(du coup c'est un verdict sur une non-lecture) Très peu de lecteurs... j'ai failli le prendre il y a quelques jours et j'hésite encore: des avis ? où sont les fans de Kirchner sur ce coup là ?
26 : le Grand Schtroumpfs doit s'absenter, c'est le bordel au village, le Grand Schtroumpf revient et tout rentre dans l'ordre. J'ai l'impression d'avoir lu ce schéma scénaristique je ne sais combien de fois dans cette série...
Avec en plus cette fois un mix de L'œuf et les Schtroumpfs et du Schtroumpfissime.
Pas convaincu.
2 livres
27 : plus intéressant et amusant que le précédent, avec une petite critique de sociale en prime.
3 baignades
Et rien à redire concernant le dessin, si ce n'est que c'est propre, et toujours bien lisible. C'est appréciable.
Jeremiah #1 à 6...
En voulant bullenoter je m'aperçois qu'il s'agit d'une relecture. Absolument aucun souvenir, ce n'était donc pas très marquant comme lecture.
J'étais d'ailleurs sur le point d'écrire que j'étais un tantinet déçu par cette série que je voulait lire depuis très longtemps. Comme quoi...
Déçu en fait parce que j'ai eu l'impression de lire cinq fois la même histoire : Jeremiah et Kurdy débarquent par hasard dans un patelin perdu où des gros méchants tyrannisent les pauvres gens du coin.
J'espère que les tomes suivants seront plus originaux.
Il est censé avoir quel âge, Jeremiah ?
On dirait un ado de 15/16 ans dans le tome 1, mais il faut déjà plus âgé dans les suivants.
Cadeau pour mon beau frère fan de Batman, une sortie récente et plutôt saluée : une course poursuite d'un bout un l'autre de Gotham pour transférer un monstre tueur (malgré lui) en cellule. Le truc est attaqué et tous les gangs se mobilisent soit pour tuer le méchant (car conflit) soit pour le récupérer pour eux, tandis que Batman court les 8km à pied avec l'autre sur le dos. Un road movie très rapide (car faut que ce soit en une nuit, sinon le monstre aspire l'énergie du soleil), qui tient ses promesses, je ne pense pas être la cible visée. Après j'en ai un peu marre de Batman le torturé et de ces dessins anguleux et à la serpes, esthétiques mais que j'ai l'impression d'avoir vu 50 fois. 3 chauves souris.
Version BDKids, là aussi pour offrir mais à une petite nièce. Un personnage d'enfant forte, des mini enquêtes dans le jardin, c'est court, mignon et très joli. C'est en allant le lire que je me suis rendu compte que c'était de Cathon, décidemment, la BD québécoise me poursuit ! 4 basilics.
Et bien c'était très chouette à lire, je m'attendais à une autobio de grossesse non désirée mais conservée et pas du tout, on part dans un grand délire de parturiante hantée, d'alien, de bébés tueurs, et le tout avec ce dessin qui s'émancipe de plus en plus de ses grandes influences. J'ai vraiment trouvé le bouquin jouissif et lui avait mis quatre étoiles en me disant que c'était un peu excessif et quelques jours après je me dis et puis zut, 4 bébés.
Une sorte de prolongement thématique des Robinsons suisses, autour d'une figure méconnue de préTarzanide littéraire. Saturnine est l'histoire d'une enfant sauvage élevée par les singes, recueilli sur un bâteau par un homme qui rêve d'en faire une dame de la belle société (voire de l'épouser), le tout étant évidemment voué à l'échec. C'est très beau, beaucoup de scènes muettes qui fonctionnent avec une jolie économie de moyen, mais ça ne m'a pas emballé pour autant. J'ai préféré d'autres Baladi et suis passé un peu à côté de celui-ci, pas très grave il y en a plein ici qui ont adoré. 2 singes
Après la légende scandinave et le conte animalier écolo (très réussi), Moreau part dans une fable moderne appelant au besoin de se déconnecter et de retrouver le monde, avec une fuite dans le Yukon avec une autochtone. Un peu peur du kitsch folklorisant, on le frôle souvent, mais ça s'avère étonnament solide et réussi. Le dessin aux couleurs fluos (ce ne doit pas être une quadri classique) apporte des belles envolées, le propos général n'est pas dans la facilité collapsologue tout en étant très critique... Je ne sais pas forcément quoi totalement en penser, je ne suis pas soufflé mais ne me suis pas ennuyé, j'ai l'impression que c'est plutôt intelligent, en tous cas ça m'a supris. 3 ours.
Je viens de lire un extrait de celui-ci, il a l'air chouette tiens, je suis curieux, le thème me plaît.
Vraiment bien, un curieux dessin avec plein de décors mais tout aplati, une autobio d'une enfance dans une banlieue populaire de Montréal peu à peu rattrapée par la ville. L'auteur est surtout musicien il me semble, mais ma foi très bien fichu et surprenant.
Il est bien en effet, mais certains trucs assez chouettes marchait finalement presque mieux sur le temps court (je pense au très bon gag sur le copain à "moustache" qui aurait gagné à ne pas être explicité). Après c'est globalement un premier livre très réussi quoiqu'un peu déprimant quand même. Mais de jolies choses (la relation amicale, la tristesse face à la mère, etc). Autrice à suivre là aussi.
Dans la sélection, pris un peu au hasard. C'est assez marrant parfois (particulièrement les courtes séquences d'aides au devoir) mais ce n'est pas non plus incroyable. Un album agréable, qui était parfait pour mon besoin de lecture assez amusante en soirée tout fatigué, mais sans doute un peu vit oublié. Ce alors que je pense qu'il y a un potentiel propos sur ce rôle de pion, l'éducation, etc. là ça passe un peu à côté j'ai l'impression.
