du marché européen des quotas d'émissions, intégrer la réduction du gaz carbonique comme un paramètre de gestion.
Ultérieurement, à mesure que le changement climatique se confirmera, la nécessité de rendre le mode de vie moins gaspilleur d'énergie devrait s'imposer toujours plus.
Hervé Kempf
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 | |  |  | Masey Ferguson fait de très bon 4x4, pas trop cher. Idéal pour les champs (élysées). |
 | |  |  | >> >> à votre place, je laisserai les choses se faire toute seule, les conducteurs de 4x4 n'ont pas besoin de nous pour s'enfoncer. avouez qu'il faut relativement être con pour dépenser autant dans un truc aussi peu pratique (du moins dans nos contrés et grandes villes).
>> Je suis desole mais de nos jours pour descendre les champs elysees il faut un 4*4, les pavés ne sont plus ce qu'ils etaient... :o)
maintenant que j'y pense, je viens d'avoir des problemes avec la geometrie du train avant de ma voiture qui n'est pas une 4x4 ! Si j'avais eu un 4x4, je n'aurais sans doute pas eu de problemes. JE VEUX UN 4x4 !!!!!! |
 | chrisB, 15.02.2005 à 16:13 | 194473 |
|  |  | >> à votre place, je laisserai les choses se faire toute seule, les conducteurs de 4x4 n'ont pas besoin de nous pour s'enfoncer. avouez qu'il faut relativement être con pour dépenser autant dans un truc aussi peu pratique (du moins dans nos contrés et grandes villes).
Je suis desole mais de nos jours pour descendre les champs elysees il faut un 4*4, les pavés ne sont plus ce qu'ils etaient... :o) |
 | |  |  | la connerie n'a jamais empeche de se reproduire :o) |
 | J-C, 13.02.2005 à 22:26 | 194273 |
|  |  | à votre place, je laisserai les choses se faire toute seule, les conducteurs de 4x4 n'ont pas besoin de nous pour s'enfoncer. avouez qu'il faut relativement être con pour dépenser autant dans un truc aussi peu pratique (du moins dans nos contrés et grandes villes). |
 | |  |  | Plutôt adapter une smart sur un pare-buffle. A priori oui, juste vérifiez que les 4 roues touchent le sol... |
 | |  |  | on peut adapter un pare-buffle sur une Smart ? |
 | |  |  | >> ah moi j'étais pour un lacher de buffles, pour qu'ils en voient la couleur au moins une fois dans leur vie :o)
previens-moi a l'avance que je gare ma voiture dans mon garage :o) |
 | Thorn, 10.02.2005 à 12:04 | 193963 |
|  |  | C'est le moment de ressortir cette citation (merci pessoa) :
"Les 4x4, avec leur pare-buffles, sont rendus nécessaires par l'apparition de troupeaux de buffles dans les campagnes françaises, suite au réchauffement de la planète."
(approximativement) Denis Cheyssou in CO2 mon amour
:o)
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 | |  |  | ah moi j'étais pour un lacher de buffles, pour qu'ils en voient la couleur au moins une fois dans leur vie :o) |
 | |  |  | Marrant, j'avais eu l'idée (mais pas les jambes, s'il y a des volontaires, contactez moi) de créér sur le modèle du Front de Libération des Nains de Jardins, le FSQQTPPEV, c'est à dire le Front de Salissement des 4x4 trop propres pour être vrai, dont l'action principale serait de balancer des seaux de boues sur les 4x4 rutilants et tout propres des quartiers riches qui ne voient, ma pov' dame que les sentiers forestiers et la gadoue de loin.... |
 | |  |  | Rooooh, la prochaine fois que je rencontre un conducteur de 4 x 4, je lui temoignerai tout ma sympathie. J'ignorais qu'ils etaient confrontes a une telle haine de ses salopards de pietons et de environmentaliste crypto-communistes ;o)
La chronique d'Eric Fottorino
4 × 4 parano
LE MONDE | 09.02.05 | 12h46
On n'imaginait pas, en mettant notre plume en travers des gros 4 × 4, qu'une armée de conducteurs allait se dresser. C'est pourtant chose faite, à la suite de notre chronique du 3 février simplement titrée "4 × 4", dans laquelle nous avons eu l'impudence de qualifier ces engins de polluants.
