Tome d'ouverture relativement insignifiant. Ça ne décolle pas. J'ai du mal à voir un quelconque intérêt à cette histoire, même si ce n'est pas complètement déplaisant à lire.
Espérons que la suite soit un peu plus intéressante.
Pas tout à fait aussi narcissique que lorsque le cinéma parle de lui-même, mais on s'en rapproche.
Il y a quelques années, j'avais essayé pour la première fois Taiyou Matsumoto avec "Number 5", je suis resté très perplexe face à la lecture. Alors je retente, en ayant suivi vos conseils, avec "Amer Beton".
Plus facile d'accès, cette histoire de ville en pleine décrépitude juste comprise par quelques personnes, dont deux gamins des rues "Blanko" et "Noiro", est assez surprenante sur de nombreux points. Déjà les deux "héros" représentent les deux faces d'une même pièce, le "Yin" et le "Yang" d'une vie, les suivre et les comprendre n'est pas si facile que cela en fin de compte.
Il y a de la poésie chez Matsumoto, surtout dans la description de la ville. Il y a de l'inventivité aussi, mais même si je reste attaché aux deux gamins, je suis le plus souvent resté à l’extérieur de l'histoire.
Étrange lecture en fait.
spirou2733: Le Rêve de mon père : Pour ma part, j'ai été déçu. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. J'ai trouvé ça bien vain...
Herbv: C'est excellent, du moins pour les personnes qui apprécient la première partie de l’œuvre de T. Matsumoto (Number 5 est la fin de cette partie, à mon avis). On y retrouve une liberté graphique que le mangaka a perdu au profit d'un dessin plus maîtrisé. J'ai une bullechronique en tête, mais il faut que je lise (et que j'achète) le tome 3 pour m'y attaquer.
On attend donc la chronique, qui sera peut-être facilitée par le retour des bullevignettes ?
Des avis sur Le Rêve de mon père ? Du peux que j'en ai vu ça ne m'a pas paru fou...
C'est excellent, du moins pour les personnes qui apprécient la première partie de l’œuvre de T. Matsumoto (Number 5 est la fin de cette partie, à mon avis). On y retrouve une liberté graphique que le mangaka a perdu au profit d'un dessin plus maîtrisé. J'ai une bullechronique en tête, mais il faut que je lise (et que j'achète) le tome 3 pour m'y attaquer.
Herbv :
Le titre Éveil (Hana en VO) date de 2002.
Il s'agit d'un court (du point de vue japonais) récit qui se situe entre Number 5 et Le Samouraï bambou.
OK, merci pour le retour :-)
Ma période préférée et celle de Gogo Monster et Number 5... ce qui coïncide donc avec Éveil et explique peut-être mon appréciation particulière de cet album.
Des avis sur Le Rêve de mon père ? Du peux que j'en ai vu ça ne m'a pas paru fou...
C'est excellent, du moins pour les personnes qui apprécient la première partie de l’œuvre de T. Matsumoto (Number 5 est la fin de cette partie, à mon avis). On y retrouve une liberté graphique que le mangaka a perdu au profit d'un dessin plus maîtrisé. J'ai une bullechronique en tête, mais il faut que je lise (et que j'achète) le tome 3 pour m'y attaquer.
J'ai bien aimé Éveil, son dernier album même si ça ne raconte finalement pas grand chose. J'ai apprécié l'atmosphère du récit.
Des avis sur Le Rêve de mon père ? Du peux que j'en ai vu ça ne m'a pas paru fou...
D'ailleurs, on pourra remarquer que le commissaire d'exposition est un homonyme parfait de Xavier Guilbert (de du9), cela est tout de même sacrément monphant.
(j'utilise l'adjectif monphant quand je ne sais pas quoi dire d'autre)
Il y a de ces coïncidences, quand même... c'est monphant, en effet.
D'ailleurs, on pourra remarquer que le commissaire d'exposition est un homonyme parfait de Xavier Guilbert (de du9), cela est tout de même sacrément monphant.
(j'utilise l'adjectif monphant quand je ne sais pas quoi dire d'autre)
Tu as Le Rêve de mon père qui va paraitre dans quelques jours chez Kana, ce qui fait qu'en VF, il n'en manquera plus que deux, des œuvres de ses débuts.
Une seule, en fait, si l'on se limite à ce qui a été publié en recueils au Japon. Il s'agit de STRAIGHT, l'oeuvre de ses débuts, que Matsumoto Taiyô a toujours refusé de voir rééditée au Japon.