Et vache ! Mais que c'est beau !
Un western où l'on suit un petit groupes d'indiens. Une histoire de quête d'identité et de vengeance.
Quelques facilités scénaristiques (que je ne détaille pas pour ne pas spoiler), mais comme j'ai bien aimé les personnages, l'histoire, et que je trouve ça très beau, je passe outre ces petits défauts.
Voilà donc mon deuxième vrai coup de coeur de l'année !
5 oiseaux
Un lien vers le site de l'éditeur avec le résumé : Clic
Je salue l'effort de l'éditeur qui nous propose un bel album, de 220 pages, dos broché, imprimé - en France s'il vous plait - sur du beau papier, pour 23 €. Quand d'autres éditeurs serait facilement à 35€/40€. Bravo !
Arctica #1 à 3...
Mon Dieu, ces couleurs...!
Je crois que j'en ai encore les yeux qui piquent. Aucune subtilité, le moindre mm2 sent le photoshop flashy à 10 000.
J'ai du mal à comprendre...
Le dessin n'est pas très joli non plus. Ça se passe dans un futur plus ou moins proche, je note un effort pour inventer des design de voitures et motos.
Sinon, de la bd d'action avec une petite dose de mystère. Pas le meilleur, ni le pire que j'ai eu l'occasion de lire.
J'imagine que la suite sera du même acabit, on verra jusqu'à quel tome je tiendrai avant de me lasser.
Je l'ai lu, c'est sympathique et ça marche bien pour ma part, je me suis demandé si ça l'histoire serait vraiment intéressante sans le parti paris graphique mais bon je sais, on ne dissocie pas totalement dans la BD. Bon en tous cas j'ai trouvé ça pas mal (notamment le machin de la baleine) mais un peu long et pas non plus si incroyable, tout en étant assez content que ce genre de titre ait une visibilité. 3 ronds.
Pour moi c'est l'inverse. Généralement j'aime beaucoup ce genre d'expérimentations, mais là, l'histoire m'a tellement ennuyé que j'ai abandonné vers la page 60.
Graphiquement, je trouve que le décalage entre les personnages représentés par des points de couleur et les decors détaillés (genre logiciel d'architecture) ne fonctionne pas bien du tout.
Je suis surpris par le succès de cet album dans le monde des récompenses.
Richard McGuire avait expérimenté ce procédé avec beaucoup plus de simplicité dans le passé. Je pense que c'était une histoire courte pas traduite en français.
Je ne saurais pas dire si ça te plaira, si la preview ne t'a pas convaincu. J'étais passé à côté, je ne l'ai vue qu'après avoir lu le livre.
J'étais aussi dubitatif au départ, après avoir feuilleté, mais au final je ne regrette pas mon achat.
Je ne saurais pas dire si ça te plaira, si la preview ne t'a pas convaincu. J'étais passé à côté, je ne l'ai vue qu'après avoir lu le livre.
J'étais aussi dubitatif au départ, après avoir feuilleté, mais au final je ne regrette pas mon achat.
Je l'ai acheté à SoBD, reste à le lire... La preview proposée sur BDGest m'a laissé dubitatif mais je pense qu'il faut vraiment s'y plonger pour apprécier. En tout cas, l'objet livre est réussi.
Je pense que je tiens là mon album préféré de 2022. Pour son premier album MP nous propose une expérience de lecture assez déroutante. On est assez éloigné de la bd classique, toutes les vues sont en plongée, à la verticale, les personnages symbolisés par des ronds de couleurs. Il m'aura fallu un petit temps d'adaptation, et, si l'histoire n'est pas des plus originales, je l'ai trouvé assez prenante, avec une petite pointe d'humour juste comme il faut.
5 baleines
BDGest a eu la bonne idée d'en faire une preview : Clic
Black Star - La véritable histoire de Satchel Paige
Un bouquin bien étrange que celui-ci. Car de Satchel Paige, il est question, de sa vie un peu moins.
On dirait une hagiographie. Littéralement. Du titre à la construction du récit, de l'enfant et son père à la réapparition de Paige, tout y fait penser.
Si on s'attend à une « véritable histoire » du personnage, on peut être déçu. Si on ne s'attend à rien, et qu'on accepte la forme, alors ce n'est pas vraiment pas inintéressant.
Premier album de Asaf Hanuka, alors sous forte influence de Ben Katchor, ce qui lui permet de réussir à vraiment faire ressentir des décors, des environnements. Cet album est surtout intéressant pour ça, voir comment un dessinateur utilise les outils d'un autre. Mais les personnages n'arrivent pas à s'exprimer dans cette histoire de Daenincks qui se veut symbolique, transposition dans le football de la vie du boxeur juif tunisien Victor Perez qui mourut en déportation.
Une série que j'appréciais beaucoup autrefois, mais que j'avais arrêté de lire, il y a une biens des années, en raison de scénarios qui ne convenait plus à mes attentes.
C'est donc avec curiosité que j'ai lu cet album, réalisé par Beka & Munuera en remplacement de Lambil & Cauvin.
Côté dessin, JLM ne copie pas Lambil et fait du JLM. Je trouve que ça passe bien, j'aime assez son style. Je le verrai bien reprendre la série quand Lambil arrêtera.
Moins emballé par le scénario. J'ai eu l'impression de lire une successions de scènes, dans un tout sans grande consistance. Un peu dommage, j'attendais une histoire plus développé. Peut.être la faute à la pagination (?) 44 planches ça reste court.
Je ferai l'impasse sur le tome 66, scénarisé par Cauvin, mais je suis curieux de lire le 67, toujours avec Lambil au dessin, mais avec Kris au scénario.
