Autre sujet qu'Astérix, et pour le coup j'ai pour lui une petite affection
"Fabcaro - premiers pas" est édité à l'occasion de l'exposition au CIBDI, comme le catalogue chez 6 pieds, mais coédité avec l'autre éditeur historique de Fabcaro, La Cafetière. S'y trouvent deux récits des débuts :
- Grenoble, qui aurait du être le premier livre de Fabcaro mais l'éditeur (Le Reb') a coulé avant ;
- Débat, qui est un projet refusé dont énormément a été recyclé dans "La Clôture" notamment.
Et autour de ça, des textes de votre serviteur.
Il n'existe qu'à la librairie de la Cité de la BD, pendant le festival, puis ensuite sur le stand de La Cafetière quad il ira en salon. Sinon par correspondance sans mal pour 10 balles 4 de ports, vous pouvez me demander de faire le postier jusqu'à la fin du mois où je quitterai la Cité pour d'autres vieux !
Je n'ai pas dis le contraire et juste "le prochain" à ce jour.
J'avoue être curieux mais un peu sceptique car la force des narrations de Fabcaro est sur des BD "à sketch", même les récits longs sont en fait des gags assez séparés les uns des autres. J'imagine que c'est très bordé bien sur donc je vais regarder ça avec curiosité.
Info à peut-être nuancer... Ferri aurait dit qqpart (je n'ai pas la source initiale) que Fabcaro ne ferait que le 40, en one-shot, et qu'il reprendrait lui-même la suite de la série après avoir sorti son De Gaulle à Londres.
Je viens de lire ''Le Discours''. Et bien même sous l'amusant augmentatif de ''Fabrice'' et malgré l'absence de petits dessins, il est drôle le bougre.
(Adaptation ciné prévue pour la Saint Glin-Glin)
Il existe une version livre audio lue par Alain Chabat.
Je viens de lire ''Le Discours''. Et bien même sous l'amusant augmentatif de ''Fabrice'' et malgré l'absence de petits dessins, il est drôle le bougre.
(Adaptation ciné prévue pour la Saint Glin-Glin)
Il existe une version livre audio lue par Alain Chabat.
Je viens de lire ''Le Discours''. Et bien même sous l'amusant augmentatif de ''Fabrice'' et malgré l'absence de petits dessins, il est drôle le bougre.
(Adaptation ciné prévue pour la Saint Glin-Glin)
Ce serait bien le diable s'il avait fallu plus d'une semaine à l'auteur pour réaliser cette "bande dessinée".
Il s'agit plutôt d'une collection d'un cinquantaine de blagues ayant pour thème la vacuité de la vie en couple traitées à la sauce absurde-ordurière façon Fabcaro.
Le concept narratif: à chaque fois, un dessin chétif rehaussé d'à-plats monochromes dupliqué (artisanalement, il faut le reconnaître) en huit cases par page. Seuls les dialogues changent (ça vous dit quelque chose ?).
Encore un mauvais usage d'un média pourtant si plein de ... Enfin, on ne va pas revenir là dessus, on m'a compris.
Deux étoiles, pour lesdites blagues - parce que, je le reconnais - ça m'a souvent bien fait marrer.
Oui, relire, ce sera plus simple que l'installation d'une fonction "éditer ". C'est comme pour la datation des bullechroniques, le plus simple est encore d'inclure la date dans la bullechronique.
C'est l'histoire de Fabien qui attend Géraldine dans son lit, de Bernard qui regarde Agathe avec amour, de Grégoire qui aide Anne a retrouvé ses clefs, de Jean Pierre et Martine au sujet des seins de Monica Belluci, d'Ophélie et Sébastien ... C'est l'histoire d'amoureux à la con, qui font des choses à la con, et c'est donc raconté d'une manière à la con, qui me donne des fous rires à la con, j'en redemande !!
Bon, ils ne sont pas nombreux ceux à m'avoir fait rire ces derniers mois. Et, oui, il y a des coups de mou, des facilités... mais aussi des éclats qui valent le détour. Un nouveau départ certain pour la macédoine de légume.
Oh je pensais surtout à créditer les photographe en tant que tels dans les revues où il y a des photos (comme les rédacteur qui ne soit pas scénaristes), ce qui existe sur un sommaire alternatif. Il reste quelques albums que je trouverai juste d'ajouter : les photos-BD de Léandri chez AUDIE, les Peeters chez Minuit, etc.
