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Collection patte de mouche

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2

Mael, 05.06.2024 à 15:48378740
Ha tiens j'avais raté la sortie de ce Patte de Mouche, comme le fait qu'il existait un sujet dédié, je redéplace donc mon message :
Mael :
J'ai un rapport ambivalent aux Pattes de mouche, j'aime beaucoup cette collection, et en même temps je suis rarement marqué par la lecture, ça va vite, c'est rigolo. Il y a quelques exceptions, Improbablement de Trondheim, Splendeurs et misères du verbe d'Ibn al Rabin, Isolacity de Lehmann m'avait beaucoup marqué au lycée, etc.

La relance est composée de beaucoup de Trondheim souvent anecdotiques, parfois rigolo, mais les dernière fournées sont un peu différentes dans la proposition.

Tout dernièrement le Muzo sur un gros caca ("Fait chier") qui se promène m'a plutôt amusé, rien de bouleversant bien sûr mais plutôt réussi dans le genre.

"Big love" de Lumineau m'intrigue, je suis globalement attiré par le boulot de Lumineau, adoré autour de moi, dont j'aime bien le travail mais sans être autant enthousiaste, tout en appréciant ce que je lis. Ces échanges autour de lui créént une sorte de déception automatique un peu dommageable, je le trouverais sans doute meilleur si j'étais un lecteur "neuf". J'ai tenté de lire Big love ainsi, il s'agit (comme le Muzo d'ailleurs) de Patte de mouche a un dessin par page, ça va vite, mais il se passe beaucoup de choses dans les émotions du personnage, j'ai un peu senti ce que beaucoup apprécient dans son travail je pense. Cela ne reste pas mon choc de l'année mais pour le coup j'ai été un peu surpris, intrigué, j'ai même envie de le relire (et ça tombe bien, ça va vite).


Et ajout à ma curiosité celui-ci, que je viens d'acheter (je ne doublonne pas dans "derniers achats"). A suivre mais j'avais trouvé très réussi son petit Adverse.

Thierry, 11.04.2016 à 15:16362028
Emmanuelle, icône érotique des années 70.
Emmanuelle a vieilli. Son corps empesé n'a plus la grâce de ses plus belles années.
Lors d'un voyage en avion, Jacques, son amant, la quitte.
Ce petit livre raconte cette rupture. Violente et cynique.
L'amant est un vieux diplomate qui s'est lassé d'Emmanuelle. Qui la jette comme un jouet abîmé.
Sous couvert de chanter ses louanges passées, il lui signifie quasiment son congé, comme on congédierait un employé.
Sa chair lui est devenue triste.
Il veut de la chair fraîche.
Comme le fut Emmanuelle.
Livre triste et d'une violence rare, ce dernier vol d'Emmanuelle rappelle la domination de l'homme sur la femme. Cette cruauté subtile lorsqu'un vieil homme considère qu'une femme est trop vieille pour lui, sans se demander si lui n'est pas trop vieux pour elle. Lorsqu'un homme est persuadé que sa propre recherche du plaisir comble sa partenaire, sans même lui demander ce qu'elle désire.
Emmanuelle ne peut que refuser du bout des lèvres la proposition d'un dernier coup pour la route dans les toilettes de l'avion, causant l'incompréhension totale de son ancien amant. "Tu te laisses aller" lâche-t-il. On le devine pourtant partiellement soulagé de ne pas devoir une dernière fois se farcir la vieille.
Il est déjà passé à autre chose.
A d'autres nymphettes qu'il jettera quand l'heure sera venue.
Un livre subtil et cruel dans laquelle Emmanuelle, d'objet du désir, devient un objet usagé et désincarné.
Parce que c'est ainsi que son amant la voit désormais.

NDZ, 30.03.2016 à 15:33361902
D'ailleurs le kiki apparaît dans le sujet patte de mouche.

NDZ, 30.03.2016 à 15:32361901
Mael :
le remplacement du mot "couverture" par "qui" permet de faire apparaître "kiki".


Et de faire grimper du coup le référencement de bubulle par google, qui est très attaché à ce genre de mots... les bullechefs se frottent les mains, on va passer à trois quatre visites par jour grâce au kiki de Mael !!