Bon, je reste toujours sur mon idée mais : y'a-t-il vraiment tant d'auteurs que ça qu'on lit tout simplement pour eux-mêmes, pour les retrouver ? Je ne crois pas qu'on puisse balayer ça d'un revers de main, alors que la BD, par la prise directe qu'elle nous donne sur une individualité, ses gestes, ses mouvements ("sensibles" comme "intelligibles", si cette opposition a encore un sens), ne devrait compter que des auteurs que l'on souhaiterait retrouver pour ce qu'ils sont (avant que ce soit pour ce qu'ils "racontent", version populaire, ou ce qu'ils "proposent", version esthète). Mince, il n'y en a pas tant que ça, des auteurs qu'on lit parce que c'est eux, juste parce que c'est eux et bien eux ! Et je me fiche de la séparation homme/artiste, je sais pas ce que ça veut dire, jamais rencontré "juste un homme" ou "juste un artiste", ni l'un ni l'autre n'ont jamais existé, je parle juste du fait de pages où l'on voit qu'il continue à être cette individualité-là (indépendamment d'ailleurs du canal utilisé ; le drame de la BD étant peut-être que ses "touche-à-tout" le sont ou le deviennent pour raisons mercantiles, sans qu'apparaisse l'évidence d'un Topor par exemple).
Bref, je sais pas comment Sfar fait pour être toujours aussi Sfar, mais il y a quelque chose qui me parle tant qu'il restera Sfar, bref qu'un savant lui aura pas collé un autre ciboulot sous le carafon. Parce que c'était lui, parce que c'était moi, tout ça... (Mais ça va creuser loin et n'a rien à voir avec des "affinités" particulières, car sûrement que je ne le supporterai pas deux secondes au bar ! MAIS ça ne veut pas dire non plus que "le fait qu'il soit lui" n'ait aucune importance et que ça puisse être "juste un artiste", non, personnellement, ce n'est jamais "juste un artiste" que j'aime, aucun artiste que j'aime n'est "juste un artiste", sinon je ne l'aimerais pas.)
Y a que chez moi que les vignettes depuis les bullefiches ne se génèrent plus automatiquement ? Je sais qu'on peut faire ça avec le balise facilement mais je demande.
Pas mal. Un joli dessin au crayon (quelques récits en couleurs) comme on en voit beaucoup chez les scandinaves (ça a été étudié ?). Ces récits sur l'enfance sont intéressant pour le décalage apporté entre le dessin et l'image. Il ne s'agit pas, comme souvent, d'un dessin qui contredit le texte par exemple, dans un but de contradiction entre les deux, mais dans pas mal de récits (tous sauf le premier je crois), le texte raconte une histoire différente du récit qui se déroule, différente mais en lien, et les deux se répondent. C'est poussé assez loin et plutôt habile. 3 rossignols.
Ayant tardivement vu tous les Buffy et ayant aimé cette série je voulais lire les comics car a priori les saison 8, 9 et 10 existent au moins sous cette forme. Il s'avèrent que ces albums sont tout autre choses puisque c'est un reboot récent de la série, débutant à l'entrée de Buffy au lycée de Sunnydale, et Anya est déjà là et tient son commerce. Fichtre. Ce n'était pas mal fichu mais bon, je ne suis pas le public cible puisque je cherchais à suivre la série de base. Toujours un peu bizarre ces dessin hyper réalistes en covers internes reprenant les visages des acteurs, nettement moins suivi dans l'album. Sinon c'était agréable, avec un nouveau perso qui m'intrigue, à voir mais à vrai dire comme ce n'est pas ma priorité de lecture ce sera à voir plus tard. 3 dents.
Trondheim avait déjà fait ça, et ça marchait bien, pas une simple parodie mais bien une aventure de Spirou un peu différente. Pas lu le dernier, si c'est une simple caricature lapinesque c'est dommage, c'était un Lapinot très réussi le Spirou (je l'ai d'ailleurs + aimé que son vrai Spirou...).
Je m'interroge pas mal en ce moment sur qu'est-ce qui fait qu'on se sent "confirmé", "justifié" quand on est artiste, avec une nuance entre les deux termes.
Si c'est assez simple de se sentir "confirmé" avec un minimum de confiance en soi et de retours enthousiastes de la part d'êtres qui nous sont chers ou d'un cercle qui fait sens, le sentiment de la "justification" m'a toujours semblé être quelque chose de réservé à une "élite", le terme d'élite étant pris ici dans son sens sociologique descriptif sans jugement de valeur. En gros : quelle sacrée position dominante il faut avoir atteint pour se sentir "justifié" en art ! (Du moins il me semble.)
Et c'est encore plus flagrant quand on peut alors "tout se permettre". Comment peut-on se sentir "justifié" de sortir une pareille BD ? Comment l'individu, l'artiste "Lewis Trondheim" en est-il arrivé à se sentir tellement "justifié" dans son art qu'il puisse sortir un tel livre ? Cette question me passionne sérieusement et comme je l'avais déjà dit ici, le "cas Trondheim" représente pour moi l'une des plus grandes énigmes qu'il m'ait été donné de vivre.
(Par ailleurs, je sais pas vous mais moi je ne lis pas sur le vrai-faux autocollant "Attention [Ceci n'est pas un album d'Astérix] Parodix !", mais "Attention Ceci n'est pas un album d'Astérix parodix !". Et en effet, ce n'est pas un album d'Astérix parodique, c'est une parodie d'un album de Lewis Trondheim, on l'a bien compris.)
Aucune bullenote ?! Sûrement à cause de la diffusion, car sinon, bon dieu, ça pour de la Bande Dessinée c'est de la Bande Dessinée !
Je comprends qu'on en fasse parfois tout un foin, de la Bande Dessinée, quand je lis ce genre de Bande Dessinée.
Je ne comprends pas, j'avais écrit un message sur ce livre et il a disparu.