Ne manquent ensuite que les artbooks (100, 101, TAIYOU), sachant qu'on trouve dans les deux premiers plusieurs récits en bande dessinée (je pense notamment à l'hommage à Doraemon).
Outre le talent de l’auteur, le fait que Makio, le petit -fils du directeur de l’orphelinat) lise (tome 1, chapitre 5) the Cat’s Craddle de Kurt Vonnegut , donnant un point de vue parfaitement bien venu, suffit à me ravir.
J'espère que Pika publiera les quelques autres récits de jeunesse de Matsumoto encore inédits.
Tu as Le Rêve de mon père qui va paraitre dans quelques jours chez Kana, ce qui fait qu'en VF, il n'en manquera plus que deux, des œuvres de ses débuts.
Histoire de boxe publiée au tout début des années 1990. La déstructuration graphique n'est pas encore aussi maîtrisée que dans Amer béton ou Go go monster, d'où des cases qui laissent parfois dubitatif, mais le talent de Matsumoto est déjà évident, en particulier dans les combats, très vivants.
Le lecteur suit (avec ce qu'il faut de flashbacks) un boxeur japonais multiple champion du monde surnommé “Zero”, comme son nombre de défaites, qui n'a que la boxe dans la vie, et, à 30 ans, commence à lasser le public qui n'attend plus que sa chute. On sent une fascination un peu juvénile pour la folie, la violence, le dépassement de soi et la souffrance comme façon de donner du sens à sa vie — comme je n'ai pas encore vraiment dépassé ce stade, ça ne me gêne pas :)
J'espère que Pika publiera les quelques autres récits de jeunesse de Matsumoto encore inédits.
Je n'irai pas jusqu'au coup de cœur mais oui très réussi, pressé d'avoir la suite. Amusant de revoir un "blanco", et en effet on retrouve une âme pure, des toits...
Peu de tableaux au fond, le Louvre est vraiment un décors et un prétexte (dont on découvre les cantines, le job des gardiens, des guides, etc.) et c'est bien mieux comme ça qu'en mode guide.
Relecture de l'intégrale et sentiment étrange. C'est beau, c'est fort, c'est original.
Mais l'imaginaire de Matsumoto m'est complètement hermétique.
Et je me demande ce qu'il essaye de me faire passer comme émotion.
et je ne comprends pas vraiment.
C'est un peu comme Baudoin. Je suis conscient qu'il est un auteur important et que son oeuvre touche avec raison (ou passion) un public. Je ne fais juste pas partie des gens qui sont touchés par son travail. J'admire de l'extérieur, si vous voulez.
Je ne vois pas d'influence d'Otomo sur Amer Beton.
À la lecture, ça m'avait sauté aux yeux : les jeux de cadrage m'avaient semblé très proches de ceux de Dômu, même si plus accentués dans Amer Béton ; les relations entre les deux héros, la fascination de Blanco pour le "mal" qui résonne comme la perte de contrôle de Tetsuo ; et puis, il y a cette métaphore filée de l'adolescence, de sa quête identitaire qui parcourt les deux œuvres. Pour moi, l'empreinte de Otomo est très présente sur ce manga, moins par la suite, même si ça n'en fait pas une resucée des titres de Otomo. Je n'ai pas lu Frères du Japon, mais Amer béton est certainement le manga le plus violent de Matsumoto, une violence qui pervertit en donnant le sentiment d'être libératrice ; là aussi c'est une thématique récurrente chez Otomo, une thématique qu'on ne retrouve plus que partiellement chez Matsumoto par la suite (principalement dans Number 5). De ce que j'ai lu en manga, Matsumoto m'apparaît comme étant un de ceux qui ont le plus intégré le sens des mangas d'Otomo, en y imprimant sa propre marque.
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr.
Cobalt 60 :
Concernant l'adaptation en anime, perso, je l'ai trouvée trop fidèle. On retrouvait même des répliques du manga dedans. J'aurais aimé que le réalisateur prît un peu plus de liberté.
Il existe aussi une adaptation cinéma de Ping Pong. Même remarque.
Oui, la BO de Ping Pong est vraiment sympa. J'ai d'ailleurs le CD.
Le volume 3 de Sunny fait aussi l'objet d'une version limitée avec des suppléments. Elle coûte presque trois fois plus cher.
Sinon, Amer Beton vient de sortir en édition poche avec de nouvelles couvertures. Deux volumes sur les trois prévus ont été publiés en janvier.