Il y a déjà le second ayant été accepté sur proposition, donc that's possible. Mais je n'en ai jamais fait un grand combat, c'était plus que les attributions de rôles reflètent la réalité. Et donc ils se sont bien embêté pour créer un truc spécial (que je ne sais pas trop utiliser, pour être franc)
P'tain mais des romans photos comme ça je veux en lire encore et encore...
Du grain à moudre pour Mael, qui tient à inclure les romans-photos dans la bande dessinée.
Ce serait du boulot en pluys pour les bulleadjoint, créer un nouveau critère de classement des auteurs.
Mais personellement, je trouve qu'on peut laisser le classement actuel en l'état, vu le faible nombre d'oeuvres de valeur dans les romans-photos.
P'tain mais des romans photos comme ça je veux en lire encore et encore... gamin je lisais ceux de ma mère en cachette ben c'était pas aussi drôle :)
et puis un gars qui prend les paroles de Jean Pierre François comme texte est surement un gars bien. Par contre m'a femme m'a dit :" ça te fait pas bizarre de lire ces quelques lignes et de reconnaître tout de suite la chanson ?" , après cette question je me suis ouvert une bière et j'ai pleuré !
non mais c'est vachement drôle, les personnes qui n'aiment pas "zai zai zai zai ... " ben n'aimeront pas celui là je pense, et ceux qui ont adoré ben ...jetez vous dessus.
4 photos.
L'autre jour avec Allister, nous avons ouvert cet album pour nous moquer du dessin de Carrère (la couverture était déjà choquante) puis dire que dans le fond Fabcaro, c'était pas super.
Comme le gag que nous avions choisi au hasard à cette fin nous a fait rire, nous avons honteusement refermé et reposé l'album, après avoir vérifié que personne de connu ne nous avait vus.
Dans mon souvenir c'était Achille qui recevait un SMS avec écrit « <3 », et il répondait « 2? »
Fabcaro revient à ses débuts, on y retrouve les thèmes abordés quand il parle de lui : "la création l'auteur de BD, la vie de tous les jours..." mais il y a une nouveauté qui change la donne: son succès. Oui il s'agit de la première nouveauté depuis "Zai zai zai zai", ça donne des bons petits moments de doute (que faire après un succès), de gaité, de sourire, tout en gardant l'humour répétitif que j'aime tant (le foin par exemple).
Dommage tout de même que le début soit si lent, j'ai mis un peu de temps à être pris dans la lecture.
Sinon belle idée pour le titre de l'album "pause" de prendre le logo, simple mais efficace.
3 Bottes de foin.
Ce "steak it easy" représente donc les débuts de Fabcaro, cet album regroupe donc
Histoires autobiographiques qui montrent à quel point le manque de communication peut perturber les gens.
Je vais être clair c'est assez inégal, le premier est vraiment décousu, et l'humour tombe souvent à plat. Mais tout doucement Fabcaro trouve son rythme, pour arriver à de vrais éclats de rire. La troisième partie fonctionne plutôt bien, un strip a pour titre une chanson de l'époque (fin année 80, début 90) qui remémore un moment précis de Fabcaro. C'est sur que si on est de la même époque ça parle quand même beaucoup plus.
Donc oui inégal, entre 2 et 3 étoiles.
Je pense qu'il y a un cas de dérive sectaire concernant le phénomène d'adoration autour de Fabcaro. J'envisage sérieusement un signalement auprès de la Miviludes.
La Bredoute, idem c'est un monument de l'humour (et niveau essai sociologique cela vaut les choses de Perec, mais grave)
Et après, il va encore oser dire qu'il survend pas :)
Sinon, ce ZZZZ, c'est effectivement un album vraiment drôle, mais pour le reste, oui, il y a de la critique de la société de consommation (mais il y en a aussi dans L'esprit de la forêt, et La bredoute), de la critique des dérives des médias (il y a en a beaucoup plus dans Talk show, qui lui est consacré, comme son nom l'indique subtilement), un point de vue sur le statut de l'auteur de B.D. (mais c'est récurrent dans toutes ses oeuvres tendance autobio, et elles sont nombreuses),il y a tout cela, mais ce n'est pas un album plus engagé que les autres. Son succès public tient je pense, outre évidemment l'humour, au fait qu'il y ait tout cela à la fois, et cela a touché quelque chose.
Mais pour moi, c'est surtout un best-of (anthologie, florilège, appelez cela comme vous voulez) des thèmes et des techniques narratives et comiques de Fabcaro. Et comme , oui, il traite de beaucoup de choses en 72 petites pages, il peut apparaitre comme les effleurant seulement, et décevoir ceux qui en attendaient plus.