Mael, 30.03.2016 à 15:16361900
Je veux un bouton "éditer ce message" sur bulledair, mais c'est comme la possibilité de supprimer ces vieilles chroniques, c'est interdit pour laisser la honte éternelle à tous.

Mais j'aime bien cette phrase, le remplacement du mot "couverture" par "qui" permet de faire apparaître "kiki".

Allister Baudin, 30.03.2016 à 12:13361899
Mael :

Il semble être toujours actif en Italie, au trait (et selon cette qui qui a plus de 20 ans) il semble crédible que ce soit bien lui ici et non un homonyme.


Je veux un recueil des meilleures phrases de Mael.

Mael, 30.03.2016 à 10:24361898
Glotz :
Lorenzo Sartori, ultime pattesdemouchiste obscur.
Une femme remet en question son mariage à venir et son travail à force d'être confrontée à un homme qui déblatère dans le métro, parfois en la regardant. À sept pages de la fin, on quitte le métro pour suivre ledit fou à la campagne en des cases pleines pages. La dernière page venue, il chante un de Caruso face à une rivière.


En France seule autre participation : Comix 2000, marrant quand il sont allé "rechercher" ces auteurs (même si la participation de Verron avant sa reprise de Boule et Bill est encore plus fun).

Il semble être toujours actif en Italie, au trait (et selon cette qui qui a plus de 20 ans) il semble crédible que ce soit bien lui ici et non un homonyme.

Glotz, 29.03.2016 à 23:20361893
Allister Baudin :
To do list de Glotz :
- aller à la BNF, lire toutes les anciennes pattes de mouche, leur mettre à toutes une étoile. Done.

Sans oublier un verdict panoramique pour chacune :)

Lorenzo Sartori, ultime pattesdemouchiste obscur.
Une femme remet en question son mariage à venir et son travail à force d'être confrontée à un homme qui déblatère dans le métro, parfois en la regardant. À sept pages de la fin, on quitte le métro pour suivre ledit fou à la campagne en des cases pleines pages. La dernière page venue, il chante un de Caruso face à une rivière.

Un pilote de courses défie puis vainc la Mort et son cercueil de course.
Intéressant : comme dans La Mutation de Mathieu, ce petit opuscule de David B. se termine sur un homme qui dépasse à la fois la vie et la mort en se débarrassant de son corps, l'illustration finale laissant entendre qu'il est juste mort.

Un homme montre à un couple d'amis sa collection de tickets d'exposition, de cinéma ou de bus—il les garde tous dans de vieux albums à conditions, un par type seulement, car il trouve cela mieux que les photos pour se rappeler ce qu'il a fait. Le couple d'ami est perplexe.
Comme moi aussi je garde tous mes tickets de visites, et que depuis 2005 je classe ceux de cinéma dans un cahier, je ne sais pas trop comment prendre cet album. En tout cas, en 1993, le dessin de Vanoli était déjà extrêmement intéressant. Quand j'avais découvert la bande dessinée d'auteur au début des années 2000, j'avais eu du mal à accrocher, mais avec le temps, j'ai appris à l'apprécier. Il reste sous-estimé.

Dans ce petit abécédaire antireligieux, un mot situé en haut de chaque page est commenté par un diablotin qui le commente par un aphorisme généralement ni drôle (« La Vierge Marie ? Je me la ferais bien. ») ni original (« Divorce ? Rime avec désordre. Nous sommes pour »).
Autant j'aime toujours beaucoup le schématisme expressif de Got, autant, sans scénariste, il est assez difficile à apprécier.

Killoffer, c'est un peu comme Vanoli, je commence lentement à trouver ça intéressant, signe certain de vieillissement et d'encroûtement, diraient certains.

Sur le thème rebattu du poisson rouge cherchant à sortir de son bocal, un Sfar au trait encore très searlien brode de manière sympathique avant de dériver un peu en n'importe quoi. C'est rare, mais voilà une « patte de mouche » qui aurait gagné à être plus courte.
Dans ce 20e volume de la collection, comme dans les 13e et le 16e, le narrateur semble atteindre un stade suprême de conscience à la fin de l'album alors qu'en fait la dernière case nous montre qu'il est mort. Mathieu, David B., Sfar, même combat.