Pas fait de copie, donc pour la peine je dirai juste que c'est très beau et très drôle et que j'aurais aimé en lire encore 300 pages de plus.
(Pour le reste tant pis, de toutes façons je parlais pas tellement du livre en lui-même mais j'extrapolais et blablatais, comme d'hab'.)
(2ème essai de post Bulledair, bien penser à copier ce message-ci.)
Elle est vraiment drôle cette fille, et qui plus est un drôle qui n'a l'air de rien, pas clinquant, un drôle qui peut simplement se situer dans un "ouaf" ou dans un "indubitablement". Est-ce que cela vous fait rire, spontanément, un "ouaf" ou un "indubitablement" sortis de leur contexte ? Hé bien non et c'est normal car faut lire le livre car dedans c'est très drôle.
Et en plus c'est très beau.
Bien d'accord lu par hasard ce w-e (décidemment la famille lit ses livres par hasard), vraiment bien. Très beau et drôle. Du coup j'ai emprunté (pas par hasard) Un soir de fête hier, on verra si je suis déçu !
Elle est vraiment drôle cette fille, et qui plus est un drôle qui n'a l'air de rien, pas clinquant, un drôle qui peut simplement se situer dans un "ouaf" ou dans un "indubitablement". Est-ce que cela vous fait rire, spontanément, un "ouaf" ou un "indubitablement" sortis de leur contexte ? Hé bien non et c'est normal car faut lire le livre car dedans c'est très drôle.
Et en plus c'est très beau.
Pour ceux qui n'ont pas lu cette post-face, peux-tu la résumer s'il te plait ?
C'est surtout une récusation de "l'humanisme", qui ne serait pas surprenante en soi si elle restait abstraite (car il est évident que les ressorts de l'humour à la Goossens reposent sur la capacité à ridiculiser ce qu'il avait appelé les "murs d'émotion" dans un échange avec Geoffroy Monde, qui a d'ailleurs sans doute servi de déclenchement à ce texte), mais qui me semble porter de façon appuyée une sorte d'individualisme transhistorique (et donc forcément aveugle aux changements des contenus d'opinions) lorsqu'elle se propose avant tout de lutter contre une "pression" ("humaniste", donc) "qui prétend protéger le bon goût" et qui constitue la principale "connivence superficielle".
Dans la vision du monde de Goossens, ce sont les "connivences superficielles" inconscientes, non réfléchies qui créent les pesanteurs sociales par "intimidation morale", tandis que les "contenus intellectuels", les nécessités objectives de l'organisation humaine forment l'individu proprement dit. Hormis une curieuse séparation individu/collectif dépassée depuis longtemps (mais là encore, à la rigueur, classique dans la "critique artiste", dont le versant révolutionnaire serait "l'individu génial visionnaire contre tous les autres"), on peut remarquer qu'une telle grille empêche une redéfinition de ce que serait le consensus moral : puisque celui-ci est à tout jamais du côté de l'inconscient, de l'injustifiable, tandis que l'individu, le vrai, le non influencé par le "bon goût" du moment, reste du côté d'une intellectualité éternalisée, objectivable et par là même noble (là on sent le chercheur en IA !), il n'y a plus moyen de bouger les termes ; en croyant s'opposer inflexiblement à toutes les formes de consensus, on s'empêche à tout jamais de questionner la teneur de celui-ci, ses rapports de force, les lieux et éléments de son pouvoir, bref la nature précise des affects présents du sens commun. En croyant lutter contre le moralisme ou le manichéisme, on en affirme un encore plus grand : ce qui traverse inconsciemment le collectif est toujours "le mal", ce qui fait raisonner l'individu est toujours "le bien". Meilleure façon de tout conserver, ce qui prend concrètement, pour l'humoriste, la forme de la dérision envers toutes les croyances possibles d'une époque, indépendamment de leur contenu, de leur visée (tendance qui n'a jamais été celle de l'humour à la Hara-Kiri qui a dû affirmer des résolutions, nommer l'adversité dès le début, même quand c'était d'une façon très générale comme "la connerie", pas plus collective qu'individuelle).
Surprise tout autant que non-surprise, donc. L'impossibilité de la "connivence", c'est bien ce qui définit le plus strictement l'humour de Goossens, mais son versant philosophique me semble intenable politiquement... ce qui n'est certes pas ce qu'on lui demande, mais il a choisi de nous le dire donc il faut bien en prendre acte. :)
Je trouve que la théorie que Goossens développe en postface donne une conception de l'humour que je caractériserais plutôt de "politiquement conservatrice", et je n'en suis pas chagriné car je trouve ça très révélateur finalement de la profession de foi Fluide Glacial (il le dit d'ailleurs explicitement, "au moins à Fluide on a toujours échappé à...", il parle de la vision proprement politique ou "humaniste" qui est l'autre branche possible du grand humour en BD, versant Hara-Kiri/Charlie).
Je trouve que c'est une très bonne idée cette explicitation, bien entendu fort risquée et il en a conscience (et quel sacrilège, vont s'écrier les esthéticiens puristes adeptes du "cela va sans dire"), mais je trouve que c'est un cadeau précieux fait à l'analyse socio-historique de la BD d'humour. L'une des plus grandes énigmes tout à fait concrètes qui se pose en France étant : "mais pourquoi Fluide Glacial est-il devenu (un peu moins que L'Echo, mais tout de même) un journal qui évoque l'humour beauf-gras, même avec les grands noms qu'il a toujours conservés ?". J'ai toujours pensé que la réponse était fondamentalement politico-philosophique et je crois que Goossens nous donne une partie de la réponse (a fortiori, j'ai envie de dire, étant sans doute "le meilleur d'entre eux").
Pour ceux qui n'ont pas lu cette post-face, peux-tu la résumer s'il te plait ?