Si vous voulez approfondir sur ces sujets, lisez ses albums précités , sans oublier néanmoins que ce ne sont pas des livres politiques.
Ptain je suis curieux de connaitre ce qui vous explose de rire !!
Je me faisais la même réflexion. Pour la réédition, faudrait peut-être qu'ils rajoutent un cd avec des rires enregistrés pour les fans de Seinfeld, ah ah... ;-)
assez déçu par cet album qui me semble être une successions de petites idées, parfois très bonnes, mais qui ne va au bout de rien.
Un début à la Brazil, mais jamais l'auteur n'explore l'aliénation de la société normalisatrice jusqu'à l'absurde. Des saynettes à la Monty Python (l'irruption de la femme du présentateur du 20H, le chien pisteur) sont drôles, mais cela ne suffit pas.
Je lisais aussi ici et là la métaphore sur la situation de l'auteur de BD. Plus largement, c'est surtout une manière de mettre en avant la pression sociale sur tout ce qui sort du cadre. Ce qui n'est pas considéré comme "acceptable" ou "utile" est considéré au mieux avec condescendence, au pire avec suspicion. Mais, encore une fois, Fabcaro traite cet aspect avec légèreté.
Zaï Zaï Zaï Zaï est un livre amusant mais qui me semble trop léger par raport aux thématiques qu'il touche, mais ne fait qu'effleurer, au profit d'un humour parfois facile, mais efficace.
Cet Achille Talon est rendu assez insupportable. Dans les quelques planches que j'ai lues, on a tendance à prendre le parti de Lefuneste. Or l'une des forces d'Achille Talon, c'était d'être un Narcisse, un imbu de sa personne mais derrière lequel le lecteur se rangeait finalement. Un sage égotique.
De plus, Achille Talon n'est pas censé être un beauf. C'est même techniquement impossible : il est le paroxysme du fils unique. Il est l'éternel célibataire. Il ne peut être le beau-frère de personne.
Il y a aussi un côté gras dans la notion de beauf qui me semble ne pas coller avec le personnage d'Achille.
Ptain je suis curieux de connaitre ce qui vous explose de rire !!
(le dernier B-gnet sent très bon, Santiago de son doux nom)
ça ferait un bon sujet. "La bande dessinée d'humour: qu'est-ce qui vous fait vraiment rire ?" Le simple fait de poser la question m'amène déjà au constat que la bande dessinée n'est pas forcément le média auquel j'ai recours pour la marrade. Mon modèle en la matière est Seinfeld et je ne vois pas d'équivalent possible en bd. Quand j'étais gosse, Gaston, Astérix et Achille Talon me faisaient rire certes, mais aujourd'hui ? Pour l'instant je ne vois pas (il y a bien eu Winshluss il y a 10-15 ans) ...
Je découvre Fabcaro par cet album et je découvre en même temps le fait qu'il y a une reprise d'Achille Talon et qu'on m'avait caché ça. Pourquoi cela est-il tu ici ? Quel complot se trame donc ? C'est pourtant assez culotté et iconoclaste, la beaufitude du personnage est carrément tournée en dérision et on jurerait qu'il s'agit d'une "parodie pirate" plutôt qu'une "reprise officielle".
Enfin lu ! L'enfonçage de portes ouvertes généralisé (travers des médias, obsession sécuritaire, excès de la consommation, etc.) ne m'a pas trop gêné vu qu'il s'agit de causes auxquelles je sympathise. C'est surtout le caractère très inégal des saynètes qui m'a ennuyé : j'ai ri à celle du chien empaillé et c'est tout. Beaucoup m'ont laissé sceptique.
Alala, c'est vrai que j'ai ri parfois. La première partie fait plus mouche que la seconde. Il y a un humour qui va parfois jusqu'au non-sens mais qui permet miraculeusement au récit d'avancer.
Gantois évoquait la lourdeur de l'ensemble. C'est vrai que l'exercice ne pourrait durer sur plus de pages.
Fabcaro semble d'ailleurs conscient des limites de certains (de ses) systèmes narratifs, jusqu'à en faire l'autocritique au sein même du récit. Autocritique à prendre au premier degré ou non ? Le bougre nous laisse dans l'expectative.
Ah ouais, parce que moi je trouve que loin de n'être qu'un album d'UUmoûûûr, c'est une jolie parabole sur le métier de dessinateur de bédé. Et pas seulement.