Le déluge de courrier adressé qui au médiateur, qui aux honorables responsables du Monde Publicité, vaut son pesant d'oxyde de carbone. D'abord, les lettres de chauffeurs fous de rage se ressemblent étrangement, la plupart utilisant les mêmes expressions pour dénoncer notre incompétence en la matière. On dirait un courrier type copié à l'envi pour jouer à plein l'effet de masse. Il est vrai que les amateurs de 4 × 4 en ville aiment faire gros. Se garer sur un trottoir, bloquer le passage des piétons et des personnes à mobilité réduite – une posture familière chez nombre d'entre eux –, voilà qui pose son homme, même si on trouve aussi au volant de ces engins pas mal de femmes.
Passons sur les injures, accusations de racisme, de haine ordinaire, de "sournoiserie non vérifiée" et d'intolérance lancées par d'irascibles propriétaires de 4 × 4 qui nous reprochent d'épargner "les monstres de vitesse BMW, Porsche, Audi, etc.". D'après ces chauffeurs outrés, nous ménageons lesdits "monstres de vitesse" pour continuer de recevoir la manne publicitaire de leurs constructeurs.
Ce qui n'a pas plu, visiblement, c'est d'avoir soutenu que ces véhicules étaient polluants et gourmands en carburant. D'avoir prétendu aussi qu'ils faisaient courir un danger accru aux simples bipèdes et aux automobilistes conduisant des autos d'une taille plus modeste. Info ou intox ? Intox ! crient-ils au chroniqueur. Amateurisme ! Mauvais journalisme ! Délation ! N'en jetez plus, le lobby des 4 × 4 "m'a tuer".
Pourtant, il suffit de lire la prose libre d'accès de l'Ademe (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour apprendre cette vérité : "Un 4 × 4 consomme moitié plus de carburant qu'un modèle classique en ville. Il émet jusqu'à trois fois plus de CO2 qu'une petite voiture économe." Dans le palmarès de l'Ademe, qui classe les voitures selon leurs émissions de gaz à effet de serre, pas moins de quatorze 4 × 4 figurent parmi les dix-huit véhicules les plus polluants. Et, à 50 km/h en ville, ces engins à quatre roues motrices consomment deux fois plus de carburant (du diesel dans 80 % des cas) que des modèles classiques.
N'insistons pas sur la hauteur de leur calandre, qui, si elle n'est pas toujours équipée d'un pare-buffle rutilant, peut faucher passants et deux-roues de façon plus dangereuse qu'une simple berline.
Ce n'est pas pour rien que le maire travailliste de Londres, Ken Livingstone, fait la chasse aux 4 × 4, les "tracteurs de Chelsea", comme il les appelle, référence à un quartier chic de la capitale britannique où ils pullulent.
"Vous n'êtes pas sans savoir que des extrémistes commencent à attaquer physiquement les propriétaires et les véhicules à quatre roues motrices. (...) Je ne manquerai pas de faire rechercher la responsabilité de votre journal si d'aventure je devais faire les frais de vandales anti-4 × 4", nous écrit aimablement un conducteur de Suresnes. Ils ne seraient pas un peu paranos, dans la confrérie des 4 × 4 ?