Je trouve que la théorie que Goossens développe en postface donne une conception de l'humour que je caractériserais plutôt de "politiquement conservatrice", et je n'en suis pas chagriné car je trouve ça très révélateur finalement de la profession de foi Fluide Glacial (il le dit d'ailleurs explicitement, "au moins à Fluide on a toujours échappé à...", il parle de la vision proprement politique ou "humaniste" qui est l'autre branche possible du grand humour en BD, versant Hara-Kiri/Charlie).
Je trouve que c'est une très bonne idée cette explicitation, bien entendu fort risquée et il en a conscience (et quel sacrilège, vont s'écrier les esthéticiens puristes adeptes du "cela va sans dire"), mais je trouve que c'est un cadeau précieux fait à l'analyse socio-historique de la BD d'humour. L'une des plus grandes énigmes tout à fait concrètes qui se pose en France étant : "mais pourquoi Fluide Glacial est-il devenu (un peu moins que L'Echo, mais tout de même) un journal qui évoque l'humour beauf-gras, même avec les grands noms qu'il a toujours conservés ?". J'ai toujours pensé que la réponse était fondamentalement politico-philosophique et je crois que Goossens nous donne une partie de la réponse (a fortiori, j'ai envie de dire, étant sans doute "le meilleur d'entre eux").
"Samuel fête son anniversaire chez lui, seul, il a un boulot de merde, un patron de merde, il termine sa soirée ivre, et appelle de nouveau son ex qui l'envoie chier. Il décide sur un coup de tête d'appeler un autre numéro qu'il connait encore par cœur, celui de sa maison d'enfance. Et un jeune garçon décroche, il a 10 ans et il se nomme Samuel"
D'une trame ultra classique (se donner les moyens de changer sa vie), cette adaptation d'un roman marque des points par cette simple et belle idée, celle de faire communiquer la même personne adulte et enfant à la fois. Ainsi le petit Samuel rappellera au grand les rêves qu'il avait, et le grand Samuel le préparera à certains évènements qui vont se produire.
Le trait est élégant et assez expressif pour montrer les sentiments. Maintenant le coté trop convenu de l'histoire et une chute brutale ne font pas de cette BD une merveille de l'année 2021, ça reste tout de même une lecture sympathique.
3 téléphones
"En 1963, trois amis issus de "bonnes familles" vont profiter de leurs derniers jours de vacances pour s'amuser un peu. A la plage ils vont rencontrer une jeune femme qui va les chambouler, et surtout les utiliser pour passer vers le "mauvais chemin."
A la base j'aime bien Pascal Rabaté, il a un ton doux amer qui m'emporte souvent. Mais alors là , la BD me tombe presque des mains, pour la simple raison que je ne crois en aucun des personnages. L'auteur ne prend pas assez le temps d'expliquer les relations entre les différents protagonistes, tout va trop vite, et donc je ne crois pas à la suite des évènements.
Bref, belle déception.
Je ne m'attendais pas à grand chose et la 4 de couv parlant de comment l'auteur, à partir du traumatisme de la mort de son ami d'enfance alors qu'ils sont ados, a pu "plutôt que de sombrer dans le pathos produi[re] un récit plein d'humour et d'humeur" ne me rendait pas optimiste. Et c'est plutôt bien fait, un récit autobio en effet drôle, qui ne parle pas que de ce sujet même s'il est en trame de fond, avec les régulières errances de l'auteur, et une conclusion assez jolie avec la mère du défunt. Je ne pensais vraiment pas être client, ça parle bien de deuil mais vraiment pas que, mêlant cette vie d'après aux récits d'enfance, etc. Bon, je mettrai bien 3,5 si c'était possible.
Rholala comment cela m'a pété les rouleaux !!! Je comprends pas la hype avec cet album (cette trilogie), une souffrance d'aller au bout des 350 pages pour moi !
Un gros machin ou un papa se plaint car il est vieux et sa femme plus jeune alors il mourra tot puis profite de la clim à Taipei en disant "halalal quel monde est-ce que je laisse à mon enfant, enfin au moins lui il est content, il ne se rend pas compte, il boit un coca et aime la clim", entouré de déclarations sur l'art vraiment creuses. Au milieu, de beaux dessins, des pages à quatre mains avec son fils et ça se marrie plutôt bien. Mais pffffff... 1 robot tueur.
J'avais lâché Parrondo suite à son virage "aphorismes poético-paradoxaux" qui me semblait extrêmement daté, alors quelle bouffée de modernité que ce Eggman ! Tout y semble permis et ça outrepasse avec joie toutes les divisions que l'on a créé entre "cartoon", "expérimentation formelle à contraintes", "exploration plastique sans contraintes", toutes ces idées comme quoi on serait parfois plus ou moins libre, plus ou moins légitime de tenter ceci ou cela tout en restant au sein de ceci ou de cela. Là c'est juste : tout est possible avec les moyens dont on dispose, c'est à la fois post-oubapien et post-graphiste, vraiment très fort. Seule ombre au tableau, tout à fait incongrue : les pages centrales qui font croire qu'Eggman serait une sorte de looser ou de souffre-douleur à la Max Lampin (ce qui ne vient pas une seule seconde à l'idée du lecteur pleinement réjoui et/ou touché), enclin à se prêter à (de nouveau) des aphorismes paradoxaux au sein du minimalisme initialement enfantin au sens propre de l'ancien Parrondo ; quelle drôle d'idée que ces pages centrales qui font marche arrière...! On espère qu'il pourra s'en passer pour le deuxième tome qui est annoncé, car vraiment, c'est l'un des livres les plus "totaux", si je puis dire, qui a vu le jour en 2021.