Alors, d'accord, il y a des choses qui ont été vues des fois et des fois (le manque d'estime pour ce genre d'occupation - oui, on ne va pas aller parler de profession tout de même), mais la métaphore de la carte de fidélité pour évoquer les fins de mois difficiles d'auteurs souvent au RSA et interdits bancaires ou à découvert (et qui le découvre en caisse) + la mise au ban de la société / stigmatisation des pauvres (ou travailleurs pauvres) avec une violence réelle derrière est plutôt nouvelle par rapport aux approches plus "gentillettes" des précédentes évocations, chez d'autres, des galères de gros branleurs d'ado attardés qui n'ont pas été fichu de trouver un métier.
Sous-jacent également, au-delà du traitement médiatique de toute chose proche du néant, on a une belle évocation de la place physique de l'humain et des relations humaines dans notre société à l'heure du "instantanné et dématérialisé" omniprésent. Je veux entendre par là que la carte de fidélité est quand-même LA source du BigData qui génère des profits monstrres, qui fait que vous êtes encore plus fichés par votre carte U ou Leclerc que par n'importe quel cookie internet, la plupart des boîtes qui mettent ce système en route prévoient de fait la revente des infos (et votre liste de course permet avec une grande fiabilité de prédire votre façon de vivre et de penser : composition du ménage, niveau des revenus, habitudes de consommation, contenu du bulletin de vote - pour ceux qui viendraient tout de suite se foutre de ma gueule de gros parano-adepte-de-la-théorie-du-complottt, je sais de quoi je parle et ne suis pas parano, je peux développer en MP pour ceux qui veulent des détails).
Bien que j'ai du mal à retrouver ce propos explicitement dans la bd, je ne peux qu'y souscrire ! Je dois confesser qu'il n'y a que peu de temps (un an ou deux) que j'ai jeté définitivement ces cartes de fidélité à la con et tant pis pour la remise royale de 10 euros que rapportent les 10000 points collectés qui tombe tous les six mois (ça fait pas cher payer la cession de nos données personnelles).
Comme expliqué plus bas, j'ai découvert Fabcaro avec "zai zai zai zai",comme ce fut une excellente lecture, je continue ma découverte de l'auteur.
Les carnets, j'avais dit stop, je dis ça et en même temps mes 3 derniers achats sont "le carnet de santé foireuse" de Pozla, "Catharsis" de Luz, et donc "le carnet du Pérou".
Mais bon, peut on nommer cet album un carnet ? Oui, pour le début,on a déjà les belles images des rues de Lima, la description des senteurs, des parfums, une belle bichromie, tout y est , donc au bout de 5 pages je me dis, voilà c'est pour ça que je ne voulais plus de carnet, l'album de souvenirs pour tous, je m'en tape. Et puis la planche 8 arrive et tout change. Non il ne va pas oser? Mais si, mais si, il le fait. Oui je sais je ne dis rien, mais je ne peux pas sinon je gâche vraiment la surprise!
Conclusion si quelqu'un veut se souvenir de son voyage au Pérou, qu'il n'achète pas cette BD, par contre si tu veux rire , houlà jette toi dessus. Et pour finir "Vu du sol, un condor qui vole haut a la même taille qu'un colibri qui vole bas", ouais je sais hors contexte c'est peut être pas top mais c'est vachement drôle, et pour comprendre ben il vous faudra le lire! :o))
4 sombreros (on me dit dans l'oreillette que le sombrero est mexicain, ah bon?!)
Ah ouais, parce que moi je trouve que loin de n'être qu'un album d'UUmoûûûr, c'est une jolie parabole sur le métier de dessinateur de bédé. Et pas seulement.
Alors, d'accord, il y a des choses qui ont été vues des fois et des fois (le manque d'estime pour ce genre d'occupation - oui, on ne va pas aller parler de profession tout de même), mais la métaphore de la carte de fidélité pour évoquer les fins de mois difficiles d'auteurs souvent au RSA et interdits bancaires ou à découvert (et qui le découvre en caisse) + la mise au ban de la société / stigmatisation des pauvres (ou travailleurs pauvres) avec une violence réelle derrière est plutôt nouvelle par rapport aux approches plus "gentillettes" des précédentes évocations, chez d'autres, des galères de gros branleurs d'ado attardés qui n'ont pas été fichu de trouver un métier.