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 10.02.05
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 | |  |  | evidemment, peut-etre qu'ils avaient prevu le succes de Norah jones, mais aussi le triomphe des Premix (vous vous souvenez ? Non? c'est normal), de Marjolaine-la-millionnaire-qui-chante-geisha :o) |
 | |  |  | >> Mais a voir les succes detectes par le system, Maroon 5 et Norah Jones, force est de constater que ce ne sont que des machins certes pas desagreables mais avec une originalite tellement forte que je la cherche encore. C'est inodore, incolore, insipide et sans age.
entièrement d'accord là-dessus, mais je pense que le succès de ces groupes est plus liés à un bon marketing qu'autre chose. donc, après en prédire le succès revient à prédire qu'une bonne pub est capable de faire vendre un truc, ce qui est quand même pas une découverte.
>> Qyunat au ble a foutre en l'air, EMI a vu le cours de son action s'effondrer apresavoir annonce que les albums de Coldplay et Gorillaz etaient reportes au second semestre 2005. Quand j'ai lu cette info, j'en ai eu la machoire pendante pendant 5 minutes.
ce qui prouve bien que les investisseurs savent ce qui va rapporter du blé sans se préoccuper d'avoir un gadget pour ça.
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 | |  |  | Je vous laisse a vos considerations sur les mineurs et les majeurs chez Ludwig van (Shroeder doit etre content, on parle de son heros ;o)) parce que je n'y connais rien en musique :o(.
Mais a voir les succes detectes par le system, Maroon 5 et Norah Jones, force est de constater que ce ne sont que des machins certes pas desagreables mais avec une originalite tellement forte que je la cherche encore. C'est inodore, incolore, insipide et sans age.
Qyunat au ble a foutre en l'air, EMI a vu le cours de son action s'effondrer apresavoir annonce que les albums de Coldplay et Gorillaz etaient reportes au second semestre 2005. Quand j'ai lu cette info, j'en ai eu la machoire pendante pendant 5 minutes. |
 | |  |  | >> La plupart des tubes contiennent 4 ou 5 accords maximum, le plus souvent avec une progression harmonique classique.
tout à fait d'accord, mais ce n'était certainement pas le critère d'appréciation à l'époque de Beethoven ? si on prend un "tube" comme la truite de Schubert, on trouve 5 mouvement (dont une réexposition du thème) avec variation harmonique et tout, ce que ne proposent pas les tubes de Robbie Willimas par exemple.
je connais très mal Beethoven, mais la marque de l'époque est plutôt à chercher dans les variations non ? le Toccata et Fugue de Bach, ce ne sont pas que des accords mineurs et majeurs, avec une petite 7ème de temps en temps (et je ne parle pas de Mozart !).
comparer les génies de l'époque avec ce qui se vend le plus aujourd'hui, c'est un peu gonflé quand même.
par contre comparer le dernier tube r'n'b du moment avec ce qu'a pu faire la motown dans les anneées 70, oui je suis d'accord. |
 | |  |  | >> j'y crois pas un seul instant à ce truc là...
>> et puis faudrait peut-être pas se foutre de la gueule edu monde "les ingrédients musicaux qui séduisent n'ont pas changé depuis l'époque de Beethoven", ça se base sur quoi ce genre d'assertion ?
Ca se base sur le fait que les harmonies utilisées dans la musique européenne (classique et chanson) n'ont pas vraiment évolués depuis, sauf dans la musique contemporaine qui est tout sauf un tube. En gros, gammes majeures et mineures classiques, avec en plus une 7ème de temps en temps. La plupart des tubes contiennent 4 ou 5 accords maximum, le plus souvent avec une progression harmonique classique. |
 | |  |  | j'y crois pas un seul instant à ce truc là...
et puis faudrait peut-être pas se foutre de la gueule edu monde "les ingrédients musicaux qui séduisent n'ont pas changé depuis l'époque de Beethoven", ça se base sur quoi ce genre d'assertion ?
quant à l'histoire du mattraquage médiatique, faudrait peut-être voir les effets de mode : je suis persuadé que le disque de Salvador n'aurait jamais eu ce succès si il était sorti avant Buena Vista Social Club.
les maisons de disque ont tellement de blé à foutre en l'air que ça ? |
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