Impossible à noter ces albums, bien sûr, mais ça m'a fait me rappeler que Sfar est toujours en quelque sorte l'éléphant dans la pièce, la mauvaise conscience de toute la "BD d'auteur" radicalisée ou non, l'influence déniée, repoussée.
Personnellement, ce que j'ai aimé et cherche encore chez lui dans ses quelques livres récents où il se l'autorise, c'est tout ce qu'il continue à promettre, il y a peu d'œuvres en bande dessinée qu'on continue à lire pour ce qu'elles promettent plutôt que pour ce qu'elles énoncent : comme je disais l'autre jour pour d'autres, il se laisse vivre dans ses pages, on le lit pour se tenir au courant de comment il va et je trouve que cela constitue une grande partie de l'intérêt de l'art en général (vision totalement récusée par certains, j'en suis conscient).
Et je me dis que le tableau est assez déprimant quand on se dit que l'on a d'un côté, des auteurs qui, par leur succès qui le leur autorise, peuvent "se faire plaisir" en nous tenant au courant de toutes leurs obsessions (liberté dont bénéficie aussi, sous un versant plus rigide voire parfois carrément engoncé, son compère Trondheim), et de l'autre, une production indé plus exigeante et plus confidentielle qui a en majeure partie refoulé ou dénié (je sais pas à quelle étape psychanalytique on en est) cette dimension de promesse de vie sans cesse réitérée que permet une pratique de la BD, et qui tient au contraire à proposer des concepts de livres dont on peut légitimement juger sous des critères sérieux, définis, comme des blocs fermés sur eux-mêmes (ou "au sein de l'œuvre", mais ce qui revient au même) – je me souviens d'une période où des auteurs (par ailleurs fort différents) comme Ambre ou Neaud tenaient à faire valoir leur labeur par distinction avec la légèreté ou le dilettantisme sfarien. Certains jours je me dis que le monde est renversé : les auteurs moins mondains devraient être les plus libres à pouvoir sortir tout et n'importe quoi, tandis que les Sfar, Trondheim et consorts (mais il n'y a pas tant de consorts que ça ; j'aurais aimé que Blutch par exemple devienne plus Sfar que ça) seraient interdits par leurs éditeurs et leur renommée de montrer leur vie à l'œuvre et ne s'autoriseraient pas un mot plus haut que l'autre. C'est un peu ce qui a lieu dans la pop. C'est l'un des points qui m'ont toujours fait trouver que le champ de la BD était comme cul par dessus tête.
Bon, bref, il y a toujours "un truc" chez Sfar, c'est plus fort que lui, même quand il raconte n'importe quoi, mais ce n'est justement pas ça que l'on demande à la BD, de ne pas "raconter" "n'importe quoi" (comme de le faire absolument, d'ailleurs).
Merci Mr_Switch pour le lien vers l'article consacré à la traduction de "Cuisine de nuit" !
Oui, j'ai été bien heureux de le trouver.
Si le livre devait être retraduit, peut-être pourrait-on partir sur le prénom « Léo » qui, ça tombe bien, est très courant chez les jeunes enfants. Je ne doute pas que ça ne résoudrait pas tout, hein.
Un poste plus sympathique pour équilibrer :-)
Cet album est formidable ! Mon premier coup de coeur pour l'année 2022.
L'auteur nous propose une journée entière dans une école primaire.
C'est drôle, c'est juste, c'est agréable à lire !
Premier grand album pour cet éditeur Marseillais.
Par contre, le VTT m'est plus que tombé des mains.
Ca m'a même fait penser à Digitaline, cette BD de 1989 qui était présentée comme "Premier essai de BD par ordinateur".
On mise tout sur l'outil, et on oublie le reste...
c'est Bill Gates qui annonce, au début du livre, que la BD a été conçue par 2 ordinateurs super puissants, enfermés 120 jours dans une pièce, avec pour mission de nous faire jouir; je pensais que c'était une blague
Le Manouach est très expérimental avec des portraits au trait charbonneux et des dialogues en écriture automatique exprimant des ressentis sensuels ou décrivant des scènes de cul (pas facile, je ne l'ai pas encore terminée)
Selon les infos que j'ai lues, ce bouquin a été entièrement fait, dessins et dialogues, par une IA, donc pas une écriture automatique au sens où les surréalistes l'entendaient.
Donc, le Monte en l'air a repris la gestion de la collection BDcul des Requins Marteaux avec 2 BD à l'opposé l'une de l'autre
Le Cestac est très classique avec le récit de la vie d'une prostituée à gros nez sans surprise
Le Manouach est très expérimental avec des portraits au trait charbonneux et des dialogues en écriture automatique exprimant des ressentis sensuels ou décrivant des scènes de cul (pas facile, je ne l'ai pas encore terminée)
A la lecture de ce livre, l'étrange impression de passer à côté de plein de sous-textes. Je doute que Sandak n'avait comme projet qu'un hommage vite-fait à Little Nemo.
Ah bin oui, c'est ça, la version française passe à côté de tout...
première fois que je suis déçu par Turunen.
Le retroussement final, venant éclairer à la fois par le changement de régime plastique et le lourd appareil explicatif tout ce qui faisait effraction, dérèglement, inquiétantes zones psychiques et politiques pendant les pages précédentes, est pénible et grossier. Pénible comme ces fins de films de genre dans lesquels un "en fait,c'était un rêve", "en fait, il avait des personnalités multiples", ou "en fait, il était mort", vient avouer que les audaces qui précédaient avaient un pauvre cause explicable, claire, familière, rassurante.
Alors oui, c'est beau comme du Turunen, mais ça ne me suffit pas.
Trois étoiles, juste parce que la plupart des livres publiés n'en méritent en général pas une seule.
Lucky Luke - Un cow-boy à Paris...
L'impression de lire une pseudo-histoire qui n'est en fait qu'un prétexte pour y caser un maximum de références. Ça ne m'intéresse pas vraiment.