J'adorais Lécroart à 16 ans, aujourd'hui je le trouve assez laborieux (dans les textes comme les dessins) et ses procédés lassants mais dans cette première histoire aux pages à replier pour donner un tout autre sens à l'ensemble, je trouve qu'il illustre plutôt bien la violence latente de la vie des vieux couples restés ensemble faute de mieux.

Allister Baudin, 29.03.2016 à 22:58361892
To do list de Glotz :
- aller à la BNF, lire toutes les anciennes pattes de mouche, leur mettre à toutes une étoile. Done.

Mael, 29.03.2016 à 18:23361888
Yep, je taquinais. Le fameux "Tous à poil", note que ça m'avait informé de la suite de sa carrière, merci JF Copé !

Mr_Switch, 29.03.2016 à 15:51361887
Non, pas de Spirou à ma connaissance. Mais Marc Daniau a eu une exposition médiatique en tant d'illustrateur jeunesse, il y a quelques années, d'une manière dont il se serait passé...

Glotz, 29.03.2016 à 15:35361886
Mr_Switch :
Comme Marc Daniau, en fait.

Puisqu'on parle du loup :)
L'ennui d'un dimanche. 13 croquis montrant un détail d'un appartement (celui de l'auteur?) ; onze phrases en vis-à-vis (« Lui aussi y'a que la lumière qui l'intéresse » face au dessin d'une plante verte ; « Et mes poumons ? » à côté du cendrier, etc.).
Ça m'a fait penser à My Lofts de Kafka (celui de Groland), sans que je ne sache pourquoi.


Faust + réflexion naïve (sans être affligeante) sur la création et l'art – humour = absence de réédition.


Une nouvelle patte de mouche déambulatoire. Un chien filiforme trouve un objet dans une poubelle, le perd ou se le fait voler, va à une autre poubelle, trouve un autre objet, etc. Pas tellement accroché.


Quand on ne déambule pas, on roule.
Un narrateur (paysan?) célèbre la sensation de vitesse permise par la voiture tout en récitant un passé agricole perdu (« Sur vos bouses les mouches n'étaient pas profanes. »). Le dessin ressemble à de la gravure sur bois ; on lit par exemple sous celles rappelant une corrida : « Mes bêtes au croissant de lune bigorne font un fourrage des constellations et s'ensauvent au Centaure… ignorantes, dissidentes… l'allure dégingandée, vaches folles, malvoulues, elles raclent du sabot la sente du roncier, initiées aux danses, à l'art de la fugue. »
Le plus intrigant des « pattes de mouche » d'avant 1995. Ça m'a donné envie d'aller regarder les deux autres livres de l'auteur, Alain Corbel—chez Amok, quelle surprise !


Seule collaboration de Pierre Druilhe avec L'Association, Ça ira mieux demain suit un homme au visage sans cesse changeant et les bouffées de colère transformistes que provoque le souvenir de son aimée. Les Requins Marteaux, ça n'a jamais trop été mon truc.


L'exemple typique d'une chronique difficile à assumer 12 ans après.
Mais j'ai encore pouffé. Cet album est un vrai symbole du système humoristique trondheimien.


Un paysan bourru cherche à se débarrasser des étourneaux qui envahissent ses cerisiers et de son vieux père désormais inapte au travail. So what?


Des administrations froides et totalitaires, des gens sans individualité, un bâtiment de bureaux aux sous-sols infinis ont pour seul échappatoire la mort. Je ne sais s'il s'agit d'un développement des premiers Julius Corentin Acquefacques, d'une anticipation de ceux à venir, ou d'une vague scorie de l'univers habituel de Mathieu, mais il fait là du Mathieu pour les fans de Mathieu.


Période mulot de Pascal est, avec La Bombe familiale de David B., l'un des deux « Pattes de mouche » première série a avoir disparu du fonds de la BNF. Que le collectionneur fou qui a commis cet improbable larcin se dénonce.