Sous-jacent également, au-delà du traitement médiatique de toute chose proche du néant, on a une belle évocation de la place physique de l'humain et des relations humaines dans notre société à l'heure du "instantanné et dématérialisé" omniprésent. Je veux entendre par là que la carte de fidélité est quand-même LA source du BigData qui génère des profits monstrres, qui fait que vous êtes encore plus fichés par votre carte U ou Leclerc que par n'importe quel cookie internet, la plupart des boîtes qui mettent ce système en route prévoient de fait la revente des infos (et votre liste de course permet avec une grande fiabilité de prédire votre façon de vivre et de penser : composition du ménage, niveau des revenus, habitudes de consommation, contenu du bulletin de vote - pour ceux qui viendraient tout de suite se foutre de ma gueule de gros parano-adepte-de-la-théorie-du-complottt, je sais de quoi je parle et ne suis pas parano, je peux développer en MP pour ceux qui veulent des détails).
Bon... j'ai lu cet album qui réjouit tant les bulledairiens et qui a reçu le grand prix de la critique de l'acbd hier. J'avoue qu'il y a 5-6 pages qui m'ont bien fait rire, mais l'ensemble était tout de même assez lourd, j'ai eu du mal à le finir.
C'est incontestablement rigolo, avec pour postulat un petit délire de paranofiction, le genre d'idée qui nous vient quand l'esprit vagabonde, du genre "et si la non présentation de la carte de fidélité du magasin était un acte répréhensible ? Et si je ne la présentais pas, que se passerait-il ? Et si ...".
Une fois lancée, la petite mécanique mise en place fonctionne bien (avec quelques passages qui tombent un peu à plat) mais la logique aurait pu être systématisée et poussée plus loin encore dans l'absurde ce qui aurait donné plus de poids aux implications en termes de critique sociale qui surgissent nécessairement de ce type de spéculation. De même, le relativisme de la résolution finale (qui éclaire rétrospectivement le titre), affaiblit la portée de toute l'entreprise, la rabaissant au rang de simple blague.
Quant à l'aspect formel, c'est plutôt vilain je trouve (un dessin lourd et maladroit, ripolinisé à la mode, avec l'enduit spécial "Ruppert/Mulot/Vivès") mais ça n'en freine cependant pas trop la lecture.
Passons sur le terme légèrement condescendant de "rigolo" pour discuter du fond.
Ton regret que l'auteur n'ait pas systématisé les implications de son récit me semble une critique un peu trop théorique, et je vois mal ce que tu aurais concrètement souhaité, une accumulation comme dans (que j'ai surnoté parce qu'il m'a beaucoup fait rire)? Ici la narration est plus éclatée, le désarroi du héros est tel qu'il est poussé dans ses derniers retranchements, sans dramatisation évidemment, et tel quel le récit me semble bien plus efficace tant au niveau comique qu'à celui de la critique sociale, qui aurait été plus directe mais moins percutante si l'auteur avait appuyé sur les manettes de l'indignation. Et la résolution finale, loin d'amoindrir le propos, renforce l'absurdité de la situation.
Quant au dessin, il n'est pas exempt de quelques faiblesses certes (quelques rares attitudes maladroites), mais je le trouve personellement très plaisant, et les détails qui le rapprochent de Ruppert et Mulot (que j'avais notés quelques lignes plus bas) ne sont pas un vernis à la mode, l'auteur a toujours pratiqué ainsi, compensant ses faiblesses par l'utilisation de plusieurs registres graphiques, accentuant l'aspect foutraque et néanmoins intelligement et originalement construit de l'ensemble.
C'est incontestablement rigolo, avec pour postulat un petit délire de paranofiction, le genre d'idée qui nous vient quand l'esprit vagabonde, du genre "et si la non présentation de la carte de fidélité du magasin était un acte répréhensible ? Et si je ne la présentais pas, que se passerait-il ? Et si ...".
Une fois lancée, la petite mécanique mise en place fonctionne bien (avec quelques passages qui tombent un peu à plat) mais la logique aurait pu être systématisée et poussée plus loin encore dans l'absurde ce qui aurait donné plus de poids aux implications en termes de critique sociale qui surgissent nécessairement de ce type de spéculation. De même, le relativisme de la résolution finale (qui éclaire rétrospectivement le titre), affaiblit la portée de toute l'entreprise, la rabaissant au rang de simple blague.
Quant à l'aspect formel, c'est plutôt vilain je trouve (un dessin lourd et maladroit, ripolinisé à la mode, avec l'enduit spécial "Ruppert/Mulot/Vivès") mais ça n'en freine cependant pas trop la lecture.
Ah ben Zaï Zaï Zaï Zaï est retenu dans la sélection du prix Landerneau BD 2015. Du coup, on espère vraiment qu'il aura retrouvé sa carte du magasin, sinon c'est mal barré.