2 statues...
Les Schtroumpfs #33...
Dans celui-ci quelques Schtroumpfs découvre un portrait du Grand Schtroumpf, jeune, et s'étonnent que sa barbe ne soit pas blanche.
J'étais persuadé que tous les Schtroumpfs avaient toujours vécus ensemble (Schtroumpfette mis à part), et que l'univers était figé.
Y aura-t-il eu une vie avant le village ?
Sinon, ça se laisse sans ennui, mais sans plus. Ça plaira peut-être aux enfants.
Il faudrait que je relise le Schtroumpfissime, pour comparer.
2 barons
Il y a quand même une grande injustice avec Bretécher, car il ne me semble pas qu'elle ait été retenue comme une grande auteure à part entière (elle a plutôt eu droit le plus souvent à "oh quelle fine observatrice", "quelle féministe", ce genre de chose, ce qui, en art, revient bien souvent paradoxalement à faire preuve de non-féminisme).
Alors que bon dieu, quel trait, quelle vie, quelle énergie, quelle drôlerie ! Je dois relire Cellulite tous les cinq ou six ans à peu près et je tombe à chaque fois à la renverse. (Je trouve d'ailleurs qu'un tel classique devrait avoir davantage de bullenotes, c'est difficilement compréhensible quand on compare avec d'autres BD de même ampleur et de la même époque.)
Bon, ça pour le coup ça se dit un peu plus, mais je trouve que dans le fameux trio Gotlib-Mandryka-Bretécher c'est bien elle qui tient le coup sur la longueur, je veux dire dans les deux conceptions possibles de la longueur, sa propre longueur à elle à avoir toujours fait des choses chouettes, du début à la fin, et la longueur historique du "qui ne vieillit pas".
Pour ma part, ce qui est ironique, c'est qu'à tour de rôle j'ai bloqué sur l'un ou sur l'autre, périodes où je ne jurais que par Gotlib ou par Mandryka et où je n'arrivais plus à lire l'un ou l'autre (après avoir été longtemps très mandrykesque, j'avoue que je n'y arrive plus présentement, alors qu'au contraire je redécouvre quelques plaisirs gotlibiens qui m'avaient lassé depuis de nombreuses années). Bretécher je trouve qu'elle submerge au-dessus de tout ça, c'est toujours évident, on n'a jamais l'impression de régresser quand on s'y replonge. Et je m'aperçois même que ça fait un peu ressentir parfois ce que j'ai appelé 'l'effet Gébé', à savoir que tous les autres à côté paraissent non-intelligents. Et on ne le dit pas assez.
Son trait de la période Cellulite, par exemple, je trouve qu'il est clairement sous-évalué. Il est pourtant vraiment dingue, même F'Murr n'aura pas trouvé tout de suite cette grâce, il lui aura fallu attendre quelques tomes du Génie. Et ça rend encore plus incompréhensible le fait de faire tout un foin de la raideur élastique de Gotlib ou autres fixettes sans cesse rebattues, tandis que je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu parler une seule fois du dessin de Bretécher ; même Reiser a droit à davantage d'égards ! Mrrf.
Antares #1 à 6...
J'aimerais bien savoir ce que les mecs trouvent à cette Kim pour qu'il tombent systématiquement amoureux au premier regard...?
Je ne lui trouve absolument aucun charme.
Sinon, ça fait longtemps que je n'avais plus lu de série de Leo, mais si je mes souvenirs ne me trahissent pas, on y retrouve les mêmes défauts et qualités que dans ses précédentes séries.
Rien d'exceptionnel, mais ça se lit sans ennuie.
3 capes volantes
Stanislas Moussé poursuit son chemin dans la Fantasy. On y retrouve les anciens protagonistes qui vont se déployer pour sauver un enfant.
Plus mystique, plus sombre dans les personnages, c'est plus l'ambiance générale de cette nouvelle quête qui m'a plu. Bien entendu il y a toujours le plaisir de plonger dans les détails du trait de Moussé, et il y a cette évolution dans la narration qui est plaisante à voir.
Bref de la bonne Héroic Fantasy.
petite erreur, ce n'est pas un one-shot, mais une série en 2 tomes, dont le second vient de paraître. Leïla Slimani et Clément Oubrerie y relate la vie de Suzanne Noël, pionnière de la chirurgie esthétique (pour rendre figure humaine aux gueules cassées, puis insistant sur l'importance sociale des opérations esthétiques pour les femmes, prisonnières du regard des hommes) et de l'émancipation de le femme. Elle fait partie de ces femmes étrangemment invisibilisée de l'histoire, alors qu'elle fut en son temps une personnalité importante.
Si le sujet est intéressant, cette bande dessinée rappelle ce jugement de Scott McCloud, qui déclarait que le meilleur écrivain du monde fera probablement un scénariste médiocre. Le talent littéraire de l'autrice est indéniable, mais elle éprouve une certaine difficulté à maintenir un rythme constant. Il est de plus difficile de savoir jusqu'à quel point elle a participé au découpage du scénario ou si elle a simplement fourni un texte qui a été retyravaillé et découpé par le dessinateur. Les dialogues sonnet parfois faux. Les ellipses ne sont pas toujours fluide. Au dessin, Oubrerie est aussi parfois inégal. Mais le destin est suffisamment prenant pour maintenir l'intérêt. Et le résulstat n'a rien de honteux, malgré tout.