Il existe aussi une adaptation cinéma de Ping Pong. Même remarque.
La bande-son de Ping-Pong est très sympa (Supercar, en particulier). Avis personnel qui n'engage que moi.
Il existe aussi une adaptation de Printemps Bleu (Aoi Haru/Blue Spring) qui est particulièrement réussie, et avec une bande-son qui tue (The Michelle Gun Elephant). Mais je crois qu'il n'existe qu'une version japonaise, et une version fansubbée pas vraiment légale.
un article sur le monsieur. Pas encore lu mais c'est suffisamment rare de trouver des textes hors sites spécialisés pour être mentionné.
Conclusion de l'essai: ...Au final, l’auteur réalise ainsi de l’intérieur, au sein de la culture populaire de masse – et non comme projet politique entrepris hors de la sphère sociale et quotidienne de la production et de la consommation d’images – le tour de force de renvoyer la bande dessinée à sa propre condition pour mieux en produire une double critique, à la fois comme art et comme extension d’un milieu.
Tous les travers inhérents au discours théorique classique, avec sa vacuité et son délire ...
Je ne vois pas d'influence d'Otomo sur Amer Beton.
Concernant l'adaptation en anime, perso, je l'ai trouvée trop fidèle. On retrouvait même des répliques du manga dedans. J'aurais aimé que le réalisateur prît un peu plus de liberté.
Il existe aussi une adaptation cinéma de Ping Pong. Même remarque.
Sinon, effectivement, Sunny 3 est sorti le 30 janvier. Vais l'acheter ce week-end.
L'ordre de découverte de l'auteur me plaît bien, d'autant que j'avais lu ses œuvres dans cet ordre.
L'influence de Otomo est très sensible sur Amer Béton (pour répondre à Aba Sourdi sur le fil du GP), puis au fur et à mesure des mangas, Matsumoto développe un univers relativement cohérent, où les thématiques abordées se répondent et se complètent (la lecture de Gogo Monster éclaire certains aspects de Number Five par exemple).
Mon manga préféré est clairement Number Five, même s'il est un peu plus déroutant que les autres. C'est dans celui-ci que j'ai vu les apports de Mœbius les plus évidents (peut-être pour cette paternité que l'auteur est si apprécié de côté-ci du globe ?).
Sinon, j'ai vu qu'il y avait eu une adaptation cinéma d'Amer Béton, un avis dessus ?
Je confirme ce que dit Herbv ; Ping Pong est un manga sportif de haute volée très abordable et Amer Béton un grand classique facile à lire. Le Samouraï Bambou est une œuvre très lente mais ne devrait pas rebuter les lecteurs exigeants. J'ai mis du temps à rentrer dedans mais la relecture de l'ensemble m'a convaincu.
Gogo Monster est un bijou d'onirisme avec des passages assez particuliers. Ce livre m'avait vraiment marqué à l'époque. Si on ne l'apprécie pas, mieux vaut éviter Number 5, série très belle mais déroutante, à la fois par sa complexité (derrière une histoire de vengeance basique), et parce qu'elle menace en permanence de tomber de le ridicule, tout en l'évitant avec grâce et brio.
Mon auteur de manga préféré. Un des rare (ok, j'en ai pas lu des masses) dont j'apprécie vraiment le dessin.
Ce que je préfère de lui : Gogo Monster, Amer Béton et Number 5.
Je recommanderais aussi de commencer Amer Béton ou Ping Pong.
J'en profite pour demander aux spécialistes des mangas si une date est prévue pour la parution en France de Sunny ?
Il y a quoi ? deux tomes de sortis aux Japon ?
Pour commencer, je conseille Ping Pong. Il me semble que c'est la série la plus accessible de l'auteur. Ensuite, Amer Béton me semble être un bon choix pour rentrer un peu plus dans l'univers de T. Matsumoto. Gogo Monster me semble s'imposer après cela pour découvrir une facette plus onirique du mangaka.
Enfin, Le Samouraï Bambou puis Number 5 (sa série la plus difficile d'accès à mon avis) viendront clore le panorama.
En ayant de la chance, il doit être possible de trouver les recueils Frères du Japon et Printemps bleu, de bonne tenue, surtout le second.
Bon, j'ouvre un sujet sur le nouveau BulleGP 2013, Taiyou Matsumoto, parce que je n'ai jamais rien lu de ce monsieur. Est-ce que parmi ceux qui en ont fait leur chouchou cette année, certains pourraient en toucher deux mots ?