Quasi-hasard, je viens de lire cet épisode de Mazinger Z. Mazinger Z, ce sont donc les aventures de celui que l'on connait sous le nom d'Alcor en France. Ce sont les aventures d'Alcor avant qu'il se joigne à Actarus et son Goldorak. C'est une série antérieure à Goldorak, au Japon. C'est un peu le point de départ de tout. Le manga Mazinger Z est quasiment inconnu en France. Le dessin animé a vaguement été diffusé sur M6 à la fin des années 1980. Mais ce dessin animé a connu son heure de gloire dès les années 1970 en Espagne.
cet épisode est donc la traduction et la publication en France en 1979, par l'éditeur espagnol, de l'adaptation en bandes dessinées espagnoles un peu japonisantes du dessin animé tiré du manga précurseur du Goldorak.
Quelle aventure !
Heureusement l'histoire éditoriale est intéressante, parce que la BD, elle, est abyssalement vide. A en donner le vertige.
WTF, une suite à Goldorak réalisé par des français, presque 40 ans après le dessin animé. Difficile de comprendre comment ce blockbuster a pû voir le jour. en fait, c'est un kiff de geek qui ont eu envie de ressusciter leur héros préféré. Une fan fiction qu'on se fait entre potes, sauf que les potes sont des auteurs à succès et qu'ils ont poussé leur idée jusqu'au bout, comme les Washowski avec Street Racer.
Force est de reconnaître que le résultat est très réussi. Le scénario est fidèle dans le ton et l'esprit. Il intègre tout le fan service que le geek intégriste s'estime en droit d'exiger sous peine de soupir agacé. Le dessin fonctionne bien, respectant les codes du dessin animé en les modernisant. Le design des vaisseaux reste inchangé. pas de risque de pinailler parce que le nombre de pointes de la barbe de Tondu ne correspond pas ou que les végans n'ont pas l'air assez carnassiers. La mise en page réussit à reproduire les effets de style de l'animation (les trucs pour faire économiser, faut pas se mentir non plus).
Les personnages sont fidèles à eux-mêmes. Le fan nostalgique sera comblé, mais il est difficile de ne pas se dire que tout cela reste quand même très attendu. Pas de surprise, mais est-ce qu'on en attendait ? Est-ce qu'on attendait même cette suite ? C'est un rêve de fan qui est devenu un blockbuster. Un vanity project d'une touchnate naïveté et d'un respect absolu pour son modèle. Si vous avez gardé un souvenir ému de l'incroyable robot des temps nouveau, il est probable que cette bande desinée vous plaira, voire vous comblera. Dans le cas contraire, même si les auteurs insistent sur le fait qu'on peut lire ce récit de manière indépendante, je doue que cela intéresse qui que ce soit d'autre.
premier tome de mise en place, intrigant en diable, d'une fuidité parfaite mais qui ne révèle pas encore grand chose. Un détective débarque dans une ville isolée en plaine mutation pour retrouvé un jeune homme disparu. Bien sûr, cette ville n'est pas tout-à-fait aussi paisible qu'elle en a l'air. Il y a un petit côté païen dans l'ambiance, qui rappelle the wicker man ou la fête du maïs. A suivre, avec curiosité
"Un bucheron revient de son labeur. En passant par la foret, il entend des cris, il pense de suite à un voyageur ayant chuté dans ces endroits difficiles d'accès. Il fut plutôt surpris de trouver un bébé, et pas n'importe quel bébé, il est d'une taille gigantesque. Il l'amène à la maison, présente le nourrisson à sa femme et à ses 6 fils. "Bonté divine" cria la mère, "c'est une fille !". Ainsi la famille s'agrandit d'une géante nommée Céleste."
Conte de presque 200 pages, composé de 12 chapitres pour montrer l'évolution de son héroïne et son envie de liberté.
Conte simple, mais non simpliste, s'attaquant à de nombreuses idées: la liberté, la peur face à l'inconnu, l'épanouissement ... et surtout la place de la femme dans la société et l'omniprésence du patriarcat.
Dans un style assez "naïf", le début m'est apparu trop enfantin, pour petit à petit me plonger dans un coté assez onirique, voir philosophe par moment (de manière simple pouvant être lu aussi par des enfants). Les chapitres manquent quelque fois de liant, mais le tout reste très attachant.
Une lecture jolie, douce, tendre, et optimiste, ce qui devient rare dans un sens.
3 étoiles
C'est assez surprenant, je pensais m'éclater avec le premier, et j'ai tenté le second pour ne pas finir trop con (car celui sur Pesquet a plus que cartonné à l'époque). Bien entendu c'est l'inverse qui s'est produit.
Pourtant "Faut pas prendre les cons pour des gens" avait tout pour me plaire, un humour politique à la fois corrosif et décalé, à la "Fabcaro" dans un sens. Et du sens il y en a dans les propos, les coups de point donnés par le duo Rouhaud et Reuzé sont là. Le soucis c'est que c'est parait il de l'humour. Alors, ça m'a donné à réfléchir, ça m'a exaspéré dans la représentation de la connerie humaine, mais j'ai rigolé que très rarement. Bref déception 2 blagues
Le contraire du Marion Montaigne, qui a réussit sa vulgarisation scientifique d'une manière plus qu'efficace. Elle est drôle du début à la fin, tout en balançant des détails très intéressants. Et puis elle se moque de la gueule des astronautes et de leur image, et ça c'est plutôt bien vu. Lecture Sympa 3 fusées
une reconstitution précise et documentée de l'affaire Dreyfus qui mise intelligemment sur une proposition graphique anachronique: le dessin est très classique, proche du trait d'époque,,mais tout la mise en page lorgne sur un proto-internet, comme si yahoo avait existé à l'époque (rebaptisé hourra). L'effet permet de souligner l'écho plusque contemporain que conserve cette affaire. Quasi exclusivement basé sur des fac similés d'articles d'époque et de documents et témoignages des principaux protagnistes, le résultat est loin des canons habituels et dépasse de loin les attentes qu'on pouvait avoir sur ce genre de livre. Un des livres de l'année, probablement